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Notre écurie de voitures Agripalma est, comme souvent dans les plantations, limitée au strict minimum et parfois cela crée des problèmes car il suffit d’avoir une voiture en panne ou accidentée (comme cela nous est arrivé cette semaine) pour se retrouver en difficulté.
Mis à part le fait que le nombre de carrosses dont nous disposons est limité, certains ne sont pas du tout conçus pour autre chose que de la route asphaltée et sont donc quasi limités à la route entre la plantation (bâtiments, pas champs) et la capitale, comme ce fut le cas de la voiture qui m’avait initialement été attribuée (très confortable avec fauteuils en cuir et tout et tout) que j’ai donnée à notre directeur industriel en échange de sa voiture plus adaptée au tout-terrain. Il est enchanté et moi aussi.
D’ordinaire au sein de la même compagnie, il est d’usage d’essayer d’avoir un parc de voitures quasi identiques et surtout des modèles pour lesquels il est relativement facile de trouver des pièces de rechange localement. Le but est d’avoir un stock de pièces de rechange plus limité et des mécaniciens plus familiers avec le modèle de voiture et plus aptes à faire un diagnostic correct en cas de problèmes.
Actuellement nous avons une panoplie de marques et de modèles assez variée allant de l’universelle Toyota à la Kia, toutes achetées probablement pour des raisons de disponibilité rapide et de prix plutôt que de stratégie de gestion de maintenance et/ou de réparation. Au moment où j’écris ces lignes nous avons deux voitures immobilisées (l’une en attente de pièces depuis plus d’un mois et l’autre suite à un accident) mais heureusement aussi deux expatriés en congé, donc nous arrivons à nous débrouiller. De plus, comme j’essaye d’aller au bureau à vélo aussi souvent que possible, la voiture qui m’est attribuée est régulièrement utilisée pour des courses diverses et je prie chaque fois pour qu’ils ne fassent pas de casse, car pour le moment il n’y a pas de plan B (ou est-ce un plan C, je m’interroge…)
Compte tenu du fait que nos lieux de résidence sont tout près des bureaux et de l’usine, j’ai essayé de convaincre mes collègues d’y aller à vélo de temps en temps eux aussi, mais clairement cette option se limite selon eux au DG qui est “différent”.
Depuis deux semaines nous avons un nouveau responsable de garage et je lui ai demandé de faire le point sur tous les véhicules ainsi que de préparer un programme d’entretien et de maintenance pour que tous sachent où et QUAND il est nécessaire de faire vérifier son véhicule. Quelque chose de basique me direz-vous (enfin je l’espère) mais manifestement révolutionnaire ici, même si rapidement adopté.
Comme indiqué plus haut, cette semaine une de nos voitures a été immobilisée suite à un accident. Les explications du chauffeur impliqué sont moins que claires: “la roue de la voiture se serait détachée toute seule, enfin peut-être après avoir été coincée dans le caniveau (qu’il n’y a pas au niveau du lieu de l’accident) pour éviter un véhicule venant en sens inverse, ou alors c’était un cochon qui a distrait le chauffeur, qui roulait à du 90km/h (si c’est vrai c’est un record absolu pour Sao Tomé car même du 60km/h me parait ambitieux compte tenu de tous les tournants)”. Bref on ne sait pas trop ce qui s’est passé si ce n’est qu’il a fait une sortie de route, heurté le talus et des pierres la combinaison des deux a plié la barre de direction et effectivement désolidarisé la roue de la voiture. Nous pensons que le chauffeur s’est peut-être endormi au volant (une performance dans les routes en lacets de Sao Tomé) et qu’il ne se souvient pas vraiment de ce qui s’est passé.
Ce n’est pas le seul incident impliquant un véhicule que nous ayons eu cette semaine, heureusement le deuxième accident (plus spectaculaire) n’a pas fait de victime non plus, mais nous avons quand même évité la catastrophe. Il s’agit de l’excavatrice utilisée pour extraire de la latérite dans une carrière de la plantation. A force de creuser (depuis l’époque coloniale paraît-il !), il s’est évidemment formé un très grand trou que l’on a continué à approfondir sans trop se poser de questions. Cela a évidemment créé de grands pans de terre quasi verticaux plus ou moins stables (jusqu’il y a peu) dont l’un a, nuitamment, finalement lâché et enseveli la pelle excavatrice (heureusement sans personne à bord) comme vous pourrez le voir sur les photos ci-dessous. Nos amis sao-toméens, toujours très pragmatiques, m’ont fait remarquer qu’en fait la pelle n’était pas vraiment entièrement ensevelie, seulement à 90%. Je ne peux pas leur donner tout à fait tort (encore une fois regardez la photo), mais je ne crois pas que cela aurait fait une grande différence pour l’opérateur. La bonne nouvelle est que la pelle a pu être dégagée et a démarré au premier tour de clé, ceci tout à l’honneur du fabriquant. Nos compères ont, comme d’habitude, essayé de limiter les efforts et laissé un tas de terre sur le capot de la machine couvrant ainsi quasi entièrement la prise d’air du moteur, le prochain démarrage ne sera peut-être pas aussi aisé. Ils étaient fatigués m’ont-ils dit en guise d’excuse…
Nous venons de recevoir un nouveau tracteur avec remorque pour évacuer les régimes récoltés vers l’huilerie, mais avant de libérer la machine j’ai demandé à ce qu’une calandre en métal soit montée à l’avant du tracteur pour protéger les phares et radiateur des coups éventuels. les chauffeurs eux-mêmes m’ont dit que c’était une bonne idée car il y a beaucoup de branches et d’obstacles dans la plantation et sinon ce serait rapidement cassé (au moins ils ne cachent pas les choses, eux!).
Sur une note plus positive, nous revenons d’un délicieux week-end passé dans les installations de Mucumbli (près de Neves sur la côte de ouest de Sao Tomé), commencé sous la pluie (ce qui est inhabituel pour ce coin-là) mais terminé sous le soleil avec des magnifiques vues comme chaque fois.
Nous espérons très bientôt avoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude
Our stable of cars at Agripalma is, as is often the case on plantations, limited to the bare minimum and sometimes this creates problems because all it takes is one broken down or damaged car (as happened to us this week) to find ourselves in trouble.
Apart from the fact that the number of cars we have is limited, some of them are not designed for anything other than asphalt roads and are therefore almost limited to the road between the plantation (buildings, not fields) and the capital This was the case with the car I was initially assigned (very comfortable with leather seats and everything) that I swapped with our industrial manager in exchange for his car more adapted to off-road. He is delighted and so am I.
Usually within the same company, it is customary to try to have a fleet of almost identical cars and especially models for which it is relatively easy to find spare parts locally. The aim is to have a more limited stock of spare parts and mechanics who are more familiar with the car model and better able to make a correct diagnosis in case of problems.
At present we have a fairly diverse range of makes and models from the universal Toyota to the Kia, all bought probably for reasons of quick availability and price rather than maintenance and/or repair management strategy. As I write this we have two cars stranded (one waiting for parts for over a month and the other following an accident) but fortunately also two expats are on leave, so we manage to get by. Also, as I try to cycle to the office as often as possible, therefore the car allocated to me is regularly used for various errands and I pray each time that they do not crash it, as at the moment there is no plan B (or is it a plan C, I wonder…)
Given that our homes are close to the offices and the factory, I have tried to convince my colleagues to cycle there from time to time as well, but clearly this option is limited to the DG who is “different”.
For the past two weeks we have had a new garage manager and I have asked him to take stock of all the vehicles and to prepare a service and maintenance schedule so that everyone knows where and WHEN they need to have their vehicle checked. Something basic you might say (I hope) but obviously revolutionary here, even if quickly adopted.
As mentioned above, this week one of our cars was immobilised following an accident. The explanations of the driver involved are less than clear: “the wheel of the car would have come off by itself, well maybe after being stuck in the gutter (which there isn’t at the place of the accident) to avoid an oncoming vehicle, or maybe it was a pig that distracted the driver, who was driving at 90km/h (if this is true it’s an absolute record for Sao Tomé as even 60km/h seems ambitious to me considering all the turns in the road)”. In short we don’t really know what happened except that he went off the road, hit the embankment and some stones, the combination of which bent the steering bar and effectively dislodged the wheel from the car. We think that the driver may have fallen asleep at the wheel (a feat on the winding roads of Sao Tome) and that he doesn’t really remember what happened.
This was not the only vehicle incident we had this week, fortunately the second (more spectacular) accident did not result in any casualties either, but we still had a near disaster. This concerns the excavator used to extract laterite from a quarry on the plantation. By dint of digging (since colonial times, it seems!), a very large hole has obviously been formed, which we continued to deepen without too much planning or thought. This obviously created large, more or less stable (until recently), almost vertical sections of earth, one of which finally broke off and buried the excavator (fortunately without anyone on board), as you can see in the photos above. Our Sao Tome friends, always very pragmatic, pointed out to me that in fact the excavator was not really fully buried, only 90%. I ca not quite prove them wrong (again, look at the photo), but I do not think it would have made much difference to the operator. The good news is that the excavator was able to be cleared and started on the first turn of the key, much to the manufacturer’s credit. As usual, our guys tried to limit their efforts and left a pile of dirt on the bonnet of the machine covering almost the entire air intake of the engine, the next start may not be so easy. They were tired, they told me by way of excuse…
We have just received a new tractor with a trailer to evacuate the harvested bunches to the oil mill, but before releasing the machine I asked for a metal grille to be fitted to the front of the tractor to protect the headlights and radiator from possible blows. The drivers themselves told me that this was a good idea as there are many branches and obstacles in the plantation and otherwise it would be quickly broken (at least they don’t hide things!).
On a more positive note, we have just returned from a delightful weekend at the Mucumbli lodge (near Neves on the west coast of Sao Tome), which started in the rain (which is unusual for that area) but ended in the sunshine with beautiful views as always.
We hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude