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Transport d’Eau . . . – Water Transport . . .

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas (vraiment) si ce n’est que presque chaque matin nous nous réveillons en nous demandant quelle va être la découverte ou la surprise aujourd’hui. Parfois elles sont bonnes, parfois moins bonnes et souvent surprenantes ou du moins inattendues.

Derrière notre maison il y a un petit bâtiment qui nous a été présenté comme étant la “buanderie”. De buanderie il n’y a que le nom car il n’y a ni raccordement à l’eau ni raccordement électrique et même s’il y avait il n’y a pas non plus de raccordement prévu pour une évacuation d’une sorte ou d’une autre. Peut-être que l’idée de départ était de laver le linge ailleurs et de le faire sécher dans ce local. Il n’est pas question d’y faire du repassage puisque le courant n’y arrive pas du tout.

Vu que son usage nominatif n’était pas possible, le bâtiment est devenu un lieu où tout le « brol » est « rangé ». Marie-Claude a donc décidé de faire un grand nettoyage pour d’une part vider toutes les choses qui n’auront plus jamais un usage, même ici, et d’autre part faire l’inventaire des objets peut-être utiles. Le domestique chargé de cette tâche (plutôt à contre cœur car estimant que c’était en-dessous de son grade de « capita » de faire un tel travail) a commencé par tout sortir. Pour information, un « capita » est un travailleur considéré plus capable que les autres et mis en charge d’une équipe pour l’accomplissement d’un travail.

Parmi les trésors trouvé dans la « buanderie » il y avait une paire de bottes jaune canari taille 45, probablement laissée là par un de nos prédécesseurs. Notre « capita » qui doit chausser de 38 ou 39 au grand maximum, a décidé que cette paire de bottes était faite pour lui et a demandé à pouvoir l’utiliser pour son travail. Porter des bottes toute la journée ici n’est pas vraiment ma préférence, mais quand en plus elle a 6 ou 7 pointures de trop… J’ai du mal à croire que ce soit très pratique. Mais quand on aime et surtout qu’on est le seul à avoir des bottes jaune canari aux pieds, il n’y a pas de limites.

Dans notre précédent récit nous avons parlé des moyens de transport, mais nous avons en fait oublié de parler de celui qui est le plus courant, la marche à pied avec souvent des charges impressionnantes. Ici tout se transporte sur la tête, et quand je dis tout, c’est vraiment tout ! Pour illustrer cela commençons par les objets les plus anodins, mais que l’on imagine pas être faciles à porter sur la tête : un bouteille d’eau (verticale bien entendu), une paire de bottes (à plat sur la tête, sauf s’ils sont deux pour porter une paire, alors chaque personne en a une debout sur la tête – petite note sur les bottes, cela rejoint mon commentaire précédent que de porter des bottes aux pieds toute la journée ici n’est pas vraiment ce qu’il y a de plus confortable), un vêtement plié, une houe (avec manche), etc. Mais les charges peuvent aussi être très significatives, ainsi il n’est pas inhabituel de voir un homme ou une femme marcher le long de la route avec un sac de maïs de 60kg sur la tête et généralement sur des distances de 10 voire 20km.

L’eau que nous utilisons pour la consommation à la maison (après avoir été bouillie et filtrée) est puisée dans une source à 2-3km de la maison et est apportée tous les jours par des porteuses d’eau dans des bidons de 25 litres. Ces dames ou demoiselles portent ces bidons sur la tête comme si de rien n’était, alors que moi j’ai du mal à soulever le bidon pour verser de l’eau dans une casserole. Il faut dire qu’ils commencent leur apprentissage très jeunes, je vois souvent des enfants qui ont 5-6 ans au plus avec un bidon de 5 litres sur la tête revenant de la rivière ou la source. Ici personne n’a d’eau courante à la maison, soit on va la puiser à la source ou la rivière tous les jours (parfois à plusieurs kilomètres), soit comme nous (les privilégiés) on nous apporte l’eau « sale » (pompée dans la rivière) avec une citerne toutes les semaines ou en bidons comme expliqué précédemment. Cela me prendrait quelques minutes d’aller chercher les bidons d’eau à la source en voiture, mais cela voudrait dire que deux porteuses d’eau perdraient leur emploi, dont le salaire est vital pour la famille…

Porter des charges sur la tête a aussi des avantages, par exemple les personnes qui portent même 50kg sur la tête ont les deux mains libres pour bien se balancer en marchant ou dire bonjour (des deux mains comme cela se fait ici), cela donne aussi un peu d’ombre (enfin quand ce n’est pas juste une bouteille).

Depuis quelques jours, nous disposons d’une table dans le jardin qui permet de profiter pleinement de la splendeur de la vue de la maison. Située à une petite distance de la maison, en bordure du jardin, elle donne une vue à 180 degrés vers l’est et permet de profiter des levers de soleil magnifiques que nous avons ici. Voici quelques photos, trop tard pour le lever de soleil cette fois-ci car nous avons fait la grasse matinée jusque 7h (eh oui c’est dimanche). Aussi quelques autres vues de la maison, en fait parce que nous n’avons pas pris beaucoup de photos pendant la semaine.

Dimanche 3 avril, après une bonne petite “ sieste de chat” courte, comme il se doit mais restauratrice d’énergie, nous revoici. Nous, c’est à dire Marc et moi chacun sur un ordi  (ben oui, autrement, quand il part je suis sans musique et sans internet lorsque le groupe se met en marche)!
Ce matin Marc a commencé à vous écrire après le petit déjeûner pendant que je faisait une partie des tâches habituelles: faire bouillir une marmite d’eau destinée à notre filtre gravitaire, préparer le thé sucré pour nourrir notre Kombucha (qui se porte très bien et nous produit plus ou moins 3l par semaine), pétrir de la pâte à pain pour que nous en ayons de réserve, le cuire, mettre le yaourt preparé hier soir dans un torchon propre au-dessus d’un égouttoir pour le draîner et le tout au réfrigérateur, cuire une casserole de riz pour les repas de Makala et enfin, aujourd’hui, préparer un flan caramel parfumé aux zestes de citrons, eau d’oranger et vodka, pour dessert. Puis le repas de midi avant que le groupe ne s’arrête à 14h.
Ah oui: nous avons changé les horaires durant lesquels le groupe électrogène tourne: dorénavant c’est:
Six jours sur sept de      4:30h. à 6:00h et de 8:00h à 14:00h.
le dimanche de      6:30h. à 14:00h. ( grasse matinee ! 😉 )
Et sept jours sur sept de 16:00h. à 22:00

Ceci pour ceux qui voudraient nous joindre par Skype ou WhatsApp: nous ne sommes joignables “que” quand le groupe tourne entre 8 et 22h (nous sommes une heure en avance sur Bruxelles à l’heure d’été). A ce sujet: mille mercis à ceux d’entre-vous qui prennent la peine de nous donner de leurs nouvelles via le blog, WhatsApp, e-mail ou le telephone: nous aussi nous sommes avides de nouvelles et cela nous fait chaud au coeur… Que puis-je ajouter : “ Bouh ! ! ! “ aux autres     😉

Donc, après notre lunch, petite sieste courte, séance épistolaire avec vous, puis nous irons faire un tour à “la piscine” pour récupérer notre BBQ et voir autre chose que notre merveilleuse vue, un autre site extraordinaire !
Hier soir nous avons organisé un apéro avec tous les expatriés sur la terrasse chez nous, avec arachides grillées et crêpes fourrées de hummus fait maison et mélange yaourt ( fait maison aussi)  très ferme ail et fines herbes, plus boissons en tous genres, très sympa.!
Comme Marc l’a déjà écrit ( et partagé par photo) j’ai maintenant une petite table en ciment, à l’écart et face à la vue que je préfère.
Je me réjouis d’y déguster mon café lorsque l’aube se lèvera demain ! ( En fait j’ai déjà testé vendredi matin en m’asseyant sur un des piliers sur lesquels la table est à présent posée !)hi hi hi !!!
Comme autre amélioration, nous allons étendre notre terrasse par une “paillotte” :  deck en bois et . . . toit de paille (!) avec vue à 180° sur la vallée côté plantations à gauche et le Kasaï à droite, ce sera s-o-m-p-t-u-e-u-x !
Voilà, mon “ptit grain de sel” en passant! Je vous embrasse et envoie ma prose à Marc pour qu’il la glisse sur le site !

Au plaisir de vous lire prochainement.

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Days go by and every one brings its loads of new things to discover and surprises. Sometimes good and sometimes less so, but almost invariably surprising or unexpected.

At the back of our house there is a little building which has been presented as the “laundry room”. In fact, other than the name, it has nothing of a laundry because there is neither water nor electricity, and if there was no provision has been made for waste water disposal. Maybe the idea was just to use it as a drying place, but no ironing as there is no power.

As this building cannot be used for its named purpose, the room has become a storage place for whatever has no immediate (or future) usage. Marie-Claude therefore decided to have it thoroughly emptied and cleaned of all items that will never be used again, even here. The housekeeper put in charge of this job, rather unhappily, mainly because he considered it to be below his status of “capita”, started by moving everything out. A “capita” is the name given to a team head, usually a worker that is more capable of making sure a job is done (usually by not doing anything him or herself).

Among the treasures found in the “laundry”, there was a pair of bright yellow gumboots size 11, probably left there by one of our predecessors. Our “capita”, who probably has feet size 7 or 8 at most, decided that this was perfect for him and asked to be allowed to use these for his work. I am not keen on wearing gumboots all day, let alone under this climate, but when on top of that they are 3 or 4 sizes too large I cannot believe it to be very practical. However the pride of being the “one” working with bright yellow boots has no limits, even in comfort.

In our previous post we spoke about means of transportation, but we forgot to mention the most important one, human carriage with loads that can be very impressive. Here everything is carried on the head, and when i say everything I mean really everything! To illustrate this, let’s start with the usual items such as a bottle of water (carried vertically of course), a pair of boots (either flat on the head when carrying a pair or vertical if the load is shared between two people – a quick note on the rubber boots, which reinforces my earlier comment, people do not like to walk long distances with them on), a folded garment, a hoe (with handle), etc. But the loads being carried can also be very sizeable, it is not unusual to see a man or a woman with a bag of maize of 60kg walking for distances no less than 10 or even 20km.

Water that we use for consumption (after being boiled and filtered) comes from a spring about 2-3km from the house and is brought to us every day by water carriers in containers of 25 litres. These water carriers, usually young (and less young) ladies, carry the water containers on their head up and down the hills as if it was nothing, while I struggle even to lift the container to fill the pot with water for boiling. This “skill” in carrying loads on the head starts from the youngest age and it is common to see children that are hardly more than 5-6 years old with a container of 5 litres water returning from the river or the spring. Here none has piped water, either you go every day to the spring or river to collect water, often several kilometres away, or (for privileged people like us) “dirty” water from the river is brought to us with a truck every week or we get our daily delivery of spring water as described above.

It would take me a few minutes to collect the spring water with the car, but that would mean that two people would lose their job and the very much needed income that goes with it…

Carrying load on your head also has advantages, even with 50kg on your head you have your hands free for a better balance, you can wave at passers by with both hands (as is being done here) and it also offers some shade (except perhaps when carrying a single bottle).

For a few days now, we have a table in the garden where we can fully enjoy the splendour of the views around the house. Located some distance from the house on the hedge of the garden, the table gives a 180 degrees vista to the east, a real treat with the magnificent sunrises that we have here. Here are a few pictures, too late for the sunrise though because this morning we had a lie in until 7 am (well it is Sunday after all). Also some views of the house as this week we failed to take many pictures elsewhere.

After a short but enjoayble nap, we are back typing. We, meaning Marc and I each working on our own laptop (when Marc is not here I need one to be able to enjoy music and acces internet when the generator is on).

Marc started this blog entry after breakfast this morning, while I was doing some of the usual chores such as boiling water to filter for our drinking, prepare tea for our Kombucha (which is doing well and produces about 3 litres of delicious (and healthy) drink every week), bread baking for the week, prepare yoghurt and drain it drained yoghurt seems to keep better and is really useful in a variety of dishes), cook rice for Makala and finally (for today) make some “caramel flan” for desert (with some lemon peels, orange water and vodka). Today I am also cooking lunch, making sure it is all done before 14h, when the generator stops.

Oh yes, we have changed the generator hours, now it runs from 4h30 to 6h, from 8h to 14h and from 16h to 22h on weekdays (including Saturday), and on Sundays non-stop 6h30 to 14h and then 16h to 22h. On Sundays we start later because we have a lie-in.

This is in case you would like to reach us by Skype or Whatsap, because we only have internet when the generator is running, and we are running one hour ahead of Brussels (during summer time). Thank you so much to those of you who send us news from your side of the world (whatsap, e-mail, blog, phone or other) we also long for news and it is really lovely to receive anything.

After lunch, we did some more writing after which we are going to visit the “swimming pool” to recover our BBQ (left there some time ago) and enjoy another wonderful surrounding than our amazing view.

Yesterday we organised a drink with the other expatriates and two visitors at home with grilled peanuts and stuffed pancakes with humus and spiced yoghurt (all home made), plus drinks of all kinds, it was very enjoyable.
As Marc already mentioned (and showed in a picture) I now have a small table made of concrete, somewhat secluded and facing my preferred view. I look forward having my early morning coffee there watching the sunrise tomorrow morning (in fact I already tested the place on Friday, sitting on one of the table legs. hi hi hi !!!

As a further improvement, we are going to extend our terrass with a wooden deck and thatched roof with a 180° view ranging from the Kasai river on one side and the hills of the plantation on the other. It will be s-u-m-p-t-u-o-u-s!

Voila, this is my grain of salt in this write-up. Big hugs and I send this to Marc so he includes it in this weeks blog posting.

We hope to read you soon.

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Transport et Mystères Congolais – Transport and Congolese Mysteries

Cette semaine nous avons eu quelques très grosses pluies et orages et comme nous sommes au sommet d’une colline, ce qui devait arriver arriva… La foudre est tombée tout près et a eu des conséquences prévisibles mais aussi moins prévisibles.

La première conséquence est que notre antenne internet a été grillée et comme notre spécialiste en infrastructure était en vacances nous avons été privé d’accès au monde extérieur pendant presque une semaine. Cela ne nous a pas empêché de suivre les terribles évènements survenus à Bruxelles car notre antenne satellite pour la télévision à survécu et au bureau je pouvais encore accéder au réseau et donc envoyer et recevoir des courriels. Marie-Claude m’a accompagné quelques fois pour pouvoir vérifier ses mails et whatsaps car on s’y habitue et quand cela ne marche pas c’est très frustrant.

Entre temps notre collègue, Serge, est rentré de Kinshasa et malgré le fait qu’officiellement il est encore en vacances jusqu’à lundi, il a gracieusement accepté de venir nous dépanner. Raison pour laquelle nous sommes malgré tout en mesure de vous envoyer des nouvelles cette fin de semaine.

La deuxième conséquence de la foudre, beaucoup plus surprenante, est survenue pendant la nuit, juste après le coup de tonnerre au milieu de la nuit. Nous avons eu la surprise d’avoir les néons de l’éclairage extérieur qui se sont allumés, alors que le générateur était éteint. Ma première réaction fut de penser que le machiniste avait allumé le générateur (alors que la consigne est de l’arrêter en cas d’orage justement), mais non, il éteint éteint comme il se doit. Nous avons ensuite pensé que peut-être l’électricité statique était responsable de l’allumage des néons, mais quand le réfrigérateur s’est aussi mis en marche nous n’avons plus rien compris. Il y a bien un panneau solaire sur le toit pour alimenter la batterie du relais radio de la plantation, mais la nuit et sans connexion avec réseau électrique …

L’électricien, à qui nous avons demandé d’élucider le mystère a finalement découvert que la foudre avait touché l’installation de fourniture électrique d’appoint d’une autre maison, équipée d’une grosse batterie avec inverseur et dont le courant remontait jusqu’au générateur pour alimenter certains circuits de notre maison.

Il y a bien d’autres mystères ici, mais nous en resterons là pour cette fois-ci.

Le transport n’est lui pas vraiment un mystère, plutôt un défi permanent. Comme déjà expliqué précédemment, la route vers Kinshasa passe par un bac qui est en panne, où nous avions réussi à nous débrouiller avec notre petit pousseur “Superman”, mais c’est maintenant fini ça aussi et la seule solution qui nous reste est de traverser en pirogue avec un véhicule de chaque côté ou de voyager par route jusqu’au port de Dibaya (sur le Kasaï) qui se trouve à 3 heures de bateau de Mapangu. La rivière est sans conteste le moyen de transport le plus fiable (enfin tout est relatif car les barges sont régulièrement échouées sur des bancs de sable et il faut quand même au moins 3 semaines pour remonter de Kinshasa jusque Mapangu) et c’est par ce moyen que nous faisons venir la plus grande partie de notre approvisionnement et expédions notre huile vers le marché.

Il parait que prochainement il y aura un système de bateau rapide (4 jours jusque Kinshasa) avec cabines confortables, restaurant, etc. qui pourrait être une alternative pour se déplacer entre la plantation et la capitale (il ne faudra quand même pas être trop pressé) ou envoyer des colis. Pour le moment, les barges qui transportent des marchandises sont en réalité des villages flottants où il n’est pas inhabituel que des femmes accouchent, des personnes disparaissent (probablement tombées dans la rivière après un coup de gnôle de trop) ou autre péripéties, il n’y a pas de règle !

Nos petits avions qui viennent jusque sur la plantation en deux heures de vol sont sans nul doute un luxe et une sécurité suprême, même s’ils sont généralement pilotés par des mercenaires ukrainiens ou autres pilotes originaires d’Europe de l’est, très bons pilotes mais qui ne parlent pas un mot de français.

