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Biloulous – Creepy Crawlies

Pour la deuxième journée consécutive nous sommes dans la grisaille, un vrai temps belge, si ce n’est pour la température qui reste tout à fait estivale. Ce sont des journées typiques de saison sèche où la vue depuis notre coin de paradis, tout « nid d’aigle » qu’il est, se limite aux broussailles qui bordent le terrain, plus de Kasaï ou même de palmeraie en vue.

L’avantage est la fraîcheur de milieu de journée et des nuits, durant lesquelles surtout si nous avons en sus une petite brise, il fait délicieusement frais. La brume est aussi bénéfique pour les palmiers qui évaporent ainsi moins d’eau et ne stressent pas trop vite à cause de la sécheresse.

Le début de la saison sèche est aussi souvent marqué par une forte recrudescence de papillons qui peuvent passer par milliers au-dessus de la maison vers une destination qui nous est inconnue, mais fait manifestement l’unanimité parmi ces lépidoptères. Il y a des papillons de toutes les couleurs, mais ce sont les blancs-jaunes qui sont les plus abondants et “migratoires” les autres ont l’air de préférer rester sur les fleurs autour de la maison.

Le sujet de ces nouvelles n’est toutefois pas le papillon, mais plutôt ces insectes touts petits qui par leur nombre nous créent de sérieux problèmes. Nous vous avions déjà parlé du “Temnoschoita”, un petit coléoptère de moins d’un cm qui fait des ravages dans nos palmiers avec près de 1.000 hectares touchés avec de nombreux palmiers qui meurent suite à la destruction du cœur de la plante. Nous avons traité la zone infestée et les choses semblent être sous contrôle, mais à surveiller de près car ils sont toujours présents.

Plus récemment la maison a de nouveau été prise d’assaut par une, non, des  colonnes de fourmis rouges… Nous vous en avions parlé la semaine passée et pensions qu’avec l’application d’un mélange d’eau et de gasoil nous les avions dissuadées de venir s’installer chez nous… eh bien non. Il y a quelques jours elles sont revenues, en plus grand nombre cette fois, et ont commencé à investir salon, salles de bain et chambre à l’étage par milliers. Nous avons également découvert qu’elles avaient investi une brèche dans les fondations de la maison où elles s’engouffraient en grand nombre, sans doute pour y installer leur nid, mais le plus spectaculaire est qu’elles ont réussi à bloquer notre hydrophore en se massant par milliers dans le moteur de la pompe. A force d’applications répétées de gasoil, insecticide naturel et autres liquides dissuasifs, le gros des troupes a renoncé pour le moment, mais nous restons vigilants car ce sont de petites bêtes certes, mais la brûlure d’un seul individu est fort désagréable alors nous n’osons pas imaginer ce que cela pourrait donner si plusieurs centaines de ses créatures devaient s’attaquer à nos petits corps de rêves nuitamment ou pas !

Pour rester dans le domaine des arthropodes nous subissons une autre attaque sournoise, mais de  termites cette fois qui ont démontré leur capacité destructrice en délogeant la poutre principale du plafond du salon. La poutre n’est pas encore tombée, heureusement, mais il a été nécessaire de l’étançonner d’urgence et il est plus que probable qu’il faille démonter tout le plancher de l’étage  pour réparer cela… Marie-Claude se prépare psychologiquement aux «  beaux dégâts » qui vont découler des travaux avec leur cohorte d’inconvénients prévisibles (présence permanente d’ouvriers, bruits, nuage de poussières et de gravats, …) et moins prévisibles ( « the sky is the limit »)…
Nous allons probablement commencer par déménager notre pièce de séjour dans ce qui est maintenant l’atelier à côté de notre chambre afin de pouvoir nous préserver d’une partie de tout cela. Avant le début des travaux de réfection il sera nécessaire de trouver une grosse poutre en bois de 4m de long et une série de poutrelles latérales qui ont sans doute aussi été minées par les « biloulous ».

Dernière petite anecdote : cette semaine j’ai eu la surprise de découvrir un petit scorpion dans le bac de mon imprimante lorsque j’ai voulu ajouter du papier… donc même dans ces cas-là il y a lieu de faire attention.

Voilà pour cette semaine. A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Lever de soleil au bureau – Sunrise at the office

Un autre biloulou – Another creepy crawly

Platteforme d’observation – Observation platform

Poutre délogée – Beam undone

Usine de nuit brumeuse – Hazy night milling

 

For a second day in a row we have hardly seen any sun, a typical Belgian or north European weather, although the temperature remains nicely summer like. This is the usual type of weather during the dry season, where the view from our corner of paradise, even from its “Eagle-Nest” height, is limited to the bushes around the house, no Kasai River or even plantation to be observed.

The advantage is that days are somewhat cooler, especially in the middle of the day and at night, particularly when there is a slight breeze to make it perfectly comfortable. The haze is also beneficial for the palm trees, which evaporate less water and are less likely to stress because of the drought.

The start of the dry season is often marked by a large number of butterflies, sometimes passing in thousands above the house towards a destination unknown to us but clearly unanimous among the insects. We have butterflies of all kinds, large and small, but the majority of the “migratory” ones are medium-sized butter-white, while the more colourful butterflies seem to favour the flowers around the house and stay put.

Le subject of this blog is however not about butterflies, but rather the small insects that create serious problems because of their large numbers. We already wrote about the “Temnoschoita” a small weevil less than 1cm long which is destroying our palm trees by drilling its galleries in the heart of the tree and if not treated killing it outright. We have close to 1,000 hectares that have been affected with a lot of dead trees. We had no choice but to treat this part of the plantation with pesticides and matters seem to come under control, albeit that we have to remain vigilant because the insect if far from gone.

More recently, the house has again come under attack from, not one, but several columns of red ants… We spoke about these last week and thought that with the spraying of a mixture of water and fuel they would think better than coming into our home… alas not! This week they returned, in larger numbers this time, and have invaded the living room, bathroom and one of the guest rooms upstairs in their thousands. We also discovered that they found an opening in the house’s foundations in which they were pouring in large numbers, probably to establish their nest. The most spectacular event however is that the ants managed to jam our water pump by investing the motor in their thousands… Using repeated applications of water & fuel, natural insecticide and other dissuasive liquids, most of the troops seem to have retreated for the time being, however we remain alert because despite their small size the burn of one of them is very unpleasant so we do not want to think what it would be like to have hundreds of these on our athletic bodies at night or not!

Remaining on the topic of arthropods, we are fielding another attack, a more deceitful one this time, from termites, which demonstrated their destructive power by destroying the inside of the main beam supporting the ceiling in our living room. The beam has subsided threateningly but fortunately has not fully come down yet and we were able to urgently put a supporting post under it to ensure our safety. The bad news is that we will probably have to dismantle the whole floor to make repairs… Marie-Claude is psychologically preparing herself to the “damage” that will follow with the cohort of discomforts that will follow (permanent presence of workers, noise, dust, gravel, …) and less foreseeable (“the sky is the limit”). We will probably start by moving our living room into the workshop next to our bedroom in order to shield ourselves all the consequences. Before getting anything started we will have to find a large wooden beam of at least 4m and a number of smaller beams because the lateral ones are most likely also home to “creepy crawlies”.

Last anecdote: this week I had the surprise of finding a small scorpion in the tray of my printer, when I tried to add some paper… so the lesson is to watch out even in such odd places as a printer.

That’s it for this week. We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Alléluia, la Production Reprend – Alleluia, Production Takes Off Again

Le but premier de notre présence ici est de produire de l’huile de bonne qualité, de manière la plus économique et durable possible et ces derniers mois c’était plutôt la galère, tout cela à cause d’une sécheresse un peu plus marquée de mai à août l’an dernier. Les palmiers c’est un peu comme les éléphants, ils ont la mémoire longue et se sont pour ainsi dire mis en grève depuis le mois de novembre en produisant moins de la moitié de ce qui devrait normalement sortir de la plantation, il s’agit ici de dizaines de milliers de tonnes de différence, je vous laisse faire le calcul de ce que cela coûte…

Cette semaine le bouchon à sauté et la production a démarré de manière spectaculaire, au point que nous avons beaucoup de mal à tout évacuer vers l’usine. En outre, nous avions peur que l’usine n’arrive pas à absorber la production beaucoup plus importante que prévue (en quelque sorte les palmiers essayent maintenant de rattraper le temps perdu), mais grâce à l’ingéniosité de notre chef de garage et les compétences de notre chef d’usine, jusqu’à présent cela passe comme une lettre à la poste (enfin pas la poste congolaise).

Nous avions plusieurs contraintes, d’une part un manque de capacité de transport avec assez bien de camions en panne depuis plusieurs années par manque de pièces adéquates. Alors notre génie de la mécanique a trouvé une solution simple et probablement plus économique que de réparer ces camions, les transformer en remorque tirée par un autre camion. Résultat: double capacité avec un seul chauffeur, une consommation en carburant comparable et un seul moteur à entretenir et/ou réparer. Nous travaillons toujours sur le concept de transporter nos régimes par barge, mais cela nécessite des aménagements pour le chargement et déchargement que nous ne sommes pas en mesure de fabriquer sur place, alors pour le moment les camions avec remorque sont la meilleure solution.

Pour l’usine, la contrainte principale est sa capacité, théoriquement est limitée à 18 tonnes de régimes par heure, mais grâce à notre chef d’usine, un sympathique flamand sans prétention, l’usine tourne sans forcer à 25 tonnes par heure, un exploit technique, surtout dans l’environnement congolais. Nous sommes partis pour ce niveau de production pour plusieurs mois et nous espérons donc que le niveau de fonctionnement de l’usine va se maintenir car nous devrions ainsi pouvoir rattraper un tout petit peu du retard de production accumulé jusqu’à présent.

Outre les véhicules et l’usine, nous avons également besoin de moyens pour transporter des personnes et biens sur l’eau, pour cela nous disposons d’une pirogue (sur laquelle nous pouvons installer un moteur hors-bord) et d’ une baleinière (qui elle est équipée d’un petit moteur diesel mono-cylindre). Les deux ont décidé de fuir en même temps et si réparer la pirogue est assez simple (il suffit de la sortir de l’eau et de l’enduire de bitume), pour la baleinière c’est plus compliqué tant pour la mettre à sec que pour la réparer. Pour le moment la baleinière est hors de l’eau et nous cherchons un artisan capable de la réparer (quel bois utiliser, comment le fixer, etc.) car l’art de fabriquer et réparer des bateaux en bois se perd, même ici.

