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Finies les Vacances – Holidays are Over

Toutes bonnes choses ont une fin et il en va de même pour ces vacances qui sont passées trop vite ! Nous sommes restés principalement en Normandie où, pour la première fois, nous avons passé plus d’une semaine dans notre maison à Montreuil l’Argillé. Le temps nous a été très favorable :  un seul jour de pluie en un mois et pour rehausser le tout nous avons eu la visite de plusieurs amis en plus de nos enfants et des parents de Marc, merci à tous ceux qui sont venus ou se sont manifestés, nous en sommes honorés et heureux !

De retour au Congo depuis lundi 3 octobre,  après quelques jours à Kinshasa, où la tension est palpable, nous avons regagné Mapangu par la route car, grande nouvelle, le bac est à nouveau plus ou moins opérationnel. J’avais déjà fait la route une fois, à tombeau ouvert, il y a un an lors de ma visite de prospection, mais pour Marie-Claude c’était la première fois qu’elle découvrait l’approche de Mapangu sur les deux jours de route et de piste. « Long mais pas une once de regret ! » dit Marie-Claude. En plus nous avons eu une « chance de pendu » car les pluies nous ont épargnés avant et pendant notre périple !

Nous avons fait la route en deux jours avec une étape à Idiofa, chez les sœurs Apa (brésilienne fort symathique), Pélagie et Valentine (natives et tout aussi chaleureuses) qui nous attendaient avec un repas chaud. Idiofa est à 680km de Kinshasa, dont 585km de route asphaltée en relativement bon état et puis c’est de la piste, plutôt mauvaise. Après une brève halte à Kikwit (où nous sommes arrivés après 9h de route)  pour saluer le père Léon,  en résidence dans le magnifique monastère de Mvanda, construit par des sœurs italiennes, pour six mois de prières et de retraite, rencontre d’où nous sommes, comme d’habitude avec le père Léon, repartis les mains pleines de bonnes choses (confitures, miel et vin de pamplemousse) fabriquées par les sœurs.  Arrivée à Idiofa après 13 heures de route, pendant lesquelles nous avons heureusement pu nous relayer au volant le chauffeur et moi. Nous avons eu beaucoup de chance sur la piste car il n’avait pas trop plu avant notre passage et les quelques véhicules que nous avons dû croiser ou dépasser, sans compter les nombreux camions en panne ou renversés, étaient chaque fois à des endroits ou il était possible de passer (plus ou moins) à deux.

Les paysages le long de la route sont souvent superbes, mais je dois dire que l’état de la route demande une concentration continue qui fait que nous n’en avons pas toujours pleinement profité. Le long de la route il y a une série de barrages de la police et de l’immigration qui ont la réputation de ne pas toujours être des plus agréables, mais comme la voiture et notre chauffeur sont connus pour passer assez régulièrement, nous nous sommes arrangés pour que ce soit le chauffeur qui soit au volant dans ces occasions-là, grâce à quoi nous sommes passés sans attendre à tous les barrages avec quelques francs congolais de ‘’lubrification’’ à chaque fois.

Après cinq heures de route depuis Idiofa, arrivée à la rivière « Loange » au village de Katembo où l’on traverse à bord du bac. Notre chauffeur avait l’air de dire que « pour le DG les choses ne traînent pas trop » mais il nous a quand même fallu une heure pour faire la traversée car le moteur est manifestement en bout de course. Une équipe de la Brabanta était venue à notre rencontre à notre futur point d’arrivée pour y  amener  carburant, huile et outillage afin de s’assurer que rien ne contrarie notre passage d’une rive à l’autre.

 Après 14 heures d’un voyage sans problème (sauf un embourbement sauvé in extremis dans un passage boueux de la plantation, ce qui aurait été la honte !) retour à nos pénates congolaises.

 Makala a hésité avant de se précipiter à notre rencontre, ne reconnaissant pas la voiture qui venait d’arriver, mais lorsque nous sommes sortis nous avons eu droit à une fête accompagnée de gémissements de bonheur à la grande hilarité d’Alain et de Guy qui avaient pris soin d’elle et de Griezel, la chatte qui ronronnait comme une tronçonneuse pour se mettre au diapason. Toutes deux ont l’air en grande forme.

Le paysage a changé de manière spectaculaire depuis notre départ, tout a reverdi et notre vue s’étend de nouveau jusqu’à l’horizon avec le Kasaï qui serpente majestueusement dans le bas de la vallée, nuances contrastées de tons froid et chaud grâce aux bancs de sable qui ne sont pas encore inondés. Quel bonheur !

 Alain et Guy avaient fait des bouquets de fleurs un peu partout dans la maison (qui était « nickel » ) et concoctés un bon repas + dessert.  Après quoi nous nous sommes rafraîchis et attaqués au déballage de nos bagages qui semblent avoir très bien supporté les secousses de la piste. Ainsi que de caisses héritées de la résidence du D.G. à Kinshasa,  arrivées le jour de notre départ en vacances en août donc, pas déballées. Grande joie de Marie-Claude qui « avait un boentje » pour la vaisselle de la maison de Kinshasa.

Les seuls bémols sont qu’il n’y avait pas assez de carburant pour faire tourner le générateur, que notre connexion internet ne marche pas (raison pour laquelle vous n’aurez pas reçu ces nouvelles avant lundi) et que la foudre à détruit notre inverseur, permettant d’avoir du courant la nuit pour la pompe à eau et autres conforts.

L’après-midi,  je suis allé faire un rapide point avec le directeur agronomique, qui avait assuré mon intérim pendant les vacances et le soir j’ai fait acte de présence chez le directeur technique qui avait invité tout le monde pour un repas et de la danse, Marie-Claude était un peu crevée et a préféré  continuer à déballer, relancer la fabrication de yaourt, nettoyer le filtre à eau et en remplacer les pièces (bisannuelle et annuelle)du filtre, ce qui fait qu’aujourd’hui  nous avons déjà pu consommer de l’eau délicieuse et « fabrication maison » pas en bouteilles achetées et datant de Dieu seul sait quand. Le yaourt draînera cette nuit et sera prêt pour le « ptit dèje » de demain.  Ma présence à la fête du soir n’a été que symbolique car la fatigue de la route a rapidement commencé à me rattraper et j’ai jugé plus prudent de renoncer à la danse (malgré ma passion pour ce genre d’activités).

Marie-Claude a ramené de jolis objets  pour embellir notre résidence et nous profitons du dimanche pour nous reposer et en installer quelques unes.

Beaucoup de choses se sont passées pendant notre absence, pas toutes très bonnes, mais nous réserverons cela pour une prochaine missive pour nous permettre de mieux en comprendre le fin mot . . .  Toutefois rassurez-vous, mis à part les petits bobos de la maison mentionnés précédemment, rien ne nous concerne personnellement et nous sommes très heureux d’être de retour chez nous.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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All good things come to an end, and the same goes for our holidays which went past far too quickly. We mainly stayed in Normandy where, for the first time, we were able to stay for more than one week in our house at Montreuil l’Argillé. We were most fortunate with the weather, as we only had one rainy day over a period of a month and in addition had the pleasure of receiving the visit of several friends on top of our children and Marc’s parents. Thanks to all those who have come or got in touch, we are honoured and very happy of these attentions!

Back in Congo since Monday 3 October, after a few days in Kinshasa, where the tension is high, we travelled to Mapangu by road because, great news, the ferry is once again working (more or less). I already travelled by road (at very high speed) when I visited Congo one year ago before accepting the job here, but this was a first for Marie-Claude to approach Mapangu driving for two days on road and track. “Long but without an once of regret!” says Marie-Claude. On top of that we were extremely lucky because we were spared rains just before and during our trip, which would have made the journey much more difficult.

We travelled two days, with a stop-over in Idiofa, staying with sisters Apa (a very sympathetic Brazilian nun), Pélagie and Valentine (both Congolese and just as much welcoming), who had prepared a warm meal. Idiofa is some 680 km from Kinshasa, most of which (585 km) tarred road and the remainder a rather bad track. We briefly stopped in Kikwit (after 9 hours of driving) to give our greetings to father Léon, residing for a 6 months retreat in the beautiful Monatsry of Mvanda, built by Italian nuns. As usual we have left him loaded with presents including jams, honey and grapefruit wine made by the nuns. We arrived in Idiofa after 13 hours of driving, during which the driver and Marc were fortunately able to relay each other. We were very lucky on the track because, as mentioned earlier, it had not rained too much before our passage and the few vehicles that we passed, including a number of trucks that were broken down or on their side, were each time in places where it was possible to share the road (more or less) two abreast.

The sceneries were often superb, however I must confess that the state of the road required total attention and that it was not always possible to fully embrace the beauty of the places we passed. Along the road there are a number of police and or migration barriers, which are known for harassing the few vehicles daring the road, however as our vehicle and driver are well known for doing this road for many years, we organised ourselves for the driver to be at the wheel at these barriers, which enabled us to move along swiftly with only a few francs to lubricate the process.

After five hours from Idiofa, we reached the river « Loange », village of Katembo, where we had to cross by ferry. Our driver suggested that as General Manager, things would be swift, but it nevertheless took us about an hour to make it across because the engine of the ferry is obviously close to giving up and struggling to fight the strong current of the river. A Brabanta team had come to meet us on the other side of the river, equipped with fuel, lubricants and tools to make sure the passage would happen smoothly.

After 14 hours of travel without problems (except for nearly getting stuck in the mud on the plantation, which would have been a disgrace) we made it back to our Congolese home.

Makala dit not immediately react to our arrival, as she did not recognise the car that just arrived, but when we disembarked we were greeted with yelps of joy at the great pleasure of Alain and Guy who took good care of her and Griezel, purring like a chainsaw. Both look in great form.

The scenery has changed spectacularly since our departure, everything is green again and the view extends to the horizon with the Kasai River majestically swerving at the bottom of the valley. Contrasts of warm and cold colours with the sand banks (not yet covered by the river) shining white and gold in the sun. What a wonder!

Alain and Guy had taken perfect care of the house, which was spotless clean and decorated with flowers, plus a nice meal and desert waiting to be served. After that and some refreshing, we started unpacking our luggage, which seems to have handled the rough track rather well. We also discovered a few boxes of crockery left by our predecessor in Kinshasa, which had arrived just before our departure. Great joy for Marie-Claude, who had fallen in love with the plates and cups of the house.

The only (minor) problems were that the generator was out of fuel, our internet connection is down (reason for not receiving this newsletter before Monday) and thunder destroyed our inversor, which means we are again without water during the night.

In the afternoon I (Marc) briefly met with the agronomical director, who replaced him during our holiday) and in the evening briefly showed up at the technical director’s house, who had organised a dinner and dance for the expatriates. Marie-Claude was exhausted and preferred to quietly continue her unpacking, prepare yoghurt, clean the water filter (which enables us to have fresh clean water today rather that the uncertain bottled water). The yoghurt will drain during the night ready for breakfast tomorrow. Marc’s presence at the party was merely symbolic because of a badlly needed rest and decision  was taken to prudently return home and skip the dance (despite a deep longing for this kind of activity . . .  )

Marie-Claude returned with a hoard of nice items to decorate the house and we quietly use our free time this Sunday to start organising some of the things she brought back.

Many things happened during our absence, not all very good, but we will tell you more about these in another posting as we need to understand things better beforehand… However rest assured, except for the inconveniences mentioned above, nothing is directly related to us and we are very happy to be back « home »!

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

 

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Jour “J”- 2 / “D” Day – 2

Eh oui, j’avoue que la perspective des vacances commence à faire son effet et c’est le rush final pour préparer la relève pendant les presque 6 semaines que nous ne serons pas en RDC. Nous avons quitté Mapangu vendredi dernier pour voler sur Kinshasa via Ilebo, laissant Makala et Griezel aux bons soins de nos deux aides à la maison, Alain et Guy. Guy est une nouvelle recrue, il s’occupait de l’entretien de la maison de passage de direction, mais ne sachant pas (encore) cuisiner, était assisté d’une cuisinière qui vient aider lorsqu’il y a des visiteurs. Comme Guy semble fort enthousiaste à l’idée d’apprendre à cuisiner et que nous manquons cruellement de cuisiniers capables à Mapangu, nous avons décidé de le prendre en stage à la Cathédrale. Seulement voila, Alain et Guy s’entendent comme cul et chemise, ils sont super complémentaires, Guy semble être ravi de pouvoir s’occuper de Makala et malgré le fait qu’il doive venir de Mapangu (qui n’est quand même pas à côté de la maison pour quelqu’un sans moyen de transport) il est là tous les matins à 6 heures au plus tard. Bref, Marie-Claude et moi avons décidé qu’il était le complément idéal pour la Cathédrale qui est quand même une sérieuse maison à entretenir et sera une aide précieuse lorsque nous aurons des visiteurs.