Un autre véhicule rencontré sur nos pistes est la bicyclette. Ici le vélo n’est que rarement monté comme on le ferait chez nous, mais plutôt utilisé pour transporter des charges qui doivent souvent être de l’ordre de 150kg. Comme nos pistes sont très sableuses et pleines de montées et de descentes, les vélos sont généralement opérés par au moins deux personnes qui le tiennent par des bâtons fixés au cadre de la bicyclette, soit pour le pousser en montée, soit pour le freiner en descente (pas toujours parfaitement contrôlé).

Ah oui, ce week-end nous avons aussi fait un peu de toilettage canin, c’est que les poils de Makala poussent et il y a quand même beaucoup de choses végétales et/ou animales qui semblent vouloir s’y accrocher. Alors pour éviter que ce jardin botanique / zoologique ne soit ramené dans la maison après chaque balade dehors, il a fallu sévir.

Voilà pour cette semaine. N’hésitez-pas à nous raconter vos aventures à vous !

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This week we had some serious rains and thunder storms and since we live on the top of a hill, what was due to happen happened… Lightning struck really close to the house with expected and unexpected consequences.

The first consequence  was that our internet aerial got “fried” and as our IT specialist was on holiday, we have been deprived of access to the outside world during almost one week. This did not stop us from following the terrible events in Brussels because of satellite antenna for the television was spared and at the office I was still able to access to the network to send and receive e-mails. Marie-Claude joined me a few times to check her mails and whatsaps, because we do get used to these luxuries and when they do not work it is very frustrating.

Meanwhile our colleague, Serge, returned from Kinshasa and although he was still on leave until Monday et graciously agreed to help us out. That is why we are able to send our weekly update nevertheless.

The second conequence of the thunder strike is more surprising, it happened during the night right after the lightning struck. We were surprised to see the neon lights outside the house to start working, while the generator was off. Our first reaction was to think that the operator had switched on the generator despite being under strict instructions not to do so during a thunder storm, but no, the generator was definitely off. Then we thought that maybe the electric charge generated by the lightning had made the lights glow, but why then did one of our refrigerators start humming? We do have a PV cell on the roof to charge the plantation wireless system, but that system is 12V and not connected to the electric network and in the middle of the night…

Our electrician found out that this actually came from another house, where a battery powered back-up system has been installed to have some lights when the generator is off. Somehow the strike of lightning blew some relay and enabled the battery to power the whole network via the generator to our house. Needlessto stay that the back-up system is now also dead.

There are plenty of other mysteries here, but we will leave it to this for the time being.

Transport is not really a mystery but rather a permanent challenge. As explained previously, the road to Kinshasa depends on a ferry, which is currently out of use, but where we managed nevertheless to cross with our small tug called “Superman”. But this is now also finished and the only remaining way to cross is in a dug out canoe with a vehicle staying on either side of the river or to travel by road to the port of Dibaya (on the Kasai river) about 3 hours by boat from Mapangu.The river is by all means the most reliable source of transport between Kinshasa and the plantation (all being relative as barges are regularly stranded on shifting sand banks and take at least 3 weeks to travel from Kinshasa to Mapangu) and is our preferred means to move cargo to and from the plantation.We have been informed that there will soon be a fast boat service (4 days to Kinshasa) with comfortable berths, restaurant, etc., which could be a travel alternative between the capital and Mapangu (if you are not too much in a hurry) or to send parcels between the two places.

Today’s boats are actual floating villages where it is not uncommon for women to give birth, people to disapear (probably falling into the river after a drink too many) or other forms of mishaps to take place.

Our small aircrafts, linking the plantation with Kinshasa in two hours, are without a doubt a supreme luxury and security, even though these are generally flown by Ukrainian (or other Eastern European) mercenaries, which are very good at it but speak not a single word of French.

One more vehicle that we regularly see on the road is the bicycle. However it is very rare to see someone actually riding it, bicycles here are used to carry (rather heavy) cargo that must often exceed 150kg. Knowing that our soil here is mostly sand and that there are quite a few hills, each bicycle is generally operated by at least two people holding onto sticks tight to the bicycle to push it uphill or keep it from flying down the slopy road (with or without success).

Oh yes, this week-end we also did some canine trimming, because Makala’s hair is growing quite vigorously and tend to collect a whole array of vegetal and animal life that is regularly deposited in the house. To avoid this botanical and zoological garden being returned after each walk we decided that action was needed.

That’s it for this week. Hope to hear from you soon.

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TOUT se Négocie – EVERYTHING is Negotiable

Le Congo est un pays fascinant de par ses paysages à couper le souffle, de par sa richesse, de par sa population et par l’inventivité de tous pour obtenir un peu, voire beaucoup d’argent.

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Lorsque nous allons au marché pour acheter des fruits (enfin le choix est plutôt limité, disons acheter des bananes ou un ananas quand il y en a) ou des légumes, hrmmm… ah oui on peut y trouver des oignons (parfois). Enfin disons que l’on aille au marché et qu’il y a des fruits ou des légumes à vendre, le prix est généralement de l’ordre de 0,20 € la portion, alors nous n’osons pas vraiment négocier à la baisse de manière trop brutale.

Mais quand on nous demande de payer une correction de taxe qui correspond presque au montant de notre chiffre d’affaires annuel, nous sommes bien forcés d’être moins coulant. Même si la base de calcul est généralement pour le moins fantasque, le but de l’exercice n’est généralement pas d’arriver à la réalité mais bien un montant mutuellement agréable… Dans le cas précis la solution est probablement de l’ordre de 2-3% du montant de départ, ça c’est de la négociation!

En fait cet exercice est répété sans fin pour tout et n’importe quoi, presque tous les jours: imaginez une taxe, même la plus farfelue et il y a de fortes chances qu’ici elle existe.

Cela étant, les autochtones sont généralement plutôt souriants et accueillants et les rencontres loin d’être désagréables. Quand je me déplace en voiture, que je conduis moi-même avec mon chauffeur à côté de moi, cela fait sourire, et quand en plus je réponds aux bonjours lancés tout du long de la route (route entendez ici piste où la vitesse est généralement au mieux 30-40km/h) le sourire radieux des personnes fait réellement plaisir. Il y a même des “mamans” qui font un petit pas de danse parce qu’elles ont eu droit à un bonjour. “Maman” c’est le titre de toute femme adulte, ainsi Marie-Claude est appelée “Maman”, “Maman Marie-Claude” ou “Maman du DG” et les hommes adultes c’est en principe “Papa” mais jusqu’à présent on ne me sert que du “DG”, “Monsieur le DG”, “Mon Directeur” ou à la rigueur “Monsieur Marc” ou “Monsieur Van” la partie Strydonck n’existe pas ici puisqu’il y a des solutions plus simples.

Aujourd’hui nous avons invité l’équipe agro (3 expatriés et 4 cadres congolais et leurs épouses quand disponibles) à un BBQ à la “piscine”. En fait à la plantation nous avons un terrain de tennis, un terrain de volley, plusieurs terrains de foot mais pas de piscine à proprement parler. Il y a bien un grand trou rond près de notre maison où, paraît-il une piscine devait être emménagée, mais la bâche s’est déchirée avant même de la mettre en place et c’en est resté là. La “piscine” dont je vous parle est une retenue d’eau, dans un petit vallon à 1/2 heure de route de la maison, qui forme une sorte d’étang ou avec beaucoup de détermination il serait éventuellement possible de se baigner. A côté de cet étang il y une paillote entourée d’un écran de verdure où il fait bon passer un moment malgré la chaleur (c’est dans une cuvette où la brise n’arrive pas). Mais nous sommes quand même contents de pouvoir retourner à la maison pour bénéficier d’un peu de fraîcheur et terminer la journée en écrivant ce blog.  En fait, nous sommes rentrés vers trois heures avec les cadres congolais et les épouses présentes car il y avait un match de foot qu’ils voulaient regarder et leur groupe électrogène ne commencait qu’à seize heures ! Pas de Vouvouzala mais de l’ambiance quand même ! Maintenant tout le monde est reparti et nous profitons de la fin de notre dimanche avec un film et Makala que nous n’avions pas emmenée: un des agros à une chienne avec laquelle Makala (surprise) a peu d’affinités !

Pour ceux qui s’interrogent: nos heures d’électricité sont de
4:30h. à 7:00h., puis de 10:00h. à 15:00h. puis de 17:00h. jusqu’à 22:00h. en semaine.
Le samedi 4:30h. à  7:00h., puis 11:00h. à 23h.
Le dimanche de7:00h. à  à 22:00h.

Cela est encore susceptible d’ajustements mais c’est comme cela que nous fonctionnons en ce moment. Pour info, lorsque nous n’avons pas de courant … Nous n’avons pas l’eau . . . Courante !

Voilà , quelques nouvelles de notre coin du monde,

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Congo is an amazing country with breathtaking landscapes, its natural wealth, its population and its inventiveness to obtain a little- or a lot of money.

When we go to the market to buy fruit (well choice is generally limited to bananas and sometimes pineapples) or vegetables, hrmmm… oh yes, it is possible to find onions (sometimes). Anyway, let’s say that there are fruits and/or vegetables for sale on the market, the price is generally in the order of 0.20 cents per lot, so we do not really dare to bargain too much.

