Toutes bonnes choses ont une fin et il en va de même pour ces vacances qui sont passées trop vite ! Nous sommes restés principalement en Normandie où, pour la première fois, nous avons passé plus d’une semaine dans notre maison à Montreuil l’Argillé. Le temps nous a été très favorable : un seul jour de pluie en un mois et pour rehausser le tout nous avons eu la visite de plusieurs amis en plus de nos enfants et des parents de Marc, merci à tous ceux qui sont venus ou se sont manifestés, nous en sommes honorés et heureux !
De retour au Congo depuis lundi 3 octobre, après quelques jours à Kinshasa, où la tension est palpable, nous avons regagné Mapangu par la route car, grande nouvelle, le bac est à nouveau plus ou moins opérationnel. J’avais déjà fait la route une fois, à tombeau ouvert, il y a un an lors de ma visite de prospection, mais pour Marie-Claude c’était la première fois qu’elle découvrait l’approche de Mapangu sur les deux jours de route et de piste. « Long mais pas une once de regret ! » dit Marie-Claude. En plus nous avons eu une « chance de pendu » car les pluies nous ont épargnés avant et pendant notre périple !
Nous avons fait la route en deux jours avec une étape à Idiofa, chez les sœurs Apa (brésilienne fort symathique), Pélagie et Valentine (natives et tout aussi chaleureuses) qui nous attendaient avec un repas chaud. Idiofa est à 680km de Kinshasa, dont 585km de route asphaltée en relativement bon état et puis c’est de la piste, plutôt mauvaise. Après une brève halte à Kikwit (où nous sommes arrivés après 9h de route) pour saluer le père Léon, en résidence dans le magnifique monastère de Mvanda, construit par des sœurs italiennes, pour six mois de prières et de retraite, rencontre d’où nous sommes, comme d’habitude avec le père Léon, repartis les mains pleines de bonnes choses (confitures, miel et vin de pamplemousse) fabriquées par les sœurs. Arrivée à Idiofa après 13 heures de route, pendant lesquelles nous avons heureusement pu nous relayer au volant le chauffeur et moi. Nous avons eu beaucoup de chance sur la piste car il n’avait pas trop plu avant notre passage et les quelques véhicules que nous avons dû croiser ou dépasser, sans compter les nombreux camions en panne ou renversés, étaient chaque fois à des endroits ou il était possible de passer (plus ou moins) à deux.
Les paysages le long de la route sont souvent superbes, mais je dois dire que l’état de la route demande une concentration continue qui fait que nous n’en avons pas toujours pleinement profité. Le long de la route il y a une série de barrages de la police et de l’immigration qui ont la réputation de ne pas toujours être des plus agréables, mais comme la voiture et notre chauffeur sont connus pour passer assez régulièrement, nous nous sommes arrangés pour que ce soit le chauffeur qui soit au volant dans ces occasions-là, grâce à quoi nous sommes passés sans attendre à tous les barrages avec quelques francs congolais de ‘’lubrification’’ à chaque fois.
Après cinq heures de route depuis Idiofa, arrivée à la rivière « Loange » au village de Katembo où l’on traverse à bord du bac. Notre chauffeur avait l’air de dire que « pour le DG les choses ne traînent pas trop » mais il nous a quand même fallu une heure pour faire la traversée car le moteur est manifestement en bout de course. Une équipe de la Brabanta était venue à notre rencontre à notre futur point d’arrivée pour y amener carburant, huile et outillage afin de s’assurer que rien ne contrarie notre passage d’une rive à l’autre.
Après 14 heures d’un voyage sans problème (sauf un embourbement sauvé in extremis dans un passage boueux de la plantation, ce qui aurait été la honte !) retour à nos pénates congolaises.
Makala a hésité avant de se précipiter à notre rencontre, ne reconnaissant pas la voiture qui venait d’arriver, mais lorsque nous sommes sortis nous avons eu droit à une fête accompagnée de gémissements de bonheur à la grande hilarité d’Alain et de Guy qui avaient pris soin d’elle et de Griezel, la chatte qui ronronnait comme une tronçonneuse pour se mettre au diapason. Toutes deux ont l’air en grande forme.
Le paysage a changé de manière spectaculaire depuis notre départ, tout a reverdi et notre vue s’étend de nouveau jusqu’à l’horizon avec le Kasaï qui serpente majestueusement dans le bas de la vallée, nuances contrastées de tons froid et chaud grâce aux bancs de sable qui ne sont pas encore inondés. Quel bonheur !
Alain et Guy avaient fait des bouquets de fleurs un peu partout dans la maison (qui était « nickel » ) et concoctés un bon repas + dessert. Après quoi nous nous sommes rafraîchis et attaqués au déballage de nos bagages qui semblent avoir très bien supporté les secousses de la piste. Ainsi que de caisses héritées de la résidence du D.G. à Kinshasa, arrivées le jour de notre départ en vacances en août donc, pas déballées. Grande joie de Marie-Claude qui « avait un boentje » pour la vaisselle de la maison de Kinshasa.
Les seuls bémols sont qu’il n’y avait pas assez de carburant pour faire tourner le générateur, que notre connexion internet ne marche pas (raison pour laquelle vous n’aurez pas reçu ces nouvelles avant lundi) et que la foudre à détruit notre inverseur, permettant d’avoir du courant la nuit pour la pompe à eau et autres conforts.
L’après-midi, je suis allé faire un rapide point avec le directeur agronomique, qui avait assuré mon intérim pendant les vacances et le soir j’ai fait acte de présence chez le directeur technique qui avait invité tout le monde pour un repas et de la danse, Marie-Claude était un peu crevée et a préféré continuer à déballer, relancer la fabrication de yaourt, nettoyer le filtre à eau et en remplacer les pièces (bisannuelle et annuelle)du filtre, ce qui fait qu’aujourd’hui nous avons déjà pu consommer de l’eau délicieuse et « fabrication maison » pas en bouteilles achetées et datant de Dieu seul sait quand. Le yaourt draînera cette nuit et sera prêt pour le « ptit dèje » de demain. Ma présence à la fête du soir n’a été que symbolique car la fatigue de la route a rapidement commencé à me rattraper et j’ai jugé plus prudent de renoncer à la danse (malgré ma passion pour ce genre d’activités).
Marie-Claude a ramené de jolis objets pour embellir notre résidence et nous profitons du dimanche pour nous reposer et en installer quelques unes.
Beaucoup de choses se sont passées pendant notre absence, pas toutes très bonnes, mais nous réserverons cela pour une prochaine missive pour nous permettre de mieux en comprendre le fin mot . . . Toutefois rassurez-vous, mis à part les petits bobos de la maison mentionnés précédemment, rien ne nous concerne personnellement et nous sommes très heureux d’être de retour chez nous.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
All good things come to an end, and the same goes for our holidays which went past far too quickly. We mainly stayed in Normandy where, for the first time, we were able to stay for more than one week in our house at Montreuil l’Argillé. We were most fortunate with the weather, as we only had one rainy day over a period of a month and in addition had the pleasure of receiving the visit of several friends on top of our children and Marc’s parents. Thanks to all those who have come or got in touch, we are honoured and very happy of these attentions!
Back in Congo since Monday 3 October, after a few days in Kinshasa, where the tension is high, we travelled to Mapangu by road because, great news, the ferry is once again working (more or less). I already travelled by road (at very high speed) when I visited Congo one year ago before accepting the job here, but this was a first for Marie-Claude to approach Mapangu driving for two days on road and track. “Long but without an once of regret!” says Marie-Claude. On top of that we were extremely lucky because we were spared rains just before and during our trip, which would have made the journey much more difficult.
We travelled two days, with a stop-over in Idiofa, staying with sisters Apa (a very sympathetic Brazilian nun), Pélagie and Valentine (both Congolese and just as much welcoming), who had prepared a warm meal. Idiofa is some 680 km from Kinshasa, most of which (585 km) tarred road and the remainder a rather bad track. We briefly stopped in Kikwit (after 9 hours of driving) to give our greetings to father Léon, residing for a 6 months retreat in the beautiful Monatsry of Mvanda, built by Italian nuns. As usual we have left him loaded with presents including jams, honey and grapefruit wine made by the nuns. We arrived in Idiofa after 13 hours of driving, during which the driver and Marc were fortunately able to relay each other. We were very lucky on the track because, as mentioned earlier, it had not rained too much before our passage and the few vehicles that we passed, including a number of trucks that were broken down or on their side, were each time in places where it was possible to share the road (more or less) two abreast.
The sceneries were often superb, however I must confess that the state of the road required total attention and that it was not always possible to fully embrace the beauty of the places we passed. Along the road there are a number of police and or migration barriers, which are known for harassing the few vehicles daring the road, however as our vehicle and driver are well known for doing this road for many years, we organised ourselves for the driver to be at the wheel at these barriers, which enabled us to move along swiftly with only a few francs to lubricate the process.
After five hours from Idiofa, we reached the river « Loange », village of Katembo, where we had to cross by ferry. Our driver suggested that as General Manager, things would be swift, but it nevertheless took us about an hour to make it across because the engine of the ferry is obviously close to giving up and struggling to fight the strong current of the river. A Brabanta team had come to meet us on the other side of the river, equipped with fuel, lubricants and tools to make sure the passage would happen smoothly.
After 14 hours of travel without problems (except for nearly getting stuck in the mud on the plantation, which would have been a disgrace) we made it back to our Congolese home.
Makala dit not immediately react to our arrival, as she did not recognise the car that just arrived, but when we disembarked we were greeted with yelps of joy at the great pleasure of Alain and Guy who took good care of her and Griezel, purring like a chainsaw. Both look in great form.
The scenery has changed spectacularly since our departure, everything is green again and the view extends to the horizon with the Kasai River majestically swerving at the bottom of the valley. Contrasts of warm and cold colours with the sand banks (not yet covered by the river) shining white and gold in the sun. What a wonder!
Alain and Guy had taken perfect care of the house, which was spotless clean and decorated with flowers, plus a nice meal and desert waiting to be served. After that and some refreshing, we started unpacking our luggage, which seems to have handled the rough track rather well. We also discovered a few boxes of crockery left by our predecessor in Kinshasa, which had arrived just before our departure. Great joy for Marie-Claude, who had fallen in love with the plates and cups of the house.
The only (minor) problems were that the generator was out of fuel, our internet connection is down (reason for not receiving this newsletter before Monday) and thunder destroyed our inversor, which means we are again without water during the night.
In the afternoon I (Marc) briefly met with the agronomical director, who replaced him during our holiday) and in the evening briefly showed up at the technical director’s house, who had organised a dinner and dance for the expatriates. Marie-Claude was exhausted and preferred to quietly continue her unpacking, prepare yoghurt, clean the water filter (which enables us to have fresh clean water today rather that the uncertain bottled water). The yoghurt will drain during the night ready for breakfast tomorrow. Marc’s presence at the party was merely symbolic because of a badlly needed rest and decision was taken to prudently return home and skip the dance (despite a deep longing for this kind of activity . . . )
Marie-Claude returned with a hoard of nice items to decorate the house and we quietly use our free time this Sunday to start organising some of the things she brought back.
Many things happened during our absence, not all very good, but we will tell you more about these in another posting as we need to understand things better beforehand… However rest assured, except for the inconveniences mentioned above, nothing is directly related to us and we are very happy to be back « home »!
We look forward hearing from you,
Marc & Marie-Claude