Juste avant de quitter Mapangu nous avons eu une deuxième pluie, ce qui semble confirmer que la saison des pluies est de retour et que nous pourrons à nouveau profiter des vues sur le Kasaï qui était devenu invisible dans la brume ses derniers mois. C’est pour cela que vous n’avez plus eu à endurer des photos de coucher de soleil à répétition sur le Kasaï, mais ce n’est que partie remise. Comme cette fois nous sommes allez à Ilebo en voiture pour une bonne partie du trajet, cette pluie était idéale car elle à tassé et durci le sable sur la route et nous a évité l’embarras de se retrouver ensablés dans les zones difficiles (mon honneur étant en jeu puisque j’avais pris le volant). La dernière partie du voyage se fait en pirogue pour traverser le Kasaï et rejoindre Ilebo, où nous avons été accueilli par le directeur général de la SEP (société pétrolière nationale) qui possède un des trois ou quatre véhicules existant à Ilebo. Après une visite obligée des installations de la SEP (un peu comme le passage obligé par un magasin de souvenirs après une visite guidée) nous avons fait une petite pause à l’hôtel des palmes, qui n’a malheureusement plus que le nom pour rappeler sa fonction car les chambres sont pour la plupart démunies de meubles dignes de ce nom et le restaurant n’est même pas en mesure de proposer une bouteille d’eau faute de moyens.

Notre avion, ou plutôt les pilotes de notre avion étaient extrêmement pressés de partir car Marie-Claude et moi n’avions pas encore embarqué que les moteurs tournaient déjà et l’hôtesse (eh oui, il y a même une hôtesse à bord) a été obligée de rentrer l’escalier et fermer la porte alors que l’avion était déjà en mouvement. Comme à chaque fois, la piste est envahie de monde (surtout des enfants) alors que l’avion se met en bout de piste et puis tout se monde s’écarte au fur et à mesure de la progression de l’avion dans son envol, es espérant qu’il n’y en ai pas une qui ne se bouge pas assez vite pour une raison ou une autre.

A Kinshasa il n’y a pas grand chose à raconter, si ce n’est que la tension monte tout doucement en prévision des élections qui devraient avoir lieu en fin d’année. Aujourd’hui l’opposition avait appelé à une grève générale ou “opération ville morte” comme ils l’appellent et il ne fallait pas plus pour que tous les employés (à l’exception de mon chauffeur) se portent pâle aujourd’hui. J’ai donc passé une bonne partie de la journée dans un calme parfait au bureau, avec quand même une réunion de dernière visite avec un fournisseur qui a jugé lui aussi qu’il n’y avait pas de raison de ne rien faire. Rassurez-vous, il n’y avait de ma part aucun acte de bravoure en allant au bureau, qui du reste est tout proche de mon hôtel, car mis à part l’absence d’embouteillage, tout était absolument calme dans cette partie de la ville.

Comme le titre l’indique, aujourd’hui c’est le Jour “J” moins deux avant le départ en vacances, période pendant laquelle nous serons probablement en congé de blog également, jusqu’à notre retour en RDC début octobre. Mais que cela ne vous empêche pas de nous écrire, même si nous ne serons probablement pas aussi assidus pour consulter notre messagerie.

Marc & Marie-Claude

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Well yes, I must confess that the perspective of the coming holidays is starting to have its effect as we enter into the final rush to have everything ready for handover during the almost 6 weeks we will be away from the DRC. We lest Mapangu last Friday to catch our flight to Kinshasa via Ilebo, leaving Makala and Griezel to the good care of Alain and Guy, our two housekeepers. Guy is a newcomer in the household, previously in charge of cleaning the VIP guest house in Mapangu, but as he was not (yet) able to cook, assisted by a lady cook whenever guests would be staying. As he seemed very keen to learn how to cook and given that we are very short of cooks of ay kind in Mapangu, we decided to take hi on as a trainee at the Cathedral. But then, Alain and Guy get on particularly well, they are very complementary, Guy loves being able to take care of Makala and despite him living in Mapangu (which is a long way for someone without a means of transport) he is there promptly every morning at six o’clock. Therefore, Marie-Claude and I decided that maybe it would not be a bad idea to have a second helper in the house, which is rather large and will be very helpful when we have visitors.

Just before leaving Mapangu we had a second rain, which seems to confirm that the rain season is getting started and that we will soon be able to see the Kasai river again, which had vanished in the mist during the past months. That is why you have not had those repeated sunset pictures any more, but beware they will return. As this time we drove for most of the way to Ilebo, this rain was very fortunate because it hardened the sand on the road and avoided me embarrassing myself by getting stuck in the sand that forms a real trap during the dry season. The last part of the trip is made in a dugout canoe to cross the Kasai river to Ilebo, where we have been welcomed by the general manager of SEP (state petroleum company), which possesses one of the 3 or 4 vehicles of Ilebo (a city of 120.000 inhabitants). After a compulsory visit of the company installations (reminder of those souvenir shops that you have to go through after a guided tour) we waited for the plane’s arrival at the “Hotel des Palmes” which unfortunately only has the name left to indicate what it was as there is barely any furniture in the rooms and the restaurant is not even able to offer some water due to their lack of means.

Our plane, or rather the pilots were in a hurry to leave because they started the engines even before Marie-Claude and I could enter the aircraft and the hostess (yes, there is even a hostess on board) had to retrieve the stairs and close the door while the plane was already taxiing its way for take-off. As on each of those occasions, I am surprised by the fact that the runway if milling with people (most of them children) that will get out of the way at the last moment when the plane gathers speed for its take-off, hoping that none will leave it too late for one reason or another.

In Kinshasa there is not much to report, except that the tension in rising ahead of the expected elections at the end of this year. Today the opposition called for a general strike or “Dead City” operation as they call it and this was the perfect excuse for none of the staff (except my driver) to show up at work this morning. I therefore enjoyed a very quiet day at the office, where in the end I had one meeting with a supplier, who like me did not think the situation allowed doing nothing. Rest assured, I did not take any risks, my hotel is very close to the office and save for the lack of traffic jams the situation in the streets was perfectly normal.

As the title says, today is “D” day minus tow before leaving for holidays, period during which we will probably not publish much on the blog, until our return in DRC early October. But this should not stop you writing, even though we will probably not be as frequently on the net.

Marc & Marie-Claude

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Football

Vous le savez tous, Marie-Claude est une passionnée du foot! Elles suit avidement toutes les compétitions et m’arrache la commande de la télévision pour pouvoir suivre la progression des ses équipes favorites quand je voudrais exceptionnellement regarder un film ou même seulement les nouvelles.

Enfin bref, quand nous avons décidé d’organiser une compétition de football inter départements à la Brabanta, Marie-Claude ne pouvait plus se contenir d’enthousiasme à l’idée de pouvoir assister en personne à des compétitions de haut niveau (je commence ( !) peut-être à exagérer un tout petit peu, mais c’est pour mieux expliquer la suite).

Dimanche passé se déroulait le match d’ouverture avec en “levée de rideau”, comme ils appellent cela ici, un match entre deux équipes féminines. A force d’insister, arguant que malgré tout j’étais le directeur général et qu’il était normal pour un DG de faire acte de présence à un évènement d’une telle importance (je continue l’exagération car vous savez que rien ne l’empêcherait d’assister à une compétition de foot), Marie-Claude à réussi à m’entrainer à la dite compétition qui avait lieu sur le terrain de la Brabanta situé dans la cité de Mapangu.

Rien que pour arriver au terrain c’était presque une aventure car à force de construire sur chaque morceau de terrain encore plus ou moins dégagé, arriver en voiture au terrain nécessite de naviguer entre des ornières de 1m de profondeur et rouler littéralement sur les pieds des gens assis devant leur maison. La compétition devait débuter à 15h30, mais à cette heure-là Marie-Claude et moi étions les seules attractions, promptement installées dans des fauteuils, “empruntés” dans une maison voisine, au milieu de la tribune d’honneur. A défaut de joueuses ou d’autre spectacle, de plus en plus de personnes (surtout des enfants) sont apparus pour venir admirer les “mundele” se donnant en spectacle au terrain de foot, tout ceci au milieu de crasses de toutes sortes (papiers, plastiques) éparpillées sur tout le terrain de sport et alentours.

Finalement des joueuses ont commencé à arriver sur le terrain en chantant, des chaises supplémentaires ont été placées dans la tribune et le “service d’ordre” s’est chargé de tenir les curieux à une distance respectable des “invités d’honneur” à coups de chicotte. Mis à part le ballon que nous avions offert aux joueuses il y a déjà quelques mois, celles-ci n’ont pas d’autre équipement spécifique au foot et jouent pieds nus, sauf pour certaines qui portent une chaussette à un pied, probablement pour se protéger un tout petit peu lors de tirs avec le ballon. Avec seulement une bonne demi-heure de retard, tout le monde était finalement réuni, y compris tous les notables dans la tribune, et les équipes sont venues se présenter avec l’arbitre à leur “Présidente d’Honneur”… Vous imaginez la joie de Marie-Claude de voir un de  ses rêve d’enfance se réaliser… Bref, cela veut surtout dire que pour les besoins d’équipement (vareuses, chaussures, etc.) il y a maintenant un mécène tout trouvé.

Alors que le match avait déjà commencé, des équipes d’enfants étaient chargés d’accrocher les filets (ou ce qu’il en reste) dans les goals, du monde va et vient sur le terrain et le public rit de bon cœur quand une joueuse n’arrive pas à contrôler le ballon tout à fait comme il le faut. En fait il y a autant si pas plus de spectacle autour que sur le terrain. Après deux mi-temps de 25 minutes le ballon a cérémonieusement été déposé devant Marie-Claude (signe qu’il était temps de sortir le porte-monnaie pour une petite collation pour l’équipe) évidemment pour la photo de famille avec l’équipe (et toute autre personne arrivant à se faufiler dans la vue de l’appareil pour l’occasion. Malgré le fait que Marie-Claude a presque réussi à me communiquer sa passion pour le foot, nous avons quand même décidé de nous éclipser et ne pas assister au match d’ouverture officiel. Comme le président de la compétition, le directeur des relations publiques, était présent et que nous avions également une obligation de faire acte de présence au mariage d’une collègue, notre disparition n’était pas trop grave.

La réception de mariage, puisque effectivement c’était encore une étape “obligée” avant de pouvoir nous retirer pour le reste de la journée, avait été organisée au Cercle de Brabanta. Contrairement à beaucoup de choses au Congo, la réception avait une organisation impeccable avec des personnes chargées de guider les véhicules (principalement des motos) vers le parking et une escorte pour amener les convives jusqu’à leur table selon un plan de table strict. Les mariés étaient sagement installés dans un sofa au centre du jardin avec une file de convives attendant de les féliciter et se faire photographier par une meute de photographes équipés d’imprimantes portables afin de pouvoir distribuer les photos immédiatement aux convives. A notre table n°1 réservée aux expatriés et placée un petit peu à l’écart de la foule nous étions… Seuls avec la compagne congolaise de notre garagiste.

Nous avons rapidement conclu que les autres expatriés ne viendraient pas et avons préparé notre plan de retraite quand le responsable du cercle est venu nous apporter une bouteille de whisky. J’ai poliment décliné en expliquant que nous n’allions pas prendre d’alcool fort, mais sans trouver les arguments nécessaires car la réponse était sans équivoque, la bouteille est pour la table n°1 et si on part on la prend avec nous. Donc voilà, quand on va au mariage de quelqu’un ici il semblerait normal de repartir avec la bouteille selon l’expression “une pour la route”. En fait nous avons découvert qu’ici le dernier pour la route c’est en fait une excuse pour prendre une ou deux cannettes encore fermées avec soi, je présume à déguster à une autre occasion à la maison. 

Voilà, après trois mois sans une goutte de pluie, les (pour le moment une) pluie(s) sont (est) de retour. Accompagnée de gros coups de tonnerre, d’éclaires et de gros coups de vent, cette première pluie était très attendue et malgré son abondance (40mm) absorbée en un clin d’œil par le sol desséché et les palmiers qui commençaient à montrer des très sérieux signes de stress. Cette première pluie c’est aussi une odeur extraordinaire mélangeant des relents d’épices, de terre et de fraîcheur qu’il est difficile de décrire, mais l’impression est forte. Peu de temps après cette pluie se sont aussi de millions d’éphémères qui émergent en soirée avec le résultat que dans les phares de la voiture on pourrait croire à une tempête de neige et le lendemain matin le sol est effectivement couvert d’un tapis d’ailes translucides, presque comparable à une fine couche de neige.

C’est tout pour cette fois.

