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Depuis notre tout premier voyage diurne de Sao Tomé vers “le Parque Verde”, mon regard a été attiré par une petite maison dans un écrin de verdure, au sommet d’une colline, face à la mer et dos à des collines plus hautes, peinte en bleus dégradés par le soleil. Mais elle est située à un endroit où il est difficile de s’arrêter sans danger. Il y a aussi des champs entiers de gingembres sauvages, ou gingembre papillons (Hedychum coronarium) que l’on ne trouve que vers la même section de route. “Et que donc”, un matin de cette semaine j’ai embarqué une pelle, une bassine en plastique, des sécateurs dans le coffre de la Titine avec laquelle je roule en ce moment et ai joint l’utile à l’agréable. Aller extraire quelques rhizomes de gingembre papillon (dont les fleurs ont un parfum particulièrement fragrant) pour planter dans le jardin et, enfin, prendre une photo de la maison bleue. Comme je l’ai mentionné, il n’est pas facile de se garer discrètement sur le côté pour prendre une photo. Donc c’est devant la barrière de la maison que j’ai arrêté la voiture, hors du virage et de la route (ce qui est inhabituel pour ici où tout un chacun stoppe là où l’impulsion le suggère sans aucun tracas de visibilité ou de sécurité). A peine immobilisée, une tête est apparue au sommet de la colline pour demander si j’avais besoin d’aide et après ma réponse négative et ma confession d’amour (pour sa maison), le propriétaire des lieux est descendu pour me demander si je voulais visiter et voir la vue depuis sa “Roça” car, en fait, c’est une petite ferme avec principalement des fruitiers et quelques légumes. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, nous avions grimpé la pente vers la maison bleue et je découvrais, les, vues, car c’est aussi beau face à la mer que dos à la mer! Nous avons un peu papoté avec mon portugais approximatif, il m’ a fait découvrir une autre plante indigène que je ne connaissais pas appelée ici “citron français” portant à même le tronc de petit fruits allongés verts au goût acidulé. Marc connaissais car durant son début de séjour à Sao Tomé quand il logeait à la Roça de Sao Joao de Angolares, le chef employait souvent ce fruit dans ses plat. Il s’agit, en fait d’une espèce arbustive d’oxalis (Averrhoa bilimbi L. – Tree-sorrel en anglais… Oseille arbustive en français ?) Il m’a généreusement déterré un jeune plant qu’il a enveloppé dans des feuilles fanées d’arbre à pain, maintenues en place par des liens de vigne tropicale. Celui-ci est en convalescence dans un pot dans notre volière (là où nous prenons nos petits déjeuners) et je le planterai lorsqu’il se sera remis de son déménagement. Senhor Adelinu, le propriétaire de la “Roça Azul” a été une rencontre sympathique et chaleureuse, très caractéristique de ce que nous avons découvert de la mentalité des habitants de Sao Tomé en général !
Ce week-end, nous avons choisi de rester à la maison et en avons profité pour inviter hier samedi tous les expatriés présents à déjeuner avec nous, déjeuner qui s’est prolongé jusqu’en fin d’après-midi et était fort sympathique. Et aujourd’hui, grasse matinée (si, si !), petit déjeuner vitaminé et paresseux et lecture ou … pas encore de plan, ce qui est fort agréable.
Je reprends la main de ces nouvelles sans avoir beaucoup à ajouter. Ce que Marie-Claude ne vous a pas écrit ci-dessus, c’est que nous avons maintenant une mini-jungle sur la terrasse avec toutes les plantes semées et ou récoltées durant diverses balades. Nous avons ainsi des semis de carambolier (Averrhoa carambola) dont les fruits un peu acidulés font des décorations magnifiques avec leur forme en étoile à cinq branches, mais dont je ne suis pas un grand fanatique pour manger tout seul. Nous avons également ramassé des plants de Sensitive (Mimosa pudica) qui ne sont pas particulièrement beau et dont il faut se méfier car munis de petites épines acérées, mais c’est tellement fascinant de voir les feuilles se replier dès qu’on les touche.
