Veuillez voir plus bas pour la version française
Here is an entry written by our daughter Emilie at the time of the gypsy caravans’ arrival:
Wednesday 10th July 2013.
It’s not day one, not by a few months. But it is a starting day. Today the long awaited caravans have arrived. delivered in a truck. a monstrous truck. Pulled up out of the truck by a crane. Enormously. Cracked wood, wheels and the smell of petrol, old red tractors, pigmy blue tractors, overalls and horse flies. But I get ahead of myself.
I supposed I should work backwards. day by day until we reach day one. The fire day. Or maybe even further, to the day of the lava stones. But today it’s the day of the caravans. We waited months, imagining what they would look like, their feel, the smell of the shutters, planning and plotting where, how and why best to place them. And they are here. Here they are.
Early morning cycle, my faithful bicycle steed rides the measly 17km, in the sun. Monsieur B and his charming assistant have already arrived at the estate. There is a complication with the caravan carrying ruck. It’s stuck at the border “Douanne” and could be quite late, oh and also a last minute information that we would require a crane to unload the trucks has the father in a slight panic. Though panic is quite an excessive word to describe his controlled actions. Still, I know him. the signs are there. it’s panic. slightly. Sly panic.
The truck will be late, the crane is ordered for an estimated afternoon time. We are powerless to speed time, the only thing to do is eat. Monsieur B. invites the father & I to eat at a local Italian. I am a fan of food, and do not put up resistance.
Arrival back at the estate, aaand, Joy/Panic, the truck was not in fact stuck at the border some two hours away, but rather at the local port, it will be with us momentarily. Speedy crane calling. Some serious garden trimming is undertaken to ensure the safe passage of the monstrous truck, down the alley which only regularly sees bicycles and the odd car.
Out comes the chainsaw, away go the bushes. I am once again reminded of the wise, wise words “never trust a man with a chainsaw.” Indeed, “never leave a chainsaw in a man’s sight” should also be a dictum. Along comes the truck (down the recently trimmed and cleaned alley), out comes the driver, and on goes the chainsaw (again) and goodbye goodbye innocent, inconspicuous and unobtrusive vegetation. The chainsaw is briefly deposited on the side. I hide it. “out of sight, out of mind.” driver back in truck, truck in field.
Now we’re one crane short.
But the next few hours flutter by like clockwork (butterflies)? as the truck unwraps itself (actually it’s unwrapped by our multi-talented, polyglot, Romanian truck driver) the crane sweeps into the field.
And soon, the first caravan is gently, slowly, carefully, creakingly lifted. swinging in the hot dead air, wheels are attached, and it touches the ground on it’s virgin “feet” without incident. The crane delivers the second caravan with slightly more fuss. wheels are dodgy to attach, some cussing, a little hammering, the odd screw. Finally they stand. Now to move them.
The father has pre-emptively borrowed the neighbours red tractor. It’s rolled straight out of a story book. A beauty of a beast. From the 1950s. rounded and lovable. scratched and bumped. Every man-child’s dream. The father is not immune to it’s charms. It has one little flaw however, this gracious machine. The engine. The engine, while fully functional, will only start if the red relic is already traveling at some speed. Our very own pigmy blue tractor is therefore attached to the red relic, and driven in 6th gear, full throttle (by yours truly) to valiantly drag the red beast through the gravel in the driveway. At roughly toddler running speed. After a few attempts, we’re good to go. Pigmy back to bed, Relic to work.
What follows is an intricate ballet, involving the odd accident, tree felling and garden landscaping. Words could not possibly do it justice.
And there they are. Finalement. Full of the smell of pine.
This concludes the day of the caravans. (Though in reality the father is still toiling in the garden as we speak, crafting stabilising feet to prop the beauties up).
love&teapots
Voici un souvenir écrit par notre fille Emilie au moment de l’arrivée des roulottes (traduit le mieux possible pour refléter le style magnifique) :
mercredi 10 juillet 2013.
Ce n’est pas le premier jour, pas de quelques mois. Mais c’est un jour de départ. Aujourd’hui, les caravanes tant attendues sont arrivées. Livrées dans un camion. Un camion monstrueux. Sorties du camion par une grue. Enorme. Du bois craquelé, des roues et l’odeur de l’essence, des vieux tracteurs rouges, des tracteurs bleus cochons, des combinaisons et des taons. Mais je m’avance un peu.
Je suppose que je devrais travailler à rebours. Jour après jour jusqu’à ce que nous atteignions le premier jour. Le jour du feu. Ou peut-être même plus loin, jusqu’au jour des pierres de lave. Mais aujourd’hui, c’est le jour des caravanes. Nous avons attendu des mois, imaginant à quoi elles ressembleraient, leur toucher, l’odeur des volets, planifiant et déterminant où, comment et pourquoi les placer au mieux. Et elles sont là. Ils sont là.
Tôt le matin, mon fidèle destrier parcourt les maigres 17 km, sous le soleil. Monsieur B et sa charmante assistante sont déjà arrivés au domaine. Il y a une complication avec le camion qui transporte les caravanes. Il est bloqué à la frontière “Douanne” et pourrait être assez fort en retard, oh et aussi une information de dernière minute que nous avons besoin d’une grue pour décharger les camions qui met le père dans une légère panique. Bien que paniquer soit un mot bien excessif pour décrire ses actions contrôlées. Pourtant, je le connais. Les signes sont là. C’est la panique. Légèrement. Une panique sournoise.
Le camion sera en retard, la grue est commandée pour une heure estimée dans l’après-midi. Nous sommes impuissants à accélérer le temps, la seule chose à faire est de manger. Monsieur B. invite le père et moi à manger dans un italien local. Je suis un fan de la nourriture et je ne fais pas de résistance.
Arrivée au domaine, eeeet, Joie/Panique, le camion n’était en fait pas bloqué à la frontière à quelque deux heures de là, mais plutôt au port local, il sera avec nous dans un instant. Appel rapide de la grue. Un sérieux élagage du jardin est entrepris pour assurer le passage en toute sécurité du monstrueux camion, dans l’allée qui ne voit régulièrement que des vélos et une voiture de temps en temps.
La tronçonneuse est de sortie, les buissons disparaissent. Cela me rappelle une fois de plus les sages paroles “ne faites jamais confiance à un homme avec une tronçonneuse”. En effet, “ne jamais laisser une tronçonneuse à la vue d’un homme” devrait également être un dicton. Le camion arrive (dans l’allée récemment taillée et nettoyée), le conducteur sort, et la tronçonneuse (encore une fois) s’en va, et au revoir à la végétation innocente, discrète et invisible. La tronçonneuse est brièvement déposée sur le côté. Je la cache. “Loin des yeux, loin du cœur”, le chauffeur retourne dans le camion, le camion dans le champ.
Il nous manque maintenant une grue.
Mais les heures suivantes défilent comme une horloge (papillons) ? alors que le camion se déballe (en fait, il est déballé par notre chauffeur roumain polyvalent et polyglotte), la grue s’avance dans le champ.
Et bientôt, la première caravane est soulevée doucement, lentement, prudemment, en grinçant. Elle se balance dans l’air chaud et mort, les roues sont fixées et elle touche le sol sur ses “pieds” vierges sans incident. La grue livre la deuxième caravane avec un peu plus d’agitation. Les roues sont difficiles à attacher, il faut jurer, marteler un peu, utiliser une vis bizarre. Finalement, elles tiennent debout. Maintenant, il faut les déplacer.
Le père a préventivement emprunté le tracteur rouge des voisins. Il est sorti tout droit d’un livre de contes. Une bête magnifique. Des années 1950. Rond et adorable. Égratigné et cabossé. Le rêve de tout homme-enfant. Le père n’est pas insensible à ses charmes. Elle a cependant un petit défaut, cette gracieuse machine. Le moteur. Le moteur, bien que parfaitement fonctionnel, ne démarre que si la relique rouge roule déjà à une certaine vitesse. Notre propre tracteur bleu cochon est donc attaché à la relique rouge, et conduit en 6ème vitesse, à plein régime (par votre serviteur) pour traîner vaillamment la bête rouge dans le gravier de l’allée. À la vitesse de course d’un bambin, en gros. Après quelques essais, c’est parti. Pigmy retourne au lit, Relic au travail.
Ce qui suit est un ballet complexe, impliquant un accident bizarre, l’abattage d’arbres et l’aménagement du jardin. Les mots ne sauraient lui rendre justice.
Et les voilà. Finalement. Plein de l’odeur du pin.
Ainsi se termine la journée des caravanes. (En réalité, le père est toujours en train de travailler dans le jardin pour fabriquer des pieds stabilisateurs pour soutenir ces belles choses).
love&teapots
One reply on “Gypsy Caravan 2 – Roulotte 2”
Merveilleux récit…