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Ah ah ! / Ha hA ! ;)

   Bonjour vous tous,

j’ai décidé, pour cette semaine, d’écrire un petit peu tous les jours, donc:
ce lundi 12 décembre, début de journée 4:30h.comme d’hab., breakfast avec Marc qui est parti assister à l’appel au germoir cette fois-ci.
Pour information (note de Marc), le germoir est en fait l’endroit où, au moment de la plantation des palmiers, les semences étaient mises à germer avant d’être installées dans la pépinière. Les bâtiments du germoir sont à présent les bureaux de la division agro, comprenant également une station de carburant, atelier mécanique, centre de paie et magasins de stockage (outils, engrais, produits phyto, etc.). Le germoir est le centre d’appel le plus proche de la Cathédrale, je pourrais y aller à pied en une vingtaine de minutes, mais comme après cela je vais au bureau ce n’est pas vraiment une option.

Suivi pour moi (Marie-Claude) de 15mn d’exercices et une promenade en plantation avec Makala histoire de garder la forme: pas moyen de faire du vélo, du lèche vitrine ;), ses courses à vélo ou de bouger de la même façon qu’en Europe ici, c’est facile de “glisser” d’une taille de pantalon à une autre  . . .
“Pointage” du personnel travaillant sur la parcelle de “la cathédrale” , ils viennent tous consciencieusement se présenter plus ou moins à 7h. (c’est mon souhait, “en tous cas”) et, faut pas croire, le service du personnel vérifie si j’ai bien “pointé” et inscrit le nombre d’heures prestées pour tout le monde tous les jours et fait des commentaires autrement ?! (non mais, j’avoue que parfois “cha m’énerve” sont gonflés, quand même, c’est pas comme si ça faisait partie de la description du job d’épouse de DG 😉 ) Passe encore la préparation de repas, drink avec zakouskis, etc pour représentation sociale ça, c’est normal, mais faire convenablement “la pionne” c’est parfois meulant!

ET mardi, “Ah ah “, crêpes festives au p’tit dèje et festin à midi car nous célébrons notre troisième douzaine d’années de mariage, 36 ans ce 13 décembre 2016 où nous sommes ensemble dans ce “petit coin de Toscane congolais” (clin d’œil à un ami qui se reconnaîtra).
Marc est allé à l’appel de Kanagaï ce matin, c’est la section la plus proche des bureaux et de l’usine menée par la seule chef de section féminine, surnommée la dame de fer car, malgré le fait qu’elle se balade partout avec un petit sac à main tout mignon n’ayant pas sa place dans une plantation, il n’y a pas lieu d’ignorer ses instructions. C’est la section qui tourne le mieux et Mme de Fer pourrait bien être une future divisionnaire dans l’avenir. Elle est accompagnée presque tout le temps d’un (ou plutôt d’une) superviseur(-seuse?), grande dame qui malgré une silhouette très élégante donne l’impression d’être le garde de corps de son chef et avec qui il n’y a pas lieu de rigoler non plus.
Aujourd’hui aussi, Marc est revenu assez hilare (ou désespéré? Parfois, on ne sait plus!) car pour l’entretien des routes et plus particulièrement des dos d’âne dont la situation est stratégiquement choisie pour dévier l’eau de ruissellement. Le service d’entretien des routes a distribué des sacs à engrais vides à remplir de sable afin de renforcer les parties d’andains les plus faibles. En sortant de l’appel il a croisé les cantonniers qui remplissaient avec soin les sacs en question avec du sable … extrait du milieu de la  route à réparer … “On n’est pas rendu” !
C’est pas tout ça il est temps de fermer boutique car “demain, y a école”! Je vous rejoindrai donc demain pour de nouvelles aventures.

Nous voici, mercredi, pluie et vents non sur “Télumée Miracle” mais sur “Mapangu-les-Bains” pour l’occasion. Grâce à cela nous sommes moins “à la bourre” pour petit déjeuner car l’ordre d’arrivée pour l’appel du matin est beaucoup plus calme par ce genre de météo. Le mercredi, Marc reste en plantation toute la matinée, chaque fois dans un secteur différent avec une partie du personnel administratif qui, pour une fois, doit se lever un peu plus tôt et a, dès lors, une meilleure idée de ce qui se passe en dehors des heures de bureau et en plantation en général. Au début, ça grinçait discrètement mais en fait ” c’est un goût qui s’acquière”. Puis “mon DG” montre l’exemple alors…
Cela, la matinée passée en plantation, nous vaut l’extrême privilège de déjeuner ensemble à une heure plus prévisible car il rentre plus tôt pour se changer avant sa prestation au bureau l’après-midi;
Ce mercredi matin (note de Marc) l’appel était à Kanga, une section située à un quart d’heure de la maison en direction d’Ilebo. D’habitude c’est un appel qui se termine très rapidement et il n’est pas rare que dés 5h35 il n’y a plus personne à la section car tout le monde est parti rejoindre son poste en plantation. Ce matin, la pluie aidant, malgré un petit déjeuner légèrement plus relax, je suis quasi le premier sur les lieux, mes collègues agro connaissent mieux les habitudes et il est vrai que cette fois l’appel ne c’est pas terminé avant 6h. Par contre la visite en plantation était assez déprimante, beaucoup de palmiers avec peu de production, des ouvriers ne comprenant pas bien leur travail, des routes défoncées par la pluie où nous avons manqué nous embourber à plusieurs reprises, heureusement sauvées in extremis grâce aux talents du chauffeur…
Hier j’ai oublié de mentionner que le responsable local des travaux est venu nous amener des meubles créés pour nous dans la menuiserie Brabanta: une armoire à épices pour la cuisine et une étagère pour mettre sur la terrasse où ranger la friteuse. En effet nous faisons frire bananes plantain, fretin, croquettes au fromage (faites maison, “asteblief”!), etc. dehors, ce qui nous évite (un peu) les odeurs de friture.
“La p’tite Marie-Claude est contente contente” !
On a aussi fait placer la table de ping pong dont personne ne se sert au cercle de Mapangu dans le studio à côté de la buanderie, chouette !
Au fond, je ne sais plus si nous avons mentionné que nous avons la chance d’habiter dans une construction dessinée avec les anciens principes coloniaux: nos plafonds sont très hauts ce qui nous permet de n’avoir besoin de conditionnement d’air que très exceptionnellement ce qui est fort agréable !

Jeudi 15 décembre, 5:30h.,Marc est parti il y a 10mn, le groupe vient de s’éteindre et je me réfugie à l’intérieur car c’est bientôt l’heure des moustiques porteurs de plasmodium, et, accessoirement, anthropophages.
Je garde une lumière allumée grâce à la batterie et l’inverseur et ai dirigé la lumière du waka waka vers le clavier, internet n’est pas encore en route donc j’écris sur word et ferai un copié collé. Les oiseaux commencent à faire plus de bruits que les criquets, le jour se lève. Il est 6:15h. je vais ouvrir les rideaux. D’ici 15mn arriveront les premiers travailleurs. A 7h. Alain et Guy commencent leur journée à la maison. A propos de batteries qui nous ramènent au groupe électrogène, nous avons hier, nécessité fait loi, mis en marche le moins puissant mais plus ancien générateur un peu plus tôt que prévu car le mécanicien ne parvenait pas à allumer l’habituel. Ce sera OK mis à part le fait que si le groupe plus petit consomme moins de carburant, il consomme en ce moment beaucoup d’huile (plus coûteuse encore que le carburant) . Il faut donc encore travailler le concept…
Guy vient d’arriver avec un régime de bananes rouges “cadeau”! Hier lui et Alain avaient ramené du Mantundu de la forêt. En ce moment les baies égouttent après avoir été bouillies et le jus obtenu sera transformé en délicieuse gelée !
Chouette !
Je vous laisse ici pour vaquer à d’autres occupations, à plus tard.
Distribution des outils et visite au potager où Abas (notre jardinier), chargé de la pépinière de légumes, me fait remarquer que  la tonnelle qui procure de l’ombre à celle-ci est recouverte par une liane avec de petites fleurs en étoile rouge cardinal et me dit qu’il faudrait faire une autre pépinière à cause des fleurs sur la tonnelle? Je regarde la terre sous la tonnelle pour voir si les semis sont envahis par des graines de liane et voit beaucoup d’indésirables mais pas des graines de celle-ci.  Lui fait remarquer que le couvert de liane fleurie procure ombre et “esthétique” (mot magique d’affaire de Mundele ici) et que donc, on peut faire une tonnelle supplémentaire mais que l’on laisse la première en l’état. Par contre, enlever tous les “matitis” ( mauvaises herbes) qui croissent avec les semis serait utile. Du coup, l’a pas le temps de faire ça aujourd’hui, s’en occupera demain ?!
Bah !
Marc m’a trouvé un moulin à graines manuel et nous venons de moudre notre premier beurre de cacahouètes, sur le pain demain, ce sera bon ! Ce midi un de nos collègues expat a partagé notre repas avant de “retourner à la mine” avec Marc et c’était fort sympathique. Je vais aller retrouver Marc et vous retrouverai après, ciao for now.

Vendredi 16 décembre, aujourd’hui, le dernier avion du mois avec les produits frais (y compris ceux pour les réveillons) arrive. En fait, évènement inédit, nous avons eu deux avions en même temps à l’aéroport de la Brabanta, car pendant que nous étions en train de décharger notre avion nous avons eu la surprise de voir atterrir un avion des missionnaires américains, dont le pilote semblait dire qu’ils faisaient cela tous les mois… à notre insu. Notre aéroport est quand même privé et nous coûte la peau des fesses en entretien, taxes et autres redevances, alors s’il peut servir à d’autres tant mieux mais peut-être de manière plus “ouverte”…
C’est vrai que Noël c’est dans pas très longtemps!!! Et il y a encore tant de choses à faire ! Ce midi notre “inside man” à Kinshasa vient déjeuner chez nous et il passera aussi les fêtes de fin d’années à Mapangu (où il sera sans aucun doute mieux qu’à la capitale…) Capitale qui se vide et ceux qui restent font des provisions comme pour un siège. Personne ne sait à quoi s’attendre et tous se préparent à ce que “ce soit chaud” !
Marc est allé à l’appel à “Terre Kalembe” ce matin, il est donc parti un peu lus tôt que d’habitude car il faut près d’une demi heure pour y arriver depuis la maison, alors que cela semble être juste sur la colline d’en face. Il est 10:55h. ici et je crois que c’est la première fois que je m’assied et pour pas longtemps car je vais lancer la préparation du repas. Aujourd’hui “suprême de fenouil” du jardin, filet pur, haricots, du jardin, et patates douces (pas encore du jardin: les nôtres ne sont pas encore récoltables). Le dessert est déjà fait: “une tarte au fromage dorée” d’après la recette punaisée au dos de la porte de la cuisine de la maman de Marc, essayée et approuvée !!! Depuis cet essai, je fais toujours venir un pot de fromage blanc avec notre commande de “vivres frais”. Trop bon ! Ah, et nous avons tartiné une tartine au “pindakaas” fait maison et cela nous a bien plus aussi. Prochain essai avec ce produit: poulet Mafé.
Je vous quitte temporairement: pause finie, lunch rush! A plus tard . 27° dehors à 11:05 aujourd’hui, c’est pas mal ! Ce soir nous avons “entrepris” Makala pour une coupe d’hiver. Son poil développe malgré tout de la bourre et cela donne un “effet feutrine” dans son cas avec incrustations de graines de matitis (mauvaises herbes). C’était du boulot et nous nous sommes longuement douchés après: je me demandai si les poils qui m’étaient poussés au menton étaient miens ou pas !

Samedi, appel à Shanga, près de l’endroit où on a mis des tilapias surnommé “la piscine” (nous y avions fait une grillade il y a quelques mois) .
Pour moi, “présences”, puis trimmage esthétique de Makala puis shampoing pour toutes deux, Marc est revenu bien tôt, lunch siesta, et puis l’après-midi réunion pour les dernières mises au point de la procédure d’évacuation avec les autres expats de notre groupe. “Mieux vaut être trop prudent que pas assez”.
Maintenant je vais aller rejoindre Marc pour regarder un film, il est20:00h. chez nous. “Amis du soir et de la guitare, bonsoir”.

Dimanche atypique cette semaine. Marc doit être à Mapangu pour compter l’argent la paie avec les comptables Brabanta de manière discrète et ranger celle-ci de manière plus sûre compte tenu des évènements, la paie est prévue pour cette fin de semaine, la veille de noël.
Du coup nous nous sommes levés plus tôt que les autres dimanches et n’avons pris notre petit déjeuner qu’après son retour. J’en ai profité pour avancer avec les tâches habituelles du w-e. Mettre à drainer le yaourt préparé la veille, filtrer le kombucha et mettre le champignon mère dans un nouveau thé sucré, etc.
Comme beaucoup d’entre vous qui tenez à nous, nous suivons l’évolution de la situation politique qui est tendue, entre autres via les communiqués de l’ambassade de Belgique et à ce sujet nous avons une anecdote amusante, qui a en tous cas amusé nos collègues français. Nous avons reçu en même temps, d’une part un conseil pressant de consulter la page Facebook de l’Ambassade pour rester informé des évènements, et d’autre part l’ambassade qui indique qu’en vue des troubles prévisibles dans les jours qui viennent les autorités “… annoncent la coupure partielle de l’internet à partir de ce dimanche 18 décembre à 23h59. Sont visés les sites d’échanges d’images, de vidéos et de « voice on the internet ». Cela concerne les sites suivants : (1) Facebook, (2) Whatsapp, (3) Instagram, (4) Twitter, (5) Google+, (6) Baidu Tieba, (7) Skype, (8) Viber, (9) Pinterest, (10) Linkedln, (11) Tagged, (12) Badoo, (13) Myspace, (14) Youtube, (15) Video, (16) Buzznet, (17) Flickr, (18) Meetup, (19) Snapfish, (20) Imo. Les communications GSM, par sms et par e-mails restent possibles jusqu’à nouvel ordre…”. Allez comprendre ?
Cela ne devrait pas nous concerner dans notre coin de brousse car nous avons notre propre antenne satellite et en outre nous avons un système radio pour communiquer en interne. Marc à quand même appelé notre cousin travaillant à l’ambassade pour lui demander le numéro de téléphone satellite de l’ambassade, “just in case”!

Nous vous souhaitons un Très Joyeux Noël et espérons vous lire bientôt!

Marie-Claude et Marc

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Marie-Claude Blogging

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Paillote fleurie – Flowered seedling table

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Armoire à épices – Spice cupboard

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Etagère pour friteuse – Fryer table

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Les bananes rouges de Guy – Red bananas

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Jour d’afluence à l’aéroport de Mapangu – Busy airport day

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Une partie de la “pelure” de Makala – Part of Makala’s coat

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Bonne hauteur de plafond – High ceilings

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Yaourt dans son emballage à égoutter
& goûteur de produit (ben oui, il faut être certain que c’est bon !) – Yoghurt being drained and tested (yes, we have to make sure it is good!)

 

Hello everybody,

I decided, for this week, to write a little every day, thus:
this Monday 12 December, start of the day at 4h30 as usual, breakfast with Marc who is going to attend the role call at the “Germoir” this time.
For information (note from Marc), the “Germoir” or germinator used to be the place where the palm seeds were germinated before being transferred to the nursery. The buildings are now used as offices for the agriculture department of Brabanta, including petrol station, mechanical workshop, pay centre and storage (equipment, fertilisers, chemicals, etc.). The “Germoir” is the plantation sector located closest to the “Cathedral”, I could walk there in about twenty minutes, but as I usually carry on to the office afterwards it is not really an option.
Followed for me (Marie-Claude) of 15min exercise and a walk in the plantation with Makala in order to stay in shape, no opportunity to do any cycling, shopping ;), or move the same way as in Europe here, easy to slide from one size of trousers to another…

“Role call” for the Cathedral staff, they all come around 7 (that’s my wish anyway) and, apparently, human resources checks if I have done my job properly, indicated presences and hours worked and possible comments (I must confess that I am sometimes less happy about this task, not typically the work of the GM’s wife). I do not mind preparing meals, drinks with snacks, etc. for the good of the plantation expatriates, but keeping an eye on workers is somehow less glamourous.

AND Tuesday, “Ha ha”, festive pancakes for breakfast and feast for lunch because we celebrate three dozen years of married life this 13 December 2016, enjoying this “corner of Congolese Tuscany” (a little jibe for a friend who will recognise himself).

Marc went to Kanagai for the role call this morning, it is the section closest to the offices and the factory run by the only female section head , called the “Iron Lady” because, despite always carrying a nice little handbag wherever she goes, although out of place in the middle of the plantation, there is none willing to ignore her instructions. It is one of the best managed sections of the plantation and our Iron Lady could well be a future division manager. Most of the time she is doing her duty with a tall and elegant supervisor lady by her side, who is nevertheless an impressive lady acting more like a body guard than a lady on the catwalk.

Today Marc also came back with a large smile (or was it desperation? Sometimes I don’t know any more!) because for the maintenance of the roads and more specifically to strengthen the humps that divert run-off water. In order to have a better result, the teams are given empty fertiliser bags to fill and position strategically to strengthen the water diversions. Upon leaving the roll call, Marc found a team filling their bags by digging sand from a hole… in the middle of the road… “We are not done with our training work”!
It is getting late and “tomorrow, is a school day”, so signing off until tomorrow.

Wednesday today, rain and water on Mapangu. Thanks to the rain we are less in a hurry for our breakfast because workers will be a little late, waiting for the rain to diminish before heading for their role call. On Wednesdays Marc spends the whole morning going around the field operations of the plantation, each time in a different section, with team members from the administration, who for once have to get up earlier than for normal office hours. This way they get a better idea of the overall activities of the plantation, important in particular for human resources. In the beginning this “new GM” requirement was met with some resistance, but now it seems to be acquired that this is the rule and after all the GM is there every morning to show that it can be done…
This, the morning spent in the field, has the advantage that lunch is usually at a more reasonable hour as Marc comes back home straight after the visit rather than going to the office first, also because he needs a shower and change of clothes before going to deal with the more administrative side of his job.
This Wednesday (note from Marc) the role call took place in Kanga, a section located on the road toward Ilebo at about 15 minutes drive from home. Usually it is one of the sections where workers are dispatched very quickly and if you are but 5 minutes late everybody has gone. This morning, because of the rain, I was the first to arrive as my colleagues from the agric department know their people better than I and it took well past 6h before everybody had arrived. On the other hand the field visit was rather depressing, many palm trees with nothing to harvest, workers seeming oblivious of how to do their job, roads completely wrecked by the rains with a few near misses where we almost got stuck but saved at the last minute thanks the the skills of the driver…
Yesterday I forgot to mention that the head of our carpentry shop brought some furniture “Made by Brabanta”: a spice cupboard for the kitchen and a table for the fryer. We use it to make baked plantain, fish baits and (home made!) cheese coquettes, which avoids having (most of) the smell inside.
“Little Marie-Claude is happy, happy!”
We have also recovered the table tennis from the club house, as it is not used there and we are planning to use it for some after hours exercise, fun!
I cannot remember if I already told you that our house is built on the principle of old colonial constructions with high ceilings that provide a relatively cool atmosphere and avoids the need for air conditioning most of the time, which is very pleasant.

Thursday 15 December, 5h30, Marc has left 10 minutes ago. The generator has just stopped and I take refuge inside because it is mosquito time, carrying malaria and other man eating creatures.
I keep a light on thanks to the batteries and inverter and I shine a waka-waka light on the keyboard to write. There is no internet connection yet, so I am writing this off-line and will cut and paste later on. Birds are starting to take over from the sound of insects, the sun is rising. It is 6h15, I am opening the curtains and within 15 minutes the first workers will start arriving. At 7h Guy and Alain, our housekeepers start their work. Talking about the batteries, it brings me to the generator, which yesterday did not want to start, so we started the “old and smaller” standby generator, which needs some work done because even though smaller it seems to be consuming more oil than fuel, not exactly the concept we imagined…
Guy just arrived with a hand of red bananas as “present”! Yesterday he and Alain brought us Matundu from the forest. At the moment the fruits are draining after having been boiled and the juice will be used to make delicious jam! Great!
I leave you here to go and tend other tasks, until later.
Distribution of tools and visit of the vegetable garden with Abas (our gardener), in charge of the vegetable nursery, who is worried because the shade has been covered with a vine carrying a multitude of small red flowers, which seems rather nice and not a problem?! But the aesthetics are a concept for the “Mundeles” that we are, not his sense of practical. However he could remove the weeds that grow all around and below the seedling table, “tomorrow” he says.

Marc has found a hand mill for grains and we have just prepared our first batch of peanut butter, on bread tomorrow it should be nice! Today one of our colleagues joined for lunch before heading back to the office with Marc, it was nice. I am joining them and will return to this blog later, ciao for now.

Friday 16 December, today the last flight of the year lands in Mapangu with our fresh food products (included those for our Christmas and New Year meals). In fact, highly unusual event, we had two air planes at the same time at our airfield. While we were unloading our plane, another air craft from local missionaries landed unexpectedly, the pilot explained that he did this on a regular basis because of the good condition of the track, but obviously without letting us know. Our airfield is after all private and maintained at our expense (including taxes and other “additional” payments), so while it is Ok for other to use it, it would be nice to be kept informed…

It is true that Christmas is around the corner and there is still so much to be done!!! This lunch our “inside man” from Kinshasa will come and he will stay for the year end celebrations (where he will probably be safer than in the capital). Kinshasa seems to empty itself of most expatriates and the ones staying are stacking up food and water as none knows what will happen in the coming days.
Marc went to “Terre Kalembe” for the role call this morning, he had to leave a little earlier than usual because it takes about half an hour to get there despite being just across the hill from the house. It is 10h55 and it must be the first time I sit down today, not for long because I have to make sure lunch is ready. Today supreme of fennel (from the garden), beef fillet, green beans and sweet potato (not yet from the garden). Dessert is already made, cheese cake from a recipe hung on the kitchen door of Marc’s Mum, tested and approved. Since trying it here, I always include some cream cheese in my orders, so nice! We have also tested our peanut butter, also a great success and next use will be for a chicken Mafé (peanut butter sauce).
I am leaving you for now, kitchen rush, until later. 27°C at 11h05 today, not bad!
This evening we have tackled Makala’s hair, it is becoming matted and a perfect heaven for a variety of seeds and things, some more stingy than others. It was quite a task, but we have succeeded. Afterwards a shower to make sure the hair growing on our chins was not ours…

Saturday, role call in Shanga, near the so called swimming pool where we tried breeding Tilapia fish. We organised a BBQ there a few months back.
For me, some cosmetic trimming of Makala and then shower for her also.
Marc returned reasonably early, so lunch and siesta before a meeting with the other expatriates to review our emergency evacuation procedures, you never know and the situation here is rather tense. Better too safe than sorry!
Now I will sit down with Marc to watch a film, it is 20h. Friends of the evening, good night!

Unusual Sunday this week, Marc had to go to the office to discreetly count the funds arrived from Kinshasa and store it safely out of site and reach, given the current events. Our workers are to be paid next Saturday, on Christmas eve.
As a result we had to get up earlier than usual on Sundays and had our breakfast after Marc’s return. I used the opportunity to get some head start on the usual tasks of Sundays, drain the yoghurt, filter the Kombucha and give it a new batch of sweetened tea.
Like probably many of you, we follow the political events of DRC closely, amongst others through the messages received from the Belgian embassy. This was a bit of a joke with our French colleagues because the embassy advises us to be careful and to keep posted on updates through their Facebook page, while in the same message informing us that the Congolese authorities will close social media sites such as Facebook as of tonight…
We are not too concerned because beside several satellite telephones, we have our own internet link through satellite. Marc nevertheless called his cousin at the Belgian embassy to obtain their satellite telephone number “just in case”!

We wish you a Very Merry Christmas and hope to hear from you soon!

Marie-Claude et Marc

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La Tension Monte – Tension Rises

Les fêtes se rapprochent et, comme ici il faut généralement commander les choses 3 mois à l’avance, il s’agit de ne rien oublier sur notre liste. Cela fait des semaines que nous nous concertons sur le menu du réveillon de Noël et de Nouvel An pour être assuré de ne pas avoir que de la chèvre boucanée et des feuilles de manioc à manger. Nous avons un camion qui devrait quitter Kinshasa mardi ou mercredi et qui nous amènera tout ce qui concerne les vivres secs ou non périssables (boîtes, pâtes, bouteilles, produits d’entretien, etc.) et un dernier avion de l’année ce vendredi avec les petites gâteries que nos collègues de Kinshasa auront pu dénicher. Sur place à Mapangu il n’y a plus rien (alors que les possibilités d’approvisionnement sont déjà limitées). Hier nous avons invité tous les cadres, expatriés et congolais, à venir prendre un verre à la maison et c’est avec horreur que nous avons découvert qu’il n’y avais plus une bouteille de bière à trouver à Mapangu. La  cervoise reste quand même la boisson de prédilection d’une grande partie des collègues. Heureusement nous avons pu faire venir quelques casiers de bière en catastrophe d’Ilebo où l’un de nos cadre était en mission et nous avions encore quelques cannettes de coca, tonic, jus de tomates, etc. en réserve. Cela plus les délicieuses petites choses à grignoter que nous avions préparées ont fait que la soirée c’est finalement bien déroulée et que tous semblaient satisfaits.

La tension monte ici pour plusieurs raisons, d’abord les fins d’années sont toujours un peu spéciales car en plus de la paie (qui doit se faire avant les fêtes) c’est aussi la période des “colis” de fin d’année où tous (travailleurs, fonctionnaires et notables de la place) attendent avec impatience de recevoir une quantité d’huile et un petit quelque chose en numéraire pour arrondir la fin d’année. L’année dernière la situation c’était dégradée et avait tourné à l’émeute à cause d’un groupe de travailleurs se sentant lésés. La règle était que tout travailleur ayant écopé d’une sanction (mise à pied) perdait ses droits au colis de fin d’année, ce qui était en fait une double punition. Cette année j’ai donc décidé que tous, à quelques exceptions près, recevront un colis dans deux semaines en espérant que cela nous évitera de devoir faire appel à l’armée comme ce fut le cas en décembre dernier.

Une autre des raisons pour lesquelles nous sommes tous sur nos gardes est liée aux évènements de ces derniers mois dans des villes voisines de la province (Kanaga et Tshikapa) où des “milices” se sont affrontées aux forces de l’ordre avec malheureusement pas mal de victimes. Les transitions politiques étant toujours prétexte à créer des remous nous surveillons les choses de près pour être sûr que des agitateurs ne trouvent pas prise sur une partie de la population de Mapangu et faisons un maximum pour ne pas donner d’excuses à nos travailleurs et à la population locale pour “faire du bruit”.

Sinon ici c’est le train-train habituel avec des choses qui vont bien (nous avons réussi à extraire la grue de son trou de boue et d’argile sans trop de casse) et moins bien (les “petites” pièces ramenées dans mes bagages n’ont pas suffi pour réparer le générateur de l’usine). Les travaux des nouveaux bureaux progressent lentement mais surement et il n’est pas impossible que d’ici la fin de l’année nous puissions nous installer dans les nouveaux locaux avec une superbe vue sur le Kasai (au point que Marie-Claude parle de me rejoindre au bureau pendant la journée pour en profiter aussi…).

Notre voiture (la plus ancienne de la plantation) qui semblait donner des signes certains de fatigue car elle avait beaucoup de mal à monter les côtes et ne donnait plus aucune puissance dans du sable un peu mouillé, a retrouvé une nouvelle jeunesse. En fait il y avait tellement de crasse dans le réservoir (accumulée durant 7 années de bons et loyaux services en plantation avec du carburant qui venait parfois de sources douteuses) que toutes les canalisations étaient bouchées. Maintenant la voiture file comme une fusée, même dans les montées, comme quoi il faut peu de choses pour créer ou résoudre des problèmes…

Nous faisons de plus en plus de plantations autour de la maison, y compris des essais de plantes plutôt “tempérées” ou en tout cas pas vraiment tropicales comme des capucines et roses trémières (résultats à suivre), qui ont l’avantage de donner plein de couleurs mais attirent aussi toutes sortes d’animaux. Ainsi Marie-Claude a repéré une grande araignée d’une couleur extraordinaire (voir photo) et hier soir un grand serpent qui visitait notre seuil de porte, mais dans le jardin nous avons surtout toutes sortes d’oiseaux qui ne semblaient pas présents lorsque nous sommes arrivés en février dernier. Pour le moment il pleut assez régulièrement et abondamment, ce qui profite certainement au jardin où tout pousse à toute vitesse avec certaines plantes prenant 10cm ou plus en une seule journée, mais dégrade les routes plus vite que les interventions des cantonniers. Le résultat des pluies se voit aussi sur le niveau du Kasaï, où les bancs de sable sont petit à petit en train de disparaître et où la navigation devient à nouveau plus facile, même si paradoxalement et hélas, nous avons très peu d’huile à évacuer en ce moment.

En effet, au niveau production la palmeraie fait la grève, une conséquence de la sécheresse inhabituelle que nous avons eu cette année. Au lieu d’avoir plein de gros régimes à récolter les coupeurs sortent parfois avec un seul régime plutôt maigrelet de leur ligne de travail. Nous espérons que cette tendance va se renverser à partir de février ou mars, lorsque les fleurs initiées pendant la saison sèche vont enfin arriver à maturité.

 Nous vous laissons ici jusqu’à la semaine prochaine en espérant avoir de vos nouvelles,

Marc & Marie-Claude

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Nouveau couvre-lit en pagne réalisé avec un superbe wax trouvé à Kinshasa

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Season celebrations are getting closer and, as here we usually have to order most things 3 months ahead, we have to make sure nothing is missing in our shopping list. The past weeks we have been discussing how and what to do for Christmas and New Year to be sure that we have something more than some goat meat and Cassava leaves on the table. There is a truck leaving Kinshasa this Tuesday or Wednesday to bring all the non-perishable products (tins, pasta, bottles and other household products) and a last airplane on Friday with the goodies that our colleagues were able to find in Kinshasa.

Here in Mapangu, where choices are usually rather limited, there is nothing left in the shops.Yesterday we invited all the senior staff of the plantation (expatriates and locals) at home for a drink and with horror found out that there was not a single bottle or can of beer to be found in Mapangu. Ale remains one of the preferred drinks for most people here and organising a drink without it is just as good as not inviting anyone, so fortunately one of our staff managed to return with a few crates of beer from Ilebo, where he was on assignment. We still had some coke, tonic and tomato juice in stock, which added to the various nibbles prepared for the guests made the evening a success.

Tension rises here for various reasons, first the year ends are always special because in addition to the pay (which is organised just before Christmas) it is also the time of year-end “parcels”, when all (workers, civil servants and notables) await eagerly their share of oil and a little cash to ease themselves through the year-end festivities. Last year the situation went out of control because of a group of workers feeling left out. The rule used to be that any worker having been sanctioned during the year would not receive a year-end parcel. This year I decided that everybody would receive something hoping that it will avoid having to call in the army as it happened last December.

Another reason why we are all watching out is linked to the recent events in other cities of the province (Kanaga and Thiskapa), where “militias” fought with the police and army with unfortunately quite a few victims. Political transitions are often an excuse for trouble so we are keeping an eye on events to make sure that trouble makers do not get a hold on our workers or the local population of Mapangu and do our utmost to avoid creating reasons that could be used as an excuse to “make noise”.

Otherwise things are kind of usual routine here with the ups (we managed to recover our crane from it hole of mud and clay without too much damage) and downs (the “small” spare parts that I brought back last week have not been sufficient to repair the factory generator). Work on the new offices is progressing well and it is not impossible that by year-end we could move in ou new premises with a superb view on the Kasai river (Marie-Claude is even thinking of joining me during the day to enjoy it as well…).

Our car (the oldest of the plantation) seemed to give signs that the end was near as it became difficult to climb a slope and lost all power as soon as the road was a little too soft has recovered its strength. In fact the petrol tank and canals were completely blocked with the dirt accumulated over 7 years of use and probably not always clean fuel. Now it climbs hills like a rocket, so little details can create a problem or solve it…

We are planting an increasing amount of trees plants and flowers around the house, included trial plantation of “tempered” or not so tropical flowers such as Nasturtiums and Hollyhock (results to be reported later), which provide plenty of colours but also attract all kinds of animals. Marie-Claude recently spotted a huge brightly coloured spider (see photo) and yesterday we had a huge snake visiting our door step, but we mostly have all kinds of birds, which we cannot remember seeing when we arrived last February.

At the moment it rains quite a lot and often, which is certainly beneficial for the garden, where everything grows at an amazing pace with some plants gaining more than 10cm in one day, but also destroys the roads faster than we can keep them up. As a result of the rains the level of the Kasai is also rising and the sand banks are slowly disappearing, which makes river transport easier (although we do not have much to ship at the moment).

In fact the plantation is kind of on strike at the moment as a result of the unusual long dry season that we had. Instead of loads of fruit bunches to harvest cutters often come out of their line with just one fruit bunch that is not even very impressive. We hope that this trend will change in February or March, when the flowers that came out during the dry season will mature.

We leave you here until next week, hoping to read from you soon,

Marc & Marie-Claude

 

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Le “Matungulu pore” Nouveau est Arrivé ! – New “Matungulu pore” is Here !

Le Matungulu pore ou Aframomum africanum si on veut être officiel ou encore Mantundu en Kicongo, qui est le dialecte usité ici, est un cousin du gingembre qui donne un fruit rouge (dont, dit mon frère, chasseur, les perdrix raffolent), avec lequel je fais une gelée rose translucide dont Nous raffolons!
C’est un de nos souvenirs gustatifs les plus vivaces et agréables de notre séjour dans ce pays, toujours étonnant, lorsque nous vivions dans le Katanga il y a presque 30 ans. Depuis notre arrivée en février je demande autour de moi si “on en trouve par ici”, et, victoire après avoir recherché et trouvé et montré des photos, je me suis entendue dire: ” oui, en forêt mais ce n’est pas la saison” . Réponse inquiétante s’il en est car c’est souvent une façon  de ne pas dire “non” ici ! Alors, imaginez mon ravissement lorsque Guy, un de nos deux compère travaillant à la maison , est revenu avec 1,5kg, ramassé en forêt la veille! Fruits travaillés le lendemain + une nuit de pause et . . . Résultat toujours aussi goûteux ! C’est un goût un peu comme coings, groseilles et cornouilles dans la même gelée avec une touche de poivre rose. RE-MAR_QUA_BLE !!!

A part cela, cette semaine fut marquée par une succession de corps de métier travaillant à la maison. Menuisiers pour réparer la porte d’entrée côté buanderie dont le bas était complètement pourri et s’abandonnait dans le salon poussé par le vent à chaque tempête de plus en plus fréquentes en ce moment. Electriciens (tout le monde vient toujours au minimum par deux) pour remettre sur double système générateur/inverseur un réseau désactivé par erreur. Peintres pour rafraîchir les peintures extérieures du studio à côté de la buanderie après les travaux évoqués la semaine passée. Les peintures sont pratiquement terminées par contre les mystères électriques ne sont pas tous résolus et l’électricien revient lundi . . .

Griezel-chat est complètement rétablie et a recommencé à parader et frimer comme avant. Makala observe cela avec une patience fluctuante ce qui amuse tout le monde à la maison!

Cette semaine aussi, Marc a fait de gros efforts pour rentrer un peu plus tôt pour que nous passions un peu plus de temps ensemble et ce n’est pas une mince affaire vu que toute une cour rôde autour des bureaux pour attendre les signes d’un départ et vite demander un petit quelque chose, il ne me donne un coup de fil pour annoncer son arrivée qu’une fois qu’il est dans la voiture seulement ! Et puis c’est 30mn de route pour arriver jusqu’à chez nous où, en théorie (il y a toujours des coups de téléphone), il peut bénéficier d’une pause de plus ou moins une heure avant de refaire la route vers le bureau à Mapangu et la routine (?) plus l’inconnu des impondérables, souvent avec un contingent de travailleurs à déposer là-bas.  Retour 18:30h. 19h. On se demande pourquoi les feux sont souvent éteints vers 20:30h. . . . Jusqu’au prochain 4:30h. et les nouveaux impondérables 🙂 ! Ce dimanche, par exemple, il est reparti à Molokai en bordure de Kasaï pour une pelleteuse qui prend des cours de natation… Mais il vous racontera cela mieux que moi !

Bon, je reprends le clavier pour ajouter mon grain de sel, mais avant de parler des engins lourds et de leurs capacités natatoires, je souhaite parler un petit peu plus de la plantation. Vous devinerez que dans une plantation de 6.000 ha, même si les mauvaises langues parlent d’une monoculture où rien d’autre ne pousse et/ou ne vit, il y a beaucoup de vie à côté des seuls palmiers, tant végétale qu’animale. Il est vrai que nous essayons de limiter certaines formes d’adventices (arbustes, lianes et autres plantes envahissantes) mais en même temps nous essayons de favoriser le plus possible un couvert végétal permanent du sol (aussi varié que possible) pour assurer un maintien de la fraîcheur, création d’humus et lutte contre l’érosion. Il y a aussi toutes sortes de plantes que l’on retrouve dans les palmiers eux-mêmes comme les fougères, épiphytes et même des petits champignons qui profitent de l’abondante matière organique qui s’accumule dans le creux des palmes.

Du point de vue vie animale, il y a d’abord ceux qui sont absolument indispensables et le plus important de ceux-ci est un tout petit insecte de la famille des minuscules coléoptères qui sont à peine visibles sur les inflorescences. En fait pour les trouver il faut se fier à son odorat car les fleurs mâles dégagent une forte odeur anisée quand elles produisent du pollen et il suffit alors de secouer une partie de la fleur dans la main pour voir les touts petits insectes. Il va sans dire que l’utilisation de pesticides est totalement proscrite dans les palmeraies, car sans ces petits insectes il n’y aurait rien à récolter! Une autre famille d’animaux importants pour le palmier sont les rapaces et en particulier les rapaces nocturnes, car les rats sont très friands des fruits de palmes et comme tout le monde le sait ils se reproduisent vite, d’autant plus vite que la source d’aliments est abondante. Pour cette raison on essaye de laisser des grands arbres dans les plantations de palmiers pour permettre aux rapaces de s’y poser, de nicher et d’observer la plantation.

Le problème, c’est que d’une part la population locale chasse et mange tout, y compris les oiseaux comme les rapaces et les serpents (eux aussi de bons prédateurs de rats) et que la chasse traditionnelle aux rats (faite en mettant le feu à la brousse ou la forêt) est évidemment proscrite dans les palmeraies. Le résultat est  que dans certaines parties de la plantation les rats ont commencé à proliférer et que la solution de lutte qui avait été choisie fut de mettre des appâts empoisonnés, qui tuent les rats, mais aussi les rapaces et les serpents qui les mangent. Ayant la ferme intention d’installer des nichoirs pour favoriser le retour des rapaces (nocturnes) il était nécessaire de trouver un moyen de lutte contre les rats autre que chimique. Nous avons d’abord essayé des pièges en nasses et collets de fabrication locale, mais le taux de réussite était fort décevant. C’est notre directeur technique qui a finalement trouvé une solution de piège de fabrication propre (avec des morceaux de tuyau d’irrigation, boite de conserve de sardines vide et morceau de chambre à air) dont l’efficacité est redoutable. Lors d’une récente visite, les 20 pièges d’essai avaient chacun attrapé un rat et en revisitant ceux-ci deux heures plus tard plus de la moitié avaient à nouveau fonctionné. Nous avons maintenant pour objectif de fabriquer 2.000 pièges et de commencer la fabrication et installation de nichoirs, ce dont je me réjouis très fort même s’il faudra être patient avant d’y voir des rapaces nicher.

Bon, revenons aux choses moins plaisantes. Hier après-midi, en revenant d’une visite d’un de nos centres de paie à Sanga-Sanga (à l’extrémité de la plantation, à une heure de route de la maison), j’ai appris que l’une de nos pelles sur chenilles s’était enfoncée dans une poche d’argile au bord de la rivière Kasaï. La pelle y avait été envoyée pour justement creuser et charger de l’argile destinée à la fabrication de briques cuites, mais l’opérateur a jugé bon de se mettre côté rivière pour commencer à creuser avec le résultat que vous connaissez. La dernière fois que je vous avais parlé de cette pelle, elle était couchée sur le flanc et nous avions dû faire appel à un bulldozer pour redresser ses 20 tonnes. Cette fois les 20 tonnes sont dans le fond d’un trou d’argile collante et lourde, la sortie n’est pas gagnée… J’ai été observer les opérations de dégagement ce matin, mais j’ai préféré ne pas m’attarder car je crains qu’elle ne s’enfonce encore plus et plutôt que de me mêler aux opérations de sauvetage je vais laisser aux ingénieurs civils le soin de trouver un moyen pour nous sortir de ce pétrin.

Mis à part cette distraction du dimanche, c’est presque le train-train habituel ici, défilé de visiteurs de tout acabit au bureau, habituels challenges logistiques, pannes de toutes sortes à réparer avec les moyens du bord et plaisir de pouvoir rentrer pour tous les repas à la maison (même si Marie-Claude trouve que je n’arrive pas toujours assez tôt…).

A très bientôt vous lire,

Marie-Claude et Marc

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Matungulu pore

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Gelée de Matungulu pore / Jelly

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Les rats adorent les fruits de palmier / Rats love palm fruits

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Piège amorcé / Armed trap

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Piège fermé / Closed trap

 

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Epiphytes

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Champignons sur palmier / Mushroom on palm tree

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Pelle dans l’argile / Digger in clay

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Récolte des légumes du déjeuner avec Makala / Fetching lunch veggies with
Makala

Matungulu pore or Aframomum africanum if you prefer the official name or Mantundu in Kikongo, the local language, is a cousin of ginger and produces a red fruit growing just above the ground (which, according to my brother hunter, is loved by partridges) that I use to make a pinkish jelly, which we love!

It is one of our most vivid and pleasant flavour souvenirs from this country, always surprising, when we lived in the Katanga province about 30 years ago. Since arriving here in Mapangu last February, I ask around me if this fruit can “be found around here”, and, victory after searching, showing pictures I am told “yes, in the forest but it is not the season”. Worrying response, because it could be a way not to say “no” here. Then imagine my joy, when one of our two housekeepers, Guy, came home with 1.5kg of fruit collected in the forest. Next day preparation of the fruit, one night of rest and… result still as remarkable. The taste is a mix of quince, red currants and Cornus mas with a touch of pepper, RE-MAR-KA-BLE!!!

Other than that, this week was once again marked by a succession of craftsmen working in the house to repair one of the doors that was rotting away, electricians trying to restore lights that had been disconnected by mistake while doing other previous jobs, painters to refresh the outside studio where some works had been done last week as described previously. All the painting is done, but electricity wise there still some mysteries to be solved, Monday…

Griezel-cat has completely recovered and is again proudly parading as before. Makala keeps an eye on all this pretentious nonsense with varying degrees of patience, which is source of fun for everybody at home!

This week Marc has done his best to be home early(er) to give us a little more time together and it is easier said than done given all the people milling around his office, waiting for a brief moment (usually just when he wants to leave the office) to present their griefs or requests. He rings me only when he is in the car, engine running. It then takes about 30 minutes to make it home to have some respite, in theory (there are always some phone calls) he has about one hour at home before returning to the office (and routine (?)) in Mapangu, usually with a load of workers returning that way after their day’s work. Return home around 18h30-19h, no wonder lights are often out before 20h30… until the wake-up call of 4h30 and the new challenges :)! This Sunday morning, for example, he had to go to Molokai, a village on theKasai river-side, where one of our (Caterpillar) diggers is apparently taking swimming lessons… but he will tell you better than I!

I am taking over from Marie-Claude to add my pinch of salt, but before telling you about the joys of pulling a 20 tonne digger out of the river bank I would like to tell you a little more about the plantation. You must guess that in a 6.000 ha plantation, even if some pretend that oil palm is a terrible monoculture, there is a lot of life next to the palm trees, animal and plant. It is true that we try to limit some of the natural growth (shrubs, creepers and other invasive plants) but at the same time we try to get a permanent and mixed ground cover in place to keep the moisture, generate humus and avoid soil erosion. There are also a variety of plants that grow in the palm trees themselves such as ferns, epiphytes and even small mushrooms using the abundant organic matter accumulating at the base of the branches.

In terms of animals, first there are those that are absolutely essential and the most important ones are a tiny insect, which are barely visible on the palm flowers. In fact the easiest way to find them is by smell, because the male flowers exhale a strong aniseed smell when they are pollinating and it is then a matter to shake part of the flower in your hand to see minuscule black specks moving among the pollen. It goes without saying that using pesticides in the plantation is a strict no go, because without these small creatures there would be no fruit to harvest! Another important animal family are birds of prey and in particular nocturnal birds of prey. As you know, rats reproduce very quickly and the palm fruits are a very tasty and rich source of food that helps rats breed even faster. For this reason it is usual to leave a few large trees in each plantation block to help birds of prey to observe and nest close to their food source.

The problem is that local people hunt and eat virtually anything that moves, including birds of prey or snakes, which are also important rat eaters, and the usual method of rat hunting by putting the hunting area alight is not an option in a palm oil plantation. As a result rats have started to become a pest in some parts of the plantation and the chosen solution was to spread poisoned baits throughout the infested parts of the plantation. The poisoned rats in turn have poisoned snakes and birds of prey, making the situation even worse. As I was very keen on starting to use bird nests across the plantation to encourage natural predators against rats, it was necessary to stop using poison and find another means than poison to initially control the rat population. After some trial and error with locally made traps and nooses, which were giving mixed results, our agronomic director devised an own made trap (with recycle irrigation pipes, used sardine tins and strips made from inner tubes) that are amazingly effective. During a recent visit, the 20 trial traps were reporter to have caught 20 rats that same morning and when touring the trial about one hour later half of them had again caught one. We have set ourselves as target to build 2.000 traps and I can finally start building and installing the bird nests I have been dreaming of these past months, even though I know we will have to be patient before they will actually be used.

Now, let’s come back to the less pleasant story. Yesterday afternoon, returning from a visit to our pay station in Sanga-Sanga (located at the far end of the plantation, over one hour drive from home), I was informed that one of our Caterpillar diggers had managed to get stuck in a pocket of clay on the side of the Kasai river. The digger was there to collect the same clay to make bricks, but the operator somehow decided it would be better to position the machine on the river side, with the result you now know. Last time I wrote about this digger, it was on its side and we had to use a bulldozer to get it out of its predicament. This time the 20 ton machine is in the bottom of a hole of sticky and heavy clay with the water level rising in the river, this will be no joke to get it out… I went there this morning to see how things were progressing, but I have preferred no to stay and meddle with the engineers working out a solution to save the digger.

Except for the above Sunday distraction, things are very much business as usual here, with all sorts of visitors lining up at the office, logistical challenges of all sorts, various break-downs and breakages to be repared with local means and the pleasure of being able to come home for every meal (even if Marie-Claude feels I am not always there on time…).

We look forward hearing from you,

Marie-Claude et Marc

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Semaine en Solitaire – Week Alone

Bonjour vous tous !

Ce matin j’ai commencé ma journée par une grande promenade avec Makala, (j’ai pris une photo de mes godillots après pour vous donner une idée d’à quel point c’est sableux par chez nous) puis les ai nourries, puis ai partagé une partie de tennis avec deux de nos co-expats et maintenant, café et clapotage avec vous.

Nous voici déjà dimanche Marc est à Kinshasa, de retour de son tour européen et je suis à Mapangu avec Makala et Griezel. Cette dernière, paradoxalement, plus encombrante que le chien car elle est très persistante dans ses intentions de grimper sur mes genoux dès que je me pose pour exprimer son amour en ronronnant (ça, ça va) mais aussi en ouvrant et fermant ses pattes dans mon giron ce qui, vu les griffes , est nettement moins plaisant. Je l’ai débarrassée ce matin de sa botte de “chat botté”, car elle est suffisamment guérie pour ne plus être tentée de se gratter.

Marc nous revient mardi prochain, après-demain. Il a été très occupé mais Emilie et lui ont quand même réussi à passer un peu de temps ensemble. Emilie avait pris congé vendredi et ils se sont retrouvés à Kapellen où il avait une tonne de choses à faire. Nous avons eu le plaisir de partager une conversation pendant qu’ils dînaient à Heidehof vendredi soir où Maïté avait eu la gentille idée de les inviter. Je ne suis pas souvent envieuse mais je confesse l’avoir été un peu ! Mais grâce à cette merveilleuse invention j’ai pu partager un peu de ces joies !
Quelle chance !
Marc vous racontera son périple mais ici on a pas chômé non plus. Les terrasses sont paillées, la terrasse du petit studio à côté de la buanderie a une rambarde (presque finie) et les jardiniers aidés de Guy et Alain, mes complices habituels, ont presque terminé de reboiser les parcelles désertiques entre le générateur et le potager. A propos du groupe électrogène, samedi (donc, hier) des techniciens sont venus travailler à l’entretien d’un groupe plus petit et déposer une citerne fermée pour les réserves de carburant qui nous arrivent en ce moment par bidons de 25L. un peu trop tentants … Les travaux continuent demain. Tout cela pour vous dire, qu’en fait, je n’étais pas seule du tout, d’ailleurs on n’est jamais complètement seul au Congo, même quand on pense l’être, chaque mouvement est connu et commenté.

Depuis deux jours, un groupe de cinq pique-bœufs (sans les bœufs) hantent le jardin et c’est très joli à regarder. Ils ne traquent même pas Makala pour une provende éventuelle! Nous avons une bouture d’ Ylang-ylang dans le jardin et elle nous fait le plaisir de nous donner déjà des fleurs, ça sent délicieusement bon!

Je (Marc) reprend la plume pour relater la semaine telle qu’elle s’est déroulée de mon côté, avec un aller-retour en Belgique et Suisse. Le but principal du voyage était de présenter et défendre le budget pour 2017 au conseil d’administration en Suisse et de profiter de l’occasion pour ramener des “petites” pièces de rechange pour le générateur de l’usine. Entre les voyages, réunions et autres obligations durant cette courte visite il ne restait pas énormément de temps pour faire autre chose, mais j’ai quand même pu partager des délicieux repas avec mon frère, belle-sœur, neveu, ex-collègue, petite sœur et son compagnon, et last but not least notre fille.

Sachant que j’aurais un lot de “petites” pièces pour générateur à mettre dans mes valises (mon directeur technique m’avait indiqué que cela pourrait facilement se mettre dans une ou deux valises), j’étais loin d’imaginer qu’une de ces “petites” pièces pesait quand même plus de 40kg et heureusement que la valise était plutôt de grande taille…  J’ai quand même réussi à caser les autres choses que Marie-Claude m’avait demandé de ramener ainsi qu’un speculoos géant offert par Emilie (que nous allons déguster avec parcimonie).

Mon retour à Kinshasa s’est passé sans encombre, le plus dur ayant été d’amener les valises (pas trop légères) jusqu’à l’enregistrement à Bruxelles, après il semble que je n’ai plus le droit de toucher quoi que ce soit, même pour ma mallette il y a souvent une personne qui se précipite pour me l’enlever des mains. Il faudra quand même que je fasse attention pour rester en forme à force de ne plus faire aucun exercice (même si soulever/porter des valises n’est peut-être pas le meilleur exercice à faire pour le dos).

Merci à tous ceux qui nous envoient des WhatsApp, e-mails, etc. Ca fait chaud au coeur !
On vous embrasse,
Marie-Claude et Marc

appartement-et-terrasse

rambarde-terrasse terrasse en claustrats

paille-terrasse  Finished versus in process

ylang-ylang Ylang Ylang

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Hello everybody !

This morning I started the day with a long walk with Makala (I took a picture of my shoes to give you an idea of the amount of sand that comes back in the house), then fed the animals, followed with a game of tennis with two fellow expatriates, and coffee and chat with you.

Already Sunday, Marc is back in Kinshasa from his European tour and I am in Mapangu with Makala and Griezel. The cat is surprisingly taking more space than the dog, because she very much insists on climbing on my knees to express her love as soon as I sit down. The purring is very nice, but she also likes to exercise her paws, which is somehow not quite as nice with the claws coming out at regular intervals. This morning I relieved Griezel of her boot because she is sufficiently healed not to scratch her cheek too much any more.Marc is coming back on Tuesday, the day after tomorrow. He has been very busy, but still managed to spend some time with Emilie while in Belgium. Emilie had taken a day off on Friday and they spent most of the day together in Kapellen, where Marc had loads of things to do. I spoke with them while they were in Heidehof Friday night, as Maïté kindly invited them to have dinner at home. I am not often envious, but I must confess that on this occasion I would have liked to be there to share the moment! Fortunately, thanks to the wonders of technology, I was able to share some of the pleasure with them! How fortunate!
Marc will tell you about his trip, but here we have not been idling either. The upstairs terraces have their shades installed and the terrace of the aft studio now has a little wall surrounding it, or almost as it is not yet completely finished. Guy and Alain, our two housekeepers, have almost completed the tree planting between the vegetable garden and the generator. Talking about the generator, Saturday (yesterday thus) technicians have come to install a smaller generator and install a closed fuel tank, which should be better to prevent losses than the current canisters being used… Works are to continue tomorrow. All this to say that in fact I have not been alone, at all. In fact we are never alone here, everybody knows what we are doing, even when we think there is none around to see us, every movement is known and commented.
For the last two days a group of five oxpeckers are wandering around the garden and it is very nice to watch. They are not interested in Makala for some possible food source…! We also have one of our Ylang-ylang shrubs that has started to flower, and the smell is absolutely lovely.
I (Marc) now take over to tell my side of the story (very briefly), with a short return trip to Belgium and Switzerland. The main purpose of the trip was to present and defend our budget for 2017 at the board meeting of Brabanta in Switzerland and use the opportunity to return with “small” spare parts for the generator of the factory. In between the trips, meetings and other obligations there was not a lot of time to do other things, however I had the pleasure of sharing delicious meals with my brother, sister in law, nephew, former colleague, little sister and her partner, and last but not least our daughter.
Knowing that I had a lot of “small” spares to take in my suitcases (my technical director assured me that the pieces would easily fit in my suitcase), I was far from knowing that one of the “small” spares was a big chunk of about 40kg that barely fitted in one of the large suitcases… I managed to fit all the other things that Marie-Claude asked me to bring with me plus a giant speculoos offered by Emilie (that we will savour very slowly).
My return in Kinshasa was eventless, the hardest part having been to lumber the (not too light) suitcases to the check-in in Brussels as after that it seems I am not allowed to touch anything, even to carry my briefcase I have to fend off people here. I will have to watch out and keep doing some exercise (even if lifting and carrying suitcases is perhaps not the best exercise for the back…).

Thank you to all of you sending us Whatsaps, e-mails, etc. We love it!

A huge hug from us both,

Marie-Claude and Marc

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Nouvelles à 2 Pieds – Two Footed News

Quel drôle de titre diront certains (peut-être), mais cette semaine est une semaine atypique car pour la première fois, bien qu’au Congo tous les deux, nous ne sommes pas au même endroit. Marie-Claude est à pied d’œuvre à Mapangu, tandis que Marc est dans notre pied-à-terre occasionnel de Kinshasa.

Mais avant d’élaborer sur le pourquoi de la chose (à deux pieds), quelques points saillants sur les évènements de Mapangu. En fait à Mapangu-city il ne s’est pas passé grand chose, si ce n’est qu’une fois de plus la société a été confrontée à des vols, avec l’éternel débat de savoir à partir de quel moment un vol mérite-t-il licenciement, dépôt de plainte, etc. Nous avons découvert que la “méthode” des travailleurs qui se sentent débusqués est de venir déposer une lettre de démission le plus vite possible et pensant ainsi éviter le licenciement et préserver leur droit au préavis. Quand le service du personnel reçoit une lettre de démission, compte tenu du contexte économique extrêmement difficile, il y a fort à parier que le démissionnaire a quelque chose sur la patate, mais ne généralisons pas pour autant.

L’objet de vol est en premier lieu le carburant, facile à revendre, difficile à identifier (les colorants que nous trouvons ici sont faciles à masquer avec d’autres produits) et vu les quantités que nous consommons (environ 100.000 litres par mois) les “petites” fuites ne sont pas toujours aisées à détecter. En plantation nous utilisons des camions russes (Kamaz) qui ont l’avantage d’être robustes et sans électronique, mais grands consommateurs de carburant et ajouté à cela de fréquents arrêts pour charger les régimes, embourbements ou ensablements, routes extrêmement difficiles, il est pratiquement impossible d’avoir une consommation “standard”. Depuis peu, nous avons commencé à équiper tous nos véhicules avec des petits boîtiers qui permettent de suivre et enregistrer tous les mouvements de véhicules y compris vitesse, temps d’arrêt (moteur allumé ou non), distance parcourue, etc. Nous espérons que dotés de ces mouchards nous pourrons éviter les “pertes” de carburant en cours de route…

Cette semaine, Marie-Claude a eu la désagréable surprise de retrouver Griezel fortement blessée à la tête alors qu’elle revenait d’un appel où elle m’avait accompagné. Il semblerait que Griezel ait eu maille à partir avec un autre animal plus fort et surtout avec une plus grande mâchoire qui n’a fait qu’une bouchée de la tête de notre chat. Après s’être laissée soigner sans trop de complaisance (tenue par 3 personnes), Griezel s’est réfugiée dans sa cage de voyage pendant 3 jours et ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle s’est aventurée très prudemment pour la première fois sur la terrasse de la maison. Son agresseur (que personne n’a vu ou entendu, mais que nous soupçonnons être le chien du cuisinier de notre voisin…) a laissé une belle marque de mâchoire sur le dessus du crâne et la joue de Griezel, qui pour le moment a un air bizarre avec un tête plus tout à fait ronde et un œil un peu fermé. Elle a recommencé à ronronner quand on la caresse et va inspecter son bol à intervalles réguliers, donc la convalescence va dans le bon sens.

Pour le chat, mais aussi parce que pour le moment nous ne savons pas trop quoi attendre de la situation à Kinshasa, Marie-Claude a préféré rester à la maison plutôt que d’être seule pendant une petite semaine à la capitale. Car si je suis dans notre “studio de passage” habituel à Kinshasa, ce n’est que brièvement en route pour la Belgique et la Suisse, où je dois aller défendre le budget de Brabanta pour l’année à venir. Cela me donne aussi l’occasion de visiter les troupes de notre succursale kinoise et de rencontrer quelques uns de nos clients, fournisseurs et partenaires qui ne viennent pas jusque Mapangu (on se demande pourquoi?).

Marie-Claude, contente de ne pas avoir son mari dans les pieds pendant quelques jours et souhaitant aussi avoir une maison vide et calme, a congédié nos deux compères cuisiniers qui vont planter des arbres pendant les dix jours à venir. Nous avions mis en place une pépinière de reboisement avec 5-6 essences d’arbres locaux ainsi que des boutures et graines d’arbres fruitiers, qui sont maintenant prêts à être transplantés à la faveur de la saison de pluies. Derrière le potager nous avons donc décidé de planter environ 5.000 m2 d’un mélange d’arbres qui serviront à terme de bois de chauffage, piquets, refuge pour oiseaux et source de fruits. Ce petit bois fera également écran entre la maison et les sources de bruit (générateur, logement du personnel, kraal des chèvres et moutons), même si le “bruit” est ici très relatif.

Pour mon voyage jusque Kinshasa, j’ai pris l’avion à Ilebo que j’ai rejoint par la route. Comme la route se dégrade très vite avec les pluies, nous (le chauffeur, l’agent de protocole et moi-même) avons pris la route de bonne heure et j’étais évidemment arrivé à Ilebo alors que l’avion n’avait pas encore quitté Kinshasa. Pendant que nous attendions l’heure de nous rendre à “l’aéroport” dans une “taverne” locale, j’ai eu droit à un défilé de visiteurs venant faire leurs salutations et/ou exposer leurs doléances, ce qui ne laisse aucun doute sur le fait que tout se sait quasi immédiatement et que quand un blanc arrive (même dans une ville de 120.000 habitants) on sait où le trouver tout de suite… Yeaeyyyy !

Je passe la main (ou plutôt le clavier) à distance à Marie-Claude.

Qui n’ a pas grand chose à ajouter ! ( à part le Yeaeyyy !)

Enfin si, il y a eu un massacre à la machette à la mission de Mapangu, un vieil homme et sa belle fille soupçonnés de sorcellerie, suite à la mort en couches d’une femme, se sont fait zigouiller par une partie des villageois… Les croyances de la population comportent encore beaucoup de choses difficiles à cerner pour les européens que nous sommes, sorcellerie, gris-gris, traditions ancestrales et autres qui sont suffisamment fortes pour trucider les suspects.

Nous sommes bien peu de choses et il y a tant que nous ne savons pas.

Jour de pluie à Mapangu, on se croirait en Belgique au printemps !

Je vous laisse ici, à bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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Fleurs du jardin – Garden flowers

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Cathédrale vue de la plantation – Cathedral view from the plantation

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Port de Mapangu – Mapangu port

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Cantine de l’usine – Factory dining hall

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Gare d’Ilebo – Ilebo railway station

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Transfert de carburant à la gare – Fuel transfer at the railway station

A strange title some will say (perhaps), but this week is an unusual one because for the first time, while both being in Congo, we are not in the same place. Marie-Claude has decided to keep her feet up in Mapangu, while I am walking the Kinshasa streets.

But before going into the details of the subject (with two feet), some main issues about the events in Mapangu. In fact not much has happened in Mapangu-city, except for the ever recurring problems we have with theft and the ensuing debates about ensuing debate about the firing process and when we consider the crime grave enough to go to justice. We found out that workers involved in theft have developed a “method” when they are close to being found out, which is to hand in their resignation as soon as possible, in the hope that in this way they will preserve their rights to a notice period. As a result, when human resources receives a resignation letter, given the dire economic situation of the country and region, it is most likely that the employee has something not quite right in his or her mind. But we should not draw a hasty conclusion never the less.

The main item of theft is fuel, easy to sell, hard to identify (we fail to find markers here that are not easily removed or changed with other dyes) and given the quantities that we consume (about 100,000 litres per month) a “little” spillage is not always easy to detect. In the plantation we use Russian (Kamaz) trucks that offer the advantage of being simple (no electronic) and robust, but great consumers of fuel, which combined with frequent stops to load the harvest, getting frequently stuck in mud or sand, and very difficult roads, it is impossible to have a “standard” fuel consumption. Recently we have started working with tracking devises in the vehicles, which enables transport to locate, check speed and distance, stop times, engine stops, etc. which we hope will help us better manage fuel used for transport and avoid “losses” on the way.

This week, Marie-Claude had the unpleasant surprise to find Griezel badly mauled at the head when returning from a roll call, where she had joined me in the morning. It seems that Griezel had to deal with another animal that was stronger and in particular with a mouth large enough to grab our cat’s head in one go. After being treated without being too compliant (held by 3 persons), Griezel took refuge in her travel cage during three days and it is only today that she cautiously ventured into the wild outside world. Her aggressor (which none has seen or heard, but we suspect being the dog of our neighbour’s cook…) left a distinctive bite mark on the top of the head and the jaw, which give Griezel a strange look with a head that is not quite round any more and a half-closed eye. She is however starting to purr again when taken care of and checks her food bowl on regular intervals, clear signs that she is on the mend.

Because of the cat, but also because we are not too certain about the situation in Kinshasa, Marie-Claude hs chosen to stay in Mapangu rather than being on her own in Kinshasa for a short week. Because if I am indeed in Kinshasa right now, it is on my way to Belgium and Switzerland, where I have to defend Brabanta’s budget for next year. This also gives me a chance to check on the staff of our small office in Kinshasa and meet some of our clients, suppliers and partners that do not come to visit us in Mapangu (we wonder why?).

Marie-Claude, happy to be rid of her husband for a few days and not wishing to have other people milling around in the house, has sent our two cooks off to plant trees in the garden instead of doing their housekeeping chores. We had prepared a small tree nursery with 5-6 local tree species as well as fruit trees, that are now ready to be planted while it rains. Behind the vegetable garden we decided to plant about 5,000 m2 of mixed trees that should help as a source of fuel and sticks in the future but also act as a refuge for birds and small animals. The trees should also act as a sound barrier between the house and sources of noise such as generator, staff housing and the animal pen, even though noise is a very relative matter here.

For my trip to Kinshasa, I flew from Ilebo after a 2 hour car trip. As the road can quickly become unpassable with the rains, we (the driver, protocol agent and myself) left very early and as a result we were in Ilebo before the flight had even left from Kinshasa. While we were waiting to go to the “airport” in a local “pub”, I saw a series of people appearing to bring their greetings and/or expose their problems, which leaves no doubt about the fact that when a white guy arrives in this city (of 120,000 inhabitants) everybody knows about it and knows where to find him… Yeah!

I hand over the writing (or rather typing) remotely to Marie-Claude from here.
Who has not much to add (except the Yeah!)

Actually there is some additional news, an elderly man and his daughter-in-law have beenaccused of sorcery following the death of a young woman while giving birth and both have been attacked by the woman’s family with machettes and died in hospital of their wounds… People here strongy believe in things that are far removed from our Western understanding, sorcery, magic objects, ancestral traditions are very strong and apparently a warrant to kill any suspect.

We are nothing and there is so much we do not know here.

Today rainy day in Mapangu, we could almost believe being in Belgium during spring time!

I leave you here, and hope to read from you soon,

Marc & Marie-Claude

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Brèves Nouvelles – Short News

Aujourd’hui nous avons fait une nouvelle expédition sur un banc de sable et comme il se fait tard nos nouvelles de cette fois-ci seront plus brèves. Le banc de sable est l’équivalent de la plage, sable blanc fin sur des kilomètres et de l’eau (non salée) sur une grande étendue. Tout le monde apporte quelque chose, l’un les petits toasts pour l’apéro, l’autre de quoi faire une BBQ, une salade, des boissons, un dessert, etc. avec le résultat que l’on mange beaucoup (trop) à l’abri d’une paillote, indispensable cette fois-ci car le soleil était torride et le sable brûlant. En fait nous aurions probablement pu cuire notre repas dans le sable ou presque.

Pour l’expédition d’aujourd’hui, nous avons fait le voyage jusqu’au banc de sable avec deux pirogues, l’une pour les passagers et l’autre pour les tables, chaises, BBQ, nourriture, etc. L’un de nos collègues avait également amené son chien qui adore l’eau, en fait il nagerait probablement toute la journée et tout cela en aboyant, avec le résultat que la nuit il doit se lever dix fois pour permettre à la bête de se délester de toute l’eau ingurgitée.

Cette fois-ci, mis à part des pirogues passant devant nous dans un sens et puis dans l’autre pour observer ces blancs installés sur le sable, il n’y avait pas la horde d’enfants qui nous encerclaient et nous avons donc emporté toutes nos bouteilles vides (à la grande satisfaction du piroguier qui s’était senti lésé la dernière fois, lorsque nous avions abandonné le butin de vidanges aux enfants).

Cette semaine a eu son lot habituel d’autorités diverses qui viennent essayer de soutirer de l’argent d’une manière ou d’une autre, c’est le privilège d’être la seule société de taille dans la province et surtout la seule qui n’est pas en cessation de paiement… Ainsi nous avons eu une délégation du ministère de l’environnement qui a commencé par nous féliciter pour les progrès réalisés au niveau de la sécurité, traitement des effluent et propreté générale pour ensuite nous réclamer une amende transactionnelle représentant 10 fois la taxe payée l’année précédente. L’argument principal étant que “les temps sont durs” et qu’après tout “il est impossible qu’une société comme la Brabanta ne dépasse pas les normes de pollution quelque part”. Les normes sont à la discrétion de l’inspecteur, semble-t-il, qui n’est pas équipé pour mesurer quoi que ce soit, encore une fois “les temps sont durs…”.

L’autre découverte est que depuis cette semaine nous avons une équipe de la police des frontières qui est venue s’installer à Mapangu avec mission principale de vérifier l’allée et venue de personnes, surveiller le chargement et déchargement des barges et recueillir des renseignements. Je suppose que le fait d’avoir la province du Bandundu de l’autre côté du Kasaï représente une frontière? De plus nous avons déjà une équipe de la DGM (direction générale de la migration) qui contrôle les passeports, contre paiement, des personnes (étrangères) arrivant ou quittant Mapangu), un agent de l’ANR (agence nationale de renseignement) qui collecte des “informations” pour la sécurité nationale) et un commissaire fluvial qui contrôle et taxe tout chargement ou déchargement de bateau dans notre port. Ils devaient certainement être débordés pour que la police des frontières doivent venir en renfort…

Ce n’est pas nouveau, paraît-il, mais cette semaine nous avons également eu un inspecteur sanitaire qui a visité un nombre de camps et villages dans et autour de la plantation et décrété qu’ils n’étaient pas assez propres et que la société se devait donc de payer une amende pour chaque camp. Quand j’ai suggéré que les habitants pourraient peut-être nettoyer leur propre crasse, l’inspecteur a répondu qu’il serait obligé de mettre tous les contrevenants en prison et que cela risquait de perturber les activités de la société. Ils vont devoir commencer par construire un sérieux complexe carcéral car toute la cité de Mapangu est un grand dépotoir (sauf juste après une pluie qui rince tout dans le Kasaï).

Dans une grosse semaine je ferai un aller-retour jusqu’en Europe pour le conseil d’administration de Brabanta, occasion pour ramener quelques pièces de rechange urgentes pour l’usine et des petites choses pour les fêtes de fin d’année que toute l’équipe des expatriés de Brabanta fêtera ensemble en plantation.

Voilà pour cette fois-ci. A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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Today we went once again to one of the sand banks and as it is quite late this entry will be somewhat shorter. The sand bank is the equivalent of the beach, miles of fine white sand and large expanses of (unsalted) water. Everybody brings something, one little snacks to go with the drinks, another food for the BBQ, a salad, drinks, a dessert, and so forth. As a consequence we eat a lot (too much) under a little shelter, crucial this time as the sun was baking hot. In fact we could probably have cooked our meal in the sand.

On this occasion, for the expedition to the sand bank we used two dugout canoes, one for the passengers and the other for tables, chairs, BBQ, food, etc. One of our colleagues brought his dog who loves water, in fact the dog would probably swim all day and strangely doing this while barking all the time. As a result our colleague has to get up about ten times during the night because his dog needs to evacuate the large quantities of water absorbed during the swim.

This time, except for a number of dugout canoes passing one way and then another to observe the white people on the “beach”, we did not have the crowd of children stalking us. We therefore took back all our empty bottles (to the great satisfaction of our boat pilot who felt cheated last time when we left the loot for the waiting children).

This week we had our usual load of officials trying to get money off the company one way or another, that is the privilege of being the only sizeable company in the province and more importantly the only one that is still in a position to pay something. We had an inspector from the ministry of environment who started by praising the company for the improvements achieved in security, treating the waste from the factory and general cleanliness of the premises. But then claimed we should pay a negotiated fine equal to about 10 times last years tax, claiming that it was not possible for a company like ours to be 100% clean and that we necessarily had to exceed some of the norms. The pollution norms are apparently defined by the inspector himself, even though he is not equipped to measure anything, once again “times are hard…”.

Another discovery is that we now have a team of border police in Mapangu, with the assignment to control the coming and going people, check loading and unloading at the port and gather “information”. I presume that because across the river there is another province we are a border town of sorts, but we already have a team in charge of migration controlling passports (against payment) of foreigners arriving or going, an agent of the national information agency collecting “information” and a river officer levying all cargo being loaded or discharged in our port. They must have been over their heads with work to explain the need for a reinforcement of the border police…

It is apparently not new, but this week we also had a sanitary officer visiting the villages and camps in and around the plantation, after which he declared that they were not clean enough and the company should pay a fine for each camp. When I suggested that the inhabitants of the villages and camps could perhaps clean their own place, he responded saying that he would be forced to arrest them all and disturb the good working of the company doing so. They will have to build a serious jail to do so because the whole city of Mapangu is one big waste dump, except when a rain has washed everything into the river.

In a little over a week I will be making a short trip to Europe for Brabanta’s board meeting, opportunity to also bring back some urgent spares for the factory and some titbits for the year end that all the expatriates will celebrate together on the plantation.

That’s it for this time, we look forward reading from you,

Marc & Marie-Claude

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Construction

Jeudi 3 novembre, pourquoi une date ? C’est sans doute la première fois que nous avons besoin d’une petite laine au petit déjeuner deux jours d’affilée ! Et hier, Marc est même rentré vers 11h du matin (chose fort inhabituelle et donc surprenante), pour se changer après s’être fait surprendre par une averse en savane, et m’a demandé, non pas un grog, mais presque, un thé chaud avec citron et miel ! Bref il fait agréablement frais et, excepté pour cette journée de pluie, nous voyons le soleil tous les jours ! Les aubes sont extraordinaires et notre terrasse est un enchantement !

Pourquoi parler de construction ? Dans une plantation comme la nôtre, il y a évidemment beaucoup d’activités autres que les palmiers et l’huilerie. Nous avons plus de 3.000 travailleurs qui habitent dans la plantation, ce qui équivaut à peu près à 30.000 personnes, qu’il est nécessaire de loger. Pour cela nous construisons des maisons, beaucoup de maisons, mais nous sommes encore loin de pouvoir loger tout ce monde dans des maisons en dur.

Dans les villages, dont la majorité des travailleurs sont originaires, les maisons sont construites en pisé avec des toits en paille et ont une durée de vie de un an ou deux, selon les matériaux utilisés et l’enthousiasme des termites du coin. Lors de fortes pluies les toits en paille ne sont pas tout à fait étanches et la terre sur les murs doit régulièrement être remplacée pour colmater l’espace entre les branches tressées. Le seul avantage est que de telles maisons ne coûtent pas grand-chose à construire et peuvent être érigées en très peu de temps.

Pour construire les logements nécessaires et ensuite faire l’entretien des habitations existantes, nous avons un département construction qui employait quelques 500 personnes. Les premières maisons de travailleurs “modernes” construites par la Brabanta étaient en blocs de ciment et tôles, une solution onéreuse et pas nécessairement confortable pour les occupants. Le ciment devant venir par barge de Kinshasa, non seulement le coût était élevé, mais en plus le processus était plutôt lent et nous étions satisfaits si une centaine de maisons étaient construites sur une année. A ce rythme il aurait fallu 25-30 ans pour loger tout le monde, une solution insatisfaisante.

Dans l’urgence, la société à investi dans des solutions alternatives, certaines plus provisoires que d’autres, ainsi nous avons environ 500 tentes “militaires” (qui sont maintenant remisées car inadaptées à un hébergement continu), nous avons construit plusieurs centaines de maisons “provisoires” en pisé, comparables à celles que l’on trouve dans les villages, mais évidemment considérées comme insuffisantes comparé aux travailleurs ayant bénéficié de maisons en dur, et nous avons même logé une partie de notre personnel dans des conteneurs dans lesquels des portes et fenêtres ont été aménagées et dotées d’un toit en tôle pour limiter l’effet “cuisson” à l’intérieur.

La meilleure solution que nous ayons trouvé pour le moment, est la construction de maisons en briques adobe (briques de terre pressée séchées au soleil) qui ont l’avantage d’utiliser des matériaux prélevés sur place (sauf les tôles pour la toiture) et d’être très agréables à vivre car elles restent fraîches à l’intérieur, même en plein soleil. Depuis peu nous avons même trouvé un entrepreneur local (denrée extrêmement rare ici) qui se charge de la fabrication de briques et de la construction de maisons pour un prix fixe, nettement inférieur à ce que cela nous coûte si nous le faisons avec notre propre main d’œuvre. Résultat, notre  équipe construction de  500 personnes est passée à environ  50 personnes, tout cela grâce au responsable actuel qui à la tête bien sur les épaules.

Dernière nouveauté, nous avons trouvé un entrepreneur qui nous propose de construire les mêmes maisons pour le même prix en briques cuites, fabriquées elles-aussi sur place. Nous avons fait une maison modèle et je dois dire que le résultat est à la hauteur des promesses, une autre surprise de taille ici. Si le budget nous permet de construire des habitations l’année prochaine nous allons, désormais,  les faire en briques cuites.

Dans la lancée, puisque nous parlons construction, il y a d’autres projets qui méritent quelques lignes. Comme expliqué précédemment, notre plantation remonte à l’époque coloniale, dans les années 1920-30 pour être précis, et certains vestiges de cette période ont persisté sur la plantation. Il y avait à l’époque tout un système de citernes et de canalisations pour la distribution d’eau, qui malheureusement n’ont pas survécu hormis des morceaux de tuyaux çà et là et quelques citernes désaffectées. Il y avait aussi des maisons coloniales dont celle du directeur de plantation (appelée le “Belvédère”) et celle du directeur d’usine (appelée “les Arcades”) qui sont aujourd’hui en piteux état.

Le Belvédère est situé un peu plus loin que la Cathédrale sur la route d’Ilebo, donc assez fort décentré par rapport aux autres habitations et bâtiments administratifs, mais avec une vue spectaculaire sur l’une des courbes du Kasaï. Ce n’est pas une priorité, mais un jour peut-être nous la remettrons en état pour servir de logement à une personne ou famille qui comme nous n’est pas dérangée par l’isolement.

Un peu plus petite que “le Belvédère”, la” maison des Arcades”  devait être superbe avec, comme son nom l’indique, des arcades et colonnes qui lui donnent beaucoup de caractère et de classe. Alors le projet à germé de la remettre en état pour y aménager les bureaux de la direction générale, actuellement situés à deux kilomètres de l’usine. L’installation de la direction générale dans ce bâtiment se justifie par le fait que nos bureaux actuels sont trop petits pour accueillir tout le monde, nécessitent généralement un véhicule pour se déplacer entre les bureaux et l’usine et doivent eux aussi subir des travaux de rénovation substantiels. Les photos en annexe montrent qu’il ne s’agit pas juste d’y mettre un coup de peinture, mais donnent une idée du potentiel que le bâtiment représente et je m’imagine tout à fait dans un bureau avec vue sur le Kasaï (privilège du DG). Nous espérons donc que dans quelques mois nous pourrons vous montrer des photos du projet “après”, en attendant nous vous laissons vous aussi à votre imagination.

Mais il n’y a pas que les logements et bureaux, nous sommes également en train de construire une route en prévision de récoltes que nous devrons évacuer depuis des parties de jeune plantation assez éloignées et isolées. Rien de spectaculaire, mais une opportunité pour aller faire des relevés en brousse de temps en temps.

Merci de nous suivre et à bientôt vous lire,

Marc et Marie-Claude

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Maison des Arcades – Arcades house

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Maison des Arcades 2 – Arcades house 2

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Pièce pricipale arrière – Main room back

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Pièce principale avant – Main room front

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Cantine en construction – Building of the cantine

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Marquage de la route – Marking the road

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Balade en savane – Walking in the savannah

Thursday November 3rd, why this date? It is undoubtedly the first time that we had to add another layer for breakfast twice in a row! And yesterday, Marc even came home at 11 in the morning (most unusual and surprising) to change, having been surprised by rain while walking in the savannah. He did not ask for a grog, but almost, a hot tea with honey and lemon! Anyway, the weather is pleasantly cool and, except for this rainy day, we see the sun every day. Sunrises are extraordinary and our deck an enchantment.

Why talk about construction? In a plantation like ours, there are obviously a lot of activities around the palm trees and the oil factory. We have more than 3,000 workers living on the plantation, which equates to about 30,000 people, who need to be housed. To this purpose we build houses, many houses, but we are still far from being able to accommodate all of them in durable buildings.

In the villages, from where most of the workers originate, houses are built with sticks, mud and thatch and have a lifespan of one or two years depending on the materials used and the enthusiasm of termites in the area. When it rains heavily, the thatched roofs are usually not completely water tight and the earth used to plaster the walls regularly needs patching up. The advantages of these houses are their low cost and the fact that they can be built with locally sourced materials in a very short time.

To build the required dwellings and maintain the existing ones, we have a building department, which used to employ about 500 workers. The first modern workers’ houses were made with concrete blocks and tin roofs, an expensive solution that was not even providing for a comfortable place to live. Cement comes by barge from Kinshasa, which is not only onerous but also quite slow, and we were rather happy if we could build about 100 houses in a year. At this rate we would need 25-30 years to accommodate everybody, obviously not a satisfying solution.

To speed things up, the company has explored various alternatives, some more durable than others, including 500 “army style” tents (which have now been stored, because unsuitable for permanent housing), we erected several hundreds of “temporary” houses on the model of those found in the villages, but obviously considered as a second choice to those built with brick and mortar. We have even housed part of our staff in containers, with door and window openings made and a tin roof added on top to reduce the inside “cooking” effect during hot days.

Currently, the best solution we have found is to build houses with adobe blocs (made of pressed soil dried in the sun), which can be made locally (except for the roofing sheets) and have the advantage of staying cool during hot weather. Recently we even identified a local entrepreneur (a rarity in this region), who has taken over the manufacture of the blocs and erection of the houses for a fixed price, significantly lower than what it would cost the company to do it. As a result, our construction team has shrunk from 500 to about 50 people, thanks to our construction head who has a lot of common sense.

Latest novelty, we found a contractor who is offering to build the same houses for the same price using actual bricks, baked on site. So far one model house has been completed within the announced budget, another major surprise here. If the budget allows, we will definitely go for baked brick houses next year.

Since we are talking about buildings, a few other “projects” are worth mentioning. As explained in earlier postings, our plantation dates back to colonial times, in the years 1920-30s to be precise, and some landmarks of this period are still in existence. At the time, the plantation used to have a whole network of water tanks and pipes to distribute water, most of which have unfortunately not survived, except for a few remnants of pipes and the odd abandoned water tanks. There were also some colonial mansions, one for the plantation manager (called the “Belvédère”) and another for the factory manager (called the “Arcades”), of which only the walls and parts of the roof have survived.

The Belvédère, located a little further than the Cathedral on the road towards Ilebo, therefore somewhat removed from the other houses and administrative centre, but with a magnificent view of the Kasai river. It is not a priority, but one day maybe we will rehabilitate this building to be used by a person or family enjoying some isolation like us.

Slightly smaller than the “Belvédère”, the “Arcades” house must have been splendid with, as its name suggests, arcades and styles that gives it a lot of character and class. Thus the project has germinated to refurbish the building as management offices. The project is justified by the fact that the current offices are some 2 km away from the factory, too small to house all the managers, generally require a vehicle to move between the departments and are themselves in need for a major overhaul. The pictures attached show that it is not just a matter of putting a lick of paint, but give an idea of the potential offered by this construction, and I can perfectly see myself in an office overlooking the Kasai River. We hope that in a few months’ time we will have some pictures of the finished project, meanwhile we leave you also to your imagination.

Construction is not just buildings, we are also in the midst of constructing a new road that will enable us to transport the harvest from a young and remote part of the plantation. Nothing spectacular, but a good excuse to go for a walk in the savannah once in a while.

Thank you for following us and looking forward to hear from you,

Marc et Marie-Claude

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Pas Seulement du Palmier – Not Only Palm Trees

Bonjour vous tous, nous revoici !

Jusqu’à présent nous vous avons présenté Mapangu comme étant une plantation de palmiers à huile, et en quelque sorte c’est vrai car c’est la seule culture industrielle qui a été mise en place sur la concession. Or le climat du Kasaï pourrait également convenir à la culture de l’Hévéa ou arbre à caoutchouc et comme le groupe essaye généralement de combiner les deux cultures pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, ici aussi cette culture pourrait être implantée.

Mais voilà, mettre en place une plantation d’Hévéa est une opération de longue haleine, voyez plutôt:
– la multiplication d’arbres à caoutchouc industriels se fait traditionnellement par greffe, car il n’est pas possible de transmettre les caractéristiques désirées (résistance à la casse au vent, production abondante de latex, etc) par le semis de graines.
– pour pouvoir faire des greffes, il faut du matériel de greffage (greffons), qui doit donc nécessairement être produit sur place car transporter des greffons est difficile et serait trop couteux à réaliser à grande échelle.
– les greffons sont obtenus à partir de bois de greffage, prélevé sur des arbres qui ont eux-même été greffés (avec quelques greffons importés par avion et utilisés au plus quelques jours après leur prélèvement) et régulièrement recepés pour toujours avoir des jeunes branches sur lesquels les greffons peuvent être prélevés.
– les greffes se font sur des portes greffes, qui sont simplement des plants obtenus par semis de graines d’Hévéa.
– pour planter, disons, 5.000 hectares d’arbres à caoutchouc, soit 2.500.000 arbres il faut beaucoup de bois de greffe et donc plusieurs années pour créer des jardins à même de produire les greffons nécessaire, sachant qu’il n’y a évidemment pas 100% de réussite lors du greffage.
– depuis quelques années la Brabanta est donc en train de développer petit à petit une collection de différents clones d’Hévéa qui doivent servir à tester leur adaptation aux conditions climatiques et de sol locales et au besoin fournir le bois de greffe nécessaire le jour où l’on déciderait de se lancer dans la production de caoutchouc.
– ce n’est pas la fin de l’histoire, car après avoir planté un arbre à caoutchouc il faut encore attendre environ 7 ans avant de pouvoir commencer à récolter le latex. Autant dire que nous ne seront plus que probablement plus là si un jour Brabanta devait produire du latex.
Depuis quelques jours, nous avons commencé à mettre en place un essai de plantation d’Hévéa à plus grande échelle (6 hectares) qui devra également servir de jardin à bois potentiel le jour où la décision serait prise de se lancer dans cette production. Les plants (greffés) que nous plantons pour le moment ont été semés il y a un peu plus d’un an, mais sont déjà de jeunes arbres d’une taille non négligeable et en particulier la racine pivot qui fait parfois plus d’un mètre cinquante. Pour extraire ces plants de la pépinière nous avons dû construire une machine spéciale qui permet de tirer les plants à la verticale afin d’extraire le plant avec l’entièreté de son pivot.
La plantation de notre jardin à bois à grande échelle va durer quelques semaines et nous pourrons vous en dire plus et vous montrer le résultat seulement lorsque la plantation commencera à débourrer. En attendant voici quelques photos de la pépinière et de la préparation de plants.

Cette semaine nous avons eu notre vol mensuel sur plantation pour nous apporter nos vivres frais, la paie et quelques passagers, dont l’inspecteur de la régie des voies aériennes en visite annuelle pour la certification de notre piste. Il pleuvait abondamment durant toute la matinée avant l’arrivée de l’avion et il y avait également assez bien de vent provoqué par le temps orageux. Nous avons donc avisé le pilote (par radio) d’être prudent car la piste était glissante et d’atterrir de préférence vers l’ouest pour être contre le vent. Pour une raison que nous ignorons, et certainement pas par manque de manche à air (récemment remplacée avec une manche à air de dimension internationale – 2,4m de longueur), le pilote a décidé d’atterrir avec le vent avec le résultat qu’il n’a réussi à arrêter l’avion qu’en bout de piste alors que d’habitude il ne lui faut même pas la moitié pour immobiliser l’aéroplane. Les passagers n’ont rien remarqué, si ce n’est des nuages qui semblaient aller aussi vite que l’avion, mais au sol nous avons quand même eu un moment d’inquiétude. Heureusement comme la piste est située en pleine savane, dans le pire des cas l’avion se serait retrouvé dans les herbes… Pas très différent de la piste de l’aéroport d’Ilebo !

Notre inspecteur des voies aériennes à trouvé que la peinture des marquages au sol était un peu défraîchie, que le personnel de sécurité de la piste devrait être équipé d’uniformes spécial aviation, que nous devrions installer des détecteurs de métaux pour contrôler les passagers, etc. N’oublions pas que notre piste est un aéroport privé, ou seuls des personnes attachées à- ou visitant- la plantation arrivent et partent. Pour avoir un point de comparaison, l’aéroport commercial (appartenant à l’état) d’Ilebo est une piste en herbe (dont la hauteur dépasse souvent les 30cm) dépourvue de tout marquage, sans manche à air, sans extincteur, enfin sans rien. Je dois reconnaître avoir eu du mal à garder mon sérieux lorsque l’inspecteur a commencé son rapport et la liste des recommandations auxquelles nous devrions nous conformer pour ne pas payer de pénalités lors de sa prochaine inspection.

L’inspecteur des voies aériennes a quand même concédé que notre piste était la meilleure et la mieux équipée des aéroports domestiques du pays, y compris celui de Kinshasa, mais bon il faut toujours trouver une excuse pour soutirer un peu d’argent là où on pense en trouver et il est certain que ceux de l’état ont des finances à zéro.

Dans un autre domaine, que nous avons déjà abordé, j’essaye de faire l’inventaire des besoins des écoles de la concession et de parer aux besoins urgents là où s’est possible. Ce matin Marie-Claude et moi avons rapidement visité une école primaire dont les toitures ont été arrachées par les vents violents qui accompagnent les orages de cette saison. Ce sont heureusement des toitures en paille assez faciles à réparer avec des matériaux locaux, mais même ces petites choses nécessitent un coup de pouce de l’extérieur.

Pour les écoles, nous avons déjà demandé de nous aider selon vos moyens avec la collecte de matériel scolaire (à déposer au bureau chez Gilles, Wilmingtonstraat 3 – 2030 Anvers), mais ceux qui souhaiteraient aider par d’autres moyens, tous les gestes sont les bienvenus et appréciés. ,

Que vous raconter d’autre ? Comme nous ne sommes arrivés qu’en février de cette année, tout ce que nous vivons comme conditions climatiques en ce moment sont autant de nouveautés. Il faudrait noter tout pour être mieux préparé pour l’année suivante mais rien n’est mal fait.
Lorsque nous sommes revenus de vacances tout commençait à reverdir et trois pluies plus loin, la différence est énorme. Tout à l’honneur de “Papa Abas” et “Papa Doudou” nos jardiniers, les abords immédiats de la maison étaient verts, maintenant tout fleuris. Et le terrain se métamorphose. Les plants de Lantana se sont bien développés, les Canas font des rejets, les Cosmos locaux d’un orange vif égayent les bords de la maison, et nous avons beaucoup plus d’oiseaux. Je sais, au fond de moi, que nous devrons faire d’autant plus attentions aux serpents, mais “nous traverserons cette rivière” en temps et heure . . .
Lors de notre arrivée il faisait étouffant mais en ce moment, en général, nos nuits ont +/- 24° et nos jours +/- 30° ce que nous trouvons idéal !
Le réveil à simulateur d’aube est une véritable innovation dans notre confort quotidien nous ne nous apercevons (presque) plus qu’il fait nuit noire lorsque la journée commence!
Nous avons organisé un nettoyage de plafond et chasse aux chauve-souris pour limiter l’extension de la colonie, nous les entendons moins et il faudra sans doute recommencer le processus quelque fois pour faire comprendre le message. Mais cela fonctionne.
L’odeur commençait à être un peu trop entêtante !
Pour pouvoir parvenir à changer nos ampoules sans l’aide d’une échelle de pompier nous avons demandé à ” faire baisser ” les ampoules et placé des chapeaux fabrication locale comme abat-jour et le résultat est ludique!
Bref, chaque journée apporte sa petite amélioration et nous ne trouvons pas vraiment le temps de nous ennuyer ni l’un ni l’autre

Merci de nous suivre et à bientôt vous lire,

Marie-Claude et Marc

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Semis Hevea 2016 – Hevea 2016 seedlings

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Pépinière Hevea 2015 greffés – Hevea 2015 seedlings grafted

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Extraction de plants d’Hevea – Hevea stump pulling

heveas-arraches

Hevea, habillage des stumps – Hevea stump preparation

visite-ecole-tshiamundenda

Arrêt à l’école de Tshiamundenda – Stop at the Tshiamundenda school

ecole-tshiamundenda

Classes de/of Tshiamundenda

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Atterrissage avec le vent – Landing with the wind

abat-jour-chapeau

Abat-jour chapeau – Hat lamp shade

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En route pour l’appel – On the way to the roll call

Hello everybody, here we are again!

Until now we have always spoken about Mapangu as being an oil palm plantation, which is true since this is the only industrial crop that we are processing on the estate. However the Kasai climate could also suit rubber production and since the group usually tries to have both crops in each plantation to avoid putting all eggs in one basket, here also Hevea or rubber trees could be grown.

However establishing a rubber plantation is not done just like that and requires log term planning:
– multiplying rubber trees must be done with clones (grafting) because the desirable traits of selected Hevea varieties (resistance to wind breakage, latex yield, etc.) cannot be transmitted through seedlings
– In order to multiply the planting material local production of grafting material is needed because it would be too difficult and costly to import large quantities of cloning material from abroad
– grafts are taken from trees that have originally been established with material flown in from other collections and regularly cut back to ensure a continuous production of fresh grafting material
– grafting is done on seedlings obtained from Hevea seeds, sown as soon as possible after harvesting because their germination power does not last very long
– to plant say 5,000 hectares of rubber trees, or about 2.5 million trees, a lot of grafting wood is necessary, especially given that the success rate is obviously never 100%
– for a few years now, Brabanta has been developing a small collection of rubber trees, to test these against the local climate and soil conditions and also prepare a reserve of grafting wood should it be decided to develop this on an industrial scale
– this is not the end of the story, because once planted it takes another 7 years before production starts. It is therefore most likely that we will no longer be in Mapangu when rubber will come out of the plantation, if at all.

A few days ago, we started putting in place a large scale (6 hectares) rubber trial in the savannah, which will also be used as grafting wood reserve should it be decided to go ahead with this crop. The (grafted) saplings that we are planting have been sown a little over one year but have already developed into significant plants, some of which have a pivot root extending more that 1.5m down. To extract these plants we built a special machine that allows to pull the trees out of the ground vertically in order to get the full length of the main root out of the ground.
Planting will take another few weeks and we will be able to tell you more once the planted stumps have started growing again. Meanwhile some picture of the work at the nursery and stump preparation.

This week we had our monthly flight to Mapangu to bring fresh produce, money to pay our staff and some visitors, amongst which an inspector from the civil aviation on his annual control of our air strip. It was raining heavily during the whole morning before the aircraft arrived and it was also very windy because of the stormy weather. We therefore advised the pilot (by radio) to be cautious because of the wet surface and to land preferably west ward into the rather strong wind. For some unknown reason, and certainly not through lack of indication as we recently installed a new wind sleeve of 2.4m length (international standards), the pilot decided to land with the wind and as a result almost made it pas the end of the runway, while usually he does not even need half the length to bring the aircraft to a stand still. The passengers did not notice that anything was amiss, except perhaps the fact that clouds were moving as fast as the air-plane, but on the ground we had a moment of worry, although in the worst case the plane would have continued into grass of the savannah, not very different from the Ilebo airport!
Our inspector found that the markings on the strip were not as fresh as they could, that the security staff at the strip should have official civil aviation outfits and that we were missing metal detectors to check the passengers before boarding the aircraft. Let us not forget that this air strip is a private airport used only for staff and visitors. As a point of comparison, the state airport of Ilebo is a grass surface, often knee high or higher, with no markings on the ground, no wind sleeve, no fire extinguishers, well nothing actually. I must confess that I found it difficult not to burst out with laughter when the inspector started listing our shortcomings and what should be done to avoid penalties on his next visit. He later confessed that our airport was better that any other domestic airport in the country, including the one in Kinshasa, but that we were the only ones with some money and that everybody has to live…

On another subject, which we already mentioned in prior postings, I am trying to identify the most pressing needs of the schools in and around the plantation. These schools are run by the national education department, however if we do not intervene to ensure that the basic infrastructure is maintained the kids would be having their classes under a tree at best. In addition to (French) school material, which you can have delivered at Gilles office (Wilmingtonstraat 3 – 2030 Antwerpen) there are other means to help. This morning Marie-Claude visited a primary school whose thatched roof has been blown off by the gusts of wind that accompany the thunder storms. This is relatively easy to repair with local materials, but a little help makes it so much easier.

What else to tell you? As we have only been here since February this year, we are still discovering the seasons and climatic aspects of Mapangu this very moment. We should take notes to be better prepared next year, but nothing is lost.

When we returned from our holidays, everything was starting to turn green, but after three heavy rains the difference is huge. Thanks to “Papa Abas” and “Papa Doudou”, our two gardeners, the surroundings of the house, which were green, are now full of flowers. The Lantanas have become well developed, the Canas are multiplying and local Cosmos varieties are giving the surroundings of the house a pleasant orange touch and we have a lot more birds. I know somewhere that this is also potentially a higher risk of having snakes around the house, but we will cross that bridge wen we get there. When we returned from holidays it was really hot, but right now at night we have about 24°C and during the day no more than 30°C, which we think is ideal!

Our wake up in the morning has become much more pleasant with the sunrise simulator, which almost makes us forget that it is pitch dark outside when we start the “day”. We organised a thorough cleaning and bat hunt in the roof because the noise and the smell was becoming unpleasant, even downstairs, but we know that this will not last and that we will have to repeat the operation in the near future.

Changing broken bulbs in the house was proving to be a challenge as the ceilings are about 4m high. Marie-Claude had them lowered and used locally made straw hats as lamp shades which is fun and effective. No need for a ladder to change a bulb now!
Each day brings its improvements and changes and makes it difficult to be idle for both of us.

Thank you for reading our blog and looking forward to hear from you,

Marie-Claude and Marc

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Combat des Chefs – Chiefs’ Battle

Une semaine sans avoir une surprise, je crois que cela n’existe pas ici au Congo, et les bonnes surprises sont plus rares, si vous voyez ce que je veux dire. Pourtant cela arrive et cette semaine ce fut le cas dans un domaine tout à fait surprenant.

Précédemment nous vous avions déjà expliqué que tout notre approvisionnement pour l’usine et la plantation (pièces de rechange, carburant et lubrifiants, engrais, matériel agricole, véhicules, etc.) vient principalement de Kinshasa par barge. Ce voyage dure au minimum 3 semaines, pendant lesquelles beaucoup de choses peuvent se passer. Ainsi nous avons des barges qui se sont échouées, d’autres qui sont tombées en panne et puis surtout des choses qui disparaissent, surtout quand il s’agit de produits en vrac tels que de l’huile, du carburant, du ciment, engrais et j’en passe. Pour parer aux “disparitions”, nous mettons en place toutes sortes de mesures préventives, dont le jaugeage des barges dans lesquelles les huiles et carburant sont pompées. Ainsi la semaine passée nous avons reçu une commande de 100m3 de gasoil en vrac dans une barge et la (bonne) surprise fut de découvrir que nous avons reçu un volume plus grand que prévu (généralement nous avons des pertes pouvant aller jusqu’à plus de mille litres), comme quoi les bonnes surprises sont possibles.

Une autre bonne surprise concerne notre huilerie. Il faut savoir que dans les huileries industrielles comme la nôtre il est considéré normal d’obtenir des taux d’extraction de l’ordre de 22% d’huile et une toute bonne huilerie peut pousser cela jusqu’à 23 voire même 23,5%. Alors voilà, depuis le début de ce mois nous obtenons en moyenne 24,5% d’huile de nos régimes et si l’on pouvait éliminer quelques pertes il serait même possible de pousser cela jusqu’à 25%. Ces résultats, même s’ils nous mettent en tête du groupe, soulèvent évidemment des questions, un tel taux est-il réellement possible. En parallèle, il semblerait que les rendements aux champs ont fortement baissé, normal pour cette saison, car il y a moins de régimes, mais les agronomes trouvent que la baisse est un peu trop marquée. Ainsi depuis les dernières semaines il y a une joute entre le directeur agronomique et le directeur industriel, qui tourne autour des mesures du pont bascule. En effet, des pesées incorrectes au pont bascule pourraient expliquer pourquoi les rendements des champs sont (trop) bas et les taux d’extraction (trop) élevé. Chacun mène ses enquêtes, invoque des erreurs chez l’autre, etc. afin de déterminer si les chiffres sont plausibles ou non. En fin de compte, ce qui importe c’est la quantité d’huile que nous produisons, mais chaque département veut pouvoir prétendre au mérite des résultats obtenus. Affaire à suivre…

Il n’y a pas qu’en interne que les “chefs” veulent contester les résultats. Ainsi nous devons chaque année nous acquitter de taxes sur nos instruments de mesure et de stockage. Comme expliqué dans un message précédent, rien n’échappe à nos inspecteurs, ainsi même un mètre pliant ou un verre gradué font l’objet d’une taxe. Cette semaine nous avons vu débarquer le patron des inspecteurs, prétendant que les relevés avaient été inexacts et qu’une amende devait être payée pour fausse déclaration. L’élément principal du litige concerne les 62 manomètres que nous avons déclaré, alors que l’inspecteur estime que nous en avons omis 58, passibles chacun d’une taxe de 50 dollars + 40% d’amende, soit environ 4.000 dollars. Pour un tel montant le “chef” n’hésite pas de se déplacer en personne jusqu’à Mapangu. Mais voilà, après vérification il semblerait que nous avons déclaré un nombre correct de manomètres, mais que ceux-ci ont été transcrit dans leur PV comme étant des baromètres. Il est évident que le baromètre n’a pas sa place dans une usine, mis à part peut-être un dans le bureau du directeur, mais comme les manomètres n’apparaissent pas dans leur PV il y a manifestement fraude. L’erreur, qui est de leur chef, ayant été constatée, le “chef” devrait retourner à Ilebo les mains vides, sans compter les frais de voyage et de logement qu’il a encouru pour rien. Cela n’est évidemment pas “possible”, donc essai de négocier un règlement “à l’amiable” de la part du “chef” des inspecteurs et refus de notre directeur financier. Finalement nous finissons par payer quelque chose pour éviter la défaite totale de notre inspecteur et “entretenir” de bonnes relations.

Nous avons le même genre de débat avec la commission des eaux et de l’énergie, qui veut que nous payions une taxe sur notre consommation d’eau, que nous pompons dans la rivière, traitons pour la purifier avant de l’utiliser comme vapeur dans l’huilerie avant de la rejeter après traitement dans la rivière. En principe la taxe est à payer sur l’eau consommée quand elle est fournie par la régie des eaux, mais voilà ici il n’y a pas de réseau d’eau publique, donc en principe pas de taxe à payer, c’est sans compter les besoins des autorités locales qui ne souhaitent pas passer à côté de ce manque à gagner. Je vous passe les détails, mais cette discussion qui remonte jusqu’au ministre de l’agriculture traîne depuis des mois et ne semble pas avoir d’ issue , sauf si nous lâchons du “leste”…

Il y en a beaucoup d’autres comme cela, tous plus ou moins dans la même veine (taxe de production, taxe de déboisement, taxe de reboisement, taxe pour l’entretien des routes, taxe fluviale, taxe de chargement de barge, taxe de déchargement de barge, taxe de manutention, taxe sur les lieux de stockage, etc.) ce qui nous occupe tous les jours et aiguise nos capacités de négociation.

Comme la saison des pluies est revenue, nous profitons de la saison pour planter des arbres (comme expliqué dans des nouvelles précédentes) mais aussi des hévéa (arbres à caoutchouc) sur environ 6 hectares pour réaliser ce que nous appelons un jardin de bois à grande échelle (JBGE) qui servira à tester le potentiel de cette culture ici à Mapangu et servira de matériel de greffe si cette culture devait être développée ici. Cette plantation se fait en savane, à côté de notre piste d’aviation et d’un essai de palmiers à huile sur 200 hectares qui donne des résultats très prometteurs. Sur base de ces essais il est fort probable que toute extension de la plantation se fasse en savane plutôt que de replanter des anciennes palmeraies, où le travail d’extirpation des anciens palmiers est long et onéreux.

Aujourd’hui est aussi un jour festif, que nous avons passé à faire nos tâches habituelles du dimanche de boulangerie, préparation de Kombutcha et yaourt, etc., mais pas de balade dominicale aujourd’hui. En effet hier j’ai eu la maladresse de me fouler la cheville en jouant au volley avec des collègues. Rien de grave, mais suffisamment présente pour éviter de faire des excès. Côté gastronomie, le repas de capitaine et chou-fleur (pas du jardin celui-là) était arrosé de pétillant de Kombucha rosé (au thé d’hibiscus) et le point d’orgue était une tatin de mangue vertes, avec de la vraie crème fraîche, je vous laisse saliver pendant que je déguste.

A la maison il y a aussi de petits changements, notre évier de la cuisine (en métal inox) commençait à se déchirer de manière trop importante pour encore envisager une réparation (même ici) et nous l’avons remplacé par un évier en béton fait sur mesure, réalisé et signé par notre maçon Mr. Triphon. Nous avons aussi quelques étagères de plus et un jardin qui se fleurit de plus en plus, bref on continue de s’installer le mieux possible.

A très bientôt vous lire,

Marc et Marie-Claude

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Nouvel évier en construction – New sink buing built

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Evier fini – Sink finished

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Signature évier – Sink signature

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Le pain de la semaine – This week’s bread

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Tatin de mangues vertes – Green mango tatin

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Pétillant de Kombutcha rose – Pink Kombutcha fiz

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La bougie – The candle

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Préparation du JBGE – Preparation of the LSWG

One week without a surprise is something that is not conceivable here in Congo, and the good surprises are rather few, if you see what I mean. However it does happen and this week we had one most surprising good surprise.

Previously we already explained that all our supplies for the factory and the plantation (spare parts, fuel and lubricants, fertilisers, farming equipement, vehicles, etc.) mainly come by barge from Kinshasa. This trip takes at lest three weeks, during which many things can happen. We had barges getting stranded on sand banks, other that broke down and mainly things that disappear, especially with bulk loads such as oil, fuel, cement and others. To avoid these “losses” we put in place all sorts of preventive measures, amongst which gauging of the barges for oil and fuel, to make sure the level has not “changed” between loading and unloading. Last week we received our monthly load of 100m3 of fuel and the (good) surprise was that we received more fuel than expected (usually we have short falls that cans be in the thousand litres), just to say that unexpected things can also be positive.

Another good news relates to our factory. You must know that in a palm oil factory it is considered normal to have an extraction rate of about 22% oil from fresh fruit bunches and for a very good oil factory it can reach 23 or even 23.5%.In our case, since the beginning of this month, we have an average of 24.5% and if we could resolve some of the losses that still take place we could even reach 25%. These results, even if they put us at the top of the group’s factories, obviously raise a lot of questions, is such a rate really possible? In parallel it appears that our plantation yields have significantly dropped, which is normal for this season because of the reduced number of fruit bunches, but our agronomists feel that the drop is too significant. As a result we have an ongoing battle between the agronomic director and the technical director, debating whether the weighing bridge is not underestimating the weights. If the bridge does records incorrect weights, it could explain why the extraction rate is (spectacularly) good and the perceived yields of fruit bunches (too) low. Each one is conducting his own investigations and raises possible mistakes made by the other, to decide if the recorded numbers are right or wrong. In the end all that matters is the amount of oil being produced and sold, but each one would like to claim his rightful contribution to the results. Matter to be further investigated…

The contest of the “chiefs” is not limited to internal company matters. Each year we have to pay taxes on our measurement and storage equipemnt. As explained in a prior posting, nothing escapes our inspectors and even folding meters and graduated flasks are subject to taxation. This week the “chief” inspector showed up claiming we had not declared all our measuring devices and that we had to pay a fine in addition to the unpaid taxes. The main item being contested are 58 undeclared pressure gauges, which represents a potential tax and fine of more than 4,000 dollars. After some research it appeared that we had declared 62 gauges, but the inspector mistakenly wrote these items down as barometers (which has absolutely no place in an oilery, except perhaps one in the director’s office). For such an amount the “chief” was eager to come personnally to Mapangu and unwilling to return to Ilebo empty handed, in addition to which he had already spent some of the expected bounty on “travel and accommodation” expenses. After a lengty battle between the “chief” and our CFO, we finally paid something to the chief inspector to avoid a loss of face and “maintain” our good relationship.

We have had the same kind of battle with the water & energy commission, that wants us to pay taxes for water consumption, which we pump in the river, treat in our plant, use to generate steam in the factory and return to the river after treatment. In theory this tax is due for water supplied by the water board, but this body has no distribution network in Mapangu, hence the need to do it ourselves. This does not stop local authorities from trying to perceive moneys and despite discussions that go all the way up to the minister of agriculture (supporting our claim) the battle remains unresolved unless we give something to help the commission to “survive”…

There are many others like that, some more legitimate than others (production levy, tax otn deforestation, tax on tree planting, tax for road maintenance, river tax, barge loading levy, barge unloading levy, handling levy, storage tax, etc.) which keeps us busy every day and sharpens our negotiation skills.

As the rain season has returned, we use the opportunity to plant trees (as explained in a prior posting) including Hevea (rubber trees) on about 6 hectares to establish a Large Scale Wood Garden (LSWG), which will test the potential for a rubber plantation in Mapangu and serve as grafting material should this ever take place. This plantation takes place on savana land, next to our airstrip and a 200 hectare oil palm trial showing high potential. On the basis of these trials it is most likely that future plantation extensions will take place on savana land rather than replanting old plantations, where the work to remove old trees is long and costly.

Today is also a celebration day, which we spent doing our usual Sunday chores such as bread baking, Kombutcha brewing, Yoghurt, etc. but no Sunday walk this time because I sprained my ankle playing volley with colleagues yesterday afternoon. Nothing bad, but present enough to warrant some caution. On the gastronomy side, the meal of Capitaine fish and cauliflower (not from the garden unfortunately) was accompanied by some pink Kombutcha fiz and concluded by a green mango tatin with real fresh cream, I leave you to your imagination while a savour the real thing.

At home we also have some improvements, our kitchen sink (in stainless metal) was cracking from all sides and past repair (even here). We replaced it with a far more practical one made from concrete by our own bricklayer, Mr. Triphon. We also have some additional shelves and our garden in gaining in flowers and plants of all sorts, in short we continue to settle in as best as we can.

We hope to hear from you soon,

Marc et Marie-Claude

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Loi des Séries – Law of Series

J’ai lu un jour, probablement dans une publication pseudo-scientifique, qu’un évènement ne se passe jamais de manière isolée. Sans toujours pouvoir identifier un lien apparent, souvent ce sont plusieurs choses qui se passent en même temps de manière plus ou moins séquentielle, d’où le terme de « Loi des Séries ».

Juste avant notre arrivée, il y a ainsi un nombre d’évènements qui ont eu lieu, que nous avions déjà suggéré dans nos nouvelles de la semaine dernière, dont le fil conducteur est l’argent ou plutôt l’enrichissement illicite, mais que l’on pourrait classifier dans la loi des séries. Comme nous n’étions pas là, il se peut que la séquence des évènements ne soit pas entièrement correcte, mais comme ceux-ci ne sont pas directement liés (en apparence) cela n’a probablement pas beaucoup d’importance si l’ordre n’est pas respecté ici.

Le premier évènement concerne les transferts d’argent entre la plantation et Kinshasa. Comme il n’y a pas de banque à Mapangu, il arrive fréquemment que des travailleurs et personnes extérieures à la plantation viennent déposer de l’argent chez notre caissier pour ensuite les faire retirer par un membre de la famille chez notre caissier à Kinshasa. Cela nous permet d’aider les gens à transférer de l’argent sans frais et d’autre part approvisionne un petit peu notre caisse, pour laquelle nous devons sinon faire venir de l’argent par avion pour faire la paie à la fin de chaque mois. Notre chef comptable a découvert qu’il pouvait ainsi encaisser des versements fictifs en établissant des faux reçus de caisse pour ensuite les faire retirer par un membre de sa famille à l’autre bout. Il a réussi à cacher son jeu pendant quelques mois avant que le pot aux roses ne soit découvert et de fuir, non sans avoir encore dérobé un gros montant d’argent dans la caisse, sans fioritures cette fois. Aux dernières nouvelles il se serait réfugié en Angola, sans doute jusqu’à ce que son magot soit épuisé.

Le comble est qu’il s’était fait embaucher, à notre insu, chez l’un de nos concurrents, espérant peut-être se trouver une nouvelle poule à plumer. Mais comme nous sommes plutôt partenaires que concurrents et échangeons quasi toutes les semaines nos expériences, nous avons été tous les deux surpris d’apprendre, l’un que leur futur employé avait fui avec la caisse et l’autre qu’il prétendait que le changement de poste avait été discuté et agréé par nous.

Le deuxième évènement, beaucoup plus tragique, concerne la paie des enseignants de l’école catholique de Mwembe, l’équivalent de moins de 3.000 dollars, que le médecin de Mwembe ramenait de Mapangu en moto à la demande de Caritas. Comme tout se sait ici, des villageois ont eu vent de ce transport de fonds et décidé d’attaquer le médecin et son chauffeur au détour d’un chemin à l’aide d’un « poupou » sorte de fusil de chasse fabriqué à l’aide d’un morceau de tuyau en acier galvanisé avec un percuteur de fortune. Les histoires disent que une fois sur trois la mitraille sort du mauvais côté et qu’il y aurait plus de victimes parmi les chasseurs que de gibier tué. Cette fois-ci malheureusement ce n’est pas le cas et le chauffeur de la moto a été tué tandis que le médecin a été blessé au visage et probablement perdu en partie la vue… Les trois « bandits » ont été appréhendés dès le lendemain, mais le mal était fait. Il est certain que suite à cela nous allons être encore beaucoup plus prudents lors de nos transferts de fonds, qui se font déjà sous escorte policière.

Le troisième évènement est une’’ resucée’’, à moindre échelle, du premier, à savoir le détournement de fonds. N’ayant pas accès aux transferts de fonds, cette personne-ci fabriquait des faux bons de réquisition pour des achats locaux de bics, calculatrices, papier, savon, agrafeuses, etc. qu’il donnait ensuite à son épouse pour les revendre sur le marché local. Les montants étaient certes petits, mais à force de faire cela de manière régulière pendant une longue période le résultat reste non négligeable. Cette personne a, elle-aussi, pris la fuite, probablement moins loin puisque le magot est beaucoup plus petit.

Nous savons qu’il y en a d’autres, entre autres très certainement du trafic de carburant et de lubrifiants, mais nous n’avons pas encore trouvé de moyen infaillible pour empêcher cela. On nous vole aussi de l’huile de palme, des matériaux de construction, des engrais et j’en passe ce qui nous oblige de faire un travail de police en plus de tout le reste.

Voici pour l’explication des contrariétés évoquées dans notre lettre précédente.

Pour le reste, notre retour aux habitudes de brousse se déroule prédictiblement avec son lot de frustrations et de joies …

Lever 4:30h, c’est moins dur que cela paraît, mais il faut s’y re-faire quand même.

Pour Marie-Claude, se réhabituer à avoir quelqu’un dans la maison dès 6:30h, prendre le temps d’expliquer le nombre de fois qu’il faut et vérifier que la réponse « OUI » veut, effectivement signifier une compréhension. Il est assez fréquent de recevoir des réponses déconcertantes comme : Avez-vous rincé le seau ? Non, j’ai nettoyé le seau avec de l’eau…  Noter, pour le service du personnel du bureau de Mapangu, les présences des travailleurs assignés au site de la « Cathédrale ». Ce qui implique qu’ils défilent tous devant les marches de la maison à l’aube naissante. Faire bouillir de grandes casseroles d’eau à refroidir puis verser dans les filtres gravitaires pour l’eau potable, nettoyer ceux-ci une fois par semaine, maintenir le stock de yaourt, reconstituer son lait au fur et à mesure des besoins (chic : il y A du lait en poudre à l’économat!), faire du pain pour la semaine, en ce moment Marc est notre boulanger;),  savoir qu’internet est un peu plus capricieux et le signal pour les portables très peu prévisible (mais internet existe, ce qui n’était pas le cas lors de nos aventures africaines précédentes !)

Découvrir quel nouveau chemin les averses équatoriales ont trouvé pour s’inviter dans la maison (cela dépend généralement de la direction des vents) et trouver des parades. Apprécier les innovations: notre cuisinière à gaz est enfin arrivée et installée ce qui nous rend indépendant de l’activité du groupe pour cuisiner et faire fonctionner la ”zanzibar” pour avoir du café à loisir ( YES ! ) Apprécier le fait que l’inverseur grillé lors du dernier orage est remplacé et fonctionne. Nous avons ainsi à nouveau de la lumière et de l’eau 24h sur 24h !

Dans nos paquets, Marie-Claude à ramené une multitude de petites lampes solaires et à piles qui donnent énormément de charme à la maison une fois la nuit tombée. Il y a aussi un réveil avec simulation d’aube qui rend les réveils avant l’aube beaucoup plus civilisés !

Bref, nous nous installons, où plutôt devrais-je dire que Marie-Claude nous installe.

Merci  à vous qui nous lisez et nous écrivez,

Marie-Claude et Marc

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port de Mapangu et sa grue à présent écrouée

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Aube du 13 octobre 1-2-3

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Somewhere I read that an event never occurs in isolation, without an obvious link they often tend to happen several at a time, hence I guess the term of “Law of Series”.

Just before our return in Mapangu there has been a series of events, which we alluded to in our previous posting, for which the tread is money or rather illicit enrichment. As we were not present at the time the sequence may not be correct, however as these have no (obvious) link it probably does not matter too much if the sequence is not respected here.

The first event is related to money transfer between the plantation and Kinshasa. As there are no banks here, it often happens that workers or even people from outside the plantation deposit money with our cashier to subsequently have a member of their family collect the money from our cashier in Kinshasa. It helps people transfer money to their relatives at no cost and on the other hand is a source of cash for the plantation, which has otherwise to be flown in for the payment of staff at the end of each month. Our treasurer discovered that he could forge deposits and have a member of his family come and collect the money at the other end. He managed to hide his game for a few months before the scam was uncovered and he fled, not without taking one last substantial amount of cash, without too much hiding this time. According to the information we managed to gather, he is now somewhere in Angola, probably until his loot is used up.

On top of all this, our treasurer had arranged to be hired by a competitor without our knowledge. However, as we are rather partners than competitors and share information almost on a weekly basis, we were both surprised to find out one that their future employee had fled with the kitty and the other that he had been hired supposedly with our full knowledge.

The second event, far more tragic, relates to the pay of the teachers of the catholic school of Mwembe, a little less than 3,000 dollars, that the physician of Mwembe was bringing back by motor bike at the request of Caritas. As everything is known here, some villagers got wind of the funds being transported and decided to attack the physician and his driver at some remote spot along the raod with a “poupou”. A poupou is a rifle made locally out of a piece of galvanised pipe with a locally made triggering device. Rumour goes that these “devises” more often than not explode at the wrong end and that it kills or maims more hunters than wildlife. This time, unfortunately, it was not the case and the driver of the motor bike was killed while the physician was injured in the face and will probably lose (at least part of) his sight… The three culprits were caught the following, but the harm had been done. For sure we will be even more cautious with the transport of our own funds, which is already being done under police escort.

The third event, a smaller scale version of the first one, also relates to fraudulent transactions. Not being able to access the funds being transferred like our treasurer, this person wrote fake requisition notes for local purchases such as pens, calculators, paper, soap, staplers and staples, etc., which he then gave to his wife to sell on the local market place. The amounts were not huge, but doing this exercise repeatedly over a period of time added to an amount that is not negligible. This person also has fled, probably not as far as Angola as the loot is much less substantial.

We know there are other illicit actions going on, among others with our fuel and lubricants, but we have not yet found a way to completely stop the process. Palm oil, construction material, fertilisers and other things are also being diverted from their intended use, which means that we also have to do some policing in addition to the rest of the work.

So much for the problems we suggested in our previous posting.

For the rest, our return to the routine of bush life is moving on with its predictable lot of frustrations and joys…

Wake up at 4:30h, it is not as bad as it sounds, but needs some getting used to never the less.

For Marie-Claude, who loves her quietness, getting used to the fact that from 6h30 staff arrives at home, exercise patience while explaining things, and checking whether a “Yes” answer actually confirms understanding. On the other hand, it often happens that the answer given is not entirely clear, such as “Have you rinsed the bucket? No, I have cleaned the bucket with water… Record attendance of the staff attached to the “Cathedral” site on behalf of the human resource department in Mapangu. This means that they all show up on our door step at the crack of dawn. Then all the usual chores that we prefer to do ourselves such as boiling water for the filter (which needs to be cleaned twice a week because of the dirt in the water), make yoghurt (YES! Powder milk is available in the local shop !), bake bread (at the moment Marc takes care of the bakery work), knowing that internet is not that reliable and the phone network erratic at best (still incomparably better than not having either at all as during our previous life in Africa).

Discover which new route the tropical rains will find to invite themselves inside (usually depending on the wind direction) and take remedial action. Enjoy the improvements such as the newly arrived gas cooker, which means that we no longer depend on the generator when wishing to boil some water (YES!). Appreciate the fact that are inverter (killed by lightning during our holidays) has been replaced and works (despite the manual being in German only, somewhat lesser spoken by our staff here). We are back to 24h à day light in the house!

In our luggage, Marie-Claude brought a multitude of solar and battery operated lamps providing an enormous amount of charm to the house after sundown. We now also have an alarm clock with simulated sun rise, which makes it much more civilised to wake up when it is still pitch dark outside!

In summary, we are settling in, or I should rather say that Marie-Claude is making sure our nest is comfy.

Thank you for reading us and those sending us messages,

Marie-Claude et Marc