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Once-in-a-lifetime experience – Experience unique

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I have the honor to write this week‘s blog post on behalf of Marie-Claude and Marc. First, let me introduce myself. My name is Carina and I just finished my Master‘s degree in Online Business and Marketing in Switzerland. Before committing to a ‘real’ job, I dreamt of seeing and experiencing a different part of the world. Thanks to the generosity and hospitality of Marie-Claude and Marc this dream became reality. And now here I am, sitting in the office of Agripalma’s palm oil plantation in Sao Tome, typing these words.

Today marks my sixth day on the island but it already feels like I could fill books with stories and impressions. However, there has been one clear daily highlight for me, namely the morning visit to the muster. As Marc already explained in his previous post, the alarm clock goes off at 5.30 am. Getting up early doesn’t cause me any problems, as freshly cut fruits and delicious local coffee await me. It’s an understatement if I say that I’m in tropical fruit heaven here. The pineapples and coconuts have been my favorites – just delicious! Quickly after, it’s time to leave for one of the four musters. At each muster, around 50 to 100 workers meet up before the harvest. You can hear them from the distance. People are chatting, cracking jokes, singing, and dancing. It just amazes me how one can be in such good spirit literally five minutes before doing this kind of heavy physical work. I must admit it reminds me more of a huge friend’s meet-up than a workplace. But that’s exactly what I love about it – the good vibes, the openness, and the kindness of the people. Of course, I attract attention. I’m a new face they have never seen before. Sadly, I don’t speak any Portuguese, but with hand gestures or the help of Marc’s language skills, we are able to communicate a bit. Furthermore, what struck me, is how protective the workers are over their harvesting tools. Each one has his personal knife, and they treat it like it’s their everything. They are stored in a joint container, but some of them even lock them up and it’s not unusual to see them cleaning or sharpening it seconds before leaving for the fields. Afterward, it’s time to go to the office. I’m supporting the sustainability team and especially with the RSPO certification process, there are a lot of procedures and routines that need to be set in motion. Again, the people here are very welcoming and thankful for any aid.

Another highlight has been the city trip with Marie-Claude. It’s about an hour’s car drive along the scenic coast to get to the capital. The one main road the island has is in good condition. The only thing that concerns me a bit are the free-ranging pigs, cows, and dogs, as well as the cheerful kids who appear out of the blue. Still, I felt very comfortable, as Marie-Claude is clearly used to the African roads. I’m curious to see if I am brave enough to drive myself at one point during the next six weeks. Once arrived in the city, we were on the hunt for groceries. There were several ladies selling fruits at the roadside. They weren’t intrusive at all, even though they all offer roughly the same. Thus, there was no shouting involved and my first shopping experience was very peaceful. What I found surprising is that you don’t bargain here. We paid exactly what they asked us to pay. We also went to one of the bigger supermarkets Sao Tome offers (I believe there are two in total). To be honest, I haven’t expected this much variety and you can definitely see the Portuguese influence here. Later, I strolled around the area near the National Museum. I got approached a few times but again I couldn’t really follow what people were saying, and they quickly lost interest. I always felt safe and was impressed by how clean and well-maintained the neighborhood is. Surely, the city doesn’t look or feel like a European city, but it has its own charm, and I am already excited to head back and explore more.

Cheers to many more muster visits, delicious fresh fruits, and hidden places.

Fruits of the day
Coconut
Shopping trip
City center

J’ai l’honneur d’écrire le billet de cette semaine au nom de Marie-Claude et Marc. Tout d’abord, permettez-moi de me présenter. Je m’appelle Carina et je viens de terminer mon master en commerce et marketing en ligne en Suisse. Avant de m’engager dans un “vrai” travail, je rêvais de voir et de vivre une autre partie du monde. Grâce à la générosité et à l’hospitalité de Marie-Claude et Marc, ce rêve est devenu réalité. Et maintenant, je suis là, assise dans le bureau de la plantation d’huile de palme d’Agripalma à Sao Tomé, en train de rédiger ce billet.

C’est aujourd’hui mon sixième jour sur l’île, mais j’ai déjà l’impression que je pourrais remplir des livres de mes histoires et mes impressions. Déjà il y a un moment fort de la journée pour moi, à savoir la possibilité d’accompagner Marc à l’appel. Comme Marc l’a déjà expliqué dans son précédent post, le réveil sonne à 5h30. Me lever tôt ne me pose aucun problème, car des fruits fraîchement coupés et un délicieux café local m’attendent. C’est un euphémisme si je dis que je suis au paradis des fruits tropicaux ici. Les ananas et les noix de coco ont été mes préférés – tout simplement délicieux ! Peu de temps après, il est temps de partir pour l’un des quatre rassemblements. À chaque rassemblement, entre 50 et 100 travailleurs se retrouvent avant la récolte. On peut les entendre de loin. Les gens discutent, font des blagues, chantent et dansent. Je suis stupéfaite de voir comment on peut être dans un tel état d’esprit littéralement cinq minutes avant de faire ce genre de travail physiquement si lourd. Je dois admettre que cela me fait davantage penser à une grande réunion d’amis qu’à un lieu de travail. Mais c’est exactement ce que j’aime : les bonnes vibrations, l’ouverture d’esprit et la gentillesse des gens. Bien sûr, j’attire l’attention. Je suis un nouveau visage inconnu auparavant. Malheureusement, ne parlant pas portugais, je ne suis pas tout mais avec des gestes de la main ou l’aide des compétences linguistiques de Marc, nous sommes capables de communiquer un peu. En outre, ce qui m’a frappé, c’est la façon dont ils protègent leurs outils de récolte. Chaque travailleur a son couteau personnel et le traite avec beaucoup de soin. Ils sont rangés dans un local commun, mais certains d’entre eux les enferment même à clé et il n’est pas rare de les voir les nettoyer ou les aiguiser quelques secondes avant de partir aux champs. Ensuite, il est temps d’aller au bureau. J’apporte mon soutien à l’équipe chargée de la durabilité et, en particulier dans le cadre du processus de certification RSPO, il y a beaucoup de procédures et de routines qui doivent être mises en place. Encore une fois, les gens ici sont très accueillants et reconnaissants pour toute aide.

Un autre moment fort a été la visite de la ville avec Marie-Claude. Il faut environ une heure de voiture pour rejoindre la capitale en longeant la côte pittoresque. La route principale de l’île est en bon état. La seule chose qui me préoccupe un peu, ce sont les cochons, les vaches et les chiens en liberté, ainsi que les enfants joyeux qui surgissent de nulle part. Malgré tout, je me suis sentie très à l’aise, car Marie-Claude est manifestement habituée aux routes africaines. Je suis curieuse de voir si je serai assez courageuse pour conduire moi-même à un moment donné au cours des six prochaines semaines. Une fois arrivées en ville, nous sommes parties à la recherche de produits d’épicerie. Il y avait plusieurs dames qui vendaient des fruits au bord de la route. Elles n’étaient pas du tout envahissantes, même si elles offraient toutes à peu près la même chose. Ainsi, il n’y a pas eu de cris et ma première expérience de shopping a été très paisible. Ce que j’ai trouvé surprenant, c’est que l’on ne marchande pas ici. Nous avons payé exactement ce qu’ils nous ont demandé de payer. Nous sommes également allés dans l’un des plus grands supermarchés que propose Sao Tomé (je crois qu’il y en a deux ou trois bien achalandés au total). Pour être honnête, je ne m’attendais pas à une telle variété et on peut définitivement voir y l’influence portugaise. Plus tard, je me suis promenée dans le quartier près du Musée national. On m’a abordée plusieurs fois, mais là encore, je ne pouvais pas vraiment suivre ce que les gens disaient, et ils ont rapidement perdu tout intérêt. Je me suis toujours sentie en sécurité et j’ai été impressionnée par la propreté et le bon entretien du quartier. Certes, la ville ne ressemble pas à une ville européenne, mais elle a son propre charme, et j’ai déjà hâte d’y retourner pour l’explorer davantage.

À la santé de nombreux autres rassemblements, de délicieux fruits frais et de lieux cachés.

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Une Journée – One Day

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Dans un endroit comme le nôtre et une activité comme la nôtre les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Mais, il y a malgré tout une certaine routine que nous pensions décrire dans les nouvelles du jour.
Le jour se lève vers 5h30, mais dès 5h le générateur se met en marche et accélère la “levée” du jour car toutes les lumières (de sécurité) s’allument autour de la maison. Notre réveil nous prépare au lever par une lumière croissante avant de devenir sonore à 5h30, en réalité un peu plus tôt car il avance de 6-7 minutes, en théorie pour nous permettre de paresser un petit peu au lit, mais c’est dangereux donc en général je me lève tout de suite. Marie-Claude, à raison, prend les choses plus calmement, mais plus pour s’étirer et ne pas se précipiter car le sommeil c’est fini.
Après m’être passé un rabot sur la face et m’être habillé, j’ouvre les portes et volets pour laisser entrer la lumière du jour dans le salon et la cuisine, toutefois à cette heure-là, surtout s’il fait couvert (ce qui est plutôt fréquent ici) il est encore nécessaire d’allumer la lumière pour y voir vraiment clair.
Notre première activité consiste à préparer un jus de citron (chaud et mélangé avec du Kombucha) car il semblerait que c’est idéal à prendre avant toute autre chose le matin. Marie-Claude vous expliquera mieux que moi, mais il semblerait qu’à jeun le citron n’est pas acide dans l’estomac et donc excellent pour équilibrer la flore intestinale avant de consommer d’autres aliments. Outre le jus de citron, nous prenons une assiette de fruits (généralement papaye, ananas, mangue et fruits de la passion). Les papayes viennent parfois du jardin et nous avons maintenant également une production de fruits de la passion (issue de semis faits par Marie-Claude au début de notre séjour ici), le reste vient du marché. Sauf pour Marie-Claude qui savoure un (ou deux) petits cafés, c’est généralement tout ce que nous prenons le matin. Le dimanche c’est une autre histoire car après les fruits nous prenons du pain fait maison, des œufs (pour Marie-Claude) et parfois même un des “muesli koek” thésaurisés dans le congélateur pour des occasions spéciales.
Je quitte la maison pour être à l’appel des ouvriers de la plantation avant 6h30, le lieu d’appel le plus éloigné est à 15 minutes à vélo (à l’exception de la division 4 qui est à 1h de voiture et où je ne vais que quand je reste en plantation toute la matinée), donc généralement nous ne sommes pas trop pressés pour manger nos fruits. L’appel, où je retrouve généralement le directeur de plantation, ici se passe dans un désordre total, c’est bruyant, les uns discutent, les autres affûtent leurs outils de récolte et d’autres enfin s’installent pour manger (parfois juste un sandwich mais souvent un repas complet de riz, légumes et l’une ou l’autre forme de protéine). Et puis, tout d’un coup comme par miracle, tout le monde quitte le lieu d’appel pour rejoindre leur point de travail, certains à pied et d’autres dans la remorque d’un tracteur ou un camion quand le lieu de travail est un peu plus éloigné. A 7h c’est le silence qui règne, tout le monde est parti.
Mon étape suivante est généralement l’huilerie, où le travail commence un peu plus tard et les ouvriers n’arrivent que vers 7h. Je fais généralement un tour des installations avec le directeur industriel tandis que l’usine se met tout doucement en route en commençant par les chaudières qui mettent près de 2h pour arriver à une pression de vapeur suffisante pour lancer la transformation des régimes. Le travail de l’huilerie commence avec les régimes et fruits qui restent de la veille car la récolte du jour n’arrive que plus tard compte tenu du temps qu’il faut pour récolter et puis charger les remorques qui vont acheminer la récolte jusqu’à la fabrique. Les premières heures de la journée sont généralement mises à profit pour faire quelques entretiens, nettoyages et réparations si nécessaire. C’est un moment idéal pour faire le tour car il n’y a pas encore trop de bruit.
Après la visite de l’huilerie, qui dure généralement entre 1/2h et 1h je me rends à 1km de là aux bureaux centraux. En fait c’est là que nous avons les bureaux administratifs, y compris le mien, mais aussi le magasin central et le garage. Avant de m’installer au bureau pour attaquer le travail plus administratif, je fais généralement une visite au garage pour voir quels sont les véhicules qui s’y trouvent, les priorités de réparations et les problèmes éventuels (généralement l’une ou l’autre pièce de rechange essentielle qui par hasard n’est pas disponible au magasin).
Nos bureaux ne sont pas très spacieux et occupent un bâtiment qui n’avait pas été conçu comme tel, ce qui fait que l’agencement est un peu bizarre et je dois (par exemple) sortir à l’extérieur pour aller voir mes collègues de l’administration ou des finances. Mon bureau est aménagé dans ce qui était le laboratoire de l’ancienne huilerie (maintenant le garage) et j’ai donc des prises de courant un peu partout à des hauteurs tout à fait inhabituelles, probablement pour des appareils qui étaient installés sur des tables. Le directeur agronomique a son bureau juste à côté du mien et accessible facilement car nos portes sont mitoyennes, mais une visite chez le directeur financier (qui occupe également un bureau juste à côté du mien) nécessite un périple par l’extérieur.
Derrière notre bureau il y a un bâtiment un peu délabré où, jusqu’à présent, est organisée la distribution et vente d’huile de palme pour nos travailleurs. J’ai décidé de déménager cette opération car les discussions qui y ont lieu sont souvent très bruyantes et parfois je suis obligé de fermer mes fenêtres pour pouvoir avoir une conversation posée au téléphone. Garder les fenêtres fermées n’est pas une option car n’ayant pas de climatisation le petit courant d’air provenant de la fenêtre est essentiel pour pouvoir travailler confortablement.
Au bureau je reçois des visites diverses allant du travailleur qui vient demander une aide financière au visiteur (professionnel ou non) qui passe par là et veut rencontrer le DG. Il y a évidemment la paperasserie à signer (demandes d’absence, achats de médicaments, procédures disciplinaires, correspondance, demandes d’achat, réquisitions, etc.) qui parfois est assez volumineuse. Finalement, dans le cadre de notre procédure de certification RSPO il y a beaucoup de documents (procédures, politiques, rapports de formations, audits, etc.) qui doivent être visés et approuvés et qui me prennent probablement un peu plus de temps car, même si je me débrouille pas trop mal dans cette nouvelle langue, tous sont rédigés en portugais et nécessitent de temps à autre de recourir à mon dictionnaire.
Entre les documents, j’essaye de bouger un petit peu en allant visiter les divers chantiers que nous avons en cours (aménagements de la crèche, construction d’une nouvelle bibliothèque, blocs sanitaires pour les ouvriers du garage, réparations des maisons d’habitation, etc.) et pour lesquels il y a (trop) souvent des choses à corriger (sans doute parce que je m’étais mal exprimé au départ…).
A midi, tout le monde se met en pause et mois aussi je rentre à la maison pour déjeuner avec Marie-Claude. Je dis midi mais je n’arrive généralement pas à la maison avant 12h30 parce qu’il y a toujours des petites choses à régler en dernière minute et (pour une raison mystérieuse) c’est généralement à midi moins une que l’on vient le solliciter pour ces questions. La pause de midi dure approximativement une heure et (à la différence de Brabanta où il y avait 1/2h de route entre le bureau et la maison) comme je suis à quelques minutes de la maison, nous pouvons raisonnablement profiter du déjeuner et parfois même faire une petite sieste (de 10 minutes).
L’après-midi est généralement consacré aux réunions (direction, RSPO, formations, etc.) sachant que le travail se termine à 15h pour tous les employés sauf l’équipe comptable qui travaille une heure de plus pour compenser leur arrivée tardive le matin (ils viennent de la ville en minibus et ne sont généralement pas là avant 8h30).
A 16h le générateur est arrêté et seuls quelques une d’entre-nous (directeur financier directeur agronomique et moi) continuent de travailler tant que la batterie de notre ordinateur portable et la lumière du jour le permet. Au plus tard à 17h30 il faut fermer boutique car il fait trop sombre pour encore fonctionner efficacement. J’en profite généralement pour aller faire un dernier tour à l’huilerie (qui fonctionne avec deux quarts en période de forte production et n’arrête que vers 22-23h selon les livraisons de régimes et de fruits) pour m’assurer que tout fonctionne comme prévu et pour avoir une idée de la production qui restera sur l’aire de réception pour le lendemain. Le directeur industriel n’est généralement plus présent à ce moment-là, mais il revient plus tard dans la soirée pour faire son tour d’inspection à lui. Lorsque l’huilerie ne fonctionne plus (en cas de faible production de la plantation) cette visite est l’occasion pour moi de vérifier si tout est correctement fermé et si les agents de sécurité sont en place.
Nous travaillons avec un service de sécurité extérieur chargé de surveiller les endroits clés de la plantation, à savoir les bureaux, l’huilerie et le Parque Verde où nous résidons. Comme tous les employés ici à Sao Tomé, toutes les excuses sont bonnes pour ne pas se présenter au travail et il n’est pas rare qu’au lieu des 4 personnes prévues il n’y ait qu’un ou deux agents présents…
De retour à la maison, nous passons une soirée calmement avec une demi-heure à une heure de répétition de saxophone car je suis déterminé de reprendre les choses en main et ne pas perdre tout à fait les cours pris pendant plus d’un an à Londres.
Mis à part notre infusion d’Artémisia (quand c’est le moment) nous ne mangeons généralement rien le soir. Encore que de temps en temps je ne résiste pas à la tentation de déguster quelques biscuits à l’avoine ou l’un ou l’autre shortbread fait maison.
Entre 7h30 et 8h c’est l’heure de la douche et puis dans les plumes, même si le générateur tourne encore jusque 10h30, mais ça c’est pour nos collègues qui aiment regarder la télévision le soir, surtout s’il y a un match de foot. Nous avons choisi de vivre sans télévision (si nous voulons regarder un film, nous employons nos écrans de PC) donc la question ne se pose même pas.
Pas un récit très excitant, mais même ces petites choses banales valent la peine d’être enregistrées pour quand nous aurons perdu la mémoire.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Visiteur – Visitor
Fleurs du Parque Verde / Parque Verde flowers
prêts pour le petit-déjeuner/ ready for breakfast
May be not the best wine, but “so cute”! / Peut-être pas un vin à recommander mais l’étiquette était craquante!
As “amigas” …
Future bibliothèque – Future library
Yoga pour enfants – Yoga for kids

