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Cela fait un moment que nous n’avons plus pris le temps de faire des notes sur nos activités, aventures et autres. Il est temps de donner des nouvelles depuis notre nouvelle résidence à Val-de-Charmey en Gruyère.
Pendant les premiers mois de vie helvète nous avons habité au quatrième étage d’un bâtiment, dans un petit studio au centre de Fribourg, à quelques minutes du bureau. Très sympathique pour le travail mais impossible d’y recevoir des visiteurs ou d’y vivre avec un chien, à fortiori, un chiot. Nous cherchions donc une base plus adaptée à un séjour de longue durée. Depuis le mois de juin nous avons une maison avec jardin où notre molosse (qui a maintenant tout juste 6 mois) peut sortir sans devoir monter ou descendre quatre étages pour cela.
Mais avant que Marie-Claude et notre poilue puissent me rejoindre, j’ai fait une mission au Cameroun, dont je ne connaissait pas encore les plantations du groupe.
Douala, l’aéroport où je suis arrivé est manifestement déjà assez ancien et le circuit pour aller de l’avion à la sortie passe par un dédale de couloirs et de passages où j’étais content d’avoir un guide car je crois bien que, sans cela, il m’aurait fallu nettement plus longtemps pour trouver les différents points de contrôle et finalement arriver à la sortie. L’aéroport est situé tout près du centre ville, donc une fois sorti il ne faut vraiment pas longtemps pour arriver jusqu’à l’hôtel où j’allais passer les quelques nuits de mon séjour à Douala. La seule zone d’ombre dans tout cela est le fait que, juste avant de partir en voyage et suite probablement à un faux mouvement, je me suis coincé quelque chose dans le dos, ce qui n’est pas idéal avant de se lancer sur les routes et pistes camerounaises dans un véhicule tout-terrain un peu dur… Vu mon manque “de souplesse”, le DG de la plantation a eu la très considérée attention de me trouver un véhicule plus confortable, avec une suspension plus souple (pour compenser la mienne) ce qui a certainement contribué à rendre le voyage et les visites moins pénibles.
Sortir de Douala est toute une aventure car les routes ne sont pas très large et il y a beaucoup de trafic, dont des dizaines de milliers de motos qui se faufilent entre voitures et camions avec une audace assez effrayante par moments. Heureusement mon chauffeur avait d’excellents réflexes.
Sur la route, l’une des choses qui m’a surpris le plus est la quantité de camions transportant des grumes de bois tropicaux vers les ports de Douala ou de Kriby, d’où ce bois est exporté. Ce sont des centaines de camions que l’on voit sur la route, ce qui laisse supposer que l’exploitation forestière de cette partie du Cameroun est une grosse activité et, au vu de la taille des arbres coupés, ce sont des forêts assez anciennes qui sont exploitées. Toutes les grumes sont chaque fois identifiées et munies de cachets, laissant supposer que c’est une activité bien réglementée et contrôlée, mais il n’en reste pas moins que la quantité de bois qui part vers les ports est impressionnante.
Comme ma visite coïncidait avec le début de la saison des pluies, les pistes étaient généralement plutôt en bon état, surtout celles entretenues par les plantations, et hormis quelques passages dégradés les routes asphaltées sont dans un état tout à fait correct. Il y a assez bien de contrôles policiers et de barrières (péages) le long de la route et dans l’ensemble les véhicules respectent généralement bien le code de la route.
Excepté pour Douala, où j’ai logé dans un hôtel très confortable proche des bureaux et à Edea (l’une des plantations de la Socapalm) où la case de passage était en construction et où j’ai dû loger dans un hôtel local, tout à fait correct, dans les plantations il y a généralement des cases de passage très bien agencées. La maison de passage la plus spectaculaire est celle de la plantation de Safacam, située en bordure de la rivière Sanaga. C’est une vieille maison coloniale, surnommée “le Château” avec des meubles d’époque, des pièces énormes aux plafonds inatteignables et dont les cuisines ont à elles seules presque la taille de la maison que nous avions à São Tomé. A l’époque où cette plantation appartenait à l’état camerounais, ce palais était la résidence du directeur général qui y entretenait des fêtes fastueuses pour tous les notables de la région. Il y a même un porche un peu comme celui de la Maison Blanche pour permettre aux convives d’arriver à l’abri de la pluie pour sortir de leur voitures. Inutile de vous décrire ma chambre qui était elle aussi gigantesque et le personnel qui semblait être lui aussi de la vieille garde ayant connu les moments plus fastueux du château. N’ayant pas trop fait attention au rangement de mes vêtements en partant pour mes rendez-vous, la dame responsable de la maison a tout embarqué (littéralement) pour tout laver et repasser avant mon retour l’après-midi (y compris ceux que je pensais encore pouvoir utiliser).
La plantation de Safacam est une des plus belles que j’ai pu visiter car d’une part, elle est entourée d’eau avec le lac Ossa et la rivière Sanaga qui bordent celle-ci de plusieurs côtés, et d’autre part elle est composée d’un mélange de palmiers, arbres à caoutchouc et zones naturelles protégées. Dans le lac Ossa il y aurait encore des lamantins qui sont activement protégés mais que personne n’a réellement vu…
Le départ depuis l’aéroport de Douala est lui aussi assez intéressant, mais heureusement une responsable de la compagnies aérienne accompagne les voyageurs dans le parcours inhabituel. Par exemple, le lounge pour attendre le départ du vol se trouve dans le hall de départ, avant de passer la douane ou le contrôle de santé. Donc on commence par faire toutes les formalités, contrôle frontalier, contrôle de santé, etc. et puis l’on revient dans le hall d’entrée où l’accès au lounge se trouve juste derrière la zone d’enregistrement. Au moment d’embarquer, tout le monde repasse devant la douane en signalant simplement que l’on a déjà été contrôlé… Outre le contrôle de sécurité habituel, la compagnie aérienne, SN Brussels dans mon cas, refait aussi un contrôle manuel de tous les bagages à main ainsi qu’un scan des passagers, ce qui est à moitié réconfortant.
Pour le retour vers la Suisse, j’ai fait le voyage en voiture depuis la Belgique avec dans la voiture un lit, une petite table et deux chaises afin de pouvoir nous installer dans notre nouvelle maison à Charmey. La maison est située sur une petite colline qui surplombe le village et offre une vue plutôt agréable sur les montagnes environnantes, y compris la vieille ville de Gruyère dans le fond de la vallée. La maison a des terrasses et des balcons sur presque tous les côtés ainsi que des espaces un peu planes dans le jardin (très pentu) où il est également possible de s’installer avec une petite table et des chaises (que nous n’avons pas encore). Je suis à une grosse demi-heure en voiture du bureau à Fribourg, mais je compte essayer de faire ce trajet en vélo (électrique) au moins pendant les saisons sans neige, car au bureau je dispose d’une douche où je puis me rendre présentable avant de prendre la travail.
Charmey est, au départ, un village existant avec des thermes et où s’est développé une petite station de vacances avec des activités toute l’année. Pour le moment ce sont surtout les randonneurs, cyclistes (VTT) et les amateurs de parapente que l’on voit toute la journée, mais en hiver la station offre quelques pistes de ski et des possibilité de faire de la raquette, ski de fond et autres activités des neiges.
Aujourd’hui nous sommes montés en haut de la télécabine pour faire un peu de randonnée et déjeuner dans une cabane. Nous sommes redescendus à pied au lieu de reprendre la télécabine et cela s’est révélé être une entreprise un peu extrême pour les genoux de Marie-Claude.
Notre molosse semble bien se plaire dans le coin et respecte relativement bien les limites de notre jardin, donc nous espérons ne pas devoir installer de clôture ou d’autre forme de barrière pour la garder près de nous.
N’hésitez-pas à nous faire part de vos nouvelles.
A très bientôt,
Marc & Marie-Claude
It’s been a while since we took the time to make notes on our activities, adventures and so on. It’s time to give some news from our new home in Val-de-Charmey in Gruyère.
For the first few months of our Swiss life we lived on the fourth floor of a building, in a small studio in the centre of Fribourg, just a few minutes from the office. Very nice for work, but impossible to receive visitors or live there with a dog, let alone a puppy. So we were looking for a more suitable base for a long-term stay. Since June we have a house with a garden where our hound (now just 6 months old) can go out without having to go up or down four flights of stairs to do so.
But before Marie-Claude and our furry friend could join me, I went on a mission to Cameroon, where I didn’t yet know the group’s plantations.
Douala, the airport where I arrived, is obviously quite old and the circuit to get from the plane to the exit passes through a maze of corridors and passageways where I was glad to have someone to guide me because I believe that, without that, it would have taken me much longer to find the various checkpoints and finally arrive at the exit. The airport is very close to the city centre, so once you’re out it doesn’t take long to get to the hotel where I was going to spend the next few nights of my stay in Douala. The only grey area in all this is the fact that, just before setting off on my trip and probably as a result of a false move, I got something stuck in my back, which isn’t ideal before setting off on Cameroon’s roads and tracks in a rather rough off-road vehicle… Given my lack of ‘flexibility’, the plantation’s General Manager was very considerate in finding me a more comfortable vehicle, with a softer suspension (to compensate for mine), which certainly helped to make the journey and the visits less painful.
Getting out of Douala is quite an adventure as the roads are not very wide and there is a lot of traffic, including tens of thousands of motorbikes that weave in and out of cars and trucks with a rather frightening audacity at times. Fortunately my driver had excellent reflexes.
On the road, one of the things that surprised me most was the sheer number of lorries carrying tropical wood logs to the ports of Douala and Kriby, from where the wood is exported. There are hundreds of lorries on the road, which suggests that logging in this part of Cameroon is a big business, and given the size of the trees being cut, these are fairly old forests that are being exploited. All the logs are identified and stamped, suggesting that this is a well-regulated and controlled activity, but the fact remains that the quantity of timber leaving for the ports is impressive.
As my visit coincided with the start of the rainy season, the tracks were generally still in pretty good condition, especially those maintained by the plantations, and apart from a few degraded stretches, the tarmac roads are in perfectly good condition. There are quite a few police checks and toll booths along the road and, on the whole, vehicles generally obey the highway code.
With the exception of Douala, where I stayed in a very comfortable hotel close to the offices, and Edea (one of Socapalm’s plantations), where the guesthouse was under construction and I had to stay in a local hotel, which was quite decent, there are generally very well laid-out guesthouse on the plantations. The most spectacular of these is the one on the Safacam plantation, on the banks of the Sanaga River. It’s an old colonial house, nicknamed “the Castle”, with period furniture, enormous rooms with unreachable ceilings and kitchens almost the size of the house we had in Sao Tomé. At the time when this plantation belonged to the Cameroonian state, this palace was the residence of the general manager, who hosted sumptuous parties for all the notables of the region. There’s even a porch, a bit like the one at the White House, so that guests could get out of their cars under cover from the rain. There’s no need to describe my room, which was also gigantic, and the staff, who also seemed to be members of the old guard from the castle’s more sumptuous days. As I hadn’t paid too much attention putting my clothes away when I left the room for my appointments, the lady in charge of the house took everything (literally) out of my suitcases to wash and iron it all before I got back in the afternoon (including the clothes I thought I could still use).
The Safacam plantation is one of the most beautiful I’ve been able to visit, because on the one hand it’s surrounded by water, with Lake Ossa and the Sanaga River bordering it on several sides, and on the other hand it’s made up of a mixture of palm trees, rubber trees and protected natural areas. Lake Ossa is said to be home to manatees, which are actively protected but which no-one has actually seen…
The departure from Douala airport is also quite interesting, but fortunately an airline manager accompanies travellers on the unusual journey. For example, the lounge where you wait for your flight to depart is in the departure hall, before going through customs or the health check. So you start by going through all the formalities, border control, health check, etc. and then you come back to the entrance hall where access to the lounge is just behind the check-in area. When it’s time to board, everyone goes through customs again, simply indicating that they have already been checked… In addition to the usual security check, the airline, SN Brussels in my case, also performs a manual check of all hand baggage and a passenger scan, which is only half comforting.
For the trip back to Switzerland, I drove from Belgium with a bed, a small table and two chairs in the car so that we could settle into our new house in Charmey. The house is situated on a small hill overlooking the village and offers a rather pleasant view of the surrounding mountains, including the old town of Gruyère at the bottom of the valley. The house has terraces and balconies on almost all sides, as well as slightly flat areas in the (very steep) garden where it is also possible to sit with a small table and chairs (which we don’t have yet). I’m about half an hour’s drive from the office in Fribourg, but I’m planning to try and make the journey by (electric) bike, at least during the snow-free seasons, because at the office I have a shower where I can make myself presentable before going to work.
Charmey started out as a farming village close to one of Switzerland’s famous chocolate factories, with now famous thermal baths and has developed into a small holiday resort with year-round activities. At the moment it’s mainly hikers, mountain bikers and paragliders that you see all day, but in winter the resort offers a few ski slopes and opportunities for cross-country skiing and other snow activities.
Today we went up to the top of the gondola to do a bit of hiking and have lunch in a hut. We walked back down instead of taking the gondola, which proved to be a bit extreme for Marie-Claude’s knees.
Our dog seems to like it here and respects the boundaries of our garden relatively well, so hopefully we won’t have to put up a fence or any other form of barrier to keep her around.
We look forward to hearing from you.
We hope to see you soon,
Marc & Marie-Claude