A la maison, les choses se passent presque normalement… mercredi , Makala est rentrée ventre à terre de son amorce de promenade et tous semblaient atteints de ” la danse de St Guy” ! Une armée de “fourmis voyageuses” était arrivée à nos portes ! Nos domestiques et gardiens dansant tous d’un pied sur l’autre sont venus demander de l’insecticide en bombe … Que je n’avais pas ! Et qui aurait été bien puéril en face de cette offensive! Je me suis souvenue de l’épisode tarentules et nous avons mélangé de l’essence à de l’eau dans un seau et aspergé les avancées de colonne . Heureusement, cela a suffit! Évidemment, interdiction de fumer autour de la maison pour le moment!!! Tout semble, à présent être rentré dans l’ordre mais nous continuons à surveiller.

Côté cheptel, depuis quelques jours nous avons agrandi le nôtre avec deux jeunes pintades. Pour le moment elles sont confinées dans une cage pour qu’elle s’habituent à leur nouvel environnement. A l’usine nous avons huit pintades qui circulent entre les travailleurs pour glaner des fruits de palmiers tombés, mais elles sont sinon difficiles à trouver et pour mettre toutes les chances de notre côté, nous avions également mis trois œufs de pintades à couver en-dessous de l’une de nos poules, donc avec un peu de chances nous en aurons encore quelques-unes de plus d’ici quelques semaines.

Aujourd’hui nous avons fait notre première journée “plage” de la saison. Pas de grande variation sur le thème, à savoir nous partons tous en pirogue avec BBQ, tables, chaises et victuailles sur un banc de sable où la veille nous avons fait construire une petite paillote et on y passe quelques heures à refaire le monde sous le regard de tous les enfants des villages riverains qui apparaissent graduellement en quête de nos “restes” tels que cannettes et bouteilles vides. La grande différence est que notre chef d’usine était venu avec son jet ski et a permis à ceux qui le désiraient de faire des petits tours avec lui. J’ai moi aussi été faire un tour sur sa bombe aquatique et le verdict est que ce n’est pas mon truc… probablement pas le jet ski en lui-même mais plutôt la conduite “sportive” qui fait que je me sens encore “vert” deux heures après…

Voilà pour les principales nouvelles. Ecrivez-nous et nous essayerons de vous répondre personnellement.

Amitiés,

Marc & Marie-Claude

The main purpose of our presence here is to produce good quality oil in a economical and sustainable manner and these past months it has been somewhat tough, all because of a more sustained drought between May and August last year. Palm trees are somewhat like elephants, they have a long memory and have somehow gone on strike since last November, producing less than half of what should have come out of the plantation in tens of thousands of tonnes, I leave it to you to do the maths of the losses incurred…

This week the blocage suddenly popped spectacularly, to a point that it is becoming difficult to get the whole harvest transported to the mill. Besides that, we were also worried that the mill would not be able to process the much larger harvest than expected (as in a way the palm trees are now trying to make up for the lost time). Thanks to the skills of our garage manager and the know-how of our mill manager, until now things have gone as smoothly as a letter through the post (not the Congolese post that is).

We have several bottle-necks, one of which is we are short on transport vehicles because several have been out of use for lack of spare parts for several years. Our mechanical genius found a simple yet probably more economical solution to repare our trucks or rather to not repare them but convert these into trailers to be towed by another truck. The result: double transport capacity with only one driver, almost no additional fuel consumption and only one engine to mainatin and/or repair. We are also still working on the concept of river transport for our fruit bunches, but this requires constructing special equipment for offloading the barges and we are unable to make these with the materials available on site. So meanwhile the truck and trailer solution is the best one.

For the mill the main constraint is its capacity, theoretically designed for 18 tonnes of fruit bunches per hour, but thanks to our mill manager, a sympathetic and unpretentious Flemish guy, he managed to process 25 tonnes an hour without pushing the equipment, quite a performance, especially here in Congo. We are set to work at these rates for the coming few months and therefore hope that the mill is going to keep up with the rythm as it should help us recover some of the losses incurred over the past seven months.

Other than the vehicles and mill, we also need to transport goods and people on the river and use a dugout canoe (which can be equipped with an outboard motor) and a wooden boat, called “baleinière” (litterally whaler, although I am sure there is no such creature here) equipped with a single piston diesel engine. Both of them have sprung leaks at the same time and while reparing the dugout canoe is relatively simple (it is just a matter of taking it out of the water and giving it a good coat of bitumen) the “baleinière” it is much more difficult both to take it out of the water and to repair. At the moment it has been lifted out of the water and awaits someone capable of making it (knowing which type of wood to use, how to attach it, etc.) as the skill of building and repairing wooden boats is disappearing, even here.

At home, things are following their course almost routinely… Wednesday, Makala returned like a rocket just after having initiated her walk and all seemed to be dancing like mad! An army of travelling ants (soldier ants) had decided to take on our home! Our housekeepers and guards were all jumping from one foot to another and came to ask for insect killer… which we do not have and which would probably not have helped against this attack! I remember a similar experience we had with Tarantulas and we used a mixture of water and petrol to block the progress of the column. Fortunately this worked! Obviously no smoking around the house right now! All seems to be under control for now, but we keep an eye out in case of a second assault.

On the animal side, since a few days we have a young couple of Guinea Fowl. At the moment they are in a cage getting used to their new environment and hope soon to have them foraging around the house. At the mill we have eight of these birds wandering between the workers to pick up fallen fruits, but they are otherwise difficult to come by, so to make sure we got some we also gave three Guinea Fowl eggs to brood under one of our chickens, so maybe we will have a few more in a few weeks’ time.

Today we had our first “beach” day of the season. No great novelty on the theme, we all go with a dugout canoe loaded with a BBQ, tables chairs and food to a sand bank, where the day before a temporary shelter has been built to be able to sit in the shade. Some go swimming and otherwise we just reorder the world while enjoying a drink and some food under the watchful eye of a myriad of kids gradually appearing from neighbouring villages waiting to be able to pick up the empty bottles and cans. The main difference is that our mill manager came with his jet ski and offered to those interested to go for a ride. I have also ridden along on the beast and the verdict is that this is not my cup of tea… Probably not because of the jet ski itself, but rather the very “sporty driving” as a reult of which I still felt queasy two hours later…

That’s it for this week. Send us your news and we will try to respond individually asap.

All the best,

Marc & Marie-Claude

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Sport

Chers tous,

Cela fait une semaine que nous sommes de retour à Mapangu et nous y retrouvons petit-à-petit nos marques, car Marie-Claude avait quand même été absente pendant près de deux mois et demi. Pendant notre absence et surtout celle de Marie-Claude, nos hommes ont repris certaines de leurs habitudes et surtout “oublié” comment et où ranger les différents objets de la maison. Les premiers jours étaient un peu “difficiles” avant que les choses ne soient à nouveau organisées correctement, mais là ça commence à aller et une certaine “routine” se réinstalle.

Notre nouvelle voisine doit elle aussi trouver ses marques dans sa maison et nous l’aidons régulièrement à trouver les petites choses qui font la différence entre une vie pas trop désagréable et le blues, comme un miroir dans la salle de bain, un bol pour prendre son café ou un torchon pour essuyer la vaisselle. Il faut dire que la malle que notre voisine avait fait expédier par avion lors son départ du Nigeria il y a près de deux mois est toujours en transit entre Kinshasa et Mapangu contient tous les objets de la vie usuelle qui aident à se sentir chez soi. Son arrivée était annoncée pour vendredi, samedi il n’y avait toujours pas de signe de barge dans notre port, alors peut-être demain…

Il faut reconnaître que la chute spectaculaire du niveau du Kasaï ne facilite pas la navigation des barges à cause des bancs de sable beaucoup plus nombreux et du tirant d’eau parfois réduit à moins de 1,5m à certains endroits. Nous n’avons plus eu de pluies depuis notre arrivée à Mapangu, donc la saison sèche est effectivement installée et nous devons être d’autant plus actifs dans l’arrosage du potager ( très désertique en ce moment) si nous voulons avoir quelques légumes frais. Dans nos bagages nous avons ramené entre autres 12 griffes d’asperges principalement des asperges vertes, que nous espérons  voir grandir rapidement dans notre climat perpétuellement chaud. Nous avons ramené un tas d’autres plantes dont certaines, reçues de nos amis de Hemelrijk,  croissent déjà de manière prometteuse dans le jardin.

Revenons au titre choisi pour cette semaine: ” sport “. Eh bien voilà, depuis le début de cette semaine je fais un aller-retour par jour entre la maison et le bureau. La distance n’est pas énorme, 12,5km d’après mon vélo, mais il y a quelques montées (surtout au retour) et surtout de grandes poches de sable lequel, devenant de plus en plus sec,  rend la conduite de plus en plus ardue pour les véhicules en général et le vélo en particulier. Comme indiqué dans nos nouvelles précédentes, j’ai opté pour un vélo avec assistance électrique, mais à l’aller (qui en moyenne comporte plus de descentes que de montées) je n’ai pas besoin de faire appel au moteur et arrive à couvrir la distance en un peu moins de 30 minutes. Le seul problème est que après cela je dégouline pendant au moins une heure, malgré la douche froide prise avant de me changer pour le bureau!  J’espère qu’avec le temps et une meilleure condition physique cela va s’améliorer. Pour le retour à la Cathédrale c’est une autre paire de manches, ou, en l’occurrence, de mollets car il y a malgré tout environ 150m de dénivelé avec quelques belles côtes, et là, je suis heureux d’avoir mon petit moteur pour m’aider à arriver en haut… Où à l’arrivée je suis encore plus en nage que pour l’aller. L’inconvénient du retour est aussi que la lumière déclinante fait que je dois enlever mes lunettes de soleil alors que c’est l’heure de prédilection des mouchettes qui ont préférence pour les yeux, il va falloir que je trouve une parade.

Jusqu’à présent je ne suis tombé que deux fois, dans les deux cas sans gravité. La première, honte à moi, c’était juste devant le studio où je prends ma douche avant d’aller au bureau. Il y a là une grosse poche de sable et j’ai voulu tourner un rien trop serré avec le résultat que je me suis retrouvé parterre. La deuxième fois était sur la route où, presque arrivé en haut d’une côte, une petite fille à traversé juste devant moi et la combinaison de freinage et sable m’a déséquilibré tandis que la fillette a disparu aussi instantanément qu’elle était apparue au milieu de la route.

Marie-Claude de son côté fait de grandes balades avec Makala dans la plantation et comme aujourd’hui (dimanche) nous tapons quelques balles sur le terrain de tennis avant que la chaleur ne devienne insupportable. Pour le moment pas de parties de volley ou de plage, mais nous sommes bien contents de pouvoir profiter un petit peu de nos pénates et profiter au maximum de notre vue avant qu’elle ne s’estompe durant la saison sèche.

Pour ceux que cela intéresse et/ou ont généreusement participé, nous avons récolté 550 euros grâce aux tapis/velours du Kasaï lors du brunch du 14 mai dernier. Nous allons utiliser ceux-ci pour divers projets d’écoles en parallèle de ce que fait la société. Ainsi la Brabanta est en train de construire une nouvelle école primaire de 6 classes au centre de plusieurs camps avec à côté un terrain de sport (football) où nous attendons environ 100 élèves à partir de septembre. De notre côté nous essayons d’utiliser les fonds (et livres scolaires récoltés grâce à vous, qui devraient également arriver très prochainement) pour aider les enfants qui risquent de décrocher par manque de moyens.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Ecole Kalembe Rivière 1Ecole Kalembe Rivière 2

Ecole en construction – School under construction

Terrain de foot Kalembe Rivière

Future terrain de foot – Future football field

Vue Kasai

Dernière vue du Kasaï – Last view of the Kasai river

Maison depuis la balade

Vue de la maison pendant une balade – View of the house during a walk

Dear All,

We have been back in Mapangu for just over a week and our slowly getting back into the fold of life here, after all Marie-Claude has been away for almost two and a half months. During our absence, our men slowly returned to some of their old habits and mainly “forgotten” how and where we like to have things organised. The first days where a little “difficult” because nothing where it should have been, but now things are slowly finding their way back to “normal”.

Our new neighbour must also find her marks in her house and we help her regularly with those small things that make the difference between having a reasonably comfortable nest or catching the blues, such as a mirror for the bathroom, a mug or bowl for the morning coffee or a descent tea towel. Most of these personal things that help feel at home, were supposed to have come in the trunk she send by airfreight from Nigeria about two months ago, but still in transit somewhere between Kinshasa and Mapangu. Its arrival was announced for last Friday, but Saturday their still was no sign of the barge, so maybe tomorrow…

It is true that the water level in the Kasai river has dropped dramatically during the past weeks, which makes it all the more difficult for the barges to navigate between the sand banks with water draft sometimes not exceeding 1.5m in some places. We have not had any rains since we arrived in Mapangu, therefore it is likely that the dry season has well and truly started and that we will have to spend more time watering the vegetable garden (rather desert at the moment) if we want to have some fresh vegetables. In our luggage we returned amongst others with 12 asparagus plants, mainly green ones, which we hope will grow quickly in our permanently warm climate. We returned with loads of other plants, some of which from our friends in Hemelrijk, are already showing promising results in the garden.

Let’s come back to the title of this blog: “Sport”. Since the beginning of this week I am cycling every afternoon between home and the office. The distance is not huge, 12.5 km according to my bicycle’s computer, but there are quite a few hills (mainly on the return trip) and more importantly some large patches of fine sand, which make driving and cycling in particular quite a challenge, especially as it is now getting drier every day. As mentioned in our previous post, I opted for a mountain bike with electrical assistance, but on the way to the office (mostly downhill or flat) I manage very well without the battery power and make it in close to 30 minutes. The only problem is that after getting there my body continues to generate litres of sweat for an hour, despite a cold shower before getting changed for the office! I hope that with time as my physical condition improves this will become less of a problem. For the return trip to the Cathedral it is another story, because because there is in total a 150m level difference with some steep climbs and again this uncooperative sand and for this I am happy to have my little engine kicking in to make it to the top. Despite the assistance, I am even more drenched that on the way to the office under the noon sun, but in theory the day is finished and I have time to cool off. Besides the climb and sand, the other difficulty is that with the declining light I cannot keep my sunglasses on and it is also the time when all these tiny flies decide to come out, with a clear preference for my eyes, I will have to find a way around this…

Until now I only fell twice, each time with no damage. The first time, very embarrassingly, it was just in front of the studio where I have my shower before going to the office. There is a large patch of dry sand and I tried to turn somewhat too sharply and as a result found myself flat on the ground. The second time it was on the road, where as I was reaching the top of a hill a little girl appeared out of nowhere crossing the road just in front of me and the combination of breaks and sand sent me sprawling on the road, while the girl had disappeared as quickly as she had appeared.

Marie-Claude on her side goes for long walks in the plantation with Makala and (as was the case today) we exchanges some balls on the tennis court before it gets too hot. At the moment no games of volley or “beach” outings planned, but we are rather happy to enjoy home and make most of the view, which will disappear during the dry season.

For those that are interested and/or generously participated, we raised 550 euros from the Kasai carpets during the brunch of May 14th, thank you very much for your generosity. We will use these funds for various school project in parallel to the social investments made by the company. At the moment we are building a new (6 class) primary school in the middle of some of our camps alongside a sports (football) field, where we expect to have about 100 pupils at the start of the school year in September. Alongside this we will use your funds (and the school books and material you have generously contributed, which should also arrive soon) to help children at risk of dropping out because they lack the financial means.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Retour à la Normale – Return to Normal

Depuis hier après-midi nous avons retrouvé nos pénates et nos poilues à Mapangu, c’est chouette de se retrouver à la maison, même si dans un premier temps nous étions un peu désemparés car il n’y avait rien dans la maison pour préparer un repas… Finalement Marie-Claude a réussi à nous concocter un délicieux déjeuner avent de nous attaquer au déballage des valises.

Nous sommes arrivés avec une nouvelle agronome pour Brabanta, une française très sympa qui vient de passer quelques années dans une plantation au Nigeria où, à l’entendre, ce n’était pas facile tous les jours avec l’obligation de toujours avoir des gardes-corps armés pour se déplacer (y compris pour le jogging occasionnel) et sinon vivre dans une “cage”, ce qui n’est jamais top, même si elle est dorée. Mapangu va lui changer la vie car ici, même si nous avons des “gardiens” autour des habitations, il n’y a pas de problèmes pour se déplacer seul dans la plantation, chose qu’elle devra du reste commencer à faire dès demain (lundi) matin.

Dans deux semaines il y aura trois collègues de plus en plantation, le directeur technique qui revient de mission en Côte d’Ivoire avec son épouse, un nouvel agronome et notre secrétaire général, ce qui fera que toutes les maisons seront occupées, que pas mal de monde va circuler dans la plantation mais aussi qu’il y aura plus d’occasions pour organiser des activités sociales.

La saison sèche n’a pas encore vraiment commencé mais le niveau du Kasaï a néanmoins déjà baissé de manière spectaculaire pour faire place à de grands bancs de sable. Les sorties “plage” du dimanche seront à nouveau de mise, ce qui nous changera des seules balades en plantation, éventuel match de volley ou partie de tennis. J’ai maintenant aussi un vélo que je compte utiliser pour mes déplacements dans la plantation, pas n’importe quel vélo car VTT (évidemment) équipé d’assistance électrique ce qui devrait me permettre d’attaquer zones sableuses et côtes sans être tout à fait épuisé à l’arrivée. Je vous en dirai plus après les premiers essais.

Makala, qui a passé près d’un mois chez notre collègue corse à Kinshasa, nous est revenue bien en “formes” sans doute en partie grâce aux boulettes et autres pâtés que notre collègue n’a pas pu résister de lui donner pour lui soutenir le moral… Ici, retour au régime riz et sardines, ce qui ne semble pas trop lui déplaire non plus, heureusement car question boulettes et pâtés nous n’avons pas un grand choix à lui offrir.

L’un de nos collègues a investi dans un jet ski pour agrémenter ses journées de repos sur le Kasaï, nous avons ainsi découvert que ces engins sont des véritables bombes dont les performances décoiffent (0-100km en 5 secondes), même si jusqu’à présent la vitesse maximale qu’il a réussi à atteindre n’est que de 106 km/h. Avec mon vélo les vitesses seront beaucoup plus raisonnables, même avec assistance électrique, quoi qu’en descente j’aurais peut-être pu essayer de faire des pointes de vitesse, s’il n’y avait pas le sable.

Nous avons retrouvé un potager quasi désertique, ce qui est moins sympa, car manifestement nos jardiniers n’ont pas jugé bon ou nécessaire d’arroser et même les plantes qui ont survécu n’ont pas fière allure. Heureusement nous avons ramené plein de semences avec nous et allons rapidement remédier à cela car avoir sa propre production de légumes est une chose vitale ici.

Sinon tout est calme et à en juger par les réactions des gens qui nous ont vu arriver tout le monde semble plutôt heureux de voir que nous sommes de retour, on verra dans les jours qui viennent si cela se confirme car il y a beaucoup de choses à régler et/ou à mettre en place et généralement cela fait des heureux pour certaines choses et des moins heureux pour d’autres, à suivre.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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En haut, fleurs de Marie-Claude en Normandie – Above, Marie-Claude’s flowers in Normandie
En-dessous, notre petit nid à Montreuil – Below, our little nest in Montreuil

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Aurevoir Heidehof – Goodbye Heidehof

MC au PortugalVue du PortugalPetit matin au PortugalPortugal rural

Vacances au Portugal – Holidays in Portugal

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Retrouvailles avec Makala – Reunited with Makala

Yesterday afternoon we returned home and were reunited with our hairy friends in Mapangu, it is feeling good to be back home, even though initially we were somewhat lost because there was nothing in the larder to prepare lunch… Finally Marie-Claude managed to create a delicious meal out of nothing before we started tackling the luggage.

We arrived with a new agronomist for Brabanta, a very sympathetic French lady who has just spent a few years on a plantation in Nigeria where, based on her explanations, it was not easy every day as she was not allowed to move out of her “home” without body guards (even when going jogging) and otherwise living in a cage, which is never great, even if a gilded one. Mapangu will be a change for her because here, even though we have “security” guards around the houses, there is no problem to travel alone around the plantation, which she will have to start doing as of tomorrow (Monday) morning.

In two weeks time we will have three more colleagues coming to the plantation, our technical director returning from an assignment in Ivory Coast with his spouse, a new agronomist and our company secretary, which means all the houses will be occupied and quite a few people on the plantation, but also opportunities to have more social events.

The dry season has not yet fully started but the water level in the Kasai river has already dropped significantly to reveal large sand banks. We will again be able to organise outings to the “beach”, which will be a welcome change from the walks in the plantation and/or occasional games of volley or tennis. I now also have a bicycle, which I plan to use to move around the plantation, not just a bicycle mind you but a mountain bike (obviously) with electric assistance to help in the sand and the steep climbs and avoid being completely dead by the time I arrive at destination. I will tell you more after the first trials.

Makala, who spent close to a month with our colleague in Kinshasa, has returned in good “form”, probably in part because of the meat balls and other pâtés that our colleague could not resist giving here to ensure her “welbeing”… Here it will be back to rice with sardines, which does not seem to be unpalatable either, fortunately because our choice of meatballs and pâté is rather limited.

One of our colleagues has invested in a jet ski to have some fun during week-ends on the Kasai river. We have discovered that these engines are more akin to rockets than boats with amazing performances (0-100km in 5 seconds), even though until now he has not yet passed the 106km/h mark. With my bicycle speeds will be much more reasonable, even with electric assistance, although I suppose downhill I could attempt to reach some high speeds if it was not for the sand.

Our vegetable garden is almost like a desert as, obviously, our gardeners have not deemed it necessary to water the plants and even those plants that survived are a rather poor sight. Fortunately we have returned with loads of seeds and we will quickly make sure that our supply of fresh vegetables is once again ensured as these are rather essential here.

Otherwise all is quite here and based on the reaction of people seeing us driving by on the way home they are rather happy that we have returned, but we will see in the days to come as there are many things that need to be organised and as always these make some happy and others less so.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Apaisement – Appeasement

Voilà deux semaines de passées à Kinshasa, encore une petite semaine de vie citadine et cela aura fait 19 jours, un record que je ne chercherai pas à dépasser de sitôt. Je ne peux toutefois pas me plaindre car l’appartement d’un de mes collègues que je squatte pendant qu’l se prélasse sur une plage marocaine et loin d’être inconfortable et me permet d’avoir nos deux poilues avec moi en toute quiétude. C’est un appartement au rez-de-chaussée avec son petit jardin, piscine, terrasse couverte avec BBQ et dans un quartier assez calme, bref pas exactement le bagne, si ce n’est le trafic kinois qu’il faut affronter pour aller jusqu’au bureau.

Pour le moment je suis ici avec deux collègues expatriés, notre directeur financier  dont l’épouse travaille à Kinshasa et qui est donc heureux de pouvoir être à la maison de manière plus prolongée que d’habitude et notre chef d’usine qui est revenu de vacances en début de semaine et qui ronge son frein pour retourner en plantation. Féru de sports mécaniques, notre chef d’usine a investi dans un jet ski qui vient d’arriver d’Europe et avec lequel il envisage de rejoindre la plantation (via le fleuve Congo et la rivière Kasaï) lorsque le feu vert pour un retour sera donné. Je dois avouer qu’il me fait un peu peur avec son engin qui permet d’accélérer de 0-100km/h en 6 secondes, bref une véritable bombe sur une eau ou il n’est pas rare de croiser des troncs d’arbres et autres objets flottants. Pour le moment l’engin est encore sagement rangé dans un dépôt à côté du bureau, où il peut aller l’admirer et le toucher comme un gamin qui vient de recevoir un superbe jouet.

Les choses semblent s’apaiser dans les environs de la plantation, l’armée a repris le contrôle de quasi tous les endroits qui étaient aux mains des rebelles et les habitants qui avaient fui sont appelés à revenir chez eux. Le seul aspect qui nous plaît moins est que l’armée continue à envoyer des renforts dans la région et même si jusqu’à présent ils ne sont pas venus s’installer dans notre concession, les demandes d’aides logistiques commencent à arriver et vont immanquablement nécessiter des longues palabres pour essayer de ne pas nous faire plumer. D’ici une semaine ou deux nous espérons pouvoir faire remonter un petit groupe d’expatriés à Mapangu et si tout va bien Marie-Claude et moi pourrons regagner notre Cathédrale après nos congés qui commencent avec un peu de retard à la fin de cette semaine.

Nous sommes quand même en train d’étudier la possibilité d’avoir notre propre petit avion en plantation car il est clair que pour le moment L’aérien est la seule voie de communication avec notre « île » qu’est Mapangu et un avion nous offrirait plus de flexibilité et surtout plus de sécurité. Nous envisageons même d’aménager une petite piste d’atterrissage sur le site de la Cathédrale qui permettrait d’y atterrir et décoller avec un petit monomoteur. Compte tenu de coût élevé des affrètements d’avion auxquels nous devons faire face, avoir notre propre coucou pourrait même être économiquement avantageux. L’étape suivante serait de pouvoir apprendre à piloter nous-même, mais nous n’en sommes pas encore là, pour le moment il en s’agit que d’un projet à l’étude.

 Ceci sera notre dernier envoi pour quelques semaines car pendant les vacances nous prenons également congé du blog. Que cela ne vous empêche pas de nous écrire.

A bientôt,

Marc & Marie-Claude

 Le jardinetMakala à l'aiseGriezel stressée

It has been two weeks in Kinshasa now, one additional short week of city life and I will have totalled 19 days, a record that I will not try to better soon. However, I should not complain because the apartment I am staying in, while a colleague is sun bathing on some Moroccan beach, is far from being uncomfortable and allows me to stay with our two hairy companions without any worry. It is a ground floor apartment with a small garden, swimming pool, covered terrace with BBQ and in a quiet area, so nothing like prison, except for the Kinshasa traffic that one has to tackle going or coming from the office.

At the moment I am here in Kinshasa with two other expatriates, our financial director whose wife works in Kinshasa and who is rather happy to have some more time at home and the head of our factory, who returned from holidays earlier this week, and who cannot wait to get back to his mill in Mapangu. Great fan of mechanical sports, our factory head invested in a jet ski which just arrived from Europe and which he is planning to travel to the plantation with (via the Congo and Kasai rivers), when the green light is given to return. I must admit that he scares me with his machine which goes from naught to 100km/h in 6 seconds, a real rocket on water where it is not uncommon to have floating logs and other drifting debris. At the moment this monster machine is still quietly in the storage area next to our offices, where he can admire and touch his machine like a kid who has just received a magnificent toy that he cannot wait to try out.

There seems to be an appeasement in the areas around the plantation, the army has taken the upper hand in most of the rebel held spots and the inhabitants that had fled are invited to return to their homes. The only thing that I like less is the fact that the military build-up continues and even though they have not posted any soldiers in our concession the demands for logistical support start coming in and will require long negotiations to try avoiding being plundered for so-called national reasons. Within another week or two we hope that some expatriates will be able to go back to the plantation and if all goes well at the end of our holidays, starting with some delay at the end of this week, Marie-Claude and I will be able to return to our Cathedral when we come back.

We are nevertheless also studying the possibility of acquiring our own little aircraft for the plantation because it is obvious that for the time being the air is the only feasible route to connect our « island » of Mapangu. A small aircraft of our own would offer more flexibility and security. We are even studying the feasibility of having a small airstrip on the site of the Cathedral, where small single engine planes could land and take off. Given the high cost of hiring an aircraft whenever we need to travel to or from the plantation, having our own aircraft could even make economic sense. The next step will be for us to learn how to fly ourselves, but we are not there yet, after all it is just a project under study for the time being.

This will be our last posting for a few weeks as during our holidays we will also be off duty for the blog. But this should not stop you from sending us news.

Until soon,

Marc & Marie-Claude

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Joyeuses Pâques – Happy Easter

Pour garder les bonnes habitudes, voici quand même quelques nouvelles du Congo, même si le dernier envoi était tout récent.

Depuis ce matin tous mes collègues expatriés ont été dispatchés dans différentes directions, un au Maroc, un au Portugal, deux en France et un en Côte d’Ivoire. La semaine prochaine j’ai un collègue qui revient de congé du Ghana pour reprendre le pilotage à distance de l’usine et de la construction et la semaine d’après notre directeur agronomique revient à Kinshasa pour reprendre le pilotage à distance des activités agronomiques et assurer mon intérim.

Nos vacances seront un peu spéciales car au vu des évènements au Kasaï je vais devoir rester en liaison permanente avec les équipes et ne donc pas pouvoir zapper complètement les activités de la plantation pendant que nous nous dorons sur une plage ou autre activité similaire.

Comme tout le monde est parti, j’ai pu abandonner ma chambre d’hôtel et squatter l’appartement d’un collègue où je suis accompagné de nos poilues Makala et Griezel. C’est aussi plus agréable de pouvoir faire sa popote plutôt que devoir prendre tous les repas au restaurant, surtout quand c’est en solitaire à une table.

Pendant la semaine je prendrai les fauves avec moi au bureau durant la journée, ce qui a l’avantage de limiter le nombre et la durée des visites car les congolais ne sont généralement pas des grands amateurs de chiens, surtout quand ils sont grands et poilus comme Makala.

A la plantation tout est calme et les activités se poursuivent plus ou moins normalement. Nous restons à l’écoute des évènements dans la région et en particulier la progression des combats entre milices et militaires, mais les nouvelles se voulaient assez rassurantes car d’une part les autorités auraient accepté de restituer la dépouille du chef coutumier qui avait été tué lors d’un affrontement avec la police il y a déjà de nombreux mois de cela et d’autre part parce que le gouvernement a annoncé que la famille du défunt chef coutumier pouvait nommer un successeur.

Il faut savoir que l’origine du conflit dans le Kasaï vient du fait que le gouvernement a essayé d’imposer un chef coutumier plutôt que d’accepter l’héritier légitime, cardiologue de profession et opposant au régime. Dans un affrontement entre autorités et population, suite à une bavure le cardiologue (qui est normalement basé en Afrique du Sud) a été tué et sa dépouille gardée par les autorités. Depuis la situation s’est graduellement dégradée avec des incartades militaires en réponse aux attaques de milices coutumières qui ont couté la vie à près de 500 personnes.

Notre seule crainte pour le moment est que les militaires qui assiègent la ville de Luebo, aux mains des milices coutumières, n’usent de trop de violence et créent ainsi un motif pour des revanches ou autres actions punitives. Aux activités militaires se mêlent toutes sortes de mesures traditionnelles mises en place par les sorciers fétichistes de chaque tribu, ainsi les notables de Mapangu nous ont garanti que la plantation ne courait aucun risque car le plus grand sorcier Lele (tribu de Mapangu) avait jeté un sort sur toute personne malfaisante qui pénètrerait sur le territoire. Nous sommes évidemment tout à fait rassurés… Les autorités ont également proposé de stationner des militaires sur la plantation et plus particulièrement autour de l’usine, ce que nous avons poliment décliné car d’une part ce sont les militaires la principale cible des milices et d’autre part il est notoire que les militaires congolais ne laissent généralement rien d’indemne derrière eux.

A Kinshasa nous avons aussi eu une semaine un peu difficile car le hasard fait que cette semaine que nous devions réduire l’effectif de notre personnel kinois de moitié suite au transfert de la direction de Brabanta et plantation. Ce n’est jamais une mesure agréable à prendre et il était d’autant plus difficile de rassurer le personnel restant compte tenu de la tension palpable créée par l’évacuation de la plantation.

Encore deux petites semaines et je pourrai rejoindre Marie-Claude pour souffler un peu. En attendant nous vous souhaitons de très joyeuses fêtes de Pâques.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Carte Kasaï 

In order to stay with the habit, here are some news items from Congo although the last posting was very recent.

Since this morning, all my expatriate colleagues have been dispatched in various directions, one to Morocco, one to Portugal, two to France and one to Ivory Coast. Next week I have a colleague returning from holidays in Ghana to remotely pilot the factory and construction operations and the week after our agriculture director returns to Kinshasa to manage the field operations from Kinshasa and ensure my interim.

Our holidays will be somewhat special because the circumstances in the Kasai require that I stay in permanent contact with the teams and thus not be able to complete switch off while basking in the sun of the beach or doing some other similar activity.

As everybody is gone, I have been allowed to squat the apartment of one of my colleagues where I am staying with our two furry companions Makala and Griezel. It is also more pleasant to be able to do my own cooking rather than having to take every meal in a restaurant on my own.

During the week I will take the beasts with me to the office, which has the advantage of very much limiting the number of visitors or duration of their stay as Congolese are generally not great dog fans, especially when they are large and hairy such as Makala.

On the plantation everything is quiet and activities continue more or less as usual. We keep an ear on the ground regarding the events in the region and in particular progress of the battles between military and militia, but news seems to be somewhat reassuring as firstly the authorities have apparently agreed to return the body of the traditional chief who had been killed in a stand-off with police some time ago and secondly the government announced that the successor to the deceased traditional chief could be chosen by his family. 

As background, one must know that the conflict has started as a result of an attempt from the government to impose their own traditional chief rather than accepting the legitimate heir, an outspoken opponent to the current regime. In a stand-off with the authorities the legitimate heir, a cardiologist working in South Africa, was killed and his body taken by the authorities. Since then the situation has gradually deteriorated with alternating incursions of militia, police and/or army, which has resulted in about lives lost to date (including two foreign UN experts).

Our main fear at the moment is the outcome of Luebo, which the militia are controlling but is besieged by the military and if excess force is used it will be an excuse for retaliatory attacks and other punitive strikes. Next to the strong military presence the local sorcerers are taking all sorts of measures to protect their tribes, the same goes for Mapangu where local elders have guaranteed our safety because their greatest Lele sorcerer (traditional tribe of Mapangu) has thrown a curse on any person entering their territory with bad intensions. We are obviously completely reassured… Authorities have also offered to station soldiers on the plantation and in particular around the factory, which we have politely declined because firstly they are the main militia target and secondly because Congolese military generally leave nothing untouched behind.

In Kinshasa it has also been a somewhat difficult week because it so happened that this week we had to fire about half the office staff as a result of moving the management staff to the plantation. It is never easy but even more difficult to reassure the remaining staff given the palpable tension resulting from the evacuation process.

Two small weeks to go and I will be able to join Marie-Claude for some rest. Meanwhile we wish you a very Happy Easter.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

 

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Sécurité – Security

Notre silence ces derniers temps est évidemment inacceptable, mais bon les circonstances ont fait que nous avons eu la tête ailleurs et beaucoup de choses à régler et du coup nous avons perdu de vue ceux qui peut-être attendent de nos nouvelles via ce blog.

Tout a commencé assez calmement à la fin de la semaine dernière avec mon départ pour Abidjan via Kinshasa pour présenter les résultats de fin d’année au conseil d’administration de la Brabanta. Et puis les choses ont pris une tournure plus compliquée avec une avancée des rebelles vers la plantation un peu trop rapide à notre goût. Je suis donc retourné en catastrophe à Mapangu, au lieu de poursuivre ma mission au Nigeria, non sans au préalable avoir fait évacuer les épouses et enfants des expatriés et cadres nationaux.

A Mapangu, ou je me suis quand même rendu accompagné de gros bras pour plus de sécurité, l’atmosphère était extrêmement tendue et la psychose d’une possible attaque de rebelles telle que tous les expatriés s’étaient regroupés dans quelques maisons près de l’usine où un générateur tournait 24 heures sur 24 et des policiers positionnés pour renforcer nos agents de sécurité internes. J’ai été récupérer nos poilues (Makala et Griezel) à la Cathédrale où il était clairement difficile de rester loger dans les circonstances actuelles vu son isolement et le fait que notre maison est sur la route d’accès pour les milices si elles devaient arriver jusqu’à la plantation.

Après beaucoup de discussions, repérages et évaluations avec notre consultant spécialisé en sécurité il a été décidé que la sécurité des expatriés ne pouvait pas être garantie sur la plantation et qu’il était nécessaire de partir le plus rapidement et le plus discrètement possible. Ainsi nous sommes tous partis pour la piste d’aviation dimanche matin pour attendre un avion que nous avons affrété pour venir nous chercher avec nos bagages et nos animaux. Une fois dans les airs le soulagement était palpable, même si nous étions plutôt tristes de quitter cette superbe contrée pour une période indéterminée.

Depuis, nous sommes installés dans différents hôtels de la ville et organisons petit à petit le départ des uns et des autres vers soit des missions temporaires dans d’autres plantations, des congés imprévus ou des zones d’attente. Si la décision de faire partir tout le monde de la plantation a été difficile, celle qui nous attend de décider quand les conditions sécuritaires permettront un retour à Mapangu ne sera pas plus aisée.

Depuis notre départ les milices ne sont pas arrivées jusqu’à la plantation, mais occupent encore toujours les dernières villes avant d’arriver chez nous et attirent un nombre croissant de militaires qui, s’ils viennent s’installer dans la plantation, nous inquiètent encore plus car ils ont la réputation de tout se permettre sous le couvert de leur mission. Ainsi nous ne savons pas si nous retrouverons nos véhicules, notre réserve de carburant, le contenu des maisons, etc. Espérons donc que nous arriverons à dissuader les autorités de positionner l’armée à la Brabanta dans les jours ou semaines à venir.

A cause de tout cela je devrai attendre un petit peu plus longtemps avant de pouvoir rejoindre Marie-Claude pour notre congé en Europe, mais celui-ci sera d’autant plus agréable j’en suis persuadé.

A très bientôt vous lire,

Marc et Marie-Claude


Our silence of the past weeks is obviously unacceptable, but circumstances have somehow distracted us as many things had to be organised and as a consequence we somehow forgot about those expecting news through this blog.

Everything started rather calmly at the end of last month with my departure for Abidjan via Kinshasa to attend Brabanta’s board meeting to discuss the close of the year. Then things suddenly started becoming more complicated with rebels progressing rather too quickly to our liking towards the plantation. I therefore cancelled my planned trip to Nigeria and returned to Mapangu, from where we already evacuated expatriate and local staff’s spouses and children.

In Mapangu, where I travelled together with a few experienced and strong “consultants” for added security, the atmosphere was extremely tense and the fear of a possible rebel attack forced all expatriates to regroup in a small group of houses close to the factory, where the generator was left on 24 hours and we posted a few policemen in addition to our internal surveillance staff. I went to fetch our hairy companions (Makala and Griezel) from the Cathedral, where il was obviously difficult to stay because of the isolation and because it is located on the road that the militia would use to enter the plantation.

After numerous discussions, observation trips and evaluations with our security expert, it was decided that we could not guarantee the security of the expatriates on the plantation and that we should leave as quickly and as discreetly as possible. Sunday morning we all travelled to the airstrip where we were met with a small aircraft that took us all to Kinshasa with our few belongings and animals. Once in the air the relief was palpable, even though most of us were sad to leave this beautiful place for an unknown period of time.

We are since all settled in various hotels of the capital while organising the departure of one for a temporary mission in another plantation, another for some unplanned holidays or a waiting area. If the decision to evacuate all of us was difficult, it will be even more difficult to decide when it will be safe enough to return.

Since our departure the rebels have not reached the plantation, but still control the nearest towns before the plantation and attract a growing number of military whom, if they come to the plantation, worry us even more because of their belief that they can legitimately do everything they want. So we do not know whether on our return something will be left of our vehicles, fuel, house contents, etc. Let’s hope we manage to convince the authorities that it is no use to station troops in the plantation during the coming days or weeks.

Because of all this, I will have to wait a little longer before joining Marie-Claude for our holidays in Europe, but these will be all the more pleasant, I am sure.

We hope to hear from you soon,

Marc et Marie-Claude

 

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Logements – Dwellings

Compte tenu de l’abondance et de la force avec laquelle il pleut ici, on est content d’avoir un toit au-dessus de la tête, quel qu’il soit, car il ne faut pas deux secondes à l’extérieur pour être totalement détrempé. Entre les différentes formes de toits allant des tuiles (quasi inconnues ici) aux toits de paille de manufactures variables, la solution la plus prisée sont les tôles galvanisées, mais encore faut-il qu’elles soient bien placées…

La Cathédrale, notre modeste demeure, est équipée d’un toit en tôles, mais est-ce à cause de l’âge, du vent ou d’une installation pas tout à fait dans les règles de l’art, une fois sur deux notre salon est inondé malgré les marquises récemment placées aux fenêtres. Ce n’est pas dramatique, car les lits sont bien au sec et le soleil qui suit généralement a tôt fait de sécher ce que nous n’aurions pas réussi à racler dehors ou à éponger.

Sachant que malgré notre gigantesque toit il y a quand même de l’eau qui se fraie un chemin jusque dans la maison, l’on est en droit de se demander comment cela se passe dans les petites maisons villageoises en torchis et toits de paille où habitent parfois une dizaine de personnes (bébés compris) sur à peine 18m2. Là, quand il y a une fuite, il doit être difficile de changer de place et rester dans un coin sec. Il faut dire aussi que, étonnamment, les toits sont généralement assez plats et donc plus facilement perméables à l’eau, alors que des toits plus pentus devraient mieux résister et aussi durer plus longtemps car séchant plus vite.

La construction de maisons est une de nos préoccupations permanentes car beaucoup de familles de travailleurs sont venues de l’extérieur et n’ont donc pas de logement où s’installer. Pour faire vite nous construisons des maisons temporaires en torchis, similaires aux maisons des villages, voire parfois même loger les travailleurs dans des tentes militaires (dont nous avons plusieurs centaines d’exemplaires en stock), mais la solution idéale sont les maisons en dur.

Au départ la Brabanta s’était lancée dans la construction de maisons en blocs de ciment, solution couteuse et pas vraiment agréable à vivre car ces maisons ont tendance à devenir très chaudes et offrent une acoustique qui n’est pas super, surtout pour les maisons jumelées. Il y a environ deux ans, nous nous sommes converti à la construction de maisons en brique adobe, qui ont l’avantage de pouvoir être élaborées sur place avec de la terre rouge, d’être beaucoup moins onéreuses et surtout d’offrir un confort de vie bien meilleur grâce à leur fraîcheur et acoustique. Le gros désavantage est que les briques adobes ne résistent pas à la pluie, donc nous sommes obligés de monter les charpentes et toitures avant de pouvoir commencer l’élévation des murs. En plus, les murs doivent être enduits avec de la chaux ou du ciment pour les protéger de la pluie battante. Malgré ces précautions les maisons doivent régulièrement être réparées car ici les pluies sont souvent accompagnées de violents coups de vent et les murs donc facilement mouillés.

Depuis quelques mois nous avons démarré un nouveau type de maisons, en briques cuites cette fois. C’est un entrepreneur venu de Kikwit, au départ pour une toute autre affaire, qui nous a persuadé d’essayer et surtout ses maisons ne coutent pas plus cher qu’une maison en brique adobe. Nous lui avons commandé une maison modèle pour évaluer le résultat et non seulement la maison est exactement comme il l’avait annoncée, quelques fioritures en plus, mais en plus il a réalisé le tout en-dessous du budget annoncé, ce qui relève du miracle dans la construction et ici en particulier. Le seul hic, il faut de la terre argileuse pour faire les briques et celle-ci ne se trouve qu’à quelques endroits en bordure du Kasaï, donc pour les maisons à construire dans les sections plus reculées de la plantation le transport de l’argile ou des briques pose problèmes.

L’étape suivante concerne les sanitaires, problème majeur dans tous les camps car il n’y a pas ou peu d’eau disponible, donc pas de systèmes avec chasses, et les trous dans le sol ne tiennent pas à cause du terrain très sableux qui fait qu’ils s’effondrent aux premières pluies à moins de les ceinturer de béton. Alors la solution idéale seraient de toilettes sèches, qui apporteraient l’avantage de matière organique pour les jardins et nous permettraient de valoriser les montagnes de sciures et copeaux de bois que nous accumulons tous les jours à côté de l’atelier de menuiserie. Mais jusqu’à présent le concept des toilettes sèches ne passe pas.

Nous avions installé des toilettes sèches à l’usine, juste à côté de la menuiserie, mais les travailleurs ont refusé de les utiliser en arguant que ce n’était pas digne de leur personne. Nous avons fait un deuxième essai dans une des écoles de Mapangu, qui semblait avoir démarré de manière prometteuse mais qui a été annulé à la demande des parents et professeurs. Enfin la seule toilette sèche encore en opération est celle installé à la piste d’aviation et qui est fermée à clef pour n’être utilisée que par les passagers arrivant ou partant sur l’un des avions faisant escale chez nous. J’ai naïvement l’intention de recommencer un essai dans un camp avec une campagne de formation et d’explication pour essayer de montrer qu’ils auraient tout à gagner avec une telle solution comparé à leur feuillée traditionnelle ou les champs de mines dans la plantation avoisinante.

Ce sont les dernières nouvelles depuis Mapangu avant les vacances, qui ne commencent toutefois pas tout de suite car avant de rentrer en Belgique pour rejoindre Marie-Claude je dois encore passer par la Côte d’Ivoire et le Nigeria.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Maison adobe toitureMaison adobe élévation des mursMaison adobe pre-enduit

Stades maison adobe – Adobe house stages

Carreau et tête de stérilisateursTêtes de stérilisateurs

Usine têtes de stérilisateurs – Mill heads of sterilisators

Casque de soudure

Casque de soudure ? – Welding helmet ?

Port de Sanga-SangaPort de Kadima

Ports de Sanga-Sanga et Kadima – Ports of Sanga-Sanga and Kadima

 

Given the abundance and strength of rains here, you are gratefull to have a roof over your head, whichever shape or form, because it takes less than a few seconds to be completely drenched if staying exposed outside. Between the different roof types going from tiles or slates (virtually unknown here) to thatched shelters, the most common and sought after solution are roofing sheets made from galvanised steel, provided they have been installed properly.

The Cathedral, our modest dwelling, has one of those metal sheet roofs, but be it because of its age, wind or positioning that is not absolutely according to the rules of the trade, every second rain our living room turns into a pool despite the recently installed canopies. It is nothing dramatic because the beds are not exposed and the sun that usually follows the rain is quick to dry out whichever water has not been mopped away.

Knowing that despite our large modern roof the rain still finds its way into our house, we cannot but wonder what happens in the tiny village houses made out of sticks and mud, where on average about ten people (babies included) shelter in less than 18m2. Also, when the roof starts leaking somewhere, it must be difficult to change places to sty in a dry corner of the construction. Surprisingly, thatched roof here are generally quite flat and therefore more likely to let water through, whereas if they were given a steeper slope they would resist better and last longer because of a much quicker drying.

Building houses is one of our permanent issues because quite a few workers and their families have come from outside and therefore have no house to move into. As an emergency solution, we have built several hundred mud and stick houses with thatched roofs like the ones built by the villagers, and sometimes we even house them in tents (of which we have several hundreds in stock), but the best solution are houses built with durable materials.

At the beginning, Brabanta had launched the construction of houses with concrete blocks, which turned out to be an expensive solution and the houses not particularly comfortable to live in because of the heath and poor acoustics, especially for attached houses. About two years ago, we switched to building houses with adobe bricks, which are easy to make locally with red earth, are much less expensive and in particular are much more comfortable because they stay cool and do not suffer from noise transmission. The main disadvantage is that the bricks do not withstand direct rain and therefore require that the roof structure and sheeting is laid first to raise the walls underneath. Furthermore, walls must be rendered with lime or cement to protect them from water projections. Despite these precautionary measures, the houses must regularly be repared because rains are usually associated to heavy winds and walls therefore permanently exposed to water despite the roof overhangs.

A few months ago we started building a new type of house, with backed bricks this time. This was initiated by a contractor who came from Kikwit on another business altogether and convinced us to build at least one model house because he guarateed that it would not cost us more than adobe constructions. The result is very positive because the house turned out to be exactly if not better than what he promised and, surprising if not miraculous for the construction world and even more so here in Congo, he completed the construction below the agreed budget. The only flip side, there always seem to be one, is that the clay material needed for making the bricks can only be found in a few spots along the Kasai river, therefore not ideal for houses to be built further inside the plantation because where transporting the bricks or the clay is difficult.

The next step are sanitary installations or loos, major problem in our camps as there is no or not enough water available to install flushing toilets and holes in the very sandy ground tend to collapse with the first rain unless it is lined with concrete. Therefore the ideal solution would be dry or compost toilets, which would absorb the heaps of would shavings that we produce with our workshop and have the added  advantage of providing organic matter for the gardens. Alas until today the concept of dry toilets has been categorically refused by our workers.

We had installed a series of compost toilets in the mill, thinking that the more educated workers there would understand the concept and cope with it, but they have decided it was below their dignity to use such type of WC. We made a second trial in one of the schools and while initially it seemed to catch on with the students, the parents and teachers decided to do away with it and revert to the traditional hole in the ground solution. We have one left standing at the airfield, it is locked and used only for those passengers arriving or departing from our airstrip. I naïvely intend to try again with a better informed and explained set of compost toilets in one of our camps, making sure that we go through numerous demonstrations to show that it is more comfortable (no smells or flying insects), healthier and beneficial that the usual long drop or mine laying in the surrounding plantation. After all Marie-Claude and I have used this sytem for two and a half years in our gypsy caravan with no problems.

Thiswill be the last posting from Mapangu before our holidays,which do not start just yet as I will be traveling to Ivory Coast and Nigeria before joining Marie-Claude in Belgium in a few weeks’ time.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Isolés – Isolated

Cette semaine nous avons deux convois qui sont arrivés par barge. Des engrais, des fûts de lubrifiants, des pièces de rechange et un conteneur scellé qui n’était repris sur aucun manifeste mais que le capitaine a insisté être pour la Brabanta. Nous n’allions pas enlever les scellés d’un conteneur qui n’était peut-être pas pour nous, donc vérification avec nos collègues de Kinshasa, qui ne se souviennent pas l’avoir chargé sur la barge, notre acheteur qui ne semble au courant de rien, etc.

Nous n’allions pas laisser ce conteneur fermé sur le quai de notre port sans au moins vérifier son contenu, ce qui a finalement été fait et nous y avons trouvé… une presse à huile et ses pièces de rechange. Après de nombreuses recherches, nous avons finalement découvert que cette presse avait été commandée il y a plus d’un an, avant notre arrivée en RDC et qu’elle a fait son petit bonhomme de chemin pour finalement arriver quand personne ne s’y attendait. Il faut dire que ce n’est pas la commande que nous attendons avec la plus grande impatience car c’est une des parties de l’usine qui marche sans trop de problèmes. Il n’en va pas de même pour d’autres commandes, ainsi nous attendons avec impatience (quand même depuis plus de 10 mois) des pièces pour nous permettre de réparer les centrifugeuses qui séparent l’huile et le sable. Nous avons appris cette semaine que le bateau qui transportait ces pièces avait brûlé au large de l’Afrique du Sud, que les pièces sont perdues et qu’il nous faut recommencer le processus de commande… no comment!

Cette semaine est aussi quelque peu la catastrophe pour les déplacements par route. Il y a d’abord la voiture des pères Oblats de Mwembe qui est partie de Mapangu jusque Kikwit pour y déposer un travailleur et sa famille qui ont quitté Mapangu et assister le père supérieur, en retraite à Kikwit, pour faire quelques courses et visiter des communautés en-dehors de la ville. La voiture est arrivée sans trop de misères en une (longue) journée à Kikwit, mais pour le retour il n’en est pas de même… Après de multiples embourbements qui ont nécessité l’enrôlement de villageois le long de la route pour dégager la voiture et parfois créer de nouvelles pistes parallèles, la voiture est finalement arrivée au bac de Katembo, normalement à moins de deux heures de Mapangu. Le bac n’est plus vraiment opérationnel, mais ces derniers mois nous avons réussi à le faire fonctionner suffisamment pour permettre à une véhicule léger de traverser de temps en temps. Cette fois ce n’est pas le cas, il est tout à fait à l’arrêt et nous avons donc décidé d’envoyer une voiture avec mécanicien et pièces depuis Mapangu pour aller les dépanner, mais eux aussi ont du renoncer car la route est … coupée, selon le mécanicien même un vélo ne passe plus. Nous avons donc engagé des équipes de cantonniers pour faire des réparations de fortune dans l’espoir de pouvoir passer avec l’équipe mécanique avec ensuite l’espoir qu’ils arriveront à remettre le bac en mouvement pour permettre à la voiture de traverser et enfin dans l’espoir que tout ce monde puisse revenir à Mapangu sans trop de casse. Cela fera trois jours… et ils ne sont pas encore de retour!

Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation car un conseiller (expatrié) d’une des banques de la place nous a demandé de pouvoir loger dans notre maison de passage en route de Ilebo à Tshikapa pour de la prospection. J’ai informé le monsieur que la route risquait d’être pénible, surtout suite aux abondantes pluies récentes, mais qu’il était le bienvenu. Ils ont mis quatre fois plus longtemps que le temps habituel pour arriver de Ilebo, mais ils sont passés et arrivés dans notre maison de passage tard dans la nuit. Ce matin ils ont décidé de poursuivre la route vers le sud pour rejoindre Tshikapa, le chef-lieu de la province, par la route nationale. En blaguant, j’ai dit au conseiller qu’il était le bienvenu pour une deuxième nuit dans notre maison de passage s’il n’arrivait pas à passer sur la route et il y a un moment il m’a appelé avec son téléphone satellite pour dire qu’ils faisaient demi-tour car la route est impraticable. Il faut dire que la voiture qui a été mise à leur disposition par la banque centrale est dans un état disons… vétuste, les portières ne ferment plus tout à fait, il n’y a plus de démarreur et les pneus sont manifestement en fin de vie… pas idéal pour des déplacements sur des routes moins aisées.

Conclusion, les trois routes d’accès reliant Mapangu vers les autres villes, celle vers Ilebo à l’est, celle vers Kikwit et Kinshasa à l’ouest et celle vers Tshikapa au sud sont inutilisables pour le moment. Heureusement nous avons encore notre piste d’aviation et la possibilité de voyager sur le Kasaï avec un pirogue, donc pas vraiment tout à fait isolés.

La grande dépendance à la voie aérienne nous fait réfléchir à la possibilité d’acquérir notre propre petit avion ou d’en partager un avec les autres plantations se trouvant dans la même situation que nous, pour avoir un peu plus de flexibilité en cas de nécessité de déplacement urgent. C’est évidemment une chose plus facile à dire qu’à faire car il est certain que les autorités locales et autres se feront une joie de trouver toutes sortes de raisons pour demander des paiements de licences, permis, taxes, redevances, pénalités et autres inventions qui risquent fort de rendre cette idée beaucoup moins attrayante.

Voilà pour le récit des aventures au Congo de cette semaine. N’hésitez-pas à nous faire signe,

Marc & Marie-Claude

Trous dans la route 2Trous dans la route 3Trous dans la route 5Trous dans la route 6Trous dans la route 7Trous dans la route 8Trous dans la routeCanyonLever de jour au Grand Mamelon

This week, two boat convoys arrived in Mapangu. Fertilisers, barrels of lubricants, spare parts and a sealed container, which was not mentioned on any of the load documents, but which the captain insisted on off-loading in our port. We were not going to open a sealed container without being certain it was ours and therefore checked with our colleagues in Kinshasa, none of whom knew about loading the container on the barge or even less what could be inside.

As we were not going to leave an unopened container on our quay, without knowing its content, after a few days we finally opened it and found… a complete oil press and its spare parts. After further research we eventually discovered that this press had been ordered more than a year ago (before we arrived in DRC) and somehow got forgotten while slowly progressing towards its destination without any of us being aware of it. It must be said that this is not the most urgent piece of equipment that we need, the presses actually work fine. The same cannot be said about the centrifugal separators, which have been ordered some 10 months ago, and last week we were informed that the vessel transporting our cargo had caught fire somewhere off the coast of South Africa and all had been lost. All we have to do now is start the order process all over… no comment!

This week has also been a disastrous week in road travel. First the vehicle of the catholic mission of Mwembe, which left for Kikwit at the beginning of the week to bring a worker and his family back home and assist the head abbot, currently on retreat in Kikwit, in some errands he had to do visiting communities outside the city. The car arrived without too much misery after a (long) day, but for the return trip the same cannot be said… After battling with numerous times getting stuck in the mud, which required the enrolment of nearby villagers to get the car moving again and sometimes even creating a new track to circumvent the unpassable areas. The vehicle finally made it to the ferry of Katembo, which we somehow manage to get working once in a while to cross with a light vehicle, but this time even our magic mechanic has not yet manage to get the engine running. Getting the mechanic there in the first place was an adventure, because recent rains have completely cut off the road between Mapangu and the ferry and required major repair works to be done. So far the car has been stuck at the ferry crossing for three days… and we have no idea when they will be able to cross, notwithstanding the fact that it is rainy mightily again today!

We are not the only ones suffering from this situation because an (European) consultant of one of the main banks here in Congo requested the possibility to stay in our guest house on his way (by road) from Ilebo to Tshikapa, while on an exploratory mission. I informed the gentleman that he may find the road somewhat challenging, especially given the generous rains of late, but that he was of course welcome. They spent four times longer than usual on the road from Ilebo to Mapangu but finally made it and arrived late last night at Brabanta. This morning they decided to pursue their journey south towards Tshikapa, the main capital of the province, via the national road. Jokingly I told our visitor that he was welcome back, should the road prove to be too much of a challenge and just a moment ago he called with his satellite phone to inform me that they were heading back to Mapangu as the road was unpassable. It must be said that the car they are travelling in, generously lent by the Central Bank, is in a, let’s say,… poor condition, doors do not close properly any more, there is no started and the tires are obviously into their last weeks or days of service… not ideal for trips in areas where roads are not perfect.

As a conclusion, the three access roads to Mapangu are now cut off, the one going east towards Ilebo is passable with a lot of carriers, but only just, the one going west towards Kikwit and Kinshasa and the one going south towards Tshikapa are cut off. Fortunately we still have our runway or, if need be, a dugout canoe on the Kasai river, therefore we cannot claim to be completely isolated.

Our dependence on flights in and out of here has brought us to think about the idea of acquiring our own air plane or to share one with other plantations in the same situation as us, to have slightly more flexibility in case of urgent travel needs. It is obviously much easier said than done because it is almost certain that local authorities will be swarming with all sorts of payment requests, taxes, duties, licences, penalties and other inventions making the whole idea a lot less attractive.

This is it for this week’s adventures in Congo. Feel free to give us a sign,

Marc & Marie-Claude

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Ecoles – Schools

A peu de choses près, ici c’est le train train du metro-boulot-dodo habituel, lever avant le jour, rapide petit déjeuner, appel en plantation, bureau (ou usine, ou plantation, ou surprise), déjeuner (et parfois rapide sieste), bureau (ou usine, ou plantation, ou surprise) et enfin courte soirée avant le dodo. Il est vrai que presque tous les jours il y a des surprises ou des légers changements au programme et donc pas trop de monotonie dans la routine.

Pour le moment c’est la pluie ou plutôt les eaux de ruissellement qui continuent de nous jouer des tours. Mapangu s’étend de jour en jour et lorsque les gens construisent des cases la végétation tout autour des habitations est scrupuleusement éliminée car les gens veulent une surface propre facile à balayer, un peu comme nos cours en pavés ou asphalte, qui ne laissent pénétrer que peu ou pas d’eau lors de pluies. A l’origine cette préférence pour une terre nue plutôt que de l’herbe ou un jardin est sans doute motivée par la crainte de serpents, mais dans une cité comme Mapangu avec 35.000 habitants cela fait beaucoup d’eau qui s’accumule et se retrouve autour ou à côté de notre usine en contre-bas.

Ces flots d’eau ne seraient rien avec nos crachins européens, mais ici quand il pleut “IL PLEUT” et ce sont de milliers de mètres cubes d’eau qui dévalent la pente emportant tout sur leur passage, y compris des tonnes de sable, creusant des ravins impressionnants. Ainsi nous avons récemment dû évacuer plusieurs maisons de travailleurs qui ont été englouties dans le ravin, nous avons un pont sur la route principale vers l’ouest de la plantation dont les fondations ont été minées et qui risque de s’écrouler et enfin la passerelle que nous avons aménagée entre les nouveaux bureaux et l’usine est déjà partie deux fois avec les pluies.

Quand je dis passerelle, certaines précisions sont nécessaires, il ne s’agit pas de quelques planches placées au-dessus d’un fossé. Le “fossé” en question est plutôt un mini canyon de 10-15m de profondeur dans lequel s’engouffrent des milliers de mètres cubes d’eau provenant de la cité et des surfaces au-dessus de l’usine. La première passerelle que nous avoins construite était composée de pylônes en acier enfoncés à plus de 8m de profondeur de part et d’autre du ravin et sur lesquels nous avions posé un conteneur de 40′ (12m) dont les deux extrémités avaient été ouvertes pour créer une sorte de pont couvert. Une structure qui pèse quand même plus de 4 tonnes et que nous avons dû positionner avec une grue. Deux jours plus tard, suite à une “petite” pluie, nous avions retrouvé le conteneur 20m plus loin dans le fond de la ravine…

Forts de cette expérience, nous avons changé d’approche et placé un tube en acier de 1,5m de diamètre (en fait une ancienne chaudière) sur un lit de grosses pierres et blocs de béton et recouvert le tout avec environ 50 camions de terre (250 tonnes de terre) que nous avons tassée avec un engin à chenilles de 20 tonnes. Notre nouveau pont a tenu… 24 heures, le tube s’est retrouvé dans le fond de la ravine et TOUTE la terre était partie en une seule pluie, en fait le trou est devenu plus grand que ce qu’il était au départ… Notre directeur technique me dit avoir pensé à une solution alternative mais tout cela commence à devenir un peu trop coûteux à mon goût.

A la maison les pluies ne nous laissent pas toujours tranquilles non plus. Surtout lorsqu’il y a un peu de vent, ce qui est plutôt la norme avec les pluies d’ici, l’eau pénètre par les fenêtres, mais surtout provoque la pourriture des châssis, dont plusieurs ont déjà dû être remplacés ou réparés depuis que nous sommes là. Pour parer à cela nous avons fait  placer de petits auvents (appelés pompeusement “marquises” par les gens de Mapangu) pas des plus élégants mais assez efficaces et qui, nous l’espérons, nous éviterons des inondations à chaque “ondée”.

Mais revenons à nos moutons ou plutôt au sujet de ces nouvelles, les écoles. L’éducation et les écoles de la région sont très très élémentaires et l’un des sujets sur lesquels j’essaye de progresser presque tous les jours. Nous avons 17 écoles dans la plantation, dont deux que nous avons construites et équipées, deux écoles de village que nous avons remises en état grâce à l’aide de personnes qui se reconnaîtront dans ce message et plusieurs que nous aidons d’une manière ou d’une autre avec du matériel, de petites réparations, etc. Nous accueillons des stagiaires dans tous nos départements, également en provenance d’écoles de villes voisines comme Ilebo et Idiofa et mettons des locaux électrifiés à la disposition des classes d’informatique. Mais pour le moment cela reste une goutte dans l’océan des besoins et nous devons faire plus. Bientôt nous recevrons des manuels scolaires et du matériel qui a été rassemblé grâce à vous en continuant à faire des actions ponctuelles comme sponsoriser des étudiants qui décrochent parce qu’ils ne sont plus en mesure de payer leur minerval ou frais de dossiers, ce qui nous permet dans une certaine mesure de limiter les abus des professeurs (mal payés) qui utilisent les élèves pour travailler dans leur jardin, puiser de l’eau à la source ou transporter du matériel de construction sur des kilomètres.

Pour faire un peu plus en soutenant d’autres aspects de la vie locale, il nous est venu l’idée de vendre des produits d’artisanat local à ceux que cela pourrait intéresser et utiliser la recette de ces ventes intégralement pour les écoles sous forme de matériel scolaire, réparations et soutien d’élèves en difficulté. L’artisanat local se sont des tapis (voir message précédent), masques, boîtes et autres objets de décoration que nous pourrions ramener lors de nos retours de congé. Si vous êtes intéressé par ces objets pour vous ou comme cadeaux originaux, faites-nous signe. Si vous souhaitez voir des exemples de boîtes ou tapis, demandez-nous quand nous serons en Belgique.

Le départ de l’avion ce vendredi depuis Mapangu est lui aussi une illustration de l’organisation congolaise. L’avion en provenance de Kinshasa devait faire escale à Ilebo après avoir pris les passagers à Mapangu, seul petit hic… pour les quatre passagers il restait un seul siège… Pas de problèmes, nous dit le pilote, nous allons mettre les enfants ensemble sur le même siège. Les trois enfants en question, arrivés de Kinshasa, étaient en fait des adolescents taiile “basketteurs”. Je présume que certains passagers étaient assis dans le couloir… rien de tel pour bouleverser un petit peu la routine!

A très bientôt vous lire,

Marc et Marie-Claude

Mapangu earth

Cité de Mapangu – Mapangu township

Masque 1Masque 2Masque 3

Masques – Masks

Pipe

Pipe

Petit déjeuner de luxe

Petit déjeuner de lux – Luxurious breakfast

Nouvelle table basse

Nouvelle table basse – New coffee table

Nouveaux rideaux 3

Rideaux de l’atelier – Workshop curtains

Auvents 2Auvents

Auvents – Canopies

Except for a few details, here things are very much the usual routine, up well before sun rise, quick breakfast, roll call in the plantation, office (or factory, or plantation, or surprise), lunch (sometimes with a short nap), office (or factory, or plantation, or surprise) and finaly short evening before bed time. It is true that most days we have surprises or slight changes to the program and therefore no monotony in the routine.

At the moment rains or rather the accumulated water thereof that continue to keep us on our toes. Mapangu is extending almost daily and when people build the dwelling the vegetation around the house must disappear because people want a clean surface that is easy to sweep, somewhat like our yards that are paved or surfaced with concrete, and where hardly any water can seep through when it rains. At the start, this preference for bare earth was probably needed to protect the house against snakes and other creeping creatures, but in a township such as Mapangu with 35,000 inhabitants, it means a lot of water that accumulates and needs to find a way, naturally towards our factory located below on the river bank.

These water flows would be nothing with our European drizzles, but here when it rains “IT RAINS” and thousands of cubic metres of water rush down the hill taking everything with it, including tonnes of sand, creating impressive ravines. As a result we recently had to evacuate a number of worker houses, which disappeared into the ravine, one of the bridges on the main road to the west of the plantation has been undermined to the point of collapse and the passage we created between the new offices and the factory has been swept away twice already because of the rain.

The “passage” needs some explanations, this is not just a few pieces of wooden board laid across a ditch. The “ditch” has rather become a mini canyon some 10-15m deep in which thousands of cubic metres of water coming from the township and areas above the factory come roaring down. The first “passage” we created was composed of steel pillars that we drove about 8m into the ground on either side of the ravine and on which we placed a 40′ (12m) container of which both ends had been opened, creating a kind of covered bridge. Two days later, after a “small” rain, the container was found 20m further in the bottom of the ravine…

Based on this first (unsuccessful) experience, we changed tack and placed a large steel tube with a diameter of 1.5m (and old boiler) on a bed of rocks and concrete blocks and covered it all with about 50 truck loads of earth (250 tonnes of earth), which was then compacted with a 20 tonne crane on tracks. A beautiful piece of engineering. Our new “passage” held for… 24 hours, the tube was found in the bottom of the ravine and the WHOLE VOLUME of compacted earth had gone, in fact I believe the hole became larger than it was when we started… Our technical director told me he had a new plan, we shall see but this “passage” is starting to cost us slightly too much to my liking.

At home the rains do not leave us alone either. Especially when there is some wind, which is the case on most rainy days, water is blown through the cracks of the windows and the wet wood tends to rot away very quickly under our climate. We had to repair or replace several window frames since we got here. To prevent this as much as possible we placed small canopies above the windows, not the most elegant but quite efficient and, we hope, will avoid the puddles of water inside the house every time it rains.

But let’s come back to our business or rather the title of this posting, schools. Education and schools in the region are very very basic and one of the areas where I am trying to make a difference almost every day. We have 17 schools in the plantation, two which were built and furnished by Brabanta, two village schools that we renovated with the help of people who will recognise themselves in this posting and several others where we have helped in various ways with equipment and small repairs. We take in quite large numbers of trainees, including students from neighbouring towns such as Ilebo and Idiofa and provide access to rooms with power for the computer training classes. But this all is still a drop in the ocean of needs and we need to do more. Soon we will receive school manuals and material which was collected with your help, on top of which we have provided some specific help to students about to quit because they are no longer able to pay their school fees, which also helps prevent to some extent the corruption of (poorly paid) teachers who use the students to work in their fields, fetch water from the river or carry building materials for many kilometres.

To do more, while supporting other local activities, we have come to the idea of selling local art products to those of you who would be interested and use all the proceeds to acquire school material, repairs and support of students without financial means. Local art includes carpets (see previous posting), masks, boxes and other artefacts that we could bring back with us when going on holidays. If you are interested by these kind of objects as decoration, gifts or other purposes, let us know. If you want to see some examples of boxes, ask us when we are back in Belgium!

The plane’s departure from Mapangu last Friday was an adventure in itself. The plane, coming from Kinshasa and due to make a stop in Ilebo after picking up the Mapangu passangers, however there was a small kink in the cable… for the 4 passengers due to travel from Mapangu there was only 1 seat… No problem, says the pilot, the children will share one same seat. The three children where in fact teenagers of my size… I assume that some passengers ended up sitting in the aisle, but it arrived safe and sound at destination… nothing better to give some spice to the routine!

Marie-Claude has finished the terrace cushions, made curtains for the workshop and placed the new coffee table that she had made out of a slice of wood, thus the house is becoming nicer and welcoming every day, to persuade you to come and visit…

We hope to read from you soon,

Marc et Marie-Claude