But when we are requested to pay a tax adjustment that is about a third of our annual turnover, we have no choice but to be less willing. Even though the ratonale is generally all but realistics, the purpose of the exercise is not to agree on reality but on a financial amount that is mutually agreable, which can be as little as 2-3% of the starting point, that is what I call bargaining!

Having said that, locals are generally rather welcoming and smiling and meetings far from unpleasant. When traveling by car, I prefer driving myself with my driver sitting next to me, which triggers smiles, and when on top of that I answer to the hellos shouted all along the road (by road understand dirt track where speed is limited to 30-40 km/h) the radiant smile of people is really pleasant. Some “Mamans” sometimes even do a short dance of pleasure because they had a wave. Here any adult woman is called “Maman”, Marie-Claude is called “Maman”, Maman Marie-Claude”, or “Maman of the GM”. Adult men are called “Papa”, however so far I have only been called “DG” (stands for General Manager”), “Mr. GM”, “My Director” or sometimes “Mr. Marc” or Mr. Van”, the Strydonck part does not exist here, after all the other solutions are easier.

Today we invited the agronomic team (and their spouses) for a barbecue at the “Swimming Pool”. In fact we have a tennis court, a volley ball court and several soccer fields, but no swimming pool as such. Next to our house their is a big hole that was supposed to be a swimming pool, but the lining was ripped even before it had a chance of being put in place and that was that. The “Swimming Pool” we refer to is rather a pond that has been created by catching water from a few springs with a mini dam and one could swim there with a lot of will (but we are not that desperate). Next to the pond we have erected a thatched shelter in the middle of amazing greenery, where it is pleasant to relax for a while. We were nevertheless happy to go back to the freshness of home later in the afternoon to write this blog. In fact our local agronomic staff  and their wives joined us to watch a football match because they have no power for television at home in time to see the match. No Vuvuzula or the like here, but still a nice atmosphere and once everybody was gone we enjoyed the quietness for a while with Makala. We had left Makala at home because she somehow does not get on very well with one of the colleague’s dog (no surprise there).

For those who wonder, we do not have permanent electricity, during the week the generator runs from 4:30 to 7:00, then from 10:00h to 15:00 and finally from 17:00 to 22:00.
On Saturdays it runs non stop in the afternoon (11:00 to 23:00)
And on Sundays we start a little later in the morning 7:00 non-stop until 22:00.

It can of course change from time to time, but when there is no electricity their is no water, so we tend to plan toilet breaks as much as anything else.

There are the latest from our corner of the world.

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Nos Affaires sont Arrivées, Vraiment! C’est Noël… – Our Belongings have Arrived, Really! It is Christmas…

Nous sommes rentrés à la maison après une semaine de vie citadine. Resto tous les jours matin, midi et soir (eh oui, quand on loge à l’hôtel il n’y a pas trop le choix), sauf un soir où nous avons été invites à diner chez notre ambassadeur.
Vivre à l’hôtel ce n’est pas trop mon truc, après deux jours cela devient certes une routine et les serveurs commencent à nous connaître, mais nous savons aussi à l’avance ce qui sera au menu (le choix est assez limité) et même si la cuisine est plutôt bonne, au bout de quelques itérations on commence à rêver de la maison.

Le diner à la résidence nous a permis de rencontrer d’autres expatriés ainsi qu’une partie du staff de l’ambassade et nous avons eu la surprise de découvrir que le n°2 de l’ambassade est mon cousin (sous-germain), même si je dois avouer l’avoir rencontré pour la première fois à cette occasion (ou ne pas me souvenir de nos rencontres précédentes qui étaient probablement en culottes courtes), mais le monde est quand même petit !
Au dîner il y avait également l’ambassadeur de France, vieux compagnon d’armes de notre ambassadeur, qui ont partagé leurs souvenirs de poste à Moscou pendant la guerre froide, période manifestement fascinante qui m’a permis de réaliser que les choses étaient encore bien plus subtiles que ce que l’on retrouve dans les romans d’espionnage.

Nos passages par Kinshasa sont plus ou moins obligés car quasi tous nos clients, fournisseurs et banques ne s’aventurent pas ou très rarement jusque dans nos contrées. L’attachée de l’ambassade responsable de l’agriculture nous a quand même promis une visite prochaine et le ministre de l’agriculture (congolais) nous a promis la même chose, mais il faut être à Kinshasa pour initier ces visites.

Nous sommes rentrés à la plantation avec un petit avion chargé comme une mule, mais voyage sans encombre ou je reste fasciné par la différence entre le champs de patates qu’est l’aéroport national de Ndolo à Kinshasa et notre piste (en termitières) qui est presque lisse comme un billard.

A la maison nous avons retrouvé Makala en pleine forme qui gémissait de plaisir à nous retrouver.

Maison ou les travaux sont terminés, peintures faites et ou nous pouvons commencer à aménager pour de vrai. Comble de luxe, le camion transportant nos malles à réussi à traverser la Loange avec le bac (poussé par notre « Superman » unijambiste – voir récits précédents) et est arrivé le même jour (vendredi) dans la nuit.

Samedi matin les malles ont été déposées à la maison et c’est comme si nous étions à la noël de pouvoir déballer et retrouver les choses dont nous pensions avoir besoin ici. En fait, tout ce qui est dans les malles sera d’une grande utilité, mais maintenant nous aspirons à ces petites ou moins petites choses qui rendraient la vie encore plus agréable. Ainsi je rêve d’avoir ma caisse à outils pour ne pas dépendre des artistes locaux pour serrer un écrou, visser ou couper une petite latte. C’est une des choses que je prends en priorité avec moi lors de ma prochaine visite en Belgique (heureusement assez proche).

Ces nouvelles vous parviendrons avec un peu de retard, car pour le moment nous sommes sans internet, mais comparé à notre expérience de ce pays il y a 25 ans ce n’est que peu de choses car à cette époque il fallait 3 semaines pour faire passer un message.

La grande nouvelle c’est aussi que nous avons profité du week-end pour emménager dans nos nouveaux quartiers et pour la première fois vider nos valises pour ranger nos affaires dans des « armoires ». Les armoires sont en fait des étagères en bois brut peintes, très élémentaires, mais quel confort.

Voilà pour les dernières nouvelles et photos, dont une prise ce dimanche matin au petit déjeuner sur la terrasse car nous avions reçu des réclamations qu’il n’y avait pas de photos de nous. C’est maintenant chose faite avec un breakfast selfie…

Ces nouvelles sont postées avec un peu de retard, car étions sans internet, mais comparé à notre expérience de ce pays il y a 25 ans ce n’est que peu de choses car à cette époque il fallait 3 semaines pour faire passer un message.

Mer de nuages bis Coucher sur le Congo Nos malles sont la Lever du jour Brume Selfie Oh I hate this

We are back home after a week of city life. Eating at the restorant three times a day (not much choice when staying in a hotel) except for one evening, when we were invited for dinner by our ambassador. I am not a great fan of hotels, after a few days it however becomes a routine, staff recognise us and we know the menu by heart (it is somewhat limited to start with) and even if the food is rather good after a few iterations I long for home.

The diner at the residency gave us an opportunity to meet a few other expatriates and part of the embassy staff. We had the surprise to find out that the n°2 of the embassy is my cousin (once removed), whom I do not remember meeting previously, but what a small world.

The French ambassador, who also joined us is an old acquaintance of our ambassador as they shared the same compound while posted in Moscow during the cold war. An obviously very interesting period and based on the tales we heard I can only conclude that things were far more subtle than what one reads in the spy novels.

Our visits to Kinshasa are more or less obligatory because all our clients, suppliers and banks will rarely make it to Mapangu (if ever). The person in charge of agriculture at the embassy has however promised to come and visit us in the near future and the Congolese Minister of Agriculture has also expressed the wish to come and see us, so showing up in the capital does trigger some interest.

We returned to the plantation with a small plane filled to capacity, but with nothing to report other than the scenery that continues to marvel us and the difference between the very “hobbly” national airport in Kinshasa and our smooth landing strip here in Mapangu.

At home we were welcomed by howls of happiness from Makala. Home where the works are now finished, including a fresh coat of paint, ready for us to move in. On cue with the completion of the works, the truck carrying our trunks was able to cross the Loange river on the ferry pushed by our one-legged “Superman” – see previous posting), which arrived the same day in the night. Saturday morning our belongings were delivered at home and it was as if Christmas had started all over again being able to unpack all the goodies we had assumed would be useful here. In fact everything will be of great use, but now we think of all these things it would be nice to have. I dream of having my tool kit and not being dependend on our local artists to tighten a bolt, fasten a screw or cut a piece of board. It will be one of the first items I will pack when I next travel to Belgium (actually quite soon).

This news comes to you with some delay because we have been orphaned of our internet connection for most of the day, however compared to our experience here 25 years ago this is nothing as back then it took 3 weeks to get a letter sent to our family and friends.