Il y a évidemment nos plants de Moringa qui grandissent tranquillement et puis toutes sortes de bulbes que Marie-Claude avait ramené avec nous après nos derniers congés (Agapanthes, Cala noir, Dahlia, etc.), des nouveaux semis de fruits de la passion et d’autres plantes qui n’ont pas vraiment été identifiées mais qui étaient jolies.
Pour faire toutes ces plantations nous allons récupérer du terreau dans la plantations aux endroits où des tas de rafles ou autres déchets organiques ont été déversés il y a longtemps et laissés en plan. Parfois le tout a été disséminé par les truffes des nombreux cochons qui se baladent dans la plantation, mais quand un tas a été laissé tranquille le terreau qui en sort est magnifique. Nous en avons besoin car le sol ici est tellement caillouteux, partout, qu’il est difficile de l’utiliser pour remplir des bacs ou pots de fleur et même avec de l’engrais (du fumier de mouton composté que nous utilisons comme engrais organique dans la plantation) les résultats sont incomparablement meilleurs avec le terreau.
Dans la plantation, qui a maintenant entre 9 et 12 ans depuis sa mise en place, les plantes qui se développent en-dessous des palmiers sont elles aussi de plus en plus variées. L’ombrage fait par les palmiers fait que ce sont principalement des plantes d’ombre avec beaucoup de fougères, diverses lianes rampantes et beaucoup de différentes sortes de légumineuses. Généralement nous laissons ces plantes en place parce qu’elles maintiennent une certaine fraîcheur et réduisent les problèmes d’érosion, je dis généralement car toutes les plantes arbustives sont arrachées pour éviter une trop grande concurrence avec les palmiers et faciliter le travail de récolte. Cela étant dit, les grands arbres qui existaient avant la mise en place des palmiers ont généralement été préservés car ils sont suffisamment hauts pour que leur ombrage ne dérange pas trop la croissance des palmiers et surtout offrent des zones où les oiseaux de proie (milans, chouettes, etc.) peuvent se percher pour chasser. En effet, outre les cochons et les chiens, les champs de palmiers sont des lieux de villégiature privilégiés pour les rats qui en adorent les fruits bien gras. Comme la plantation est gérée en bio, nos seuls moyens de lutte sont les pièges mécaniques et les oiseaux de proie, qui heureusement ne manquent pas.
Comme petit mot de clôture, une dernière plante que nous avons en abondance dans le jardin (et en fleur coupées dans la maison) sont les roses de porcelaine (Etlingera elatior). Elles poussent presque comme des mauvaises herbes un peu partout avec certains plants atteignant des hauteurs impressionnantes de 2-3 m de hauteur, donc nous n’avons aucun scrupule à couper des fleurs roses (d’où le nom probablement) qui tiennent très bien en vase et constituent donc une décoration intérieure parfaite. Ce ne sont pas les seuls fleurs que nous ayons en abondance dans le jardin, mais probablement l’une des plus spectaculaires de par sa taille et la beauté de ses fleurs.
Comme d’habitude nous espérons très bientôt recevoir de vos nouvelles.
Bonne semaine,
Marie-Claude et Marc
Since our very first daytime trip from Sao Tomé to the “Parque Verde”, my eyes have been drawn to a small house in a green setting, on top of a hill, facing the sea and back to higher hills, painted in sun-dappled blues. But it is located in a place where it is difficult to stop without danger. There are also whole fields of wild ginger, or butterfly ginger (Hedychum coronarium) which can only be found towards this same section of road. So, one morning this week I loaded a shovel, a plastic basin and some pruning shears into the boot of the Titine (small car) that I am currently driving and combined business with pleasure. I went to extract some butterfly ginger rhizomes (whose flowers have a particularly fragrant scent) to plant in the garden and, finally, to take a picture of the blue house. As I mentioned, it’s not easy to park discreetly to the side to take a photo. So it was in front of the gate of the house that I stopped the car, off the bend and off the road (which is unusual for here where everyone stops where the impulse suggests without any hassle of visibility or safety). No sooner had I stopped than a head appeared at the top of the hill to ask if I needed help and after my negative answer and confession of love (for his house), the owner of the place came down to ask if I wanted to visit and see the view from his “Roça” as, in fact, it is a small farm with mainly fruit trees and some vegetables. In less time than it takes to write this, we had climbed the slope to the blue house and I was discovering, the views, as it is as beautiful facing the sea as it is the other way! We chatted a bit with my approximate Portuguese, and he introduced me to another indigenous plant that I did not know, called “French lemon”, which has small green elongated fruits with a tangy taste on its trunk. Marc knew about it because during his early stay in Sao Tome when he was staying at the Roça de Sao Joao de Angolares, the chef often used this fruit in his dishes. It is, in fact, a shrubby species of oxalis (Averrhoa bilimbi L. – Tree-sorrel). The landowner generously dug up a young plant which he wrapped in wilted breadfruit leaves, held in place by tropical vine ties. This one is convalescing in a pot in our aviary (where we have our breakfasts) and I will plant it when it has recovered from its move. Senhor Adelinu, the owner of the “Roça Azul” was a friendly and warm character, very representatif of what we discovered of the mentality of the inhabitants of Sao Tomé in general!
This weekend, we chose to stay at home and took the opportunity to invite all the expatriates present to have lunch with us yesterday (Saturday), a lunch that lasted until late afternoon and was very nice. And today, we slept in (yes, yes!), had a lazy breakfast full of vitamins and read or … no plan yet, which is very pleasant.
This is Marc I am taking over for the remainder this news, without having much noteworthy to add. What Marie-Claude did not write above is that we now have a mini-jungle on the terrace with all the plants sown and/or collected during various walks. We have seedlings of carambola (Averrhoa carambola) whose slightly acidic fruits make magnificent decorations with their five-pointed star shape, but of which I am not a great fanatic for eating just on itself. We also picked up some Sensitive plant also called “Shame plant” or “Humble plant” (Mimosa pudica), which are not particularly beautiful and are to be wary of as they have small sharp spines, but it is so fascinating to see the leaves fold up as soon as you touch them.
There are of course our Moringa plants which are growing quietly and then all sorts of bulbs that Marie-Claude had brought back with us after our last holidays (Agapanthes, Black Cala, Dahlia, etc.), new passion fruit seedlings and other plants that were not really identified but were pretty.
To do all these plantings we are going to collect potting soil from the plantation where piles of EFB (empty fruit bunches) or other organic waste were dumped a long time ago and left lying around. Sometimes this has been spread by the many pigs that roam the plantation, but when a pile has been left alone the potting soil that comes out is beautiful. We need it because the soil here is so stony all over that it is difficult to use it to fill planters or pots and even with fertiliser (composted sheep manure which we use as organic fertiliser in the plantation) the results are incomparably better with potting soil.
In the plantation, which is now between 9 and 12 years old, the plants that grow under the palms are also becoming more and more varied. The shade provided by the palms means that they are mainly shade plants with lots of ferns, various creepers and many different kinds of legumes. Generally we leave these plants in place because they maintain a certain coolness and reduce erosion problems, I say generally because all the shrubby plants are pulled out to avoid too much competition with the palms and to facilitate the harvesting work. Having said this, the large trees that existed in the plantation before the palms were put in place have generally been preserved because they are tall enough that their shade does not disturb the growth of the palms too much and, above all, they provide areas where birds of prey (kites, owls, etc.) can perch to hunt. In addition to pigs and dogs, the plantation is also a favourite resort for rats, which love the fatty fruits of the palm trees. As the plantation is managed organically, our only means of control are mechanical traps and birds of prey, which fortunately are not lacking.
As a final note, one last plant we have in abundance in the garden (and in cut flowers in the house) are the porcelain roses (Etlingera elatior). They grow almost like weeds all over the place with some plants reaching impressive heights of 2-3m or more, so we have no qualms about cutting the pink flowers (hence the name probably) which hold up very well in a vase and therefore make perfect indoor decoration. These are not the only flowers we have in abundance in the garden, but probably one of the most spectacular because of its size and its beauty.
As usual we look forward to hearing from you soon.
Have a good week,
Marie-Claude and Marc