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Certains d’entre vous doivent se dire que nous devenons paresseux et que nous n’étions pas au rendez-vous la semaine passée. C’est vrai, pas pour le côté paresseux (je crois, encore que cela peut se débattre) mais pour le fait que la semaine dernière nous n’avons pas écris de nouvelles.
Ce n’est pourtant pas parce que nous n’avons rien à raconter, plutôt du contraire, mais il y a eu tellement de choses à faire que le temps nous a manqué pour faire un peu d’écriture. Comme les choses dont nous souhaitons vous parler sont un peu décousues, ne vous étonnez pas si dans ces nouvelles nous sautons d’une chose à une autre sans trop de transition.
Nous allons vous parler de cascades (encore une fois), du Covid-19 (èh oui, il n’est pas encore tout à fait parti), d’audits (partie moins gaies de ces nouvelles), d’un déménagement en perspective et de visiteurs (que nous n’avons pas traité aussi bien que nous l’aurions voulu).
Commençons par la fin, les visiteurs. Comme vous le savez (si vous avez lu nos nouvelles précédentes) nous avions eu le bonheur d’avoir la visite de l’un de nos enfants juste avant nos vacances de fin d’année, Emilie, Filip et notre petite-fille Lynn sont venu explorer Sao Tomé pour notre plus grand bonheur. Cette semaine nous avons à nouveau eu des visiteurs qui nous sont très chers, à savoir nos grands amis Nicolas et Patricia qui ont pris le temps de venir nous rendre visite pendant une semaine (et ainsi échapper aux froidures de l’Europe, encore que là, comme vous le lirez plus loin, ce n’était peut-être pas tout à fait le programme attendu). Nous leur avons évidemment fait découvrir Mucumbli (devenu un must pour nous), la plantation et ses environs immédiats. Le caillou dans l’engrenage de notre programme de visite pour nos amis est venu sous la forme du Covid, que Marie-Claude a dû attraper pendant notre vol de retour d’Europe. Evidemment pas question d’accueillir nos amis à la maison, quarantaine oblige, et nous avons donc résolu de trouver un endroit où héberger Nicolas et Patricia en dernière minute. Malgré le fait que nous partagions nos miasmes, Marie-Claude et moi, pour une raison mystérieuse (mais heureuse) mes tests à moi restaient obstinément négatifs et j’ai décidé qu’avec un masque je pouvais me risquer à l’aéroport pour accueillir nos invités, laissant la pauvre Marie-Claude dans le fond de son lit (inconfortable, mais heureusement pas au point de devoir faire appel à un médecin, ce que nous préférons éviter ici). Les hôtels près de la plantation que nous connaissons (La Roça Sao Joao où j’avais logé durant les premiers mois de mon séjour à Sao Tomé et Le “complexe” Mionga dont nous ne connaissons de fait que le restaurant) affichaient tous deux complet. Nous avons donc réservé une chambre à la Poussada Vila Paraiso, un peu plus loin de la plantation, dont les revues sont dithyrambiques, mais que nous ne connaissions pas du tout. Même si Nicolas et Patricia ont trouvé le site magnifique et le personnel des plus accueillants, le lit était semble-t-il un peu “dur” et surtout il n’y a pas (du tout) d’insonorisation entre les chambres, ce qui fait que l’on peut suivre la conversation téléphonique de son voisin sans même mettre son oreille contre la cloison. Selon nos amis ils pouvaient même voir quand la lumière dans la chambre de leur voisin était allumée au travers des interstices du mur…
Le week-end nous sommes partis (malheureusement sans Marie-Claude) à Mucumbli où nous avons été accueillis royalement (comme à chaque fois), nos amis dans un des bungalows que nous préférons pour sa vue combinant mer et arbres pleins d’oiseaux et moi dans la nouvelle maison (avec cuisine, salon, bbq, terrasses, etc.) où j’ai pu choisir de m’installer dans l’un de 4 lits.
