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Quand nous étions à Mapangu, nous dépendions principalement de notre jardin pour les fruits et légumes. Même si il est vrai que la possibilité de passer commande au supermarché par mail et de recevoir celle-ci quelques jours plus tard par le vol mensuel était un luxe inconnu jusqu’alors, une salade ne reste pas très fraîche pendant un mois, réfrigérateur ou pas. Le potager était donc un must!
Ici les conditions sont très différentes car la capitale n’est qu’à une grosse heure de route (asphaltée) de la plantation et nous pouvons donc facilement y aller pour faire les provisions nécessaire. On y trouve presque tout, et certainement l’essentiel, car cette capitale qui ne compte qu’un peu plus de 50.000 âmes dispose de plusieurs supermarchés, certains ressemblant plus à de grosses épiceries que les supermarchés que nous connaissons en Europe, mais quand même une impression d’abondance qui fait que nous ne manquons de rien. A côté de cela il y a plein de petites boutiques qui vendent des choses parfois tout à fait disparates allant des récipients en plastique aux bicyclettes en passant par des bouteilles de bière et des oignons et dont l’assortiment varie selon l’humeur du propriétaire ou des arrivages de bateaux. En rue il y a des marchands de toutes sortes également, mais principalement des vendeurs ou vendeuses de fruits et légumes et recharges de téléphone. Ainsi, selon les occasions, Marie-Claude achète à l’un des haricots, des carottes ou des pommes trimballées dans une charette à bras, à une autre des papayes, ananas ou bananes exposées sur des caisses renversées. Tout cela se passe à force d’échanges verbaux pas toujours compréhensibles mais le plus souvent amicaux et souriants.
Outre la nourriture, il y a un supermarché chinois qui vend tout ce que l’on peut avoir besoin pour meubler ou équiper une maison à prix raisonnable, y compris des fournitures électriques, de plomberie, outils, etc. Certaines choses comme les paniers tressés en bambou nous (le plus souvent Marie-Claude) les achetons sur le bord de la route où ils sont exposés par les artisans.
Près de Ribeira Peixe nous avons également une petite boutique tenue par “Marisa” qui propose un choix limité et imprévisible de légumes et fruits frais (carottes, choux, aubergines, haricots, pommes de terre, oignons, etc.), quelques boissons (sodas, bières et vin) et des produits essentiels comme des allumettes, de l’huile, du sucre, etc. Cette boutique est ouverte à des heures “variables” et le choix des produits offerts varie également très fort d’un jour à l’autre, donc même si nous préférons soutenir les commerçants locaux il est parfois difficile de s’organiser.
Les paiements se font presque partout en espèces (la monnaie locale est le Dobra dont le taux de change est fixé à l’Euro à raison de 24,5 Dobra pour 1 Euro) soit en devise locale soit eu Euro. Pour retirer de l’argent il y a des automates un peu partout (y compris dans la plantation) mais qui ne fonctionnent qu’avec des cartes locales et qui sont assez caractériels, donc quand ça marche il vaut mieux en profiter car le montant maximal que l’on peut retirer en un jour est aussi limité…
Dans les plus grands magasins (pas chez “Marisa”) et dans certains restaurants il est possible de payer avec une carte (locale) et sinon Sao Tomé (comme la France) est un pays où il est encore possible de payer avec un chèque.
Malgré ces facilités, nous essayons petit à petit de reprendre un peu d’autonomie en faisant notre pain nous-même (c’est Marie-Claude qui s’en charge et nous fait de délicieux pains au levain) de même que le yaourt. Côté jardin nous sommes encore loin de l’abondance de Mapangu. Il y a de nombreux arbres fruitiers dans le jardin, mais nous ne sommes manifestement pas les seuls amateurs, et ce n’est que maintenant que nous commençons timidement à faire des premiers essais de potager avec l’aide de nos jardiniers. En fait, nous avons fait préparer un parterre pour nos plants d’Artémisia et dans celui adjacent, avons semés des graines lentes: nous partons en vacances dans une vingtaine de jours et préfèrerions profiter, nous, de la récolte possible. Le parc dans lequel nous habitons est assez vaste et il y a donc toute une équipe de jardiniers qui s’occupent de son entretien (taille des haies, désherbage, entretien des arbres, cueillette des fruits (pour eux et un peu pour nous), etc.). L’un des jardiniers qui nous est attitré est un monsieur un peu plus âgé mais aussi unijambiste, ce qui limite un petit peu les travaux qu’il peut faire. Malgré son handicap, il s’occupe d’arroser les plantes, ramasser les feuilles, tailler les haies (parfois un peu trop au goût de Marie-Claude), désherber, etc. et contrairement à certains des tire au flan que nous avons en plantation il est rarement absent de son poste.
Diverses activités artisanales ont vu le jour dans la région, le plus souvent à l’initiative de diverses ONG actives dans le pays et plus particulièrement dans le sud à Malanza et Porto Alegre. Il y a une petite savonnerie, un fabricant de plats en bois, un atelier de couture qui fabrique des sacs et des tabliers, un groupe qui fabrique différentes sortes de tisanes, etc. Malheureusement il est quasi impossible de trouver leurs produits localement et pour cela il faut se rendre en ville dans des boutiques spécialisées visant généralement les touristes, donc aux abords des grands hôtels où nous n’allons pas nécessairement faire nos courses.
Nous n’avons pas encore découvert énormément d’artisanat ici à Sao Tomé, à l’exception d’un sculpteur qui transforme des bois de flottage en figurines diverses, des paniers dont nous vous avons parlé précédemment et de boutiques où l’on vend des petits objets souvenirs en bois peint (cabosse de cacao, poisson ou barque) avec le nom de l’île. Mais il y a encore beaucoup de coins de l’île que nous n’avons pas exploré, y compris l’île de Principe à laquelle il sera nécessaire de consacrer quelques jours de vacance puisqu’il faut y aller en avion.
Nous espérons, évidemment et comme toujours, très bientôt recevoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude
When we were in Mapangu, we depended mainly on our garden for fruit and vegetables. Although the possibility of ordering from the supermarket by email and receiving it a few days later with the monthly flight was an unknown luxury until then, a salad doesn’t stay very fresh for a month, fridge or not. The vegetable garden was therefore a must!
Here the conditions are very different because the capital is only a little over an hour drive (on an asphalted road) from the plantation and we can easily go there to stock up. You can find almost everything, and certainly the essentials, as this capital city of just over 50,000 people has several supermarkets, some of which are more like large grocery shops than the supermarkets we know in Europe, but still an impression of abundance that makes us lack for nothing. Alongside this there are plenty of small shops selling anything from plastic containers to bicycles, beer bottles and onions, the range of which varies according to the mood of the owner or the arrival of boats. On the street there are vendors of all kinds, but mainly sellers of fruit and vegetables and telephone refills. Depending on the occasion, Marie-Claude buys beans, carrots or apples from one vendor in a handcart, and papayas, pineapples or bananas from another, displayed on overturned crates. All this happens through verbal exchanges that are not always understandable but are usually friendly and smiling.
In addition to food, there is a Chinese supermarket that sells everything you could possibly need to furnish or equip a house at a reasonable price, including electrical supplies, plumbing, tools, etc. Some things, like woven baskets, are not available in China and we (mostly Marie-Claude) buy these on the roadside where they are displayed by the artisans.
Near Ribeira Peixe we also have a small shop run by “Marisa” which offers a limited and unpredictable selection of fresh vegetables and fruit (carrots, cabbages, aubergines, beans, potatoes, onions, etc.), some drinks (sodas, beers and wine) and essentials such as matches, oil, sugar, etc. This shop is open at “variable” hours and the choice of products offered also varies greatly from day to day, so although we prefer to support local traders it is sometimes difficult to organise.
Payments are almost always made in cash (the local currency is the Dobra with an exchange rate of 24.5 Dobra to the Euro) either in local currency or in Euro. To withdraw money, there are cash machines everywhere (including in the plantation) but they only work with local cards and are quite temperamental, so when it works it is better to take advantage of it because the maximum amount you can withdraw in one day is also limited…
In the bigger shops (not at “Marisa”) and in some restaurants it is possible to pay with a (local) card and otherwise Sao Tome (like France) is a country where it is still possible to pay with a cheque.
In spite of these facilities, we are slowly trying to regain some autonomy by making our own bread (Marie-Claude does it and makes delicious sourdough breads) and yoghurt. As for the garden, we are still far from Mapangu’s abundance. There are many fruit trees in the garden, but we are obviously not the only ones who enjoy them, and it is only now that we are timidly beginning to make the first attempts at vegetable gardening with the help of our gardeners In fact, we have had a bed prepared for our Artemisia plants and in the adjacent one, we have sown some slow growing vegetables: we are going on holiday in about twenty days and would prefer to take advantage of the possible harvest ourselves. The park where we live is quite large and there is a whole team of gardeners who take care of it (hedge trimming, weeding, tree care, fruit picking (for them and a little for us), etc.). One of the gardeners who is assigned to us is a slightly older gentleman who is also one-legged, which limits a little the work he can do. Despite his handicap, he is in charge of watering the plants, collecting the leaves, trimming the hedges (sometimes a little too much for Marie-Claude’s taste), weeding, etc. and unlike some of the taffy we have in the plantation he is rarely absent from his post.
Various handicraft activities have sprung up in the region, mostly at the initiative of various NGOs active in the country and more particularly in the south in Malanza and Porto Alegre. There is a small soap factory, a manufacturer of wooden dishes, a sewing workshop that makes bags and aprons, a group that makes different kinds of herbal teas, etc. Unfortunately it is almost impossible to find their products locally and for those one has to go into town to specialised shops usually aimed at tourists, mainly located in the vicinity of big hotels where we don’t necessarily go shopping.
We haven’t discovered much handicraft here in Sao Tome yet, except for a carver who transforms driftwood into various figurines, the baskets we mentioned earlier and shops selling small wooden souvenirs painted with the name of the island (cocoa pods, fish or boats). But there are still many corners of the island that we have not explored, including Principe Island, which will require a few days of vacation since it has to be reached by plane.
We hope, of course and as always, to hear from you very soon,
Marc & Marie-Claude