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De Retour à Kinshasa – Back in Kinshasa

Tandis que les choses se mettent tout doucement en place à Mapangu, il y aussi des choses à régler à Kinshasa où sont basées les directions commerciales et financières de la société. Nous voici donc de retour pour une semaine à la capitale, à l’hôtel cette fois-ci car le contrat de location de la maison de nos prédécesseurs prenait fin le mois dernier.

Après la pluie

Avant de quitter Mapangu nous avons eu quelques pluies torrentielles et de violents orages, dont le dernier à touché un des groupes électrogènes ainsi que le relais de transmission de notre réseau de radios de communications. La bonne nouvelle est que les routes semblent résister relativement bien car nous étions inquiets pour notre voyage vers Kinshasa (lire plus bas).

Marc à aussi eu quelques moins bonnes surprises.

La première fait plutôt sourire et concerne une inspection du service de métrologie qui vient (chaque année) faire un relevé des systèmes de stockage (nous pensons citernes et cuves pour l’huile de palme et le carburant) et appareils de mesure (selon notre compréhension pompes volumétriques, jauges, etc.). Leur rapport et surtout les taxes qui s’y rapportent sont par contre édifiantes, ainsi nous sommes imposés pour chaque verre gradué, mètre pliant ou tout autre instrument portant des graduations d’une forme ou d’une autre. La taxe pour un mètre pliant est de 5$…

Plantation terrasses

La deuxième est une grève des coupeurs ou du moins un refus de travailler le lendemain de la paie, non pas parce qu’ils réclament un meilleur salaire, mais parce qu’ils ne comprenaient pas les différentes rubriques de leur feuille de paie. Avant de partir pour Kinshasa vendredi matin, Marc a dû faire une rapide visite dans la section de la plantation concernée qui se trouve à 1 heure de route de la maison, donc partir avant 5h du matin pour être là avant la fin de l’appel. Tout est heureusement rentré dans l’ordre après une explication du chef du personnel qui avait accompagné Marc.

Pour aller à Kinshasa, nous avons cette fois opté pour le vol hebdomadaire entre Ilebo et Kinshasa. Ilebo se trouve à environ 1h30 de piste de Mapangu, puis une traversée du Kasaï en pirogue. La piste pour aller de Mapangu au bord du Kasaï en face d’Ilebo était relativement bonne, paradoxalement à cause des pluies, qui avaient nivelé une grande partie du sable resté encore assez dur à cause de l’humidité. La route traverse d’anciennes palmeraies abandonnées, de la forêt et de la savane en succession avec des paysages superbes parsemés de petits villages en bordure du Kasaï.

Savanne brûlée

La traversée en pirogue jusque Ilebo est très courte mais reste une expérience fascinante. La pirogue a été creusée d’une seule pièce dans un arbre qui devait être impressionnant car on s’y installe chacun dans son fauteuil (avec un gilet de sauvetage bien entendu) l’un derrière l’autre sur une bonne dizaine de mètres de longueur. De l’autre côté de la rivière une voiture de location nous attendait sur les quais du port et de la gare, vestige d’une époque où le flot de cuivre et de produits agricoles se croisaient, l’un en direction de Kinshasa par la rivière et le fleuve et l’autre vers Lubumbashi dans le Katanga. Lors de notre visite le port et la gare étaient particulièrement fébriles car des mouvements importants de militaires sont en cours avec tout leur matériel (y compris des dizaines de chars et autres engins lourds). Nous avons rapidement présenté nos respects au patron régional du chemin de fer (SNCC) avec qui nous espérons pouvoir travailler de manière régulière pour acheminer notre huile par le rail jusque Lubumbashi lorsque la production prendra de l’ampleur.

Hotel de PalmesTerrasse Hotel

Après une courte pause à l’Hotel de Palmes, où nous avons mangé notre sandwich et attendu le passage de l’avion arrivant de Kinshasa, nous sommes allés à l’aéroport d’Ilebo qui a certainement dû servir d’inspiration au dessinateur de Martin Milan car l’avion (orange et pas tout jeune) n’attend pas que tout le monde se soit écarté pour démarrer les moteurs et se préparer à décoller.

Martin Milan La piste est d’ailleurs plus un champ qu’un terrain d’aviation car l’herbe haute pourrait facilement cacher des poules ou autres petits animaux. Mais malgré le fait que ce soit un petit avion (à deux hélices quand même) avec seulement 10 passagers, nous avons eu droit à une hôtesse qui nous a servi une boisson pendant le vol d’environ 2 heures.

Outre les nombreux rendez-vous professionnels de Marc, notre inscription comme résidents à l’ambassade et le shopping inévitable, nous allons profiter de notre semaine à Kinshasa pour essayer de trouver un petit studio, qui sera plus agréable qu’une chambre d’hôtel pour nos visites et qui nous permettra d’y laisser des affaires au lieu de les amener chaque fois avec nous de Mapangu. Il semblerait que les petits studios soient abordables, car tout ce qui ressemble de loin à une villa se loue à des prix défiant toute concurrence.

Nous avons laissé Makala aux bons soins de notre cuisinier, qui a mission de bien la nourrir et de la promener, sous la supervision distante de notre voisine Natasha. En une semaine cela ne devrait pas poser trop de problèmes. Nous retournerons à Mapangu avec un petit avion directement sur la plantation car il faut ramener l’argent de la paie et nous n’osons pas nous aventurer depuis Ilebo avec de grosses sommes d’argent.

Voilà pour les nouvelles de cette semaine. Envoyez-nous vos commentaires ou des nouvelles aussi! A bientôt vous lire,

Marie-Claude et Marc

 

While things are slowly falling into place in Mapangu, there are others that need to be attended in Kinshasa, where our commercial and financial management teams are based. So we are back for a week in the capital, this time in a hotel room as the rental of the house of our predecessors ended in February.

Before leaving Mapangu we had some torrential rains and thunder, the last of which blew one of our generators and the relay tower of our internal radio network. The good news is that the roads seem to have survived rather well, which was a comfort since we had to travel by road to Ilebo (see further down).

Marc also had a few less pleasant experiences. The first one, which actually makes us smile more than anything, came from the annual inspection of all our containers (one thinks oil and fuel tanks) and measuring devises (such as loading pumps and fuel dispensers). The report however included such things as measuring glasses in the lab, rulers and in fact anything that has graduations of some sort. If it was only for the report, but every devise is then subject to a levy and for a folding carpenter’s meter the levy is 5$ per unit . . .

The second was a refusal of some of our harvesters to go back to work after receiving their pay the previous day. The reason had nothing to do with the actual wage level, but because some items on their paycheck were not understood. Before heading for Kinshasa Friday morning, Marc and the head of human resources had to make a quick visit to the area, which is about an hour driving from our home. So, in order to be there in time for the roll call, Marc had to leave before 5am. and be back in time for the weekly flight to Kinshasa, “stress, stress” ! Fortunately everything was sorted with some clear explanations and we managed to leave in time .

It takes about 1h30 by “road” to reach Ilebo or the opposite bank, where the ferry is supposed to take vehicles across to Ilebo. The road was surprisingly good after the heavy rains, mainly because it had redistributed the sand evenly and being still moist it was relmatively hard and easy to drive on. Of course here and there matters were a little more difficult, but we managed to get through relatively easily with our four wheel drive vehicle. The road successively crosses old palm oil plantations, forests and savannah, dotted with little villages along the Kasaï river and beautiful sceneries.

The crossing is done in a canoe dug out from a tree. In our case a huge tree because it could seat ten people in chairs in a row. The crossing itself is quite short, but quite spectacular as you approach the port of Ilebo, reminescent of old times when copper came from Katanga to continue its journey by boat to Matadi, while palm oil arrived by river and was sent by rail to Lubumbashi. The port was actually rather busy when we arrived because of major troop movements including dozens of tanks and other heavy artillery. A rental car took us to the Hotel des Palmes, where we had a home made sandwich while waiting for the aircraft to arrive from Kinshasa.

The Ilebo airport is in fact a long stretch of (rather long) grass next to a hut with a “Waiting Room” sign. It is also the place where all local officers come to show their might (requesting passports, permits and other documents in the hope that something mightbe missing and reason for a cash settlement) so I preferred to keep my camera tucked away. The aircraft itself is an old Czech twin prop machine, just large enough to take 10 passengers and some cargo (mainly maize and vegetables). However we did have the service of an air hostess who served us some drinks during the two hour flight to Kinshasa.

Besides numerous professional commitments for Marc, our registration at the Belgian embassy as residents and the usual shopping, we will also use the time in Kinshasa to look for a small studio to rent, as that will be more practical than staying in a hotel room every time we have to be here.

We left Makala to the good care of our cook in Mapangu, who has been instructed to feed and walk her, under the distant supervision of our neighbour Natasha. During one week there are only few risks that things do not go well. We will return to Mapangu with a direct flight to the plantation as this will be the opportunity to bring some cash for the pay, something we do not dare to do through Ilebo for security reasons.

That’s it for this week. Please send us also comments or messages! Hoping to read you soon,

Marie-Claude et Marc

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Les pluies sont là… Rains have started…

La petite saison sèche touche à sa fin, nous avons eu nos premières grosses pluies et quand il pleut ici ça ne rigole pas ! Hrmm ou ne devrais t’on pas dire : des rigoles se forment !
Comme le terrain est très sableux dans la région, la pluie crée de gros torrents sur les routes et creuse des tranchées qui atteignent parfois plusieurs mètres de profondeur en quelques heures.
Derrière l’usine, qui se trouve en contrebas de la cité de Mapangu, il y a un endroit où toutes les eaux de ruissellement se concentrent en un déversoir infernal. Le directeur technique pensait pouvoir freiner cela en plaçant un conteneur en travers de la ravine, le résultat est un conteneur tout plié en bas d’un canyon qui fait maintenant pas loin de 10m de profondeur.

P1000504Conteneur "modifié"Erosion derrière l'usine

Mais il n’y a pas que la pluie qui fait des dégâts, les villageois ont largement profité de la petite saison sèche pour préparer leurs champs et comme ici ils n’utilisent ni engrais ni matière organique, ils sont “obligés” de continuellement défricher des nouveaux terrains pour planter leur maïs, manioc et autres cultures vivrières. Ce défrichement se fait en brûlant toute la végétation car ils n’ont pas les outils pour couper les arbres de la forêt. Depuis notre maison au sommet de la colline nous avons donc pu observer des feux de tous les côtés qui ont été allumés pour nettoyer la forêt en vue d’y faire leurs champs. Et puis, ils ont besoin de bois pour faire du charbon de bois ou simplement cuisiner et ainsi petit à petit la lisière des bois recule. Ce matin nous avons même du arrêter des gens qui venaient couper des arbres dans notre jardin, malgré la présence de Makala et de deux gardes.

La destruction de la forêt est non seulement un problème écologique, car un grand nombre d’animaux et de plantes sauvages perdent leur biotope, mais pour nous aussi cela représente un danger, car les forêts et les couloirs boisés entre les blocs de palmiers sont essentiels pour assurer une bonne hygrométrie et climat dans la plantation.

La solution n’est pas évidente, mais ce que nous allons essayer est de mettre en place des petites pépinières d’arbres à croissance rapide pour fournir les besoins en bois de chauffage et de construction et remplacer ceux qui ont disparu dans les terrains qui ne conviennent plus aux cultures vivrières.
Nous allons aussi essayer de délimiter les zones cultivables (dans notre concession) et chercher des partenaires qui seraient intéressés de venir encadrer les villageois pour la production d’engrais organique ou compost, faire de meilleures rotations dans leurs jardins et protéger les sol contre l’érosion en créant des mini terrasses. Malheureusement ce sont des objectifs pour lesquels nous n’avons nous-mêmes ni les moyens ni le temps en ce moment-ci. Mais nous y travaillons et j’espère que nous trouverons le moyen d’enrayer un petit peu la dégradation actuelle.

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Côté logement, nous sommes toujours dans nos valises, mais les petits travaux d’aménagement avancent gentiment et avec un peu de chance notre logement (chambre et mini séjour accessible directement depuis l’intérieur de la maison, plutôt que par une porte extérieure) devrait être prêt dans le courant de cette semaine. Seul (petit) imprévu, en faisant les travaux, l’alimentation électrique du congélateur a été coupée et nous ne l’avons malheureusement pas réalisé à temps… Comme nous n’avions pas encore trop de réserves ce n’est pas dramatique, si ce n’est pour notre réserve de poisson (difficile à trouver en cette saison).

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Grand luxe, nous aurons également une batterie qui va prendre le relais du générateur quand celui-ci ne fonctionne pas pour avoir un peu de lumière, accès continu à internet et suprême confort de l’eau en permanence (eh oui pour le moment, pas de générateur veut dire pas de pompe et donc pas d’eau).

Comme la route entre Mapangu et Kinshasa est toujours coupée, nous sommes encore sans nos malles, mais aussi sans les vivres que nous avions commandées. Toutefois ne vous tracassez pas, il y a quand même des choses à manger ici, mais le choix est, disons…, restreint. Comme vendredi nous allons à Kinshasa pour une semaine, ce sera l’occasion de faire le plein des produits essentiels à reprendre avec nous en (petit) avion (donc limité quand même).
Malgré les restrictions, Marie-Claude arrive à faire des miracles dans la cuisine avec des petites sauces délicieuses, du bon pain, du yaourt, des desserts au chocolat (Marie-Claude avait planqué 1kg de pastilles de chocolat pour les cas d’urgences dans ses bagages) et un pâté au poisson que je me réjouis de goûter.

Quand internet marche, ce n’est pas le cas pour le moment et ce message est donc provisoirement posté hors-ligne, la connexion est généralement très bonne et nous permet d’avoir des conversations (avec vidéo) claires, donc n’hésitez pas à essayer de nous appeler sur skype ou whatsap.

A bientôt vous lire ou vous parler,

Marie-Claude, Marc et Makala

And now some words for those of you not fluent in French

The short dry season comes to an end, we had our first heavy rains and when it rains here it pours, literally buckets and large ones.
Because our soil is essentially sandy, the rain gathers in streams on the roads and can sometimes create trenches several metres deep in a few hours. Behind the factory, which is located below the town of Mapangu, there is a place where all the surface water gathers into a massive torrent. Our technical director thought that by placing a container across the stream it would slow down its flow and reduces the damage, but the container is now completely crumpled at the bottom of a 10m ravine.

But it is not only the rains that cause a lot of damage, the local population has widely made use of the short dry spell to prepare their fields and because here they use neither fertilisers, compost or basic rotations, they continuously slash and burn new lands, slowly claiming the forest, to plant their maize, cassava and other staple cro
From our home, located on the top of a hill, we can see the forest burning all around us and later villagers will collect wood from the burned trees to make charcoal for cooking. The forest is slowly disappearing equally inside and outside our land, because we lack the means to stop people from staring fires everywhere. This morning we even had to stop people cutting trees in our garden despite Makala and two guards we have on watch.

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The destruction of the forest is not only an ecological issue because of the declining habitat of wild animals and plants, but also for our plantation because the forest around the plantation is essential to maintain a stable moisture and climate level.

There is no easy solution, but we have already some plans to establish small nurseries with fast growing tree varieties to supply the needs of fuel and building materials and replant the land that is no longer suitable for crop production. We will also try to establish limits for land that can be used for cropping on our land and look for partners that could help educate farmers in the use of organic fertiliser, compost and basic rotations, and basic cropping skills to prevent erosion.

Misty hillsSunset after rain

Unfortunately we have neither the means nor the time to do these kind of things ourselves, but we work on it with the hope that we will be able to slow down the current forest destruction.

On the home front, we still live out of our suitcases, but the (limited) works that we have undertaken to connect our future bedroom and office with the rest of the house, rather that from the outside, are progressing and we hope that in the course of this week we will be able to finally settle into our place. Only (small) mishap is that during the works, somehow the power supply of the freezer got “interrupted” and we did not notice until too late. Since our supplies were limited it is not a total disaster, except for our supply of fish, which is difficult to find at this time of the year.
Great luxury, we will also have a battery, which will enable us to have some light, internet and (supreme comfort) water, when the generator is off. At the moment, when the generator is off, the pump does not work and we therefore have no water.

As the road between Kinshasa and Mapangu is still interrupted, our belongings and more importantly our dry groceries cannot be delivered and remain stuck in Kinshasa. However no worries, there is always something to eat here, even to the choice is somewhat… limited. As Friday we travel to Kinshasa for a week, it will be an opportunity to stock up on essentials that we can bring back on the (small) airplane.

Despite all these shortcomings, Marie-Claude manages to produce miracles in her kitchen with delicious sauces, wonderful bread, fresh yoghurt, chocolate desserts (Marie-Claude smuggled 1kg of chocolate pellets in her bag in case of emergencies) and a fish pâté that I look forward tasting.

When we have internet, which is not the case right now and this message is therefore temporarily posted off-line, our connexion is generally rather good and enables us to have clear skype or whatsap calls (with video), so please do not hesitate to give us a call.

Warmest regards,

Marie-Claude, Marc & Makala

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Nos Malles sont Arrivées, Mais…Our Belongings Have Arrived, But …

Une semaine de plus passée à Mapangu où, petit à petit, nous découvrons notre nouveau monde.
Nous vivons cependant encore dans nos valises car la chambre qui sera la nôtre doit encore être rendue accessible par l’intérieur en perçant une porte et vu la crasse et la poussière que cela risque de provoquer il est préférable de rester “temporairement” dans un des appartements de passages.
Nos malles, qui sont arrivées au Congo et en principe dédouanées depuis hier, sont bloquées à Kinshasa… Eh oui, la route entre Mapangu et Kinshasa est coupée car le bac de Katembo qui traverse la rivière Loange (sur la nationale 20 en direction de Idiofa et Kikwit) est en panne. En fait le bac est en panne depuis longtemps, mais jusqu’à présent nous arrivions à le bouger avec un petit pousseur de la plantation appelé “Superman”, mais il était vieux et finalement un de ses deux moteurs diesel deux-temps (si ,si, ça existe) a rendu l’âme. Le pousseur a certes deux moteurs, mais pour une raison que je ne saurais expliquer l’un ne fonctionne pas sans l’autre et le moteur restant doit non seulement faire tourner celui qui est en panne, mais en plus propulser la machine et n’a donc plus de force.
Bref, les seuls moyens de communication avec Kinshasa encore disponibles sont les petits avions (trop petits pour charger nos malles) ou les barges, qui mettent au mieux 3 semaines pour remonter jusqu’à Mapangu via le fleuve Congo et le Kasaï. Donc peut-être aurons-nous nos malles dans un mois, grrr… à suivre.

