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Huile – Oil

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Pour ceux qui reçoivent nos nouvelles depuis quelques temps, ce n’est pas la première fois que nous parlons d’huile ou d’huile de palme en particulier. Après tout c’est la raison principale de notre présence ici à Sao Tomé et avant cela au Congo.
Pour mémoire, les palmiers à huile sont des plantes (il paraît qu’on ne peut pas dire des arbres même si ceux-ci atteignent 25-30m de hauteur en fin de vie) tropicales qui ne produisent pas (aussi) bien dès que l’on s’écarte trop de l’équateur. Le palmier à huile assure une production économique pendant 25-30 ans, après quoi, la combinaison d’une récolte rendue plus difficile de par la hauteur des « arbres » et d’un rendement commençant à diminuer, fait qu’il devient plus rentable de planter de nouveaux palmiers.
L’avantage du palmier à huile, outre le fait que c’est la plante la plus productive en huile par unité de surface (jusqu’à dix fois plus que les autres plantes oléagineuses), est qu’il produit toute l’année. Nos coupeurs passent dans la même partie de la plantation en moyenne une fois tous les 7 à 12 jours pour récolter les régimes murs. Les régimes de fruits des palmiers à huile sont de grosses grappes assez denses pesant entre 12 et 15kg en moyenne (il arrive d’avoir des régimes qui pèsent plus de 30kg) qui sont considérés être matures dès qu’un fruit se détache naturellement.
Arrivés à l’huilerie, les régimes (et fruits détachés) sont stérilisés, égrappés, les fruits (séparés des rafles) sont ensuite malaxés et pressés pour extraire l’huile de la pulpe. L’huile (de couleur orange) est ensuite clarifiée (élimination de l’eau et des résidus de boue éventuels) avant d’être stockée dans un grand tank (d’une capacité de 1.000 tonnes dans le cas d’Agripalma). Les reste des régimes n’est pas perdu pour autant, les rafles sont utilisées comme matière organique dans les champs et les fibres sont le seul combustible utilisé pour alimenter la chaudière de l’huilerie. Seules les noix de palmistes ne sont pas encore valorisées à Agripalma, ce à quoi que nous espérons pouvoir remédier en les pressant à l’avenir pour produire de l’huile de palmiste (ressemblant un peu à de l’huile de coco) et des tourteaux pour l’alimentation des animaux.
La plus grande partie de l’huile de palme (certifiée bio) produite par Agripalma est exportée, aujourd’hui principalement vers l’Europe où elle est utilisée comme ingrédient dans divers produits alimentaires bio allant d’aliments pour bébé aux savons et autres produits de soin.
Pour l’exportation, l’huile est chargée dans des poches flexibles placées dans des conteneurs, appelées « Flexitanks » en-dessous desquelles (selon les destinations et la période de l’année) des serpentins sont installés pour permettre de chauffer le contenu du flexitank avant de le décharger. En effet l’huile de palme a tendance à se figer à des températures inférieures à 30°C et décharger un flexitank en Europe au milieu de l’hiver serait donc impossible sans la possibilité de réchauffer l’huile.
A l’huilerie nous avons une équipe qui (théoriquement) sait comment installer et remplir les flexitanks. Cela se fait dans un conteneur déjà sur un camion car nous n’avons pas de grue ou d’autre machine qui nous permettrait de charger un conteneur plein (qui pèse généralement 23-24 tonnes) sur un camion.
Nous avons toutefois eu quelques incidents pendant les transport de notre huile vers l’Europe, voire même avant même que les conteneurs soient chargés sur le bateau à Sao Tomé qui ont démontré que notre équipe de chargement n’était pas toujours à la pointe de leur travail.
Le premier incident est arrivé pendant un voyage du navire vers le Portugal durant lequel un des conteneurs contenant notre huile a commencé à fuir et couler sur tous les conteneurs situés en-dessous de celui-ci pour finalement boucher les pompes de cale en se figeant dans les conduites froides supposées évacuer l’eau vers l’extérieur du bateau. Heureusement l’alarme de la pompe de cale a alerté l’équipage du bateau et, hormis l’huile répandue partout dans la cale, cela n’a pas eu de conséquence sur le bon déroulement du voyage. Après examen de la cause de l’incident (et nettoyage de la cale à la pelle car l’huile s’était solidifiée) il s’est avéré que la poche flexible n’avait pas été montée correctement et s’est retrouvée coincée derrière une barre de protection qui a déchiré l’enveloppe contenant l’huile.
Malheureusement ce n’est pas le seul incident que nous avons eu. Certains flexitanks que nous avons sont équipés d’un reniflard au sommet pour permettre l’évacuation de gaz en cas de fermentation du contenu du flexitank. Ce n’est théoriquement pas nécessaire pour de l’huile, mais les mêmes poches sont aussi utilisées pour le transport de vin par exemple et dans ce cas l’absence de reniflard pourrait provoquer l’explosion de la poche en cas de fermentation. Toujours est-il que lorsque la poche est utilisée pour le chargement de l’huile, le reniflard est doté d’un capuchon pour rendre celui-ci étanche. Sans entrer dans les détails, il semblerait que ces reniflards peuvent facilement faire la différence entre un liquide comme du vin et des gaz, mais que l’huile ayant une autre densité n’est pas (toujours) bloquée par ce système. Un des employés très zélé a toutefois jugé préférable d’enlever le capuchon pour (selon lui) éviter les risques d’explosion. Le résultat fut que dans ces conteneurs l’huile a commencé à s’échapper et une fois qu’elle a trouvé son chemin par le système de ventilation plus rien ne la retient !
Le dernier incident en date est encore plus inattendu. Lorsque nous utilisons des serpentins pour le chauffage du flexitank à l’arrivée, le réseau de tuyaux flexibles placé en-dessous de la poche est relié à une connecteur en métal qui se trouve juste derrière la porte du conteneur et qui est protégé avec un manchon en caoutchouc sur lequel il est imprimé en grandes lettres « DO NOT REMOVE » (« Ne Pas Enlever »).
A l’arrivée de l’un de nos conteneurs chez un client, à l’ouverture de la porte l’huile s’est mise à couler par ce que nous pensions d’abord être une valve défectueuse. Après analyse de l’expert il est toutefois apparu que la poche avait été déchirée à cause du frottement contre le collecteur en métal des flexibles qui n’avait plus sa protection en caoutchouc. Nous avons enquêté auprès de nos travailleurs pour savoir ce qui s’était passé  et un l’un d’eux nous a très candidement informé que systématiquement il enlevait la protection en caoutchouc parce qu’il était marqué dessus « REMOVE » (« Enlever »), ne comprenant pas trop ce que « DO NOT » (« NE PAS ») voulait dire, son anglais étant « limité »…
Dans notre procédure de montage et de chargement des flexitanks nous n’avions pas pensé à inclure ce genre de (petits) détails et nous sommes à présent en train de remettre cela à jour d’urgence en essayant de penser à toutes les petites choses, aussi anodines soient-elles, qu’il faut inclure. Nous avons ainsi découvert une autre série de petites choses qui (heureusement) n’ont pas encore été à l’origine de problèmes mais pourraient le devenir si nous n’y prêtons pas attention.
Dans le jardin, les plantations continuent de grandir tranquillement, la cage à maracujas (fruits de la passion) commence enfin à être colonisée, de plants de passiflore agrémentés d’autres vignes, fleuries cette fois, ipomées rouges et bleues et Suzanne au yeux noirs, il y a aussi un plan de chayotte, mais lui, est un peu lent à démarrer.
Après cette semaine riche en péripéties diverses Marie-Claude et moi sommes venu nous relaxer à Mucumbli où nous avons l’usage du bungalow «Fulu-Fulu»  cette fois, comme toujours arrangé avec goût et très agréable à vivre. Excellent repas hier soir, rêves bercés par le bruissement des vagues et réveil animé de chants d’oiseaux , Mucumbli reste un endroit enchanteur dont nous ne nous lassons pas malgré nos nombreuses visites et où nous amènerons volontiers tous ceux ou celles qui viendront nous rendre visite.
Nous espérons, comme chaque fois, recevoir de vos nouvelle.
A très bientôt,
Marc & Marie-Claude

Quelques régimes – A few fruit bunches
Les pompes de cale ne sont pas prévues pour de l’huile figée – Bilge pumps are not designed for congealed oil

For those of you who have been receiving our newletters for some time, this is not the first time we have talked about oil or palm oil in particular. After all it is the main reason for our presence here in Sao Tome and before that in Congo.
For the record, oil palms are tropical plants (it seems you cannot say trees even if they reach 25-30m in height at the end of their life) that do not produce (as) well as soon as you move too far from the equator. The oil palm provides economic production for 25-30 years, after which the combination of a more difficult harvest due to the height of the “plants” and a diminishing yield means that it becomes more profitable to plant new palms.
The advantage of the oil palm, apart from the fact that it is the most productive plant in terms of oil per unit area (up to ten times more than other oil plants), is that it produces all year round. Our cutters pass through the same part of the plantation on average once every 7 to 12 days to harvest the mature bunches. Oil palm bunches are large, dense bunches weighing between 12 and 15kg on average (sometimes bunches weigh more than 30kg) and are considered mature as soon as one fruit naturally falls off.
When they arrive at the oil mill, the bunches (and loose fruit) are sterilised, threshed, the fruits (separated from the stalks) are then going through a malaxor and then pressed to extract the oil from the pulp. The oil (orange in colour) is then clarified (removal of water and any sludge residue) before being stored in a large tank (with a capacity of 1,000 tonnes in the case of Agripalma). The rest of the bunches are not lost, however, as the empty fruit bunches are used as organic matter in the fields and the fibres are the only fuel used to power the oil mill’s boiler. Only the palm kernels are not yet valorised at Agripalma, which we hope to remedy in the future by installing a palm kernel press to produce palm kernel oil (somewhat similar to coconut oil) and palm kernel cake for animal feed.
Most of the (certified organic) palm oil produced by Agripalma is exported, now mainly to Europe where it is used as an ingredient in various organic food products ranging from baby food to soaps and other care products.
For export, the oil is loaded into flexible bags placed in containers, called “Flexitanks”, under which (depending on the destination and the time of year) coils are installed to allow the contents of the flexitank to be heated before unloading. Palm oil tends to solidify at temperatures below 30°C and unloading a flexitank in Europe in the middle of winter would be impossible without the ability to heat the oil.
At the oil mill we have a team that (theoretically) knows how to install and fill flexitanks. This is done in a container already on a truck because we do not have a crane or any other machine that would allow us to load a full container (which usually weighs 23-24 tons) onto a truck.
However, we have had a few incidents during the transport of our oil to Europe, even before the containers were loaded onto the ship in Sao Tome, which showed that our loading team was not always on top of their game.
The first incident occurred during the voyage of a ship to Portugal, when one of the containers containing our oil started to leak onto all the containers below it and eventually clogged the bilge pumps by solidifying in the cold pipes that were supposed to drain the water out of the ship. Fortunately the bilge pump alarm alerted the ship’s crew and, apart from the oil spilled throughout the hold, this had no effect on the smooth running of the voyage. After investigating the cause of the incident (and cleaning the hold with a shovel as the oil had solidified) it turned out that the flexible bag had not been fitted correctly and got stuck behind a protective bar which tore the envelope containing the oil.
Unfortunately this is not the only incident we have had. Some of the flexitanks we have are fitted with a breather at the top to allow gas to escape in the event of fermentation of the flexitank contents. This is theoretically not necessary for oil, but the same bags are also used for transporting wine for example and in this case the lack of a breather could cause the bag to explode in the event of fermentation. However, when the bag is used for loading oil, the breather is fitted with a cap to make it watertight. Without going into detail, it seems that these breathers can easily distinguish between a liquid like wine and gases, but that oil with a different density is not (always) blocked by this system. One of our very zealous employees, however, thought it best to remove the cap to (in his opinion) avoid the risk of explosion. The result was that in these containers the oil started to escape and once it found its way through the ventilation system there was nothing to stop it!
The latest incident is even more unexpected. When we use coils to heat the incoming flexitank, the network of pipes underneath the bag is connected to a metal connector just behind the door of the container, which is protected with a rubber sleeve with large letters “DO NOT REMOVE” printed on it.
When one of our containers arrived at a customer’s premises, after the door was opened the oil started to leak out of what we thought at first was a faulty valve. However, after the expert’s analysis it became clear that the bag had been torn due to friction against the metal hose manifold which no longer had its rubber protection. We asked our workers what had happened and one of them candidly informed us that he always removed the rubber protection because it said “REMOVE” on it, not really understanding what “DO NOT” meant, his English being “limited”…
In our procedure for installing and loading the flexitanks we had not thought of including such (small) details and we are now urgently updating this by trying to think of all the little things, however insignificant, that should be included. In this way we have discovered another set of small details that (fortunately) have not yet caused problems but could if we do not pay attention.
In our garden, the plantings continue to grow quietly, the maracuja (passion fruit) cage is finally starting to be colonised, passion flower plants are taking hold, along with other vines, flowering ones this time, red and blue ipomoea and black-eyed Susan, there is also a chayote plant, but it is a little slow to start.
After this week full of various adventures Marie-Claude and I came to relax in Mucumbli where we have the use of the bungalow “Fulu-Fulu” this time, as always tastefully arranged and very pleasant to live in. We had an excellent meal last night, dreamed by the sound of the crashing waves and woke up to the sound of birds in the surrounding trees. Mucumbli remains an enchanting place which we never tire of, despite our many visits, and to which we will gladly bring all those who come to visit us.
We hope, as always, to hear from you.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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