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Récemment, j’ai eu l’opportunité de faire une mission au Cambodge, où nous avons deux plantations produisant du caoutchouc naturel. Comme le caoutchouc était déjà le sujet de nouvelles précédentes, même si la technique utilisée ici est différente, je ne pense pas que vous avez envie d’être plongés encore une fois dans une description technique de ce produit.
Probablement que beaucoup d’entre vous connaissent un peu le Cambodge, qui n’a pas entendu parler de ou visité Angkor Vat ou envisagé une croisière sur le Mekong.
Dans mon cas, ma visite m’a amené dans la province de Mondol Kiri, située à l’est du Cambodge en bordure de la frontière vietnamienne, à environ 6 heures de route de Phnom Penh (la capitale). Une grande parties de la route traverse de larges pleines caractérisées par la culture de riz et au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’est (où le terrain devient un peu plus accidenté) ce sont les plantations d’hévéa (arbres à caoutchouc) qui dominent. Toutefois ce qui m’a le plus marqué le long de la route c’est la pollution et en particulier les plastiques (sachets et bouteilles vides) qui jonchent le sol partout, il n’y a quasiment pas un mètre de sol qui soit préservé. Même en plantation, qui en général sont gardées propres par le personnel, pour la première fois j’ai pu voir des plastiques abandonnés presque partout, principalement des bouteilles d’eau vides. Ici, il n’est pas concevable d’acheter quoi que ce soit dans une boutique sans que l’achat soit mis dans un sachet en plastique, même si l’achat se limite à une boîte d’allumettes ou une petite bouteille et il va sans dire que la collecte et:ou le recyclage des déchets n’est certainement pas mieux ici que dans d’autres pays. Alors que pendant toutes les années où nous avons vécu en Afrique nous n’avons quasi jamais acheté de bouteilles d’eau et utilisé un bon filtre pour traiter l’eau (d’abord bouillie), ici personne (sans exception) n’utilise autre chose que de l’eau en bouteille…
Je suis un peu gêné de commencer ma description de ce merveilleux pays en pestant sur les plastiques, mais je dois avouer que cela m’a choqué.
Une grande différence avec l’Afrique, hormis le fait que les ethnies sont évidemment très différentes, c’est la religion. Le bouddhisme est omniprésent dans les régions que j’ai visité avec des petits temples pour faire des offrandes devant chaque maison ou entreprise, des moines habillés tout d’orange avec leur récipient pour les offrandes de nourriture (même si certains se déplacent dans des gros véhicules tout-terrain pour aller visiter les temples) et la ferveur des gens qui visitent les temples. Malheureusement, même lorsqu’il s’agit de sites sacrés, cela ne change pas grand chose à l’abandon de déchets dans la nature, la seule différence étant que dans ces endroits le ramassage est un peu plus organisé.
En Afrique, je suppose que certaines régions sont comparables avec la ferveur musulmane, des mosquées partout et les moments de prière réguliers, mais pas au Congo. Au Congo nous avions affaire à une mosaïque d’églises diverses, chrétiennes principalement, qui ressemblait plus à des entreprises et où chacun pouvait créer son église avec des dénominations diverses (apostolique, adventiste, baptiste, méthodiste, église de dieu, catholique, etc.) permettant à certains (pasteurs) de vivre très confortablement avec les contributions de leurs fidèles.
Ce qui m’a également fasciné sur la route, surtout dans les zones de plaines, ce sont les moyens de transport et en particulier les parfois énormes remorques (magasins complets) attachés à une petite moto. Il y a également les tuktuks, certains customisés de manière spectaculaire et parfois également équipés de structures permettant de transporter des marchandises volumineuses. Tous ces moyens de transport partagent la route avec de grosses voitures tout-terrain dont certaines avec des marques qui me sont totalement inconnues, originaires de Chine.
A Phnom Penh, où j’ai passé la dernière journée de ma mission, il y a aussi beaucoup de voitures de luxe (Rolls Royce, Bentley, Ferrari, etc.) parfois simplement parquées en rue entre une petite Toyota et un Tuktuk, sans que cela n’attire une attention particulière.
D’un point de vue pratique, les moyens de paiement électroniques sont tellement développés qu’il est quasi impossible de trouver un distributeur de billets, même les petits vendeurs en rue reçoivent leur argent via des applications mobiles Wings, e-Money, etc. car, évidemment, tout le monde a un téléphone. J’ai essayé de me procurer un peu de Riels pour pouvoir acheter des petites choses au marché et l’on ma regardé comme si j’étais une personne venue de l’antiquité. Je suppose que la bonne chose de ces systèmes est que cela limite les moyens de corruption, mais quand le système ne marche pas cela doit être un sérieux casse-tête. On m’a assuré qu’au Cambodge il n’y avait jamais de coupure de courant ou de perte de réseau (sauf au milieu de la plantation).
Avant de reprendre l’avion pour l’Europe, certaines de mes collègues m’ont invité à déjeuner dans un restaurant local au bord du Mékong. Le restaurant était un grand espace divisé en carrés dans le quel il y avait chaque fois une natte avec une table basse entourée de hamacs. Le but étant de manger et de se reposer en profitant de la brise et de la vue de la rivière. La nourriture était délicieuse et pas “trop” épicée grace aux bons soins de mes collègues qui ont retiré les morceaux de piment les plus menaçants. C’était un endroit très animé, d’abord par la musique assez présente, mais aussi par les cris de joie émanant des différents coins où certains avaient des discussions très animées, d’autres jouant aux cartes avec beaucoup d’enthousiasme ou encore des enfants profitant des jeux mis à leur disposition aux alentours des espaces de repas.
Le Mékong lui-même était très paisible avec relativement peu de vie sur l’eau, hormis quelques petites barques de pêcheurs et l’occasionnelle barge chargée de sable descendant le fleuve. Selon mes collègues il y a relativement peu de personnes qui voyagent sur le fleuve, les gens préférant prendre l’avion ou la voiture, plus rapide évidemment.
De retour dans notre nid d’aigle dans les Alpes, où les travaux que nous avons entrepris dans la maison progressent doucement. Les choses ont tourné un petit peu au ralenti pendant les fêtes et le temps froid (nous avons eu un peu de neige, mais pas très longtemps), mais maintenant nous commençons à voir la fin.
Nous avons refait la terrasse, car elle n’était pas vraiment étanche et donc pas idéale pour les pièces situées en-dessous. Mais la Suisse étant ce qu’elle est, les quelques centimètres d’épaisseur ajoutés pour l’étanchéification faisaient que la rambarde de la terrasse n’avait plus la hauteur minimale requise… Nous aurons donc aussi une nouvelle barrière autour de la terrasse, ce qui n’est pas un mal car quand nous avons démonté l’ancienne il y avait des parties un peu pourries.
Les pièces du bas, qui ont donc également du être refaites suite aux problèmes d’humidité, nous permettront d’accueillir des visiteurs de manière indépendante puisqu’il y a également une petite cuisine à disposition et une petite terrasse indépendante avec elle aussi une vue assez spectaculaire.
Notre molosse, qui a fêté sa première année le mois dernier, déborde d’énergie dès qu’elle est dehors, mais apprend petit à petit à ne pas poursuivre tout ce qui bouge et pourrait potentiellement être un compagnon de jeu. Il y a quand même encore du travail à faire et nous continuons donc à l’amener à l’école canine pour qu’elle puisse se dépenser avec d’autres congénères et apprendre quelques trucs de dressage.
Pour le moment je vous écris bercé par un agréable rayon de soleil qui éclaire aussi les sommets enneigés autour de nous, car cette nuit il a neigé juste assez pour que les montagnes avoisinantes soient toutes poudrées de blanc.
Comme à chaque fois, nous espérons avoir de vos nouvelles très bientôt,
Marc & Marie-Claude
I recently had the opportunity to go on a mission to Cambodia, where we have two plantations producing natural rubber. As rubber has already been the subject of previous news items, even if the technique used here is different, I don’t think you want to be immersed in yet another technical description of this product.
Many of you probably know a bit about Cambodia, who hasn’t heard of or visited Angkor Wat or considered a cruise on the Mekong.
In my case, my visit took me to the province of Mundol Kiri, located in the east of Cambodia on the Vietnamese border, about 6 hours drive from Phnom Penh (the capital). A large part of the road crosses wide rice fields, and as you get closer to the east (where the terrain becomes a little rougher) rubber plantations dominate. However, what struck me most along the road was the pollution, and in particular the plastics (bags and empty bottles) that litter the ground everywhere, with hardly a metre of soil left unspoilt. Even in the plantations, which are usually kept clean by the staff, for the first time I saw plastics abandoned almost everywhere, mainly empty water bottles. Here, it’s inconceivable to buy anything in a shop without it being put in a plastic bag, even if the purchase is limited to a matchbox or a small bottle, and it goes without saying that waste collection and/or recycling is certainly no better here than in other countries. Whereas in all the years we lived in Africa we hardly ever bought bottled water and used a good filter to treat the water (boiled first), here nobody (without exception) uses anything other than bottled water…
I’m a bit embarrassed to start my description of this wonderful country by complaining about plastics, but I have to admit that I was shocked.
One big difference with Africa, apart from the fact that the ethnic groups are obviously very different, is religion. Buddhism is omnipresent in the regions I visited, with small temples to make offerings in front of every house or business, monks dressed all in orange with their containers for food offerings (although some travel in large off-road vehicles to visit the temples) and the fervour of the people who visit the temples. Unfortunately, even when these are sacred sites, it doesn’t make much difference to the dumping of rubbish in nature, the only difference being that in these places the collection is a little more organised.
In Africa, I suppose some regions are comparable with Muslim fervour, mosques everywhere and regular prayer times, but not in the Congo. In the Congo we were dealing with a mosaic of different churches, mainly Christian, which looked more like businesses and where everyone could create their own church with different denominations (Apostolic, Adventist, Baptist, Methodist, Church of God, Catholic, etc.) allowing some (pastors) to live very comfortably on the contributions of their faithful.
What also fascinated me on the road, especially in the lowland areas, were the means of transport and in particular the sometimes enormous trailers (complete shops) attached to a small motorbike. There are also the tuktuks, some spectacularly customised and sometimes equipped with structures to carry bulky goods. All these means of transport share the road with large off-road vehicles, some of which come from China and are of makes that are completely unknown to me.
In Phnom Penh, where I spent the last day of my mission, there are also many luxury cars (Rolls Royce, Bentley, Ferrari, etc.) sometimes simply parked in the street between a small Toyota and a Tuktuk, without attracting any particular attention.
From a practical point of view, electronic means of payment are so well developed that it’s almost impossible to find an ATM, and even small street vendors receive their money via mobile applications such as Wings, e-Money, etc. because, of course, everyone has a phone. I tried to get some Riels so I could buy small things at the market and they looked at me as if I was someone from antiquity. I suppose the good thing about these systems is that it limits the means of corruption, but when the system doesn’t work it must be a serious headache. I was assured that in Cambodia there was never a power cut or loss of network (except in the middle of the plantation).
Before flying back to Europe, some of my colleagues invited me to lunch at a local restaurant on the banks of the Mekong. The restaurant was a large space divided into squares, each with a mat and coffee table surrounded by hammocks. The aim was to eat and relax while enjoying the breeze and the view of the river. The food was delicious and not ‘too’ spicy, thanks to the good work of my colleagues who removed the most threatening bits of chilli. It was a very lively place, firstly because of the music, but also because of the shouts of joy emanating from the various corners where some people were having very lively discussions, others were playing cards with great enthusiasm or children were enjoying the games provided for them around the dining areas.
The Mekong itself was very peaceful with relatively little life on the water, apart from a few small fishing boats and the occasional barge loaded with sand travelling down the river. According to my colleagues, relatively few people travel on the river, preferring to take the plane or the car, which is obviously quicker.
Back in our eagle’s nest in the Alps, where the work we’ve started on the house is progressing slowly. Things slowed down a bit over the holidays and the cold weather (we had a bit of snow, but not for very long), but now we’re starting to see the end.
We redid the terrace, as it wasn’t really waterproof and therefore not ideal for the rooms below. But Switzerland being what it is, the few centimetres of thickness added for the waterproofing meant that the terrace railing no longer had the minimum height required… So we’ll also have a new railing around the terrace, which isn’t a bad thing because when we dismantled the old one there were some parts that were a bit rotten.
The downstairs rooms, which also had to be redone because of damp problems, will allow us to welcome visitors independently, as there’s also a small kitchen available and a small independent terrace, which also has a pretty spectacular view.
Our dog, who celebrated her first year last month, is full of energy whenever she’s outside, but is gradually learning not to chase everything that moves and could potentially be a playmate. There’s still work to be done, though, so we’re continuing to take her to the dog school so that she can play with other dogs and learn a few training tricks.
At the moment, I’m writing to you basked by a pleasant ray of sunshine, which is also lighting up the snow-capped peaks around us, as last night it snowed just enough for the surrounding mountains to be all powdered white.
As always, we look forward to hearing from you soon,
Marc & Marie-Claude