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Energie – Energy

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Comme presque partout dans le monde, disposer d’une source d’énergie (électrique) à la maison ou dans les entreprises est considéré comme une besoin essentiel. Il est rare que le réseau de l’énergie (gaz et électricité) ne soit pas un service publique, mais les plantations sont souvent une exception compte tenu de leur situation isolée ou parce que les réseaux publiques ne sont pas fiables.
A Sao Tomé, il existe un réseau électrique (pas de gaz) qui alimente la capitale, la zone ouest de l’île jusqu’au sud de Neves et la zone est de l’île jusqu’à Angolares. Mais tous les bénéficiaires de ce réseau, à commencer par nos collègues qui sont basés en ville, sont d’accord pour dire que l’on ne compte pas (ou plus) le nombre de jours sans courant et par conséquence sans internet voire même sans eau (qui fréquemment dépend de pompes pour arriver dans les maisons et bureaux).
Compte tenu de la topographie de l’île et du nombre de cours d’eau assez conséquents qui y existent, l’on pourrait croire qu’une bonne partie des besoins électriques du pays proviennent de sources hydro-électriques, ce n’est pas le cas. Il existe au moins un ouvrage hydro-électrique dans l’île de Sao Tomé, mais son état et sa taille font que celui-ci ne fournit pas plus de 5% des besoins du pays, le reste étant produit par des générateurs fonctionnant au diesel. A Sao Tomé toutes les agglomérations ont en principe accès à l’électricité, quand ce n’est pas au réseau national, les villages sont raccordés à un système de distribution local alimenté par un générateur. A Agripalma c’est la même chose, nous produisons nos besoins électriques nous-même avec des générateurs, pour le moment situés à trois endroits différents. Les plus gros générateurs sont situés dans l’huilerie où ils alimentent les convoyeurs, souffleries et autres moteurs électriques nécessaires pour acheminer, presser et clarifier les fruits et l’huile de palme. Quand l’huilerie ne fonctionne pas, nous avons un plus petit générateur qui permet d’alimenter les bureaux et le village voisin. Mais l’huilerie n’est pas le seul lieu de production d’électricité car nous disposons également d’un générateur pour les bureaux, le garage et un autre village situé à 2 km de l’huilerie, et un générateur pour alimenter les habitations des cadres. Notre objectif est, à terme, de relier tous les points d’utilisation à la centrale de l’huilerie et ainsi n’avoir qu’un seul générateur qui fonctionne en même temps. Si l’idée est simple, relier les différents points d’utilisation avec des câbles électriques nécessite un investissement assez conséquent, qui n’a pas encore été possible. Quand nous sommes arrivés, le générateur du parc résidentiel fonctionnait 24h/24h, ce qui est évidemment très confortable mais, comme vous pouvez l’imaginer, implique une grosse consommation de carburant. Cela a été ramené à une pratique plus raisonnable en arrêtant le générateur pendant la nuit et ce permet une économie très significative. La mise en place d’un réseau unique permettra de multiplier cette économie par un facteur de 4 ou 5, objectif que j’espère bien atteindre avant la fin de cette année.
En attendant, les autorités du pays ont obtenu un financement pour étendre le réseau de distribution électrique jusque dans le sud de l’île de Sao Tomé, réseau qui devrait également desservir notre plantation. Le travail de mise en place des lignes électriques est en cours, donc ce n’est pas juste un projet, et semble même progresser rapidement. Il est probable que cela ne résolve pas les problèmes de disponibilité de courant dont les coupures seront probablement aussi fréquentes si pas plus, il est donc impératif de maintenir notre plan B avec les générateurs.
Les travaux pour la mise en place de la ligne électrique nécessitent de créer un couloir dépourvu de végétation haute (entendez arbres de toutes sortes) et outre l’apparition de poteaux ici et là c’est l’abattage d’arbres (parfois énormes) qui est le plus spectaculaire. Je suppose que les progrès du développement sont à ce prix, mais il est assez désolant de voir des arbres majestueux que nous avions réussi à préserver dans la plantation se faire couper sans ménagement. Nous allons également devoir éliminer plusieurs centaines de palmiers qui se trouvent sur le chemin des câbles électriques, ce qui est moins grave que les superbes arbres endémiques, mais malgré tout frustrant.
Pour alimenter ces besoins accrus du réseau électrique national, le gouvernement envisage de construire des nouveaux ouvrages hydro-électriques, mais pour le moment ces projets sont à l’arrêt car les emplacements choisis pour ces aménagements sont presque tous situés à l’intérieur du parc naturel d’Obo avec des conséquences non négligeables sur le milieu et la faune, sans compter la création de voies d’accès qui vont favoriser l’abattage illégal d’arbres pour le sciage de planches.
Nous envisageons éventuellement d’aménager nos propres infrastructures hydro-électriques dans la plantation, qui sans être énormes permettraient d’alimenter au moins toutes les habitations et bureaux voire même l’huilerie. Mais même pour la réalisation de tels ouvrages dans des zones hors parc naturel, les obstacles administratifs sont conséquents et probablement vus d’un mauvais œil par la société nationale d’électricité du pays dont une part majoritaire du capital est détenue par un groupe pétrolier angolais. Il y a donc pas mal de questions concernant les éventuels conflits d’intérêt et les réelles motivations pour se distancer du système énergétique actuel, même pour des projets individuels comme Agripalma.
A part cela, nous venons de revenir d’un séjour d’une nuit à Domus Jalé plage, ce qui nous a permit de constater l’ampleur des opérations d’abattage pour préparer la pose des pylônes électriques, impressionnant.
Le séjour à la plage était toujours aussi sympathique et c’est probablement l’endroit le plus agréable que nous avons visité jusqu’à présent pour se baigner, eaux limpides peu d’algues flottantes, peu de déchets plastiques ou autres sur le sable (cela doit être une question de courants), noix de cocos fraiches à boire puis à manger, plutôt satisfaisant! Fort de notre première expérience (séjour tortues) nous avions emmené beaucoup d’eau potable, quelques bananes, des arachides grillées et… Une cafetière italienne ainsi qu’une plaque chauffante pour faire un p’tit café corsé pour Marie-Claude le matin. Notre petit déjeuner, face l’océan et à l’ombre des amandiers de plage et des cocotiers était délicieux avec fruit frais, yaourt, thé de citronnelle, petit beignets locaux “top” !
Nous étions revenus au Parque Verde vers 12:30h. pour déjeuner et découvrir que les citernes d’eau sont vides. Pas de douche jusqu’à demain. Heureusement nous avions rempli le filtre et de quoi faire un autre plein dans un arrosoir. Il y a aussi un grand seau d’eau sous une gouttière, en cas d’absolue nécessité, nous avons cette réserve d’eau de pluie.
Voilà, tout cela évidemment avec, en toile de fond, la situation mondiale et la pandémie qui continue, non, nous n’oublions pas et faisons ce que nous pouvons de loin, mais nous sommes ici et la vie continue,
à très bientôt, prenez soin de vous,
Marie-Claude & Marc

As in most parts of the world, having a source of (electrical) energy at home or in businesses is considered a basic need. It is rare that the energy network (gas and electricity) is not a public service, but plantations are often an exception because of their isolated location or because the public networks are not reliable.
In Sao Tome, there is an electricity network (not gas) that supplies the capital, the western part of the island up to the south of Neves and the eastern part of the island up to Angolares. But all the beneficiaries of this network, starting with our colleagues who are based in the city, agree that there is no counting the number of days without power and consequently without internet or even water (which frequently depends on pumps to reach the houses and offices).
Given the topography of the island and the number of rivers that exist, one would think that a good part of the country’s electricity needs come from hydroelectric sources, but this is not the case. There is at least one hydroelectric facility on the island of Sao Tome, but its condition and size mean that it supplies no more than 5% of the country’s needs, the rest being produced by diesel generators. In Sao Tome, all the towns have access to electricity, and if not to the national grid, the villages are connected to a local distribution system fed by a generator. In Agripalma it is the same, we produce our own electricity needs with generators, currently located in three different places. The largest generators are located in the oil mill where they power the conveyors, blowers and other electric motors needed to transport, press and clarify the fruit and palm oil. When the oil mill is not working, we have a smaller generator to power the offices and the nearby village. But the oil mill is not the only place where electricity is produced, as we also have a generator for the offices, the garage and another village 2 km away from the oil mill, and a generator to power the management houses. Our goal is to eventually connect all the points of use to the oil mill’s power plant and have only one generator running at the same time. While the idea is simple, connecting the different points of use with electric cables requires a fairly substantial investment, which has not yet been possible. When we arrived, the generator in the residential park was running 24 hours a day, which is obviously very comfortable but, as you can imagine, involves a lot of fuel consumption. This has been reduced to a more reasonable practice by switching off the generator at night and by doing so achieving a very significant saving. The implementation of a single network will allow this saving to be multiplied by a factor of 4 or 5, which I hope to achieve before the end of this year.
In the meantime, the country’s authorities have obtained funding to extend the electricity distribution network to the south of the island of Sao Tomé, a network that should also serve our plantation. Work on the power lines is underway, so it’s not just a project, and seems to be progressing rapidly. It is likely that this will not solve the problems of power availability, power cuts will probably be just as frequent if not more so, so it is imperative to maintain our plan B with the generators.
The work to put the power line in place requires creating a corridor free of tall vegetation (meaning trees of all kinds) and apart from the appearance of poles here and there it is the felling of trees (sometimes huge) that is most spectacular. I suppose that this is the price to pay fof development, but it is quite distressing to see majestic trees that we had managed to preserve in the plantation being ruthlessly cut down. We will also have to remove several hundred palm trees in the path of the power cables, which is less serious than the beautiful endemic trees, but still frustrating.
In order to supply the increased needs of the national grid, the government is considering building new hydro-electric schemes, but at the moment these projects are on hold because the locations chosen for these schemes are almost all within the Obo Natural Park with significant environmental and wildlife impacts, not to mention the creation of access roads which will encourage illegal logging and hunting.
We are considering building our own hydroelectric infrastructure on the plantation, which, although not huge, would at least supply all the houses and offices and even the oil mill. But even for the realisation of such works in areas outside the natural park, the administrative obstacles are considerable and probably viewed with a negative eye by the country’s national electricity company, a majority share of whose capital is held by an Angolan oil group. So there are quite a few questions about possible conflicts of interest and real motivations for distancing themselves from the current energy system, even for individual projects like Agripalma.
Apart from that, we have just returned from a one night stay at Domus Jalé beach, which allowed us to see the scale of the felling operations in preparation for the installation of the electricity pylons along the road, which was impressive.
The stay at the beach was as nice as ever and it is probably the most pleasant place we have visited so far for swimming, clear water, few floating algae, little plastic or other waste on the sand (it must be a question of currents), fresh coconuts to drink and then to eat, quite satisfying! Gaining from our first experience there (turtle watching trip) we had brought plenty of drinking water, some bananas, roasted peanuts and… an Italian coffee maker and a hot plate to make a strong coffee for Marie-Claude in the morning. Our breakfast, facing the ocean and in the shade of the beach almond and coconut trees was delicious with fresh fruit, yoghurt, lemongrass tea, small “top” local fritters!
We returned to the Parque Verde around 12:30 to have lunch and to discover that the water tanks are empty. No shower until tomorrow. Fortunately we had filled the filter and another watering can. There is also a large bucket of water under a gutter, in case of absolute necessity, we have this reserve of rainwater.
So, all this obviously against the backdrop of the world situation and the continuing pandemic, no, we don’t forget and do what we can from afar, but we are here and life goes on,
see you soon, take care,
Marie-Claude & Marc



One reply on “Energie – Energy”

wonderful. I was going through my bookmarks on my computer and suddenly found you again. So you both are now in Sao Tome. Lovely. We are in Kenya now. All the best!

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