Categories
Uncategorised

Tartaruga

Please scroll down for English text

Ce week-end nous avons décidé de faire les touristes (écologiques).
Dans le sud de l’île de Sao Tomé il y a quelques plages où les tortues viennent se reproduire et où il est possible d’observer cela avec un guide. La ponte se passe la nuit, donc il vaut mieux loger sur place et pour cela nous avons loué un chalet sur la plage de Jalé.
Celle-ci est superbe, une très grande plage de sable clair bordée de cocotiers avec de l’eau limpide et relativement moins de pollution plastique que sur d’autres plages que nous avons visitées.
La cabane (sur pilotis) que nous avons occupée est construite littéralement sur la plage, légèrement en retrait toutefois avec quelques cocotiers entre le bord de la mer et nous, mais avec seulement une vingtaine de mètres entre l’eau et notre terrasse (eh oui, car nous avons même une petite terrasse couverte avec table et chaises) où je suis installé pour écrire ces nouvelles.
Hier soir nous avons commencé par admirer un superbe coucher de soleil, l’ouest étant pile-poil en face de notre terrasse, ce qui était déjà de bonne augure.
Vous l’aurez deviné, Tartaruga (le titre de ces nouvelles) veut dire tortue en portugais et à Jalé il y a une organisation qui s’occupe de la protection des tortues (entre autres parce que, sans surveillance, des braconniers les capturent la nuit pour en faire de la soupe) et ils s’occupent également de les taguer pour pouvoir les suivre au cours de leur existence. Leur rôle est aussi d’encadrer et d’informer les visiteurs. ceci, munis de lampes rouges qui dérangent moins ces géantes dans leur mission. On nous a annoncé que l’observation des tortues commencerait vers 21 heures, heure à laquelle nous sommes généralement endormis ou “en voie de” mais c’est vraiment une occasion unique.
N’ayant pas la patience d’attendre jusqu’à 21 heures sans rien faire, Marie-Claude et moi avons décidé de faire une balade le long de la plage profitant de la lumière de la lune, car l’usage d’une lampe de poche est interdit pour éviter de perturber les tortues. En commençant notre balade, l’un des guides nous a donné quelques consignes, à savoir outre la lumière il faut éviter de faire du bruit, ne pas trop s’approcher des tortues et en aucun cas les toucher car cela pourrait les contaminer.
Un moment donné nous avons vu des traces qui remontaient de la mer et en les suivant nous avons trouvé une tortue dans un trou, probablement en train de pondre, mais respectant strictement les consignes nous sommes restés à distance et deviné plus que vu la tortue. En revenant du bout de la plage, c’est l’œil d’aigle de Marie-Claude qui à repéré un tortue sortant de la mer (que j’avais pris pour un rocher) et à distance respectable nous avons observé ce géant (car c’était une tortue qui devait faire au moins 1m) péniblement remonter la plage pour aller trouver un endroit où faire son nid. C’était déjà magique, mais la lumière de la lune ne permet pas de faire des photos suffisamment claires, donc nous n’avons que notre mémoire pour marquer ce moment unique.
Nous sommes retournés à notre chalet pour attendre l’appel du guide. Ceux-ci sont tous munis de leurs de lampes rouges, sans danger pour les tortues, et surtout savent jusqu’où il est possible d’aller sans effrayer les tortues. En attendant sur notre terrasse, nous avons tout à coup observé une tortue qui remontait de la mer juste en face de nous. Tortue également repérée par un couple occupant un chalet voisin qui manifestement n’étaient pas trop respectueux des règles et se sont approchés de la tortue tout près ne réalisant pas que celle-ci essayait chaque fois de s’éloigner. Ils l’ont ainsi suivi jusqu’à ce qu’elle arrive à un lieu de ponte potentiel et se sont littéralement plantés à quelques centimètres de la tortue pour voir ce qu’elle allait faire et ne comprenant pas nos suggestions de prendre du recul. Ce qui devait arriver arriva et la tortue perturbée est repartie vers la mer à toute vitesse (pour une tortue marine hors de l’eau) ce qui à un peu brisé la magie de cette soirée pour Marie-Claude et moi. Le guide nous a toutefois rassuré par après que la tortue reviendrait en espérant qu’elle ne serait pas dérangée encore une fois.