Le dimanche, j’ai entraîné Nicolas et Patricia dans une excursion à la recherche de la fameuse cascade qui nous avait déjà échappé deux fois. Cette fois, mettant ma fierté de côté, j’ai accepté les services d’un guide (Mr. António) qui s’est porté volontaire pour nous amener jusqu’à la chute lorsque nous avons traversé Ponta Figo (un petit village juste à côté de Mucumbli). Je dois avouer que sans le guide nous n’aurions jamais trouvé la dite cascade. Après avoir garé la voiture assez haut dans la montagne (je dirais après au moins une demi heure à trois quarts d’heure de piste) nous avons emprunté un sentier qui nous a amené plus haut en serpentant entre les cacaoyers et à travers des chemins où il était possible de voir par-ci par-là les vestiges de ce qui avait du être une route carrossable. Ce sentier nous a amené jusqu’au pied d’un pont (qui s’est révélé être en fait un aqueduc pas très large) qu’il a fallu traverser avec des tronçons sans balustrades et donc peu sympathique pour les personnes qui n’aiment pas trop ce genre de situations. De l’autre côté de l’aqueduc, le chenal d’eau entre dans la montagne par un tunnel pas trop haut, mais où il est tout juste possible de marcher un peu courbé et où il est indispensable d’avoir une torche (vive les téléphones modernes). Il est difficile d’estimer la longueur du tunnel, mais quand on y entre l’autre bout n’est pas vraiment visible, donc il doit faire au moins une centaine de mètres. Malgré le fait que nous ne devions pas marcher dans le canal lui-même (dont la fonction est d’acheminer de l’eau vers une citerne qui alimente la centrale hydroélectrique en contre-bas), il est vite apparu qu’il serait illusoire d’espérer arriver à pied sec de l’autre côté. La sortie du tunnel est des plus spectaculaires car on débouche dans une gorge aux murs vertigineux de part et d’autre avec la cascade à l’une des extrémités et un précipice (avec probablement une autre cascade hors de notre vue à l’autre extrémité. Le canal que nous avions suivi pénètre lui dans un autre tunnel dans la falaise en face, que nous nous gardés d’explorer. Nous avons eu la chance d’avoir une lumière extraordinaire avec le soleil éclairant les fougères et mousses accrochées aux parois abruptes tout autour de nous. Bref pour celui qui ne soufre ni de vertige ni de claustrophobie, c’est une excursion magnifique et fortement recommandée (avec un guide).
De retour à Mucumbli nous avons du nous décrotter (en particulier les chaussures) avant de nous retrouver pour un délicieux déjeuner (le dimanche à Mucumbli ils proposent des pizzas tout à fait remarquables!).
Nous sommes exceptionnellement resté deux nuits à Mucumbli car le lundi matin j’avais un rendez-vous en ville et c’était l’occasion pour nos amis d’explorer un tout petit peu cette immense ville…
Marie-Claude se sentant beaucoup mieux, nous avons décidé que pour la suite du séjour nos amis logeraient à la maison (cela faisait quand même déjà presque une semaine de quarantaine) en profitant des talents culinaires de notre gentille Mauricette.
Pendant la visite de nos amis nous avons eu la visite d’une équipe d’auditeurs RSPO qui viennent vérifier si nous appliquons bien toutes les règles imposées par cette certification. Le résultat n’a pas été aussi bon que nous l’aurions espéré, mais souvent nos défaillances furent le résultat de petites choses difficiles à contrôler comme des travailleurs qui ne mettent pas le masque qu’ils ont reçu pour effectuer un travail poussiéreux ou encore des procédures dont le texte ne reflète pas toujours la réalité du terrain. Nous avons donc du pain sur la planche pour rectifier tout cela, jusqu’au prochain audit…
La dernière nouvelle dont nous souhaitons vous faire part est un changement imminent dans notre vie, car encore une fois nous allons déménager, abandonnant notre île paradisiaque pour les alpages suisses. Un changement assez radical tant d’un point de vue climatique, que cadre de vie que professionnel, car évidemment je ne vais pas m’occuper de palmiers en Helvétie. Mon nouveau travail fera l’objet de nouvelles dans l’avenir, car nous espérons garder la discipline d’écrire quelques lignes chaque semaine, même si les sujets risquent d’être forts différents.
Profitant de nos dernières semaines à Sao Tomé, en principe nous quittons l’île avant la fin du mois, Marie-Claude et moi passons ce week-end dans un endroit que nous ne connaissions pas encore, la Casa Museu Lambada Negreiros, dans les montagnes au-dessus de la capitale, où nous sommes les seuls clients dans un site absolument magnifique. Notre chambre se trouve dans un petit pavillon dans un jardin plein de fleurs avec une vue spectaculaire sur la vallée, la ville et la mer dans le lointain, qui nous rappelle un peu les vues que nous avions depuis la Cathédrale (sans la ville…). Outre la myriade d’oiseaux de toutes sortes qui hantent le jardin, nous sommes juste assez près du village pour entendre les cris de joie des enfants, les chants émanant de l’église et d’autres bruits qui nous rappellent un peu notre vie dans le village d’Enery en Haïti. Afin de rejoindre notre chambre il faut grimper en haut d’une colline en empruntant une série impressionnante de marches, excellentes pour l’exercice mais moins évidente pour le malheureux qui arriverait avec un bagage un peu pesant. Hier après-midi, tandis que nous étions sur notre terrasse à profiter du jardin et de la vue, un adorable serveur en livrée locale est venu nous apporter un plateau avec deux tasses d’infusions (délicieuses) et une petite assiette de biscuits maison. Nous sommes encore une fois au paradis!
Nous espérons comme d’habitude recevoir de vos nouvelles.
A très bientôt,
Marc & Marie-Claude
Some of you may be thinking that we are getting lazy and that we gave up on writing last week. It’s true, not for the lazy part (I think, although that’s debatable) but for the fact that last week we didn’t write any news.
It’s not because we have nothing to write about, on the contrary, but there was so much to do that we didn’t have enough time to do any writing. As the things we want to tell you about are a bit disjointed, don’t be surprised if in these short notes we jump from one thing to another without much transition.
We’re going to tell you about waterfalls (again), the Covid-19 (oh yes, it’s not quite gone yet), audits (the less cheerful part of these stories), a move in the offing and visitors (which we didn’t welcome as well as we would have liked).
Let’s start with the end, the visitors. As you know (if you have read our previous news) we were lucky enough to have a visit from one of our children just before our end of year holidays, Emilie, Filip and our granddaughter Lynn came to explore Sao Tomé to our great delight. This week we again had visitors who are very dear to us, namely our great friends Nicolas and Patricia who took the time to come and visit us for a week (and thus escape the coldness of Europe, although here, as you will read later, it was perhaps not quite the expected programme). Of course we showed them Mucumbli (now a must for us), the plantation and its immediate surroundings. The unfortunate twist in our visit programme for our friends came in the form of Covid, which Marie-Claude probably caught on our flight back from Europe. Obviously we couldn’t host our friends at home, as we were in quarantine, so we decided to find a place for Nicolas and Patricia to stay at the last minute. Despite the fact that Marie-Claude and I were sharing our “bugs”, for some mysterious (but fortunate) reason my own tests remained stubbornly negative and I decided that with a mask I could venture to the airport to welcome our guests, leaving poor Marie-Claude suffering in her bed (uncomfortable, but fortunately not to the point of needing a doctor, which we prefer to avoid here). The hotels near the plantation that we know (La Roça Sao Joao where I stayed during the first months of my stay in Sao Tomé and The Mionga “complex” of which we only know the restaurant) were both fully booked. So we booked a room at the Poussada Vila Paraiso, a little further away from the plantation, whose reviews are dithyrambic, but which we didn’t know at all. Even if Nicolas and Patricia found the site magnificent and the staff most welcoming, the bed was apparently a bit “hard” and above all there is no soundproofing (at all) between the rooms, which means that you can follow your neighbour’s telephone conversation without even putting your ear against the partition. According to our friends they could even see when the light in their neighbour’s room was on through the gaps in the wall…
On the weekend we went (unfortunately without Marie-Claude) to Mucumbli where we were welcomed royally (as always), our friends in one of the bungalows we prefer for its view combining sea and trees full of birds and me in the new house (with kitchen, living room, bbq, terraces, etc.) where I could choose to settle in one of the 4 beds.
On Sunday I took Nicolas and Patricia on a trip to find the famous waterfall that had already eluded us twice. This time, putting my pride aside, I accepted the services of a guide (Mr. António) who volunteered to take us to the waterfall as we passed through Ponta Figo (a small village just outside Mucumbli). I must admit that without the guide we would never have found the said waterfall. After parking the car high up in the mountains (I would say after at least half an hour to three quarters of an hour on the trail) we took a trail that took us higher up, winding through cocoa trees and across paths where it was possible to see here and there the remains of what must have been a passable road. This path took us to the foot of a bridge (which turned out to be a not very wide aqueduct) which we had to cross with sections without railings and therefore not very friendly for people who do not like this kind of situation. On the other side of the aqueduct, the water channel enters the mountain through a tunnel that is not too high, but where it is just possible to walk a bit bent over and where it is essential to have a torch (long live modern telephones). It is difficult to estimate the length of the tunnel, but when you enter it the other end is not really visible, so it must be at least a hundred metres long. Despite the fact that we weren’t supposed to walk through the canal itself (whose function is to carry water to a tank that feeds the hydroelectric plant below), it soon became apparent that it would be unrealistic to expect to get to the other side without soaked feet. The exit from the tunnel is most spectacular as it leads into a gorge with vertiginous walls on both sides with the waterfall at one end and a precipice (with probably another waterfall out of our sight at the other end. The channel we had followed enters another tunnel in the cliff opposite, which we refrained from exploring. We were fortunate to have extraordinary light with the sun shining on the ferns and mosses clinging to the steep walls all around us. In short, for those who do not suffer from vertigo or claustrophobia, this is a magnificent excursion and highly recommended (with a guide).
Back in Mucumbli we had to scrape off our shoes before meeting up for a delicious lunch (on Sundays in Mucumbli they offer outstanding pizzas!).
We stayed exceptionally two nights in Mucumbli because on Monday morning I had an appointment in town and it was the occasion for our friends to explore a little bit this huge city…
Marie-Claude feeling much better, we decided that for the rest of the stay our friends would stay at home (it had already been almost a week of quarantine) while enjoying the culinary talents of our very kind cook, Mauricette.
During the visit of our friends we had a visit from a team of RSPO auditors who came to check if we were applying all the rules imposed by this certification. The result was not as good as we had hoped, but often our failures were the result of little things that were difficult to control, such as workers not putting on the mask they had been given to do a dusty job, or procedures whose text did not always reflect the reality on the ground. So we have a lot of work to do to rectify all this, until the next audit…
The last piece of news we would like to share with you is an imminent change in our lives, as we will once again be moving, this time from our island paradise to the Swiss Alps. A rather radical change from a climatic point of view, as well as from a living and professional point of view, because obviously I won’t be taking care of palm trees in Helvetia. My new job will be the subject of news in the future, as we hope to keep the discipline of writing a few lines each week, even if the subjects are likely to be quite different.
Enjoying our last weeks in Sao Tomé, in principle we leave the island before the end of the month, Marie-Claude and I spend this weekend in a place we didn’t know before, the Casa Museu Lambada Negreiros, in the mountains above the capital, where we are the only guests in an absolutely beautiful site. Our room is in a small pavilion in a garden full of flowers with a spectacular view of the valley, the city and the sea in the distance, which reminds us a bit of the views we had from the Cathedral (without the city…). Besides the myriad of birds of all kinds that haunt the garden, we are just close enough to the village to hear the cries of joy from the children, the singing from the church and other noises that remind us a little of our life in the village of Enery in Haiti. In order to reach our room we have to climb up a hill through an impressive series of steps, excellent for exercise but less obvious for the unfortunate person arriving with heavy luggage. Yesterday afternoon, while we were on our terrace enjoying the garden and the view, a lovely waiter in local livery came and brought us a tray with two cups of herbal tea (delicious) and a small plate of homemade biscuits. We are once again in paradise!
We hope to hear from you as usual.
See you soon,
Marc & Marie-Claude