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Cela peut paraître paradoxal, car nous avons terminé l’année avec une pluviométrie record de près de 4.100mm (4,10m), mais nous ne manquons pas de journées durant lesquelles nous avons de belles périodes ensoleillées. Quand nous sommes arrivés à Sao Tomé on nous avait annoncé pour le coin où nous allions résider un climat dominé par les pluies, des ciels couverts et manque de soleil. Il est vrai que pendant le dernier trimestre de l’année nous n’avons pas manqué d’eau avec 600 à 800mm de précipitations chaque mois (comparez cela avec une pluviométrie annuelle de 700 à 1.400mm pour la Belgique ou 1.150mm pour la Normandie, pourtant souvent décriées pour leur climat humide).”
La grande différence est que nos pluies sont tropicales et peuvent atteindre jusqu’à plus de 100mm en une seule journée mais ne durent généralement pas plus de quelques heures au maximum, alors qu’en Europe nous avons des crachins qui se prolongent sur plusieurs jours mais dont la quantité d’eau est finalement limitée. Une autre grande différence est qu’ici il n’y a pratiquement pas de surfaces bétonnées ou étanches et une grande partie de l’eau peut donc s’infiltrer dans le sol. Cela ne veut pas dire que les paquets d’eau qui tombent ne provoquent pas de dégâts car l’infiltration a malgré tout ses limites, mais les mêmes quantités d’eau en Belgique provoqueraient des catastrophes incomparables.
Toujours est-il qu’entre les averses nous avons de belles périodes ensoleillées qui font beaucoup de bien. Il est vrai que quand le soleil se met de la partie après une grosse averse, la sensation de chaleur augmente rapidement (probablement exacerbée par la forte humidité) et il nous arrive de profiter de la possibilité d’allumer l’air conditionné dans la maison malgré le fait qu’en temps ordinaire, ce ne soit vraiment pas nécessaire. Heureusement car dans mon bureau je ne dispose pas de climatisation juste un ventilateur au plafond qui brasse l’air et donne une impression de fraîcheur. Nous avons également un de ces ventilateurs pour notre “volière” (prolongement du salon en terrasse couverte qui a été fermée par du moustiquaire pour éviter l’invasion de bourdonnants en tous genres) mais quand il fait un peu plus chaud c’est malgré tout dans la maison que la température est la plus agréable. Il faut dire que dans le garde-manger, qui se trouve juste à côté de la cuisine, nous gardons la climatisation allumée en permanence car cela aide à garder les aliments (même secs) dans de meilleures conditions. Cette fraîcheur a tendance à s’insinuer dans le reste de la maison et donc de contribuer à une impression de chaleur atténuée.
Nous (surtout Marie-Claude) avons parfois l’impression qu’il fait très humide, pourtant comparé à d’autres endroits où nous avons vécu (comme Singapour) l’humidité semble moins envahissante. A Singapour, tout objet en cuir (ceinture, chaussures) laissé de côté était couvert de moisissures en quelques jours à peine alors qu’ici cela n’arrive pratiquement jamais. Par contre, les sculptures en bois du salon doivent être huilées toutes les deux semaines sous peine d’avoir un velouté de moisi. Nous faisons sécher notre linge sur la terrasse couverte du haut et généralement celui est à peu près sec après quelques heures, même quand il pleut, ce qui laisse penser que malgré tout l’air n’est pas saturé en humidité. Il y a généralement peu de vent ici, ce qui est surprenant pour une île mais probablement normal compte tenu du fait que nous sommes pratiquement sur l’équateur, ce qui n’empêche que de temps en temps nous avons des petites brises qui rafraichissent malgré tout l’atmosphère. Et des orages, mais bien moins nombreux ou impressionnants que dans le Kasaï.
Depuis décembre, le nombre de moments ou de journées ensoleillées semble augmenter, mais c’est difficile à quantifier car notre station météo enregistre le nombre de jours où il y a de la pluie (même si ce n’est que quelques millimètres) mais pas le nombre de jours où il y a du soleil. Cette méthodologie n’est en fait pas tout à fait logique car s’il est vrai que le palmier à besoin d’un apport régulier d’eau pour bien se développer, le soleil ou la lumière est également essentiel pour assurer une bonne photosynthèse et donc production. A Brabanta nous utilisions un héliographe (une boule de verre qui concentre les rayons de soleil sur un papier spécial qui permet de mesurer le nombres d’heures de soleil direct). Depuis peu nous avons installé ici aussi un capteur pour mesurer la luminosité des journées, mais contrairement à Brabanta c’est un capteur électronique qui permet d’enregistrer les données automatiquement et nous devons encore apprendre à interpréter les données mesurées car l’appareil nous donne le nombre de watts par m² et non simplement les heures de soleil. Même si ces données sont potentiellement plus intéressantes, nous n’avons évidemment pas encore de référence pour comparer celles-ci avec des données historiques de la région. Nous espérons obtenir des informations comparables pour d’autres plantations et ainsi mieux évaluer le potentiel de la nôtre.
Aujourd’hui étant une de ces belles journées ensoleillées nous avons décidé de faire une escapade sur une plage (dans mon cas c’est surtout se balader et ramasser des objets intéressants) car c’est marée basse aux heures de midi et donc des conditions idéales pour explorer les rochers et marcher sur la plage. Nous en avons profité pour déjeuner à l’extérieur (Inhame pour aujourd’hui), après tout c’est l’un des grands avantages de la vie à Sao Tomé, tous les restaurants de l’île sont accessibles en moins de deux heures de route. Il a fait superbe et nous n’étions pas les seuls à profiter de cette belle journée de dimanche. En revenant de la plage nous avons fait un rapide tour par “Ribeira Peixe village” car Marie-Claude n’avait pas encore eu l’occasion de visiter les anciennes installations coloniales, qui malheureusement comme beaucoup d’autres sont à l’abandon. Il y a plusieurs villas dans un jardin muré dont les toits semblent en bon état, mais sans portes ni fenêtres donc c’est juste une question de temps avant que celles-ci aussi ne se dégradent complètement. Il y a également les vestiges d’un hopital avec une allée bordée de palmiers royaux qui a dû être impressionnante à l’époque de sa splendeur.
Voilà pour les nouvelles de cette semaine que nous espérons vous trouver bien. N’hésitez-pas à nous faire signe, cela fait toujours plaisir,
Marc & Marie-Claude
This may seem paradoxical, as we ended the year with a record rainfall of almost 4,100mm (4.10m), but we have no shortage of days when we have nice sunny spells. When we arrived in Sao Tome we were told that the area we were going to live in would be dominated by rain, overcast skies and lack of sunshine. It is true that during the last quarter of the year we did not lack water with 600 to 800mm of rainfall each month (compare this with an annual rainfall of 700 to 1,400mm for Belgium or 1,150mm for Normandy, often decried for their wet climate).
The big difference is that our rains are tropical and can reach up to more than 100mm in a single day but usually last no more than a few hours at most, whereas in Europe we have drizzles that last for several days but whose amount of water is ultimately limited. Another big difference is that here there are hardly any concrete or waterproof surfaces, so, much of the water can seep into the ground. This is not to say that falling water does not cause damage, as infiltration does have its limits, but the same amount of water in Belgium would cause incomparable disasters.
However, in between the showers we have beautiful sunny periods that do us a lot of good. It is true that when the sun comes out after a heavy shower, the feeling of warmth increases rapidly (probably exacerbated by the high humidity) and we sometimes take advantage of the possibility of turning on the air conditioning in the house, even though it’s not really necessary in normal times. It is quite fortunate that air conditioning is not essential, becuase in my office I only have a ceiling fan that stirs the air and makes it feel cooler. We also have one of these fans for our “aviary” (extension of the living room into a covered terrace which has been closed off with mosquito netting to avoid the invasion of all kinds of buzzing creatures) but when the weather is a little warmer it is nevertheless in the house that the temperature is the most pleasant. It must be said that in the pantry, which is right next to the kitchen, we keep the air-conditioning on all the time because it helps to keep the food (even dry food) in better conditions. This coolness tends to creep into the rest of the house and thus contribute to a reduced feeling of warmth.
We (especially Marie-Claude) sometimes have the impression that it is very humid, yet compared to other places we have lived (like Singapore) the humidity seems less invasive. In Singapore, any leather item (belt, shoes) left out was covered in mould within a few days, whereas here it hardly ever happens. On the other hand, the wooden carvings in the living room have to be oiled every fortnight or they get a velvety moldy look. We dry our laundry on the covered terrace above and it is usually pretty dry after a few hours, even when it rains, which suggests that the air is not saturated with moisture after all. There is generally little wind here, which is surprising for an island but probably normal given the fact that we are practically on the equator, which doesn’t prevent us from having little breezes from time to time that cool the atmosphere. And thunderstorms, but far less numerous or impressive than in the Kasai.
Since December, the number of sunny moments or days seems to be increasing, but it is difficult to quantify because our weather station records the number of days with rain (even if it is only a few millimetres) but not the number of days with sunshine. This methodology is not entirely logical, because while it is true that the palm tree needs a regular supply of water to grow well, sunlight is also essential to ensure good photosynthesis and therefore production. In Brabanta we used a heliograph (a glass ball that concentrates the sun’s rays on a special paper that measures the number of hours of direct sunlight). Here we have recently installed a sensor to measure the brightness of the day, but unlike Brabanta it is an electronic sensor that records the data automatically and we still have to learn how to interpret the measured data because the device gives us the number of watts per square meter and not just the hours of sunlight. Although this data is potentially more interesting, we obviously do not yet have a reference to compare it with historical data from the region. We hope to obtain comparable information for other plantations and thus better assess the potential of ours.
Today being one of those beautiful sunny days we decided to take a trip to a beach (mostly walking around and picking up interesting objects) as it was low tide at lunchtime and therefore ideal conditions for exploring the rocks and walking on the beach. We took the opportunity to have lunch outside (Inhame for today), after all this is one of the great advantages of living in Sao Tome, all the restaurants on the island are accessible within a maximum of two hour drive. The weather was beautiful and we weren’t the only ones enjoying this beautiful Sunday. On the way back from the beach we took a quick tour of “Ribeira Peixe village” as Marie-Claude had not yet had the opportunity to visit the old colonial facilities, which unfortunately like many others are derelict. There are several villas in a walled garden whose roofs seem to be in good condition, but without doors or windows it is just a matter of time before these too fall into disrepair. There are also the remains of a hospital with an avenue lined with royal palms which must have been impressive in its heyday.
That’s it for this week’s news, which we hope you will enjoy. Don’t hesitate to let us know, it’s always a pleasure,
Marc & Marie-Claude