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Voitures – Cars

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Notre écurie de voitures Agripalma est, comme souvent dans les plantations, limitée au strict minimum et parfois cela crée des problèmes car il suffit d’avoir une voiture en panne ou accidentée (comme cela nous est arrivé cette semaine) pour se retrouver en difficulté.
Mis à part le fait que le nombre de carrosses dont nous disposons est limité, certains ne sont pas du tout conçus pour autre chose que de la route asphaltée et sont donc quasi limités à la route entre la plantation (bâtiments, pas champs) et la capitale, comme ce fut le cas de la voiture qui m’avait initialement été attribuée (très confortable avec fauteuils en cuir et tout et tout) que j’ai donnée à notre directeur industriel en échange de sa voiture plus adaptée au tout-terrain. Il est enchanté et moi aussi.
D’ordinaire au sein de la même compagnie, il est d’usage d’essayer d’avoir un parc de voitures quasi identiques et surtout des modèles pour lesquels il est relativement facile de trouver des pièces de rechange localement. Le but est d’avoir un stock de pièces de rechange plus limité et des mécaniciens plus familiers avec le modèle de voiture et plus aptes à faire un diagnostic correct en cas de problèmes.
Actuellement nous avons une panoplie de marques et de modèles assez variée allant de l’universelle Toyota à la Kia, toutes achetées probablement pour des raisons de disponibilité rapide et de prix plutôt que de stratégie de gestion de maintenance et/ou de réparation. Au moment où j’écris ces lignes nous avons deux voitures immobilisées (l’une en attente de pièces depuis plus d’un mois et l’autre suite à un accident) mais heureusement aussi deux expatriés en congé, donc nous arrivons à nous débrouiller. De plus, comme j’essaye d’aller au bureau à vélo aussi souvent que possible, la voiture qui m’est attribuée est régulièrement utilisée pour des courses diverses et je prie chaque fois pour qu’ils ne fassent pas de casse, car pour le moment il n’y a pas de plan B (ou est-ce un plan C, je m’interroge…)
Compte tenu du fait que nos lieux de résidence sont tout près des bureaux et de l’usine, j’ai essayé de convaincre mes collègues d’y aller à vélo de temps en temps eux aussi, mais clairement cette option se limite selon eux au DG qui est “différent”.
Depuis deux semaines nous avons un nouveau responsable de garage et je lui ai demandé de faire le point sur tous les véhicules ainsi que de préparer un programme d’entretien et de maintenance pour que tous sachent où et QUAND il est nécessaire de faire vérifier son véhicule. Quelque chose de basique me direz-vous (enfin je l’espère) mais manifestement révolutionnaire ici, même si rapidement adopté.
Comme indiqué plus haut, cette semaine une de nos voitures a été immobilisée suite à un accident. Les explications du chauffeur impliqué sont moins que claires: “la roue de la voiture se serait détachée toute seule, enfin peut-être après avoir été coincée dans le caniveau (qu’il n’y a pas au niveau du lieu de l’accident) pour éviter un véhicule venant en sens inverse, ou alors c’était un cochon qui a distrait le chauffeur, qui roulait à du 90km/h (si c’est vrai c’est un record absolu pour Sao Tomé car même du 60km/h me parait ambitieux compte tenu de tous les tournants)”. Bref on ne sait pas trop ce qui s’est passé si ce n’est qu’il a fait une sortie de route, heurté le talus et des pierres la combinaison des deux a plié la barre de direction et effectivement désolidarisé la roue de la voiture. Nous pensons que le chauffeur s’est peut-être endormi au volant (une performance dans les routes en lacets de Sao Tomé) et qu’il ne se souvient pas vraiment de ce qui s’est passé.
Ce n’est pas le seul incident impliquant un véhicule que nous ayons eu cette semaine, heureusement le deuxième accident (plus spectaculaire) n’a pas fait de victime non plus, mais nous avons quand même évité la catastrophe. Il s’agit de l’excavatrice utilisée pour extraire de la latérite dans une carrière de la plantation. A force de creuser (depuis l’époque coloniale paraît-il !), il s’est évidemment formé un très grand trou que l’on a continué à approfondir sans trop se poser de questions. Cela a évidemment créé de grands pans de terre quasi verticaux plus ou moins stables (jusqu’il y a peu) dont l’un a, nuitamment, finalement lâché et enseveli la pelle excavatrice (heureusement sans personne à bord) comme vous pourrez le voir sur les photos ci-dessous. Nos amis sao-toméens, toujours très pragmatiques, m’ont fait remarquer qu’en fait la pelle n’était pas vraiment entièrement ensevelie, seulement à 90%. Je ne peux pas leur donner tout à fait tort (encore une fois regardez la photo), mais je ne crois pas que cela aurait fait une grande différence pour l’opérateur. La bonne nouvelle est que la pelle a pu être dégagée et a démarré au premier tour de clé, ceci tout à l’honneur du fabriquant. Nos compères ont, comme d’habitude, essayé de limiter les efforts et laissé un tas de terre sur le capot de la machine couvrant ainsi quasi entièrement la prise d’air du moteur, le prochain démarrage ne sera peut-être pas aussi aisé. Ils étaient fatigués m’ont-ils dit en guise d’excuse…
Nous venons de recevoir un nouveau tracteur avec remorque pour évacuer les régimes récoltés vers l’huilerie, mais avant de libérer la machine j’ai demandé à ce qu’une calandre en métal soit montée à l’avant du tracteur pour protéger les phares et radiateur des coups éventuels. les chauffeurs eux-mêmes m’ont dit que c’était une bonne idée car il y a beaucoup de branches et d’obstacles dans la plantation et sinon ce serait rapidement cassé (au moins ils ne cachent pas les choses, eux!).
Sur une note plus positive, nous revenons d’un délicieux week-end passé dans les installations de Mucumbli (près de Neves sur la côte de ouest de Sao Tomé), commencé sous la pluie (ce qui est inhabituel pour ce coin-là) mais terminé sous le soleil avec des magnifiques vues comme chaque fois.
Nous espérons très bientôt avoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

Les crabes, ça monte aux rideaux – Crabs climb up on curtains

Our stable of cars at Agripalma is, as is often the case on plantations, limited to the bare minimum and sometimes this creates problems because all it takes is one broken down or damaged car (as happened to us this week) to find ourselves in trouble.
Apart from the fact that the number of cars we have is limited, some of them are not designed for anything other than asphalt roads and are therefore almost limited to the road between the plantation (buildings, not fields) and the capital This was the case with the car I was initially assigned (very comfortable with leather seats and everything) that I swapped with our industrial manager in exchange for his car more adapted to off-road. He is delighted and so am I.
Usually within the same company, it is customary to try to have a fleet of almost identical cars and especially models for which it is relatively easy to find spare parts locally. The aim is to have a more limited stock of spare parts and mechanics who are more familiar with the car model and better able to make a correct diagnosis in case of problems.
At present we have a fairly diverse range of makes and models from the universal Toyota to the Kia, all bought probably for reasons of quick availability and price rather than maintenance and/or repair management strategy. As I write this we have two cars stranded (one waiting for parts for over a month and the other following an accident) but fortunately also two expats are on leave, so we manage to get by. Also, as I try to cycle to the office as often as possible, therefore the car allocated to me is regularly used for various errands and I pray each time that they do not crash it, as at the moment there is no plan B (or is it a plan C, I wonder…)
Given that our homes are close to the offices and the factory, I have tried to convince my colleagues to cycle there from time to time as well, but clearly this option is limited to the DG who is “different”.
For the past two weeks we have had a new garage manager and I have asked him to take stock of all the vehicles and to prepare a service and maintenance schedule so that everyone knows where and WHEN they need to have their vehicle checked. Something basic you might say (I hope) but obviously revolutionary here, even if quickly adopted.
As mentioned above, this week one of our cars was immobilised following an accident. The explanations of the driver involved are less than clear: “the wheel of the car would have come off by itself, well maybe after being stuck in the gutter (which there isn’t at the place of the accident) to avoid an oncoming vehicle, or maybe it was a pig that distracted the driver, who was driving at 90km/h (if this is true it’s an absolute record for Sao Tomé as even 60km/h seems ambitious to me considering all the turns in the road)”. In short we don’t really know what happened except that he went off the road, hit the embankment and some stones, the combination of which bent the steering bar and effectively dislodged the wheel from the car. We think that the driver may have fallen asleep at the wheel (a feat on the winding roads of Sao Tome) and that he doesn’t really remember what happened.
This was not the only vehicle incident we had this week, fortunately the second (more spectacular) accident did not result in any casualties either, but we still had a near disaster. This concerns the excavator used to extract laterite from a quarry on the plantation. By dint of digging (since colonial times, it seems!), a very large hole has obviously been formed, which we continued to deepen without too much planning or thought. This obviously created large, more or less stable (until recently), almost vertical sections of earth, one of which finally broke off and buried the excavator (fortunately without anyone on board), as you can see in the photos above. Our Sao Tome friends, always very pragmatic, pointed out to me that in fact the excavator was not really fully buried, only 90%. I ca not quite prove them wrong (again, look at the photo), but I do not think it would have made much difference to the operator. The good news is that the excavator was able to be cleared and started on the first turn of the key, much to the manufacturer’s credit. As usual, our guys tried to limit their efforts and left a pile of dirt on the bonnet of the machine covering almost the entire air intake of the engine, the next start may not be so easy. They were tired, they told me by way of excuse…
We have just received a new tractor with a trailer to evacuate the harvested bunches to the oil mill, but before releasing the machine I asked for a metal grille to be fitted to the front of the tractor to protect the headlights and radiator from possible blows. The drivers themselves told me that this was a good idea as there are many branches and obstacles in the plantation and otherwise it would be quickly broken (at least they don’t hide things!).
On a more positive note, we have just returned from a delightful weekend at the Mucumbli lodge (near Neves on the west coast of Sao Tome), which started in the rain (which is unusual for that area) but ended in the sunshine with beautiful views as always.
We hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude

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Shopping

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Quand nous étions à Mapangu, nous dépendions principalement de notre jardin pour les fruits et légumes. Même si il est vrai que la possibilité de passer commande au supermarché par mail et de recevoir celle-ci quelques jours plus tard par le vol mensuel était un luxe inconnu jusqu’alors, une salade ne reste pas très fraîche pendant un mois, réfrigérateur ou pas. Le potager était donc un must!
Ici les conditions sont très différentes car la capitale n’est qu’à une grosse heure de route (asphaltée) de la plantation et nous pouvons donc facilement y aller pour faire les provisions nécessaire. On y trouve presque tout, et certainement l’essentiel, car cette capitale qui ne compte qu’un peu plus de 50.000 âmes dispose de plusieurs supermarchés, certains ressemblant plus à de grosses épiceries que les supermarchés que nous connaissons en Europe, mais quand même une impression d’abondance qui fait que nous ne manquons de rien. A côté de cela il y a plein de petites boutiques qui vendent des choses parfois tout à fait disparates allant des récipients en plastique aux bicyclettes en passant par des bouteilles de bière et des oignons et dont l’assortiment varie selon l’humeur du propriétaire ou des arrivages de bateaux. En rue il y a des marchands de toutes sortes également, mais principalement des vendeurs ou vendeuses de fruits et légumes et recharges de téléphone. Ainsi, selon les occasions, Marie-Claude achète à l’un des haricots, des carottes ou des pommes trimballées dans une charette à bras, à une autre des papayes, ananas ou bananes exposées sur des caisses renversées. Tout cela se passe à force d’échanges verbaux pas toujours compréhensibles mais le plus souvent amicaux et souriants.
Outre la nourriture, il y a un supermarché chinois qui vend tout ce que l’on peut avoir besoin pour meubler ou équiper une maison à prix raisonnable, y compris des fournitures électriques, de plomberie, outils, etc. Certaines choses comme les paniers tressés en bambou nous (le plus souvent Marie-Claude) les achetons sur le bord de la route où ils sont exposés par les artisans.
Près de Ribeira Peixe nous avons également une petite boutique tenue par “Marisa” qui propose un choix limité et imprévisible de légumes et fruits frais (carottes, choux, aubergines, haricots, pommes de terre, oignons, etc.), quelques boissons (sodas, bières et vin) et des produits essentiels comme des allumettes, de l’huile, du sucre, etc. Cette boutique est ouverte à des heures “variables” et le choix des produits offerts varie également très fort d’un jour à l’autre, donc même si nous préférons soutenir les commerçants locaux il est parfois difficile de s’organiser.
Les paiements se font presque partout en espèces (la monnaie locale est le Dobra dont le taux de change est fixé à l’Euro à raison de 24,5 Dobra pour 1 Euro) soit en devise locale soit eu Euro. Pour retirer de l’argent il y a des automates un peu partout (y compris dans la plantation) mais qui ne fonctionnent qu’avec des cartes locales et qui sont assez caractériels, donc quand ça marche il vaut mieux en profiter car le montant maximal que l’on peut retirer en un jour est aussi limité…
Dans les plus grands magasins (pas chez “Marisa”) et dans certains restaurants il est possible de payer avec une carte (locale) et sinon Sao Tomé (comme la France) est un pays où il est encore possible de payer avec un chèque.
Malgré ces facilités, nous essayons petit à petit de reprendre un peu d’autonomie en faisant notre pain nous-même (c’est Marie-Claude qui s’en charge et nous fait de délicieux pains au levain) de même que le yaourt. Côté jardin nous sommes encore loin de l’abondance de Mapangu. Il y a de nombreux arbres fruitiers dans le jardin, mais nous ne sommes manifestement pas les seuls amateurs, et ce n’est que maintenant que nous commençons timidement à faire des premiers essais de potager avec l’aide de nos jardiniers. En fait, nous avons fait préparer un parterre pour nos plants d’Artémisia et dans celui adjacent, avons semés des graines lentes: nous partons en vacances dans une vingtaine de jours et préfèrerions profiter, nous, de la récolte possible. Le parc dans lequel nous habitons est assez vaste et il y a donc toute une équipe de jardiniers qui s’occupent de son entretien (taille des haies, désherbage, entretien des arbres, cueillette des fruits (pour eux et un peu pour nous), etc.). L’un des jardiniers qui nous est attitré est un monsieur un peu plus âgé mais aussi unijambiste, ce qui limite un petit peu les travaux qu’il peut faire. Malgré son handicap, il s’occupe d’arroser les plantes, ramasser les feuilles, tailler les haies (parfois un peu trop au goût de Marie-Claude), désherber, etc. et contrairement à certains des tire au flan que nous avons en plantation il est rarement absent de son poste.
Diverses activités artisanales ont vu le jour dans la région, le plus souvent à l’initiative de diverses ONG actives dans le pays et plus particulièrement dans le sud à Malanza et Porto Alegre. Il y a une petite savonnerie, un fabricant de plats en bois, un atelier de couture qui fabrique des sacs et des tabliers, un groupe qui fabrique différentes sortes de tisanes, etc. Malheureusement il est quasi impossible de trouver leurs produits localement et pour cela il faut se rendre en ville dans des boutiques spécialisées visant généralement les touristes, donc aux abords des grands hôtels où nous n’allons pas nécessairement faire nos courses.
Nous n’avons pas encore découvert énormément d’artisanat ici à Sao Tomé, à l’exception d’un sculpteur qui transforme des bois de flottage en figurines diverses, des paniers dont nous vous avons parlé précédemment et de boutiques où l’on vend des petits objets souvenirs en bois peint (cabosse de cacao, poisson ou barque) avec le nom de l’île. Mais il y a encore beaucoup de coins de l’île que nous n’avons pas exploré, y compris l’île de Principe à laquelle il sera nécessaire de consacrer quelques jours de vacance puisqu’il faut y aller en avion.
Nous espérons, évidemment et comme toujours, très bientôt recevoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

Carillon reçu de Anne O. qui nous suit à travers le monde depuis 40 ans – Wind chime received from Anne O. that has been following us around the world during 40 years.

When we were in Mapangu, we depended mainly on our garden for fruit and vegetables. Although the possibility of ordering from the supermarket by email and receiving it a few days later with the monthly flight was an unknown luxury until then, a salad doesn’t stay very fresh for a month, fridge or not. The vegetable garden was therefore a must!
Here the conditions are very different because the capital is only a little over an hour drive (on an asphalted road) from the plantation and we can easily go there to stock up. You can find almost everything, and certainly the essentials, as this capital city of just over 50,000 people has several supermarkets, some of which are more like large grocery shops than the supermarkets we know in Europe, but still an impression of abundance that makes us lack for nothing. Alongside this there are plenty of small shops selling anything from plastic containers to bicycles, beer bottles and onions, the range of which varies according to the mood of the owner or the arrival of boats. On the street there are vendors of all kinds, but mainly sellers of fruit and vegetables and telephone refills. Depending on the occasion, Marie-Claude buys beans, carrots or apples from one vendor in a handcart, and papayas, pineapples or bananas from another, displayed on overturned crates. All this happens through verbal exchanges that are not always understandable but are usually friendly and smiling.
In addition to food, there is a Chinese supermarket that sells everything you could possibly need to furnish or equip a house at a reasonable price, including electrical supplies, plumbing, tools, etc. Some things, like woven baskets, are not available in China and we (mostly Marie-Claude) buy these on the roadside where they are displayed by the artisans.
Near Ribeira Peixe we also have a small shop run by “Marisa” which offers a limited and unpredictable selection of fresh vegetables and fruit (carrots, cabbages, aubergines, beans, potatoes, onions, etc.), some drinks (sodas, beers and wine) and essentials such as matches, oil, sugar, etc. This shop is open at “variable” hours and the choice of products offered also varies greatly from day to day, so although we prefer to support local traders it is sometimes difficult to organise.
Payments are almost always made in cash (the local currency is the Dobra with an exchange rate of 24.5 Dobra to the Euro) either in local currency or in Euro. To withdraw money, there are cash machines everywhere (including in the plantation) but they only work with local cards and are quite temperamental, so when it works it is better to take advantage of it because the maximum amount you can withdraw in one day is also limited…
In the bigger shops (not at “Marisa”) and in some restaurants it is possible to pay with a (local) card and otherwise Sao Tome (like France) is a country where it is still possible to pay with a cheque.
In spite of these facilities, we are slowly trying to regain some autonomy by making our own bread (Marie-Claude does it and makes delicious sourdough breads) and yoghurt. As for the garden, we are still far from Mapangu’s abundance. There are many fruit trees in the garden, but we are obviously not the only ones who enjoy them, and it is only now that we are timidly beginning to make the first attempts at vegetable gardening with the help of our gardeners In fact, we have had a bed prepared for our Artemisia plants and in the adjacent one, we have sown some slow growing vegetables: we are going on holiday in about twenty days and would prefer to take advantage of the possible harvest ourselves. The park where we live is quite large and there is a whole team of gardeners who take care of it (hedge trimming, weeding, tree care, fruit picking (for them and a little for us), etc.). One of the gardeners who is assigned to us is a slightly older gentleman who is also one-legged, which limits a little the work he can do. Despite his handicap, he is in charge of watering the plants, collecting the leaves, trimming the hedges (sometimes a little too much for Marie-Claude’s taste), weeding, etc. and unlike some of the taffy we have in the plantation he is rarely absent from his post.
Various handicraft activities have sprung up in the region, mostly at the initiative of various NGOs active in the country and more particularly in the south in Malanza and Porto Alegre. There is a small soap factory, a manufacturer of wooden dishes, a sewing workshop that makes bags and aprons, a group that makes different kinds of herbal teas, etc. Unfortunately it is almost impossible to find their products locally and for those one has to go into town to specialised shops usually aimed at tourists, mainly located in the vicinity of big hotels where we don’t necessarily go shopping.
We haven’t discovered much handicraft here in Sao Tome yet, except for a carver who transforms driftwood into various figurines, the baskets we mentioned earlier and shops selling small wooden souvenirs painted with the name of the island (cocoa pods, fish or boats). But there are still many corners of the island that we have not explored, including Principe Island, which will require a few days of vacation since it has to be reached by plane.
We hope, of course and as always, to hear from you very soon,
Marc & Marie-Claude

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Energie – Energy

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Comme presque partout dans le monde, disposer d’une source d’énergie (électrique) à la maison ou dans les entreprises est considéré comme une besoin essentiel. Il est rare que le réseau de l’énergie (gaz et électricité) ne soit pas un service publique, mais les plantations sont souvent une exception compte tenu de leur situation isolée ou parce que les réseaux publiques ne sont pas fiables.
A Sao Tomé, il existe un réseau électrique (pas de gaz) qui alimente la capitale, la zone ouest de l’île jusqu’au sud de Neves et la zone est de l’île jusqu’à Angolares. Mais tous les bénéficiaires de ce réseau, à commencer par nos collègues qui sont basés en ville, sont d’accord pour dire que l’on ne compte pas (ou plus) le nombre de jours sans courant et par conséquence sans internet voire même sans eau (qui fréquemment dépend de pompes pour arriver dans les maisons et bureaux).
Compte tenu de la topographie de l’île et du nombre de cours d’eau assez conséquents qui y existent, l’on pourrait croire qu’une bonne partie des besoins électriques du pays proviennent de sources hydro-électriques, ce n’est pas le cas. Il existe au moins un ouvrage hydro-électrique dans l’île de Sao Tomé, mais son état et sa taille font que celui-ci ne fournit pas plus de 5% des besoins du pays, le reste étant produit par des générateurs fonctionnant au diesel. A Sao Tomé toutes les agglomérations ont en principe accès à l’électricité, quand ce n’est pas au réseau national, les villages sont raccordés à un système de distribution local alimenté par un générateur. A Agripalma c’est la même chose, nous produisons nos besoins électriques nous-même avec des générateurs, pour le moment situés à trois endroits différents. Les plus gros générateurs sont situés dans l’huilerie où ils alimentent les convoyeurs, souffleries et autres moteurs électriques nécessaires pour acheminer, presser et clarifier les fruits et l’huile de palme. Quand l’huilerie ne fonctionne pas, nous avons un plus petit générateur qui permet d’alimenter les bureaux et le village voisin. Mais l’huilerie n’est pas le seul lieu de production d’électricité car nous disposons également d’un générateur pour les bureaux, le garage et un autre village situé à 2 km de l’huilerie, et un générateur pour alimenter les habitations des cadres. Notre objectif est, à terme, de relier tous les points d’utilisation à la centrale de l’huilerie et ainsi n’avoir qu’un seul générateur qui fonctionne en même temps. Si l’idée est simple, relier les différents points d’utilisation avec des câbles électriques nécessite un investissement assez conséquent, qui n’a pas encore été possible. Quand nous sommes arrivés, le générateur du parc résidentiel fonctionnait 24h/24h, ce qui est évidemment très confortable mais, comme vous pouvez l’imaginer, implique une grosse consommation de carburant. Cela a été ramené à une pratique plus raisonnable en arrêtant le générateur pendant la nuit et ce permet une économie très significative. La mise en place d’un réseau unique permettra de multiplier cette économie par un facteur de 4 ou 5, objectif que j’espère bien atteindre avant la fin de cette année.
En attendant, les autorités du pays ont obtenu un financement pour étendre le réseau de distribution électrique jusque dans le sud de l’île de Sao Tomé, réseau qui devrait également desservir notre plantation. Le travail de mise en place des lignes électriques est en cours, donc ce n’est pas juste un projet, et semble même progresser rapidement. Il est probable que cela ne résolve pas les problèmes de disponibilité de courant dont les coupures seront probablement aussi fréquentes si pas plus, il est donc impératif de maintenir notre plan B avec les générateurs.
Les travaux pour la mise en place de la ligne électrique nécessitent de créer un couloir dépourvu de végétation haute (entendez arbres de toutes sortes) et outre l’apparition de poteaux ici et là c’est l’abattage d’arbres (parfois énormes) qui est le plus spectaculaire. Je suppose que les progrès du développement sont à ce prix, mais il est assez désolant de voir des arbres majestueux que nous avions réussi à préserver dans la plantation se faire couper sans ménagement. Nous allons également devoir éliminer plusieurs centaines de palmiers qui se trouvent sur le chemin des câbles électriques, ce qui est moins grave que les superbes arbres endémiques, mais malgré tout frustrant.
Pour alimenter ces besoins accrus du réseau électrique national, le gouvernement envisage de construire des nouveaux ouvrages hydro-électriques, mais pour le moment ces projets sont à l’arrêt car les emplacements choisis pour ces aménagements sont presque tous situés à l’intérieur du parc naturel d’Obo avec des conséquences non négligeables sur le milieu et la faune, sans compter la création de voies d’accès qui vont favoriser l’abattage illégal d’arbres pour le sciage de planches.
Nous envisageons éventuellement d’aménager nos propres infrastructures hydro-électriques dans la plantation, qui sans être énormes permettraient d’alimenter au moins toutes les habitations et bureaux voire même l’huilerie. Mais même pour la réalisation de tels ouvrages dans des zones hors parc naturel, les obstacles administratifs sont conséquents et probablement vus d’un mauvais œil par la société nationale d’électricité du pays dont une part majoritaire du capital est détenue par un groupe pétrolier angolais. Il y a donc pas mal de questions concernant les éventuels conflits d’intérêt et les réelles motivations pour se distancer du système énergétique actuel, même pour des projets individuels comme Agripalma.
A part cela, nous venons de revenir d’un séjour d’une nuit à Domus Jalé plage, ce qui nous a permit de constater l’ampleur des opérations d’abattage pour préparer la pose des pylônes électriques, impressionnant.
Le séjour à la plage était toujours aussi sympathique et c’est probablement l’endroit le plus agréable que nous avons visité jusqu’à présent pour se baigner, eaux limpides peu d’algues flottantes, peu de déchets plastiques ou autres sur le sable (cela doit être une question de courants), noix de cocos fraiches à boire puis à manger, plutôt satisfaisant! Fort de notre première expérience (séjour tortues) nous avions emmené beaucoup d’eau potable, quelques bananes, des arachides grillées et… Une cafetière italienne ainsi qu’une plaque chauffante pour faire un p’tit café corsé pour Marie-Claude le matin. Notre petit déjeuner, face l’océan et à l’ombre des amandiers de plage et des cocotiers était délicieux avec fruit frais, yaourt, thé de citronnelle, petit beignets locaux “top” !
Nous étions revenus au Parque Verde vers 12:30h. pour déjeuner et découvrir que les citernes d’eau sont vides. Pas de douche jusqu’à demain. Heureusement nous avions rempli le filtre et de quoi faire un autre plein dans un arrosoir. Il y a aussi un grand seau d’eau sous une gouttière, en cas d’absolue nécessité, nous avons cette réserve d’eau de pluie.
Voilà, tout cela évidemment avec, en toile de fond, la situation mondiale et la pandémie qui continue, non, nous n’oublions pas et faisons ce que nous pouvons de loin, mais nous sommes ici et la vie continue,
à très bientôt, prenez soin de vous,
Marie-Claude & Marc

