Cela fait un moment que ce thème me tourne en tête et qu’il était une bonne excuse pour finalement écrire quelques lignes sur notre site abandonné depuis plusieurs mois.
Les prédateurs existent sous diverses formes, mais dans ce cas-ci c’est du royaume animal qu’il est question et en particulier une comparaison entre ce que nous avons vécu en Afrique, domaine des grands fauves et la Suisse, pays des alpages emblématiques et de la propreté.
Notre vie en Afrique (un total de près de 13 ans principalement passée dans des coins de brousse) aurait assez naturellement dû nous mettre en proximité d’animaux sauvages de toutes sortes.
Toutefois le palmarès des animaux auxquels nous avons été confrontés est tristement limité.
Les animaux les plus dangereux que nous avons pu apercevoir (à une certaine distance) sont des hippopotames, un crocodile, des babouins et des chacals.
L’hippopotame n’est pas exactement un prédateur car il est herbivore, mais c’est un des animaux les plus meurtriers pour l’homme, tant dans l’eau que sur la terre ferme. Les premiers hippopotames que nous avons vus étaient dans le lac Ihema au Rwanda en 1983. Nous logions sur place et nous avions été averti de faire attention, surtout la nuit si la nature appelait (il n’y avait pas de wc dans notre logement), car les hippopotames sortaient du lac pour aller brouter dans la savane avoisinante et qu’il était dangereux de trouver entre le bord de l’eau et l’animal.
Un hippopotame c’est très gros et c’est très lourd, mais il paraît que malgré cela ils sont d’une rapidité surprenante quand ils se mettent à courir…
A Mapangu, ou nous avons vécu plus récemment, il y avait une réserve d’hippopotames dans la rivière Kasaï en aval de la plantation à l’époque coloniale. Un peu avant notre arrivée il y aurait même eu un accident avec une pirogue de « touristes » qui aurait été renversée par un hippopotame dans cette partie de la rivière. Inutile de dire que de la réserve il ne reste rien.
Durant les cinq années que nous avons passé à la Brabanta (plantation de palmiers à huile pour ceux qui ne le sauraient pas) nous n’avons vu qu’un seul hippopotame dans la rivière Kasaï qui n’avait pas encore été chassé pour être mangé. Ce seul hippopotame a malheureusement péri peu de temps après notre départ suite à une pollution massive de la rivière due à la rupture d’un barrage dans une mine près de la frontière angolaise. Le bassin dont la berge a lâché contenait des produits chimiques utilisés pour l’extraction des matières précieuses et la contamination qui a touché toute la rivière jusqu’à son embouchure dans le fleuve Congo a anéanti toute forme de vie dans la rivière (y compris donc le valeureux hippopotame survivant). Grâce aux poissons et autres créatures ayant survécu dans les affluents du Kasaï, la vie a graduellement repris dans la rivière Kasaï, mais sans hippopotames.
Le seul crocodile à l’état sauvage que j’ai vu était au Zaïre (maintenant RD Congo) caché dans les herbes sur la berge d’une rivière où nous (des collègues et moi) attendions le bac pour traverser, cela devait se passer en 1988.
Notre chauffeur nous avait prévenu de faire attention, car peu de temps avant cela une personne s’était fait happer par un crocodile au même endroit. Malgré le fait que nous étions prévenus, ce n’est que par hasard que nous avons remarqué l’animal embusqué à quelques mètres de nous. Notre chauffeur l’a délogé en lui lançant quelques cailloux et quand le crocodile s’est finalement déplacé pour se réfugier dans la rivière nous avons été surpris par sa taille, il était énorme !
Cela me rappelle une anecdote, qui s’est déroulée à la même époque au Zaïre, mais qui nous a été racontée par une connaissance lorsque nous vivions en Hongrie.
Agronome autodidacte, notre connaissance avait été engagé par le Maréchal Mobutu pour s’occuper du parc de son palais à Gbadolite.
Il faut savoir que Mobutu était un grand amateur d’oiseaux aquatiques pour lesquels il avait fait aménager des grands bassins autour de son palais. Seulement, les oiseaux disparaissaient graduellement et Mobutu ne pensait pas que cela puisse être les gardiens qui étaient traités royalement et savaient qu’ils avaient plus à perdre qu’à gagner en attrapent les oiseaux d’ornement pour les manger ou les vendre.
Un jour, alors que notre connaissance était jusqu’à la taille dans l’un des bassins pour y travailler, Mobutu lui a demandé s’il serait possible qu’un crocodile attrape les oiseaux aquatiques pour les manger. Notre connaissance a confirmé qu’un crocodile pouvait effectivement attraper des oiseaux qui nageraient dans les bassins ou même ceux qui se reposeraient sur la berge, mais que comme le parc était clôturé, gardé et que qu’il n’y avait pas de rivière proche du palais, il était peu probable qu’un crocodile puisse y pénétrer. C’est alors que Mobutu a informé notre connaissance qu’il avait récupéré le crocodile qui se trouvait dans le zoo de Gbadolite (eh oui, Mobutu avait même un zoo dans son village natal) pour le mettre dans son parc où il pensait qu’il serait plus heureux.
Ce n’était pas un petit crocodile (je l’ai vu lorsque j’ai visité le zoo de Gbadolite lorsque nous y étions basé) et sans surprise notre connaissance est rapidement sorti du bassin où il était occupé.
Les babouins étaient venus nous observer pendant que nous campions dans la savane, aussi au Zaïre vers 1988. Avec des collègues et une autre famille ayant des enfants du même âge que les nôtres (2-5 ans) nous avons décidé d’aller passer un week-end sous tente près d’une cascade située dans la savanne quelque part entre Kamina et Kaniama dans la province du Haut-Lomami.
Sachant que c’était une région où il y avait encore une certaine vie sauvage, nous avions amené des réserves de bois sec pour pouvoir entretenir un feu toute la nuit dans l’idée que cela protègerait notre campement des prédateurs. Nous avons vu (de loin) quelques antilopes, mais c’est surtout une bande de babouins qui s’est fait remarquer en venant vers nous en faisant beaucoup de bruit. Est-ce pour nous effrayer et nous faire partir parce que nous les empêchions d’accéder à leur point d’eau habituel ou simplement pour signaler leur présence ?
Toujours est-il que quand une bande d’une vingtaine de babouins vient vers vous, c’est impressionnant, surtout à la tombée du jour. Nous avions trois gros chiens avec nous, mais je ne crois pas qu’ils auraient fait le poids contre une horde de babouins. Finalement, est-ce notre groupe, le feu ou d’autres circonstances, mais les babouins ont décidé de s’éloigner et nous ne les avons plus vus ou entendus pour le reste de notre séjour.
Finalement, les seuls autres prédateurs que nous avons vu sont un groupe de chacals, je crois me souvenir qu’ils étaient cinq (probablement plusieurs jeunes) rencontrés tôt un matin dans la plantation à Mapangu au Congo. Mais vu et c’est tout, ils ont déguerpi dès qu’ils nous ont vu, probablement parce qu’ils savent qu’ici le plus grand prédateur c’est l’homme et que ce n’est qu’une question de tempos avant que ces chacals aussi ne se fassent attraper et probablement mangés.
Bref tout cela pour dire que durant notre vie africaine nos expériences de prédateurs ont été très limitées. Et puis nous avons déménagé pour venir nous installer en Suisse.
Dans notre village de Charmey nous sommes entourés de petites fermes avec des vaches, chèvres, moutons et évidemment les chamois dont tout un troupeau semble avoir élu domicile à l’entrée du village où ils viennent paître juste à côté de la route.
Mais en Suisse il y a des prédateurs et cela juste derrière notre maison. Nous avons évidemment des renards qui viennent jusque sur notre terrasse en y laissant parfois même leur carte de visite (ce qui est moins plaisant), mais de très jolies créatures pas trop farouches.
Surprenant toutefois, les poules de notre voisin qui se baladent librement dans les jardins voisins ne semblent pas être mises à mal par les renards, ce qui laisse penser qu’ils ont assez d’autres sources alimentaires. Probablement des petits rongeurs dans les prés voisins, car on y voit des galeries de tous les côtés.
Récemment notre ami goupil est passé sur la terrasse et a chipé un des jouets de notre chien qui y était resté, une balle jaune qui fait du bruit quand on la presse. Nous savons exactement quand ce jouet a été dérobé car nous avons entendu le bruit de la balle au moment où celle-ci a été dérobée durant la nuit. Nous la retrouverons peut-être un jour dans le jardin d’un voisin ou dans un terrain dans les environs de la maison…
L’hiver dernier, c’est un loup qui se baladait ou essayait de poursuivre des biches qui étaient sorties du bois. Comme il avait neigé assez bien, ses déplacements étaient un peu plus lents et il était donc assez facile de voir l’animal se déplacer, même si c’était à une distance respectable. Evidemment à une telle distance il est difficile de prendre une bonne photo. Les loups semblent être heureux de leur environnement en Suisse car leur nombre ne fait qu’augmenter et commencent à poser des problèmes dans certains élevages, en particulier quand les animaux sont dans les alpages.
En particulier dans le Vaud et le Valais les autorités sont obligées d’éliminer une partie de cette population pour essayer de garder un équilibre entre la présence de ces prédateurs et les activités agricoles.
Selon les informations publiques, il y aurait à ce jour une douzaine de meutes de loups dans les cantons voisins et la population semble croître assez rapidement. En principe le loup est protégé, mais lorsque les attaques et pertes de bétail (principalement les moutons) deviennent trop importantes il peut être décidé d’éliminer une partie des meutes où parfois l’animal identifié comme responsable de l’attaque (quand il peut être identifié).
Lorsque des autorisations d’abattage sont données, c’est souvent pour les jeunes mâles d’une meute qui sont visés pour éviter que ceux-ci ne constituent une nouvelle meute qui va nécessairement devoir occuper un nouveau territoire et donc augmenter les risques d’intrusion dans les zones d’élevage.
L’autre prédateur qui semble de plus en plus présent en Suisse est le lynx. Récemment, tandis que Marie-Claude se promenait avec notre molosse, celui-ci ne répondait pas comme d’habitude à l’injonction de revenir près de nous car intéressé par quelque chose trouvé dans une prairie voisine. Après inspection il s’est avéré que c’était une carcasse de cervidé fraîchement tuée dont une partie manquait (probablement mangé par un autre animal) et recouverte d’herbe fraîchement coupée. Lorsque Marie-Claude a signalé cela à une voisine proche, celle-ci lui a dit avoir vu ce qu’elle pensait être un lynx fuir en direction de la maison juste au-dessus de chez nous.
Par acquis de conscience le garde forestier a été avisé et celui-ci a confirmé que c’était effectivement un lynx qui avait dû tuer et partiellement manger la biche trouvée dans le champ juste derrière chez nous.
En effet, lorsque le lynx ne peut pas emporter la totalité d’une proie qu’il a tué, il masque celle-ci avec des végétaux (de l’herbe dans ce cas-ci) pour la protéger d’autres prédateurs et du soleil dans le but de venir chercher le reste de la proie ultérieurement. Sachant cela, le garde forestier a arrimé la carcasse au sol et placé une caméra afin de pouvoir visualiser le lynx qui est actif principalement durant la nuit. Le lendemain les images de la caméra ont confirmé qu’il s’agissait bien d’un lynx lorsque celui-ci est venu chercher le reste de sa proie. Par la suite, l’équipe forestière a même pu filmer le lynx au lever du jour et constater que celui-ci avait deux jeunes, donc il s’agit probablement d’une femelle.
Outre les dégâts occasionnels dans les élevages, l’augmentation de la population de prédateurs n’est pas sans conséquence sur la faune sauvage. Ainsi, par exemple, dans notre zone la population ce cervidés à chuté de plus de 200 têtes à moins de 100 animaux en un laps de temps assez court. Les biches sont évidemment les animaux sauvages les plus visibles, mais cela veut dire qu’il y a probablement aussi un impact sur les autres animaux sauvages (chamois, marmottes, écureuils, etc.) que nous voyons moins facilement.
Comme quoi, pas besoin d’aller en Afrique pour vois des « fauves ».
Marc & Marie-Claude
I’ve been thinking about this theme for a while now, and it was a good excuse to finally write a few lines on our site, which has been abandoned for several months.
Predators come in many forms, but in this case it’s the animal kingdom we’re talking about, and in particular a comparison between what we experienced in Africa, home of the big cats, and Switzerland, land of the iconic mountain pastures and cleanliness.
Our life in Africa (a total of almost 13 years spent mainly in the bush) would naturally have brought us into close contact with wild animals of all kinds.
However, the list of animals we encountered is sadly limited. The most dangerous animals we saw (from a distance) were hippos, a crocodile, baboons and jackals.
The hippopotamus is not exactly a predator, as it is a herbivore, but it is one of the most deadly animals to humans, both in the water and on land. The first hippos we encountered were in Lake Ihema in Rwanda in 1983. We were staying there and had been warned to be careful, especially at night if nature called, as the hippos came out of the lake to graze in the neighbouring savannah and it was dangerous to stand between the water’s edge and the animal.
A hippo is very big and very heavy, but it seems that despite this they are surprisingly quick when they start to run…
In Mapangu, where we lived more recently, there used to be a hippo reserve in the Kasai River downstream from the plantation (this was in the early 20th century).
Shortly before we arrived to live in Mapangu, there was even an accident with a ‘tourist’ pirogue that was knocked over by a hippopotamus.
But during the five years we spent at Brabanta (an oil palm plantation, for those who don’t know), we only saw one hippo that had not yet been hunted down to be eaten. Needless to say, there is nothing left of the reserve.
Unfortunately, this single hippo perished shortly after our departure as a result of massive pollution of the river following the bursting of a dam at a mine near the Angolan border. The basin whose bank broke contained chemicals used in the extraction of precious materials and the contamination, which affected the entire river right up to its mouth in the Congo River, wiped out all forms of life in the river (including the valiant surviving hippopotamus).
Thanks to the fish and other creatures that survived in the Kasai tributaries, life gradually returned to the Kasai River, but without hippos.
The only crocodile I saw in the wild was in Zaire (now DR Congo) hiding in the grass on the bank of a river where we (colleagues and I) were waiting for the ferry to cross, this must have been in 1988. Our driver had warned us to be careful, because, recently, a person had been snatched up by a crocodile in the same place. Despite the fact that we had been warned, it was only by chance that we noticed the animal ambushed just a few metres from us. Our driver dislodged it by throwing a few stones at it and when the crocodile finally moved to take refuge in the river we were surprised by its size – it was enormous!
This reminds me of an anecdote that took place around the same time in Zaire, but which was told to us by someone we knew when we were living in Hungary.
A self-taught agronomist, our acquaintance, had been hired by Marshal Mobutu to look after the grounds of his palace in Gbadolite. Mobutu was a great fan of aquatic birds, for which he had built large ponds around his palace. But the birds were gradually disappearing and Mobutu didn’t think it could be the keepers who were treated royally and knew that they had more to lose than to gain by catching ornamental birds to eat or sell.
One day, while our acquaintance was up to his waist in one of the ponds working there, Mobutu asked him if it would be possible for a crocodile to catch the water birds to eat them. Our acquaintance confirmed that a crocodile could indeed catch birds swimming in the pools or even those resting on the bank, but that as the park was fenced, guarded and a long way from any river it was unlikely that a crocodile could get in. It was then that Mobutu informed our acquaintance that he had taken the crocodile from the zoo in Gbadolite (yes, Mobutu even had a zoo in his home village) and put it in his park, where he thought it would be happier. It wasn’t a small crocodile (I saw it when I visited Gbadolite zoo when we were based there) and, not surprisingly, on hearing this our acquaintance quickly got out of the pond where he was occupied.
The baboons had come to observe us while we were camping in the savannah, also in Zaire around 1988. With some colleagues and another family with children the same age as ours (2-5) we decided to spend a weekend in a tent near a waterfall in the savannah somewhere between Kamina and Kaniama in the Haut-Lomami province. Knowing that this was an area where there was still a certain amount of wildlife, we had brought along a supply of dry wood to keep a fire going all night, in the belief that this would protect our camp from predators. We saw a few antelopes (from a distance), but it was above all a pack of baboons that came towards us, making a lot of noise that impressed us. Was it to scare us away because we were preventing them from accessing their usual watering hole, or simply to signal their presence? In any case, when a band of twenty or so baboons comes towards you, it’s impressive, especially at dusk. We had three big dogs with us, but I don’t think they would have been any match for a horde of baboons. Eventually, whether it was our group, the fire or other circumstances, the baboons decided to move away and we didn’t see or hear any more of them for the rest of our stay.
Finally, the only other predators we saw were a group of jackals, of which I seem to remember five (probably several young) that we met early one morning on the plantation at Mapangu in Congo. But as soon as they saw us, they took off, probably because they know that the biggest predator here is man and that it’s only a matter of time before these jackals get caught and probably eaten by the locals.
All this to say that during our African life our experiences of predators have been very limited.
Then we moved to Switzerland.
In our village of Charmey, we are surrounded by small farms with cows, goats, sheep and, of course, chamois, a whole herd of which seems to have taken up residence at the entrance to the village, where they graze just beside the road.
But in Switzerland there are predators, and right behind our house.
Of course, we have foxes that come right up to our terrace, sometimes even leaving their calling cards (which is less pleasant), but they are very pretty creatures and not too shy.
Surprisingly though, our neighbour’s hens, which roam freely in the neighbouring gardens, don’t seem to be bothered by foxes, which suggests that they have enough other food sources. Probably small rodents in the neighbouring meadows, as we can see tunnels on all sides.
Recently, our friend the fox came out onto the terrace and snatched one of our dog’s toys, a yellow ball that makes a squeaky noise when you press it. We know exactly when this toy was stolen because we heard the ball squeak when it was taken. Perhaps one day we’ll find it in a neighbour’s garden or in a field near our house…
Last winter, a wolf was out walking or trying to chase some deer that had come out of the woods. As it had snowed quite well, his movements were a little slower and it was therefore quite easy to see the animal moving about, even if it was at a respectable distance. Obviously at such a distance it’s difficult to take a good photo. The wolves seem to be happy with their Swiss environment, as their numbers are steadily increasing and are beginning to cause problems on some farms, particularly when the animals are in the mountain pastures. In the Vaud and Valais regions in particular, the authorities are having to cull part of this population to try and maintain a balance between the presence of these predators and the farming activities.
According to public reports, there are currently a dozen wolf packs in neighbouring cantons, and the population seems to be growing quite rapidly. In principle, the wolf is protected, but when attacks and losses of livestock (mainly sheep) become too great, it may be decided to cull part of the pack or sometimes the animal identified as responsible for the attack (when it can be identified). When culling authorisations are given, it is often for the young males that are targetted to prevent them from forming a new pack that will necessarily have to occupy a new territory and therefore increase the risk of intrusion into livestock farming areas.
The other predator that seems to be increasingly present in Switzerland is the lynx. Recently, while Marie-Claude was out for a walk with our dog, she did not respond as usual to our injunction to come back near us because she was interested in something she found in a nearby meadow.
On inspection it turned out to be a freshly killed deer carcass with part of it missing (probably eaten by another animal) and covered in freshly cut grass. When Marie-Claude reported this to a nearby neighbour, she told her that she had seen what she thought was a lynx fleeing towards the house just above ours.
The forest ranger was informed and confirmed that it was indeed a lynx that had killed and partially eaten the doe found in the field just behind our house. In fact, when a lynx cannot take all of the prey it has killed with it, it masks it with vegetation (grass in this case) to protect it from other predators and the sun, so that it can come and get the rest of the prey later. With this in mind, the ranger lashed the carcass to the ground and placed a camera close to it so that he could see the lynx, which is active mainly at night. The next day, the camera images confirmed that it was indeed a lynx when it came to collect the rest of its prey. Later, the forestry team was even able to film the lynx at daybreak and see that it had two young, so it was probably a female.
Apart from the occasional damage to livestock, the increase in the predator population is not without consequences for wildlife. In our area, for example, the deer population has plummeted from over 200 to less than 100 animals in a relatively short space of time. The deer are obviously the most visible wild animals, but this means that there is probably also an impact on the other wild animals (chamois, marmots, squirrels, etc.) that we see less easily.
So you don’t have to go to Africa to see wild animals.
Marc & Marie-Claude