Le guide avec qui nous avons finalement commencé la visite vers 21h30 et nous a amené vers une tortue en train de pondre que nous avons pu observer grâce à cette lumière rouge, mais les photos n’ont évidemment pas donné grand chose.
Nous avons demandé s’il serait possible de voir des bébés tortues sortir de leur nid et le guide nous a promis de venir nous réveiller si des bébés tortues étaient observés, mais nous n’avons vu personne jusqu’au matin. Marie-Claude, un peu frustrée et surtout encore fâchée du manque d’attention de nos voisins, s’est levée avant l’aube pour aller voir si des petits étaient de sortie, plus paresseux je ne l’ai rejoint qu’après le lever du soleil, vers 5h30. La balade sur la plage à cette heure est assez extraordinaire car les traces des tortues qui sont remontées pondre sont encore bien visibles et permettent de voir où elles ont fait leur nid. Pendant la nuit les gardiens suivent toutes les tortues qui viennent pondre en les baguant si nécessaire (les nouvelles mères), les mesurant (lorsqu’elles ont fini de pondre) et marquant la localisation du nid au GPS ainsi qu’un piquet avec le numéro du nid (il y en a déjà 710 sur cette plage) et la date de ponte.
Ici à Jalé il y a quatre sortes de tortues, les tortues Mao Brancos qui sont les plus communes, les Seda, les Tato et les Ambulancia (qui font jusqu’à 2 mètres de longueur).
En observant les traces des tortues dans le sable, certaines assez tortueuses (excusez l’expression) en fonction des obstacles rencontrés, je suis tombé sur des traces assez fraîches qui montaient mais sans signes de retour vers l’eau et ma première réaction fut que cette tortue-là n’avait pas échappé aux braconniers. Mais en cherchant un peu plus, la tortue était en fait toujours là, manifestement en train de chercher un endroit où faire son nid. Marie-Claude et moi sommes restés à distance respectable, comme recommandé, mais une fois que la tortue avait clairement commencé à creuser son nid je suis parti à la recherche du guide qui heureusement n’était pas reparti après sa nuit de travail. Ayant constaté que la tortue était effectivement en train de se préparer à pondre il a appelé les gardiens qui sont venu avec leur matériel de baguage, mesure et tout et tout. Pour nous c’était exceptionnel car en plein jour il est évidemment beaucoup plus facile de voir tous les détails de l’opération. A côté du nid de cette tortue il y avait un trou avec des œufs éparpillés qui, selon le guide ont probablement été dérangés par la tortue creusant un premier nid à un endroit déjà occupé. Selon les gardiens, c’était la première ponte de cette tortue, dont l’âge est dès lors estimé à 25 ans. Cette tortue, maintenant baguée, reviendra pondre au même endroit dans 2 ans et entre temps ira parcourir des milliers de kilomètres dans les océans, mais sans aller pondre ailleurs.
Nous avons ensuite observé la tortue refermer et tasser son nid et puis reprendre le chemin de la mer et lorsqu’elle est finalement partie j’en avais les larmes aux yeux, c’était MAGIQUE!
Notre seul regret était de ne pas avoir vu de bébés tortues, mais pendant notre petit déjeuner, pour nous remercier d’avoir repéré la tortue ce matin, un gardien est arrivé avec un seau de bébés tortues que nous avons été relâcher avec lui sur la plage, nous sommes, dans tous les sens du terme, enchantés par cette expérience qui est à mettre avec nos plus beaux souvenirs.
En finissant ces lignes, j’ai vu qu’il y avait des oiseaux de proie près de la plage juste devant notrre “résidence” et en fait un nid de bébés tortues venait d’éclore et se précipitaient vers la mer en essayant d’échaper aux prédateurs, j’ai encore pu en photographier quelques uns avant qu’ils n’attaignent l’eau.
Le bilan de cette nuit et ce matin, 5 tortues sont venues pondre, 2 nids ont éclos et deux petits belges sont au paradis. Selon le guide en décembre il y a jusqu’à 30 tortues qui viennent pondre la même nuit, donc si l’expérience vous tente vous savez quand venir ici.
En espérant très bientôt lire de vos nouvelles.
Nous vous souhaitons plein de magie,
Marc et Marie-Claude

Il y a évidemment des amateurs de bébés tortues d’un autre genre – There are obvious other kinds of baby turtle amateurs

This weekend we decided to be (ecological) tourists and go turtle watching. In the south of the island of Sao Tome there are some beaches where turtles come to breed and where it is possible to observe them with a guide. The turtles lay their eggs at night, so it’s best to stay there and for this we rented a cottage on the beach in Jalé.
The beach is superb, a very large beach with light sand and coconut trees, with clear water and relatively less plastic pollution than on some of the other beaches we visited.
The chalet we stayed in is literally built on the beach, slightly set back though with a few coconut trees between us and the shore, but with only about 20 metres between the water and our terrace (yes, because we even have a small covered terrace with a table and chairs) where I am sitting to write this news.
Last night we started by admiring a superb sunset, with the west facing our chalet, which was already a good omen.
As you may have guessed, Tartaruga (the title of this news) means turtle in Portuguese and in Jalé there is an organisation that takes care of the protection of the turtles (they are caught at night to make soup) and also to look after visitors like us. We were told that the turtle watching would start around 9pm, by which time we are usually asleep but who could miss such an unique opportunity.
Not having the patience to wait until 9pm with nothing to do, Marie-Claude and I decided to take a walk along the beach taking advantage of the moonlight, as the use of a torch is prohibited to avoid disturbing the turtles. As we started our walk, one of the guides gave us a few instructions, namely to avoid making noise, not to get too close to the turtles and in no case to touch them as this could contaminate them.
At one point we saw some tracks coming up from the sea and following them we found a turtle in a hole, probably laying eggs, but strictly following the instructions we stayed away and guessed more than saw the turtle. Coming back from the end of the beach, Marie-Claude’s eagle eye spotted a turtle coming out of the sea (which I had taken for a rock) and at a respectable distance we watched this giant (for it was a turtle that had to be at least 1m long) struggling up the beach to find a place to nest. It was already magical, but the light of the moon doesn’t allow us to take clear enough pictures, so we only have our memory to mark this magical moment.
We went back to our chalet to wait for the call of the guide, who is equipped with a red light, safe for the turtles, and especially know how far it is possible to go without scaring the turtles. While waiting on our terrace, we suddenly observed a turtle coming up from the sea just in front of us. The turtle was also spotted by a couple in a nearby cottage who were obviously not as respectful of the rules and approached the turtle close by not realising that it was trying to get away each time. They followed it until it came to a potential nesting site and literally stood inches away from the turtle to see what it would do and not understanding our suggestions to stand back. What had to happen happened and the turtle went back to the sea at full speed (for a sea turtle out of the water) which broke the magic of the evening for Marie-Claude and me. The guide reassured us afterwards that the turtle would come back, hoping that it would not be disturbed again.
The guide, with whom we finally started the visit at about 9:30 pm, took us to a nesting turtle that we could observe thanks to his red light, but the pictures obviously didn’t give us much as you can see from the one above.
Having assumed that this was as much as we would get to see in terms of turtle, we asked if it would be possible to see baby turtles emerging from their nests. The guide promised to come and wake us up if any baby turtles were seen, but we didn’t see anyone until the morning. Marie-Claude, a little frustrated and still angry at the lack of attention from our neighbours, got up before dawn to go and see if any hatchlings were out, I was lazier and didn’t join her until after sunrise, around 5:30. The walk on the beach at this time is quite magical because the tracks of the turtles that have come up to lay their eggs are still visible in the sand and allow us to see where they have laid their eggs. During the night the keepers follow all the turtles that come to lay eggs by tagging them if necessary (at least for the new mothers), measuring them (when they have finished laying) and marking the location of the nest with a GPS as well as a post with the number of the nest (there are already 710 on this beach) and the date of laying.
For your information, here in Jalé there are four kinds of turtles, the Mao Brancos turtles which are the most common, the Seda, the Tato and the Ambulancia (which are up to 2 metres long).
While observing the tracks of the turtles in the sand this morning, some of which are quite tortuous (excuse the expression) depending on the obstacles encountered, I came across some fairly fresh set of tracks that were going up from the sea but with no signs of returning to the water and my first reaction was that this turtle had not escaped the poachers. But on further searching, the turtle was in fact still there, obviously looking for a place to nest. Marie-Claude and I stayed at a respectable distance, as recommended, but once the turtle had started digging its nest I went in search of the guide who fortunately had not left after his night’s work. Having noticed that the turtle was indeed preparing to lay eggs he called the keepers who came with their tagging equipment, measuring tapes and everything. For us it was magical because in daylight it is obviously much easier to see all the details of the operation. Next to this turtle’s nest there was a hole with scattered eggs which, according to the guide, had probably been disturbed by the turtle digging a first nest in an already occupied spot. According to the keepers, this was the first egg laying of this turtle, which is estimated to be 25 years old. This turtle, now tagged, will come back to lay eggs in the same place in 2 years time and in the meantime will travel thousands of kilometres in the oceans, but without laying eggs anywhere else.
We then watched as the turtle closed and packed its nest and headed back to the sea and when it finally left I had tears in my eyes, it was MAGIC!
Our only regret was not to have seen any baby turtles, but during our breakfast, to thank us for having spotted the turtle this morning, a keeper arrived with a bucket of baby turtles that we went to release with him on the beach, our happiness is at its peak and it is certain that this weekend will remain for us one of the most beautiful moments.
As I was finishing these lines, I saw that there were birds of prey near the beach just in front of our “residence” and in fact a nest of baby turtles had just hatched and were rushing towards the sea trying to escape the predators, I was still able to photograph a few before they hit the water.
The conclusion of this night and this morning, 5 turtles came to lay eggs, 2 nests have hatched and two little Belgians are in paradise. According to the guide in December there are up to 30 turtles that come to lay eggs in the same night, so if you are tempted by the experience you know when to come here.
We hope to hear from you soon.
We wish you lots of magic,
Marc and Marie-Claude

One reply on “Tartaruga”

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.