As in most parts of the world, having a source of (electrical) energy at home or in businesses is considered a basic need. It is rare that the energy network (gas and electricity) is not a public service, but plantations are often an exception because of their isolated location or because the public networks are not reliable.
In Sao Tome, there is an electricity network (not gas) that supplies the capital, the western part of the island up to the south of Neves and the eastern part of the island up to Angolares. But all the beneficiaries of this network, starting with our colleagues who are based in the city, agree that there is no counting the number of days without power and consequently without internet or even water (which frequently depends on pumps to reach the houses and offices).
Given the topography of the island and the number of rivers that exist, one would think that a good part of the country’s electricity needs come from hydroelectric sources, but this is not the case. There is at least one hydroelectric facility on the island of Sao Tome, but its condition and size mean that it supplies no more than 5% of the country’s needs, the rest being produced by diesel generators. In Sao Tome, all the towns have access to electricity, and if not to the national grid, the villages are connected to a local distribution system fed by a generator. In Agripalma it is the same, we produce our own electricity needs with generators, currently located in three different places. The largest generators are located in the oil mill where they power the conveyors, blowers and other electric motors needed to transport, press and clarify the fruit and palm oil. When the oil mill is not working, we have a smaller generator to power the offices and the nearby village. But the oil mill is not the only place where electricity is produced, as we also have a generator for the offices, the garage and another village 2 km away from the oil mill, and a generator to power the management houses. Our goal is to eventually connect all the points of use to the oil mill’s power plant and have only one generator running at the same time. While the idea is simple, connecting the different points of use with electric cables requires a fairly substantial investment, which has not yet been possible. When we arrived, the generator in the residential park was running 24 hours a day, which is obviously very comfortable but, as you can imagine, involves a lot of fuel consumption. This has been reduced to a more reasonable practice by switching off the generator at night and by doing so achieving a very significant saving. The implementation of a single network will allow this saving to be multiplied by a factor of 4 or 5, which I hope to achieve before the end of this year.
In the meantime, the country’s authorities have obtained funding to extend the electricity distribution network to the south of the island of Sao Tomé, a network that should also serve our plantation. Work on the power lines is underway, so it’s not just a project, and seems to be progressing rapidly. It is likely that this will not solve the problems of power availability, power cuts will probably be just as frequent if not more so, so it is imperative to maintain our plan B with the generators.
The work to put the power line in place requires creating a corridor free of tall vegetation (meaning trees of all kinds) and apart from the appearance of poles here and there it is the felling of trees (sometimes huge) that is most spectacular. I suppose that this is the price to pay fof development, but it is quite distressing to see majestic trees that we had managed to preserve in the plantation being ruthlessly cut down. We will also have to remove several hundred palm trees in the path of the power cables, which is less serious than the beautiful endemic trees, but still frustrating.
In order to supply the increased needs of the national grid, the government is considering building new hydro-electric schemes, but at the moment these projects are on hold because the locations chosen for these schemes are almost all within the Obo Natural Park with significant environmental and wildlife impacts, not to mention the creation of access roads which will encourage illegal logging and hunting.
We are considering building our own hydroelectric infrastructure on the plantation, which, although not huge, would at least supply all the houses and offices and even the oil mill. But even for the realisation of such works in areas outside the natural park, the administrative obstacles are considerable and probably viewed with a negative eye by the country’s national electricity company, a majority share of whose capital is held by an Angolan oil group. So there are quite a few questions about possible conflicts of interest and real motivations for distancing themselves from the current energy system, even for individual projects like Agripalma.
Apart from that, we have just returned from a one night stay at Domus Jalé beach, which allowed us to see the scale of the felling operations in preparation for the installation of the electricity pylons along the road, which was impressive.
The stay at the beach was as nice as ever and it is probably the most pleasant place we have visited so far for swimming, clear water, few floating algae, little plastic or other waste on the sand (it must be a question of currents), fresh coconuts to drink and then to eat, quite satisfying! Gaining from our first experience there (turtle watching trip) we had brought plenty of drinking water, some bananas, roasted peanuts and… an Italian coffee maker and a hot plate to make a strong coffee for Marie-Claude in the morning. Our breakfast, facing the ocean and in the shade of the beach almond and coconut trees was delicious with fresh fruit, yoghurt, lemongrass tea, small “top” local fritters!
We returned to the Parque Verde around 12:30 to have lunch and to discover that the water tanks are empty. No shower until tomorrow. Fortunately we had filled the filter and another watering can. There is also a large bucket of water under a gutter, in case of absolute necessity, we have this reserve of rainwater.
So, all this obviously against the backdrop of the world situation and the continuing pandemic, no, we don’t forget and do what we can from afar, but we are here and life goes on,
see you soon, take care,
Marie-Claude & Marc



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Plastiques – Plastics

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Ces nouvelles vous arrivent avec un peu de retard car nous avons eu un problème avec notre liaison internet et n’avons pas pu mettre nos nouvelles en ligne dimanche comme d’habitude…
Nous avons beau nous dire que nous voulons éviter d’avoir du plastique dans la maison, cette matière est omniprésente presque partout. Sans être une solution parfaite, nous utilisons principalement des sachets en papier kraft pour emballer fruits, légumes et pain dans le réfrigérateur et quand nécessaire ceux-ci sont emballés dans un zip-lock que nous réutilisons tant que possible. De même nous avons banni les contenant type “tuperware” pour remplacer ceux-ci par des pots en verre, mais malheureusement encore toujours avec un couvercle en plastique car les fermetures en tissu parafiné ne fonctionnent pas bien ici (à cause de la chaleur sans doute). Petit à petit nous arrivons à éliminer ou remplacer les objets habituellement en plastique (ou contenant du plastique) dans la maison, mais pour le moment il reste des objets en tous genres autour de nous pour lesquels nous n’avons pas (encore) de substitut non-plastique. Commençons par l’ordinateur avec lequel je vous écris ces nouvelles, même s’il contient un paquet de matières non-plastique (pas nécessairement meilleures pour l’environnement), il contient plein de parties dont la matière première provient d’hydrocarbures fossiles et qu’il est difficile d’imaginer comment nous allons les éliminer totalement. Je ne vais pas faire l’inventaire de toutes les choses qui nous entourent dans la maison (et surtout dans la cuisine). C’est plus que probablement la même chose chez nous tous, pour beaucoup de fonctions des objets à base de plastique sont généralement plus faciles, “durables” et économiques que leur équivalent d’une autre matière.
Le problème est qu’une grande partie des ces matières plastiques ne sont pas recyclées ou détruites en fin de cycle de vie utile et se retrouvent trop souvent dans la nature et finalement (même si par petits bouts dans la mer. Quand je passe un peu de temps en plantation, il ne se passe pratiquement pas une visite sans que j’y trouve au moins un sachet de gros plastique noir qui a contenu un plant de palmier, pourtant planté il y a 10 ans ou plus. Les sachets que nous retrouvons en plantation sont certes déchirés et parfois en plusieurs morceaux, mais la matière elle-même est totalement inaltérée et sera probablement encore la dans plusieurs dizaines d’années voir siècles, même si en plus petits morceaux.
Les plages de Sao Tomé n’échappent pas à ce fléau. Généralement les plages elles-mêmes sont assez propres et il est relativement rare de voir des objets flotter dans l’eau, mais il ne manque pas d’objets en plastique laissés à la limite de la marée haute sur les plages. Il n’y a pas de doutes qu’une partie des plastiques trouvés sur les plages y ont été abandonnés par des visiteurs peu scrupuleux. Ceux-ci sont généralement alors mêlés à d’autres déchets tels que des cannettes vides, langes souillés et autres bouteilles de verre, mais invariablement avec une bonne part d’objets en plastique.
Aujourd’hui nous sommes allés faire un tour à la plage que nous avons en bordure de plantation car, aux moments des marées d’équinoxe il y a toujours un plus grand choix de bois de flottage que Marie-Claude recycle de toutes les manières pour faire des portes savons, crochets pour les essuies, portes-fleurs, etc. Laissant Marie-Claude à sa chasse aux bois de toutes les formes et couleurs, je me suis dit que j’allais essayer de me rendre utile en ramassant les plastiques accumulés en bordure de plage. J’ai essayé de ramasser tous les objets en plastique présents sur le bord de plage en me disant qu’il serait plus satisfaisant d’avoir au moins quelques mètres de bordure “propre” que de ramasser les objets les plus évidents sur une plus grande superficie. En quelques mètres j’ai ramassé de quoi remplir deux sacs poubelles (que Marie-Claude avait apporté de manière prévoyante. Il y a évidemment des bouteilles en plastique de toutes sortes qui représentent une grande partie des déchets, mais surprenamment le plus gros du volume est représenté par des restes de sandales en plastique de type “tong” qui insidieusement ont souvent une surface inférieure noire et qui passent donc facilement inaperçues sur les bords de plage foncés. Malheureusement il faudra encore de nombreuses opérations de nettoyage avant d’avoir une plage immaculée, mais espérons au moins que le petit coin maintenant inspirera les visiteurs à ne pas y laisser leurs détritus après avoir bu ou mangé un coup.
Rassurez-vous, en revenant de la plage il y avait au moins autant si pas plus d’autres souvenirs que les sacs poubelle entassés dans le coffre sous formes de bois de différentes formes, teintes et tailles qui finiront par trouver leur place dans la maison.
Vous vous poserez peut-être la question de savoir ce que nous faisons avec tous ces déchets pour éviter que ceux-ci (ou ceux venant de nos résidences) ne refassent leur chemin vers la mer un peu plus tard. En fait il y a ici un service de ramassage des ordures organisé par les autorités du district de Caué qui passe deux fois par semaine dans toutes les installations de la plantation avec un petit camion pour les amener à un centre de tri près d’Angolares. Pour le moment le tri qu’ils font est assez basique et sépare les matières organiques ou compostables du reste des déchets. Tout ce qui n’est pas compostable est enfoui dans une grande fosse en attendant de disposer de possibilité de tri et de recyclage plus avancés, travail en cours semble-t-il à l’initiative de diverses organisations européennes. Donc il y a de l’espoir.
A la plantation nous sommes en train d’aménager notre propre déchetteries où nous allons rassembler et trier toutes les formes de déchets non-domestiques et organiques pour plus facilement pouvoir trouver des filières de recyclage. Les déchets organiques seront compostés dans la plantation et les autres stockés séparément (batteries, filtres usagés, toners d’imprimantes, huile usagée, produits périmés, pneus, verre, etc.) après pesage et enregistrement pour que nous puissions avoir une réelle idée du volume de déchets générés et surtout de savoir ce qu’ils deviennent.
Nous savons que tous nous avons des problèmes similaires et différentes manières de les gérer. Ici contrairement à beaucoup de pays africains, le problème des déchets n’est pas trop envahissant, mais cela ne nous empêche pas d’essayer d’améliorer les chose là où c’est possible.
Nous espérons très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

This news is coming to you a little late because we had a problem with our internet connection and could not put our news online on Sunday as usual…
We may tell ourselves that we want to avoid having plastic in the house, but it is omnipresent almost everywhere. Without being a perfect solution, we mainly use kraft paper bags to pack fruits, vegetables and bread in the fridge and when necessary these are packed in a zip-lock which we reuse as much as possible. We have also banished the “tuperware” type containers and replaced them with glass jars, but unfortunately still with plastic lids as the paraffin closures don’t work well here (due to the heat no doubt). Gradually we are getting rid of or replacing the usual plastic (or plastic-containing) objects in the house, but for the time being there are still all kinds of objects around us for which we do not (yet) have a non-plastic substitute. Let’s start with the computer I am using to write this news with, even though it contains a bunch of non-plastic materials (not necessarily better for the environment), it contains plenty of parts whose raw material comes from fossil hydrocarbons and it is hard to imagine how we are going to eliminate them completely. I am not going to take an inventory of all the things that surround us in the house (and especially in the kitchen), It is more than likely the same for all of us, for many functions plastic-based objects are generally easier, more “durable” and economical than their counterparts in other materials.
The problem is that a lot of these plastics are not recycled or destroyed at the end of their useful life and all too often end up in nature and eventually (albeit in bits and pieces) in the sea. When I spend some time on a plantation, hardly a visit goes by without finding at least one large black plastic bag that has contained a palm plant, even though it was planted 10 years ago or more. The bags we find in the plantations are certainly torn and sometimes in several pieces, but the material itself is totally unaltered and will probably still be there in several decades or even centuries, even if in smaller pieces.
The beaches of Sao Tome are no exception to this plague. Generally the beaches themselves are fairly clean and it is relatively rare to see objects floating in the water, but there is no shortage of plastic objects left at the edge of the high tide on the beaches. There is no doubt that some of the plastic found on the beaches has been left there by unscrupulous visitors. This is usually mixed with other rubbish such as empty cans, soiled nappies and glass bottles, but invariably mixed with a fair share of plastic objects.
Today we went for a walk to the beach that we have on the edge of the plantation, because at the time of the equinox tides there is always a greater choice of driftwood which Marie-Claude recycles in all sorts of ways to make soap dishes, towel hooks, flower holders, etc. Leaving Marie-Claude to hunt for wood of all shapes and colours, I thought I would try to make myself useful by collecting the plastic that had accumulated along the beach. I tried to pick up all the plastic objects on the beachfront in a smaller area, thinking that it would be more satisfying to have at least a few metres of completely “clean” beachfront rather than to pick up the more obvious objects over a larger area. In a few metres I picked up enough to fill two bin bags (which Marie-Claude had brought along with foresight). There are obviously plastic bottles of all kinds which make up a large part of the rubbish, but surprisingly the bulk of the volume is represented by the remains of plastic flip-flop sandals which insidiously often have a black underside and are therefore easily overlooked on the dark beach edges. Unfortunately it will take many more clean-ups before we have an immaculate beach, but let’s hope that the (limited) spot that has been cleaned will inspire visitors not to leave their rubbish there after a drink or a bite to eat.
Rest assured, on the way back from the beach there was at least as much if not more memorabilia than the rubbish bags crammed into the trunk of the car in the form of wood of various shapes, shades and sizes that will eventually find their way into the house.
You may wonder what we do with all thes rubbish to prevent it (including the refuse from our residences) from making its way back to the sea later on. In fact, there is a rubbish collection service organised by the Caué district authorities that passes twice a week through all the plantation’s facilities with a small truck to take it to a sorting centre near Angolares. At the moment the sorting they do is quite basic and separates organic or compostable material from the rest of the waste. Anything that is not compostable is buried in a large pit until more advanced sorting and recycling facilities are available. Efforts are apparently underway at the initiative of various European organisations to improve waste sorting and recycling. So there is hope.
At the plantation we are setting up our own waste disposal site where we will collect and sort all forms of non-domestic and organic waste to make it easier to find recycling channels. Organic waste will be composted in the plantation and other waste will be stored separately (batteries, used filters, printer toners, used oil, expired products, tyres, glass, etc.) after weighing and recording so that we can have a real idea of the volume of waste generated and above all track what happens to it.
We know that we all have similar problems and different ways of dealing with them. Here, unlike many African countries, the problem of waste is not too pervasive, but that does not stop us from trying to improve things where possible.
We hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude

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Haiti

Greater Antilles – Grandes Antilles

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This week we decided to switch languages, or at least start with English, just to avoid our readers getting too much in a routine (I know, surely we could come up with a better reason…). You have probably guessed from the title that this week we are again looking back at our life on the other side of the Atlantic some forty years ago and share some more souvenirs from our time in Haiti.
When we left for our assignment in the Greater Antilles, this was the first time we were going to the tropics as a family and therefore tried to prepare ourselves with all the information we could gather from various “experienced” sources. Our GP advised us on the essential medicines we should have in our pharmacy, the Tropical Institute in Antwerp gave us prescriptions for the recommended anti-malaria pills to take and we met some people who had lived in the island for practical tips. Water being a critical element, especially when travelling with a 6-month old toddler, we bought a top of the range water filter, albeit much too small as we would eventually find out. In Haiti it is possible to purchase bottled water, actually it is treated water (reverse osmosis) sold in one gallon or five gallon reusable bottles, but only available in the larger cities. When living with a young child in the house there is a need for large quantities of clean water, not just for drink and food but also cleaning the bottles, some of the washing (face of the baby in particular) and we quickly found out that a five gallon (20 litre container) does not last very long at all. Fortunately we had our water filter, which according to the manufacture would make the dirtiest water safe for drinking. The only kink in the cable was that this filter, equipped with a small hand-pump had an output of a few litres an hour and refilling our 5 gallon container took most of one morning or afternoon, not counting the blisters one would end up having after the process. Rest assured that we quickly looked for an alternative and although the higher capacity filter might not have been as safe, combining this with boiling the water before filtering it made for a perfectly suitable solution.
Unfortunately all these precautions did not stop our son, Renaud, from catching a nasty bug shortly after we arrived in Haiti. As is probably the case for any new parent, we were worried and decided to go and see a doctor in Gonaïves to make sure nothing was wrong. The doctor assured us that the problem was more to do with the fact that we were new in this environment and unsure about the way of things and that our son would soon be better. This however did not happen, our son quickly became unresponsive and, as you can guess, we became very concerned and decided to head for the capital, Port-au-Prince, to get a second opinion. There we were fortunate to find Dr. Luisa Oriol, a charming but more importantly a very good doctor, who immediately took steps to rehydrate our son and make the necessary analysis to see what was wrong. Soon after we were informed that he had been infected with a nasty bacteria, a Shigella, that needed some treatment for which it would be better to stay in the capital. We were usually staying in a kind of B&B when in the city, but this was very basic and very hot and not the most suitable location for a very ill baby. Then a miracle happened, I came across one of my former teachers at university, Franz Flambert, who had come back to his native Haiti to take the management of a large state-owned sugar plantation and mill. We also knew his wife, Françoise, who was in charge of the social services at the university and both invited us to come and stay at their home until our son was recovered. We enjoyed the luxury of their hospitality for about 10 days, returning to our home in Ennery only after Renaud was fully recovered. Except for some malaria, we had no other major health issues during the remainder of our stay in Haiti, but we stayed in contact with Franz and Françoise, even when eventually he became minister of Agriculture, which was heavily criticised and resulted in Franz losing his professorship in Gembloux because of his association with Jean-Claude Duvalier (Baby Doc’s) regime. Likewise Dr. Oriol remained our GP and more importantly took good care of our son and later our daughter, Emilie, during our last months in Haiti.
At the time of our stay in Haiti, tourism had almost completely stopped and existing resorts such as the Club Med closed their doors, while the construction of other resorts were stopped and more or less abandoned. One of these abandoned resorts, in the north of the island, had been close to start business with all the bedding, linen, crockery and other furniture stored in the almost completed buildings waiting for better times. This resort, Labadee, with some ruined buildings that had been used as a landing site for slaves, also had a wonderful beach where we were on our own except for the occasional security guard in charge of the premises. Not all beach resorts were completely abandoned, so we did stay in a little cottage at Belly Beach once (very basic but right on the beach) and went for lunch to Cormier Plage, where visitors are surrounded by all kinds of parrots during their meals.
Our daughter, Emilie, was born in Belgium in the middle of a revolution, called “déchoukage” aimed at getting rid of Baby Doc and more importantly his wife, Michèle Bennett) who was responsible for a great part of the population’s misery. We felt it safer to go back to Belgium rather than risking being caught in turbulences in the capital for her birth, I came back alone in Haiti after our daughter’s birth but Marie-Claude, Renaud and Emilie joined me shortly after during the Easter week-end as Haitians are quite devout people and not too much violence should take place at that time. Despite all this, I remember a member of staff from Air France handing me our two months old baby daughter over the fence of the airport nearby an armed soldier, but I cannot remember why she could not just come through the normal gate with Marie-Claude and Renaud.
Strangely, we never felt threatened or concerned during the revolution, which was clearly aimed at getting rid of those that benefited from the corrupt regime of Baby Doc and his wife, including all the Tontons Macoutes (VSN) that had abused their position of power to steal from their fellow Haitians. While some of the “bad” Tontons Macoutes were being brutally murdered, dismembered, burned or otherwise disposed of, our neighbours in Ennery would make sure we saw none of it by asking us to stay home when these actions took place. The main road from Ennery to the capital was blocked with barricades every few kilometres and movement around the country was generally impossible, except for us. When at some stage we needed to go to the city (I cannot remember the reason, but it must have been quite important) we were given an escort that made sure that barricades were opened to let us through and I remember counting more than 30 manned with people with machetes, spikes and other forms of weapons around burning tyres, trees and concrete blocks, but everywhere we were greeted with smiles as the “Agronomaître d’Ennery” and his family and let through.
Eventually, some time after the revolution, we decided that our time in Haiti had come to an end and that we were ready for new adventures that would take us to Zaïre, but that is another story.
We look forward hearing from you.
Take care and stay safe,
Marc & Marie-Claude

Jeune plant de Maracuja – Young Maracuja plant
Nos premières fleurs de corail – Our first coral flowers
Fleur au parfum envoutant – Flower with mesmerising scent
Rio Mioba
Nouveau semis d’Artémisia – New Artemisia seedlings

Cette semaine, nous avons décidé de changer de langue, ou du moins de commencer par l’anglais, pour éviter que nos lecteurs ne s’enferment dans la routine (je sais, nous pourrions sûrement trouver une meilleure raison…). Vous l’avez sans doute deviné en lisant le titre, cette semaine nous nous replongeons dans notre vie de l’autre côté de l’Atlantique il y a une quarantaine d’années et nous partageons quelques souvenirs de notre séjour en Haïti.
Lorsque nous sommes partis pour notre mission dans les Grandes Antilles, c’était la première fois que nous allions sous les tropiques en famille et nous avons donc essayé de nous préparer avec toutes les informations que nous pouvions recueillir auprès de diverses sources “expérimentées”. Notre médecin généraliste nous a conseillé sur les médicaments essentiels à avoir dans notre pharmacie, l’Institut Tropical d’Anvers nous a donné des ordonnances pour les pilules anti-paludisme recommandées à prendre et nous avons rencontré des personnes ayant vécu sur l’île pour obtenir des conseils pratiques. L’eau étant un élément essentiel, surtout lorsqu’on voyage avec un enfant de 6 mois, nous avons acheté un filtre à eau haut de gamme, mais beaucoup trop petit, comme nous l’avons découvert par la suite. En Haïti, il est possible d’acheter de l’eau en bouteille, en fait de l’eau traitée (osmose inverse) vendue dans des bouteilles réutilisables d’un gallon ou de cinq gallons, mais uniquement disponible dans les grandes villes. Lorsque l’on vit avec un jeune enfant à la maison, on a besoin de grandes quantités d’eau propre, non seulement pour la boisson et la nourriture, mais aussi pour le nettoyage des biberons, une partie de la toilette (visage du bébé en particulier) et nous avons rapidement constaté qu’un récipient de cinq gallons (20 litres) ne dure pas très longtemps. Heureusement, nous avions notre filtre à eau qui, selon le fabricant, rendrait potable l’eau la plus sale. Le seul hic, c’est que ce filtre, utilisé grâce à une petite pompe manuelle, avait un débit de quelques litres par heure et que remplir notre bidon de 5 gallons prenait presque toute une matinée ou un après-midi, sans compter les ampoules qu’on finissait par avoir après le processus. Rassurez-vous, nous avons rapidement cherché une alternative et même si le filtre de plus grande capacité n’était peut-être pas aussi sûr, le fait de faire bouillir l’eau avant de la filtrer constituait une solution parfaitement adaptée.
Malheureusement, toutes ces précautions n’ont pas empêché notre fils, Renaud, d’attraper un vilain virus peu après notre arrivée en Haïti. Comme c’est probablement le cas pour tout nouveau parent, nous étions inquiets et avons décidé d’aller voir un médecin aux Gonaïves pour nous assurer que tout allait bien. Le médecin nous a assuré que le problème était davantage lié au fait que nous étions nouveaux dans cet environnement et peu sûrs de la façon dont les choses se passaient, et que notre fils irait bientôt mieux. Comme vous pouvez le deviner, nous sommes malgré tout devenus très inquiets quand notre fils n’avait quasi plus de réactions et ressemblait plus à une loque mouillée que le bébé plein d’énergie auquel nous étions habitués et avons décidé de nous rendre dans la capitale, Port-au-Prince, pour obtenir un deuxième avis. Là-bas, nous avons eu la chance de trouver le Dr Luisa Oriol, une femme charmante mais surtout un très bon médecin, qui a immédiatement pris des mesures pour réhydrater notre fils et faire les analyses nécessaires pour voir ce qui n’allait pas. Peu de temps après, nous avons appris qu’il avait été infecté par une méchante bactérie, une Shigella, qui nécessitait un traitement pour lequel il était préférable de rester dans la capitale. Nous étions habituellement logés dans une sorte de B&B lorsque nous étions en ville, mais c’était très basique et très chaud, et ce n’était pas l’endroit le plus approprié pour un bébé très malade. C’est alors qu’un miracle s’est produit : je suis tombé sur l’un de mes anciens professeurs d’université, Franz Flambert, qui était revenu dans son Haïti natal pour prendre la direction d’une grande plantation et usine de sucre appartenant à l’État. Nous connaissions également sa femme, Françoise, qui était responsable des services sociaux de l’université et tous deux nous ont invités à venir séjourner chez eux jusqu’à la guérison de notre fils. Nous avons profité du luxe de leur hospitalité pendant une dizaine de jours, ne retournant chez nous à Ennery qu’après la guérison complète de Renaud. À l’exception du paludisme, nous n’avons pas eu d’autres problèmes de santé majeurs pendant le reste de notre séjour en Haïti, mais nous sommes restés en contact avec Franz et Françoise, même lorsqu’il est devenu ministre de l’Agriculture. cette nomination a été fortement critiquée et a fait perdre à Franz son poste de professeur à Gembloux en raison de son association avec le régime de Jean-Claude Duvalier (Baby Doc). De même, le Dr Oriol est resté notre médecin généraliste et, plus important encore, a pris soin de notre fils et, plus tard, de notre fille, Emilie, pendant nos derniers mois en Haïti.
À l’époque de notre séjour en Haïti, le tourisme avait presque complètement cessé et les stations balnéaires existantes, telles que le Club Med, avaient fermé leurs portes, tandis que la construction d’autres stations était arrêtée et plus ou moins abandonnée. L’un de ces resorts abandonnés, dans le nord de l’île, avait été proche de démarrer ses activités avec toute la literie, le linge, la vaisselle et autres meubles stockés dans les bâtiments presque achevés en attendant des jours meilleurs. Cette station, Labadee, avec quelques bâtiments en ruine qui avaient été utilisés comme site de débarquement pour les esclaves, avait également une magnifique plage où nous étions seuls, à l’exception de l’agent de sécurité occasionnel en charge des lieux. Toutes les stations balnéaires n’étant pas complètement abandonnées, nous avons séjourné une fois dans un petit cottage à Belly Beach (très basique mais directement sur la plage) et sommes allés déjeuner à Cormier Plage, où les visiteurs sont entourés de toutes sortes de perroquets pendant leurs repas.
Notre fille, Emilie, est née en Belgique au milieu d’une révolution, appelée “déchoukage”, visant à se débarrasser de Bébé Doc et surtout de sa femme (Michèle Bennett) qui était responsable d’une grande partie de la misère de la population. Nous avions jugé plus prudent de rentrer en Belgique plutôt que de risquer d’être pris dans les turbulences de la capitale pour sa naissance, et je suis reparti seul après la naissance d’Emilie. Marie-Claude, Renaud et Emilie m’ont rejoint peu après, pendant le week-end de Pâques, car les Haïtiens étant des gens assez pieux et il n’y avait pas trop de violence à attendre à ce moment-là. Malgré tout, je me souviens qu’un membre du personnel d’Air France m’a remis notre petite fille de deux mois par-dessus la clôture de l’aéroport, à côté d’un militaire armé d’une mitraillette, mais je ne me souviens pas pourquoi elle n’a pas pu passer par la porte normale avec Marie-Claude.
Étrangement, nous ne nous sommes jamais sentis menacés ou inquiétés pendant la révolution, qui visait clairement à se débarrasser de ceux qui bénéficiaient du régime corrompu de Bébé Doc et de sa femme, y compris tous les Tontons Macoutes (VSN) qui avaient abusé de leur position de pouvoir pour voler leurs concitoyens haïtiens. Alors que certains des “mauvais” Tontons Macoutes étaient brutalement assassinés, démembrés, brûlés ou éliminés d’une autre manière, nos voisins d’Ennery s’assuraient que nous ne voyions rien de tout cela en nous demandant de rester à la maison lorsque ces actions avaient lieu. La route principale reliant Ennery à la capitale était bloquée par des barricades tous les quelques kilomètres et les déplacements dans le pays étaient généralement impossibles, sauf pour nous. Lorsque, à un moment donné, nous devions nous rendre en ville (je ne me souviens plus de la raison, mais cela devait être assez important), on nous donnait une escorte qui s’assurait que les barricades étaient ouvertes pour nous laisser passer. Je me souviens avoir compté plus de 30 barrières avec des personnes armées de machettes, de piques et d’autres formes d’armes autour de pneus en feu, d’arbres et de blocs de béton, mais partout, nous étions accueillis avec le sourire en tant qu'”Agronomaître d’Ennery” et sa famille et on nous laissait passer.
Finalement, quelque temps après la révolution, nous avons décidé que notre temps en Haïti était terminé et que nous étions prêts pour de nouvelles aventures qui nous mèneraient au Zaïre, mais c’est une autre histoire.
Nous sommes impatients d’avoir de vos nouvelles.
Prenez soin de vous et restez en sécurité,
Marc et Marie-Claude

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Marathon

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La course à pied, jogging et autres formes de déplacement rapides à pied ne sont pas trop notre truc à Marie-Claude et moi. Nous n’avons rien contre une bonne randonnée (à pied ou à vélo), mais pas besoin de faire cela en courant, encore moins ici où déjà une marche un peu soutenue nous met en nage. Mais bon, le choix des uns n’est pas le même que celui des autres et il y a donc des personnes qui viennent jusqu’à Sao Tomé du bout du monde juste pour courir… Sur quelques semaines il y a eu deux marathons qui sont passés par la plantation, un marathon “normal” de 42 km couru en une journée et puis un ultra-marathon de 200km qui va d’un bout de l’île à l’autre et qui se court en 6 jours sur un terrain parfois assez casse-pipe. La raison principale qui fait que ce genre de courses ou autre itinéraires exploratoires passent souvent par notre plantation est probablement lié, d’une part, à la présence de l’extraordinaire Pico de Caué, qui est un des points d’attraction naturels incontournables de l’île et se trouve juste derrière notre plantation (je peux le voir depuis mon bureau) et, d’autre part, l’attrait d’aller enjamber l’équateur qui passe à travers l’Ilhéu das Rolas, une petite île à la pointe sud de l’île de Sao Tomé.
Nous vous avons déjà montré diverses photos de cette petite île prises depuis la plage de Inhame qui est juste en face, mais nous n’y sommes pas encore allé. La chaîne Pestana y a construit un hôtel de luxe qui a fermé au début de la pandémie et qui semble être abandonné ou en attente d’un repreneur. Ce n’est pas le seul hôtel qui a fermé ses portes suite au virus Covid, mais c’est le seul qui ne montre aucun signe de reprise d’activité, peut-être que le nombre potentiel de visiteurs ne justifie pas les frais de fonctionnement importants liés au fait qu’il faut tout amener par bateau. Les infrastructures commencent, paraît-il déjà à se délabrer et les visiteurs qui avant pouvaient compter sur un restaurant pour manger ou boire quelque chose doivent à présent apporter leurs propres provisions. Il y a un petit village de pêcheurs qui vit sur l’Ilhéu das Rolas et je crois qu’il y a également quelques sources d’eau, donc en cas extrême il est probablement possible de se faire griller un poisson et de se désaltérer avec de l’eau fraîche ou une noix de coco.
Revenons au marathon, les coureurs ne nagent évidemment pas jusqu’à l’île, même si c’est théoriquement possible d’un point de vue distance, il y a malgré tout des courants importants. Les participants font donc une partie du trajet en barque motorisée, une entorse au principe de la course de fond, mais sans doute justifiée par le désir de sauter d’un hémisphère à l’autre au point d’arrivée. Je n’ai pas vu passer les coureurs, mais selon la liste des participants que l’on m’a présenté il y a des personnes de tout age (le vétéran à 77 ans) et de toute nationalités avec aussi bien des Européens, Australiens, Néo-zélandais, Singapouriens, Argentin, Sud Africains et évidemment des Sao toméens. Selon certains des participants de l’ultra-marathon (dont la plus longue étape journalière était de 59km) la chaleur, les cailloux et les dénivelés font qu’il n’est pas toujours possible de courir, mais l’important est de ne pas s’arrêter…
Quand je vais en plantation, il est vrai que ce n’est pas toujours en suivant des chemins puisqu’il faut entrer dans la plantation pour aller voir les opérations, mais j’en suis arrivé à prendre une canne pour éviter de (trop) me casser la gueule. Et tout cela c’est sans courir, donc chapeau à ceux qui font cela six jours de suite!
Parlant d’opérations dans la plantation, la plus importante est évidemment la récolte et une fois que les régimes sont coupés il faut amener ceux-ci en bordure de plantation pour être chargés sur des remorques qui les transportent jusqu’à l’huilerie. La plantation est à présent bien établie et produit des régimes dont le poids varie entre 12 et 15kg de moyenne. Dans la plupart des plantations, le transport des régimes jusqu’au chemin d’évacuation se fait avec une brouette qui permet de transporter 5-6 régimes à la fois. Ici, les collecteurs préfèrent travailler avec une sorte de grosse manne qui permet de transporter un ou deux régimes à la fois, mais qui les oblige donc à faire un plus grand nombre d’aller-retours entre la plantation et la route. Dans certaines parties de la plantation c’est compréhensible car il y a beaucoup de grosses pierres et passer avec une brouette peut être difficile, mais dans d’autres le terrain est parfaitement plat et sans obstacles, et pourtant ils préfèrent la manne à la brouette, allez comprendre. Les mannes que nous utilisons pour le moment sont faites en plastique (en Espagne contrairement à ce que l’on pourrait penser) et nous avons essayé de les remplacer avec des paniers en bambou fabriqués localement (plus légers, plus faciles à manier) mais nos travailleurs préfèrent leur manne en plastique (même à moitié déchirée) sur lesquelles ils marquent leur nom pour être certain de la retrouver le lendemain dans le dépôt, encore un de ces mystères des îles.
A défaut de courir, je continue d’aller au bureau en vélo le plus souvent possible, même si pour le moment il fait un peu plus chaud que d’habitude et que j’arrive quelque peu en nage à destination.
Nos pensées vont vers nos amis qui subissent les conséquences de la folie du président russe en espérant que la raison et la paix auront rapidement raison de ces moments terrifiants.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Pico de Caué
Appel matinal – Morning muster
Parapluie local – Local umbrella
Quelques pierres – A few rocks
Les semences de MC commencent à fleurir. A l’arrière une cage pour les fruits de la passion – MC’s seeds begin to bloom; At the back a cage for the passion fruit
Visiteur sur notre mobile – Visitor on our mobile

Running, jogging and other forms of fast movement on foot are not really our cup of tea for Marie-Claude and me. We have nothing against a good hike (on foot or by bike), but we don’t need to do it running, even less here where a little sustained walking already puts us in a serious sweat. But then, some people’s choices are different from others’, therefore people come to Sao Tome from the ends of the earth just to run… Over a few weeks there have been two marathons passing through the plantation, a “normal” 42km marathon run in one day and then a 200km ultra-marathon that goes from one end of the island to the other and is run in 6 days over terrain that is sometimes quite challenging. The main reason why this kind of races or other exploratory routes often pass through our plantation is probably linked, on the one hand, to the presence of the extraordinary Pico de Caué, which is one of the island’s major natural landmarks and is located just behind our plantation (I can see it from my office) and, on the other hand, the attraction of crossing the equator through Ilhéu das Rolas, a small island at the southern tip of the island of Sao Tomé.
We have already shown you various photos of this small island taken from the beach of Inhame which is just opposite, but we have not yet been there. The Pestana chain built a luxury hotel there, which closed at the beginning of the pandemic and seems to be abandoned or waiting for a buyer. It’s not the only hotel that closed following the Covid virus, but it’s the only one that shows no sign of resuming business, perhaps because the potential number of visitors doesn’t justify the high running costs of bringing everything in by boat. The infrastructure is reportedly already starting to fall into disrepair and visitors who used to be able to rely on a restaurant for food and drink now have to bring their own provisions. There is a small fishing village on Ilhéu das Rolas and I believe there are also a few water sources, so in extreme cases it is probably possible to get a grilled fish and quench your thirst with fresh water or a coconut.
Back to the marathon, the runners obviously don’t swim to the island, even if it is theoretically possible from a distance point of view, there are still strong currents. The participants therefore make part of the journey by motorboat, a departure from the principle of the long-distance race, but no doubt justified by the desire to jump from one hemisphere into the other at the finish point. I didn’t see the runners pass by, but according to the list of participants I was presented with, there are people of all ages (the veteran is 77) and all nationalities, including Europeans, Australians, New Zealanders, Singaporeans, Argentinians, South Africans and of course São Toméans. According to some of the participants of the ultra-marathon (whose longest daily stage was 59km) the heat, the rocks and the strong slopes make it not always possible to run, but the important thing is not to stop…
When I go to the plantation, it’s true that it is not always by following paths because you have to enter the plantation to go and see the operations, but I’ve come to take a cane to avoid falling or tripping (too often). And all this is without running, so hats off to those who do it six days in a row!
Speaking of operations on the plantation, the most important one is obviously the harvesting and once the bunches are cut they have to be taken to the edge of the plantation to be loaded onto trailers that transport them to the oil mill. The plantation is now well established and produces bunches averaging 12-15kg in weight. In most plantations, the transport of the bunches to the evacuation road is done with a wheelbarrow that can carry 5-6 bunches at a time. Here, collectors prefer to work with a kind of large basin that allows them to carry one or two bunches at a time, but which forces them to make more trips to and from the plantation. In some parts of the plantation this is understandable as there are many large stones and getting through with a wheelbarrow can be difficult, but in other parts the terrain is perfectly flat and unobstructed, yet they prefer the bassin to the wheelbarrow, go figure. The bassins we are using at the moment are made of plastic (in Spain contrary to what you might think) and we have tried to replace them with locally made bamboo baskets (lighter, easier to handle) but our workers prefer their plastic bassins (even half torn) on which they mark their name to be sure to find it the next day in the depot, another of those island mysteries.
Although I do not (want to) run, I cycle to the office as often as possible, even if it’s a bit hotter than usual at the moment and I tend to be somewhat drenched at my destination.
Our thoughts are with our friends who are suffering the consequences of the madness of the Russian president and we hope that reason and peace will soon prevail in these terrifying times.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Exploration

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Ayant lu le titre de ces nouvelles, n’allez-pas vous imaginer des aventures du style de celles de Stanley et Livingstone. D’abord ici c’est beaucoup plus petit et il ne faudrait même pas une demi-journée pour que des explorateurs potentiels se rencontrent, sauf évidemment s’ils décident d’aller se perdre dans la forêt du centre de l’île, et encore.
Nos efforts d’exploration sont beaucoup plus modestes et manifestement nous ne mettons pas le pied là où la main de l’homme n’est pas encore passée (ou est-ce l’inverse?) enfin bref nous nous sommes contentés de suivre des chemins qui nous étaient jusqu’à présent inconnus.
Je fais une parenthèse ici, mais probablement que je ne dois même pas sortir de la plantation pour découvrir de nouveaux coins car il y a de nombreuses parties de la plantation où je ne suis pas encore allé. En fait, je me rends compte que souvent nous (le diecteur agro et moi) avons tendance à aller toujours dans les mêmes parties de la plantation, d’une part parce que cela permet d’observer l’évolution des parcelles visitées et l’application des recommandations faites, et d’autre part parce que pour arriver dans certaines parties de la plantation il faut y consacrer une bonne partie de la matinée (accès pas toujours possible autrement qu’à pied) ou parce qu’elle sont tout simplement inaccessibles à cause d’inondations ou autres obstacles.
Mais revenons à nos moutons (encore qu’ici ce serait plutôt cochons car il y en a partout), à savoir la petite mission d’exploration que nous avons menée ce matin Marie-Claude et moi. Comme vous le savez, pour avoir partagé nos expériences à plusieurs reprises, nous avons une superbe plage en bordure de la plantation (Praia Grande), où nous allons régulièrement car en plus d’être de toute beauté, il y a moyen d’y ramasser du bois de flottage, nager dans l’eau douce d’une importante rivière (en fait c’est un fleuve, puisqu’il se jette dans la mer) ou profiter de la plage de sable qui s’enfonce tout doucement dans les flots et permet donc de garder pied jusque fort loin quoi que son eau soit moins tentante car toujours trouble à cause de la façon dont les remous s’organisent dans ce coin-là.
Il nous avait été rapporté que de l’autre côté de la langue de terre qui borde la plage sur la gauche il y aurait une autre petite plage accessible via un chemin dans la forêt, que nous avons décidé d’explorer ce matin.
Le chemin, en assez bon état, serpente au travers d’une multitude d’arbres, arbustes et buissons (y compris évidemment les cocotiers omniprésents) pour arriver vers le sommet de cette langue de terre dans une zone plus plane dont les chemins sont bordés de plantes décoratives, dont de magnifiques hibiscus roses qui ont du être plantés à l’époque coloniale. Sur le sommet de ce promontoire il y a une grande plateforme dallée où il y a dû y avoir des maisons, probablement construites en bois car il ne reste que la base en pierre bien propre, avec une vue surplombant les deux côtés d’une sorte de cap. Derrière ce qui devait être la ou les résidences il y a les vestiges d’un jardin d’agrément et surtout quelques très beaux arbres.
En redescendant plus loin, par un chemin assez abrupt, il est possible de rejoindre une petite plage de sable (en fait pas si petite que cela) avec une eau bien claire. Un peu en retrait il y a une petite cabane dans un état de dégradation pas trop avancé, sa toiture semble plus ou moins intacte, il y a quelques grandes vitres intactes elles-aussi et une construction pour barbecue qui semble n’attendre qu’un peu de bois et le craquement d’une allumette. Mais, même si les lieux ne donnent pas une impression d’abandon, il est clair que le site n’a plus été utilisé depuis longtemps.
Sans prétendre être devenus des spécialistes, nous avons également repéré les traces de tortues et ce qui sont manifestement des sites de ponte, ce qui veut dire que tout près de chez nous aussi il y des tortues qui viennent se reproduire, ce qui ajoute encore un atout à cette petite plage.
Même si ce matin il y avait de temps en temps de belles vagues (qui auraient probablement fait le bonheur de surfeurs amateurs) il est possible d’aller assez loin dans la mer sans perdre pied et surtout sans rencontrer autre chose que du sable, donc pas de danger de se heurter le petit orteil sur un caillou embusqué. Je me suis donc dit que c’était l’occasion idéale pour aller explorer les rochers qui bordent les côtés de la plage avec masque et tuba… Honte à moi, je ne suis même pas arrivé jusqu’aux rochers avant de devoir renoncer, car la vision du fond de mer qui s’approchait et s’éloignait et les (petites) vagues ont eu raison de mon estomac et j’ai dû rejoindre la terre ferme au plus vite pour ne pas finir en totale disgrâce…
Je me suis donc contenté d’une balade sur la plage en prenant quelques photos pour ces nouvelles pendant que Marie-Claude plongeait allègrement dans les vagues.
Le seul bémol de ce petit coin idyllique est la quantité de déchets en plastique que la mer dépose sur le haut de la plage. Avec les bouteilles, vieilles sandales et autres vestiges en matière imputrescible qui jonchent le bordure de plage il y a probablement de quoi remplir un conteneur de déchets. Lors de notre prochaine visite nous essayerons d’apporter des sacs poubelles avec nous, ainsi pendant que Marie-Claude profite de la mer (sans devenir malade, elle!) je pourrai me rendre utile et rendre ce petit coin de paradis encore plus beau. Il y a évidemment la tâche de transporter ensuite les sacs jusqu’à la voiture, ce qui n’est pas évident parce que le chemin n’est pas si court et la pente n’est pas négligeable. Mais pour cela nous pourrions peut-être solliciter l’aide de la personne chargée de l’entretien des alentours du cabanon (qui est venue faire un tour pendant que nous étions là et qui est aussi, le hasard fait parfois bien les choses, un de nos travailleurs), bref cela ne devrait pas être impossible à concrétiser.
Voilà pour les nouvelles de cette semaine, si l’envie d’explorer vous vient aussi, nous vous recommandons Sao Tomé qui regorge de petits coins pleins de charme. A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Rivière derrière les bureaux – River behind the offices
Dessin sde l’eau dans le sable – Water patterns in the sand

Having read the title of this blog entry, do not expect Stanley and Livingstone style adventures. First of all, this is a much smaller place and it wouldn’t take even half a day for potential explorers to meet, unless of course they decide to get lost in the forest in the centre of the island, and even then.
Our exploration efforts are much more modest and obviously we don’t set foot where the hand of man has not yet been (or is it the other way round?). In short, we were content to follow paths that were unknown to us until now.
I digress here, but probably I don’t even have to leave the plantation to discover new corners because there are many parts of the plantation where I have not yet been. In fact, I realise that often we (the agro diector and I) tend to go to the same parts of the plantation over and over again, on the one hand because it allows us to observe the evolution of the plots visited and the application of the recommendations made, and on the other hand because to get to certain parts of the plantation you have to spend a good part of the morning to get there (access not always possible other than on foot) or because they are simply inaccessible due to flooding or other obstacles.
But let’s get back to our sheep (although here it would be more like pigs because they are everywhere), namely the little exploration mission that Marie-Claude and I led this morning. As you know, having shared our experiences on several occasions, we have a superb beach on the edge of the plantation (Praia Grande), where we go regularly because in addition to being beautiful, there is a possibility to collect driftwood, swim in the fresh water of an important river or enjoy the sandy beach that gently sinks into the waves and thus allows you to keep your footing far away, although its water is less tempting as it is always cloudy because of the way the eddies are organised in this area.
We had been told that on the other side of the spit of land that borders the beach on the left there was another small beach accessible via a path in the forest, which we decided to explore this morning.
The path, in fairly good condition, winds through a multitude of trees, shrubs and bushes (including of course the ubiquitous coconut palms) to reach the top of this spit of land in a flatter area whose paths are lined with decorative plants, including beautiful pink hibiscus which must have been planted in colonial times. On the top of this promontory there is a large paved platform where there must have been houses, probably built of wood as only the clean stone base remains, with a view overlooking both sides of the “cape”. Behind what must have been the residence(s) there are the remains of a pleasure garden and above all some very beautiful trees.
Further down a steep path, it is possible to reach a small sandy beach (actually not so small) with clear water. Just out of the reach of the sea there is a small hut in a not too advanced state of deterioration, its roof seems more or less intact, there are some large intact windows and a barbecue construction which seems to be waiting for some wood and the crack of a match. But even if the place doesn’t give an impression of abandonment, it is clear that the site has not been used for a long time.
Without pretending to be specialists, we also spotted turtle tracks and what are obviously egg-laying sites, which means that nearby there are also turtles that come to breed, which adds another plus to this little beach.
Even if there were some nice waves this morning (which would probably have made amateur surfers happy) it is possible to go quite far into the sea without losing your footing and especially without encountering anything other than sand, so there is no danger of bumping your little toe on an ambushed stone. So I thought it was the perfect opportunity to go and explore the rocks along the sides of the beach with a mask and snorkel… Shame on me, I didn’t even make it to the rocks before I had to give up, as the vision of the sea bed approaching and receding and the (small) waves got the better of my stomach and I had to get to dry land as soon as possible to avoid ending up in total disgrace…
So I contented myself with a stroll on the beach, taking a few photos for this blog while Marie-Claude dived happily into the waves.
The only downside of this idyllic spot is the amount of plastic waste that the sea deposits on the top of the beach. With the bottles, old sandals and other remnants of rotting material that litter the beachfront there is probably enough to fill a full container. On our next visit we’ll try to bring garbage bags with us, so that while Marie-Claude enjoys the sea (without getting sick!) I can make myself useful and make this little piece of paradise even more beautiful. Of course there is the task of carrying the bags to the car, which is not easy because the path is not so short and the slope is not negligible. But for that we could perhaps ask the help of the person in charge of the maintenance of the surroundings of the hut (who came for a talk while we were there and who is also, as chance would have it, one of our workers), in short it should not be impossible to make it happen.
That’s it for this week’s news, if you feel like exploring too, we recommend Sao Tomé which is full of charming little corners. See you soon,
Marc & Marie-Claude

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La Mer – The Sea

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Ce week-end nous avons décidé, une fois de plus, de nous échapper de Ribeira Peixe et d’aller à un endroit près de la mer. Pour cela rien de mieux que notre endroit favori, Mucumbli.
Comme ce lundi matin nous devons être en ville pour régler un certain nombre de choses, plutôt que de faire la route plusieurs fois nous resterons exceptionnellement ici deux nuits, le top quoi 😉
En prenant la route hier après-midi, pour la première fois nous avons vu la mer un peu moins calme que d’habitude avec beaucoup de pluie et par endroits les vagues passant au-dessus des parapets au grand dam des motocyclistes (évidemment moins protégés que nous dans notre carrosse).
La pluie nous a toutefois abandonné en cours de route et nous sommes arrivés à destination avec juste quelques gouttes pour montrer qu’ici aussi de temps en temps il fait un peu humide.
Pour le moment il semble y avoir beaucoup de visiteurs à Sao Tomé, sans doute une période de vacances dans certains endroits car beaucoup de touristes sont là avec des (petits) enfants qui devraient être en âge d’école.
Le week-end passé nous n’avions pas pu obtenir de chambre dans l’endroit où nous avions été jusqu’à présent, mais quelque part c’était un hasard heureux puisqu’il nous a permis de d’avoir cette expérience extraordinaire avec les tortues marines (voir nouvelles de la semaine passée). Ici, quand j’ai voulu faire notre réservation pour la nuit de samedi à dimanche, initialement le patron nous a dit qu’il n’avait pas grand-chose à nous proposer, juste un pavillon à côté du restaurant. Ce pavillon aurait été tout à fait adéquat si nous n’avions pas été gâtés jusqu’à présent par ceux un peu plus éloignés qui offrent une intimité exceptionnelle et sont situés juste au-dessus de la mer. Mais pour finir, peut-être parce que nous sommes des « habitués » et restons deux nuits nous avons été logés dans notre pavillon favori, le « Fruta pão » qui surplombe littéralement la mer et qui dispose d’une belle terrasse avec table et chaises où je suis (encore une fois me direz-vous) installé pour écrire ces lignes.
La plage ici est composée de gros galets noirs que nous entendons rouler avec le ressac jusque dans notre lit, une berceuse super efficace et fort agréable.
Ce matin la mer est toute calme, un peu brune en bordure de plage à cause des pluies de hier, mais malgré tout délicieuse et il suffit de s’éloigner un peu pour trouver de l’eau plus claire.
Le temps plus calme a permis aux pêcheurs de ressortir leurs embarcations. Celles-ci sont en fait des petites barques faites à partir d’un tronc évidé sur laquelle ils peuvent monter un petit mat avec une voile carrée rudimentaire qui permet d’aider les déplacements sinon faits à la pagaie.
Le hasard à fait que nous avons vu de ces barques en cours de fabrication le long de la route et surtout de voir comment il ne s’agit pas simplement d’évider un tronc d’arbre mais de lui donner une forme ressemblant furieusement à celles fabriquées avec des planches, aspect qui nous avait trompé au début car la forme n’a rien de comparable avec les pirogues beaucoup plus rudimentaires que nous avons connu au Congo.
Curieusement, ici hormis les barques de pêcheurs il n’y a quasi pas d’autres bateaux excepté une vedette de la marine et quelques barges dans le port de Sao Tomé. Est-ce parce qu’ici souvent il n’y a pas beaucoup de vent ou pour d’autres raisons, mais nous n’avons pas encore vu un seul voilier « moderne ». Il est possible que les plaisanciers ne s’aventurent pas jusqu’ici à cause de la présence rapportée de pirates dans le golfe de Guinée, ou simplement parce que c’est une longue route pour arriver à une île où les infrastructures ne sont pas prévues pour les voiliers de plaisance.
Mis à part un ou deux clubs de plongée et de surf, il n’y a en fait aucune activité nautique proposée aux touristes si ce n’est des excursions en barques de pêcheurs ou l’observation d’animaux marins comme les tortues, mais semble-t-il à certaines saisons également des baleines et dauphins. Il est certain que les gros hors-bord pour faire de ski nautique ou de la pêche au gros n’est pas vraiment compatible avec le tourisme écologique que Sao Tomé et Principe essayent de développer, mais je ne serais pas surpris si dans l’avenir la possibilité de faire du windsurf ou de la voile ne fasse son apparition dans l’éventail des activités de l’île.
Malgré l’afflux apparent de touristes, nombre de « resorts » restent encore fermés alors que la pandémie ne semble plus être un gros problème pour le pays. Certains, comme l’hôtel situé sur la petite Ileu das Rolas située au sud de Sao Tomé, seraient fermés définitivement, probablement parce que même avant la pandémie ce n’était pas un succès retentissant, tandis que d’autres attendent peut-être que la fin des restrictions soit plus certaine avant de réengager du personnel.
Les complexes encore fermés sont généralement des hôtels haut de gamme alors que pour le moment nous voyons beaucoup de visiteurs plutôt de type « backpackers » qui voyagent avec les minibus locaux ou mototaxis et logent probablement dans des B&B plus modestes.
La partie de Sao Tomé et Principe que nous n’avons pas encore explorée est l’île de Principe, mais cela demande plus de préparatifs car cette île n’est accessible que par avion (ou un long trajet en bateau) et nécessite donc de prendre une petite semaine de congé. Il paraît aussi que les vols qui relient les deux îles, opérés par STP Airways (eh oui, Sao Tomé a beau être tout petit, il y a quand même une compagnie aérienne nationale qui fait même des vols réguliers vers l’Europe) ne sont pas toujours les plus respectueux de leurs horaires. J’ai ainsi entendu une expatriée française qui était allée à Principe pour un court séjour avoir du prolonger son voyage de près d’une semaine…
Nous irons certainement visiter Principe, mais peut-être attendrons-nous la visite d’amis ou de famille pour se lancer dans l’aventure ensembles, dans l’attente il y a encore assez de coins de Sao Tomé que nous aimerions mieux connaître.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Pause midi lelong de la route – Lunch break along the road
Barques en cours de fabrication – Canoes in construction
Avant et après retournement – Before and after flipping over

This weekend we decided, once again, to escape from Ribeira Peixe and head for a place closer to the sea. For this, what could there be better than our favourite place in Mucumbli.
As Monday morning, we have to be in the city to deal with some various businesses, rather than drive up and down twice between the city and the plantation, we decided exceptionally to extend our stay for a second night, top isn’t it 😉
Starting our journey yesterday afternoon, for the first time since we are here we have seen the sea much rougher than usual with a lot of rain and even the occasional waves crashing over the protective walls onto the road, to the dismay of motorcyclists (obviously less protected than us in our carriage).
The heavy rains however abandoned along the way and when we arrived at our destination there were just a few drops, just to show that here there can be moisture occasionally.
At the moment there seems to be a lot of visitors in Sao Tomé, probably because of holidays in some places because quite a few of the tourists we meet have come with (small) children of school going age.
Last weekend we were unable to get a room in the place we initially intended to stay because all were full, this turned out to be a fortunate situation as it enabled us to have this amazing experience with marine turtles (see previous posting).
Here, when I initially tried to book a room for one night, the owner informed me that he did not have much to offer, the only bungalow being the one right next to the restaurant. This bungalow would have been perfectly suitable had we not been spoiled until now with bungalows slightly further away, with exceptional intimacy and located right above the sea. However, in the end, maybe because we are ”frequent” visitors and because we are staying two nights, we were assigned to our favourite bungalow “Fruta pão” literally looking directly down into the sea and with a nice terrace with table and chairs where I am (once again you will say) seated to write these lines.
The beach here is composed of large black pebbles, which we can hear rolling down each time a wave recedes right from our bed, a very pleasant and efficient lullaby.
This morning the sea is completely calm, slightly brownish along the beach, probably as a result of yesterday’s rain, but nevertheless delicious and just a matter of going a little further out to have clear water.
The quite weather has also allowed fishermen to take their little boats out. These are generally made out of a hollowed-out tree trunk, on which it is possible to place a small mast with a basic square sail that helps moving around, otherwise solely dependent on the paddles.



