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De nos nouvelles précédentes vous aurez compris que Sao Tomé est une destination attrayante du fait de son climat, sa nature, ses plages, sa population plutôt accueillante et son accès aisé. Enfin, quand je dis accès aisé, c’est évidemment une île et nécessite donc de prendre l’avion (ou un bateau pour ceux qui ont le temps) pour y arriver.
Est-ce en réaction à la fin des confinements imposés par le Covid où une récente découverte de cette petite île dans le Golfe de Guinée, toujours est-il que Sao Tomé et Principe connaît pour le moment un afflux de touriste assez important, même si cela reste modeste comparé à d’autres destinations. Sao Tomé n’est pas encore une destination avec de grands hôtels en bordure de mer, la majorité des logements pour touristes étant des eco-lodges dispersés à différents endroits de l’île. Mais depuis notre arrivée, qui date d’environ un an et demi, le nombre de logements offerts à significativement augmenté, avec un nombre non-négligeable de bungalows (généralement construits en bois) qui ont surgi un peu partout le long de la côte. Même si le confort offert par les différents ecolodges varie assez fort, presque tous sont électrifiés 24h/24, ont une petite salle de bains attenante aux chambres avec eau courante (généralement froide) et même un réseau wifi pour pouvoir rester connecté au monde. Il y a aussi une multitude de bars et de restaurants qui sont apparus ou ont simplement été améliorés face à l’afflux de visiteurs, certains offrant une cuisine un peu plus sophistiquée que d’autres, mais en règle générale avec le même menu poulet, poisson ou poulpe.
Le nombre plus important de touristes se fait aussi sentir sur la disponibilité de voitures de location. Le réseau routier de Sao Tomé étant assez limité, beaucoup de touristes optent pour la location d’un véhicule simple car il est difficile de se perdre, mais les agences de tourisme (dont le nombre a également augmenté significativement durant l’année passée) proposent également la possibilité de louer une voiture avec chauffeur/guide. Cela étant dit, lorsque nous avons eu besoin de louer une voiture de remplacement pour l’un de nos agents dont la voiture est en panne, il a fallu chercher un peu partout et le coût de location a plus que doublé par rapport à quelques mois avant.
Le prix des billets d’avion pour venir depuis l’Europe (Lisbonne) a lui aussi augmenté significativement et pas seulement en cette période estivale qui amène un plus grand nombre de voyageurs. Les visiteurs ne viennent du reste pas que de l’Europe (principalement Portugal) mais aussi du Gabon (généralement des expatriés français) et du Ghana qui ont des liaisons directes avec Sao Tomé.
Le développement des infrastructures touristiques semble être en réaction à la venue d’un plus grand nombre de visiteurs pour le moment plutôt qu’une stratégie bien pensée du pays. Quand je parle avec les propriétaires des logements proches de notre plantation, ils expliquent que c’est suite aux demandes de visiteurs déjà dans le pays où en quête de logements sur internet qu’ils ont décidé d’ajouter des chambres. La question que nous nous posons est de savoir si cela va durer. Il est certain que la fin de deux années de confinement liées au Covid ont donné envie à ceux et celles qui en ont les moyens de s’échapper et voyager à nouveau en avion vers des destinations exotiques. Cet engouement va-t-il perdurer face au prix élevé des tickets et l’inflation croissante? C’est une bonne question, au moins Sao Tomé n’aura pas défiguré ses côtes si l’afflux de touristes devait diminuer.
Bizarrement, certaines structures d’accueil plus luxueuses comme le Club Santana ou le Pestana Equador, qui ont fermé lorsque la pandémie a commencé, ne semblent pas donner des signes d’ouverture. Le Pestana Equador est situé sur Ilheu das Rolas, un petit ilôt situé juste au sud de Sao Tomé, et dont la caractéristique principale est qu’il est situé exactement sur l’équateur. Mais pour y arriver il faut prendre un canot à moteur et même si la traversée n’est pas très longue (15-20 minutes), mis à part la matérialisation de l’équateur où il est possible de se faire photographier avec un pied dans chaque hémisphère il n’y a pas grand chose à y faire, sauf une balade dans la nature environnante. Je suppose que les clients qui payent 200 euro pour une nuit dans un hôtel de luxe, s’attendent à pouvoir faire autre chose que de passer la journée sur la plage ou au bord de la piscine. L’hôtel serait à vendre, probablement parce qu’il est difficile de rentabiliser ce genre d’installation sans un nombre plus important de visiteurs et surtout à cause du coût élevé des opérations puisque tout doit être apporté par bateau, y compris le personnel.
Pour le Club Santana, situé sur la route de Ribeira Peixe vers la capitale, il est plus difficile à comprendre pourquoi il n’a pas rouvert ses portes car il avait bonne réputation, est plutôt bien situé et propose également un club de surf. Sa réouverture est prévue depuis de nombreux mois, certains travaux de remise en état ont même été réalisés (y compris le poste d’entrée et l’enseigne au bord de la route) mais curieusement ils ont laissé passer la haute saison de tourisme sans accueillir de clients. Les surfeurs ne sont probablement pas les clients typiques d’un hôtel de plus haut standing, mais nombre de personnes que nous connaissons ont regretté ne pas pouvoir y loger lors de leur visite dans le pays, il y a donc une demande. Même nous y passerions bien une nuit à l’occasion pour changer de cadre, mais il faudra attendre.
Dans la capitale il y a un nombre assez importants d’hôtels (Omali, Pestana, Praia, Miramar, Emoyeni) qui semblent plus ou moins bien fonctionner, mais aucun d’entre eux n’a effectué des rénovations récentes et encore moins des extensions, donc la demande justifiant d’éventuels nouveaux investissements reste (pour le moment) limitée.
Nous constatons également que les endroits ou nous aimons aller passer le week-end sont rarement complets au point de ne pas pouvoir nous accueillir, même quand nous faisons une réservation de dernière minute. Donc le tourisme se développe, oui, mais ce n’est pas encore la ruée qui risque de défigurer l’île et attendons de voir comment les choses vont évoluer après l’engouement que nous constatons pour le moment.
Comme d’habitude, nous espérons recevoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude
From our previous blogs you will have understood that Sao Tome is an attractive destination because of its climate, its nature, its beaches, its rather welcoming population and its easy access. Well, when I say easy access, it is obviously an island and therefore requires a plane (or a boat for those who have time) to get there.
Is this a reaction to the end of the confinements imposed by Covid or a recent discovery of this small island in the Gulf of Guinea, Sao Tome and Principe is currently experiencing a fairly large influx of tourists, even if it remains modest compared to other destinations. Sao Tome is not yet a destination with large beachfront hotels, the majority of tourist accommodation being eco-lodges scattered around the island. But in the year and a half since we arrived, the number of accommodation options has increased significantly, with a sizeable number of bungalows (usually built of wood) popping up all along the coast. Although the comfort offered by the different ecolodges varies quite a lot, almost all of them have 24-hour electricity, a small bathroom attached to the rooms with running water (usually cold) and even a wifi network to stay connected to the world. There are also a multitude of bars and restaurants that have sprung up or simply been upgraded in response to the influx of visitors, some offering slightly more sophisticated cuisine than others, but generally with the same chicken, fish or octopus menu.
The larger number of tourists is also reflected in the availability of rental cars. As the road network in Sao Tome is quite limited, many tourists opt to hire just a vehicle as it is difficult to get lost, but tourist agencies (whose numbers have also increased significantly over the past year) also offer the option of hiring a car with a driver/guide. That said, when we needed to hire a replacement car for one of our agents whose car broke down, we had to look everywhere and the cost of hire more than doubled compared to a few months before.
The price of air tickets to come from Europe (Lisbon) has also increased significantly and not only in this summer period which brings a greater number of travellers. Visitors come not only from Europe (mainly Portugal) but also from Gabon (usually French expatriates) and Ghana, which have direct connections with Sao Tome.
The development of tourism infrastructure seems to be in response to more visitors at the moment rather than a well thought out strategy of the country. When I speak with the owners of the accommodation near our plantation, they explain that it was due to requests from visitors already in the country or looking for accommodation on the internet that they decided to add rooms. The question we are asking ourselves is whether this will last. It is certain that the end of two years of Covid-related confinement has made those who can afford it want to escape and fly to exotic destinations again. Will this craze continue in the face of high ticket prices and rising inflation? It’s a good question, at least Sao Tome won’t have disfigured its coastline if the influx of tourists is reduced.
Strangely, some of the more luxurious resorts such as the Club Santana or the Pestana Equador, which closed when the pandemic started, don’t seem to be showing signs of opening up. The Pestana Equador is located on Ilheu das Rolas, a small island just south of Sao Tome, whose main characteristic is that it is located exactly on the equator. But to get there you have to take a motorboat and even if the crossing is not very long (15-20 minutes), apart from the materialization of the equator where you can have your picture taken with a foot in each hemisphere, there is not much to do there, except a walk in the surrounding nature. I suppose that guests who pay 200 euro for a night in a luxury hotel expect to be able to do something other than spend the day on the beach or by the pool. The hotel is reportedly up for sale, probably because it is difficult to make this kind of facility profitable without more visitors and especially because of the high cost of operations since everything has to be brought in by boat, including the staff.
For Club Santana, located on the road from Ribeira Peixe to the capital, it is more difficult to understand why it has not reopened as it had a good reputation, is rather well located and also offers a surf club. It has been scheduled to reopen for many months, some refurbishment work has even been carried out (including the entrance and roadside sign) but curiously they have let the high tourist season pass without welcoming customers. Surfers are probably not the typical guests for a higher standard hotel, but many people we know have regretted not being able to stay there when visiting the country, so there is a demand. Even we would like to stay there occasionally for a change of scenery, but that will have to wait.
In the capital there are quite a few hotels (Omali, Pestana, Praia, Miramar, Emoyeni) that seem to work more or less well, but none of them have undergone recent renovations, let alone extensions, so the demand for possible new investments remains (for the moment) limited.
We also find that the places we like to go for the weekend are rarely so full that we can’t get in, even when we make a last minute booking. So tourism is growing, yes, but it’s not yet the rush that will disfigure the island and let’s wait and see how things develop after the hype we’re seeing at the moment.
As usual, we look forward to hearing from you,
Marc & Marie-Claude