In a place like ours and for activities like ours, days come and go never the same. However, there is a certain routine that we thought we would describe in today’s news.
Sunrise starts at 5.30 am, but at 5 am the generator starts up and speeds up the “rising” of the day as all the (security) lights are turned on around the house. Our alarm clock prepares us for the wake-up time with an gradually increasing light before becoming audible at 5.30am, actually a little earlier as our alarm clock runs 6-7 minutes fast, in theory to allow us to laze around in bed for a bit, but it’s dangerous so I usually get up straight away. Marie-Claude, rightly, takes things more calmly, but more to stretch and not to rush, not because she goes back to sleep.
After having shaved and getting dressed, I open the doors and shutters to let the daylight into the living room and the kitchen, but at this time of the day, especially if it’s overcast (which is quite often here), it is still necessary to turn on the light to really see clearly.
Our first activity is to prepare a lemon juice (hot and mixed with Kombucha) as it seems to be ideal to take before anything else in the morning. Marie-Claude will explain it better than I can, but it seems that on an empty stomach, lemon juice is not acidic and therefore excellent for balancing the intestinal flora before consuming other foods. In addition to the lemon juice, we have a plate of fruit (usually papaya, pineapple, mango and passion fruit). The papayas sometimes come from the garden and we now also have a production of passion fruit (from seedlings made by Marie-Claude at the beginning of our stay here), the rest comes from the market. Except for Marie-Claude who enjoys one (or two) small coffees, that’s usually all we have in the morning. On Sundays it’s a different story because after the fruit we have homemade bread, eggs (for Marie-Claude) and sometimes even one of the “muesli koek” hoarded in the freezer for special occasions.
I leave the house to be at muster in the plantation before 6.30am, the furthest muster place is 15 minutes away by bike (except for division 4 which is 1 hour away by car and where I only go when I stay on the plantation all morning), so we are usually not in too much of a hurry to eat our fruit. Roll calls, where I usually meet up with the plantation manager, here are more akin to a market place, it’s noisy, some are chatting, some are sharpening their harvesting tools and some are settling down to eat (sometimes just a sandwich but often a full meal of rice, vegetables and some form of protein). And then, all of a sudden, as if by a miracle, everyone leaves the place to go to their work point, some on foot and others in the trailer of a tractor or a truck when the location is a little further away. At 7am allis silent, everyone has left.
My next stop is usually the oil mill, where work starts a little later and the workers do not arrive until around 7am. I usually take a tour of the facilities with the industrial manager while the plant slowly gets up and running, starting with the boilers, which take almost two hours to build up enough steam pressure to start processing the bunches and fruit. The work of the oil mill begins with the bunches and fruit left over from the previous day, as the day’s harvest does not arrive until later, given the time it takes to harvest and then load the trailers that will transport the crop to the factory. The first few hours of the day are usually used to do some maintenance, cleaning and repairs if necessary. This is an ideal time to take a tour as there is not yet too much noise.
After the visit of the oil mill, which usually lasts between 1/2 and 1 hour, I go 1km further to the central offices. In fact this is where we have the administrative offices, including mine, but also the central warehouse and the garage. Before I move to the office to start the more administrative work, I usually make a visit to the garage to see what vehicles are there, what the priorities are for repairs and what problems there are (usually one or other essential spare part that just happens not to be available in the warehouse).
Our offices are not very spacious and occupy a building that was not designed as such, so the layout is a bit odd and I have to (for example) go outside to see my colleagues in administration or finance. My office is in what used to be the laboratory of the old oil mill (now the garage) so I have power sockets all over the place at quite unusual heights, probably for equipment that used to be on tables. The plantation manager has his office right next to mine and easily accessible as our doors are adjoining, but a visit to the finance manager (who also occupies an office right next to mine) requires a trip to the outside.
Behind our office there is a somewhat dilapidated building where, until now, the distribution and sale of palm oil for our workers is organised. I decided to move this operation elsewhere because the discussions that take place there are often very noisy and sometimes I have to close my windows in order to have a quiet conversation on the phone. Keeping the windows closed is not an option as there is no air conditioning and the small draught coming from the window is essential to work comfortably.
In the office I receive various visits, from the worker who comes to ask for financial help to the visitor (professional or not) who passes by and wants to meet the GM. There is of course the paperwork to be signed (requests for absence, purchase of medication, disciplinary procedures, correspondence, spare or consumable purchase requests, warehouse requisitions, etc.) which is sometimes quite voluminous. Finally, as part of our RSPO certification process there are a lot of documents (procedures, policies, training reports, audits, etc.) that need to be signed off and approved, which probably takes me a bit longer because, even though I’m not too bad at this new language, all of them are written in Portuguese and from time to time I need to resort to my dictionary.
In between documents, I try to move around a bit by going to visit the various projects we have in progress (improvements to the crèche, construction of a new library, sanitary blocks for the garage workers, repairs to the houses, etc.) and for which there are (too) often things to correct (probably because I had expressed myself badly at the start…).
At noon, everyone takes a break and I too go home to have lunch with Marie-Claude. I say noon but I usually don’t get home before 12.30 because there are always last minute things to be dealt with and (for some mysterious reason) it’s usually at 12.01 that people come to me for these matters. The lunch break lasts about an hour and (unlike Brabanta where it was a half hour drive from the office to the house) as I am only a few minutes away from home, we can reasonably enjoy lunch and sometimes even take a little nap (of 10 minutes).
The afternoon is usually devoted to meetings (management, RSPO, training, etc.) knowing that work ends at 3pm for all employees except the accounting team who work an extra hour to compensate for their late arrival in the morning (they come from the city by minibus and are usually not there before 8:30am).
At 4pm the generator is shut down and only a few of us (finance director, agronomy director and me) continue to work as long as our laptop battery and the daylight allow. By 5.30pm at the latest we have to close up shop as it is too dark to work efficiently. I usually take this opportunity to go for a final walk around the oil mill (which operates with two shifts during peak production and only stops at around 10-11pm depending on the deliveries of bunches and fruit) to make sure that everything is working as planned and to get an idea of how much production will be left on the reception area for the next day. The industrial manager is usually no longer present at this time, but he returns later in the evening to do his own inspection tour. When the oil mill is no longer in operation (in case of low production of the plantation) this visit is an opportunity for me to check if everything is properly closed and if the security guards are in place.
We work with an external security service that monitors the key areas of the plantation, namely the offices, the oil mill and the Parque Verde where we live. Like all employees here in Sao Tome, any excuse is good enough to not show up for work and it is not uncommon that instead of the expected 4 people there are only one or two agents present…
Back home, we spend an evening quietly with half an hour to an hour of saxophone practice (as I am determined to get things back on track and not quite lose the lessons I took for over a year in London).
Apart from our Artemisia tea (one week a month) we don’t usually eat anything in the evening. Although from time to time I can’t resist the temptation to have some oatmeal biscuits or one or other homemade shortbread.
Between 7.30 and 8 o’clock it’s time for a shower and then into the feathers, even if the generator is still running until 10.30, but that’s for our colleagues who like to watch TV in the evening, especially if there’s a football match on. We have chosen to live without television (if we want to watch a film, we use our PC screens) so the question doesn’t even arise.
Not a very exciting story, but even these little trivial things are worth recording for when we lose our memory.
Hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude


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Gypsy Caravan 2 – Roulotte 2

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Here is an entry written by our daughter Emilie at the time of the gypsy caravans’ arrival:
Wednesday 10th July 2013.
It’s not day one, not by a few months. But it is a starting day. Today the long awaited caravans have arrived. delivered in a truck. a monstrous truck. Pulled up out of the truck by a crane. Enormously. Cracked wood, wheels and the smell of petrol, old red tractors, pigmy blue tractors, overalls and horse flies. But I get ahead of myself.
I supposed I should work backwards. day by day until we reach day one. The fire day. Or maybe even further, to the day of the lava stones. But today it’s the day of the caravans. We waited months, imagining what they would look like, their feel, the smell of the shutters, planning and plotting where, how and why best to place them. And they are here. Here they are.
Early morning cycle, my faithful bicycle steed rides the measly 17km, in the sun. Monsieur B and his charming assistant have already arrived at the estate. There is a complication with the caravan carrying ruck. It’s stuck at the border “Douanne” and could be quite late, oh and also a last minute information that we would require a crane to unload the trucks has the father in a slight panic. Though panic is quite an excessive word to describe his controlled actions. Still, I know him. the signs are there. it’s panic. slightly. Sly panic.
The truck will be late, the crane is ordered for an estimated afternoon time. We are powerless to speed time, the only thing to do is eat. Monsieur B. invites the father & I to eat at a local Italian. I am a fan of food, and do not put up resistance.
Arrival back at the estate, aaand, Joy/Panic, the truck was not in fact stuck at the border some two hours away, but rather at the local port, it will be with us momentarily. Speedy crane calling. Some serious garden trimming is undertaken to ensure the safe passage of the monstrous truck, down the alley which only regularly sees bicycles and the odd car.
Out comes the chainsaw, away go the bushes. I am once again reminded of the wise, wise words “never trust a man with a chainsaw.” Indeed, “never leave a chainsaw in a man’s sight” should also be a dictum. Along comes the truck (down the recently trimmed and cleaned alley), out comes the driver, and on goes the chainsaw (again) and goodbye goodbye innocent, inconspicuous and unobtrusive vegetation. The chainsaw is briefly deposited on the side. I hide it. “out of sight, out of mind.” driver back in truck, truck in field.
Now we’re one crane short.
But the next few hours flutter by like clockwork (butterflies)? as the truck unwraps itself (actually it’s unwrapped by our multi-talented, polyglot, Romanian truck driver) the crane sweeps into the field.
And soon, the first caravan is gently, slowly, carefully, creakingly lifted. swinging in the hot dead air, wheels are attached, and it touches the ground on it’s virgin “feet” without incident. The crane delivers the second caravan with slightly more fuss. wheels are dodgy to attach, some cussing, a little hammering, the odd screw. Finally they stand. Now to move them.
The father has pre-emptively borrowed the neighbours red tractor. It’s rolled straight out of a story book. A beauty of a beast. From the 1950s. rounded and lovable. scratched and bumped. Every man-child’s dream. The father is not immune to it’s charms. It has one little flaw however, this gracious machine. The engine. The engine, while fully functional, will only start if the red relic is already traveling at some speed. Our very own pigmy blue tractor is therefore attached to the red relic, and driven in 6th gear, full throttle (by yours truly) to valiantly drag the red beast through the gravel in the driveway. At roughly toddler running speed. After a few attempts, we’re good to go. Pigmy back to bed, Relic to work.
What follows is an intricate ballet, involving the odd accident, tree felling and garden landscaping. Words could not possibly do it justice.
And there they are. Finalement. Full of the smell of pine.
This concludes the day of the caravans. (Though in reality the father is still toiling in the garden as we speak, crafting stabilising feet to prop the beauties up).
love&teapots

Voici un souvenir écrit par notre fille Emilie au moment de l’arrivée des roulottes (traduit le mieux possible pour refléter le style magnifique) :
mercredi 10 juillet 2013.
Ce n’est pas le premier jour, pas de quelques mois. Mais c’est un jour de départ. Aujourd’hui, les caravanes tant attendues sont arrivées. Livrées dans un camion. Un camion monstrueux. Sorties du camion par une grue. Enorme. Du bois craquelé, des roues et l’odeur de l’essence, des vieux tracteurs rouges, des tracteurs bleus cochons, des combinaisons et des taons. Mais je m’avance un peu.
Je suppose que je devrais travailler à rebours. Jour après jour jusqu’à ce que nous atteignions le premier jour. Le jour du feu. Ou peut-être même plus loin, jusqu’au jour des pierres de lave. Mais aujourd’hui, c’est le jour des caravanes. Nous avons attendu des mois, imaginant à quoi elles ressembleraient, leur toucher, l’odeur des volets, planifiant et déterminant où, comment et pourquoi les placer au mieux. Et elles sont là. Ils sont là.
Tôt le matin, mon fidèle destrier parcourt les maigres 17 km, sous le soleil. Monsieur B et sa charmante assistante sont déjà arrivés au domaine. Il y a une complication avec le camion qui transporte les caravanes. Il est bloqué à la frontière “Douanne” et pourrait être assez fort en retard, oh et aussi une information de dernière minute que nous avons besoin d’une grue pour décharger les camions qui met le père dans une légère panique. Bien que paniquer soit un mot bien excessif pour décrire ses actions contrôlées. Pourtant, je le connais. Les signes sont là. C’est la panique. Légèrement. Une panique sournoise.
Le camion sera en retard, la grue est commandée pour une heure estimée dans l’après-midi. Nous sommes impuissants à accélérer le temps, la seule chose à faire est de manger. Monsieur B. invite le père et moi à manger dans un italien local. Je suis un fan de la nourriture et je ne fais pas de résistance.
Arrivée au domaine, eeeet, Joie/Panique, le camion n’était en fait pas bloqué à la frontière à quelque deux heures de là, mais plutôt au port local, il sera avec nous dans un instant. Appel rapide de la grue. Un sérieux élagage du jardin est entrepris pour assurer le passage en toute sécurité du monstrueux camion, dans l’allée qui ne voit régulièrement que des vélos et une voiture de temps en temps.
La tronçonneuse est de sortie, les buissons disparaissent. Cela me rappelle une fois de plus les sages paroles “ne faites jamais confiance à un homme avec une tronçonneuse”. En effet, “ne jamais laisser une tronçonneuse à la vue d’un homme” devrait également être un dicton. Le camion arrive (dans l’allée récemment taillée et nettoyée), le conducteur sort, et la tronçonneuse (encore une fois) s’en va, et au revoir à la végétation innocente, discrète et invisible. La tronçonneuse est brièvement déposée sur le côté. Je la cache. “Loin des yeux, loin du cœur”, le chauffeur retourne dans le camion, le camion dans le champ.
Il nous manque maintenant une grue.
Mais les heures suivantes défilent comme une horloge (papillons) ? alors que le camion se déballe (en fait, il est déballé par notre chauffeur roumain polyvalent et polyglotte), la grue s’avance dans le champ.
Et bientôt, la première caravane est soulevée doucement, lentement, prudemment, en grinçant. Elle se balance dans l’air chaud et mort, les roues sont fixées et elle touche le sol sur ses “pieds” vierges sans incident. La grue livre la deuxième caravane avec un peu plus d’agitation. Les roues sont difficiles à attacher, il faut jurer, marteler un peu, utiliser une vis bizarre. Finalement, elles tiennent debout. Maintenant, il faut les déplacer.
Le père a préventivement emprunté le tracteur rouge des voisins. Il est sorti tout droit d’un livre de contes. Une bête magnifique. Des années 1950. Rond et adorable. Égratigné et cabossé. Le rêve de tout homme-enfant. Le père n’est pas insensible à ses charmes. Elle a cependant un petit défaut, cette gracieuse machine. Le moteur. Le moteur, bien que parfaitement fonctionnel, ne démarre que si la relique rouge roule déjà à une certaine vitesse. Notre propre tracteur bleu cochon est donc attaché à la relique rouge, et conduit en 6ème vitesse, à plein régime (par votre serviteur) pour traîner vaillamment la bête rouge dans le gravier de l’allée. À la vitesse de course d’un bambin, en gros. Après quelques essais, c’est parti. Pigmy retourne au lit, Relic au travail.
Ce qui suit est un ballet complexe, impliquant un accident bizarre, l’abattage d’arbres et l’aménagement du jardin. Les mots ne sauraient lui rendre justice.
Et les voilà. Finalement. Plein de l’odeur du pin.
Ainsi se termine la journée des caravanes. (En réalité, le père est toujours en train de travailler dans le jardin pour fabriquer des pieds stabilisateurs pour soutenir ces belles choses).
love&teapots

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Roulotte – Gypsy Caravan

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Ces nouvelles, n’ont encore une fois, rien avoir avec Sao Tomé, ce sont des souvenirs que nous enregistrons ici pour ne pas tout à fait oublier certaines étapes “intéressantes” de notre vie. Entre autres, parce que nous avons remarqué que, parfois, notre réminiscence d’un même événement diffère !
Comme la plupart d’entre-vous le savez, en mars 2013 nous avons eu un petit pépin avec notre maison qui a brûlé. Marie-Claude était seule à la maison tandis que j’étais injoignable dans un avion qui me ramenait du Rwanda où j’avais été en mission. Tous les habitants présents, bipèdes ou non, ont pu sortir à temps, mais à ce moment-là le feu était déjà bien installé dans le grenier et commençait à s’attaquer aux chambre de l’étage réduisant ainsi l’espoir de pouvoir rapidement éteindre l’incendie, malgré l’arrivée très rapide des pompiers. De plus, ceux-ci ont pris du retard car les hydrants situés près de la maison ne fonctionnaient pas et ils ont du dérouler des tuyaux pour aller pomper de l’eau dans un fossé à près de 500m de là, ce qui a nécessité beaucoup plus de tuyaux que la charge normale d’un véhicule d’intervention. Bref, quand je suis finalement arrivé à la maison le lendemain matin vers 10h, prévenu, heureusement, par un message d’avertissement de Marie-claude, les pompiers étaient encore occupés à éteindre l’incendie après plus de 12 heures de travail. Outre la longue nuit de travail, il faisait un froid de canard et les embruns des lances d’arrosage gelaient instantanément sur les branches des arbres avoisinant la maison. Le plus beau souvenir de ce moment malgré tout désastreux, c’était de voir tous les amis, voisins et membres de famille venus immédiatement nous aider, qui, à sauver ce qui pouvait l’être dans la maison une fois le feu vert donné par les pompiers, qui, à préparer des boissons chaudes et de quoi manger pour sustenter les troupes ou enfin d’autres apportant du matériel (bâches, câbles, etc.) pour protéger les meubles et bibelots sauvés dans la maison. Cet élan spontané d’aide et de soutien a fait toute la différence et nous a aidé à relativiser les choses, car le plus important était malgré tout que Marie-Claude ait pu échapper (de justesse) à l’incendie. De justesse, car après enquête nous avons découvert que le feu avait commencé juste au-dessus de la tête de notre lit (suite à un conduit de cheminée mal isolé) et que le plafond s’était écroulé sur le lit où Marie-Claude aurait pu être profondément endormie.
Outre la solidarité mémorable de tous, nous avons également été agréablement surpris par une réponse allant au-delà de nos attentes de la part de notre assureur (Hiscox pour ne pas les nommer…) qui a tout fait pour alléger les difficultés auxquelles nous faisions face. Dans l’immédiat nous avons heureusement pu camper dans une chambre d’appoint, mais ce n’était pas une solution à long terme. Dans de telles situations l’assureur prend en charge la location d’un logement comparable pendant la durée de réparation de la maison sinistrée, mais comme outre les chiens nous avions également des poules, cheval et âne nécessitant nos soins nous préférions une solution nous permettant de rester sur place. C’est là qu’est venue l’idée de nous installer dans des roulottes dans le jardin, ce qui aurait l’avantage d’être également à pied d’œuvre pour suivre les travaux de remise en état de la maison. Nous ne voulions toutefois pas opter pour une caravane classique (eh oui, même dans des situations de crise nous avions nos caprices), mais plutôt une roulotte en bois de type gitane. Nous avons eu la chance de trouver un constructeur (Le Fabriquant des Carpates) qui a accepté de nous mettre en priorité sur son carnet de commande pour construire deux roulottes en bois sur mesure dans son atelier ukrainien, livrables après seulement quelques semaines. Deux roulottes car notre colocatrice avait elle-aussi perdu tous ses biens dans l’incendie et devait donc également être relogée. Après des négociations dues au caractère inhabituel de notre demande, notre assureur a accepté de financer l’achat des roulottes à la place de la valeur locative d’une maison de remplacement équivalente durant une période indéterminée.
Les roulottes étaient petites (12m²) mais complètes avec cuisine équipée, salle de douche et toilette sèche, chauffage central (y compris eau-chaude sanitaire) et un lit double (pas trop large). Heureusement nous avions la grange pour stocker une partie de nos vêtements et y faire des lessives, car installer une lessiveuse dans la roulotte aurait été impossible et “une wasserette” pour une longue période aurait été une solution jouable mais plus compliquée.
Lorsque nous avons emménagé dans la roulotte, vers le début du mois de juillet, nous ne pensions pas y rester trop longtemps car tous les corps de métier étaient prêts à démarrer les travaux dans la maison. Mais c’était sans compter le temps consacré aux procédures d’expertises et de contre-expertises nécessaires pour déterminer la cause et les responsabilités de l’incendie. Nous avons finalement vécu deux ans et demi dans notre petit nid d’amour et beaucoup aimé cette expérience malgré l’exiguïté du logement. Notre intention était de garder les roulottes comme gîtes après la reconstruction de la maison, car un de nos projets était de développer une activité de B&B dans la maison beaucoup trop grande pour juste nous deux. Petite note, nous avons reçu l’accord officiel de la commune pour l’utilisation de la maison comme B&B juste quelques jours avant l’incendie, accord qui sera un point crucial pour la reconstruction de la maison (mais ça c’est une autre histoire).
Les roulottes étaient montées sur roues et donc théoriquement “mobiles”, mais en réalité la structure des roues et du châssis était conçue pour permettre de déplacer celles-ci sur des courtes distances et non de voyager avec celles-ci comme cela aurait été le cas pour des véritables caravanes gitanes. Nous avons rapidement réaliser qu’il était nécessaire d’étayer les roulottes pour éviter qu’elles ne bougent trop ou que le chassis s’affaisse. En réalité nous avions trois roulottes dans le jardin car le fils de l’un de nos voisins (en réalité notre fournisseur local de produits bio et de matériel d’apiculture) avait aménagé une roulotte dans le cadre de son projet de fin d’études et a généreusement mis celle-ci à notre disposition nous donnant ainsi la possibilité de loger enfant ou ami lors de leur visite. Cette troisième roulotte n’avait pas le même confort que nos logements sur mesure, mais beaucoup plus de caractère car construite avec des matériaux de récupération de toutes sortes et donc un charme énorme.
Afin de disposer de tout le confort nécessaire, nous avions installé un réseau sous-terrain d’alimentation en eau et en électricité venant d’un compteur de chantier installé dans la maison et nous avions également installé une petite fosse septique pour avoir une logement tout à fait dans les règles. Le chauffage (et la cuisinière) étaient alimentés au gaz et il est vrai qu’en hiver cela nécessitait une changement assez fréquent des bonbonnes, mais le résultat était que dans les roulottes nous n’avons jamais eu froid. Il est vrai que quand la température extérieure était très basse (nous avons eu des pointes à -15°C pendant l’hiver) nous avons eu des problèmes avec les portions de tuyauterie extérieures qui n’étaient pas toujours bien isolées, mais sans grande gravité.
Vivre dans les roulottes nous a également permis de découvrir combien une toilette à compost où à “litière bio-maîtrisée” comme disent les “experts” est tout à fait viable, même dans un espace aussi petit. Avec un peu d’attention, nous n’avons, à aucun moment, été incommodés par des odeurs ou des mouches, même au plus chaud de l’été. La seule contrainte étant qu’il faut régulièrement vider le seau avec son mélange de copeaux de bois et de productions humaines, mais le compost qui en résulte est excellent.
Le seul défaut majeur de notre roulotte était le manque de ventilation en-dessous du lit (fermé sur trois côtés pas des cloisons) avec une tendance d’accumulation d’humidité et donc de moisissures, malgré une aération abondante du reste de l’habitat, même durant la nuit.
Serions-nous prêts à revivre dans une roulotte? La réponse est probablement oui, mais pas pour plusieurs années…
Nous espérons comme d’habitude avoir de vos nouvelles.
A bientôt,
Marc & Marie-Claude

These news, again, have nothing to do with Sao Tome, they are memories that we record here so that we don’t quite forget certain “interesting” stages in our lives. Among other things, because we have noticed that sometimes our recollection of the same event differs!
As most of you know, in March 2013 we had a little glitch with our house burning down. Marie-Claude was home alone while I was unreachable on a plane back from Rwanda where I had been on mission. All the inhabitants present, bipeds or not, were able to get out in time, but at that moment the fire was already well established in the attic and was beginning to attack the bedrooms upstairs, thus reducing the hope of being able to quickly put out the fire, despite the very rapid arrival of the fire brigade. Moreover, the fire brigade was delayed because the hydrants near the house were not working and they had to unroll hoses to pump water from a ditch about 500m away, which required many more hoses than the normal load of a fire engine. Anyway, when I finally arrived home the next morning around 10am, warned, fortunately, by a message from Marie-Claude, the firemen were still busy putting out the fire after more than 12 hours of work. In addition to the long night’s work, it was bitterly cold and the spray from the hoses froze instantly on the branches of the trees around the house. The most beautiful memory of this disastrous moment was to see all the friends, neighbours and family members who immediately came to help us, who saved what could be saved in the house once the firemen had given the green light, who prepared hot drinks and food to feed the troops, and others who brought material (tarpaulins, cables, etc.) to protect the furniture and knick-knacks saved in the house. This spontaneous outpouring of help and support made all the difference and helped us to put things into perspective, because the most important thing was that Marie-Claude was able to escape (barely) from the fire. Barely, because after investigation we discovered that the fire had started just above the head of our bed (due to a badly insulated chimney) and that the ceiling had collapsed on the bed where Marie-Claude could have been fast asleep.
In addition to the memorable solidarity of all, we were also pleasantly surprised by a response beyond our expectations from our insurer (Hiscox not to mention them…) who did everything possible to alleviate the difficulties we were facing. Fortunately we were able to camp in a spare room for the time being, but this was not a long-term solution. In such situations the insurer will pay for the rental of comparable accommodation while the damaged house is being repaired, but as we also had chickens, a horse and a donkey in need of our care, we preferred a solution that would allow us to stay on site. That’s when the idea came up to move into gypsy wagons in the garden, which would have the advantage of also being on hand to monitor the work in the house. However, we didn’t want to opt for a classic caravan (yes, even in crisis situations we had our whims), but rather a gypsy-style wooden caravan. We were lucky enough to find a builder (Le Fabriquant des Carpates) who agreed to put us first on their order book to build two custom-made wooden caravans in their Ukrainian workshop that could be delivered after only a few weeks. Two caravans because our flatmate had also lost all her possessions in the fire and therefore also had to be rehoused. After negotiations due to the unusual nature of our request, our insurer agreed to finance the purchase of the wagons in lieu of the rental value of an equivalent replacement home for the reconstruction period.
The caravans were small (12m²) but complete, with a fully equipped kitchen, shower room and dry toilet, central heating (including hot water) and a double bed (not too wide). Fortunately we had the barn to store some of our clothes and do laundry in, as installing a washing machine in the caravan would have been impossible and “a launderette” for a long period would have been a feasible but more complicated solution.
When we moved into the caravan at the beginning of July, we didn’t think we would stay there too long because all the tradesmen were ready to start work on the house. But that was without counting the time spent by the experts and counter-assessment procedures necessary to determine the cause and responsibilities of the fire. We finally lived in our little love nest for two and a half years and enjoyed the experience very much, despite the cramped conditions. Our intention was to keep the trailers as “gîtes” after the house was rebuilt, as one of our plans was to develop a B&B business in the house which was far too big for just the two of us. As a small note, we received the official agreement from the municipality to use the house as a B&B just a few days before the fire, which will be a crucial point for the reconstruction of the house (but that’s another story).
The caravans were mounted on wheels and therefore theoretically “mobile”, but in reality the structure of the wheels and chassis was designed to allow them to be moved over short distances and not to travel with them as would have been the case for real gypsy caravans. Also once in place, we found out that it was necessary to install supports to limit the movements and sagging of the frame. In reality we had three caravans in the garden because the son of one of our neighbours (in reality our local supplier of organic produce and beekeeping equipment) had built a caravan as part of his final year project and generously made it available to us, giving us the opportunity to accommodate a child or friend when they visited. This third caravan did not have the same comfort as our custom-made accommodation, but it had much more character because it was built with all kinds of recycled materials and therefore had a huge charm.
In order to have all the necessary comforts, we had installed an underground water and electricity supply from a site meter installed in the house and we had also installed a small septic tank to have a fully compliant dwelling. The heating (and cooker) were gas fired and it is true that in winter this meant that the gas cylinders had to be changed quite often, but the result was that in the caravans we never felt cold. It is true that when the outside temperature was very low (we had peaks of -15°C during the winter) we had some problems with the outside pipework which was not always well insulated, but not very serious.
Living in the caravans also allowed us to discover how viable a compost toilet or “bio-litter” as the “experts” say is, even in such a small space. With a little care, we were never bothered by odours or flies, even in the heat of summer. The only constraint is that you have to empty the bucket regularly with its mixture of wood shavings and human produce, but the resulting compost is excellent.
The only major defect of our caravan was the lack of ventilation under the bed (closed on three sides by partitions) with a tendency to accumulate humidity and therefore mould, despite abundant ventilation of the rest of the habitat, even during the night.
Would we be willing to live in a trailer again? The answer is probably yes, but not for many years…
We hope to hear from you as usual.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Embuscade – Ambush

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Cette semaine nous avons choisi de retourner en arrière dans nos expériences africaines et de parler d’aventures (dont certaines un peu moins agréables) que nous avons eu au Ghana au début des années 90, donc cela remonte quand même assez loin. Il n’est donc pas impossible que certains souvenirs se soient un peu estompés, donc vous nous excuserez si certains aspects du récit sont un peu plus vagues.
Notre séjour au Ghana a été un moment clé dans notre vie à beaucoup de points de vue. Les enfants devant être scolarisés, nous avons été obligés de vivre à des endroits séparés pendant la semaine car la société dont j’étais responsable était située à Ejura, soit 5 heures de route de la capitale Accra où était située l’école. Un week-end sur deux soit Marie-Claude et les enfants faisaient la route pour me rejoindre, soit j’allais passer le week-end à Accra.
A Accra nous n’avions pas de maison et nous logions dans un studio en annexe de la maison du DG de la fabrique de tabac faisant partie du même groupe que la société dont j’étais responsable (“Leaf Development Company” ou “LDC”) à Ejura. Cet arrangement nous permettait d’avoir notre logement à nous, mais malheureusement sans beaucoup d’intimité car notre voisin (un anglais et son épouse) avaient tendance à considérer l’annexe comme une extension de leur maison librement accessible. Ce n’était donc pas la situation idéale, d’autant plus que nos hôtes se croyaient “obligés” d’embrasser nos enfants sur la bouche, pensant que c’était la coutume de faire ainsi en Belgique/France (je ne sais pas d’où ils tiraient leur science), quand ils les voyaient le matin, ce malgré une explication claire que, dans notre famille, ce n’était pas de coutume. Avec le résultat que, l’un comme l’autre, jetaient un regard circonspect dans le couloir avant de quitter la chambre.
Notre maison à Ejura était elle, par contre, hors de l’ordinaire. Construite sur des pilotis en bordure d’une corniche avec une vue spectaculaire sur la vallée et disposant d’une petite piscine juste assez grande pour pouvoir faire quelques brasses et où les enfants pouvaient jouer sans trop de dangers. Je dis pas trop de dangers car un jour Emilie, qui avait 5 ans à ce moment là, est venue vers nous en disant “regardez les petites bêtes que j’ai sauvé de l’eau” et tenant trois petits scorpions dans la main… A Ejura il y avait une grande variété d’animaux , beaucoup de serpents dont certains assez dangereux, des caméléons, des oiseaux de toutes sortes dont des perroquets gris du Gabon et évidemment les scorpions. Ce qui n’y manquait pas non-plus ce sont les moustiques et cela m’a valu quelques bonnes crises de malaria dont je me souviens encore. L’artémisia ne faisait pas encore partie de notre vie.
La société dont j’étais responsable était en fait une plantation de tabac qui avait été rachetée à l’état par le groupe Rothmans et qui produisait principalement du “Light Burley”, un tabac séché à l’air et du “Flue Cured” ou “Virginia”, qui est un tabac séché à l’air chaud dans une sorte de grande étuve. Pour ce dernier type de tabac nous avions besoin de quantités assez importantes de bois de chauffage pour alimenter les “chaudières” des séchoirs. Chaudières assez rudimentaires composées d’une sorte de foyer en briques relié à un réseau de tuyaux passant dans le séchoir fermé.
Afin de répondre aux besoins de bois de chauffage, la société d’état qui gérait précédemment la plantation avait, selon les informations reçues, planté des arbres à croissance rapide dans une région voisine à environ deux heures de route à l’ouest d’Ejura. La direction du groupe m’a demandé de bien vouloir aller vérifier l’état de la dite forêt pour voir s’il serait intéressant d’entrer dans des négociations avec l’état pour l’acquisition du bois pour nos besoins de combustible. L’autre alternative à l’étude était de convertir nos séchoirs au gaz, mais nous avons rapidement réalisé que cette option n’était pas économiquement viable. Nous avons donc décidé d’aller visiter la dite forêt avec un chauffeur qui connaissait l’endroit. Marie-Claude et les enfants étaient à Accra, heureusement sinon nous aurions plus que probablement été faire cette excursion ensemble… Je suis donc parti seul avec le chauffeur et notre chienne “Bulle” pour notre balade en forêt. La forêt, composée d’Eucalyptus et d’Acacias était bien développée et donc un endroit plutôt agréable pour se balader à l’ombre avec Bulle. Il aurait été triste de couper tous les arbres, mais probablement qu’un abattage sélectif n’aurait pas été une mauvaise chose pour permettre un meilleur développement de l’ensemble. N’étant pas un forestier, je me suis contenté de prendre des photos et profiter du moment dans ce beau cadre.
Sur le chemin de retour, nous avons été surpris de voir qu’un arbre était tombé en travers du chemin nous barrant le passage. A peine arrêtés, une foule de personnes a surgi des fourrés et certaines ont commencés à taper sur la voiture avec des bâtons, au risque d’endommager celle-ci. Quand je suis sorti de la voiture pour essayer de raisonner les assaillants, je suis aussi devenu la cible de coups de bâtons et jets de pierre et j’étais sincèrement persuadé que ma dernière heure était arrivée. Ma pensée à ce moment-là était de savoir comment expliquer cela aux enfants… Mon chauffeur avait lui aussi été empoigné et lapidé pour ensuite être entraîné dans les bois hors de ma vue.
Alors que la situation devenait assez désespérée, un homme plus âgé est arrivé venant du village en gesticulant et criant qu’il fallait arrêter et a réussi à calmer la foule. Le danger immédiat étant passé je me suis retourné et vu une grande traînée, de ce que je pensais être du sang, couler de la voiture et j’ai cru que les assaillants avaient tué notre chienne restée dans la voiture au moment de l’attaque. C’était heureusement une fausse alerte, la traînée rouge provenait en réalité du réservoir de carburant qui avait été percé et qui mêlé avec la terre rouge donnait une impression de sang. Bulle était quand à elle restée sagement couchée à l’arrière de la voiture et avait ainsi échappé à l’attention des personnes détruisant la voiture. Quand j’ai sorti Bulle de la voiture, tout à coup l’espace autour de moi s’est sensiblement agrandi, car notre briard avec ses longs poils était plutôt impressionnant.
La voiture étant inutilisable, nous avons marché jusqu’au village voisin où le chef du village m’a expliqué que la révolte des villageois avait été provoqué par l’annonce que je venais voler la forêt… Je ne suis pas certain comment ils pensaient que j’allais faire cela où si j’ai mal compris le motif de l’attaque, toujours est-il qu’il y avait manifestement quelqu’un ou quelque chose qui avait poussé les villageois à cet état d’agressivité plutôt inhabituel par rapport à l’attitude générale des ghanéens. Le “hasard” faisait que deux représentants de “British American Tobaccos” ou “BAT”, une société concurrente de Rothmans, étaient eux aussi présents dans le village, bien que n’ayant pas de productions dans les environs immédiats. Hasard ou non, ces personnes ont accepté que je monte à l’arrière de leur camion pour être déposé à la ville la plus proche pour aller voir un médecin, car l’effet de l’adrénaline étant passé mes coups et blessures étaient devenus plutôt douloureux. L’on m’avait assuré que le chauffeur avait déjà été évacué vers l’hôpital (je ne sais pas comment) où il finira par passer trois semaines de convalescence. Dans mon cas le médecin s’est contenté de me prescrire des anti-douleurs et onguents à mettre sur les plaies et un autre chauffeur de LDC est venu me chercher pour me ramener à la maison.
Le lendemain, une équipe de la police est allée sur place pour enquêter sur la situation et récupérer la voiture que nous avions du abandonner dans la forêt. L’équipe de police aurait elle aussi été attaquée et leur voiture même retournée par les villageois rendant la récupération de notre voiture temporairement impossible. Est ce que c’était la réalité ou une excuse pour ne pas nous restituer la voiture? Je ne le saurai probablement jamais car, même si je suis sorti de l’expérience sans séquelles, cela nous a malgré tout marqué. Cela, combiné avec les conditions de vie pas vraiment optimales de Marie-Claude et des enfants durant la semaine, plus l’envie de faire un MBA, nous avons décidé de quitter le Ghana pour d’autres aventures.
Mais le Ghana ne nous a pas laissé que de mauvais souvenirs car c’est là aussi que nous avons également rencontré un couple franco-germanique et leurs enfants qui sont devenus des amis très chers avec lesquels nous sommes restés en contact jusqu’à ce jour. Nous retournerons volontiers au Ghana dans l’avenir si et quand l’opportunité se présentera.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Notre maison au centre – Our house in the centre

Nous n’avons malheureusement pas de photos de nos années au Ghana, celles-ci ayant été détruites dans l’incendie de notre maison en 2013.
We unfortunately have no pictures from our years in Ghana as these have been destroyed in the fire of our house in 2013.

Jardin à Ribeira Peixe – Garden in Ribeira Peixe
Baie de Sao Tomé – Bay of Sao Tomé

This week we have chosen to go back in time to past African experiences and talk about adventures (some of them a bit less pleasant) we had in Ghana in the early 90’s, hence it goes back quite a long way. Therefore it is not impossible that some of the memories may have faded somewhat, so you’ll forgive us if some aspects of the story are a little more vague.
Our time in Ghana was a key moment in our lives in many ways. As the children had to go to school, we were forced to live in separate places during the week as the company I was responsible for was located in Ejura, a 5 hour drive from the capital Accra where the school was located. Every other weekend either Marie-Claude and the children would drive to join me in Ejura or I would spend the weekend in Accra.
In Accra we did not have our own house and we stayed in a studio attached to the house of the GM of the tobacco factory which was part of the same group as the company I was in charge of (“Leaf Development Company” or “LDC”) in Ejura. This arrangement allowed us to have our “own” accommodation, but unfortunately without much privacy as our neighbour (an Englishman and his wife) tended to regard the annex as an extension of their house with free access. It was therefore not an ideal situation, especially as our hosts felt “obliged” to kiss our children on the mouth, thinking it was the custom to do so in Belgium/France (I don’t know where they got their science from), when they saw them in the morning, despite a clear explanation that, in our family, it was not done. As a result, both of children would glance warily into the hallway before going outside.
Our house in Ejura, on the other hand, was out of the ordinary. It was built on stilts on the edge of a ledge with a spectacular view of the valley and had a small swimming pool just big enough to swim in and where the children could play without too much danger. I say not too dangerous because one day Emilie, who was 5 years old at the time, came up to us saying “look at the little creatures I saved from the water” and holding three little scorpions in her hand… In Ejura there was a great variety of animals, many snakes, some of them quite dangerous, chameleons, birds of all kinds, including African Grey parrots and of course scorpions. There was no lack of mosquitoes either, and I had a few good bouts of malaria which I still remember. Artemisia was not yet part of our life.
The company I was in charge of was in fact a tobacco plantation that had been bought from the state by the Rothmans group and which produced mainly “Light Burley”, an air-cured tobacco, and “Flue Cured” or “Virginia”, which is a tobacco that is cured with hot air in a closed drying space. For the latter type of tobacco we needed fairly large quantities of firewood to fuel the “boilers” of the drying houses. These boilers were quite rudimentary and consisted of a sort of brick hearth connected to a network of pipes passing through flues located inside the dryer (hence the name “flue cured”).
In order to meet our firewood needs, the state-owned company that previously managed the plantation had reportedly planted fast-growing trees in a neighbouring area about two hours’ drive west of Ejura. The management of the group asked me to go and check the state of the said forest to see if it would be worthwhile to enter into negotiations with the state to acquire the wood for our fuel needs. The other alternative under consideration was to convert our dryers to gas, but we soon realised that this option was not economically viable. So I decided to visit the said forest with a driver who knew the place. Marie-Claude and the kids were in Accra, fortunately, otherwise we would have more than likely gone on this excursion together… So I went alone with the driver and our dog “Bulle” for our walk in the forest. The forest, composed of Eucalyptus and Acacia trees was well developed and therefore a rather pleasant place to walk in the shade with Bulle. It would have been sad to cut down all the trees, but probably a selective felling would not have been a bad thing to allow a better development of the whole. Not being a forester, I was content to take photos and enjoy the moment in this beautiful setting.
On the way back, we were surprised to see that a tree had fallen across the path blocking our way. As soon as we stopped, a crowd of people came out of the bushes and some of them started hitting the car with sticks, risking to damage it. When I got out of the car to try to reason with the assailants, I also became the target of sticks and stones and I was sincerely convinced that my last hour had arrived. My thought at the time was how to explain this to the children… My driver had also been grabbed and stoned and dragged into the woods out of my sight.
Just as the situation was becoming quite desperate, an older man arrived from the village, gesticulating and shouting for them to stop and managed to calm the crowd. The immediate danger having passed I turned around and saw a large trail of what I thought was blood running from the car and thought the attackers had killed our dog who had remained in the car at the time of the attack. Fortunately it was a false alarm, the red trail was actually from the fuel tank which had been punctured and mixed with the red dirt made it look like blood. Bulle had wisely stayed in the back of the car and thus escaped the attention of the people destroying it. When I took Bulle out of the car, suddenly the space around me became much bigger, because our briard with his long hair was quite impressive.
The car being unusable, we walked to the nearby village where the village chief explained to me that the villagers’ revolt had been provoked by the announcement that I had come to steal the forest… I’m not sure how they thought I was going to do that or if I misunderstood the motive for the attack, but obviously someone or something had provoked the villagers into this rather unusual state of aggression compared to the general attitude of Ghanaians. As luck would have it, two representatives of British American Tobaccos or BAT, a competitor of Rothmans, were also present in the village, although they had no production in the immediate vicinity. Coincidentally or not, these people agreed to let me climb into the back of their truck to be dropped off at the nearest town to see a doctor, as the effect of the adrenaline having passed my wounds had become rather painful. I was assured that the driver had already been evacuated to hospital (I don’t know how) where he would eventually spend three weeks convalescing. In my case the doctor just prescribed painkillers and ointments to put on the wounds and another LDC driver came to pick me up to take me home.
The next day, a police team went to investigate the situation and retrieve the car that we had to abandon in the forest. The police team was also attacked and their car even turned over by the villagers making the recovery of our car temporarily impossible. Was this the reality or an excuse not to return the car? I will probably never know because, even if I came out of the experience without any visible after-effects, it still left its mark on us. This, combined with the less than optimal living conditions of Marie-Claude and the children during the week, plus the desire to do an MBA, we decided to leave Ghana for other adventures.
But Ghana did not leave us with only bad memories as it was also there that we met a Franco-German couple and their children who became very close friends with whom we have remained in contact to this day. We will gladly return to Ghana in the future if and when the opportunity arises.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Saisons – Seasons

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Sao Tomé est une petite île, mais dont le climat est extrêmement variable même sur de courtes distances. De plus le temps varie en fonction des saisons ce qui amène certains à dire que Sao Tomé est l’île des multiples climats.
Ici à Ribeira Peixe, même s’il est vrai que durant certaines périodes il pleut beaucoup moins, voire même très peu, le ciel a tendance à rester gris et les heures de soleil sont comptées. Et puis il y a la saison où il pleut “plus” généralement octobre et novembre sont les mois les plus mouillés durant lesquels il pleut presque tous les jours et ou il tombe parfois jusqu’à 1.000mm en un mois (plus que la moyenne annuelle de la Belgique et 50% de plus que la pluviométrie annuelle de Londres) et une moyenne de 3.700mm par an. Mais la région de notre plantation (et résidence…) est vraiment extrême de ce point de vue car dans le nord de l’île par exemple il n’a pas plu depuis plus de 4 mois. Le sud de l’île est également connu pour un climat plus ensoleillé et moins pluvieux et quel que soit le côté choisi il est donc possible de fuir la pluie et trouver du soleil en moins d’une heure de route.
Durant le week-end dernier que nous avons passé à Mucumbli (situé au nord-ouest de l’île), nous n’avons eu que du soleil et j’aurais même pris un coup de soleil sur le nez (paraît-il) alors que je n’ai passé qu’un court moment sur la plage. Ce même week-end il a plu continuellement ici en plantation et nos collègues sont restés calfeutrés à la maison car même avec un parapluie ils auraient été détrempés. Ce week-end nous sommes restés à la maison et nous avons de la chance car cette nuit ce fut le déluge, mais ce matin nous profitons d’un agréable rayon de soleil dans le jardin. Cette semaine j’ai réussi à passer entre les gouttes pour quand même faire quelques trajets jusqu’au bureau en bicyclette, mais pour le cas où je me déplace quand même toujours avec une cape pour ne pas être totalement détrempé en cas d’ondée. Les travailleurs qui viennent au travail en camion sont généralement tous équipés de tenues imperméables complètes (pantalon + veste) car les sièges installés à l’arrière sont exposés aux intempéries et une fois installé il n’y a pas vraiment la place nécessaire pour enfiler ou enlever une tenue imperméable. Nous avons acheté des nouveaux camions (d’occasion ex-armée) qui sont équipés de bâches et devront permettre de transporter nos “troupes” dans des conditions plus agréables dans l’avenir. Nous essayerons probablement de construire des protections similaires pour les camions déjà existants, même si généralement les travailleurs n’aiment pas trop être privés de la vue durant leur voyage.
Nous ne savons pas trop quel est le climat du centre de l’île, mais à distance les montagnes semblent souvent être entourées de brumes et nuages qui laissent supposer que le brouillard et les pluies y sont assez fréquents. Pour l’un de nos prochains week-ends nous avons décidé d’essayer d’aller explorer l’un des ecolodges plus en altitude et profiter des montagnes et de son biotope propre plutôt que l’habituel bord de mer.
Nous en profiterons également pour aller visiter le jardin botanique qui est, paraît-il, très intéressant et nous permettra peut-être de découvrir des plantes que nous ne connaissons pas encore. Il paraît que la faune (entendez principalement oiseaux) est aussi très différente de celle observée le long de la côte, donc nous avons encore plein de choses à découvrir dans cette petite île.
Nous espérons que vous profitez vous aussi d’un temps agréable.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Construction de route en plantation – Road construction in the plantation
Récolte de vin de palm – Palm wine harvest
Certains touristes sont moins doués que d’autres sur les routes de Sao Tomé – Some tourists are less skilled than others on the roads of Sao Tomé.

Sao Tome is a small island, but its climate is extremely variable even over short distances. Moreover, the weather varies according to the seasons, which leads some to say that Sao Tome is the island of multiple climates.
Here in Ribeira Peixe, even if it is true that during certain periods it rains much less, or even very little, the sky tends to remain grey and the hours of sunshine are counted. And then there is the season when it rains “more”, generally October and November are the wettest months when it rains almost every day and sometimes up to 1,000mm falls in a month (more than the annual average for Belgium and 50% more than the annual rainfall in London) and an average of 3,700mm per year. But the region of our plantation (and residence…) is really extreme from this point of view because in the north of the island for example it has not rained for more than 4 months. The south of the island is also known for a sunnier and less rainy climate and no matter which side you choose it is possible to escape the rain and find sunshine within an hour’s drive.
During the weekend we spent in Mucumbli (located in the northwest of the island), we had nothing but sunshine and I even got sunburned on my nose (I heard) while I only spent a short time on the beach. That same weekend it rained continuously here on the plantation and our colleagues stayed at home because even with an umbrella they would have been drenched. This weekend we stayed at home and we are lucky because during the whole night it rained, but this morning we are enjoying a nice ray of sunshine in the garden. This week I managed to avoid the rain and still make a few trips to the office on my bicycle, but just in case I always carry a cape so that I do not get totally soaked in case of a sudden downpour. The workers who come to work by truck are usually all equipped with full waterproof clothing (trousers + jacket) as the seats in the back are exposed to the weather and once installed there is not really room to put on or take off a waterproof suit. We have bought new trucks (second hand ex-army) which are equipped with tarpaulins and should allow us to transport our “troops” in more pleasant conditions in the future. We will probably try to build similar protections for the existing trucks, even though the workers generally do not like to be deprived of their view during their journey.
We are not sure what the climate is like in the centre of the island, but from a distance the mountains often seem to be surrounded by mists and clouds which suggest that fog and rain are quite common. For one of our next weekends we have decided to try and explore one of the ecolodges higher up and enjoy the mountains and its clean biotope rather than the usual seaside.
We will also take the opportunity to visit the botanical garden which is said to be very interesting and may allow us to discover some plants we don’t know yet. It seems that the fauna (mainly birds) is also very different from the one seen along the coast, so we still have a lot of things to discover in this small island.
We hope you are enjoying the weather too.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Activités – Activities

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Ces nouvelles arrivent avec un peu de retard parce que nous avons été plus occupés que d’habitude le week-end passé et je n’ai pas trouvé le temps et/ou le courage de prendre la plume pour vous écrire (plume qui est en réalité un clavier, mais ça vous l’aurez deviné).
Depuis une semaine nous avons la visite d’une amie et donc nous (surtout Marie-Claude car j’étais pris par d’autres activités) en avons profité pour bouger un peu plus que d’habitude. Par pure coïncidence j’ai moi aussi dû me rendre plusieurs fois à la capitale pour diverses réunions et donc nous avons tous été un peu partout ces derniers temps.
Ce week-end nous avons décidé d’emmener notre amie passer un court séjour à Mucumbli, endroit qui comme vous le savez nous enchante à chaque fois. Nous avons eu un magnifique séjour ensoleillé, alors qu’ici à Ribeira Peixe il a plu tout le week-end, mais sur place les propriétaires (un couple italien charmant) nous ont quand même fait savoir que ce beau temps (lisez sécheresse) durait depuis 4 mois et que les plantations de leur jardin commençaient à montrer des signes de stress de plus en plus marqués.
Depuis quelques semaines j’ai décidé de reprendre mes exercices de saxophone et de me forcer à faire au moins une demi heure de saxophone tous les jours. J’ai donc apporté mon cornet à pistons avec moi à Mucumbli pour ne pas succomber à l’excuse de ne pas pouvoir maintenir le rythme à cause de ce déplacement. Heureusement les bungalows de Mucumbli sont assez espacés et qui plus est les bungalows voisins n’étaient pas occupés, donc j’ai pu faire mes couacs sans trop incommoder d’autres personnes. Le fait de m’entraîner tous les jours semble porter ses fruits, si ce n’est au moins parce que j’ai de plus en plus de plaisir à faire ma pause musique et Marie-Claude et notre amie me font même l’honneur de ne pas se réfugier trop loin quand je commence à souffler dans mon instrument.
Notre amie nous a ramené des anches pour saxo, car évidemment je n’avais pas pensé à prendre des réserves, y compris des anches artificielles qui, selon les critiques lues sur internet, seraient équivalentes en qualité de son et plus durable. Je puis vous assurer qu’il n’en est rien, même pour le misérable amateur que je suis, la tonalité des anches naturelles est tellement différente et plus agréable (pour le joueur et l’audience) que pour moi la question ne se pose même plus.
Au retour de Mucumbli nous nous sommes arrêtés à la Roça Sao Joao de Angolares pour montrer l’endroit à notre amie et prendre une tasse de thé (à la citronelle) et un dessert. Nous vous avions probablement déjà expliqué que le chef de la Roça est un célèbre cuisinier qui avait son propre programme à la télévision portugaise et qui se targue de préparer des plats aux saveurs uniques principalement à base de produits locaux. Lorsque nous avons demandé s’il était possible de manger juste un dessert, le serveur (qui est aussi le second du chef) nous à proposé une banane rôtie au chocolat, ce qui fut adopté à l’unanimité. C’est effectivement le dessert qui nous a aussi été servi, si ce n’est la banane se résumait à une rondelle (d’une banane qui ne devait pas être très grosse au départ) avec effectivement une petite pointe de chocolat à son sommet. En étant très économe il était tout juste possible de ne pas manger le dessert en une seule bouchée, mais il était certain que nous n’aurions pas de lourdeur sur l’estomac après cela. Le goût était exquis et le cadre magnifique, donc nous n’avions pas de raisons de nous plaindre.
Après notre “goûter” nous avons décidé de faire un arrêt à une petite plage pas loin de la maison que nous ne connaissions pas encore et qui nous avait été recommandé par nos collègues comme étant le “paradis”.
Pour y arriver il faut emprunter une petite route “enherbée” et comme il pleuvait (eh oui, nous étions de retour à Ribeira Peixe) le 4×4 n’était pas de trop pour ne pas se retrouver embourbé ou dans le décor. Nous sommes arrivés jusqu’à la dite plage (voir photos ci-dessous) mais le “WOW” auquel nous nous étions préparés n’était pas aussi spectaculaire qu’attendu. Il est vrai qu’il faisait gris, il pleuvait et la couleur de la mer était plutôt terne, donc peut-être devrons-nous y retourner lors d’une belle journée avant d’émettre un verdict final. En attendant nous restons des grands amateurs de “Praia Grande” qui combine grande plage, rivière et vue sur le mont Caué et surtout qui est plus facilement accessible, même avec la petite voiture (qui n’est pas une 4×4) de Marie-Claude.
Aujourd’hui (mardi 6 septembre) est un jour férié à Sao Tomé et en plus il y a (pour le moment) du soleil à Ribeira Peixe, donc nous hésitons à nous lancer sur la route au lieu de profiter de notre coin de verdure sur place et en attendant de décider quelles seront nos activités du jour j’en profite pour vous écrire ces nouvelles.
Dans quelques semaines auront lieu des élections législatives ici à Sao Tomé et tout le monde semble de plus en plus pris par les préparatifs de ces élections (travailleurs absents) équipes circulant sur des camions avec des hauts parleurs diffusant de la musique et surtout plus aucune décision au niveau des instances gouvernementales dont les responsables sont soit en voyage officiel (pour profiter des dernière opportunités de faire cela aux frais du contribuable) soit occupés avec leur campagne. Cela se reflète aussi sur les activités des formations syndicales (rattachées au parti politique actuellement au pouvoir) qui veulent montrer qu’ils sont là pour défendre les intérêts de la classe ouvrière à n’importe quel prix… Il va sans dire que cela ne rend pas les choses plus faciles en plantation, mais les choses restent heureusement très bon enfant et ne sont en rien comparable avec les campagnes sanglantes que nous avons vécu au Congo.
Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront bien et comme chaque fois nous espérons aussi recevoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

This news is a bit late because we were busier than usual last weekend and we did not find the time and/or the courage to take the pen to write to you (a pen that is actually a keyboard, but you guessed it).
For the past week we have had a friend visiting us and so we (especially Marie-Claude as I was busy with other activities) took the opportunity to move around a bit more than usual. Coincidentally I too had to go to the capital several times for various meetings and so we have all been all over the place lately.
This weekend we decided to take our friend for a short stay in Mucumbli, a place that as you know delights us every time. We had a wonderful sunny stay, whereas here in Ribeira Peixe it rained all weekend, but in Mucumbli the owners (a lovely Italian couple) let us know that this good weather (read drought) had been going on for 4 months and that the plantings in their garden were starting to show increasing signs of stress.
I decided a few weeks ago to resume my saxophone practice and to force myself to play at least half an hour of saxophone every day. So I brought my horn with me to Mucumbli so I wouldn’t succumb to the excuse of not being able to keep up the rhythm because of the trip. Fortunately the bungalows in Mucumbli are fairly spaced out and the neighbouring bungalows were not occupied, so I was able to do my squeaks without inconveniencing other people too much. Practising every day seems to be paying off, if only because I’m enjoying my music break more and more and Marie-Claude and our friend even do me the honour of not taking refuge too far away when I start blowing on my instrument.
Our friend brought me some spare reeds, because obviously I had not thought of taking reserves, including artificial reeds which, according to the reviews read on the internet, would be equivalent in sound quality and more durable. I can assure you that this is not the case, even for the miserable amateur that I am, the tone of natural reeds is so different and more pleasant (for the player and the audience) that for me the question does not even arise.
On the way back from Mucumbli we stopped at the Roça Sao Joao de Angolares to show our friend around and have a cup of tea (with lemongrass) and a dessert. We had probably already explained to you that the chef of the Roça is a famous chef who had his own programme on Portuguese television and prides himself on preparing dishes with unique flavours mainly from local products. When we asked if it was possible to have just one dessert, the waiter (who is also the chef’s second in command) suggested a roasted banana with chocolate, which was unanimously approved. This was indeed the dessert we were also served, except that the banana was just one slice (of a banana that must not have been very big to begin with) with small hint of chocolate at the top. Being very thrifty it was only just possible not to eat the dessert in one bite, but it was certain that we would not have a heavy stomach afterwards. The taste was exquisite and the setting beautiful, so we had no reason to complain.
After our “snack” we decided to make a stop at a small beach not far from the house that we didn’t know yet and that had been recommended to us by our colleagues as being “paradise”.
To get there we had to take a small “grassy” road and as it was raining (yes, we were back in Ribeira Peixe) the 4×4 was not too much to avoid getting stuck in the mud or ending up in the scenery. We arrived at the beach (see photos below) but the “WOW” we were prepared for was not as spectacular as expected. It was grey, rainy and the colour of the sea was rather dull, so perhaps we’ll have to go back on a nice day before giving a final verdict. In the meantime we are still big fans of “Praia Grande” which combines a large beach, a river and a view of Mount Caué and is more easily accessible, even with Marie-Claude’s little car (which is not a 4×4).
Today (Tuesday 6 September) is a public holiday in Sao Tomé and on top of that it is (for the moment) sunny in Ribeira Peixe, so we are hesitating to hit the road instead of enjoying our local green space and while we are waiting to decide what our activities will be for the day I’ll take the opportunity to write you this news.
In a few weeks there will be legislative elections here in Sao Tome and everyone seems to be more and more caught up in the preparations for these elections (absent workers), teams driving around on trucks with loudspeakers playing music and above all, no more decisions at the level of the governmental authorities whose officials are either on official trips (to take advantage of the last opportunities to do this at the expense of the taxpayer) or busy with their campaigns. This is also reflected in the activities of the trade union (attached to the political party currently in power) which want to show that they are there to defend the interests of the working class at any cost… It goes without saying that this does not make things any easier on the plantation, but fortunately things remain very good-natured and are in no way comparable with the bloody campaigns we experienced in Congo.
We hope this news finds you well and as always we hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude

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Mystères – Mysteries

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Sao Tomé est devenu un état indépendant en 1975, avant cela c’était une colonie portugaise, assez prospère à en juger de l’immense réseau de grandes fermes, chemins de fer, routes, ports et autres structures qui avaient été construits dans toute l’île. En moins de 50 ans tout est tombé en ruine, il y a certes quelques structures (grandes résidences) qui ont plus ou moins survécu, mais de la grande majorité des constructions il ne reste que les fondations ou de vagues reliques de murs et de piliers qui indiquent que par le passé il y avait là un bâtiment, une chemin de fer, une structure industrielle (séchoir à cacao, traitement du café) avec des reliques de roues à aubes, canaux d’alimentation en eau ou simplement le pourtour de ce qui devait être de grandes aires de séchage. Aujourd’hui il est rare de trouver un morceau de rail sur ce qui était le chemin de fer, les seuls encore là sont ceux qui ont été converti en poteaux pour les fils électriques. Mais la base de la voie est souvent encore présente et, sauf en quelques endroits où les ponts se sont écroulés, servent actuellement de chemin d’accès vers l’intérieur du pays. La disparition de toutes ces constructions en un laps de temps aussi court est difficile à comprendre, même s’il est vrai qu’ici la nature reprend ses droits très rapidement. Le mystère toutefois est de savoir ce qui s’est passé avec les tonnes de matériaux de construction (blocs en béton, tuiles, grilles en fer forgé, etc.) qui ont littéralement disparu car peu de maisons sont construites avec d’autres matériaux que du bois.
Certains disent qu’au moment de l’indépendance, le mouvement communiste étant le moteur de ce changement, les terres ont été attribuées ou confiées à la “population” qui avait ni les moyens ni les connaissances pour gérer des grandes exploitations. D’autre part il n’est pas exclu que les colons portugais ne soient pas partis avec une partie de leur matériel, ce qui n’a probablement pas aidé non-plus. Le résultat est que la production a chuté vertigineusement et donc aussi les revenus des exploitations, qui ont du survivre sans pouvoir remplacer voire même correctement entretenir le matériel de production. Il n’est pas impossible que certains des matériaux et machines n’aient été vendus pour permettre aux “propriétaires” de boucler leur mois. Ce sont ici toutes sortes de spéculations, car personne n’a été en mesure de m’expliquer exactement comment les choses se sont passées et il est probable que certaines exploitations étaient déjà en déclin avant l’indépendance lorsque la perspective d’une indépendance du pays a poussé certains portugais à rentrer au pays avant que les choses ne deviennent trop compliquées.
Un autre mystère, d’un ordre très différent, concerne la navigation de plaisance. Les seuls bateaux que nous avons vu jusqu’à présent sont les barques, motorisées ou non, des pêcheurs et quelques rares canots à moteur un peu plus importants utilisés par des individus plus aisés pour se rendre dans de petites plages isolées. Mais il n’y a pas un seul voilier en vue, ni petits bateaux comme le Laser ou Hobbycat, ni bateaux plus importants avec cabine qui permettraient d’explorer l’île pendant un séjour de plusieurs jours. Il n’y a évidemment pas d’infrastructures non-plus (points d’eau, station de carburant, etc.) mais il ne faudrait pas beaucoup pour mettre cela en place dans quelques points clés de l’île comme Sao Tomé, Porto Alegre ou Neves. Il y a rarement des tempêtes et juste assez de vent pour pouvoir naviguer à la voile confortablement, l’eau est claire et chaude, il y a plein de petites baies avec plage de sable blanc, cocotiers et même souvent un petit ruisseau d’eau douce, donc tous les atouts pour en faire quelque chose de chouette. Il est vrai que dans le Golfe de Guinée il paraît qu’il y a des problèmes de piratage, mais j’ai du mal à imaginer qu’ils viendraient jusqu’aux côtes de Sao Tomé. La loi non-plus ne semble pas contenir de règles qui empêcherait de développer une telle activité et il ne manque pas de développements touristiques qui pourraient se distinguer en offrant la possibilité de faire un peu de voile ou seulement du windsurf (qui n’existe pas non plus).
Les seules activités nautiques proposées, autre que la natation, sont des excursions en barques de pêcheur, du surf et de la plongée (il y a un club de plongée à Sao Tomé et un autre à Santana). Nous voyons d’ailleurs régulièrement des touristes sur la route avec des planches de surf sur le toit où du matériel de plongée (palmes, masques, harpons) dans les bagages. Ici encore une fois, personne ne semble pouvoir expliquer l’absence de voiliers et nous ne pouvons que spéculer sur les raisons. Peut-être celle-ci est toute simple, personne n’a encore pensé à se lancer dans cette activité?!
En attendant, pour le moment l’afflux de touristes ne diminue pas au point que nous avons eu du mal à trouver un logement pour les auditeurs RSPO qui arrivent dans quelques semaines. Cela ne fait que renforcer le fait que nous devons absolument construire une maison de passage pour nos visiteurs car cela permet aussi d’organiser les déplacements de manière beaucoup plus efficace. L’absence de maison de passage n’est pas un mystère par contre, c’est simplement le fait que la plantation n’a pas eu les moyens financiers de faire de telles constructions jusqu’à présent, mais nous espérons y remédier très rapidement. Cela aura l’avantage de ne pas nécessairement dépendre de chambres d’amis dans les maisons existantes, ce qui n’est une solution que pour certains visiteurs surtout quand il est nécessaire de partager sa salle de bain…
Nous nous réjouissons toutefois des visites qui sont prévues chez nous à la maison, nous avons déjà une amie qui arrive demain soir, qui sont en outre une bonne excuse pour circuler et visiter l’île pendant les week-ends.
Nous espérons comme d’habitude avoir de vos nouvelles.
A très bientôt,
Marc & Marie-Claude