Le hasard à fait que nous avons vu de ces barques en cours de fabrication le long de la route et surtout de voir comment il ne s’agit pas simplement d’évider un tronc d’arbre mais de lui donner une forme ressemblant furieusement à celles fabriquées avec des planches, aspect qui nous avait trompé au début car la forme n’a rien de comparable avec les pirogues beaucoup plus rudimentaires que nous avons connu au Congo.
Curieusement, ici hormis les barques de pêcheurs il n’y a quasi pas d’autres bateaux excepté une vedette de la marine et quelques barges dans le port de Sao Tomé. Est-ce parce qu’ici souvent il n’y a pas beaucoup de vent ou pour d’autres raisons, mais nous n’avons pas encore vu un seul voilier « moderne ». Il est possible que les plaisanciers ne s’aventurent pas jusqu’ici à cause de la présence rapportée de pirates dans le golfe de Guinée, ou simplement parce que c’est une longue route pour arriver à une île où les infrastructures ne sont pas prévues pour les voiliers de plaisance.
Mis à part un ou deux clubs de plongée et de surf, il n’y a en fait aucune activité nautique proposée aux touristes si ce n’est des excursions en barques de pêcheurs ou l’observation d’animaux marins comme les tortues, mais semble-t-il à certaines saisons également des baleines et dauphins. Il est certain que les gros hors-bord pour faire de ski nautique ou de la pêche au gros n’est pas vraiment compatible avec le tourisme écologique que Sao Tomé et Principe essayent de développer, mais je ne serais pas surpris si dans l’avenir la possibilité de faire du windsurf ou de la voile ne fasse son apparition dans l’éventail des activités de l’île.
Malgré l’afflux apparent de touristes, nombre de « resorts » restent encore fermés alors que la pandémie ne semble plus être un gros problème pour le pays. Certains, comme l’hôtel situé sur la petite Ileu das Rolas située au sud de Sao Tomé, seraient fermés définitivement, probablement parce que même avant la pandémie ce n’était pas un succès retentissant, tandis que d’autres attendent peut-être que la fin des restrictions soit plus certaine avant de réengager du personnel.
Les complexes encore fermés sont généralement des hôtels haut de gamme alors que pour le moment nous voyons beaucoup de visiteurs plutôt de type « backpackers » qui voyagent avec les minibus locaux ou mototaxis et logent probablement dans des B&B plus modestes.
La partie de Sao Tomé et Principe que nous n’avons pas encore explorée est l’île de Principe, mais cela demande plus de préparatifs car cette île n’est accessible que par avion (ou un long trajet en bateau) et nécessite donc de prendre une petite semaine de congé. Il paraît aussi que les vols qui relient les deux îles, opérés par STP Airways (eh oui, Sao Tomé a beau être tout petit, il y a quand même une compagnie aérienne nationale qui fait même des vols réguliers vers l’Europe) ne sont pas toujours les plus respectueux de leurs horaires. J’ai ainsi entendu une expatriée française qui était allée à Principe pour un court séjour avoir du prolonger son voyage de près d’une semaine…
Nous irons certainement visiter Principe, mais peut-être attendrons-nous la visite d’amis ou de famille pour se lancer dans l’aventure ensembles, dans l’attente il y a encore assez de coins de Sao Tomé que nous aimerions mieux connaître.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

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Tartaruga

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Ce week-end nous avons décidé de faire les touristes (écologiques).
Dans le sud de l’île de Sao Tomé il y a quelques plages où les tortues viennent se reproduire et où il est possible d’observer cela avec un guide. La ponte se passe la nuit, donc il vaut mieux loger sur place et pour cela nous avons loué un chalet sur la plage de Jalé.
Celle-ci est superbe, une très grande plage de sable clair bordée de cocotiers avec de l’eau limpide et relativement moins de pollution plastique que sur d’autres plages que nous avons visitées.
La cabane (sur pilotis) que nous avons occupée est construite littéralement sur la plage, légèrement en retrait toutefois avec quelques cocotiers entre le bord de la mer et nous, mais avec seulement une vingtaine de mètres entre l’eau et notre terrasse (eh oui, car nous avons même une petite terrasse couverte avec table et chaises) où je suis installé pour écrire ces nouvelles.
Hier soir nous avons commencé par admirer un superbe coucher de soleil, l’ouest étant pile-poil en face de notre terrasse, ce qui était déjà de bonne augure.
Vous l’aurez deviné, Tartaruga (le titre de ces nouvelles) veut dire tortue en portugais et à Jalé il y a une organisation qui s’occupe de la protection des tortues (entre autres parce que, sans surveillance, des braconniers les capturent la nuit pour en faire de la soupe) et ils s’occupent également de les taguer pour pouvoir les suivre au cours de leur existence. Leur rôle est aussi d’encadrer et d’informer les visiteurs. ceci, munis de lampes rouges qui dérangent moins ces géantes dans leur mission. On nous a annoncé que l’observation des tortues commencerait vers 21 heures, heure à laquelle nous sommes généralement endormis ou “en voie de” mais c’est vraiment une occasion unique.
N’ayant pas la patience d’attendre jusqu’à 21 heures sans rien faire, Marie-Claude et moi avons décidé de faire une balade le long de la plage profitant de la lumière de la lune, car l’usage d’une lampe de poche est interdit pour éviter de perturber les tortues. En commençant notre balade, l’un des guides nous a donné quelques consignes, à savoir outre la lumière il faut éviter de faire du bruit, ne pas trop s’approcher des tortues et en aucun cas les toucher car cela pourrait les contaminer.
Un moment donné nous avons vu des traces qui remontaient de la mer et en les suivant nous avons trouvé une tortue dans un trou, probablement en train de pondre, mais respectant strictement les consignes nous sommes restés à distance et deviné plus que vu la tortue. En revenant du bout de la plage, c’est l’œil d’aigle de Marie-Claude qui à repéré un tortue sortant de la mer (que j’avais pris pour un rocher) et à distance respectable nous avons observé ce géant (car c’était une tortue qui devait faire au moins 1m) péniblement remonter la plage pour aller trouver un endroit où faire son nid. C’était déjà magique, mais la lumière de la lune ne permet pas de faire des photos suffisamment claires, donc nous n’avons que notre mémoire pour marquer ce moment unique.
Nous sommes retournés à notre chalet pour attendre l’appel du guide. Ceux-ci sont tous munis de leurs de lampes rouges, sans danger pour les tortues, et surtout savent jusqu’où il est possible d’aller sans effrayer les tortues. En attendant sur notre terrasse, nous avons tout à coup observé une tortue qui remontait de la mer juste en face de nous. Tortue également repérée par un couple occupant un chalet voisin qui manifestement n’étaient pas trop respectueux des règles et se sont approchés de la tortue tout près ne réalisant pas que celle-ci essayait chaque fois de s’éloigner. Ils l’ont ainsi suivi jusqu’à ce qu’elle arrive à un lieu de ponte potentiel et se sont littéralement plantés à quelques centimètres de la tortue pour voir ce qu’elle allait faire et ne comprenant pas nos suggestions de prendre du recul. Ce qui devait arriver arriva et la tortue perturbée est repartie vers la mer à toute vitesse (pour une tortue marine hors de l’eau) ce qui à un peu brisé la magie de cette soirée pour Marie-Claude et moi. Le guide nous a toutefois rassuré par après que la tortue reviendrait en espérant qu’elle ne serait pas dérangée encore une fois.
Le guide avec qui nous avons finalement commencé la visite vers 21h30 et nous a amené vers une tortue en train de pondre que nous avons pu observer grâce à cette lumière rouge, mais les photos n’ont évidemment pas donné grand chose.
Nous avons demandé s’il serait possible de voir des bébés tortues sortir de leur nid et le guide nous a promis de venir nous réveiller si des bébés tortues étaient observés, mais nous n’avons vu personne jusqu’au matin. Marie-Claude, un peu frustrée et surtout encore fâchée du manque d’attention de nos voisins, s’est levée avant l’aube pour aller voir si des petits étaient de sortie, plus paresseux je ne l’ai rejoint qu’après le lever du soleil, vers 5h30. La balade sur la plage à cette heure est assez extraordinaire car les traces des tortues qui sont remontées pondre sont encore bien visibles et permettent de voir où elles ont fait leur nid. Pendant la nuit les gardiens suivent toutes les tortues qui viennent pondre en les baguant si nécessaire (les nouvelles mères), les mesurant (lorsqu’elles ont fini de pondre) et marquant la localisation du nid au GPS ainsi qu’un piquet avec le numéro du nid (il y en a déjà 710 sur cette plage) et la date de ponte.
Ici à Jalé il y a quatre sortes de tortues, les tortues Mao Brancos qui sont les plus communes, les Seda, les Tato et les Ambulancia (qui font jusqu’à 2 mètres de longueur).
En observant les traces des tortues dans le sable, certaines assez tortueuses (excusez l’expression) en fonction des obstacles rencontrés, je suis tombé sur des traces assez fraîches qui montaient mais sans signes de retour vers l’eau et ma première réaction fut que cette tortue-là n’avait pas échappé aux braconniers. Mais en cherchant un peu plus, la tortue était en fait toujours là, manifestement en train de chercher un endroit où faire son nid. Marie-Claude et moi sommes restés à distance respectable, comme recommandé, mais une fois que la tortue avait clairement commencé à creuser son nid je suis parti à la recherche du guide qui heureusement n’était pas reparti après sa nuit de travail. Ayant constaté que la tortue était effectivement en train de se préparer à pondre il a appelé les gardiens qui sont venu avec leur matériel de baguage, mesure et tout et tout. Pour nous c’était exceptionnel car en plein jour il est évidemment beaucoup plus facile de voir tous les détails de l’opération. A côté du nid de cette tortue il y avait un trou avec des œufs éparpillés qui, selon le guide ont probablement été dérangés par la tortue creusant un premier nid à un endroit déjà occupé. Selon les gardiens, c’était la première ponte de cette tortue, dont l’âge est dès lors estimé à 25 ans. Cette tortue, maintenant baguée, reviendra pondre au même endroit dans 2 ans et entre temps ira parcourir des milliers de kilomètres dans les océans, mais sans aller pondre ailleurs.
Nous avons ensuite observé la tortue refermer et tasser son nid et puis reprendre le chemin de la mer et lorsqu’elle est finalement partie j’en avais les larmes aux yeux, c’était MAGIQUE!
Notre seul regret était de ne pas avoir vu de bébés tortues, mais pendant notre petit déjeuner, pour nous remercier d’avoir repéré la tortue ce matin, un gardien est arrivé avec un seau de bébés tortues que nous avons été relâcher avec lui sur la plage, nous sommes, dans tous les sens du terme, enchantés par cette expérience qui est à mettre avec nos plus beaux souvenirs.
En finissant ces lignes, j’ai vu qu’il y avait des oiseaux de proie près de la plage juste devant notrre “résidence” et en fait un nid de bébés tortues venait d’éclore et se précipitaient vers la mer en essayant d’échaper aux prédateurs, j’ai encore pu en photographier quelques uns avant qu’ils n’attaignent l’eau.
Le bilan de cette nuit et ce matin, 5 tortues sont venues pondre, 2 nids ont éclos et deux petits belges sont au paradis. Selon le guide en décembre il y a jusqu’à 30 tortues qui viennent pondre la même nuit, donc si l’expérience vous tente vous savez quand venir ici.
En espérant très bientôt lire de vos nouvelles.
Nous vous souhaitons plein de magie,
Marc et Marie-Claude

Il y a évidemment des amateurs de bébés tortues d’un autre genre – There are obvious other kinds of baby turtle amateurs

This weekend we decided to be (ecological) tourists and go turtle watching. In the south of the island of Sao Tome there are some beaches where turtles come to breed and where it is possible to observe them with a guide. The turtles lay their eggs at night, so it’s best to stay there and for this we rented a cottage on the beach in Jalé.
The beach is superb, a very large beach with light sand and coconut trees, with clear water and relatively less plastic pollution than on some of the other beaches we visited.
The chalet we stayed in is literally built on the beach, slightly set back though with a few coconut trees between us and the shore, but with only about 20 metres between the water and our terrace (yes, because we even have a small covered terrace with a table and chairs) where I am sitting to write this news.
Last night we started by admiring a superb sunset, with the west facing our chalet, which was already a good omen.
As you may have guessed, Tartaruga (the title of this news) means turtle in Portuguese and in Jalé there is an organisation that takes care of the protection of the turtles (they are caught at night to make soup) and also to look after visitors like us. We were told that the turtle watching would start around 9pm, by which time we are usually asleep but who could miss such an unique opportunity.
Not having the patience to wait until 9pm with nothing to do, Marie-Claude and I decided to take a walk along the beach taking advantage of the moonlight, as the use of a torch is prohibited to avoid disturbing the turtles. As we started our walk, one of the guides gave us a few instructions, namely to avoid making noise, not to get too close to the turtles and in no case to touch them as this could contaminate them.
At one point we saw some tracks coming up from the sea and following them we found a turtle in a hole, probably laying eggs, but strictly following the instructions we stayed away and guessed more than saw the turtle. Coming back from the end of the beach, Marie-Claude’s eagle eye spotted a turtle coming out of the sea (which I had taken for a rock) and at a respectable distance we watched this giant (for it was a turtle that had to be at least 1m long) struggling up the beach to find a place to nest. It was already magical, but the light of the moon doesn’t allow us to take clear enough pictures, so we only have our memory to mark this magical moment.
We went back to our chalet to wait for the call of the guide, who is equipped with a red light, safe for the turtles, and especially know how far it is possible to go without scaring the turtles. While waiting on our terrace, we suddenly observed a turtle coming up from the sea just in front of us. The turtle was also spotted by a couple in a nearby cottage who were obviously not as respectful of the rules and approached the turtle close by not realising that it was trying to get away each time. They followed it until it came to a potential nesting site and literally stood inches away from the turtle to see what it would do and not understanding our suggestions to stand back. What had to happen happened and the turtle went back to the sea at full speed (for a sea turtle out of the water) which broke the magic of the evening for Marie-Claude and me. The guide reassured us afterwards that the turtle would come back, hoping that it would not be disturbed again.
The guide, with whom we finally started the visit at about 9:30 pm, took us to a nesting turtle that we could observe thanks to his red light, but the pictures obviously didn’t give us much as you can see from the one above.
Having assumed that this was as much as we would get to see in terms of turtle, we asked if it would be possible to see baby turtles emerging from their nests. The guide promised to come and wake us up if any baby turtles were seen, but we didn’t see anyone until the morning. Marie-Claude, a little frustrated and still angry at the lack of attention from our neighbours, got up before dawn to go and see if any hatchlings were out, I was lazier and didn’t join her until after sunrise, around 5:30. The walk on the beach at this time is quite magical because the tracks of the turtles that have come up to lay their eggs are still visible in the sand and allow us to see where they have laid their eggs. During the night the keepers follow all the turtles that come to lay eggs by tagging them if necessary (at least for the new mothers), measuring them (when they have finished laying) and marking the location of the nest with a GPS as well as a post with the number of the nest (there are already 710 on this beach) and the date of laying.
For your information, here in Jalé there are four kinds of turtles, the Mao Brancos turtles which are the most common, the Seda, the Tato and the Ambulancia (which are up to 2 metres long).
While observing the tracks of the turtles in the sand this morning, some of which are quite tortuous (excuse the expression) depending on the obstacles encountered, I came across some fairly fresh set of tracks that were going up from the sea but with no signs of returning to the water and my first reaction was that this turtle had not escaped the poachers. But on further searching, the turtle was in fact still there, obviously looking for a place to nest. Marie-Claude and I stayed at a respectable distance, as recommended, but once the turtle had started digging its nest I went in search of the guide who fortunately had not left after his night’s work. Having noticed that the turtle was indeed preparing to lay eggs he called the keepers who came with their tagging equipment, measuring tapes and everything. For us it was magical because in daylight it is obviously much easier to see all the details of the operation. Next to this turtle’s nest there was a hole with scattered eggs which, according to the guide, had probably been disturbed by the turtle digging a first nest in an already occupied spot. According to the keepers, this was the first egg laying of this turtle, which is estimated to be 25 years old. This turtle, now tagged, will come back to lay eggs in the same place in 2 years time and in the meantime will travel thousands of kilometres in the oceans, but without laying eggs anywhere else.
We then watched as the turtle closed and packed its nest and headed back to the sea and when it finally left I had tears in my eyes, it was MAGIC!
Our only regret was not to have seen any baby turtles, but during our breakfast, to thank us for having spotted the turtle this morning, a keeper arrived with a bucket of baby turtles that we went to release with him on the beach, our happiness is at its peak and it is certain that this weekend will remain for us one of the most beautiful moments.
As I was finishing these lines, I saw that there were birds of prey near the beach just in front of our “residence” and in fact a nest of baby turtles had just hatched and were rushing towards the sea trying to escape the predators, I was still able to photograph a few before they hit the water.
The conclusion of this night and this morning, 5 turtles came to lay eggs, 2 nests have hatched and two little Belgians are in paradise. According to the guide in December there are up to 30 turtles that come to lay eggs in the same night, so if you are tempted by the experience you know when to come here.
We hope to hear from you soon.
We wish you lots of magic,
Marc and Marie-Claude

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Soleil – Sun

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Cela peut paraître paradoxal, car nous avons terminé l’année avec une pluviométrie record de près de 4.100mm (4,10m), mais nous ne manquons pas de journées durant lesquelles nous avons de belles périodes ensoleillées. Quand nous sommes arrivés à Sao Tomé on nous avait annoncé pour le coin où nous allions résider un climat dominé par les pluies, des ciels couverts et manque de soleil. Il est vrai que pendant le dernier trimestre de l’année nous n’avons pas manqué d’eau avec 600 à 800mm de précipitations chaque mois (comparez cela avec une pluviométrie annuelle de 700 à 1.400mm pour la Belgique ou 1.150mm pour la Normandie, pourtant souvent décriées pour leur climat humide).”
La grande différence est que nos pluies sont tropicales et peuvent atteindre jusqu’à plus de 100mm en une seule journée mais ne durent généralement pas plus de quelques heures au maximum, alors qu’en Europe nous avons des crachins qui se prolongent sur plusieurs jours mais dont la quantité d’eau est finalement limitée. Une autre grande différence est qu’ici il n’y a pratiquement pas de surfaces bétonnées ou étanches et une grande partie de l’eau peut donc s’infiltrer dans le sol. Cela ne veut pas dire que les paquets d’eau qui tombent ne provoquent pas de dégâts car l’infiltration a malgré tout ses limites, mais les mêmes quantités d’eau en Belgique provoqueraient des catastrophes incomparables.
Toujours est-il qu’entre les averses nous avons de belles périodes ensoleillées qui font beaucoup de bien. Il est vrai que quand le soleil se met de la partie après une grosse averse, la sensation de chaleur augmente rapidement (probablement exacerbée par la forte humidité) et il nous arrive de profiter de la possibilité d’allumer l’air conditionné dans la maison malgré le fait qu’en temps ordinaire, ce ne soit vraiment pas nécessaire. Heureusement car dans mon bureau je ne dispose pas de climatisation juste un ventilateur au plafond qui brasse l’air et donne une impression de fraîcheur. Nous avons également un de ces ventilateurs pour notre “volière” (prolongement du salon en terrasse couverte qui a été fermée par du moustiquaire pour éviter l’invasion de bourdonnants en tous genres) mais quand il fait un peu plus chaud c’est malgré tout dans la maison que la température est la plus agréable. Il faut dire que dans le garde-manger, qui se trouve juste à côté de la cuisine, nous gardons la climatisation allumée en permanence car cela aide à garder les aliments (même secs) dans de meilleures conditions. Cette fraîcheur a tendance à s’insinuer dans le reste de la maison et donc de contribuer à une impression de chaleur atténuée.
Nous (surtout Marie-Claude) avons parfois l’impression qu’il fait très humide, pourtant comparé à d’autres endroits où nous avons vécu (comme Singapour) l’humidité semble moins envahissante. A Singapour, tout objet en cuir (ceinture, chaussures) laissé de côté était couvert de moisissures en quelques jours à peine alors qu’ici cela n’arrive pratiquement jamais. Par contre, les sculptures en bois du salon doivent être huilées toutes les deux semaines sous peine d’avoir un velouté de moisi. Nous faisons sécher notre linge sur la terrasse couverte du haut et généralement celui est à peu près sec après quelques heures, même quand il pleut, ce qui laisse penser que malgré tout l’air n’est pas saturé en humidité. Il y a généralement peu de vent ici, ce qui est surprenant pour une île mais probablement normal compte tenu du fait que nous sommes pratiquement sur l’équateur, ce qui n’empêche que de temps en temps nous avons des petites brises qui rafraichissent malgré tout l’atmosphère. Et des orages, mais bien moins nombreux ou impressionnants que dans le Kasaï.
Depuis décembre, le nombre de moments ou de journées ensoleillées semble augmenter, mais c’est difficile à quantifier car notre station météo enregistre le nombre de jours où il y a de la pluie (même si ce n’est que quelques millimètres) mais pas le nombre de jours où il y a du soleil. Cette méthodologie n’est en fait pas tout à fait logique car s’il est vrai que le palmier à besoin d’un apport régulier d’eau pour bien se développer, le soleil ou la lumière est également essentiel pour assurer une bonne photosynthèse et donc production. A Brabanta nous utilisions un héliographe (une boule de verre qui concentre les rayons de soleil sur un papier spécial qui permet de mesurer le nombres d’heures de soleil direct). Depuis peu nous avons installé ici aussi un capteur pour mesurer la luminosité des journées, mais contrairement à Brabanta c’est un capteur électronique qui permet d’enregistrer les données automatiquement et nous devons encore apprendre à interpréter les données mesurées car l’appareil nous donne le nombre de watts par m² et non simplement les heures de soleil. Même si ces données sont potentiellement plus intéressantes, nous n’avons évidemment pas encore de référence pour comparer celles-ci avec des données historiques de la région. Nous espérons obtenir des informations comparables pour d’autres plantations et ainsi mieux évaluer le potentiel de la nôtre.
Aujourd’hui étant une de ces belles journées ensoleillées nous avons décidé de faire une escapade sur une plage (dans mon cas c’est surtout se balader et ramasser des objets intéressants) car c’est marée basse aux heures de midi et donc des conditions idéales pour explorer les rochers et marcher sur la plage. Nous en avons profité pour déjeuner à l’extérieur (Inhame pour aujourd’hui), après tout c’est l’un des grands avantages de la vie à Sao Tomé, tous les restaurants de l’île sont accessibles en moins de deux heures de route. Il a fait superbe et nous n’étions pas les seuls à profiter de cette belle journée de dimanche. En revenant de la plage nous avons fait un rapide tour par “Ribeira Peixe village” car Marie-Claude n’avait pas encore eu l’occasion de visiter les anciennes installations coloniales, qui malheureusement comme beaucoup d’autres sont à l’abandon. Il y a plusieurs villas dans un jardin muré dont les toits semblent en bon état, mais sans portes ni fenêtres donc c’est juste une question de temps avant que celles-ci aussi ne se dégradent complètement. Il y a également les vestiges d’un hopital avec une allée bordée de palmiers royaux qui a dû être impressionnante à l’époque de sa splendeur.
Voilà pour les nouvelles de cette semaine que nous espérons vous trouver bien. N’hésitez-pas à nous faire signe, cela fait toujours plaisir,
Marc & Marie-Claude

Bois de flottage – Drift wood
Ancien hopital de Ribeira Peixe – Former hospital of Ribeira Peixe

This may seem paradoxical, as we ended the year with a record rainfall of almost 4,100mm (4.10m), but we have no shortage of days when we have nice sunny spells. When we arrived in Sao Tome we were told that the area we were going to live in would be dominated by rain, overcast skies and lack of sunshine. It is true that during the last quarter of the year we did not lack water with 600 to 800mm of rainfall each month (compare this with an annual rainfall of 700 to 1,400mm for Belgium or 1,150mm for Normandy, often decried for their wet climate).
The big difference is that our rains are tropical and can reach up to more than 100mm in a single day but usually last no more than a few hours at most, whereas in Europe we have drizzles that last for several days but whose amount of water is ultimately limited. Another big difference is that here there are hardly any concrete or waterproof surfaces, so, much of the water can seep into the ground. This is not to say that falling water does not cause damage, as infiltration does have its limits, but the same amount of water in Belgium would cause incomparable disasters.
However, in between the showers we have beautiful sunny periods that do us a lot of good. It is true that when the sun comes out after a heavy shower, the feeling of warmth increases rapidly (probably exacerbated by the high humidity) and we sometimes take advantage of the possibility of turning on the air conditioning in the house, even though it’s not really necessary in normal times. It is quite fortunate that air conditioning is not essential, becuase in my office I only have a ceiling fan that stirs the air and makes it feel cooler. We also have one of these fans for our “aviary” (extension of the living room into a covered terrace which has been closed off with mosquito netting to avoid the invasion of all kinds of buzzing creatures) but when the weather is a little warmer it is nevertheless in the house that the temperature is the most pleasant. It must be said that in the pantry, which is right next to the kitchen, we keep the air-conditioning on all the time because it helps to keep the food (even dry food) in better conditions. This coolness tends to creep into the rest of the house and thus contribute to a reduced feeling of warmth.
We (especially Marie-Claude) sometimes have the impression that it is very humid, yet compared to other places we have lived (like Singapore) the humidity seems less invasive. In Singapore, any leather item (belt, shoes) left out was covered in mould within a few days, whereas here it hardly ever happens. On the other hand, the wooden carvings in the living room have to be oiled every fortnight or they get a velvety moldy look. We dry our laundry on the covered terrace above and it is usually pretty dry after a few hours, even when it rains, which suggests that the air is not saturated with moisture after all. There is generally little wind here, which is surprising for an island but probably normal given the fact that we are practically on the equator, which doesn’t prevent us from having little breezes from time to time that cool the atmosphere. And thunderstorms, but far less numerous or impressive than in the Kasai.
Since December, the number of sunny moments or days seems to be increasing, but it is difficult to quantify because our weather station records the number of days with rain (even if it is only a few millimetres) but not the number of days with sunshine. This methodology is not entirely logical, because while it is true that the palm tree needs a regular supply of water to grow well, sunlight is also essential to ensure good photosynthesis and therefore production. In Brabanta we used a heliograph (a glass ball that concentrates the sun’s rays on a special paper that measures the number of hours of direct sunlight). Here we have recently installed a sensor to measure the brightness of the day, but unlike Brabanta it is an electronic sensor that records the data automatically and we still have to learn how to interpret the measured data because the device gives us the number of watts per square meter and not just the hours of sunlight. Although this data is potentially more interesting, we obviously do not yet have a reference to compare it with historical data from the region. We hope to obtain comparable information for other plantations and thus better assess the potential of ours.
Today being one of those beautiful sunny days we decided to take a trip to a beach (mostly walking around and picking up interesting objects) as it was low tide at lunchtime and therefore ideal conditions for exploring the rocks and walking on the beach. We took the opportunity to have lunch outside (Inhame for today), after all this is one of the great advantages of living in Sao Tome, all the restaurants on the island are accessible within a maximum of two hour drive. The weather was beautiful and we weren’t the only ones enjoying this beautiful Sunday. On the way back from the beach we took a quick tour of “Ribeira Peixe village” as Marie-Claude had not yet had the opportunity to visit the old colonial facilities, which unfortunately like many others are derelict. There are several villas in a walled garden whose roofs seem to be in good condition, but without doors or windows it is just a matter of time before these too fall into disrepair. There are also the remains of a hospital with an avenue lined with royal palms which must have been impressive in its heyday.
That’s it for this week’s news, which we hope you will enjoy. Don’t hesitate to let us know, it’s always a pleasure,
Marc & Marie-Claude