Nous nous réjouissons d’avoir de vos nouvelles,

Marc & Marie-Claude

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As you all know, Marie-Claude is passionate about football! She avidly follows all competitions and takes control of the television remote whenever one of her favourite teams is playing, when I exceptionally want to watch a film or just the news.

When it was decided to organise a Brabanta football cup, Marie-Claude could not contain her enthusiasm about the prospect of being able to witness high level football live here in Mapangu (maybe I am slightly overstating things here, but it will help you understand the rest of the story).

Last Sunday was the opening match, before which a “curtain opening” game between two ladies teams. As a result of a lot of persuasion, arguing that it was after all part of a general manager’s duty to be present at such an important event (I continue (!) to exaggerate, even though you know nothing would stop her from witnessing the game), Marie-Claude managed to drag me to the said competition, which was taking place on Brabanta’s football field in the “city” of Mapangu.

Just the trip to arrive at the field was almost an adventure in itself because every open space seems to be a construction plot and reaching the field by car requires navigation of huge gullies as well as almost driving on the feet of people sitting in front of their houses. The game should have started at 15h30, but at that time Marie-Claude and I were clearly the only ones present, not to say that we were not an attraction in itself. Two seats were promptly taken in one of the neighbouring houses and placed in the official’s stand (there is only one) where we were soon surrounded by a multitude of onlookers (mainly children) appearing from everywhere to come and see the “Mundeles” seated (in the middle of rubbish, bits of papers and plastics) in the stand, somewhat like a giant television or theatre scene.

Finally the players started to arrive on the field in singing groups, additional chairs appeared in the stand and some kind of security started moving the crowd away from the “guests of honour” with the whip of a stick. Except for a ball that we gave to the ladies team some months ago, the players have no equipment and play bare feet, except for the occasional sock on one foot, probably to protect them when shooting the ball. With only half an hour delay, all the guests were seated and the players came to present themselves in an orderly row led by the referee to their “Honorary Chairwoman”… you can guess the joy of Marie-Claude seeing her childhood dream come true… Anyway this mainly means that the team has found themselves someone to help with their sporting equipment and other basic needs. 

While the game got underway, children where trying to attach the nets (or whatever is left of them) in the goals, people were milling around the field and a lot of laughter could be heard when a player unfortunately missed the ball. In fact there was almost more to be watched off the pitch than the game itself. After two half times of 25 minutes, the ball was ceremoniously placed in front of Marie-Claude (signalling the time to take out the purse and give something to buy refreshments for the team) obviously to take a picture with the team (and whomever manages to squeeze into the camera’s range. Although Marie-Claude almost managed to instil some of her football passion into me, we nevertheless decided that one game was enough. The Chairman of the competition, our Public Relations Managers was there to represent the company and we had a wedding to attend before going home.

The wedding reception, our last commitment before enjoying the rest of the day, was organised at the company’s club, as the bride is one of the company’s employees. Contrary to most things in Congo, the wedding party was perfectly organised with staff directing vehicles (mainly motorbikes) to the parking and others bringing guests to their tables according to a strict plan. The newlyweds were seated in a sofa in the middle of the courtyard with guests queuing to congratulate them and have their pictures taken by a group of photographers using portable printers to distribute the images immediately to the guests.

At our table (n°1) obviously reserved for the expatriates and located in a secluded location from the rest of the guests, we were on our own with the Congolese partner of our workshop manager.

We eventually concluded that the other expatriates would not come and started to plan our retreat, when the club manager brought us a bottle of whisky. I politely declined, but apparently the bottle was ours whether we would drink it there and then or not. We have discovered that in Congo the expression “a last one for the road” has a different meaning, and guests coming at home would effectively leave with one (or two) unopened cans at the end of the evening (for the road), presumably to be consumed at a later time at home rather than on the road.

An finally, after three months without a drop of rain, rains (or at least one serious one) have returned. With loads of thunder, lightning and gusts of winds, this rain was much expected but despite its relative abundance (40mm) almost instantly absorbed by the parched ground and the palm trees showing obvious signs of stress. This first rain also has an extraordinary smell mixing flavours of spices, earth and freshness, difficult to describe but very powerful. Soon after the rains, millions of insects have emerged, giving the impression of driving in a snowstorm at night and leaving a mattress of white wings on the ground the following morning.

That’s it for now.

We look forward reading your news,

Marc & Marie-Claude

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Vamos a la Playa

En saison sèche, le niveau du Kasaï baisse de plusieurs mètres et révèle une multitude de bancs de sable sur lesquels des villages éphémères de pêcheurs s’installent. Certains de ces bancs, composés de sable presque pur où il n’y a ni fourmis ou autres insectes du sol habituels, sont un lieu idéal pour aller “à la plage” et c’est ce que nous avons fait lundi dernier avec tous les expatriés.

En général en cette saison le soleil n’est pas très virulent car il y a une brume quasi permanente, mais néanmoins pour protéger les pâles faces des européens que nous sommes, la veille de la journée de plage une équipe se charge d’ériger une paillote ou installer tables et chaises pour les victuailles et les boissons fraîches qui sont de mise.

Le banc de sable choisi n’est pas très éloigné, mais même sur cette courte distance nous sentons que la pirogue est, disons…, un peu trop chargée et danse de manière assez prononcée chaque fois que nous traversons une zone avec un courant plus prononcé. En principe la pirogue est idéale pour transporter jusqu’à 10 personnes et cette fois nous sommes 12 adultes + 1 enfant avec quelques personnes qui font un peu plus que la moyenne. En plus nous avons tables, chaises, bacs frigos, etc. donc nous sommes bien chargés, mais nous avons tous un gilet de sauvetage et arrivons à bon port sans encombre, mis à part la vision d’un “hippopotame” qui fait surface pas trop loin de nous.

En fait d’hippopotame, il semblerait que ce fut probablement un arbre coincé dans le fond de la rivière qui faisait régulièrement des remontées en surface car il ne semblait pas se déplacer et il lui manquait quand même des oreilles, à moins qu’il (ou elle) les ait repliées pour un meilleur effet de camouflage.

A “la plage” nous (enfin certains d’entre nous) se sont évidemment baignés dans les endroits ou le courant n’était pas trop fort, fait un BBQ et mangé les délicieux plats préparés par les uns et les autres. Pendant ce temps, sur le (grand) banc de sable qui au départ n’était occupé que par nous, petit à petit d’autres pirogues, venant de villages bordant le Kasaï, sont venu s’accoster à distance respectable pour nous observer. Petit à petit les curieux (principalement des enfants) nous ont encerclé et se sont approchés imperceptiblement (pensaient-ils) pour voir ce que faisaient les “mundeles” (blancs) en-dessous de leur paillote.

Après quelques heures de farniente sur notre plage, nous avons décidé de plier bagages et de regagner le port de Mapangu avec la pirogue. En “bons scouts” nous avons évidemment rassemblé toutes les bouteilles et cannettes vides, etc. pour laisser place nette, mais nos collègues plus expérimentés dans la chose nous ont conseillé de tout laisser sur place avec la garantie que rien ne subsisterait pour polluer la plage ou la rivière. Et en effet, à peine avions nous mis un pied dans la pirogue que la vingtaine d’observateurs, grands et petits, se sont rués sur le carton de vidanges pour partir fièrement l’un avec une bouteille d’eau vide, l’autre avec une cannette ou deux (vides également) et en moins de temps qu’il faut pour le dire ou l’écrire il n’y avait plus la moindre trace de notre passage.

Comme écrit précédemment, pour le moment nous avons de gros problèmes d’incendies avec régulièrement des dommages collatéraux dans nos plantations. Pour contrer cela, des postes d’observation anti-incendie sont installés un peu partout dans la plantation pour pouvoir intervenir dès que possible lorsqu’un plumet de fumée apparaît quelque part. Les postes d’observation sont généralement des petites tours, juste assez hautes pour observer au-dessus des palmiers (encore assez petits), mais nous avons également construit une plateforme dans un grand arbre qui devra permettre de faire le guet pendant longtemps car il est situé bien haut dans un grand arbre au sommet de la plus grosse colline des environs.

Sinon, j’avoue que la perspective de quelques semaines de vacances dans un peu plus de deux semaines est loin de déplaire, même si la vie ici est extraordinaire. Nous préparons maintenant pour un dernier effort avant cette trêve avec la venue d’une ONG qui vient faire un état des lieux de la plantation, des conditions de travail, de la protection de l’environnement, des soins de santé, normes de sécurité, etc., visite qui sera sans nul doute intense et probablement avec beaucoup de remarques de type “peut faire mieux”.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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Fire damage

Tree platform

During the dry season the level of the Kasai drops by a few metres and reveals a multitude of sand banks, on which temporary fishing villages establish themselves. Some of the sand banks, made of almost pure sand where there are no ants or other usual soil borne insects, are ideal places to go “to the beach” and this is what all the expatriates did last Monday.

Most of the time the sun is rather timid during this time of the year, because of a permanent kind of mist, however in order to protect the pale faces of us Europeans, a team spent the previous day building a shade, where we would be able to settle table and chairs to savour our food and cool drinks.

The chosen sand bank was not very far from the plant, where we set off in a dugout canoe, however even for such a short journey our vessel was somewhat… overloaded and dancing a tad more than was comfortable. In theory the dugout canoe can take 10 people, but on this occasion there were 12 of us plus a child and some of the passengers were slightly above average in size. In addition we had to take cool boxes with food and drinks, tables, chairs, you know all the usual stuff one takes for a (comfortable) outing on the “beach”. We all had our life vests on and arrived safely despite spotting a “hippo” surfacing regularly not too far from us.

After some further analysis, it appeared that the “hippo” was probably rather a tree stuck in the river bottom and moving with the current, because it did not seem to move at all and was after all missing its ears, except if it was hiding these on purpose for a better camouflage.

At the “beach” we (rather some of us) have obviously been swimming in those areas where the current is not too strong, prepared a fire for the BBQ and enjoyed the delicious food prepared by everyone. Meanwhile, one (large) sand bank that was previously only occupied by us, one a a time other dugout canoes coming from neighbouring villages landed at a respectable distance to observe our group. Slowly these curious people (mostly children) approached unseen (they thought) to see what the “Mundeles” (white people) were doing under there makeshift shade.

After a few hours of doing nothing on our beach, we decided it was time to go home et repack things to be loaded into the dugout canoe. As we were taught during our scouting time, the place was to be left cleaner that we found it and collected all empty plastic bottles and cans. However, some of our more experienced colleagues advised us to leave everything there with the guarantee that nothing would be left to spoil the sand or the river. And indeed, even before we had all boarded the dugout canoe the group of “observers” rushed to the scene of our leisure to proudly take and disappear one an empty bottle the other two empty cans in less time than it takes to tell the story, erasing every last sign of our previous passage.

As explained before, at the moment we have huge problems with bush fires, often with the fire spreading into the plantation. To prevent these problems we have installed a number of watch towers where fire guards can spot fires as soon as the first plume of smoke appears and attempt to stop it before it has spread beyond control. Most of the watch towers are exactly as the word says, a structure that we build in order to have a view above the (still young) palm trees, but one of them is a platform built in a huge tree, which should be suitable for many years to come as it is high in the tree, located on top of one of the highest hills of the plantation.

Otherwise, I must say that the perspective of going on holidays in a little over two weeks is far from unpleasant, even if life here is extraordinary. We are now preparing for one last effort before the break with the upcoming visit of an NGO to make an evaluation of our plantation, working conditions, protection of the environment, health care, security, etc., which will undoubtedly be time consuming and with things that “could be improved”.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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“Brava” ! ! !

Bonjour !

Griezel a acquis ses titres de noblesse hier soir ! 

Nous avions passé une excellente soirée chez notre collègue corse, puis sommes rentrés tranquillou, Marc, direct aux plumes , moi pas encore prête, donc , un petit coup d’idiot box. Il faut écrire qu’aujourd’hui c’est dimanche (grasse mat.) et en plus ce lundi sera férié. Demain nous devrions  aller “faire un banc de sable” (?!), chose dont on nous parle depuis notre arrivée mais qui n’est possible qu’en saison sèche et non en saison des pluies. On vous racontera. Mais je digresse, je digresse, “et-gue-donc” Griezel cat était paisiblement ronronnante près de moi, je regardai Lambert Wilson jouer son rôle de méchant, puis soudain elle se lève et s’attaque vicieusement à quelque chose, dans un coin du salon, pas du tout inquiète, je vais malgré tout voir et elle était aux prise avec un long et mince serpent noir. Je vais dans la cuisine chercher la machette et zigouille le nuisible insolent, ça fait un peu de bruit (machette sur dalles) donc Marc vient s’enquérir de la cause du bruit, puis retourne dans les bras de Morphée et Griezel déguste son prix. Fin d’une journée ordinaire à Mapangu 😉 

Mais bon, ok, elle vient de gagner sa place dans la famille ! On rigole, on rigole, mais double “ration de mou”, aujourd’hui ! ” Même que ” !!!

 

Ici Mapangu pour tous nos amis et aimés .

C’est Marc qui reprend la plume. Cette semaine est aussi une semaine spéciale pour la population locale ou du moins la tribu “Chokwe” dont les jeunes (entre 9 et 12 ans) commencent leur initiation. N’y Ayant pas assisté personnellement, c’est sur base des informations glanées auprès des collègues locaux que nous essayons de comprendre comment cela se passe. Tout commence par une grande fête au village avec chants et danses pour mettre les jeunes dans l’ambiance, après quoi ils partent tous en forêt pour une période de 1 mois pour passer le cap de l’enfance.

Avant de continuer ouvrons une petite parenthèse, cette semaine un de nos chauffeurs qui était parti chasser avec un collègue en forêt n’est pas rentré avec son collègue à la tombée du jour. Après une autre journée d’attente, il a été conclu que quelque chose avait du arriver au chauffeur (morsure de serpent, accident (de fusil ou autre) ou autre action malveillante de son comparse, qui s’est aussitôt retrouvé au cachot. Le chauffeur en question était quasi mort et enterré quand après trois jours de forêt il est réapparu sain, fatigué et en possession de deux singes qu’il avait réussi à attraper. Il s’était perdu et a tourné en rond pendant quelque temps avant de trouver un moyen de sortir de la forêt. Son comparse a été libéré du cachot, mais non sans devoir quand même payer une amende parce “qu’il n’y a pas de fumée sans feu” ou autre dicton local dans la même veine. Cela n’a pas empêché une gigantesque fête d’avoir lieu pour le chauffeur miraculé qui a réussi à s’échapper des gris-gris qui avaient manifestement été jetés à son encontre.

Tout cela pour dire que la forêt ici ce n’est pas comme notre forêt de Soignes où l’on peut se balader sans trop de risque de se perdre et y envoyer des enfants pendant un mois semble donc un peu extrême. En fait, on nous a expliqué que de nos jours les enfants envoyés en forêt étaient encadrés, qu’ils avaient des huttes préparées pour s’abriter la nuit et que des personnes sont chargées de leur apporter de la nourriture (et probablement de l’eau) tous les jours. Pas question de survie dans cette initiation, mais plutôt d’une sorte de camp “scout” où les jeunes sont occupés plutôt que de traîner au village pendant les vacances scolaires (j’exagère probablement un peu trop la simplicité de la chose car, compte tenu des conditions de vie très basiques dans le village, les choses doivent malgré tout être assez aventureuses dans les camps de forêt).

A la maison il n’y a pas de grands changements, nous vivons quasi sans air conditionné pour le moment car les températures sont relativement fraîches et dans le jardin il fait archi-sec, donc arrosage obligatoire au potager et des fleurs devant la maison. Aujourd’hui une équipe de travailleurs est venue faire des heures supplémentaires pour refaire (et agrandir) la clôture de l’ancien poulailler qui sert maintenant de pépinière de reboisement, car en plus de la grande pépinière mise en place pour la plantation nous avons décidé de créer notre propre pépinière plus modeste pour reboiser les alentours de la Cathédrale. Nous y préparons des Acacia, Moringa, Ylang-ylang, Bougainvilliers, Agrumes, Avocatiers, etc. en vue de faire les plantations au retour des pluies vers le début du mois d’octobre (quand nous reviendrons de vacances).

Dans le potager nous avons plein de légumes pour le moment, dont nous profitons tous les jours et distribuons aussi aux collègues et visiteurs. Notre objectif maintenant est d’avoir également une production plus régulière de fruits, car mis à part les papayes qui ne manquent pas, les autres fruits restent un peu trop rares à notre goût. Nous avons évidemment planté des bananiers de différentes sortes, nous avons un goyavier qui commence à donner quelques fruit, des plants d’ananas en nombre mais encore dépourvus de fruits, des fruits de la passion, un citronnier et deux grands manguiers dont nous espérons pouvoir profiter des fruits dans quelques mois. Nous avons également planté des avocatiers, mais je doute que nous puissions en profiter avant quelques années et puis nous avons un arbre à pain qui nous donne des fruits, mais dont nous n’avons pas encore tout à fait maîtrisé la préparation.

Voilà, des nouvelles un peu plus courtes cette fois-ci, mais que nous espérons intéressantes malgré tout.

Marie-Claude & Marc

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Hello !

Last night Griezel earned her letters of distinction! 

We spend a great evening with our Corsican colleague, then quietly drove home, Marc going straight to bed, but I was not quite ready and watched the idiot box for a while. I should write that today being Sunday there is no waking up at 4h30 and tomorrow Monday is also a day off, during which we are planning to do a “sand bank”. We have heard of the “sand bank” expeditions since we arrived, but had to wait for the river level to decrease, we will tell you all about it! But I disgress, I disgress, “and-thus” Griezel cat was quietly purring next to me while watchng Lambert Wilson in a “bad” role, then suddenly she got up and viciously attacked something in the corner of the living room. Not worried, I nevertheless have a look and she was fighting with a long black snake. With a machete I put an end to the suffering of the snake, noise which briefly rose Marc out of his dreams where he promptly returned, while Griezel savoured her catch. The end of an ordinary day in Mapangu 😉

But OK, she just earned her place in the household. We laugh, but still she got a double portion of goodies today! “Well earned”!!!

“Good Morning Mapangu!” for our friends and loved ones.

Marc takes over. This week has also been a special week for the local population and in particular the “Chokwe” tribe, whose children (aged between 9 and 12) start their initiation. I have not actually seen anything, only heard the music, chants and clamour, but asked colleagues and neighbours about the events to understand what is taking place. All starts with a large celebration in the village with chants and dances to set the scene for the youngsters, after which they enter the forest for a period of one month as a rite of passage.

Before I continue lets open a parenthesis, this week one of our drivers, who went hunting in the forest with a colleague, failed to return home in the evening. After failing to return for another day, it was assumed that something must have happened to the driver (snake bite, accident (with his gun or other) or other malicious event due to his colleague, who was promptly put in jail. The driver was as good as declared dead and buried, when after three days he showed up healthy, albeit tired and hungry, with two monkeys he managed to catch. He got lost and erred in the forest for a while before finding his way back home out of the forest. His colleague was released from jail, not without having to pay a fine because “there is no smoke without fire” or other local saying in the same flavour. This did not prevent a huge party to take place to celebrate the miraculous return of the driver, who surely must have escaped some magic spell cast against him.

All this to explain that the forest here is not like our forests such as the one south of Brussels, where one can go for a long walk with little risk of getting lost for very long. Sending children in this forest for a month therefore sounds like quite an adventure, maybe a tad extreme. In fact, I was told that nowadays children are not sent in the forest on their own but rather to areas where huts have been prepared to ensure an adequate night shelter and that a regularly supply of food (and probably water) is also being taken care of. This is therefore not a survival camp, but rather a kind of “scout” camp keeping the youngsters busy rather than having them lingering at the village during the school holidays (I surely exaggerate the level of comfort and organisation given the very basic living conditions in the village, life in the forest must not be easy and quite adventurous).

At home there are no important changes to report, we live almost without air conditioning at the moment because of the relatively cool temperatures and the garden is bone dry, thus requiring watering in the vegetable garden and flower beds. Today a team of workers has volunteered to do extra hours to help change (and enlarge) the fence of the former chicken run, now used as a tree nursery. We decided to establish an additional tree nursery to the one of the plantation to plant as many trees as possible around the Cathedral. We have Acacia trees, Moringa, Ylang-ylang, Bougainvillea,  Citrus, Advocado, etc. that we plan to start planting early October when the rains return (and we come back from our holidays).

In the vegetable garden we have loads of vegetables at the moment, which we enjoy every day and distribute to colleagues and visitors. We now also aim to have a more varied and steady supply of fruit, other than our daily pawpaw. We obviously planted various types of banana trees, we have a guava bush that is starting to produce, plenty of pineapple plants (with no sign of fruits yet), passion fruit, one lemon tree and two large mango trees that should have a good harvest in a few month’s time. We have already planted a few advocados, but I doubt we will see any produce before a number of years and we also have a bread tree, whose fruit we have not quite yet discovered how to cook.

These are the, somewhat shorter, news of this week, which we hope you will nevertheless find interesting.

Marie-Claude & Marc

 

 

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Petits Bobos – Little Mishaps

Dans une plantation comme la nôtre, avec ses 300km carrés, 600km de routes, ponts, rivières, ports, ateliers, etc. qui plus est dans un pays comme le Congo où rien n’est fait dans les règles, il est évident que des incidents ce sont et vont se passer. Certains plus graves et mémorables, qui malgré le fait qu’ils se soient déroulés avant notre arrivée sont régulièrement évoqués autour d’un verre le soir, et puis les évènements peut-être plus anodins mais qui méritent une photo ou un entrefilet dans notre lettre.

Tous les évènements ici sont souvent associés à des actes de sorcellerie, magie, interventions spirituelles ou autre manque de respect aux traditions ancestrales. Ces croyances affectent même nos employés les plus éduqués, ainsi certains de nos cadres préfèrent se porter pâles si la nuit précédente il aperçoiventt un hibou (qui du reste leur parlerait), donc vous pouvez vous imaginer à quel point la majorité de nos travailleurs qui n’ont jamais quitté leur village ancestral sont convaincus de la force des esprits…

Lors de l’établissement de la plantation, il a été décidé d’aménager des terrasses pour planter les palmiers de manière à prévenir des problèmes d’érosion, mais ici le concept de terrasse est inconnu. Pour ne pas perdre de temps, la société a fait venir des terrassiers Indonésiens qui pourraient faire ce travail avec leur bulldozer les yeux fermés, petite kretek au coin de la bouche. Selon l’histoire que l’on nous a relatée, l’un de ses bulldozers aurait enseveli un travailleur qui faisait la sieste dans les fourrés et n’aurait pas entendu venir l’engin. Les versions de cet incident varient toutefois et il semblerait qu’en fait l’infortunée victime était déjà morte avant et aurait été placée à cet endroit pour s’en débarrasser. En fait, l’opérateur indonésien ne savait même pas qu’un corps avait été enseveli et ce serait une poule qui en creusant frénétiquement aurait indiqué à la population locale (par hasard présente sur les lieux avec la poule) où se trouvait la victime. D’autres versions racontent que c’est une main dépassant du sol et s’agitant par force magique qui a révélé l’endroit de l’enfouissement. Le fin mot de l’histoire ne sera jamais entièrement élucidé, si ce n’est que le conducteur de bulldozer et son assistant ont dû rapidement être exfiltrés de la région pour qu’ils ne soient pas à leur tour massacrés.

Rassurez-vous, la plupart des évènements n’impliquent pas mort d’homme, ainsi une autre histoire qui revient régulièrement concerne la grue de notre port à Mapangu. Cette grue de 60 tonnes, achetées et baptisée à Anvers, a été acheminée jusque Mapangu par barge et vu l’importance de cette machine c’est le directeur technique lui-même qui a décidé de procéder à son déchargement. Les circonstances de ce déchargement ne sont pas connues précisément, si ce n’est que la grue est tombée dans le Kasaï, à côté du quai de notre port, bloquant ainsi tout autre déchargement. La seule solution pour résoudre ce problème était de faire venir une autre grue plus grosse et flottante pour repêcher celle tombée dans l’eau. Une telle grue ne court pas les “rues” et il aura fallu près de 6 mois pour trouver et faire venir un engin suffisamment puissant pour sortir le nôtre de sa situation indésirable. L’histoire ne dit pas ce qu’il est advenu du directeur technique (qui ne travaille plus ici), mais la grue est maintenant ancrée dans un gigantesque bloc de béton et manipulée avec beaucoup d’égards et de respect.

Nos “routes”, qui sont en réalité toutes des pistes en sable, sont un vrai casse-tête car dès qu’il pleut l’eau de ruissellement creuse de grosses crevasses et/ou provoque des gigantesques bourbiers et en saison sèche elles se transforment en gros bacs à sable dans lesquels même avec 4 ou 6 roues motrices il est parfois difficile de bouger. Il arrive aussi régulièrement que nos véhicules se renversent, généralement sans conséquences graves si ce n’est de la tôle froissée, mais pas toujours aisé à remettre sur ses pattes.

Grue au repos

Ainsi, une de nos pelles à chenille a décidé de se mettre sur le flanc et il n’y paraît peut-être pas sur la photo, mais se sont de gros engins pesant près de 25 tonnes et qu’il n’est donc pas si facile que ça de remettre sur ses “chenilles”. Dans ce cas particulier nous avons dû faire appel à l’un de nos bulldozer (qui fait à peu près le même poids) qui nous a permis de remettre les choses d’aplomb. Ici rien n’est impossible, car comment expliquer qu’une pelle à chenille puisse se renverser sur un terrain relativement plat alors que dans son utilisation elle sera dans des situation bien plus “pentues” sans problèmes. Depuis que nos travailleurs ont réussi à casser une enclume en deux morceaux, j’ai retiré le mot impossible de mon vocabulaire, ici “tout” est possible!

Comme indiqué précédemment, nous avons beaucoup de véhicules sur la route, motos, voitures, tracteurs, camions, engins lourds, etc. et il n’est donc pas surprenant que de temps en temps l’un ou l’autre accident se passe. Tous les jours nous évacuons près de 400 tonnes de régimes de palme sur des distances allant jusqu’à 20km de pistes. Les camions et tracteurs transportent à chaque fois entre 5 et 10 tonnes et il arrive donc régulièrement que le tout se renverse à cause d’un trou ou une bosse dans la route.

Tracteur défoncé

Parfois ce sont des problèmes techniques comme les freins qui lâchent dans une pente et dans le cas illustré ci-dessus cela à cassé le tracteur en deux. Le chauffeur s’en est sorti avec quelques côtes fêlées et de fortes émotions, mais a quand même passé quelques semaines à l’hôpital pour s’en remettre. Pour certains ce tracteur aurait été déclassé, mais ici nous sommes au Congo et donc tout se casse mais tout se répare aussi, avec des pièces de récupération, des pièces fabriquées entièrement avec de la soudure et une meuleuse et de l’ingéniosité.

Nous vous avons déjà parlé des problèmes de feux dans les forêts qui nous entourent, malheureusement avec la saison sèche ce phénomène ne fait que s’accentuer et déborde parfois dans la plantation, malgré les coupe feux, tours de guet et autres précautions prises.

Incendie en plantationService anti-incendie

Nos moyens de lutte anti-incendie sont limités, pas de canadair, camions avec motopompes et autres solutions, mais des bassins d’eau, des pelles et des allumettes pour allumer des contre-feux. Ces incendies permettent également de s’apercvoir combien l’huile de palme et ses fruits sont de bons combustibles. Ainsi les anciens palmiers, qui ont souvent plus de 25m de hauteur, semblent relativement préservés par l’incendie et pourtant si l’on observe attentivement, la couronne de ces arbres est en feu (regardez le palmier en haut à gauche de la photo ci-dessus plus attentivement…).

Outre ces évènements plus marquants, tous les jours il y a des crevaisons, ensablements, fuites, pannes de courant, blessure par machette, etc. qui font que nous n’avons pas besoin de regarder la télévision pour être diverti. Sans compter que c’est aussi chez le Directeur Général que l’on vient pour toutes sortes de problèmes qui n’ont rien avoir avec le travail comme demande de caution pour libérer un travailleur qui a été mis au cachot pour adultère, demande d’aide pour l’alimentation en eau potable de la mission, transport de la députée nationale vers sa résidence, etc. Pour avoir un tout petit peu la paix à la maison et en particulier le dimanche, nous avons fait placer une barrière et un garde à l’entrée de notre parcelle, espérons que cela marche.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

 

In a plantation of 300 square km, 600km of roads, bridges, rivers, ports, workshops, etc., moreover in a country like Congo where nothing is done by the book, it is obvious that things have and will go wrong from time to time. Some more significant and memorable past events are still regularly being recounted over a drink, despite having happened before most of us were here and others maybe less critical but still worth a picture and a brief note in our blog.

Most events here are supposedly linked to sorcery, magic, spiritual acts or disregard for traditions. These beliefs are also strong with the most educated people in the company, some of our managers will not report to work if the previous night they have seen an owl (which has been talking to them). So you can imagine that most of our workers, who have seen little beyond their villages, are convinced about the spiritual forces surrounding them.

When the plantation was established, it was decided that in some parts terraces had to be made to ensure that soil erosion remained under control, however here the concept of terraces is unknown. In order not to loose time, the company hired Indonesian bulldozer operators, who can do this kind of work with their eyes closed and a few kreteks to keep them going all day. According to the story that we were told, one of them unknowingly buried a local worker who had been sleeping in the bushes and did not hear the machine coming. There are however different versions to this story and another one is that the victim had already been dead and had been placed there to get rid of the body. In fact the Indonesian operator did not even know someone had been buried  if it had not been for a chicken (coincidentally present in this remote part of the plantation) reportedly frantically digging at the precise spot of the body to indicate its location to the locals. Others say that the body was discovered because of one of his hands sticking out of the ground and magically moving to attract attention. The bottom line of this story is that the Indonesian operator and his assistant had to be removed swiftly from the area to prevent them being killed by the locals seeking revenge.

Rest assured, most events do not involve death, and one of the other stories regularly told is that of the crane at the factory harbour in Mapangu. This 60 ton crane, purchased and christened in Antwerp, arrived in Mapangu by barge and given the importance of this machine the technical director decided that it was best if he managed the disembarkation himself. Precise circumstances of this operation are vague, but the crane ended up in the river, next to the quay rather than on it as was planned, preventing any other barges to be off-loaded at the port. The ony way to resolve this was to bring another bigger (floating) crane to Mapangu to pull the original one out of the water. This was easier said than done because such cranes are not readily available and it took about 6 months to find one with sufficient capacity for this job to Mapangu. The story does not say what happened to the technical director, but the crane is now secured on a massive concrete foundation and used with a lot of care and respect.

Our “roads”, in fact all sandy dirt tracks, are a real headache because when it rains the run-off water immediately creates deep gullies and/or generates huge mud pools and during the dry season the dry sand compares to sandy dunes in which even a 4×4 or 6×6 has trouble getting through. It is therefore quite usual to have vehicles stuck or flipping over, usually without consequences other than some bent metal, but not always easy to put back on their feet.

Grue au repos

So it happened that one of our excavators decided to lie on its side and although t may not be obvious from the picture, this beast is good for about 25 tons and therefore not so easy to put back upright. In this particular case we had to use one of our buldozers (weighing about the same) to get the excavator back on its tracks. Here nothing is impossible, because how would you explain the flipping over of such a machine on a relatively level ground, when it is designed to work in very steep terrain without problems. Since some of our workers managed to break the workshop anvil in two parts I have removed the word “impossible” from my vocabulary, here “everything” is possible.

As mentioned earlier, we have a lot of vehicles on the road in the plantation ranging from motorcycles and cars to tractors, trucks and heavy machinery and it is therefore surprising that once in a while we have some accidents. Every day we have to move about 400 tonnes of fruit bunches  up to 20km on dirt tracks. Trucks and tractors carry between 5 and 10 tonnes each and it happens regularly that because of a ditch or other road defect the load falls over.

Tracteur défoncé

Sometimes we have technical problems such as brake failure in a downward slope, as pictured above, which in this case broke the tractor in two. The driver fortunately escaped with minor injuries, but still had to spend some time in hospital because of very painful ribs. Some would say that this is the end of the tractor, but here in Congo while everything gets broken al can also be made with scraps of metal, home made spare parts and a good dose of creativity.

Previously we have also mentioned the problem we have with fires in the surrounding forests, unfortunately with the dry season this is only getting worse and sometimes affects our plantation as well, despite preventive measures such as fire barriers and watchers.

Incendie en plantationService anti-incendie

Our means to fight fires are limited, no canadairs or fire engines, but water buckets, spades and matches to light preventive fires. These fires also show how well palm oil and fruit bunches are burning well. Older palm trees, often more than 25m high, seem relatively immune to the fire and yet if you watch closely the top of these trees is actually on fire (look closely at the top left corner of the above picture…).

Besides these more significant event, every day we have our share of small mishaps such as punctures, vehicles stuck in the sand, leeks, power failures, machete injuries, etc. which means that you do not need a television to be entertained. Besides this, as a General Manager I have also to deal with al sorts of things that are not work related such as demands for money to release a worker that has been jailed for adultery, request of assistance to supply the mission with drinking water, transportation for the local MP to her residence, etc. To have some degree of privacy at home, especially on a Sunday, we have decided to install a gate and security at the entrance of our plot, let’s hope this willl work.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Voyage – Travel

Nous sommes revenus de Kinshasa, après une semaine de vie citadine, pour retrouver Makala en pleine forme à la Cathédrale et des quantités de légumes récoltés dans le potager pendant notre absence.

Les voyages ici ne se passent jamais tout à fait comme prévu et cette fois-ci n’a pas fait exception. Nous sommes arrivés bien à temps à l’aéroport national de Ndolo pour embarquer dans le vol “régulier” hebdomadaire sur Ilebo (anciennement Port Franky). Vol “régulier” veut dire avion que Muller, un des commerçants les plus importants de la région, affrète tous les vendredis pour transporter ses marchandises et quelques passagers. Comme nous sommes des clients réguliers, il nous réserve toujours les places requises dans son avion, quitte à virer d’autres passagers ou débarquer du fret.

Cette fois, le fret était un groupe électrogène de 650kg embarqué vaille que vaille dans l’avion, mais sans être réellement arrimé et donc un danger potentiel pour les passagers en cas d’atterrissage forcé ou arrêt trop brusque. En dernière minute il a donc été décidé d’affréter un deuxième avion pour le reste des marchandises et les passagers, résultat nous sommes partis avec 3 heures de retard, mais une sage décision.

Les avions sont des Let (fabrication Tchèque), généralement pilotés par des Ukrainiens, qui peuvent transporter jusqu’à 1.500kg et atterrir sur presque n’importe quel terrain. La piste de Ndolo étant truffée de nids de poules, déjà au décollage on sent que l’avion est mis à rude épreuve, mais une fois en l’air le vol n’est pas désagréable, si ce n’est un peu bruyant. Cette fois nous avons même eu droit à une hôtesse et un service de boisson pendant le voyage qui dure environ 2 heures.

A Ilebo, ou nous avons atterri juste après l’avion transportant le groupe électrogène et comme il est rare de voir deux avions en même temps sur cet aéroport la foule était spectaculaire, y compris de part et d’autre de la piste elle-même où des centaines d’enfants étaient embusqués dans les herbes à quelques mètres de l’avion. Mieux vaut ne pas penser à ce qui pourrait arriver si l’avion devait dévier de sa trajectoire. La piste d’Ilebo est faite d’herbe qui avait récemment été brûlée avec pour résultat un énorme nuage noir provoqué par le souffle de l’avion.

A Ilebo nous avons retrouvé trois collègues en partance pour l’Europe en vacances. Ils avaient eu beaucoup de mal à arriver par pirogue à cause d’un brouillard très dense et donc heureux que l’avion ne soit pas arrivé trop tôt. Sur l’aéroport le service de sécurité (une ou deux personnes) était tout à fait débordé et des centaines de personnes se baladaient autour des avions à prendre des photos, toucher l’avion, faire la conversation avec les passagers arrivant ou partants. Heureusement ici la crainte des attentats n’existe pas et presque tout le monde se connaît, donc pourquoi se tracasser. Le premier avion est reparti, avec nos collègues, avant que n’ayons pris la route pour la pirogue et cela aussi se passe de manière “spectaculaire”, car tandis que les passagers arrivant sont en train chercher leurs bagages débarqués dans un tas juste à côté de l’avion, celui-ci démarre ses moteurs et part en faisant voler sacs, chapeaux et autres objets légers dans tous les sens.

Dans la pirogue qui nous ramène à Mapangu, nous sommes trois passagers (Le Grand Chef Coutumier, Marie-Claude et moi) avec tout un équipage composé d’un piroguier, aide-piroguier, mécanicien et chef de la sécurité, c’est quand même le “grand patron” qui voyage alors toutes les précautions sont de mise… Comme nous sommes peu nombreux, un des collègues en a profité pour charger des casiers de bière, même si dans la pirogue le balast n’est pas vraiment nécessaire. Le voyage en pirogue est toujours aussi féerique, mais plutôt que de décrire celui-ci j’ai inclus encore une fois des photos.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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Départ sur un affluent du Kasaï – Departure on a feeder of the Kasai

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Pirogue traditionnelle – Tradition dugout canoe

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Vestiges de la flotte d’Ilebo – Remains of the Ilebo fleet

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Port d’Ilebo – Ilebo port

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Le Kasaï – The Kasai

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Une autre vue du Kasaï – Another Kasai view

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Le port de Mapangu – Mapangu port

We returned from Kinshasa, after a week of city life, to find Makala in top form at the “Cathedral” and huge amounts of vegetables harvested during our absence.

Travels never quite happen the way they are planned and this trip was no exception. We arrived well in time at the national airport of Ndolo to take the weekly “regular” flight to Ilebo (former Port Franky). “Regular” flight means aircraft rented every Friday by Muller, one of the main traders of the region, to carry his freight and some passengers. As we are regular customers, he always ensures that we have seats available, even if that requires taking off other passengers or reducing the freight.

This time the main part of the freight was a 650kg generator that they managed to get into the aircraft at great pains, but with no means of properly securing it and therefore a potential danger for passengers in case of an emergency landing. At the last moment it was therefore decided to load a second aircraft for the remaining freight and passengers, which took about three hours to organise, but a preferred solution as far as we are concerned.

The aircraft is a Czech made Let, usually with a Ukrainian pilot, able to carry up to 1,500 kg and land on almost any type of surface. The Ndolo airport is a good test as its runway is one large collection of potholes and one feels the way the aircraft is put to test during take-off. Once airborne, the flight is not uncomfortable if not a little noisy and this time we even had a hostess serving a drink during the flight, which lasts about 2 hours.

In Ilebo we landed just after the aircraft carrying the generator and as it is rare to have two aircrafts at the same time on this airport, the crowds were massive, including hundreds of children lining the runway a few meters from the passing aircraft. Better no to think what might happen if the aircraft were to go slightly off course. The Ilebo runway is just made of grass, that was recently burned, which causes the landing and departing aircraft to generate huge black clouds of dust and ashes.

In Ilebo we met with three colleagues on their way to Europe for holidays. They struggled to arrive with the dugout canoe in the morning because of the very thick mist on the river and were somewhat happy that the plane arrived with some delay. At the airport security services (one or tow persons) were clearly overwhelmed by the crowd with hundreds of people milling around the crafts, taking pictures, touching the planes or talk with the lucky arriving or departing passengers. Luckily here there is no fear of malicious act and furthermore everybody more or less knows each other, so why worry? The first aircraft left with our colleagues before we left the airport and that also was quite spectacular. While arriving passengers were still looking for their luggage and packages piled just outside the air-plane, the pilot started the engines and taxied away sending bags, hats and other light stuff flying around in a cloud of dust and ashes.

In the dugout canoe bringing us back to Mapangu we are three passengers (The Tribal Chief of Mapangu, Marie-Claude and myself) in addition to the crew made out of the canoe pilot, his aid, a mechanic and the head of security, after all it is the “big boss” on board so better be prepared… As we are only a few on board, one of our colleagues used the opportunity to load crates of beer in the canoe, not that we need any ballast. The trip down the river remains wonderful, but rather than describing it I have again attached a few pictures.

Hoping to read you soon,

Marc & Marie-Claude

 

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Logement – Housing

Cette nouvelle entrée avait été écrite la semaine passée, mais, pour une raison que nous ne comprenons pas, a disparu en même temps que les photos que nous avions essayé de charger et faute de temps ce n’est que maintenant que je vais pouvoir ré-écrire celui-ci.

Nous sommes arrivés hier après-midi à Kinshasa pour une visite d’une semaine dont les bust sont multiples:  d’une part obtenir nos visas de sortie pour notre départ en vacances le mois prochain, pour rencontrer rencontrer des clients et partenaires commerciaux et pour amener notre félin chez le vétérinaire.

Pour rester dans le thème de ce courrier, commençons pas notre logement à Kinshasa, où nous sommes à nouveau à l’Hôtel des Voyageurs qui fait partie du Cercle Elaeis, l’ancien cercle des planteurs de palmier à huile de l’ère coloniale qui est maintenant un soit-disant club privé avec des installations sportives, restaurants , chambres et petits studios, dans lequel nous sommes logés. Depuis que nous avons découvert cet endroit nous avons renoncé à l’idée de trouver un  pied à terre kinois car c’est plus économique, nous n’avons pas à nous tracasser de l’entretien et autres problèmes qui sont immanquables dans une place occupée occasionnellement de plus, c’est tout prêt du bureau. Le studio est situé dans un bloc de trois étages avec vue sur un grand parc dans lequel il y a une collection impressionnante d’arbres de toutes sortes, principalement des palmiers évidemment, et ou habitent toutes sortes d’oiseaux dont des perroquets. La grande différence avec Mapangu est qu’ici nous vivons presque en permanence dans l’air conditionné car l’humidité est très élevée en plus de la température plutôt chaude. De plus, étant en ville, il y a malgré tout beaucoup de bruit dès que les fenêtres sont ouvertes, chose à laquelle les broussards que nous sommes ne sont pas habitués.

Des logements à la plantation vous connaissez déjà notre “Cathédrale” décrite dans des messages précédents. Les seules nouveautés à signaler sont au niveau de l’ameublement, où nous avons récupéré des chaises en paille, beaucoup plus adaptées à notre nouvelle table en bois noir et qui vont bien avec l’éclairage “industriel” que nous avons récupéré de l’ancienne usine. Notre maison reste aussi une maison de passage, bien que beaucoup de visiteurs préfèrent loger dans ce qui est maintenant la “Maison de Passage de Direction”, ancienne maison du DG, située plus proche de l’usine et des bureaux.

Notre voisin le plus proche est un jeune agronome belge et sa femme (belge elle aussi), qui habitent l’une des maisons jumelles située pas très loin de la Cathédrale. C’est une des constructions les plus récentes de la plantation et faisait partie d’un plan de construire tout un “compound” pour les expatriés avec piscine, terrains de sport, etc. parce qu’à l’origine l’usine devait être construite non loin de là. Tout cela à changé suite au vote de la loi agricole (qui prévoyait entre autres d’obliger toutes les sociétés agricoles d’avoir un actionnariat majoritairement congolais), qui ont poussé les actionnaires à renoncer à l’usine initialement prévue et réhabiliter plutôt l’ancienne usine à un coût nettement moindre. Ainsi de toutes les maisons qui auraient du être construites autour de la Cathédrale il n’y en a qu’une qui a vu le jour. Il était prévu que nos voisins s’occuperaient de fournir la communauté expatriée en produits frais (légumes, fruits, œufs, viande) et ont à cet effet aménagé un gigantesque jardin potager, un énorme poulailler, élevage de chèvres et de moutons en plus des chats et chiens, bref un vrai petit jardin zoologique. Pour des raisons qui ne sont pas entièrement claires ce projet est tombé à l’eau et chacun s’occupe de son propre potager et approvisionnement.

Notre voisin expatrié suivant habite à 10km de la Cathédrale au “Camp Directeur” où se trouvent les habitations du Directeur Agronomique (un français de notre âge) qui habite seul avec sa chienne et son perroquet (sa femme est restée en France mais pourrait venir le rejoindre à la fin de cette année), la Maison de Passage de Direction et la maison de notre Directeur des Relations Publiques (un congolais qui habite à Mapangu depuis toujours). Les maisons du Camp Directeur sont des maisons anciennes qui existaient déjà avant que la Socfin ne reprenne la plantation, mais qui ont été remises à neuf et sont maintenant équipées de manière comparable à la Cathédrale.

Les autres expatriés (Directeur Technique, Directeur Financier, Responsable d’Usine, Responsable du Garage, Responsable Constructions et Responsable de Secteur Plantation) vivent à deux kilomètres de là dans des maisons de toutes sortes qui ont l’avantage d’avoir de l’électricité de manière quasi permanente (puisque l’usine tourne maintenant 24h sur 24) mais aussi le bruit de l’usine, du va-et-vient des camions et tracteurs, etc. C’est là aussi que nous avons notre “Cercle”, sorte de club house ou il est possible de prendre un verre à la fin de la journée sur la terrasse au bord du Kasaï, mais aussi responsable de nuisance sonore car nos collègues congolais apprécient la musique mais souvent celle-ci est débitée à des volumes qui excèdent la capacité de l’installation et perd ainsi un peu (beaucoup) de la sonorité musicale recherchée. Je dois avouer que je ne suis pas un visiteur assidu du Cercle, d’une part parce que je n’ai pas envie de casser l’ambiance en demandant d’atténuer le volume de la “musique” pour profiter un peu plus du calme de la rivière et du concert de grenouilles qu’il est alors possible de percevoir et, d’autre part, parce que c’est quand même à presque une demi heure de route de la maison et que nous restons des “couche-tôt”. Pendant la matinée le Cercle est utilisé comme crèche pour les enfants des agents de la société, mise en place en partie pour permettre à Responsable de Secteur Plantations, un jeune agronome français qui vit à Mapangu avec son épouse ivoirienne et leur petit garçon de deux ans et demi, de sociabiliser son enfant.

Il n’y a évidemment pas que des expatriés sur la plantation, loin de là, et tous doivent être logés. Tous les cadres congolais vivent soit aux alentours de l’usine dans des maisons voisines des expatriés, mais aussi dans un groupe de maisons situées près du centre agronomique, à quelques kilomètres de la Cathédrale. A la grande différence des expatriés, qui sont en moyenne une ou deux personnes par maison, nos collègues congolais vivent à neuf ou dix dans leur maison car ils ont tous 6-7 enfants en moyenne et ont généralement des neveux, nièces, belles-sœurs et/ou autres membres de la famille qui vivent sous leur toit.Sachant que la plus grande partie des maisons ont deux chambres à coucher, cela fait beaucoup de monde dans peu de place.

Comme la majorité de nos travailleurs viennent de villages en-dehors de la plantation, souvent à plus de 20 ou 30km, il est indispensable de les loger sur place et donc de construire des maisons. Initialement les travailleurs étaient logés dans des maisons construites en blocs de béton qui en plus d’être fort onéreuses on l’inconvénient d’être fort bruyantes et chaudes. Maintenant nous construisons les maisons en blocs de terre crue (adobe) qui sont beaucoup plus agréables à vivre (fraîches et acoustiquement beaucoup plus absorbantes) et ont l’énorme avantage de coûter moins d’un cinquième du prix. A ce jour il y a environ 700 maisons pour les travailleurs, mais une grande partie sont des maisons en pisé qui ont une durée de vie assez courte, construites rapidement en attendant de pouvoir agrandir le parc des maisons en dur.

Pour tous, expatriés comme travailleurs, le grand problème de la plantation est l’alimentation en eau. Toutes les maisons et presque tous les camps doivent être approvisionnés avec des camions-citerne plusieurs fois par semaine, une logistique non négligeable pour n’avoir que de l’eau impropre à la consommation car outre la contamination pendant le transport, nous n’avons pas de puits ou de sources dont le débit est suffisant pour alimenter tout le monde. Nous sommes en pourparler avec une société de forage qui pourrait prochainement venir nous aménager quelques forages, mais l’eau est généralement à plus de 80-100m de profondeur et la nature du terrain essentiellement sableux ne permet pas de réaliser des puits à la main.

L’autre grand défi ici est l’électricité. Les maisons des cadres sont alimentées par des générateurs, que nous espérons rapidement remplacer par des installations solaires, mais dans les camps et villages il n’y a rien. Depuis quelques mois nous avons commencé la distribution de lampes solaires (Waka-waka) qui ont l’avantage d’avoir une grande autonomie d’éclairage mais aussi de permettre le chargement de téléphones, objet que tous semblent utiliser, même dans le villages les plus reculés. Nous, pendant quelques jours c’est le luxe avec l’eau courante et l’électricité en “permanence”, des restaurants, des magasins, et tout et tout.

Nous espérons que vous avez apprécié la lecture. A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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This latest entry was written last week, but for reasons we do not understand, disapeared while trying to upload pictures and due to lack of time I had to wait until now to be able to rewrite it.

We arrived in Kinshasa yesterday afternoon for a multi purpose week of exit visa (for our holidays next month), client and supplier meetings and to bring our feline to the vet.

To stay in the theme of this posting, let’s start with our accommodation in Kinshasa, where we are once again staying at the “Traveler’s Hotel”, which is part of the “Cercle Elaeis” a former oil palm planter’s center dating back to colonial times and now a so-called private club with sport installations, restaurants and small studios. Since we discovered this place we have decided that there was little sense in renting a flat for our stays in Kinshasa because it is cheaper, we do not have the hassle of all the small things that will go wrong and it is very close to the office. The studio we have at the moment is located in a three story building overlooking a huge parc with an impressive collection of trees (mainly palm trees) and many birds, including wild parrots. The main difference with Mapangu is that here we live almost permanently with air-conditioning because the moisture is much higher, it is warmer and quite noisy when the windows are open.

Regarding housing on the plantation you already know about our dwelling from previous posts. The only recent change relates to furniture as we now have “new” chairs (coming from the former GM’s house in Kinshasa) that are much nicer with our black wood table and the industrial lights that were recovered in the factory. Our house remains also a guest house, although many recent visitors preferred staying in what is now called the “Directors Guest House”, formerly the GM’s house, closer to the factory and the offices.