Sao Tome became an independent state in 1975, before that it was a Portuguese colony, quite prosperous judging by the huge network of large farms, railways, roads, ports and other structures that had been built all over the island. In less than 50 years everything has fallen into ruin, there are some structures (large residences) that have more or less survived, but of the vast majority of constructions only the foundations or vague relics of walls and pillars remain that indicate that in the past there was a building, a railway, an industrial structure (cocoa dryer, coffee processing) with relics of paddle wheels, water supply channels or simply the perimeter of what must have been large drying areas. Today it is rare to find a piece of track on what was the railway, the only ones still there are those that have been converted into poles for electric wires. But the base of the track is often still present and, except in a few places where the bridges have collapsed, is now used as an access road to the interior. The disappearance of all these constructions in such a short time is difficult to understand, even if it is true that here nature takes over very quickly. The mystery, however, is what happened to the tons of building materials (concrete blocks, tiles, wrought iron gates, etc.) that literally disappeared, as few houses are built with materials other than wood.
Some say that at the time of independence, the communist movement being the driving force behind this change, the land was allocated or entrusted to the “population” who had neither the means nor the knowledge to manage large farms. On the other hand, it is not excluded that the Portuguese settlers did not leave without some of their equipment, which probably did not help either. As a result, production dropped dramatically and so did the income of the farms, which had to survive without being able to replace or even properly maintain the production equipment. It is not impossible that some of the materials and machinery were sold to enable the “owners” to make ends meet. This is all speculation, as no one has been able to explain to me exactly how things happened, and it is likely that some farms were already in decline before independence when the prospect of the country’s independence caused some Portuguese to return home before things got too complicated.
Another mystery, of a very different order, concerns recreational boating. The only boats we have seen so far are the motorised and non-motorised boats of fishermen and a few slightly larger motorboats used by more affluent individuals to get to small, isolated beaches. But there is not a single sailboat in sight, neither small boats like the Laser or Hobbycat, nor larger boats with cabins that would allow to explore the island during a stay of several days. There is obviously no infrastructure either (water points, fuel station, etc.) but it wouldn’t take much to set that up in a few key points of the island like Sao Tomé, Porto Alegre or Neves. There are rarely storms and just enough wind to sail comfortably, the water is clear and warm, there are plenty of small bays with white sandy beaches, coconut palms and often even a small freshwater stream, so all the makings of something nice. It’s true that in the Gulf of Guinea there are rumoured to be piracy problems, but I can’t imagine that they would come to the coast of Sao Tome. The law doesn’t seem to contain any rules that would prevent such an activity and there is no shortage of tourist developments that could distinguish themselves by offering the possibility to do some sailing or just windsurfing (which doesn’t exist either).
The only water activities offered, other than swimming, are fishing boat trips, surfing and diving (there is a diving club in Sao Tome and another in Santana). We regularly see tourists on the road with surfboards on the roof or diving equipment (fins, masks, spears) in their luggage. Here again, no one seems to be able to explain the absence of sailboats and we can only speculate on the reasons. Perhaps it’s a simple one, no one has yet thought of taking up this activity!
In the meantime, for the moment the influx of tourists is not decreasing to the extent that we have had difficulty in finding accommodation for the RSPO auditors who are arriving in a few weeks. This only reinforces the fact that we absolutely must build a guest house for our visitors as it also allows for much more efficient travel arrangements. The absence of a guest house is not a mystery, however, it is simply the fact that the plantation has not had the financial means to build one until now, but we hope to remedy this very quickly. This will have the advantage of not necessarily relying on guest rooms in the existing houses, which is only a solution for some visitors especially when it is necessary to share a bathroom…
We are however looking forward to the visits that are planned at home, we already have a friend arriving tomorrow evening, which are also a good excuse to get around and visit the island during the weekends.
We hope to hear from you as usual.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Tourisme – Tourism

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De nos nouvelles précédentes vous aurez compris que Sao Tomé est une destination attrayante du fait de son climat, sa nature, ses plages, sa population plutôt accueillante et son accès aisé. Enfin, quand je dis accès aisé, c’est évidemment une île et nécessite donc de prendre l’avion (ou un bateau pour ceux qui ont le temps) pour y arriver.
Est-ce en réaction à la fin des confinements imposés par le Covid où une récente découverte de cette petite île dans le Golfe de Guinée, toujours est-il que Sao Tomé et Principe connaît pour le moment un afflux de touriste assez important, même si cela reste modeste comparé à d’autres destinations. Sao Tomé n’est pas encore une destination avec de grands hôtels en bordure de mer, la majorité des logements pour touristes étant des eco-lodges dispersés à différents endroits de l’île. Mais depuis notre arrivée, qui date d’environ un an et demi, le nombre de logements offerts à significativement augmenté, avec un nombre non-négligeable de bungalows (généralement construits en bois) qui ont surgi un peu partout le long de la côte. Même si le confort offert par les différents ecolodges varie assez fort, presque tous sont électrifiés 24h/24, ont une petite salle de bains attenante aux chambres avec eau courante (généralement froide) et même un réseau wifi pour pouvoir rester connecté au monde. Il y a aussi une multitude de bars et de restaurants qui sont apparus ou ont simplement été améliorés face à l’afflux de visiteurs, certains offrant une cuisine un peu plus sophistiquée que d’autres, mais en règle générale avec le même menu poulet, poisson ou poulpe.
Le nombre plus important de touristes se fait aussi sentir sur la disponibilité de voitures de location. Le réseau routier de Sao Tomé étant assez limité, beaucoup de touristes optent pour la location d’un véhicule simple car il est difficile de se perdre, mais les agences de tourisme (dont le nombre a également augmenté significativement durant l’année passée) proposent également la possibilité de louer une voiture avec chauffeur/guide. Cela étant dit, lorsque nous avons eu besoin de louer une voiture de remplacement pour l’un de nos agents dont la voiture est en panne, il a fallu chercher un peu partout et le coût de location a plus que doublé par rapport à quelques mois avant.
Le prix des billets d’avion pour venir depuis l’Europe (Lisbonne) a lui aussi augmenté significativement et pas seulement en cette période estivale qui amène un plus grand nombre de voyageurs. Les visiteurs ne viennent du reste pas que de l’Europe (principalement Portugal) mais aussi du Gabon (généralement des expatriés français) et du Ghana qui ont des liaisons directes avec Sao Tomé.
Le développement des infrastructures touristiques semble être en réaction à la venue d’un plus grand nombre de visiteurs pour le moment plutôt qu’une stratégie bien pensée du pays. Quand je parle avec les propriétaires des logements proches de notre plantation, ils expliquent que c’est suite aux demandes de visiteurs déjà dans le pays où en quête de logements sur internet qu’ils ont décidé d’ajouter des chambres. La question que nous nous posons est de savoir si cela va durer. Il est certain que la fin de deux années de confinement liées au Covid ont donné envie à ceux et celles qui en ont les moyens de s’échapper et voyager à nouveau en avion vers des destinations exotiques. Cet engouement va-t-il perdurer face au prix élevé des tickets et l’inflation croissante? C’est une bonne question, au moins Sao Tomé n’aura pas défiguré ses côtes si l’afflux de touristes devait diminuer.
Bizarrement, certaines structures d’accueil plus luxueuses comme le Club Santana ou le Pestana Equador, qui ont fermé lorsque la pandémie a commencé, ne semblent pas donner des signes d’ouverture. Le Pestana Equador est situé sur Ilheu das Rolas, un petit ilôt situé juste au sud de Sao Tomé, et dont la caractéristique principale est qu’il est situé exactement sur l’équateur. Mais pour y arriver il faut prendre un canot à moteur et même si la traversée n’est pas très longue (15-20 minutes), mis à part la matérialisation de l’équateur où il est possible de se faire photographier avec un pied dans chaque hémisphère il n’y a pas grand chose à y faire, sauf une balade dans la nature environnante. Je suppose que les clients qui payent 200 euro pour une nuit dans un hôtel de luxe, s’attendent à pouvoir faire autre chose que de passer la journée sur la plage ou au bord de la piscine. L’hôtel serait à vendre, probablement parce qu’il est difficile de rentabiliser ce genre d’installation sans un nombre plus important de visiteurs et surtout à cause du coût élevé des opérations puisque tout doit être apporté par bateau, y compris le personnel.
Pour le Club Santana, situé sur la route de Ribeira Peixe vers la capitale, il est plus difficile à comprendre pourquoi il n’a pas rouvert ses portes car il avait bonne réputation, est plutôt bien situé et propose également un club de surf. Sa réouverture est prévue depuis de nombreux mois, certains travaux de remise en état ont même été réalisés (y compris le poste d’entrée et l’enseigne au bord de la route) mais curieusement ils ont laissé passer la haute saison de tourisme sans accueillir de clients. Les surfeurs ne sont probablement pas les clients typiques d’un hôtel de plus haut standing, mais nombre de personnes que nous connaissons ont regretté ne pas pouvoir y loger lors de leur visite dans le pays, il y a donc une demande. Même nous y passerions bien une nuit à l’occasion pour changer de cadre, mais il faudra attendre.
Dans la capitale il y a un nombre assez importants d’hôtels (Omali, Pestana, Praia, Miramar, Emoyeni) qui semblent plus ou moins bien fonctionner, mais aucun d’entre eux n’a effectué des rénovations récentes et encore moins des extensions, donc la demande justifiant d’éventuels nouveaux investissements reste (pour le moment) limitée.
Nous constatons également que les endroits ou nous aimons aller passer le week-end sont rarement complets au point de ne pas pouvoir nous accueillir, même quand nous faisons une réservation de dernière minute. Donc le tourisme se développe, oui, mais ce n’est pas encore la ruée qui risque de défigurer l’île et attendons de voir comment les choses vont évoluer après l’engouement que nous constatons pour le moment.
Comme d’habitude, nous espérons recevoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

Sortie des rafles à l’huilerie – EFB conveyor at the mill
Praia Grande un peu plus agité ces jours-ci – Praia Grande a little rougher these days
Cuisson de fruits à pain – Cooking of bread fruit
Semence ou insecte? – Seed or insect?
Reprise des exercices de saxophone – Resuming saxophone practice

From our previous blogs you will have understood that Sao Tome is an attractive destination because of its climate, its nature, its beaches, its rather welcoming population and its easy access. Well, when I say easy access, it is obviously an island and therefore requires a plane (or a boat for those who have time) to get there.
Is this a reaction to the end of the confinements imposed by Covid or a recent discovery of this small island in the Gulf of Guinea, Sao Tome and Principe is currently experiencing a fairly large influx of tourists, even if it remains modest compared to other destinations. Sao Tome is not yet a destination with large beachfront hotels, the majority of tourist accommodation being eco-lodges scattered around the island. But in the year and a half since we arrived, the number of accommodation options has increased significantly, with a sizeable number of bungalows (usually built of wood) popping up all along the coast. Although the comfort offered by the different ecolodges varies quite a lot, almost all of them have 24-hour electricity, a small bathroom attached to the rooms with running water (usually cold) and even a wifi network to stay connected to the world. There are also a multitude of bars and restaurants that have sprung up or simply been upgraded in response to the influx of visitors, some offering slightly more sophisticated cuisine than others, but generally with the same chicken, fish or octopus menu.
The larger number of tourists is also reflected in the availability of rental cars. As the road network in Sao Tome is quite limited, many tourists opt to hire just a vehicle as it is difficult to get lost, but tourist agencies (whose numbers have also increased significantly over the past year) also offer the option of hiring a car with a driver/guide. That said, when we needed to hire a replacement car for one of our agents whose car broke down, we had to look everywhere and the cost of hire more than doubled compared to a few months before.
The price of air tickets to come from Europe (Lisbon) has also increased significantly and not only in this summer period which brings a greater number of travellers. Visitors come not only from Europe (mainly Portugal) but also from Gabon (usually French expatriates) and Ghana, which have direct connections with Sao Tome.
The development of tourism infrastructure seems to be in response to more visitors at the moment rather than a well thought out strategy of the country. When I speak with the owners of the accommodation near our plantation, they explain that it was due to requests from visitors already in the country or looking for accommodation on the internet that they decided to add rooms. The question we are asking ourselves is whether this will last. It is certain that the end of two years of Covid-related confinement has made those who can afford it want to escape and fly to exotic destinations again. Will this craze continue in the face of high ticket prices and rising inflation? It’s a good question, at least Sao Tome won’t have disfigured its coastline if the influx of tourists is reduced.
Strangely, some of the more luxurious resorts such as the Club Santana or the Pestana Equador, which closed when the pandemic started, don’t seem to be showing signs of opening up. The Pestana Equador is located on Ilheu das Rolas, a small island just south of Sao Tome, whose main characteristic is that it is located exactly on the equator. But to get there you have to take a motorboat and even if the crossing is not very long (15-20 minutes), apart from the materialization of the equator where you can have your picture taken with a foot in each hemisphere, there is not much to do there, except a walk in the surrounding nature. I suppose that guests who pay 200 euro for a night in a luxury hotel expect to be able to do something other than spend the day on the beach or by the pool. The hotel is reportedly up for sale, probably because it is difficult to make this kind of facility profitable without more visitors and especially because of the high cost of operations since everything has to be brought in by boat, including the staff.
For Club Santana, located on the road from Ribeira Peixe to the capital, it is more difficult to understand why it has not reopened as it had a good reputation, is rather well located and also offers a surf club. It has been scheduled to reopen for many months, some refurbishment work has even been carried out (including the entrance and roadside sign) but curiously they have let the high tourist season pass without welcoming customers. Surfers are probably not the typical guests for a higher standard hotel, but many people we know have regretted not being able to stay there when visiting the country, so there is a demand. Even we would like to stay there occasionally for a change of scenery, but that will have to wait.
In the capital there are quite a few hotels (Omali, Pestana, Praia, Miramar, Emoyeni) that seem to work more or less well, but none of them have undergone recent renovations, let alone extensions, so the demand for possible new investments remains (for the moment) limited.
We also find that the places we like to go for the weekend are rarely so full that we can’t get in, even when we make a last minute booking. So tourism is growing, yes, but it’s not yet the rush that will disfigure the island and let’s wait and see how things develop after the hype we’re seeing at the moment.
As usual, we look forward to hearing from you,
Marc & Marie-Claude

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Paradis – Paradise

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Lorsque nous envisagions de nous expatrier vers le Kasaï au Congo, mon patron m’avait dit: “Marc, tu vas voir, la plantation c’est comme si tu étais en Toscane avec les collines ondulantes, le climat agréable, juste les vignobles en moins” et nous avons vu où ça nous a mené. Rien n’était faux, c’est vrai que les paysages étaient superbes avec la majestueuse vallée du Kasaï, le climat chaud mais tout à fait supportable, mais de là à croire que nous étions en Toscane il fallait un (très) gros effort d’imagination.
Sao Tomé ne nous a pas été vendu comme étant l’objectif ultime de l’expatrié, mais venant du Congo (et du Kasaï en particulier) il est certain que le contraste est saisissant. Alors qu’à Mapangu notre seule possibilité de sortie était de prendre l’avion pour un vol de deux heures et demi jusque Kinshasa et que pour cela il fallait d’abord faire trois heures de pirogue jusqu’à Ilebo, ici en un peu plus d’une heure de route nous sommes à l’autre bout de l’île avec accès à des restaurants, supermarchés et autres luxes, et où il est tout à fait faisable d’aller faire ses courses le matin et d’être de retour à la maison pour le déjeuner.
Quand je parle avec mon patron, maintenant il ne me parle plus de la Toscane (qu’il aime beaucoup) mais demande comment ça va “au paradis”. Il est vrai que Sao Tomé a tout du paradis, une végétation luxuriante qui s’étend jusqu’à la mer avec ses kilomètres de plages de sable doré bordée de cocotiers, une population plutôt limitée qui ne doit pas faire grand chose pour manger compte tenu de la mer poissonneuse, de l’abondance de fruits et légumes et un climat tout à fait délicieux. Mais au paradis on n’a pas envie (ou besoin) de travailler et cela rend les choses un petit peu plus difficile lorsqu’il faut faire fonctionner une plantation. Régulièrement nos travailleurs trouvent une excuse pour ne pas faire leur travail, préférant aller jouer au foot, boire du vin de palme avec les collègues ou simplement s’asseoir et attendre qu’il soit l’heure de rentrer à la maison (avec le transport de la société). Sans réelle justification nous avons eu un tel arrêt de travail d’une partie des employés de la plantation, qui par hasard a coïncidé avec une réunion des représentants de la seule structure syndicale du pays. Les représentant syndicaux ont évidemment saisi l’occasion de ce “mécontentement” pour rencontrer nos employés et leur promettre toutes sortes de choses.
Peu de temps après cela, la délégation syndicale a demandé à rencontrer la direction de la plantation pour faire le point sur la situation. Avant de poursuivre votre lecture, il faut savoir que nos amis syndicalistes n’ont jamais travaillé dans une plantation et je soupçonne pour certains qu’ils n’en ont jamais visité. Ainsi, avant notre réunion la délégation est allée en plantation pour rencontrer les travailleurs et comprendre leurs problèmes. Les revendications étaient évidemment multiples à commencer par la tâche surhumaine qu’il est demandé aux travailleurs de réaliser. Le travail de la plantation est généralement réalisé à la tâche et celle-ci est déterminée en fonction d’une variété de facteurs combinant age (hauteur) des palmiers, accessibilité du terrain, nombre de régimes murs récoltables par hectare, etc. Sachant que le travail commence rarement avant 7h du matin, les travailleurs les plus rapides terminent souvent leur tâche avant 10h du matin et les plus lents (ou les nouvelles recrues) restent parfois jusqu’à 11h voire même 11h30, dans certains cas extrêmes, pour terminer leur tâche. Selon les syndicalistes, un travail qui relève plus de l’esclavage moderne que d’autre chose et qu’il y a lieu de rendre plus humain en diminuant les tâches sans toucher aux salairex, qui sont parmi les plus élevés de Sao Tomé.
Une autre communication relevée par la délégation syndicale concerne le poids des régimes, selon eux en moyenne de plus de 40kg, qui représente une entorse par rapport aux accords de l’organisation mondiale du travail où les charges doivent être limitées à un maximum de 25kg. Lorsque nous avons fait remarquer que le poids moyen des régimes de notre plantation était de moins de 13kg (ce qui est déjà pas mal), le délégués ont voulu insister sur le fait qu’il y avait sûrement des exceptions de temps en temps (ce qui est vrai, nous avons parfois des régimes de plus de 20kg…). Nous avons donc heureusement échappé (pour le moment) aux sanctions de l’OMT pour les charges excessives.
La partie qui m’a le plus amusée dans nos échanges est l’argument mis en avant par la délégation que certains travailleurs doivent parcourir 1km pour porter chaque régime du point de récolte jusqu’à la route, imaginez, me disent-ils, la distance que ces pauvres travailleurs doivent faire pour transporter les 150 régimes récoltés sachant qu’à chaque fois ils doivent faire le chemin dans les deux sens, cela fait près de 300km… c’est alors que nous avons observé un petit silence (parcourir cette distance en à peine trois heures de temps relève effectivement du surhumain) et que, curieusement, nous sommes passés à une autre sujet.
Aujourd’hui, la délégation syndicale avait annoncé un passage par la plantation pour venir communiquer le résultat de nos discussions aux travailleurs. Il n’en fallu pas plus pour que ceux-ci décident de ne pas rester au champ, surtout compte tenu du fait que c’est aussi le jour où nous payons aussi les avances salariales, autre motivation pour ne pas traîner au travail. Ce qui ne les a pas empêchés de se plaindre lorsque le camion qui devait les ramener à la maison n’est pas parti tout de suite car il devait attendre les quelques personnes qui avaient malgré tout décidé de prester leur charge…
Un autre problème que nous avons du mal à solutionner concerne la construction non-autorisée d’habitations dans la plantation. Nous avons certes essayé de bloquer les chantiers, mais dès que nous tournons le dos les travaux de construction reprennent et nous avons ainsi toute une série de maisons établies dans la plantation, souvent construites par des personnes qui n’ont rien à voir avec Agripalma. En réalité, ce qui attire ces constructions est l’accès aux facilités (eau et électricité), car nous sommes un des seuls endroits dans l’île où nos générateurs fonctionnent de manière régulière et fiable. Au départ, lorsque la plantation a été mise en place, la direction a accepté de mettre en place un réseau de distribution de courant vers les maisons de la communauté pour leur permettre d’avoir un peu de lumière après la tombée du jour. Petit à petit les habitants des maisons ont élargi la gamme des appareils électriques utilisés allant de la radio et télévision, au réfrigérateur, puis cuisinière électrique entre autre pour pouvoir ouvrir un petit restaurant et pour certains même un petit atelier avec poste à souder, etc. Ceci est sans compter toutes les maisons clandestines qui se branchent directement sur le réseau, généralement sans fusible ou autre dispositif de sécurité et donc, sans surprise, le système qui au départ était prévu pour juste de l’éclairage s’est retrouvé surchargé avec des gros risques d’incendie à cause du câble principal sous-dimensionné et qui devient donc brûlant après peu de temps.
Nous avons donc décidé de couper l’alimentation électrique en attendant que tous les branchements illicites soient éliminés et ce faisant éliminé la principale motivation pour les personnes à venir construire chez nous. L’étape suivante sera d’installer des mètres (pré-payés) pour tous les raccordements légitimes et ainsi, nous l’espérons, éviter de griller notre installation électrique. Certains de mes collègues avaient peur d’une révolution lorsque nous avons coupé le courant, mais comme (pour le moment) l’électricité est distribuée gratuitement, j’ai au contraire reçu le soutient des plusieurs résidents de la communauté qui se sont engagés à nous aider à supprimer les raccordements qui ne sont pas autorisés. Cette démarche est d’autant plus importante que si et quand nous installons éventuellement une micro centrale hydro-électrique, il ne faudrait pas que celle-ci soit incapable de fonctionner à cause d’une surconsommation. Mais bon, nous n’y sommes pas encore et pour le moment le plus important est d’éviter d’avoir une incendie dans nos installations, ce à quoi nous avons tout juste échappé ces derniers jours.
Comme vous pouvez le lire, nous restons bien occupés et ne manquons pas de choses à résoudre ou améliorer, sans doute la raison même de notre présence ici.
A part cela, il est intéressant de signaler que nos températures actuelles en raison de la saison appelée “gravada” ici sont nettement plus agréables que la moyenne en Europe où la canicule semble persister; nous avons une moyenne de 24°C sans air conditionné. Petit bemol, beaucoup moins de soleil car une couverture nuageuse très persistante. D’autre part, la cage pour vignes de fruits de la passion que nous avons fait construire commence a être bien couverte et les ipoméees (morning glories) bleues semées en même temps ont bien pris aussi.
En espérant comme chaque fois avoir très bientôt de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

Prêts au travail – Ready for work
Régimes de 40kg? – Bunches of 40kg?
Visiteur en plantation – Plantation visitor
Ipomées – Morning glories
Nouvelles plantations – New plantings

When we were thinking of moving to Kasai in Congo, my boss said to me: “Marc, you’ll see, the plantation is like being in Tuscany with the rolling hills, the pleasant climate, just without the vineyards” and we saw where that got us. Nothing was wrong, it’s true that the landscapes were superb with the majestic Kasai valley, the climate hot but quite bearable, but to believe that we were in Tuscany required a (very) big effort of imagination.
Sao Tome was not sold to us as the ultimate expatriate destination, but coming from the Congo (and the Kasai in particular) the contrast is certainly striking. Whereas in Mapangu our only way out was to Kinshasa was a two and a half hour flight, and to do that we first had to take a three hour dugout canoe trip to Ilebo, here in just over an hour’s drive we are at the other end of the island with access to restaurants, supermarkets and other luxuries, and where it is quite feasible to go shopping in the morning and be back home for lunch.
When I talk to my boss, now he doesn’t talk about Tuscany (which he likes very much) but asks how it is “in paradise”. It’s true that Sao Tomé has all the makings of a paradise, with lush vegetation stretching right down to the sea and miles of golden sandy beaches lined with coconut palms, a rather small population that doesn’t have to do much to eat given the plentiful fish in the sea, the abundance of fruit and vegetables and a quite pleasant climate. But in paradise you don’t want (or need) to work and that makes it a little more difficult to keep a plantation going. Regularly our workers find an excuse not to do their work, preferring to go and play football, drink palm wine with colleagues or just sit and wait until it is time to go home (with company transport). Without any real justification we had such a work stoppage of a part of the plantation’s employees, which by chance coincided with a meeting of the representatives of the only trade union structure in the country. The union representatives obviously took the opportunity of this “discontent” to meet our employees and promise them all sorts of things.
Shortly after that, the union delegation asked to meet with the plantation’s management to discuss the situation. Before you read on, you should know that our union friends have never worked on a plantation and I suspect that some of them have never visited one. So, before our meeting the delegation went to the plantation to meet the workers and understand their problems. The demands were obviously manifold, starting with the superhuman task that the workers are asked to perform. The work on the plantation is generally carried out by task and this is determined by a variety of factors combining the age (height) of the palms, the accessibility of the land, the number of harvestable mature bunches per hectare, etc. Given that work rarely starts before 7am, the fastest workers often finish their task before 10am and the slowest (or new recruits) sometimes stay until 11am or even 11.30am, in some extreme cases, to finish their task. According to the trade unionists, this work is more akin to modern slavery than anything else and should be made more humane by reducing the tasks…
Another communication raised by the trade union delegation concerns the weight of the bunches, according to them on average weighing more than 40kg, which represents a breach of the agreements of the International Labour Organisation, where loads must be limited to a maximum of 25kg. When we pointed out that the average weight of the bunches on our plantation was less than 13kg (which is not bad), the delegates insisted that there must be exceptions from time to time (which is true, we sometimes have bunches weighing more than 20kg…). So fortunately we escaped (for the moment) the ILO sanctions for excessive loads.
The part that amused me the most in our exchanges was the argument put forward by the delegation that some workers have to travel 1km to carry each bunch from the harvesting point to the road, imagine, they tell me, the distance that these poor workers have to travel to transport the 150 bunches harvested, knowing that each time they have to go back and forth, that’s almost 300km. … then they fell silent (travelling that distance in just three hours is indeed superhuman) and, curiously, we moved on to another topic.
Today, the union delegation had announced a visit to the plantation to communicate the outcome of our discussions to the workers. That was all it took for our workers to decide not to stay in the field today, especially since we are also paying the advance wages today, which is another incentive not to hang around at work. This did not stop them from complaining when the truck that was supposed to take them home did not leave right away because it had to wait for the few people who had decided to work despite all these “distractions”…
Another problem that we are having trouble solving is the construction of unauthorised houses on the plantation. We have tried to block the building sites, but as soon as we turn our backs, the construction work starts again and we have a whole series of houses established on the plantation, often built by people who have nothing to do with Agripalma. In fact, what attracts these constructions is the access to electricity, as we are one of the only places on the island where our generators work regularly and reliably. Initially, when the plantation was set up, the management agreed to set up a power distribution network to the houses in the community to allow them to have some light after dark. Gradually the inhabitants of the houses expanded the range of electrical appliances used from radio and television, to refrigerator, then electric cooker and for some even a small workshop with a welding set, etc. This is without counting all the clandestine houses that connect directly to the network, sometimes without a fuse or other safety device, and so, not surprisingly, the system that was initially intended for lighting only, found itself overloaded with great risks of fire because the cable was too small and therefore became hot after a short time.
So we decided to cut off the power supply until all the illegal and/or unsafe connections were eliminated and thus eliminated the main motivation for people to come and build houses in our concession. The next step will be to install meters (pre-paid) for all legitimate connections and thus hopefully avoid burning out our electrical installation. Some of my colleagues were afraid of a revolution when we cut off the power, but since (for the time being) the electricity is distributed free of charge, I have instead received the support of several community residents who have pledged to help us remove unauthorised connections (obviously to ensure that their own supply is restored as soon as possible). This is especially important because if and when we eventually install a micro-hydro plant, it should not be put at risk due to over-consumption. But we are not there yet and for the moment the most important thing is to avoid having a fire in our own installations, which we have just escaped in the last few days.
As you can read, we are keeping ourselves busy and have no shortage of things to solve or improve, which is probably the reason why we are here in the first place.
Apart from that, it is interesting to note that our current temperatures due to the season called “gravada” here are much more pleasant than the average in Europe where the heat wave seems to persist; we have an average of 24°C without air conditioning. The only downside is that there is much less sun because of the persistent cloud cover. On the other hand, the cage for passion fruit vines that we had built is starting to be well covered and the blue morning glories that we planted at the same time are also well established.
As usual, we hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude