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Ces nouvelles arrivent avec un peu de retard parce que nous avons été plus occupés que d’habitude le week-end passé et je n’ai pas trouvé le temps et/ou le courage de prendre la plume pour vous écrire (plume qui est en réalité un clavier, mais ça vous l’aurez deviné).
Depuis une semaine nous avons la visite d’une amie et donc nous (surtout Marie-Claude car j’étais pris par d’autres activités) en avons profité pour bouger un peu plus que d’habitude. Par pure coïncidence j’ai moi aussi dû me rendre plusieurs fois à la capitale pour diverses réunions et donc nous avons tous été un peu partout ces derniers temps.
Ce week-end nous avons décidé d’emmener notre amie passer un court séjour à Mucumbli, endroit qui comme vous le savez nous enchante à chaque fois. Nous avons eu un magnifique séjour ensoleillé, alors qu’ici à Ribeira Peixe il a plu tout le week-end, mais sur place les propriétaires (un couple italien charmant) nous ont quand même fait savoir que ce beau temps (lisez sécheresse) durait depuis 4 mois et que les plantations de leur jardin commençaient à montrer des signes de stress de plus en plus marqués.
Depuis quelques semaines j’ai décidé de reprendre mes exercices de saxophone et de me forcer à faire au moins une demi heure de saxophone tous les jours. J’ai donc apporté mon cornet à pistons avec moi à Mucumbli pour ne pas succomber à l’excuse de ne pas pouvoir maintenir le rythme à cause de ce déplacement. Heureusement les bungalows de Mucumbli sont assez espacés et qui plus est les bungalows voisins n’étaient pas occupés, donc j’ai pu faire mes couacs sans trop incommoder d’autres personnes. Le fait de m’entraîner tous les jours semble porter ses fruits, si ce n’est au moins parce que j’ai de plus en plus de plaisir à faire ma pause musique et Marie-Claude et notre amie me font même l’honneur de ne pas se réfugier trop loin quand je commence à souffler dans mon instrument.
Notre amie nous a ramené des anches pour saxo, car évidemment je n’avais pas pensé à prendre des réserves, y compris des anches artificielles qui, selon les critiques lues sur internet, seraient équivalentes en qualité de son et plus durable. Je puis vous assurer qu’il n’en est rien, même pour le misérable amateur que je suis, la tonalité des anches naturelles est tellement différente et plus agréable (pour le joueur et l’audience) que pour moi la question ne se pose même plus.
Au retour de Mucumbli nous nous sommes arrêtés à la Roça Sao Joao de Angolares pour montrer l’endroit à notre amie et prendre une tasse de thé (à la citronelle) et un dessert. Nous vous avions probablement déjà expliqué que le chef de la Roça est un célèbre cuisinier qui avait son propre programme à la télévision portugaise et qui se targue de préparer des plats aux saveurs uniques principalement à base de produits locaux. Lorsque nous avons demandé s’il était possible de manger juste un dessert, le serveur (qui est aussi le second du chef) nous à proposé une banane rôtie au chocolat, ce qui fut adopté à l’unanimité. C’est effectivement le dessert qui nous a aussi été servi, si ce n’est la banane se résumait à une rondelle (d’une banane qui ne devait pas être très grosse au départ) avec effectivement une petite pointe de chocolat à son sommet. En étant très économe il était tout juste possible de ne pas manger le dessert en une seule bouchée, mais il était certain que nous n’aurions pas de lourdeur sur l’estomac après cela. Le goût était exquis et le cadre magnifique, donc nous n’avions pas de raisons de nous plaindre.
Après notre “goûter” nous avons décidé de faire un arrêt à une petite plage pas loin de la maison que nous ne connaissions pas encore et qui nous avait été recommandé par nos collègues comme étant le “paradis”.
Pour y arriver il faut emprunter une petite route “enherbée” et comme il pleuvait (eh oui, nous étions de retour à Ribeira Peixe) le 4×4 n’était pas de trop pour ne pas se retrouver embourbé ou dans le décor. Nous sommes arrivés jusqu’à la dite plage (voir photos ci-dessous) mais le “WOW” auquel nous nous étions préparés n’était pas aussi spectaculaire qu’attendu. Il est vrai qu’il faisait gris, il pleuvait et la couleur de la mer était plutôt terne, donc peut-être devrons-nous y retourner lors d’une belle journée avant d’émettre un verdict final. En attendant nous restons des grands amateurs de “Praia Grande” qui combine grande plage, rivière et vue sur le mont Caué et surtout qui est plus facilement accessible, même avec la petite voiture (qui n’est pas une 4×4) de Marie-Claude.
Aujourd’hui (mardi 6 septembre) est un jour férié à Sao Tomé et en plus il y a (pour le moment) du soleil à Ribeira Peixe, donc nous hésitons à nous lancer sur la route au lieu de profiter de notre coin de verdure sur place et en attendant de décider quelles seront nos activités du jour j’en profite pour vous écrire ces nouvelles.
Dans quelques semaines auront lieu des élections législatives ici à Sao Tomé et tout le monde semble de plus en plus pris par les préparatifs de ces élections (travailleurs absents) équipes circulant sur des camions avec des hauts parleurs diffusant de la musique et surtout plus aucune décision au niveau des instances gouvernementales dont les responsables sont soit en voyage officiel (pour profiter des dernière opportunités de faire cela aux frais du contribuable) soit occupés avec leur campagne. Cela se reflète aussi sur les activités des formations syndicales (rattachées au parti politique actuellement au pouvoir) qui veulent montrer qu’ils sont là pour défendre les intérêts de la classe ouvrière à n’importe quel prix… Il va sans dire que cela ne rend pas les choses plus faciles en plantation, mais les choses restent heureusement très bon enfant et ne sont en rien comparable avec les campagnes sanglantes que nous avons vécu au Congo.
Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront bien et comme chaque fois nous espérons aussi recevoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude
This news is a bit late because we were busier than usual last weekend and we did not find the time and/or the courage to take the pen to write to you (a pen that is actually a keyboard, but you guessed it).
For the past week we have had a friend visiting us and so we (especially Marie-Claude as I was busy with other activities) took the opportunity to move around a bit more than usual. Coincidentally I too had to go to the capital several times for various meetings and so we have all been all over the place lately.
This weekend we decided to take our friend for a short stay in Mucumbli, a place that as you know delights us every time. We had a wonderful sunny stay, whereas here in Ribeira Peixe it rained all weekend, but in Mucumbli the owners (a lovely Italian couple) let us know that this good weather (read drought) had been going on for 4 months and that the plantings in their garden were starting to show increasing signs of stress.
I decided a few weeks ago to resume my saxophone practice and to force myself to play at least half an hour of saxophone every day. So I brought my horn with me to Mucumbli so I wouldn’t succumb to the excuse of not being able to keep up the rhythm because of the trip. Fortunately the bungalows in Mucumbli are fairly spaced out and the neighbouring bungalows were not occupied, so I was able to do my squeaks without inconveniencing other people too much. Practising every day seems to be paying off, if only because I’m enjoying my music break more and more and Marie-Claude and our friend even do me the honour of not taking refuge too far away when I start blowing on my instrument.
Our friend brought me some spare reeds, because obviously I had not thought of taking reserves, including artificial reeds which, according to the reviews read on the internet, would be equivalent in sound quality and more durable. I can assure you that this is not the case, even for the miserable amateur that I am, the tone of natural reeds is so different and more pleasant (for the player and the audience) that for me the question does not even arise.
On the way back from Mucumbli we stopped at the Roça Sao Joao de Angolares to show our friend around and have a cup of tea (with lemongrass) and a dessert. We had probably already explained to you that the chef of the Roça is a famous chef who had his own programme on Portuguese television and prides himself on preparing dishes with unique flavours mainly from local products. When we asked if it was possible to have just one dessert, the waiter (who is also the chef’s second in command) suggested a roasted banana with chocolate, which was unanimously approved. This was indeed the dessert we were also served, except that the banana was just one slice (of a banana that must not have been very big to begin with) with small hint of chocolate at the top. Being very thrifty it was only just possible not to eat the dessert in one bite, but it was certain that we would not have a heavy stomach afterwards. The taste was exquisite and the setting beautiful, so we had no reason to complain.
After our “snack” we decided to make a stop at a small beach not far from the house that we didn’t know yet and that had been recommended to us by our colleagues as being “paradise”.
To get there we had to take a small “grassy” road and as it was raining (yes, we were back in Ribeira Peixe) the 4×4 was not too much to avoid getting stuck in the mud or ending up in the scenery. We arrived at the beach (see photos below) but the “WOW” we were prepared for was not as spectacular as expected. It was grey, rainy and the colour of the sea was rather dull, so perhaps we’ll have to go back on a nice day before giving a final verdict. In the meantime we are still big fans of “Praia Grande” which combines a large beach, a river and a view of Mount Caué and is more easily accessible, even with Marie-Claude’s little car (which is not a 4×4).
Today (Tuesday 6 September) is a public holiday in Sao Tomé and on top of that it is (for the moment) sunny in Ribeira Peixe, so we are hesitating to hit the road instead of enjoying our local green space and while we are waiting to decide what our activities will be for the day I’ll take the opportunity to write you this news.
In a few weeks there will be legislative elections here in Sao Tome and everyone seems to be more and more caught up in the preparations for these elections (absent workers), teams driving around on trucks with loudspeakers playing music and above all, no more decisions at the level of the governmental authorities whose officials are either on official trips (to take advantage of the last opportunities to do this at the expense of the taxpayer) or busy with their campaigns. This is also reflected in the activities of the trade union (attached to the political party currently in power) which want to show that they are there to defend the interests of the working class at any cost… It goes without saying that this does not make things any easier on the plantation, but fortunately things remain very good-natured and are in no way comparable with the bloody campaigns we experienced in Congo.
We hope this news finds you well and as always we hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude