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Leone

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Le titre de ces nouvelles vous fait peut-être penser que je vais parler des Lions ou de la version féminine de « Chez Léon ». Le « Leone » est en fait la devise monétaire du Sierra Leone, où je suis en visite cette semaine.
C’est un des pays Africains, et il y en a beaucoup d’autres, que je n’avais pas encore visité, ne fut-ce que en y faisant escale en avion. Dans le cadre de mes nouvelles fonctions, le travail ne se limite pas au siège de Fribourg et couvre également toutes les opérations que nous avons dans le monde. Au Sierra Leone nous avons une plantation de 12.000 ha de palmiers à huile qui a été plantée il y a une bonne dizaine d’années. Cette plantation, probablement une des plus grandes du pays, fournit quasi exclusivement le marché domestique en huile alimentaire, même si des négociants de pays voisins viennent de temps à autre aussi se ravitailler ici.
L’arrivée au Sierra Leone est un peu spéciale car l’aéroport se trouve de l’autre côté d’un important bras de mer qui nécessite 3-4 heures de route pour le contourner en restant sur la terre ferme. La solution privilégiée est de traverser en bateau, des vedettes rapides qui font le trajet en un peu moins de trois quarts d’heure. L’opération est plutôt bien organisée avec des minibus qui viennent chercher les passagers à l’aéroport (tout neuf) pour aller jusqu’à l’embarcadère, tandis que les bagages plus volumineux sont transportés dans un autre bateau et mis à la disposition des passagers à l’arrivée en ville.
Depuis la capitale, Freetown, il y a environ quatre heures de route jusqu’à la plantation. La plus grande partie de la route est asphaltée et elle aussi toute neuve (construite par les chinois). Excepté pour la sortie de la capitale (construite sur des collines) où la route est assez sinueuse et pentue, une fois sorti de la ville le voyage se fait dans une grande plaine où il est possible de rouler à bonne allure. Dans l’ensemble les véhicules sont en relativement meilleur état que ce que nous avions connu en RDC, mais les cadavres de voitures abandonnés au bord de la route ne manquent pas, malgré l’aspect plutôt neuf de celle-ci. Le long de la route il y a régulièrement des stations-service, généralement avec petite supérette et restaurant attenant, et bon nombre de nouvelles stations encore en construction, même si le trafic sur la route est assez modeste.
La plantation elle-même est aménagée sur une grande plaine, donc relativement peu de pentes ou de collines, mais malgré tout avec beaucoup de zones marécageuses qui doivent être contournées, donc les routes ne sont pas toutes droites et j’étais rapidement désorienté avec tous les virages et embranchements des routes de la plantation. 12.000 ha c’est grand, même quand c’est plus ou moins d’un seul tenant comme c’est le cas pour cette plantation et que les routes (pistes) sont bonnes. Pour aller d’un bout à l’autre de la plantation il faut compter minimum une heure de route en roulant à bonne allure (en principe dans la plantation la vitesse est limitée à 60 km/h). Outre les palmiers à huile, la plantation assiste les employés et villageois dans divers projets alimentaires avec la mise en place (entre autres) de vastes rizières (environ 500 ha) en bordure des rivières qui traversent la plantation.
Tous les cadres de la plantation vivent dans un grand parc, dans l’une des 13 maisons construites récemment, où un club avec piscine et terrain de tennis a également été aménagé. Les maisons sont fort espacées et compte tenu des arbres et buissons qui sont plantés un peu partout il est difficile de voir ses voisins. Mon logement était une vaste chambre dans l’une des maisons de passage, surnommée le Taj Mahal, pas vraiment à cause de sa taille (il n’y a que 3 chambres, même si celles-ci sont très spacieuses) mais parce que la construction a été faite à la gloire de l’un des responsables du projet sans être tout à fait validée par la direction générale. Le parc est aménagé en bordure de la rivière qui serpente dans une grande plaine où des jeunes pousses de riz venaient d’être plantées et donnaient à l’ensemble une impression de gigantesque tapis vert tendre.
L’huilerie, qui est gigantesque (par rapport à celles que j’ai connu à Brabanta et Agripalma) avec une capacité de traiter 60 tonnes de régimes par heure, est bizarrement située en périphérie de la plantation, mais c’est à cause d’un situation qui par hasard trouve son origine à Brabanta… Je vais vous expliquer. L’huilerie, initialement avec une capacité de 30 tonnes par heure, avait été commandée à l’origine pour la plantation de Brabanta en RDC. Mais au moment où les pièces de l’usines étaient prêtes à être expédiées depuis l’Asie du Sud-Est vers la RDC, le gouvernement congolais a promulgué une nouvelle loi, la « Loi Agricole » dans laquelle il était stipulé que toute entreprise agro-industrielle du pays devait être majoritairement détenue par un ressortissant du pays. Les actionnaires du groupe ont jugé plus prudent de suspendre tout investissement en RDC dans l’attente de plus de clarifications sur l’impact de cette nouvelle loi et dans l’attente ont redirigé cette usine au Sierra Leone, où il aurait été nécessaire d’y installer une huilerie comparable dans un avenir pas trop éloigné.
Seulement, à ce moment-là la plantation des palmiers venait à peine de commencer et les négociations pour l’implantation de la plantation étaient encore en cours et l’on pensait développer la plantation vers l’ouest. L’huilerie a donc été placée de manière stratégique près de la rivière qui était supposée séparer la plantation en deux. Mais voilà, les choses ne sont pas passées comme prévu et c’est finalement vers le nord que la plantation s’est développée, avec pour conséquence que l’huilerie se trouve presque à l’extrémité de la plantation, sur un magnifique site loin de tout…
De fait Brabanta a subi le même sort, puisqu’à la place de recevoir la nouvelle huilerie comme prévu, l’on a préféré reconstruire la vielle usine existante qui d’une part est elle aussi décentrée par rapport à la plantation, et plus grave, se trouve en plein milieu de la cité de Mapangu avec peu ou pas d’options d’extension ou de circulation aisée.
Ma visite a coïncidé avec le début de la saison des pluies, ce qui fait qu’il y a encore beaucoup de feux de brousses aux alentours, initiés par la population locale pour préparer les terres de culture pour le semis de maïs, un peu de manioc, des arachides (appelées grain oats ici) et évidemment du riz (non-irrigué). Malgré une saison sèche assez prononcée, la pluviométrie est très abondante dans cette région et en saison des pluies il y a facilement des inondations, y compris des champs de riz qui ne survivent pas toujours à la montée rapide des eaux à certains endroits.
Au retour de la plantation, j’ai passé une demi-journée dans la capitale en bordure de mer. La plage est magnifique avec un sable très clair et des vagues pas trop brutales, mais la pollution est telle que je ne comprends pas comment beaucoup de personnes se prélassent sur le sable ou nagent dans l’eau qui semble être une mer de plastiques et autres débris flottants.
La traversée du bras de mer, que nous avons fait de jour cette fois-ci, m’a permis de voir combien l’eau est polluée, c’est choquant. Il n’est pas possible de voir un coin d’eau sans y voir au moins une bouteille en plastique ou un autre détritus y flotter et à l’arrivée du côté aéroport il est difficile de voir le sable de la plage en-dessous d’un tapis de bouteilles vides. La seule bonne chose est que ce coussin de bouteilles en plastique facilite la remontée des bateaux de pêche, mais il y a lieu de se demander s’ils arrivent encore à pêcher quelque chose.
L’aéroport est quant à lui flambant neuf, je n’ai pas posé la question à un responsable mais à entendre les habitués cela ne fait que quelques semaines que l’aérogare est opérationnel et j’oserais dire que cela se sent (vous savez, cette odeur de revêtements et fauteuils dont on vient à peine d’enlever les protections.)
Pendant cette mission, Marie-Claude est restée en Normandie où elle a la responsabilité d’éduquer notre nouveau compagnon canin qui vient de fêter ses 4 mois et qui est donc encore en phase d’exploration. Une de ses explorations s’est terminée par une chute dans le Guiel (la petite rivière qui passe dans le jardin) d’où elle n’arrivait pas à ressortir seule. Marie-Claude a donc du plonger elle aussi dans la rivière (froide et malgré tout profonde avec près de 1m50 d’eau à l’endroit où notre molosse avait décidé de faire son plongeon), pour récupérer notre poilue. Nous espérons que cette aventure lui fera réfléchir à deux fois avant de se pencher trop loin sur le muret qui borde la rivière.
En espérant que ces nouvelles vous trouveront bien.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

The title of this news may make you think I’m going to talk about the Lions or the female version of ‘Chez Léon’. The “Leone” is actually the currency of Sierra Leone, where I am visiting this week.
It is one of the African countries, and there are many others, that I have not yet visited, even if only by flying in. In my new role, the work is not limited to the headquarters in Fribourg but also covers all the operations we have around the world. In Sierra Leone we have a 12,000 ha oil palm plantation that was planted a good ten years ago. This plantation, which is probably one of the largest in the country, supplies almost exclusively the domestic market with edible oil, although traders from neighbouring countries also come here from time to time to stock up.
Arriving in Sierra Leone is a bit special as the airport is on the other side of a large sea inlet that requires 3-4 hours of driving to get around it while still on dry land. The preferred solution is to cross by boat, speedboats that make the journey in just under three quarters of an hour. The operation is quite well organised with minibuses picking up passengers at the airport (brand new) and taking them to the pier, while larger luggage is carried in another boat and made available to passengers on arrival in town.
From the capital, Freetown, it is about a four-hour drive to the plantation. Most of the road is asphalted and also brand new (built by the Chinese). Except for the exit from the capital (built on hills) where the road is quite winding and steep, once out of the city the journey is on a large plain where it is possible to drive at a good speed. On the whole the vehicles are in relatively better condition than what we had experienced in the DRC, but there is no shortage of abandoned cars on the side of the road, despite the fact that it looks quite new. Along the road there are regular petrol stations, usually with a small supermarket and restaurant attached, and a number of new stations still under construction, although the traffic on the road is fairly modest.
The plantation itself is laid out on a large plain, so there are relatively few slopes or hills, but still with a lot of swampy areas that have to be bypassed, so the roads are not all straight and I was quickly disoriented with all the twists and turns of the plantation roads. 12,000 ha is big, even when it is more or less in one piece as it is for this plantation and the roads (tracks) are good. To get from one end of the plantation to the other, you need to drive for at least an hour at a good speed (in principle, the speed limit on the plantation is limited at 60 km/h). In addition to the oil palms, the plantation supports the employees and villagers in various food projects with the establishment (among other things) of large rice fields (about 500 ha) along the rivers that cross the plantation.
All the plantation’s managers live in a large compound, in one of the 13 houses recently built, where there is also a club with a swimming pool and tennis court. The houses are widely spaced and with trees and bushes planted everywhere it is difficult to see your neighbours. My accommodation was a large room in one of the guest houses (there are two), nicknamed the Taj Mahal, not so much because of its size (there are only 3 rooms, although they are very spacious) but because it was built for the glory of one of the people in charge of the project without being fully validated by the group’s management. The park is laid out on the edge of the river which meanders through a large plain where young rice shoots had just been planted and gave the whole area the impression of a gigantic soft green carpet.
The oil mill, which is gigantic (compared to the ones I knew in Brabanta and Agripalma) with a capacity to process 60 tons of bunches per hour, is strangely located on the outskirts of the plantation, but this is because of a situation that by chance originated in Brabanta… I will explain. The oil mill, with a capacity of 30 tons per hour, was originally ordered for the Brabanta plantation in the DRC. But just as the plant parts were ready to be shipped from South East Asia to the DRC, the Congolese government enacted a new law, the ‘Loi Agricole’, which stipulated that any agribusiness in the country must be majority owned by a national. The group’s shareholders deemed it prudent to suspend any investment in the DRC pending further clarification of the impact of this new law and in the meantime redirected this plant to Sierra Leone, where a comparable oil mill would have been required in the not too distant future.
However, at that time palm planting had only just begun and negotiations for the plantation were still ongoing, with the intention of expanding the plantation westwards. The oil mill was therefore strategically placed near the river that was supposed to divide the plantation in two. However, things did not work out as planned and the plantation was finally developed to the north, with the result that the oil mill is almost at the end of the plantation, on a beautiful site far from everything…
In fact, Brabanta has suffered the same fate, since instead of receiving the new oil mill as planned, the existing old mill has been rebuilt, which is also off-centre from the plantation, and more importantly, is in the middle of the Mapangu township with little or no options for expansion or easy circulation.
My visit coincided with the start of the rainy season, so there are still many bush fires around, initiated by the local population to prepare the land for planting maize, some cassava, groundnuts (called grain oats here) and of course (non-irrigated) rice. Despite a fairly pronounced dry season, rainfall is very abundant in this region and in the rainy season there is easily flooding, including rice fields which do not always survive the rapid rise in water in some places.
On the way back from the plantation I spent half a day in the capital city by the sea. The beach is beautiful with very clear sand and not too rough waves, but the pollution is such that I don’t understand how so many people (locals I believe) are lounging on the sand or swimming in the water which seems to be a sea of plastic and other floating debris.
Crossing the inlet to go back to the airport, which we did in daylight this time, allowed me to see how shockingly polluted the water is. You can’t see a corner of the water without seeing at least one plastic bottle or other piece of rubbish floating in it, and on arrival at the airport side it’s hard to see the beach sand beneath a carpet of empty bottles. The only good thing is that this cushion of plastic bottles makes it easier for the fishing boats to get in, but one has to wonder if they are still catching anything.
The airport is brand new, I didn’t ask the question to anyone in charge but to hear the regulars it’s only been a few weeks since the terminal is operational and I would dare to say that you can smell it (you know, that smell of upholstery and armchairs whose protections have just been removed.
During this mission, Marie-Claude stayed in Normandy where she is responsible for training our new canine companion who has just turned 4 months old and is therefore still in the exploration phase. One of her explorations ended with a fall into the Guiel (the little river that runs through the garden) from which she could not get out on her own. Marie-Claude had to dive into the river (cold and deep with about 1.5m of water where our dog had decided to fall in), to get our dog back. We hope that this adventure will make her think twice before leaning too far over the low wall that borders the river.
We hope this news finds you well.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Fribourg

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Cela fait un tout petit plus que deux mois que nous avons commencé notre vie alpestre. Pour le moment notre résidence se trouve à Fribourg, petite ville universitaire située dans le canton du même nom, non loin de la Gruyère dont est originaire le fromage du même nom.
Malgré le fait que notre rythme de vie soit devenu plus routinier, plus de lever à 4h30 le matin et surtout un “long” weekend de deux journées complètes, il est plus difficile de trouver le temps pour écrire nos nouvelles hebdomadaires. Nos nouvelles se sont donc espacées, mais cela ne veut pas dire que nous allons arrêter de raconter nos péripéties helvétiques.
De retour en Europe, nous avons décidé de reprendre un molosse et pour rester dans la tradition, tout comme notre premier chien de 1983 nous avons un nouveau briard depuis tout juste une semaine. Je ne sais pas si le terme est exact car il s’agit en réalité d’une femelle, donc peut-être faut-il dire une briarde ou une bergère de brie, mais cela ne sonne pas comme il faut. Cette demoiselle n’a pas encore quatre mois mais a déjà conquis tous ceux qui l’ont rencontrée et promet d’être à la hauteur de la compagne que nous recherchions. Le seul hic est notre logement actuel à Fribourg, un petit studio au quatrième étage d’un vieil immeuble, parfaitement situé pour le travail mais peu pratique pour élever un chiot. De plus, les voisins ne verraient probablement pas d’un bon œil la présence d’un (plutôt) gros chien dans le bâtiment. Nous sommes donc à la recherche d’un logis plus adapté et dans l’attente Marie-Claude séjourne entre la Belgique et la France avec la charge d’éduquer notre quadrupède au mieux de ses moyens (heureusement nous avons déjà un peu d’expérience).
Tout cela pour expliquer que pour le moment je profite seul de notre studio et comme je suis sans moyen de déplacement, c’est une bonne occasion pour explorer les environs de Fribourg. Marie-Claude avait déjà eu l’occasion de parcourir les environs de la ville et avait même essayé de m’entraîner dans une visite de la vieille ville en bus (qui n’était pas en accord avec mes tripes). Aujourd’hui je suis donc parti à la découverte de notre ville de résidence actuelle et ses environs en suivant les recommandations d’un guide trouvé… sur internet.
Fribourg est situé en bordure de la Sarine, une rivière assez importante pour qu’on y ait aménagé un barrage hydroélectrique juste en bas de la ville. La Sarine serpente une vallée assez sauvage entre deux versants parfois très abrupts qui est loin de correspondre à l’image d’une rivière citadine. Une bonne partie de la vallée est d’ailleurs une réserve naturelle avec toutes sortes d’aménagements faits pour assurer le bien-être de la faune sauvage. Ainsi, par exemple, le barrage est équipé d’un ascenseur pour que les poissons (principalement des truites et des ombres) qui remontent la Sarine pour frayer ne soient pas bloqués. Il s’agit en réalité d’une nasse dans laquelle les poissons se trouvent bloqués en remontant la rivière qui est remontée automatiquement toutes les heures pour libérer les poissons de l’autre côté du barrage 15 mètres plus haut. Pour la descente, il y a une sorte de toboggan vers lequel les poissons sont aiguillés. Le chemin qui descend de la ville dans la vallée traverse un forêt où le seul bruit est celui des oiseaux et de l’eau, alors que la ville est juste au-dessus. La descente étant assez escarpée, il y a également un passage avec des escaliers dans un tunnel creusé dans la roche, mais nous sommes en Suisse et celui-ci est donc immaculé et éclairé pour assurer le confort de ses visiteurs.
En descendant la vallée de la Sarine on rejoint la vieille ville de Fribourg (les Marolles de Fribourg comme l’appelle Marie-Claude) avec une multitude de vieilles maison, ponts et petites places pavées pleines de charme. Le samedi il y a un marché (alimentaire seulement) dans le bas de la ville avec multitude de marchands de fruits, légumes, fromages (évidemment), patisseries, champignons, etc. qui attire beaucoup de monde. Aujourd’hui il y avait également un marché aux puces où certains étals étaient tenus par de (très) jeunes enfants vendant jouets et autres jeux dont ils n’ont probablement plus l’usage. Comme il faisait beau et chaud, là aussi il y avait plein de monde.
Dans le bas de la ville il y a également un jardin, appelé le “Port de Fribourg”, situé en bordure de la Sarine, même si cette rivière n’est absolument pas navigable, même en kayak compte tenu du barrage juste en amont. Ce jardin est composé d’une multitude de grands bacs dans lesquels poussent une multitude de légumes de toutes les sortes et où il y a également un poulailler, le tout étant la base d’un projet de réinsertion où les participants proposent également des repas avec les produits du jardin (et de la rivière?). Le caractère un peu sauvage et désordonné de ce jardin contraste assez fort avec le reste de la ville qui semble être en permanence immaculée et tirée à quatres épingles.
En conclusion, une très chouette balade hautement recommandée si vous visitez Fribourg et que nous nous ferons le plaisir de vous faire découvrir si et quand vous passez dans le coin.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

It’s been just over two months since we started our alpine life. For the moment our residence is in Fribourg, a small university town in the canton of the same name, not far from the Gruyère area where the cheese of the same name originates.
Despite the fact that our life rhythm has become more of a routine, no longer getting up at 4:30 in the morning and especially enjoying a “long” weekend of two full days, it is more difficult to find time to write our weekly news. So our news have become less frequent, but that doesn’t mean that we will stop telling you about our Swiss adventures.
Back in Europe, we decided to have again a dog and to keep with tradition, just like our first dog of 1983, we have a new briard since just one week. I don’t know if the term is correct as she is actually a female, so maybe we should say a brie shepherdess, but it doesn’t sound right. This young lady is not yet four months old but has already won over all those who have met her and promises to be the companion we were looking for. The only problem is that our current home in Fribourg, a small studio on the fourth floor of an old building, is perfectly situated for work but not very practical for raising a puppy. Moreover, the neighbours would probably not look kindly on the presence of a (rather) large dog in the building. We are therefore looking for a more suitable home and in the meantime Marie-Claude is staying between Belgium and France with the task of training our four-legged friend to the best of her ability (fortunately we already have some experience).
All this to explain that for the time being I am in solitary confinement and enjoying our studio alone, and as currently I have no means of travel, it is a perfect opportunity to explore the surroundings of Fribourg. Marie-Claude had already taken some time to explore the city’s surroundings and had even tried to drag me into a bus tour of the old town (which didn’t agree with my gut). So today I set out to discover our current city of residence and its surroundings on foot, following the recommendations of a guidebook found… on the internet.
Fribourg is located on the banks of the Sarine, a river important enough to have a hydroelectric dam built just below the city. The Sarine meanders through a rather wild valley between two sometimes very steep slopes which is far from the image of a city river. A large part of the valley is a nature reserve with all sorts of facilities designed to ensure the well-being of the wildlife. For example, the dam is equipped with a lift so that the fish (mainly trout and grayling) that swim up the Sarine to spawn are not blocked. In reality, this is a cage in which the fish are trapped when going up the river and which is automatically raised every hour to free the fish on the other side of the dam 15 metres higher. For the descent, there is a sort of slide to which the fish are directed. The path down from the town into the valley runs through a forest where the only sounds are the birds and the gurgling water below, while the town is just above. As the descent is quite steep, there is also a passage with stairs in a tunnel carved into the rock, but this is Switzerland so it is immaculate and lit for the comfort of its visitors.
Descending the Sarine valley one reaches the old town of Fribourg (Les Marolles de Fribourg as Marie-Claude calls it) with a multitude of old houses, bridges and charming little cobbled squares. On Saturdays there is a market (food only) in the lower part of the town with a multitude of vendors selling fruit, vegetables, cheese (of course), pastries, mushrooms, etc. which attracts a lot of people. Today there was also a flea market where some stalls were manned by (very) young children selling toys and other games they probably do not use any more. As the weather was nice and warm, there were plenty of people there too.
In the lower part of the city there is also a garden, called the “Port de Fribourg”, located on the banks of the Sarine, even though this river is not navigable at all, not even by kayak because of the dam just upstream. This garden is composed of a multitude of large tubs in which grow a multitude of vegetables of all kinds and where there is also a henhouse, the whole being the basis of a reintegration project where the participants also propose meals with the products of the garden (and the river?). The somewhat wild and untidy character of this garden contrasts quite strongly with the rest of the city, which seems to be permanently immaculate.
In conclusion, a very nice walk highly recommended if you visit Fribourg and that we will be happy to show you if and when you pass by.
Hoping to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude