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Hiccup

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Certains d’entre vous doivent se dire que nous devenons paresseux et que nous n’étions pas au rendez-vous la semaine passée. C’est vrai, pas pour le côté paresseux (je crois, encore que cela peut se débattre) mais pour le fait que la semaine dernière nous n’avons pas écris de nouvelles.
Ce n’est pourtant pas parce que nous n’avons rien à raconter, plutôt du contraire, mais il y a eu tellement de choses à faire que le temps nous a manqué pour faire un peu d’écriture. Comme les choses dont nous souhaitons vous parler sont un peu décousues, ne vous étonnez pas si dans ces nouvelles nous sautons d’une chose à une autre sans trop de transition.
Nous allons vous parler de cascades (encore une fois), du Covid-19 (èh oui, il n’est pas encore tout à fait parti), d’audits (partie moins gaies de ces nouvelles), d’un déménagement en perspective et de visiteurs (que nous n’avons pas traité aussi bien que nous l’aurions voulu).
Commençons par la fin, les visiteurs. Comme vous le savez (si vous avez lu nos nouvelles précédentes) nous avions eu le bonheur d’avoir la visite de l’un de nos enfants juste avant nos vacances de fin d’année, Emilie, Filip et notre petite-fille Lynn sont venu explorer Sao Tomé pour notre plus grand bonheur. Cette semaine nous avons à nouveau eu des visiteurs qui nous sont très chers, à savoir nos grands amis Nicolas et Patricia qui ont pris le temps de venir nous rendre visite pendant une semaine (et ainsi échapper aux froidures de l’Europe, encore que là, comme vous le lirez plus loin, ce n’était peut-être pas tout à fait le programme attendu). Nous leur avons évidemment fait découvrir Mucumbli (devenu un must pour nous), la plantation et ses environs immédiats. Le caillou dans l’engrenage de notre programme de visite pour nos amis est venu sous la forme du Covid, que Marie-Claude a dû attraper pendant notre vol de retour d’Europe. Evidemment pas question d’accueillir nos amis à la maison, quarantaine oblige, et nous avons donc résolu de trouver un endroit où héberger Nicolas et Patricia en dernière minute. Malgré le fait que nous partagions nos miasmes, Marie-Claude et moi, pour une raison mystérieuse (mais heureuse) mes tests à moi restaient obstinément négatifs et j’ai décidé qu’avec un masque je pouvais me risquer à l’aéroport pour accueillir nos invités, laissant la pauvre Marie-Claude dans le fond de son lit (inconfortable, mais heureusement pas au point de devoir faire appel à un médecin, ce que nous préférons éviter ici). Les hôtels près de la plantation que nous connaissons (La Roça Sao Joao où j’avais logé durant les premiers mois de mon séjour à Sao Tomé et Le “complexe” Mionga dont nous ne connaissons de fait que le restaurant) affichaient tous deux complet. Nous avons donc réservé une chambre à la Poussada Vila Paraiso, un peu plus loin de la plantation, dont les revues sont dithyrambiques, mais que nous ne connaissions pas du tout. Même si Nicolas et Patricia ont trouvé le site magnifique et le personnel des plus accueillants, le lit était semble-t-il un peu “dur” et surtout il n’y a pas (du tout) d’insonorisation entre les chambres, ce qui fait que l’on peut suivre la conversation téléphonique de son voisin sans même mettre son oreille contre la cloison. Selon nos amis ils pouvaient même voir quand la lumière dans la chambre de leur voisin était allumée au travers des interstices du mur…
Le week-end nous sommes partis (malheureusement sans Marie-Claude) à Mucumbli où nous avons été accueillis royalement (comme à chaque fois), nos amis dans un des bungalows que nous préférons pour sa vue combinant mer et arbres pleins d’oiseaux et moi dans la nouvelle maison (avec cuisine, salon, bbq, terrasses, etc.) où j’ai pu choisir de m’installer dans l’un de 4 lits.
Le dimanche, j’ai entraîné Nicolas et Patricia dans une excursion à la recherche de la fameuse cascade qui nous avait déjà échappé deux fois. Cette fois, mettant ma fierté de côté, j’ai accepté les services d’un guide (Mr. António) qui s’est porté volontaire pour nous amener jusqu’à la chute lorsque nous avons traversé Ponta Figo (un petit village juste à côté de Mucumbli). Je dois avouer que sans le guide nous n’aurions jamais trouvé la dite cascade. Après avoir garé la voiture assez haut dans la montagne (je dirais après au moins une demi heure à trois quarts d’heure de piste) nous avons emprunté un sentier qui nous a amené plus haut en serpentant entre les cacaoyers et à travers des chemins où il était possible de voir par-ci par-là les vestiges de ce qui avait du être une route carrossable. Ce sentier nous a amené jusqu’au pied d’un pont (qui s’est révélé être en fait un aqueduc pas très large) qu’il a fallu traverser avec des tronçons sans balustrades et donc peu sympathique pour les personnes qui n’aiment pas trop ce genre de situations. De l’autre côté de l’aqueduc, le chenal d’eau entre dans la montagne par un tunnel pas trop haut, mais où il est tout juste possible de marcher un peu courbé et où il est indispensable d’avoir une torche (vive les téléphones modernes). Il est difficile d’estimer la longueur du tunnel, mais quand on y entre l’autre bout n’est pas vraiment visible, donc il doit faire au moins une centaine de mètres. Malgré le fait que nous ne devions pas marcher dans le canal lui-même (dont la fonction est d’acheminer de l’eau vers une citerne qui alimente la centrale hydroélectrique en contre-bas), il est vite apparu qu’il serait illusoire d’espérer arriver à pied sec de l’autre côté. La sortie du tunnel est des plus spectaculaires car on débouche dans une gorge aux murs vertigineux de part et d’autre avec la cascade à l’une des extrémités et un précipice (avec probablement une autre cascade hors de notre vue à l’autre extrémité. Le canal que nous avions suivi pénètre lui dans un autre tunnel dans la falaise en face, que nous nous gardés d’explorer. Nous avons eu la chance d’avoir une lumière extraordinaire avec le soleil éclairant les fougères et mousses accrochées aux parois abruptes tout autour de nous. Bref pour celui qui ne soufre ni de vertige ni de claustrophobie, c’est une excursion magnifique et fortement recommandée (avec un guide).
De retour à Mucumbli nous avons du nous décrotter (en particulier les chaussures) avant de nous retrouver pour un délicieux déjeuner (le dimanche à Mucumbli ils proposent des pizzas tout à fait remarquables!).
Nous sommes exceptionnellement resté deux nuits à Mucumbli car le lundi matin j’avais un rendez-vous en ville et c’était l’occasion pour nos amis d’explorer un tout petit peu cette immense ville…
Marie-Claude se sentant beaucoup mieux, nous avons décidé que pour la suite du séjour nos amis logeraient à la maison (cela faisait quand même déjà presque une semaine de quarantaine) en profitant des talents culinaires de notre gentille Mauricette.
Pendant la visite de nos amis nous avons eu la visite d’une équipe d’auditeurs RSPO qui viennent vérifier si nous appliquons bien toutes les règles imposées par cette certification. Le résultat n’a pas été aussi bon que nous l’aurions espéré, mais souvent nos défaillances furent le résultat de petites choses difficiles à contrôler comme des travailleurs qui ne mettent pas le masque qu’ils ont reçu pour effectuer un travail poussiéreux ou encore des procédures dont le texte ne reflète pas toujours la réalité du terrain. Nous avons donc du pain sur la planche pour rectifier tout cela, jusqu’au prochain audit…
La dernière nouvelle dont nous souhaitons vous faire part est un changement imminent dans notre vie, car encore une fois nous allons déménager, abandonnant notre île paradisiaque pour les alpages suisses. Un changement assez radical tant d’un point de vue climatique, que cadre de vie que professionnel, car évidemment je ne vais pas m’occuper de palmiers en Helvétie. Mon nouveau travail fera l’objet de nouvelles dans l’avenir, car nous espérons garder la discipline d’écrire quelques lignes chaque semaine, même si les sujets risquent d’être forts différents.
Profitant de nos dernières semaines à Sao Tomé, en principe nous quittons l’île avant la fin du mois, Marie-Claude et moi passons ce week-end dans un endroit que nous ne connaissions pas encore, la Casa Museu Lambada Negreiros, dans les montagnes au-dessus de la capitale, où nous sommes les seuls clients dans un site absolument magnifique. Notre chambre se trouve dans un petit pavillon dans un jardin plein de fleurs avec une vue spectaculaire sur la vallée, la ville et la mer dans le lointain, qui nous rappelle un peu les vues que nous avions depuis la Cathédrale (sans la ville…). Outre la myriade d’oiseaux de toutes sortes qui hantent le jardin, nous sommes juste assez près du village pour entendre les cris de joie des enfants, les chants émanant de l’église et d’autres bruits qui nous rappellent un peu notre vie dans le village d’Enery en Haïti. Afin de rejoindre notre chambre il faut grimper en haut d’une colline en empruntant une série impressionnante de marches, excellentes pour l’exercice mais moins évidente pour le malheureux qui arriverait avec un bagage un peu pesant. Hier après-midi, tandis que nous étions sur notre terrasse à profiter du jardin et de la vue, un adorable serveur en livrée locale est venu nous apporter un plateau avec deux tasses d’infusions (délicieuses) et une petite assiette de biscuits maison. Nous sommes encore une fois au paradis!
Nous espérons comme d’habitude recevoir de vos nouvelles.
A très bientôt,
Marc & Marie-Claude

Some of you may be thinking that we are getting lazy and that we gave up on writing last week. It’s true, not for the lazy part (I think, although that’s debatable) but for the fact that last week we didn’t write any news.
It’s not because we have nothing to write about, on the contrary, but there was so much to do that we didn’t have enough time to do any writing. As the things we want to tell you about are a bit disjointed, don’t be surprised if in these short notes we jump from one thing to another without much transition.
We’re going to tell you about waterfalls (again), the Covid-19 (oh yes, it’s not quite gone yet), audits (the less cheerful part of these stories), a move in the offing and visitors (which we didn’t welcome as well as we would have liked).
Let’s start with the end, the visitors. As you know (if you have read our previous news) we were lucky enough to have a visit from one of our children just before our end of year holidays, Emilie, Filip and our granddaughter Lynn came to explore Sao Tomé to our great delight. This week we again had visitors who are very dear to us, namely our great friends Nicolas and Patricia who took the time to come and visit us for a week (and thus escape the coldness of Europe, although here, as you will read later, it was perhaps not quite the expected programme). Of course we showed them Mucumbli (now a must for us), the plantation and its immediate surroundings. The unfortunate twist in our visit programme for our friends came in the form of Covid, which Marie-Claude probably caught on our flight back from Europe. Obviously we couldn’t host our friends at home, as we were in quarantine, so we decided to find a place for Nicolas and Patricia to stay at the last minute. Despite the fact that Marie-Claude and I were sharing our “bugs”, for some mysterious (but fortunate) reason my own tests remained stubbornly negative and I decided that with a mask I could venture to the airport to welcome our guests, leaving poor Marie-Claude suffering in her bed (uncomfortable, but fortunately not to the point of needing a doctor, which we prefer to avoid here). The hotels near the plantation that we know (La Roça Sao Joao where I stayed during the first months of my stay in Sao Tomé and The Mionga “complex” of which we only know the restaurant) were both fully booked. So we booked a room at the Poussada Vila Paraiso, a little further away from the plantation, whose reviews are dithyrambic, but which we didn’t know at all. Even if Nicolas and Patricia found the site magnificent and the staff most welcoming, the bed was apparently a bit “hard” and above all there is no soundproofing (at all) between the rooms, which means that you can follow your neighbour’s telephone conversation without even putting your ear against the partition. According to our friends they could even see when the light in their neighbour’s room was on through the gaps in the wall…
On the weekend we went (unfortunately without Marie-Claude) to Mucumbli where we were welcomed royally (as always), our friends in one of the bungalows we prefer for its view combining sea and trees full of birds and me in the new house (with kitchen, living room, bbq, terraces, etc.) where I could choose to settle in one of the 4 beds.
On Sunday I took Nicolas and Patricia on a trip to find the famous waterfall that had already eluded us twice. This time, putting my pride aside, I accepted the services of a guide (Mr. António) who volunteered to take us to the waterfall as we passed through Ponta Figo (a small village just outside Mucumbli). I must admit that without the guide we would never have found the said waterfall. After parking the car high up in the mountains (I would say after at least half an hour to three quarters of an hour on the trail) we took a trail that took us higher up, winding through cocoa trees and across paths where it was possible to see here and there the remains of what must have been a passable road. This path took us to the foot of a bridge (which turned out to be a not very wide aqueduct) which we had to cross with sections without railings and therefore not very friendly for people who do not like this kind of situation. On the other side of the aqueduct, the water channel enters the mountain through a tunnel that is not too high, but where it is just possible to walk a bit bent over and where it is essential to have a torch (long live modern telephones). It is difficult to estimate the length of the tunnel, but when you enter it the other end is not really visible, so it must be at least a hundred metres long. Despite the fact that we weren’t supposed to walk through the canal itself (whose function is to carry water to a tank that feeds the hydroelectric plant below), it soon became apparent that it would be unrealistic to expect to get to the other side without soaked feet. The exit from the tunnel is most spectacular as it leads into a gorge with vertiginous walls on both sides with the waterfall at one end and a precipice (with probably another waterfall out of our sight at the other end. The channel we had followed enters another tunnel in the cliff opposite, which we refrained from exploring. We were fortunate to have extraordinary light with the sun shining on the ferns and mosses clinging to the steep walls all around us. In short, for those who do not suffer from vertigo or claustrophobia, this is a magnificent excursion and highly recommended (with a guide).
Back in Mucumbli we had to scrape off our shoes before meeting up for a delicious lunch (on Sundays in Mucumbli they offer outstanding pizzas!).
We stayed exceptionally two nights in Mucumbli because on Monday morning I had an appointment in town and it was the occasion for our friends to explore a little bit this huge city…
Marie-Claude feeling much better, we decided that for the rest of the stay our friends would stay at home (it had already been almost a week of quarantine) while enjoying the culinary talents of our very kind cook, Mauricette.
During the visit of our friends we had a visit from a team of RSPO auditors who came to check if we were applying all the rules imposed by this certification. The result was not as good as we had hoped, but often our failures were the result of little things that were difficult to control, such as workers not putting on the mask they had been given to do a dusty job, or procedures whose text did not always reflect the reality on the ground. So we have a lot of work to do to rectify all this, until the next audit…
The last piece of news we would like to share with you is an imminent change in our lives, as we will once again be moving, this time from our island paradise to the Swiss Alps. A rather radical change from a climatic point of view, as well as from a living and professional point of view, because obviously I won’t be taking care of palm trees in Helvetia. My new job will be the subject of news in the future, as we hope to keep the discipline of writing a few lines each week, even if the subjects are likely to be quite different.
Enjoying our last weeks in Sao Tomé, in principle we leave the island before the end of the month, Marie-Claude and I spend this weekend in a place we didn’t know before, the Casa Museu Lambada Negreiros, in the mountains above the capital, where we are the only guests in an absolutely beautiful site. Our room is in a small pavilion in a garden full of flowers with a spectacular view of the valley, the city and the sea in the distance, which reminds us a bit of the views we had from the Cathedral (without the city…). Besides the myriad of birds of all kinds that haunt the garden, we are just close enough to the village to hear the cries of joy from the children, the singing from the church and other noises that remind us a little of our life in the village of Enery in Haiti. In order to reach our room we have to climb up a hill through an impressive series of steps, excellent for exercise but less obvious for the unfortunate person arriving with heavy luggage. Yesterday afternoon, while we were on our terrace enjoying the garden and the view, a lovely waiter in local livery came and brought us a tray with two cups of herbal tea (delicious) and a small plate of homemade biscuits. We are once again in paradise!
We hope to hear from you as usual.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Hors du Froid – Out of the Cold

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Nous venons de rentrer à la maison à Ribeira Peixe, sous la grisaille et un peu de pluie (un peu comme en Europe quand nous sommes partis) mais avec la température tropicale habituelle. Enlevés pulls, doudounes et autres vestes coupe-vent… Jusqu’à notre prochain retour en Europe du moins.
Pour la première fois nous avons opté pour un retour à la maison en douceur et de jour en passant la première nuit à la capitale. En effet, les avions venant de Lisbonne arrivent généralement en fin d’après-midi et nous obligent donc à faire la route jusque Ribeira Peixe dans le noir, ce qui n’est pas toujours sans risques (véhicules arrêtés sans feux, animaux divers, contre-coucheurs avec grands phares, vie nocturne enthousiaste, etc.).
Nous avons donc décidé de passer la nuit dans un petit hôtel tenu par un couple de portugais sur la baie de Sao Tomé, endroit que j’avais testé au mois de novembre avec beaucoup de satisfaction et que nous souhaitions expérimenter avec Marie-Claude. L’expérience n’était pas aussi bonne que la première visite, d’une part parce que le prix a plus que doublé (soit-disant pour compenser le manque de clients, ce qui me semble être une très mauvaise manière de fidéliser les clients ou d’en attirer d’autres, mais qui suis-je pour donner des conseils aux hôteliers…). D’autre part, peu après nous être glissé dans nos plumes (juste un drap dans ce cas-ci) il y a eu une panne de courant. En soi cela ne nous aurait pas dérangé beaucoup si ce n’est qu’une lumière de sécurité plutôt brillante s’est allumée dans notre chambre sans possibilité de l’éteindre. En faisant un peu d’équilibre sur une chaise assez bancale nous avons réussi à nouer un foulard autour du boîtier lumineux et ainsi réduire quelque peu le faisceau qui nous éblouissait. En principe l’hôtel est équipé d’un générateur qui prend le relais en cas de coupure de courant (fréquentes à Sao Tomé), mais compte tenu de la longue période d’obscurité et des “jurons” émanant du côté du générateur la technicité n’était pas à la hauteur des attentes. Finalement, la chambre où nous avons logé, bien que décorée sobrement mais avec goût, n’était pas encore tout à fait terminée avec une porte de salle de bain sans poignée et une seule lampe de chevet, donc méritant une remise plutôt qu’une surcharge. La patronne ayant réalisé notre enthousiasme modéré nous a toutefois offert le dîner en compensation, ce qui arrondit un petit peu les angles.
Notre vol étant arrivé assez tôt (en avance même) et surtout avec tous nos bagages (donc c’est possible) nous sommes rapidement passé par le supermarché pour faire des provisions de légumes frais et quelques produits manquants à la maison. Puis, en route vers Ribeira Peixe après avoir acheté en rue les quelques fruits que nous avons pu trouver un dimanche matin (quelques tout petits ananas et papayes) pour ne pas faillir à notre diète matinale habituelle ici. Lorsque nous retournerons à la capitale pour accueillir nos amis, qui viennent en visite durant une semaine, nous en profiterons pour faire le plein de fruits comme il faut.
Notre dernière semaine de vacances, passée entre la Belgique et la Suisse, s’est très bien passée avec d’abord un déjeuner de Noël, nouvel an et anniversaire (de papa) où la famille était présente au grand complet. Ce déjeuner avait lieu à la maison de Heidehof, où Emilie et Filip avaient fait place nette pour pouvoir recevoir les quelques 36 convives pour une orgie de fruits de mer suivie de desserts maison meilleurs les uns que les autres.
En Suisse, où Marie-Claude et moi ne sommes restés que deux jours pour une visite au siège et rencontrer la famille de Carina qui nous ont hébergé dans leur superbe maison près de Zurich. Pour mémoire Carina vient de passer 7 semaines chez nous à Sao Tomé comme stagiaire et est devenue un membre adopté de la famille. Carina étant une grande adepte de cuisine nous avait préparé un festin digne d’un restaurant étoilé, que nous avons dégusté avec beaucoup de plaisir et de gourmandise. Dès notre retour à Sao Tomé nous devrons reprendre les choses en main question nourriture et rythme des repas car ces vacances ont été une suite ininterrompue de bonne nourriture, bonne compagnie et horaires fantaisistes.
Pour revenir de Suisse, je nous avais réservé un compartiment lit, style de voyage que j’apprécie beaucoup et qui durant tout un temps n’était plus une option (probablement supplantés par les trains à haute vitesse). Malheureusement notre expérience ne fut pas totalement à la hauteur de mes espérances car le wagon-lit qui aurait dû nous transporter avait un problème technique et a été remplacé par un wagon-couchettes nettement plus ancien et moins confortable, même si Marie-Claude et moi avions malgré tout un compartiment rien que pour nous. La grande différence avec les trains de nuit d’avant est la différence de bruit, car maintenant les rails sont continus et il n’y a plus cette cadence qui permettait de jauger la vitesse du train tout en “dormant”.
Nous sommes rentrés juste à temps pour rejoindre à Emilie et Filip et aller célébrer l’anniversaire d’Emilie dans un délicieux restaurant végétarien (eh oui, encore de la nourriture), une chose que nous n’avions pas eu l’occasion de faire depuis déjà quelques années (être là pour l’anniversaire de notre fille).
Nous voila à présent de retour dans notre petite île paradisiaque où la maison a été repeinte pendant notre absence. Comme à chaque fois, il y a de petites gouttelettes de peinture blanche sur nombre des objets et meubles, qui pourtant ont été déplacés car pas toujours à leur place d’origine, mais c’est ça l’Afrique…
Nous espérons très bientôt recevoir de vos nouvelles à vous aussi.
A très bientôt,
Marc & Marie-Claude

We have just returned home to Ribeira Peixe, under a grey sky and a little rain (a bit like in Europe when we left) but with the usual tropical temperature. We can now take off jumpers, down jackets and other windproof clothing, at least until our next return to Europe.
For the first time we opted for a smooth return home by day, spending the first night in the capital. Indeed, the planes coming from Lisbon usually arrive at the end of the afternoon and thus force us to drive to Ribeira Peixe in the dark, which is not always without risks (vehicles stopped without lights, various animals, vehicles driving the opposite way with big headlights, etc.).
We decided to spend the night in a small hotel run by a Portuguese couple on the bay of Sao Tomé, a place that I had tested in November with great satisfaction and that we wanted to try out with Marie-Claude. The experience was not as good as the first visit, on the one hand because the price had more than doubled (supposedly to compensate for the lack of customers, which seems to me to be a very bad way to retain customers or to attract others, but who am I to give advice to hoteliers…). On the other hand, shortly after we slipped into our feathers (just a sheet in this case) there was a power cut. In itself this wouldn’t have bothered us much except that a rather bright security light came on in our room with no way to turn it off. By balancing on a wobbly chair we managed to tie a scarf around the light box and reduce the glare somewhat. In principle the hotel is equipped with a generator to take over in case of power cuts (frequent in Sao Tome), but given the long period of darkness and the “swearing” emanating from the generator the “technicality” was not up to expectations. Finally the room in which we stayed, although soberly but tastefully decorated, was not quite finished yet with a bathroom door without a handle and only one bedside lamp, thus deserving a discount rather than an overcharge. The owner, however, realising our mild enthusiasm, offered us dinner as compensation, which made things a little smoother.
As our flight arrived quite early (in advance even) and especially with all our luggage (so it is definitely possible) we quickly went to the supermarket to stock up on fresh vegetables and some products missing at home. This morning (Sunday) we bought the few fruits we could find (a few tiny pineapples and papayas) so as not to break our morning fruit routine. This week, when we go back to the capital to welcome our friends, who are visiting for a week, we will take the opportunity to stock up on fruits more seriously.
Our last week of holidays, spent between Belgium and Switzerland, went very well with a Christmas, New Year and birthday lunch (for dad) where the whole family was present. This lunch took place at the house of Heidehof, where Emilie and Filip had made room for the 36 guests for an orgy of seafood followed by homemade desserts, each one better than the other.
In Switzerland, where Marie-Claude and I stayed only two days to visit the headquarters and meet Carina’s family who hosted us in their beautiful house near Zurich. A reminder for thos who missed our previous posts, Carina spent 7 weeks in Sao Tomé with us as a trainee and became part of our family. Carina being a great fan of cooking had prepared a feast worthy of a starred restaurant, which we tasted with great pleasure and greed. Now that we are back in Sao Tome we will have to get back on track with our food and eating habits, as this holiday has been a non-stop series of good food, good company and weird hours.
Coming back from Switzerland, I had booked us a sleeper compartment, a style of travel that I really enjoy and which for a while was no longer an option (probably supplanted by high speed trains). Unfortunately our experience was not quite what we had hoped for the sleeping car that should have carried us had a technical problem and was replaced by a much older and less comfortable bunk bed carriage, although Marie-Claude and I still had a compartment just for the two of us. The big difference with the night trains before is the difference in noise, as now the rails are continuous and there is no longer that cadence which allowed us to gauge the speed of the train while “sleeping”.
We got back just in time to join Emilie and Filip to celebrate Emilie’s birthday in a delicious vegetarian restaurant (yes, more food), something (being there for Emilie’s birthday) we hadn’t had the opportunity to do for a few years already.
But now we are back in our little paradise island where our house has been repainted during our absence. As usual, there are little drops of white paint on many of the objects and furniture, which have been moved because they are not always in their original place, but that’s Africa…
We hope to hear from you very soon.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Bonne Année – Happy New Year

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Notre silence de ces dernières semaines n’est pas parce que nous sommes hors ligne, mais parce que nous sommes en vacances et donc plus paresseux, pour ce qui est d’écrire des nouvelles surtout.
Notre dernière semaine passée à Sao Tomé avec Emilie, Filip et Lynn fut bien remplie avec des aventures diverses et de nouvelles expériences, y compris pour Marie-Claude et moi.
Nous avons amené nos petiots à Jalé pour quelques jours avec le but d’y voir des tortues, et mis à part le fait que le temps fut plutôt misérable avec beaucoup de pluie, nous avons eu l’occasion de voir plusieurs tortues venir pondre, ou pour le moins essayer de pondre. Les premières tortues que nous avons pu voir étaient toutes proches de notre cabane et en début de soirée, ce qui a permis à Lynn de profiter du spectacle sans aller au lit trop tard. Pour des raisons que nous ignorons et que la guide n’a pas pu nous expliquer, les trois tortues que nous avons vu de nuit sont reparties à la mer sans pondre. La guide, une étudiante portugaise ayant tout juste terminé ses études en biologie, nous a assuré que les tortues reviendraient pondre car elles n’ont pas le choix une fois qu’elles ont été fécondées, mais il faut que le sol corresponde aux conditions de couvaison (pas trop près de la mer, pas trop de racines, pas trop humide, etc.) et que parfois elles font jusqu’à 7 ou 8 tentatives avant d’être satisfaites. De nuit, les seuls éclairages autorisés sont des lampes rouges, mais c’était sans compter sur la bonne préparation de Filip qui avait amené sa caméra de vision nocturne ce qui nous a permis de voir beaucoup plus clairement ce que faisaient les tortues, y compris notre guide qui était fort impressionnée.
Nous avons toutefois encore une fois eu de la chance (probablement aidé par le fait que nous sommes des “lève-tôt”) car en se promenant de bonne heure sur la plage (vers 5h30) nous sommes tombés sur une tortue en train de faire son nid et avec la lumière du jour c’est quand même beaucoup plus spectaculaire, surtout qu’il s’agissait d’une fort grande tortue.
Emilie et Filip avaient comme nous beaucoup apprécié le bref séjour que nous avions passé ensemble à Mucumbli et ont décidé d’y retourner quelques (deux) jours en amoureux, nous laissant la charge de Lynn. C’était une nouveauté pour nous et surtout pour Lynn de passer une nuit sans ses parents. Hormis le fait que nous avons peut-être mis un peu plus de temps à l’endormir pour la nuit, cela s’est passé sans problèmes et le matin (contrairement aux habitudes) nous étions éveillé avant Lynn puisque notre réveil sonne à 5h30 pour me préparer pour l’appel matinal en plantation.
Lors de l’un de nos trajets entre Ribeira Peixe et la capitale, nous avions indiqué une petite échoppe le long de la route où un artiste local vend des sculptures faites avec du bois de flottage. Emilie et Filip ont décidé d’aller y faire un tour et sont partis à deux avec la petite voiture de Marie-Claude. Comme ce n’était pas très loin, Filip a décidé qu’il était inutile de prendre son portefeuille (dans lequel il garde également son permis de conduire…). Vous devinerez la suite, en route ils ont rencontré une patrouille de police qui les a arrêté et, oh surprise, demandé à voir les documents de la voiture et le permis de conduire du chauffeur… Outre l’absence du permis de conduire, il est apparu que le livret de la voiture était également expiré, deux raisons pour mettre la voiture à la fourrière (bureau de police d’Angolares dans ce cas-ci). J’ai reçu un appel de téléphone pour m’informer de la situation et je suis donc allé à leur secours en passant prendre le portefeuille de Filip à la maison. Les policiers me connaissant maintenant assez bien et compte tenu de la bonne relation que nous entretenons avec les forces de l’ordre, la voiture a été libérée (moyennant une petite amende qui arrivait à point pour les fêtes de fin d’année) à la condition de mettre en ordre le livret de la voiture dès que possible. Tout cela s’est passé la veille de notre départ en vacances, j’ai donc demandé à l’un de mes collègues (qui souhaitait utiliser la voiture pendant notre absence) de s’en occuper.
Je vous écris ces lignes depuis la Normandie, où nous avons décidé de passer les fêtes avec nos enfants et leurs conjoint(e)s et notre petite-fille, ce qui fut des plus agréables. Nous y passerons encore un peu de temps Marie-Claude et moi avant de rejoindre notre île tropicale et profitons entre-temps du plaisir des petites flambées et de la possibilité de faire toutes sortes de bricolages.
Nous vous souhaitons une nouvelle année plein de bonheur et tout et tout et espérons, comme d’habitude, recevoir de vos nouvelles.
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Our silence in the last few weeks is not because we are offline, but because we are on holiday and therefore lazy, especially when it comes to writing news.
Our last week in Sao Tomé with Emilie, Filip and Lynn was full of various adventures and new experiences, including for Marie-Claude and me.
We took our little ones to Jalé for a few days with the aim of seeing turtles, and apart from the fact that the weather was rather miserable with a lot of rain, we had the opportunity to see several turtles coming to lay eggs, or at least trying to lay eggs. The first turtles we saw were all close to our cabin and in the early evening, which allowed Lynn to enjoy the show without going to bed too late. For reasons we don’t know and that the guide couldn’t explain to us, the three turtles we saw at night went back to the sea without laying eggs. The guide, a Portuguese student who had just finished her studies in biology, assured us that the turtles would come back to lay eggs because they have no choice once they have been fertilised, but the soil must be suitable for nesting (not too close to the sea, not too many roots, not too wet, etc.) and sometimes they make up to 7 or 8 attempts before being satisfied. At night, the only lighting allowed is red lights, but this was without counting on the good preparation of Filip who had brought his night vision camera which allowed us to see much more clearly what the turtles were doing, including our guide who was very impressed.
However, once again we were lucky (probably helped by the fact that we are early risers) because while walking early on the beach (around 5:30 am) we came across a turtle nesting and with the daylight it is much more spectacular, especially as it was a very large turtle.
Emilie and Filip had enjoyed our short stay together in Mucumbli as much as we did and decided to go back for a few (two) days just the two of them, leaving Lynn in our care. It was a novelty for us and especially for Lynn to spend a night without her parents. Apart from the fact that it may have taken us a little longer to get her to sleep for the night, it went off without a hitch and in the morning (contrary to usual) we were awake before Lynn as our alarm clock went off at 5:30am to prepare for the morning call in plantation.
On one of our trips from Ribeira Peixe to the capital we had pointed out a small stall along the road where a local artist was selling sculptures made from driftwood. Emilie and Filip decided to go there and took Marie-Claude’s little car with them. As it wasn’t very far, Filip decided that it was useless to take his wallet (in which he also keeps his driving licence…). You can guess what happened next, on the way they met a police patrol who stopped them and, oh surprise, asked to see the car’s documents and the driver’s licence… Apart from the lack of a driving licence, it turned out that the car’s registration book was also expired, two reasons to impound the car (Angolares police office in this case). I received a phone call to inform me of the situation and so I went to their rescue after picking up Filip’s wallet from home. As the police now know me quite well and given the good relationship we have with the police, the car was released (with a small fine which was just in time for the festive season) on the condition that the car’s document would put in order as soon as possible. All this happened the day before we left for our holidays in Europe, so I asked one of my colleagues (who wanted to use the car while we were away) to look after it.
I am writing this from Normandy, where we decided to spend the holidays with our children and their spouses and our granddaughter, which was most enjoyable. Marie-Claude and I will spend some more time there before heading back to our tropical island and in the meantime we are enjoying the pleasure of small fires and the possibility of doing all sorts of crafts.
We wish you a happy new year and hope to hear from you as usual.
See you soon,
Marc & Marie-Claude