Our closest neighbours are a young Belgian agronomist and his wife (also Belgian), living in one of the twin houses located in the same compound as our Cathedral. It is one of the most recent constructions on the plantation, initially planned to include a number of other similar houses for expatriates in the compound, with swimming pool, tenis court, etc. because at the start the factory was to be built close by. This all changed when the government issued a new “agricultural law” in which, amongst others, it was decreed that all companies must be majority owned by Congolese. Based on this law, that is yet to become active, the shareholders decided that the initially planned factory would be replaced by the refurbishment of the old one at a much lower cost. This is why all but one of the houses planned to be built around the Cathedral were scrapped. It was also planned that our neighbours would manage a small farm to supply the expatriates with vegetables, fruits, eggs and meat, for which they have installed a large vegetable garden, chicken coop and herd of sheep and goats. In addition to this they have dogs, cats and pigeons and were also planning to raise partridges. However, for a reason that is yet to be fully explained, the project was cancelled and every one looks after his or her own vegetable garden and supply of fresh produce.

Our next closest expatriate neighbour lives about 10km from our place in what is called the Director’s Camp, where there are three houses for the Agronomic Director (a Frenchman of our age), who lives alone with his dog and parrot (his wife stayed in France but might be joining him at the end of the year), the Director’s Guest House and the house of our Director of Public Relations (a Congolese who has been here forever). These house all date from the previous plantation before it was taken over by Socfin, but have been completely refurbished and are now comparable to the Cathedral in comfort.

The other expatriates (Technical Director, Financial Director, Factory Manager, Garage Manager, Construction Manager and Plantation Sector Manager) live 2km further in the Factory Camp, which includes houses of different kinds and ages but have the main advantage of having electricity almost permanently as the factory now operates 24 hours a day. The disadvantages are the noise of the factory, trucks and tractors going and coming, and also from the “Cercle” our plantation club house where people can relax after work with a drink overlooking the Kasai river. Our Congolese colleagues love very loud music, preferably at levels way beyond the capacity of the sound system, with the resulting noise distortions. I must confess that I am not a frequent visitor of the club house, partly because of the noise (which I could have turned down if needed) but also because it is a small half hour drive from our house and we like to call it a day quite early. The “Cercle” also serves as a nursery in the morning, started mainly for the purpose of the 2 and 1/2 year old son of the Plantation Sector Manager, a young French agronomist who used to live with his wife in the other twin house at the Cathedral compound with his Ivorian wife, to help socialise their child.

There are obviously  not only expatriates on the plantation, far from it, and all have to be housed. Most of the Congolese management staff live in houses in the same compounds around the factory, with a small group also living in houses near the plantation offices a few kilometres from the Cathedral. The main difference with the expatriates, generally living with one or two persons in the house, is that our Congolese friends usually share the house with 9 or 10 people, because they all have 6-7 children, plus nefews, nieces or other members of the extended family. Knowing that most houses have only two bedrooms makes for a very crowded accommodation.

As most of our workers come from surrounding villages often more than 20 or 30km away, it is essential to offer them accommodation on the plantation, which requires the construction of many houses. Initially houses were built with concrete blocks, however in addition to being very expensive to build these are noisy and hot. We now build houses with clay (adobe) bricks that are much more comfortable (cool and quiet) and have the huge advantage of costing one fifth of the concrete ones. Today we have about 700 houses, however a large number are still traditionally built with sticks and clay, with a short life span, while the more permanent houses are being constructed.

For all, expatriates as well as workers, the main challenge is water supply. All the houses are supplied with water trucks several times a week, quite an organisation only to supply dirty river water as we have no wells or springs that could supply everybody. We are trying to get a company to come and drill some wells, which is not easy in our sandy soil with water generally at depths of more than 80m.

The other main challenge is electric power. Management staff has a few hours of electricity from generators, which I aim to replace as quickly as possible with solar power, but in the camps and villages there is nothing. For a few months now we have been distributing solar (Waka-waka) lamps that have the advantage of a huge autonomy in addition to having a USB socket to load mobile telephones (which everybody seems to have, even in the most remote villages). For us these days in Kinshasa it is pure luxury with permanent electricity in addition to restaurants and shops…

We hope you enjoyed reading this post and that we’ll  hear from you soon,

Marc & Marie-Claude

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La Nuit – At Night

La nuit, dans cette partie du monde, tombe brutalement et laisse peu de place à la transition. Un moment il fait clair et l’on profite d’un coucher de soleil radieux et un quart d’heure plus tard il fait noir. Il en va de même le matin, nous commençons l’appel dans le noir, à la lueur de lampes de poche et puis tout d’un coup, sans prévenir, il fait clair et les éclairages n’ont plus de raison d’être.

Ici la nuit est noire, sauf évidemment quand la lune est présente. Il n’y a absolument pas de pollution de lumière avec au mieux ici et là la lueur d’un feu (autour duquel il y a probablement tout un groupe de personnes), les phares d’un véhicule qui s’est attardé en plantation et au loin les lampes de l’usine qui tourne 24h sur 24 pour le moment. Ici nous avons redécouvert la voie lactée, qui n’est quasi plus visible en Belgique à cause de l’abondance d’éclairage nocturne dans les villes, routes, zones industrielles, etc., et réalisons à nouveau combien le ciel est riche en constellations et autres astres célestes que nous ne pouvons qu’admirer sans connaissance de ce qu’ils représentent (pas d’étoile polaire de ce côté de l’hémisphère).

Vu l’obscurité quasi totale dès le coucher du soleil, la vie s’arrête en dehors des camps et villages et les rares personnes qui se trouveraient encore sur les routes sont généralement équipés de lampes de poches, certes pour éclairer leur chemin (qu’ils connaissent généralement bien) mais aussi pour s’assurer de ne pas marcher sur un serpent ou autre animal moins sympathique. Pour cela la technologie du “led” est révolutionnaire car les lampes ont une autonomie nettement plus importante et permettent ainsi aux gens de s’éclairer de manière quasi continue.

Quand je circule sur les pistes, après une journée un peu longue au bureau, une visite nocturne à l’usine ou un verre chez un collègue, les images le long de la route sont parfois extraordinaires. Ainsi hier, en revenant de la fête d’anniversaire de l’un de nos cadres congolais, j’ai tout d’un coup vu une cinquantaine de paires d’yeux et quelques sourires tous groupés ensemble sur le côté de la route et ce n’est qu’après les avoir dépassé que j’ai réalisé qu’il s’agissait d’un groupe de personnes en train de suivre un match de foot sur une petite télévision et que seul le reflet de l’écran sur les blancs des yeux et dents avaient été visibles de mon angle. Vision extraordinaire et féerique qui n’a duré qu’un bref instant, mais illustre tout à fait le genre de situations qui se présentent.

L’obscurité peut aussi surprendre, ainsi cela arrive régulièrement que lorsque je sors le soir sur la terrasse, tout d’un coup j’entends une voix toute proche qui dit “bonsoir patron”. Il s’agit de notre garde de nuit qui reste respectueusement juste en-dehors de la lumière de la maison et qui est ainsi absolument invisible dans la nuit noire, sauf s’il allume sa lampe de poche pour signaler sa position, souvent à moins de 5m de là où je me trouve.

La nuit, c’est aussi un concert de bruits et de mouvements assez magiques. Nous avons évidemment toutes sortes de chauve-souris qui hantent les environs (les plus petites nichent dans la toiture de la maison) et qui s’approchent furtivement des zones éclairées de la terrasse, sans doute pour y capturer les insectes attirés par la lumière. Généralement il faut profiter des quelques minutes qui suivent le coucher du soleil pour les apercevoir car après nous ne pouvons que les deviner.

A la tombée du jour il y a toutes sortes d’animaux (oiseaux principalement) qui manifestent leur présence, ainsi près de la maison nous avons une colonie de pintades sauvages que nous ne voyons quasi jamais (sauf quand elles se font débusquer des hautes herbes par un chien) mais qui font un tintamarre tout à fait distinctif lorsque le jour se termine. Ajoutez à cela la multitude de grillons et autres insectes musiciens dont le concert est parfois assourdissant et vous avez une idée de ce que nous entendons. Mis à part le rare tracteur qui rentre tardivement au garage, il n’y a que quelques bruits bien distinctifs comme le rire d’un groupe de personnes ou le son d’une “cloche”, mais pas de bourdonnement continuel comme nous le connaissons en Europe avec un trafic permanent sur les routes jamais très éloignées et les zonings industriels qui fonctionnent nuit et jour.

Malheureusement pas près de notre maison, où il n’y a pas de point d’eau, mais lorsque je rentre du bureau en fin de journée, c’est au bruit que je sais que la rivière est toute proche à cause du vacarme provoqué par les grenouilles et crapauds de toutes sortes. De même, c’est après le coucher du soleil que l’on peut brièvement voir les engoulevents qui s’envolent à l’approche de la voiture. Nous en avons récemment recueilli un qui s’était cogné au grillage du tennis, magnifique petit oiseau avec des grands yeux curieux.

Nous aussi prenons le rythme des nuits ici et allons généralement nous coucher relativement peu de temps après le coucher du soleil (tout est relatif bien entendu) pour nous lever bien avant l’aube. Nuits qui deviennent fort agréables car la fraîcheur annoncée semble effectivement être arrivée avec des températures nocturnes de 24° et parfois une petite brise, l’idéal pour bien dormir.

Nous n’avons pas beaucoup de petits potins à partager, si ce n’est que Makala et Griezel (le petit chat) semblent avoir réalisé que la cohabitation était inévitable et que malgré sa taille réduite Griezel dispose de griffes qui méritent un certain respect de la part de Makala.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Serpent en plantation - Snake in plantation Il est temps de faire des provisions - Time for shopping Quai sec en construction - Building of a dry quay La pépinière se developpe - The nursery is growing Bel arbre près de la maison - Beautiful tree near the house Repos du chasseur - Rest of the hunter

Night, in this part of the world, falls very suddenly and leaves little space for transition. One moment there is light and one enjoys a glorious sunset, and a quarter of an hour later it is pitch dark. The same happens in the morning, we start the roll call in the dark with torches to help us, and then suddenly it is light and one wonders how come a few minutes earlier it was impossible to move without a light.

Here night is black, except of course when the moon shines. There is absolutely no light pollution, with at best a distant fire (around which, probably, a number of people are gathered), lights from a late vehicle returning to camp and the distant glow of the factory now running non-stop during the night. We rediscovered the Milky Way, no longer visible in Belgium because of the abundant light coming from urban areas, roads and industrial areas, while here we discover again how rich the sky is with stars and constellations, most of which unknown to us. We can only admire the wonders of the sky with no knowledge of the stars’ s names on this side of the hemisphere the Polar star is not part of the sky.

Given the almost absolute darkness as soon as the sun has set, life quickly stops outside the camps and villages and the few people still on the road are doing so with torches to lead there way in otherwise known territory. The lights are essentially used to avoid walking on a snake or another unpleasant animal and the “led” technology is helping immensely as their low consumption allows people to have light throughout the night despite poor quality (Chinese) batteries.

When I head home after a late day at the office, a night-shift visit at the factory or a drink with colleagues, images along the road are sometimes extraordinary. For example last night, returning from a birthday party of one of our Congolese managers, I suddenly saw about fifty pairs of eyes and a few white smiles grouped together, with otherwise nothing visible. It is only after having passed the sight that I realised that it was a group of people packed together to wath a football match on a small televison screen and all I had seen was the reflection of the televison screen on the white of their eyes and teeth. An amazing sight that only lasted a split second but very well illustrates the kind of sights that can occur along the road.

Darkness can also surprise, it is not unusual that being on the terrace I suddenly here a nearby voice saying “good evening boss”, which is not Marie-Claude’s… In fact it is our night watch standing respectfully just outside the light of the house, but yet only 5 meters aways and totally invisible, except when he switches on his torch to show his position.

As previously described by Marie-Claude, night is also a concert of sounds and magical movements. We obviously have a great variety of bats that haunt the surroundings (the smaller ones actually living in our roof) and that briefly approach the lighted areas, probably to catch the insects attracted by these same lights. Most of the time it is only during the few minutes between sundown and night that we can actually see the different kinds of bats flying around the house, because afterwards it is guesswork at best.

At dusk there is a whole range of animals making themselves known (birds mainly), close to the house we have a colony of wild guineafowls, which are almost invisible (except when chased by a dog), but making a very recognisable racket at sunset. Added to that are a variety of grasshoppers and other musical insects, whose concert is sometimes deafening and you have an idea of our evenings here. Except a rare tractor heading back late to the garage, there are only a few distinctive noises such as people laughing or the ring of a “bell”, but no continuous hum that we know in Europe with its permanent road traffic never far away from an industrial area that never stops.

Unfortunately not around our house, where we have no open water, but when I head home late I can tell when I am approaching a river or another water point because of the clamour of frogs and toads of all kinds. Likewise it is after sundown that you can briefly see the nightjars flying away in the lights of the approaching car. We recently rescued one that got caught in the fence of the tennis court, magnificent little bird with huge curious eyes.

We also adopt to the night rythm here and usually go to bed not much after sundown (all being relative of course) to wake well before sunrise. Nights that become very pleasant because the announced coolness of the dry season has effectively arrived with night temperatures of 24° and sometimes even a little breeze, ideal to sleep wonderfully.

We do not have much gossip to share, except that Makala and Griezel (the small cat) seem to have realised that they had no option but to live together and despite its small size, Griezel has claws that force a certain respect from the much larger Makala.

We hope to hear from you soon,

Marc & Marie-Claude

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Education

Nous avons déjà parlé des écoles dans notre coin et du fait que les infrastructures sont très basiques, pour dire le moins. Certaines écoles sont juste quelques bâtisses en pisé avec un toit de paille très rudimentaire qui est supposé protéger les élèves et leurs professeurs des intempéries et ou soleil. Dans le meilleur des cas, les classes sont équipées de tables et de bancs pour les élèves et un vague tableau noir qui sert de seul support écrit, faute de livres, cahiers et autre matériaux que nous considérons essentiels dans une classe.

L’école est obligatoire, mais même pour ces écoles plus que basiques les élèves doivent s’acquitter d’un minerval trimestriel qui représente souvent près du salaire mensuel d’un des parents, s’ils veulent pouvoir mettre toute leur progéniture à l’école, sans compter que souvent il faut ajouter à cela l’achat ou la fabrication d’un uniforme (heureusement standard pour toutes les écoles – pantalon ou jupe bleue et chemisier blanc). Non contents d’être obligés de payer l’accès à une éducation pour le moins basique, l’éducation des élèves passe aussi par l’apprentissage des responsabilités civiques. Normal dirons-nous que les enfants prennent soin de leur classe en balayant celle-ci, nettoyer le tableau noir et évacuer les immondices (quand il y en a).

Ici, la responsabilité des élèves est toutefois poussée à une toute autre dimension, ainsi les élèves doivent, selon le bon vouloir de leurs enseignants, s’occuper de l’entretien du jardin et des champs des professeurs, aller puiser de l’eau (souvent à plusieurs kilomètres de l’école) pour la cuisine et toilette des responsables de l’école, transporter les matériaux de construction (briques, bois, tôles, etc.) utilisés pour les bâtiments de l’école et/ou plus souvent pour l’habitation des enseignants. Plusieurs jours par semaine sont ainsi consacrés aux travaux “d’intérêt commun”, évidemment prioritaires aux classes…

Ici, pas de ramassage scolaire ce qui oblige la plus grande partie des élèves de se rendre à l’école à pied, dans certains cas une bonne heure et demi, et gare à celui ou celle qui arrive en retard car c’est alors les corvées plutôt que la classe. Il ne faut pas oublier qu’une fois rentrés à la maison il y a généralement aussi nombre de tâches ménagères qui incombent aux enfants, y compris aller puiser de l’eau pour tous les âges. Les touts petits (jusqu’à 9-10 ans) ne portent généralement pas plus de 5 à 10 litres d’eau par voyage, mais dès 12 ans il n’est pas rare de voir les enfants rentrer à la maison avec des bidons de 25 litres sur la tête.

Il y a aussi des écoles secondaires et dites techniques à Mapangu, ainsi les sœurs de la mission organisent des classes de pédagogie générale (pour les futures enseignantes), des classes de nutrition (plutôt de la biologie assez simpliste), des classes de coupe et de couture (pour lesquelles elles disposent de machines à coudre manuelles) et enfin des cours d’informatique (purement théoriques car elles ne disposent pas même d’un seul ordinateur et pas de courant). Il est question de démarrer une section menuiserie et maçonnerie à partir de l’année prochaine, ce qui nous semble bien adapté aux besoins de la région (et de la société) avec de réelles perspectives de travail.

Après avoir étudié du mieux qu’ils peuvent, les enfants doivent passer leur “examen d’état” en fin d’année (cela se passe maintenant), pour lequel des examinateurs viennent dans les écoles pour enregistrer, examiner et coter les élèves. Pour cela les élèves doivent encore une fois s’acquitter d’un montant d’inscription (officiellement égal 27.500 FC, soit 50% du SMIC, par enfant), mais les examinateurs profitent généralement de cet évènement annuel pour arrondir leurs revenus et demander des extras pour (soit disant) les aider à subvenir pendant leurs déplacements. Ainsi à Mapangu, où les gens sont réputés être riches grâce à la plantation, il y a des élèves à qui on refuse l’accès aux examens s’ils ne paient pas jusqu’à 200.000 FC (près de 4 fois le SMIC). Il y a probablement une vérité quelque part au milieu de ce qui se dit à ce sujet, avec des montants qui varient en fonction du simple accès aux examens à la réussite garantie.

Les salaires payés ici ne permettent aucun luxe et généralement pas de faire des économies, ainsi au moment des examens nos travailleurs viennent solliciter des avances sur salaire pour permettre à leurs enfants de “passer” leurs examens. Nous faisons de notre mieux pour aider, car la seule alternative est d’emprunter à “la banque Lambert” un personnage sans scrupules de Mapangu qui prête de l’argent à un taux de 50% par mois! Ici il n’y a ni banque ni caisse d’épargne, un besoin urgent pour lequel j’espère pouvoir trouver des partenaires dans un avenir pas trop éloigné.

Une demande que nous aimerions donc réitérer dans ce message est de nous aider à rassembler le plus possible de matériel scolaire (manuels, cahiers, crayons, etc.) qui pourrait être mis à la disposition des écoles pour améliorer un tout petit peu le niveau d’éducation.

Voilà pour ces nouvelles. Certains diront que ce ne sont pas les plus drôles, mais important de savoir combien nous avons de la chance et de savoir qu’il y a tellement de possibilités pour améliorer cela de manière significative. Nous sommes toujours aussi heureux d’être ici, de pouvoir profiter d’un pays magnifique, de personnes souriantes et d’une vie relativement ?, non très ! confortable (comparé aux autres personnes vivant ici).

Sur une autre note, la visite de du responsable santé, sécurité et environnement du groupe était utile et très sympathique, la saison sèche s’installe mais pas toujours la fraîcheur promise !

Hier (samedi 18), les électriciens sont venus installer le reste des lampes sur la ” barza”, des ampoules LED cachées derrière des paniers trouvés localement pour remplacer les précédentes trop gourmandes en énergie  et nous avons inaugurés cela par une soirée très agréable avec certains expatriés de Mapangu! Ce matin partie de tennis, petit déjeuner, rangement… et vaisselle!

C’est aussi la saison des serpents et pas une journée ne se passe sans que l’on parle d’intrusion reptilienne dans l’une ou l’autre maison…Cela fait quelques temps que je ne me balade plus sans mon “waka-waka” (lampe à batterie solaire) et je pense que Marc va commencer à faire de même!).

Nous avons aussi omis de vous parler des sons ici: le matin très tôt (et toute la nuit) ce sont les criquets en tous genres et tous octaves, puis les premiers oiseaux, moins nombreux que dans nos aubes européennes (ce serait sans doute différent en bordure de forêt), les coqs, évidemment, mais aussi, dans un silence autrement absolu, le bruit d’un camion allant chercher des travailleurs pour l’appel. Les rires et interjections quand ils se rejoignent, l’appel aux fidèles à grands coups sur une jante de camion, brillant substitut aux cloches. Nous savons si il y a brumes ou pas aux sanglots de notre toit de tôles, l’humidité est tellement forte que c’est comme une pluie moyenne en Europe. Puis tout la journée se met en place, camions, tracteurs charriant leurs lots de travailleurs dûment chargés de leur tâche journalière le tout en chansons et exclamations, chèvres et moutons, l’orchestre de “la Cathédrale” répète !

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

 

We already spoke about schools and (to say the least) their very basic infrastructure in our part of the world. Some of the schools are just mud and stick constructions with a very basic thachted roof meant to protect the pupils and teachers against unfavourable weather or the sun. In the best case the classrooms are equiped with tables and benches and a black board of some sorts, that often is the only means to have something written, in the absence of books, notebooks and other school material that we would consider essential in a classroom.

School is compulsory, but even for the more basic ones, pupils have to pay term fees that can add up to one month’s salary to put all the kids into school, in addition to which they need a school uniform, which is fortunately standard accross the country, blue trousers or skirt and white shirt. In addition to have to pay for a very basic education, children have obviously to learn general behaviour,, such as keeping the classroom clean, wiping the “balck board”, or taking the rubbish out (if any).

Here however, the responsibility of students is taken to another dimension, children must (depending on the teacher’s will) take care of the school grounds, teacher’s garden, fetch water (often several kilometres away) for the school’s staff, transport construction materials (bricks, wood, roofing sheets, etc.) used for the school buildings or more often for the staff’s houses. Several days a week are this way dedicated to chores of “common interest”, obviously more important tan classes…

As there is no school bus, most children walk to school, in some cases for more than an hour and a half, and beware if you are late, because it is then chores rather than classes that await the unfortunate pupil. Let us not forget that once back home children must help with numerous tasks, including fetching water for all ages. The youngest (up to 9-10 years old) will generally not carry more than 5-10 litres of water per trip, but from 12 onwards it is not uncommon to see children walking home with 25 litres on their head.

Mapangu also has secondary and technical schools. For example the school run by the nuns offers classes in pedagogy (for future teachers), nutrition (in fact a rather basic biology training), sewing classes (for which they have manual sewing machines) and computer classes (theoretical only as they do not have a single computer and no electricity). They are planning to start a carpentry and massonry class next term, which sound well suited to the local needs and employment opportunities in the region (and the company).

After completing their classes as best as they can, students must pass their “state exam” at the end of the year (which is taking place now), for which examinators come to the schools to register, test and rate the students. Of course, students have to pay an exam fee (officially 27,500 FC, or about half the minimum wage per child), but examinators usually take this opportunity to improve their income to cover (they say) their travel costs. In Mapangu, where people are believed to be rich because of the plantation, some students have been refused access to the exams if they do not pay 200,000 FC (about 4 times the minimum wage). The truth is probably somewhere in between, with amounts varying depending on wheher students just want to enrol or be certain to obtain their certificate.

Salaries in Congo do not allow any luxuries and usually certainly not any savings, but at the time of exams our workers request advances on their wages to help their children “pass” their exams. We do our best to help, because the only alternative is to borrow from the “Lambert Bank”, an unscrupulous individual lending money at a rate of 50% per month. Here we have no bank or saving institution, an urgent need that I hope to be able to address in the not too distant future.

We would therefore like to renew our request in this message to help us assemble as much school material as possible (books, note paper, pencils, etc.) that could be given to the schools to help a little in improving the education level.

That’s it for this blog. Some will say that it is not the most upbeat posting we have written, but I think it is important that we realise how lucky we have been and are in our “developed” countries and to know that so much can be done to significantly improve the situation.We are so happy to be here, enjoy this wonderful country, smiling people and a relatively?, no very! comfortable life (compared to other people living here).

On another note, the visit of our group’s HSE officer has been very usefull and pleasant, the dry season is truely there, but not really the promised cool temperatures!

Yesterday (Saturday 18 June), electricians have installed additional economical (led) lights around the house in local made baskets to replace the previous (high energy) ones. We celebrated this with a very pleasant dinner with other expatriates last night! This morning some tennis, breakfast, and washing up…

Now is also the season when most snakes try to take refuge in houses and I do not wander around at night without my “waka-waka” (solar lamp) and I think Marc will do the same.

We also forgot to write about the sounds here: early in the morning (and all night long) insects of all sorts and all pitches are making themselves heard, then birds (less than in Europe but would probably be different close to the edge of the forest, coquerels obviously, but also the sound of a truck going to fetch workers. The laughs, calls and songs of the workers meeting up, calls to prayer knocking on an old truck wheel (brilliant subtitute to a bell). We know if there is mist outside because of the condensation dripping of the roof, moisture is comparable to that of our mild rains in Europe. Then the whole day falls into place, trucks, tractors with their loads or workers or fruits, goats, sheep and all those other sounds making the orchestra repetition of the “Cathedral”.

We look forward reading you,

Marc & Marie-Claude

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notre nouvelle recrue s’installe, our new family member settle down !

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barges pushed on the Kasaï , a complete village on its way ! Barges poussées sur le Kasaï …