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Dans notre vie d’expatriés nous avons déjà eu l’occasion de prendre quelques avions un peu partout dans le monde et parfois avec des opérateurs qui n’étaient pas des plus performants. Mais dans l’ensemble, hormis quelques expériences “originales” nous avons toujours récupéré nos bagages (ou animaux) à l’arrivée.
Les choses sont un peu différentes pour les voyages de ou vers Sao Tomé car en un peu plus d’un an il y a déjà eu trois voyages où nos bagages ont été “retardés”. Est-ce à cause de Sao Tomé, dont les infrastructures sont assez basiques et beaucoup de documents sont de simples papiers manuscrits ? Est-ce la faute de la compagnie d’aviation, qui serait moins “efficace” dans la gestion des bagages de ses clients et en particulier au niveau de son aéroport principal à Lisbonne ? J’ai lu un article récent disant que Lisbonne était classé au rang le plus bas des aéroports sur base de l’expérience des passagers… Ceci pourrait expliquer cela. Enfin est-ce simplement parce que nous sommes chaque fois en transit, alors que pour voyager en RDC par exemple, c’était toujours des vols directs ?
Parlant de RDC, en fait c’était encore le Zaïre à l’époque, nous l’avions échappé belle lors de notre premier voyage de Kinshasa à Gbadolite. Le vol d’Air Zaïre de Kinshasa à Gbadolite faisait escale à Mbandaka et Gemena avant d’arriver à Gbadolite et nous avions avec nous nos deux chiens (briards) en soute. Lors de l’escale à Gemena, où nous restions dans l’avion car l’escale était très courte, l’un de nos enfants (qui avaient un peu plus de 2 et 5 ans à ce moment-là) regardant par le hublot nous fait remarquer: “Oh, regardez il y a Djin (le nom de notre chien) qui s’en va.” Effectivement la cage avec notre chien était sur une petite charrette qui partait vers le hangar de l’aéroport. Je me suis précipité jusqu’à la porte de l’avion et signalé à l’équipage que le chien qu’ils avaient débarqué était le nôtre et devait rester à bord jusqu’à Gbadolite. Heureusement tout est rentré dans l’ordre, car je ne sais pas comment les choses se seraient terminées si nos enfants n’avaient pas été aussi observateurs.
Dans nos voyages sur Sao Tomé les problèmes avec les bagages ont chaque fois une explication tout à fait logique, mais cela reste néanmoins perturbant quand nos baluchons manquent à l’appel à l’arrivée.
La première fois fut lors de mon premier retour de Sao Tomé, expérience déjà décrite dans une nouvelle précédente, suite à une grève du personnel au sol à l’aéroport de Lisbonne et une certaine confusion (pour ne pas dire une confusion certaine) dans la réorganisation des vols annulés, milliers de passagers bloqués, etc. Les bagages ont fini par arriver après quelques jours de patience sans trop d’inconvénients puisque nous étions à la maison en Belgique.
La deuxième fois fut lors de notre retour pour nos congés récents en avril. Le vol de Sao Tomé vers Lisbonne avait pris du retard et compte tenu du temps très court entre l’arrivée à Lisbonne et l’heure de départ du vol vers Bruxelles, la compagnie d’aviation avait décidé de changer d’office nos réservations (ce que nous ignorions évidemment). Nous sommes toutefois arrivés dans les temps à l’embarquement pour le vol initial vers Bruxelles avec notre carte d’embarquement reçue à Sao Tomé. Cela a de nouveau créé une certaine confusion car dans le système de la compagnie aérienne nous étions programmés pour un vol vers Toulouse…? Compte tenu de notre carte d’embarquement légitime nous avons toutefois fini par être admis dans l’avion vers Bruxelles où nous sommes arrivés tout à fait dans les temps, mais sans nos effets. Il y avait évidemment une file kilométrique devant le guichet de déclaration de perte et un seul employé de faction (c’était un dimanche). Quand finalement nous avons pu déclarer la “perte” de tous nos bagages enregistrés, nous avons appris qu’ils avaient, en fait, été réorientés vers Toulouse, d’où ils seraient acheminés vers Francfort pour finalement voyager vers Bruxelles dans la nuit. Nous en avons déduit que si nous n’avions pas insisté pour prendre notre avion vers Bruxelles comme prévu nous aurions probablement accompagné nos bagages à travers toute l’Europe pour arriver très tard en soirée.
Les valises ont finalement été déposées à la maison le lendemain soir, non sans un dernier petit hoquet: le livreur a débarqué les valises derrière sa camionnette et (oubliant probablement qu’elles était là après une longue journée de travail) reculé sa camionnette sur les valises (heureusement sans dommages excepté une roulette cassée).
Notre dernière expérience est, comme vous le savez de par nos nouvelles de la semaine passée, lors de notre récent retour ici à Sao Tomé. Une valise sur quatre n’est pas arrivée et c’était justement celle dans laquelle nous avions mis le levain reçu de Filip. Le raisonnement était que le levain devrait pouvoir survivre sans problèmes pendant la dizaine d’heures de vol et nous permettrait de commencer à faire du pain dès notre arrivée à Sao Tomé plutôt que devoir recréer un levain. Les dix heures sont devenues dix jours et franchement Marie-Claude et moi avions plus ou moins fait une croix sur la valise, surtout lorsque la compagnie nous a demandé de fournir un inventaire avec la valeur des pièces contenues dans celle-ci. C’est donc avec une certaine surprise que nous avons reçu un appel de l’aéroport de Lisbonne pour nous informer qu’ils avaient trouvé une valise correspondant à notre description (tant extérieure qu’en ce qui concerne le contenu) et nous demandant de confirmer le code pour vérifier si la valise était bien la nôtre. Je n’ai pas osé demander comment ils peuvent vérifier un code que théoriquement ils ne connaissent pas, mais nous étions trop contents de récupérer notre bien et curieux de voir comment le levain avait “réagi”.
En fait ce qui s’est passé est que lors de la manutention de la valise, un peu pesante il faut bien le dire, la poignée et donc l’étiquette ont été arrachées et le bagage s’est donc retrouvé sans identification, propriétaire ou destination. Nous sommes donc agréablement surpris de voir les efforts dépensés pour nous retrouver et nous réunir avec notre bien. Hier soir nous avons donc été récupérer notre précieuse valise à l’aéroport de Sao Tomé et il nous a fallu presque plus de temps pour pouvoir emporter celle-ci (qui nous attendait devant le bureau) que pour faire sa déclaration de perte initiale. De retour à Parque Verde, nous avons ouvert le bagage avec précaution pour découvrir que le levain avait décidé de forcer son chemin hors du contenu en métal pour être plus à l’aise, heureusement sans conséquence catastrophique. Il en reste encore un peu dans le flacon isotherme et Marie-Claude va essayer de le réanimer pour que toute cette opération n’ait pas été vaine.
Conclusion de cette expérience, il faut multiplier les identifications des bagages, y compris mettre une carte avec nom et adresse à l’intérieur du bagage puisque, semble-t-il, ouvrir celui-ci n’est pas une problème pour le personnel de l’aéroport.
Voilà pour notre “mini-aventure” de cette semaine, espérant trouver un sujet peut-être un peu plus palpitant pour vous écrire la semaine prochaine.
Nous espérons comme toujours recevoir de vos nouvelles à VOUS !
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
In our expatriate lives we have already had the opportunity to fly all over the world and sometimes with operators that were not the most efficient. But on the whole, apart from a few “original” experiences, we have always collected our luggage (or pets) on arrival.
Things are a bit different for trips to and from Sao Tome as in just over a year there have already been three trips where our luggage has been “delayed”. Is it because of Sao Tome, whose infrastructure is quite basic and many documents are simple handwritten papers? Is it the fault of the airline, which is said to be less “efficient” in handling its customers’ luggage, especially at its main airport in Lisbon? I read a recent article saying that Lisbon was ranked the lowest of all airports based on passenger experience… This could explain it. Or is it just that we are in transit every time, whereas to travel to the DRC, for example, it was always direct flights?
Speaking of DRC, in fact it was still Zaire at the time, we had a close call on our first trip from Kinshasa to Gbadolite. The Air Zaire flight from Kinshasa to Gbadolite had a stopover in Mbandaka and Gemena before arriving in Gbadolite and we had our two dogs (briards) in the hold. During the stopover in Gemena, where we stayed in the plane because the stopover was very short, our children (who must have been a little over 2 and 5 years old at the time) looking out of the window remarked to us: “Oh, look there is Djin (the name of our dog) leaving.” Indeed the cage with our dog was on a small cart heading to the airport hangar. I rushed to the door of the plane and told the crew that the dog they had unloaded was ours and had to stay on board until Gbadolite. Fortunately all was well, as I don’t know how things would have ended had children not been so observant.
In our travels to and from Sao Tome the problems with the luggage always have a perfectly logical explanation, but it is still disturbing when our luggage is missing on arrival.
The first time was on my first return from Sao Tome, an experience already described in a previous news item, following a ground staff strike at Lisbon airport and some confusion (if not outright confusion) in the reorganisation of cancelled flights, thousands of stranded passengers, etc. The luggage eventually arrived after a few days of patience without too much inconvenience as we were at home in Belgium.
The second time was when we returned for our recent holiday in April. The flight from Sao Tomé to Lisbon was delayed and due to the short time between arrival in Lisbon and departure time for the flight to Brussels, the airline decided to change our reservations (which we were obviously unaware of). However, we arrived in time to board the original flight to Brussels with our boarding pass received in Sao Tome. This again created some confusion as in the airline’s system we were scheduled for a flight to Toulouse…? However, with our legitimate boarding pass we were eventually allowed on the plane to Brussels where we arrived right on time, but without our belongings. There was obviously a kilometre-long queue in front of the loss declaration desk and only one employee on duty (it was a Sunday). When we were finally able to declare the “loss” of all our checked luggage, we learned that it had, in fact, been redirected to Toulouse, from where it would be taken to Frankfurt and finally travel to Brussels during the night. We deduced that if we had not insisted on flying to Brussels as planned we would probably have accompanied our luggage all over Europe arriving very late in the evening, but probably with our luggage.
The suitcases were finally dropped off at home the next evening, but not without one last little hiccup: the delivery man unloaded the suitcases behind his van and (probably forgetting that they were there after a long day’s work) backed his van into the suitcases (fortunately without damage except for a broken wheel).
Our latest experience is, as you know from our news last week, on our recent return here to Sao Tome. One out of four suitcases did not arrive and that was the one in which we had put the sourdough received from Filip. The reasoning was that the leaven should be able to survive the ten hour flight without any problems and allow us to start making bread as soon as we arrived in Sao Tome rather than having to recreate a leaven. The ten hours became ten days and frankly Marie-Claude and I had more or less written off the suitcase, especially when the company asked us to provide an inventory with the value of the items in it. So it was with some surprise that we received a call from Lisbon airport informing us that they had found a suitcase matching our description (both externally and in terms of contents) and asking us to confirm the code to verify that the suitcase was indeed ours. I didn’t dare to ask how they could check a code that theoretically they didn’t know, but we were too happy to get our property back and curious to see how the sourdough had “reacted”.
In fact what happened was that when the suitcase was being handled, which was a bit heavy it must be said, the handle and therefore the label were ripped off and the luggage was left without identification, owner or destination. We are therefore pleasantly surprised to see the efforts made to find and reunite us with our property. Last night we went to Sao Tome airport to retrieve our precious suitcase and it took us almost longer to get it out of there (which was waiting for us in front of the office) than it did to make the initial loss declaration. Back at Parque Verde, we carefully opened the luggage to discover that the leavening had decided to force its way out of the metal container to be more comfortable, fortunately without catastrophic consequences. There is still a little left in the isothermal bottle and Marie-Claude will try to resuscitate it so that the whole operation was not in vain.
The conclusion of this experience is that we need to increase the identification of the luggage, including putting a card with name and address inside the luggage since, it seems, opening it is not a problem for the airport staff.
So much for our “mini-adventure” this week, hoping to find something a little more exciting to write about next week.
As always, we hope to hear from YOU!
See you soon,
Marc & Marie-Claude