A la maison les choses s’organisent, nous avons depuis quelques jours un cuisinier qui sait cuisiner. Jusqu’à mercredi nous avions le privilège d’avoir deux “cuisiniers” affectés à notre service, en fait trois car celui d’un autre expatrié en vacances était supposé “encadrer” les deux autres. En matière de cuisine, disons qu’ils n’avaient jamais vu une cuisine avec autre chose qu’un réchaud à charbon de bois et une marmite unique, le simple fait d’être confronté à une fourchette ou une cuillère (y a-t-il une différence?) était manifestement un concept difficile à assumer, nous passerons les détails. Heureusement que Marie-Claude sait cuisiner, mais partager cuisine et espaces vitaux en permanence avec d’autres “cuisiniers”, dont les méthodes sont très différentes, est difficile.
Alors voilà, maintenant nous avons Alain, un jeune homme encore un peu timide mais capable de préparer et de servir un repas tout à fait honorable, même pour Marie-Claude. Alors nous lui laissons faire son travail et dès qu’il termine son service en début d’après-midi Marie-Claude peut reprendre possession de “sa” cuisine.

Makala, ayant compris que nous n’allons plus bouger dans l’immédiat, devient un peu plus territoriale et le manifeste en aboyant quand une personne s’approche de la maison. Cela ne fait pas toujours l’affaire du garde de nuit, qui n’ose pas s’approcher de la maison, mais cela nous convient très bien ainsi. Makala semble trouver le climat tout à fait à son goût et ici les gens la surnomment le chien au manteau, s’ils savaient à quoi elle ressemble quand elle n’est pas tondue on peut se demander quel serait le surnom. Les locaux trouvent très rigolo d’avoir un chien noir appelé Makala (charbon de bois dans la langue d’ici), d’une certaine manière un nom prédestiné?
Sans compter que le nom de famille du DG précédent était… CHARBON !

Côté travail, Marc est généralement parti dés 5 heures du matin, tout de même après un petit déjeuner, donc éveil à 4 heures 30 au plus tard. Tous les jours commencent par l’appel dans une des 12 sections de la plantation, moment ou les travailleurs se rassemblent à la lueur d’une petite lampe pour être assignés à une tâche telle que récolte, élagage, délianage (les plantes de couverture utilisées dans la plantation on l’avantage de rapidement couvrir le sol pour le protéger du soleil et de l’érosion, mais elles peuvent aussi rapidement étouffer les arbres car poussent plus de 10cm par jour…), application d’engrais, …
Après cela, Marc accompagne parfois les agronomes en tournée dans les plantations, se rend à l’usine pour suivre les opérations de production d’huile, ou s’occupe des tâches administratives (qui semblent s’accumuler sans fin) au bureau.

Outre les activités de production proprement dites, la plantation est également responsable de l’entretien des routes (environ 110km), de la gestion de l’hôpital (personnel, médicaments, équipement, etc.), la gestion et protection de près de 14,000 hectares de forêts, la gestion de l’aéroport (qui sert d’escale pour des petits avions en route de Kinshasa à Lubumbashi ou d’autres destinations), etc. ce qui garantit un agenda toujours bien rempli.

Vendredi soir, nous avons invité tous les cadres nationaux et expatriés et leurs épouses à une soirée au “Cercle”. La plantation dispose d’un cercle, situé juste à côté de la rivière, ou les cadres peuvent venir prendre un verre, écouter de la musique ou se réunir après le boulot. Le seul inconvénient de ce genre de soirées est qu’elles se terminent tard (enfin tout est relatif car il n’était que 21h30 quand nous sommes partis) et comme nous avons choisi d’habiter à près d’une demi heure de route du centre administratif de la plantation, cela fait tard quand il faut se lever à 4h30 le lendemain.

Même si arriver jusque Mapangu depuis l’extérieur n’est pas simple, une fois ici nous pouvons vous garantir un séjour agréable et très intéressant. Nous ne manquons pas de place pour accueillir des visiteurs avec deux appartements autonomes (équipés de cuisine et salon individuels) et 6 chambres dans deux maisons de passage. Le Kasaï offre des opportunités d’excursions en pirogue, rien que visiter la plantation remplit plusieurs jours et les paysages sont vraiment très beaux. Les activités culturelles sont limitées, mais il y a moyen de jouer au tennis, volley, pétanque, sans compter les balades dans la plantation. Voilà, si vous êtes tentés faites nous signe et nous verrons comment vous amener jusqu’ici.

Aujourd’hui, dimanche, nous sommes allés rendre visite aux père Léon et père Gérard à Mwembe, qui se trouve à environ 1h30 de piste d’ici (quand il ne pleut pas). Les deux pères sont au Congo depuis toujours et sont d’une hospitalité extraordinaire. Nous sommes repartis avec des réserves de patates douces, des plantes pour le jardin et la promesse de repasser dans un avenir pas trop lointain.


Factory Manager lr

Père Gérard

Père Léon

Plantation maintenance

Terraced plantation

Terraced plantation 2

Truck stuck on the national road

One more week in Mapangu, where we are slowly discovering our new world. We are, however, still living out of our suitcases because our room is not yet accessible from within the house and we feel it is better to wait for the dust of the new opening to settle before we move in. We are therefore temporarily in one of the visitor’s flats.

So far we only have the suitcases that we brought with us on the flight, because although our belongings have been cleared from customs in Kinshasa last week, they are stuck there… This is because the road between Mapangu and Kinshasa is no longer operational due to the breakdown of the Katembo ferry crossing the Loange river on the road to Kinshasa. In fact the ferry has been out of use for a while, but we managed to push it with an old tug (called “Superman”) we had on the plantation, which has itself now lost one of its (two-stroke diesel) engines. Although the tug has two engines, for some reason I cannot explain the remaining engine only works if the other one also rotates, which means that the loss of power is more than proportional and no longer sufficient to push the ferry.
Therefore the only remaining transport options to or from Kinshasa are the aircraft (too small for our trunks) or barges, which require at least 3 weeks to travel upriver via the Congo and the Kasaï. So, with some luck, we will have our belongings in about a month, grrr… to be followed.

At home things are getting organised, we now have a cook who actually knows how to prepare a nice meal. Before that, we had the priviledge of having two cooks assigned to us, however neither of them new the difference between a spoon or a fork, let alone prepare a meal. Since Marie-Claude loves cooking that did not matter too much, except that cooking with bystanders who do not even seem interested to learn was not going to be fun.

Makala seems to have understood that we are settling here and is slowly becoming more territorial, letting it know clearly to approaching visitors that she is now the boss here. It keeps people at a reasonable distance and that suits us very well. Makala has clearly decided that the climate suited her very well, she spends most of the day on the terrace in front of the house observing her domain and making sure no stray goat or chicken ventures too close, although she has now learned that she is not supposed to chase them.
Locals find it funny to have a dog with a coat, so we can only guess how they would describe her had she not been trimmed. The name itself raises smiles because makala means charcoal here and also because the previous G.D.’s name was “Charbon” (charcoal in French).

Business wise, Marc is generally gone by 5 am, after some breakfast, which means out of bed at 4h30 at the latest. Every day starts with a roll call in one of the twelve plantation sections, were workers assemble to be assigned to their various field tasks such as harvest, pruning, fertiliser application, …
After that Marc either joins one of the agronomists on his field visits or goes to the factory to see how production goes, before going to the office to deal with an endless list of administrative tasks. Besides the palm oil production, the plantation also includes the maintenance of about 110km of roads, management of the hospital, management and protection of close to 14,000 hectares of forests, management of the airport (also used by small aircrafts on their way between Kinshasa and Lubumbashi and other destinations, which keeps us all nice and busy.

Friday night we invited all local and expatriate management staff and their spouses for a drink and meal at the “Cercle”, our company’s club house where staff can enjoy a drink, play a game or have a meeting after work. The only downside of these “evenings” is that they tend to finish late (although 9h30 was reasonable) since we have chosen to live in the middle of the plantation, which is about 15km away, and when you have to be out of bed at 4h30 we find 10 or 10h30 late to go to bed.

Today (Sunday) we went to visit Father Leon and Father Gerard in Mwembe, about 1h30 drive from the plantation. The two fathers have been in Congo forever and were awaiting our visit eagerly, to meet the newcomers but also because they understood I was one of them (coming from Flanders). We were received like royalty, treated to a visit of all their facilities and offered a wonderful lunch with goodies from home saved for such special occasion. Marie-Claude had baked a “disgustingly rich chocolate brownie”( thank you Meriel !), which was very much appreciated with the coffee.

Even though reaching Mapangu from the outside is not simple, we very much encourage you to come as we have no lack of accomodation (2 fully equiped flats with own living room and kitchen and 6 guest rooms in two guest houses) and the Kasaï river gives opportunities of day trips in dows, fishing (for those who like this), visiting the plantation itself requires several days and the surroundings are magnificent. Activities might be limited, although we have a tennis court, volley ball court, pool table, etc. and travelling around on dust roads in itself requires quite some energy.

So friends for now, take care & till next time !

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Mapangu Here We Are

Chers Tous,

Nous voici depuis déjà presque deux semaines au Congo et près de 5 jours sur plantation à Mapangu.

Lors de nos quelques jours à Kinshasa nous avons (entre autres) eu l’occasion de passer une soirée avec des « anciens » (au Congo depuis 30 ans) et sans aucun doute une bande de “joyeux guindailleurs” .

Un des matins il y a eu une grosse pluie et comme la terre était sèche, il y a eu cette délicieuse odeur que j’adore en Afrique! J’ai ouvert toutes les fenêtres et les portes pour mieux en profiter et la lumière sur le fleuve était extraordinaire !

Makala en route pour Mapangu

Et nous voici,  après un voyage sans contretemps dans un coucou (avec manifestement un nombre d’heures de vol non négligeable, mais qui tenait encore raisonnablemt ensemble) nous sommes arrivés à “Mapangu airport “ où nous attendaient le directeur de plantation (remplaçant de Marc quand il s’absente) et plusieurs voitures (car nous étions sept passagers plus une partie des bagages, le chien et sa cage et les commandes de vivres pour les expats sur place).

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Après avoir fait la piste de l’aéroport local à “la Cathédrale”, surnommée ainsi pour sa position surélevée et sa hauteur par rapport aux maisons d’ici , nous avons été accueillis par un des agronomes et son épouse qui avaient organisé les gîtes et un lunch restaurateur.

Puis j’ai commencé à investiguer les bagages arrivés avec nous (en attente de ceux toujours en chemin) pendant que le tout nouveau DG accompagnait ses visiteurs en tournée d’inspection.

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Tout ce petit monde est revenu vers 18:30h. pour l’apéro et un souper . . . La vie est dure sous les tropiques !

 Village Kasai Balenière

Le lendemain, départ à cinq heures pour être présents à l’appel sur un des sites de la plantation, ensuite petit déjeuner sur une baleinière sur le Kasaï (sorte de grande pirogue, en fait de baleines, je crois qu’il y a surtout des hypos et pas de harpon. . . Que je sache) puis continuation de la visite de la plantation et retour à la Cathédrale pour un lunch. Je n’ose pas laisser Makala seule trop longtemps pendant les premiers jours et vais donc continuer à nous installer et inspecter notre nouveau biotope !

Puis, quelque chose me dit que j’aurais encore l’occasion d’expérimenter cela!

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A propos de Makala, tout se passe très bien, il faudra juste être prudents car il semblerait qu’il y a énormément de serpents et il ne faudrait pas qu’une rencontre se passe mal, donc “haute surveillance“! Je vais aussi devoir initier des rencontres avec les chèvres de notre voisine pour que Makala ne s’imagine pas que c’est une autre espèce de biche que l’on peut courser ! 

Hier, vendredi, Marc à raccompagné les visiteurs jusque Ilebo en pirogue. A Ilebo il y a un petit aéroport en herbe ou un avion fait la liaison avec Kinshasa toutes les semaines. L’avion est un peu plus gros que celui qui nous a amené à Mapangu et permet donc de charger un peu plus de bagages et marchandises.

Le même avion devait d’ailleurs nous ramener deux cartons « oubliés » à Kinshasa lors de notre départ, avec les précieuses provisions que Marie-Claude avait fait avant de venir ici.

 

 Pirogue vers Ilebo Pecheurs sur le Kasai

Marc à profité de sa présence à Ilebo pour rencontrer les autorités locales à l’Hôtel des Palmes (où le roi Albert et la reine Elisabeth ont séjourné).

L’hôtel a manifestement connu des années meilleures car aujourd’hui il fait triste mine et ne sert que du coca chaud ou de la bière tiède, le courant étant erratique et le réfrigérateur manifestement encore plus.

Le voyage en pirogue (avec moteur hors-bord) jusque Ilebo prend environ 2 ½ heure à l’allée (car c’est à contre-courant) et environ 1 ½ heure a retour. Au retour un gros orage a éclaté et le vent s’est levé, créant de belles vagues qui rendent le voyage en pirogue assez sportif, heureusement le pilote et son adjoint (posté à l’avant pour repérer les bancs de sable ou sonder la profondeur) sont expérimentés et ont ramené tout le monde sain et sauf au port de Mapangu.

Dear you all, 

Here we are in Mapangu after a slightly bumpy flight from Kinshasa to Mapangu plantation, were we have our own airport. We arrived safe and sound in a small aircraft that seems to have flown quite a lot already and in which no health and safety specialist should venture.

We, meaning: 3 visitors that arrived the day before from Brussels for a visit of the plantation, 2 colleagues from Kinshasa, Marc & I, Makala + cage, part of our luggage and stuff (food) ordered by the Mapangu expats from Kinshasa ! 

After a small sample of (sandy) bush roads from the airport, we reached ” la cathedrale” which currently serves as guest house, where we were warmly welcomed by one of the plantation agronomist and his wife with a meal.

Marc and his guests continued with a first tour around the plantation until sundown, when they returned for a drink and light dinner at the guest house. Marie-Claude stayed and began sorting part of our belongings, the ones that are already with us (as most of our luggage is still under way, including boxes of food bought in Kinshasa and “forgotten” by the dispatcher when we left Kinshasa… 

The following morning the whole team had an early start 4 am to attend the roll call in one of the plantation sectors after which the visitors were taken on a “baleinière”, large wooden traditional boat, on the Kasaï river, where they had breakfast on the way to one of the extreme sections of the plantation. Balenière stands for whaling boat even though here in the Kasaï it is unlikely that any fish, let alone whales, would be hunted this way.

Marie-Claude did not join because it is a little early to leave Makala alone for such a long period just after the stress of traveling here by air. And something leaves Marie-Claude to believe that there will be more opportunities in a near future 😉 ! 

Speaking about Makala, all is well. She adapts extremely well to her new surroundings. We shall just have to be very cautious in the beginning because it seems we have a lot of snakes here & she does not know the risks. Makala also has to be introduced to our neighbour’s goats and grab the fact those are not deer to be chased !

Friday Marc brought his guests back to Ilebo by longboat (a trip of about 2 ½ hours upriver), where they flew back to Kinshasa on the weekly flight from the (very grassy) local airport.

Marc also used the opportunity to meet local authorities at the “Hotel des Palmes”, an old colonial building where King Albert and Queen Elisabeth are reported to have spent the night (in separate rooms). Marc’s return trip to Mapangu although shorter (because downriver) was quite bumpy and wet because of a storm, but an interesting experienced.

Well, for now, that ‘s it folks, take care

Marc & Marie-Claude

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6 February – English version

Departure and First Impressions

For those of you that are a little less fluent in French, here is a summary of our first postings in French and an extra picture.

With our luggage packed and the keys of our house handed over to Marc’s sister Maïté (with a “few” of the building tasks still to be completed), we were treated to a house (not) warming & farewell party organised by friends and family. The purpose of the party was also to thank all those that helped us after the fire of our home some 34 months ago. Thanks to all for organising and attending, we loved it!

We arrived in Kinshasa after a comfortable flight, but unfortunately with only one of our dogs, as the airline did not allowed us to take two large dogs on the flight. At the last minute we found a new home for Cachou, who now lives with our good friend Martine in Switzerland.

Makkala seems to have endured the trip to Congo remarkably well and does not mind the massive temperature difference at all. In our first few days here, besides having dinner with people we met on the plane, who have been here for the past 30 years, Marc has been thrown in the deep end of work and Marie-Claude went around town, with Marc’s driver (a charming old gentleman “Charles”) to find out where to find food and other basic products that we will have to order “on line” once we are on the plantation in Mapangu.

Based on these tours in the city, Marie-Claude has decided that she will definitely not drive herself here, as traffic is chaotic after Singapore, the UK and Belgium. Traffic jams are in a different league from what we know.

Temporarily we live in the previous General Manager’s largely empty villa on the Congo river, but it is far too big for the two of us and since we will only come to Kinshasa for short visits, going forward we will look for a small flat or stay in a hotel room.

Voilà, so much for this posting.

Warm regards,

Marc & Marie-Claude

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Location

Carte de Mapangu – Map of Mapangu – Kaart van Mapangu

Cliquer ici pour une carte de la plantation Brabanta

Clic here for a map of the Brabanta plantation

Klik hier voor een kaart van de Brabanta plantage

Coordinates:4° 23’ 0.00” S  & 20° 17’ 32.00” E