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Retour à Mucumbli / Back in Mucumbli

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Bonjour vous tous,
Nous revoici dans notre havre de détente favori. Nous avons quitté Ribeira Peixe (sous la pluie) ce samedi après un lunch de célébration pour le jubilaire qui a ainsi pu souffler la bougie de 2021 sur une tarte tatin aux ananas faite maison ! Nous sommes arrivés en fin d’après-midi et sommes de nouveau face à la mer, entourés de chants d’oiseaux et profitant d’une paix hors du commun avec en “toile de fond” le bruissement des vagues.
Les deux heures en voiture passent toujours rapidement car la route principale de l’île longe le bord de mer et la lumière y est chaque fois différente, changeante. Des vues d’arbres tropicaux entrecoupées d’autres, plongeantes sur des criques idylliques ou sur des villages de pêcheurs et leurs pirogues. Et cela, c’est sans parler de la vie tout au long de cette route! Entre les journaliers qui entretiennent la portion dont ils sont responsables, les bovidés locaux (probablement issus d’Inde vu leur look et leur nonchalance à se bouger pour laisser le passage) autour des pattes desquels trottent sans vergogne cochons locaux et porcelets, ovidés et caprins. Et la traversée d’agglomérations et de ponts, en-dessous desquels il y a toujours des lessives en cours, ponctuées de grandes rigolades, et de réparties entre villageois. Le linge est généralement mis à sécher au sol sur les bords de la route, un mystère vu la poussière levée par les véhicules passants, les animaux traversant le linge étendu avec leurs pattes pleines de boue et les autres risques auxquels ce linge tout propre est exposé. Grands sourires et grands saluts, musiques, tables de joueurs qui tapent la carte à l’ombre d’un amandier local. Toutes les maisons d’ici aussi qui sont presque toujours en bois, peint ou pas, et sur pilotis avec de jolies frises sculptées, des escaliers menant à l’espace de vie et du linge séchant aux balustrades dont elles sont pratiquement toujours pourvues ou sous les pilotis. Sur la voie elle-même, le spectacle ne manque pas non plus, motos avec chargements variables défiant parfois l’imagination (et, sans aucun doute, les sacro-saintes “règles de santé et de sécurité”). Les habituels transport familiaux en moto avec enfançons pris en sandwich entre conducteur et adulte accompagnant, mais aussi, chauffeur plus passager avec une échelle de construction enfilée autour de l’épaule, nous avons même suivi sur la portion sableuse de la route entre Sao Tomé et Mucumbli une moto dont le passager tenait sur une paume ouverte, façon serveur de café, un gâteau de fête avec glaçage de sucre et tout et tout, non protégé… Je ne sais pas si la pâte était sablée, mais, à l’arrivée, le glaçage crissera certainement sous les dents ! Il y a aussi beaucoup de triporteurs avec au-dessus de leur chargement quelques passagers. Bref, les trajets ne sont jamais monotones.
Ce qui nous ravit chaque fois aussi est la multitude d’oiseaux de toutes plumes dans le parc, les aubes sont un ode à la joie auquel il serait difficile de ne pas succomber! Ce matin, avant de rejoindre la terrasse en surplomb qui accueille le restaurant, j’ai rapidement coupé les cheveux de Marc sur, notre terrasse. J’avais emmené, peigne, ciseaux et brosse et ramassette, pour ne pas abandonner de matériel génétique bizarre sur notre lieu de villégiature. En effet, en semaine, le matin, il n’y a jamais de temps et le soir, il est trop tard, donc, si nous voulons profiter des délices de vivre à Sao Tomé et partir en weekend, il faut être créatif. Et voilà.
Cette fois-ci, lorsque nous sommes arrivés, les ânes étaient au bercail et nous avons donc pu prendre des photos du “troupeau” en train de se sustenter. Et, à moins qu’elle ne se soit échappée, il y a une ânesse qui broute un peu en-dessous de chez nous, donc, nous supposons, qu’après avoir reçu leur fourrage, ils peuvent baligander dans le parc. Mais nous n’entendons pas de braiments la nuit.
Voilà, les amis, un petit bout du chouette de notre vie d’ici, bises à vous tous et prenez soin de vous et de vos aimés,
Marie-Claude & Marc

Hello to you all,
Here we are again in our favourite spot for relaxation. We left Ribeira Peixe (under the rain) after a celebratory lunch for the birthday guy, who could then blow the 2021 candle on a homemade pineapple tatin tart!
We arrived in the late afternoon and are once more surrounded by the ocean, the bird songs and enjoying an amazing quietness with the sound of the waves in the background.
The two hour drive always seems to go by very quickly because the main road follows the coast line and the light is different and changing every time. Views of tropical trees through which one gets glimpses of idylic little coves and beaches or fishermen villages with their wooden boats.
And that is without mentioning the permanent life along the road! Between the people (men and women) maintaining the road sides, the livestock wandering on the road (probably imported from India given their look and particularly their attitude assuming that they are sacred and should not bother to move out of the way, even for a car) with all sorts of smaller creatures running without concerns around and between their legs, pigs, piglets, sheep and goats. Then their is the passage through villages, where there is always a lively animation or over bridges, where most of the time their is some laundry being done with a lot of laughter and bantering between villagers. Laundry is generally put to dry on the ground on the side of the road, a mystery given the dust generated by the passing vehicles and the passage of animals (pigs mainly) on the laundry when crossing from one side of the road to another.
Great smiles and salutations, music, people sitting around a small table playing cards under the shade of a local almond tree. All the village houses are generally build with wood, painted or not, on stilts and with nice sculpted frises and a staircase leading to the living area, with laundry drying on the railings of the terrace, which they almost all have, or under the house (when not drying on the road…). On the road itself, there is no lack of spectacle either, motorbikes with variable loads sometimes defying the imagination (and, no doubt, the sacrosanct “health and safety rules”). The usual family motorbike transport with children sandwiched between driver and accompanying adult, but also, driver plus passenger with a construction ladder slung around the shoulder, we even followed a motorbike on the sandy stretch of road between Sao Tomé and Mucumbli whose passenger was holding on an open palm, coffee waiter style, a festive cake with sugar icing and all, unprotected… I don’t know if the pastry was “shortcrusted”, but when it arrives, the icing will certainly crunch under your teeth! There are also a lot of three-wheelers with a few passengers on top of their load. In short, the journeys are never monotonous.
What delights us every time is the multitude of birds of all feathers in the park, the dawns are an ode to joy to which it would be difficult not to succumb! This morning, before going to the covered terrace where the restaurant is located, I quickly cut Marc’s hair on our bungalow’s terrace. I had brought comb, scissors and brush and dust bin, so as not to leave any weird genetic material behind at our resort. Indeed, during the week, there is never time in the morning and in the evening, it is too late, so if we want to enjoy the delights of living in Sao Tome and going away for the weekend, we have to be creative. And that’s it.
This time, when we arrived, the donkeys were in their enclosure so we were able to take photos of the “herd” feeding. And, unless she’s escaped, there is a donkey grazing a bit below our bungalow as we write these lines, so, we assume, after they have had their feed, they can roam the park. But , fortunately, we do not hear any braying at night.
So there you have it, folks, a little piece of our life here, kisses to you all and take care of yourselves and your loved ones,
Marie-Claude & Marc

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Parque Verde

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A Sao Tomé on aime donner des noms à tous les endroits, je ne sais pas si c’est un héritage du temps de la colonie portugaise ou quelque chose de plus récent, mais les noms sont bien là. Ainsi dans la plantation, contrairement aux autres pays que je connais, les blocs de palmiers ont parfois un numéro mais le plus souvent ils sont connu par leur nom: Dona Eugenia, Vanha, Praia Grande, etc. Il en va de même pour les villages (ce qui est plus logique) encore que parfois les noms sont un peu tirés par les cheveux, ainsi nous avons un Vila Clothilde, Emolve, Quatras casas et d’autres endroits qui portent les noms des anciennes structures coloniales.
L’endroit où nous habitons s’appelle Parque Verde (Parc vert), assez logique si pas très original puisqu’il y a plein d’arbres, fruitiers et autres, fleurs, arbustes, etc. Le parc comporte cinq bâtiments principaux, dont quatre maisons d’habitation (dont la nôtre qui se trouve au milieu à droite sur la photo ci-dessous). Le bâtiment situé en haut à droite de la photo est en réalité en-dehors du parc avec un mur de séparation et sert de poste de santé pour la population locale avec une permanence assurée par un infirmier résident et un médecin qui visite occasionnellement. Ce poste de santé sert de premier relais avant l’hôpital de Sao Joao dos Angolares où les problèmes plus importants sont traités. Le poste de santé reçoit électricité et eau d’Agripalma, plus l’entretien du bâtiment, ce qui en fait l’un des rares postes de l’île dont l’alimentation en courant est assurée 24/24.
Le parc est clôturé et gardé (eh oui, nous avons des gardes en uniforme à l’entrée de notre parc dont la seule fonction est d’ouvrir et fermer la barrière et venir parler sous notre fenêtre la nuit pour prouver qu’ils ne dorment pas…). Ce parc étant situé dans la plantation en bordure de la route nationale qui va vers le sud de l’île, il est impossible de ne pas entendre les travailleurs qui arrivent le matin ou repartent après leur journée de travail. C’est aussi très facile pour les expatriés qui y habitent car la route qui mène à l’huilerie et aux bureaux est juste en face de l’entrée, il faut juste faire attention en traversant la nationale, parce que parfois il y a quand même des véhicules qui passent.
Le plus grand bâtiment de Parque Verde (situé en haut au milieu avec un toit gris et orange) est un dépôt qui sert uniquement au stockage des engrais, en fait du fumier composté (car une plantation bio ne peut pas utiliser des engrais de synthèse) pendant une courte période de l’année. Nous allons déménager le stockage des engrais vers un nouvel abri qui sera construit à côté du magasin central et utiliser les fondations et une partie des murs pour construire une maison de passage et une résidence supplémentaire, car pour le moment deux de nos expatriés sont logés dans des maisons de location situées en-dehors de la plantation.
Pour l’entretien du Parque Verde il y a toute une escouade de “jardiniers”, certains qui sont là parce qu’ils auraient du mal à faire un autre travail (nous avons un unijambiste qui s’occupe de trimer les bordures et un monsieur à moitié aveugle qui taille les haies, avec parfois un peu trop d’enthousiasme à notre goût). Nous avons aussi des personnes un peu plus vaillantes dont un opérateur de débroussailleuse, une jeune dame toute mignonne et sa comparse plus âgée qui s’occupent principalement du nettoyage et de l’entretien du “potager” (qui n’a pas encore produit grand chose, pour notre consommation en tout cas…).
Dans le parc il y a également une chienne qui semble y avoir élu domicile mais n’est attachée à aucune maison ou personne. A voir son état elle n’est certainement pas sous-nourrie et est très gentille, le seul défaut est que quand elle a ses chaleurs il y a tous les galants des environs qui viennent se battre dans le parc, y compris (bien entendu) en-dessous de nos fenêtres au milieu de la nuit. Le parc compte évidemment toute une faune de créatures sauvages, outre les petites chauve-souris qui colonisent le toit de notre terrasse il y a une colonie de renards-volants qui occupent les arbres à pain à côté de la maison et qui font un raffut du tonnerre le soir venu avant de prendre leur envol pour aller se nourrir (de fruits principalement). Il y a aussi toutes sortes d’oiseaux, dont des petits passereaux à longue queue qui claquettent du bec en volant, des petits oiseaux au bec rouge qui viennent picorer devant la maison en bandes et la nuit il doit y avoir une chouette qui manifeste sa présence avec un ululement assez effrayant laissant penser que la bête est loin d’être petite. Finalement, il y a toute une colonie de poules et surtout de coqs (5 pour le moment) qui doivent confondre les éclairages extérieurs des maisons avec le lever du soleil et saluent celui-ci toute la nuit en se relayant toutes les quelques minutes pour s’assurer que nous n’ayons pas l’occasion de nous endormir si nous avons oublié de mettre des boules Quies… Après quelques mois je dois avouer m’être habitué à ces cris intempestifs et ne plus être trop dérangé, sauf quand ils décident de venir se mettre sous notre fenêtre pour être certains que nous ne rations rien du concert en quintuor. Evidemment personne ne prétend être l’heureux propriétaire de ce cheptel de gallinacées et n’étant pas habitués à être nourris ou autrement entretenu par les habitants du parc, bienvenue à celui qui essaye d’en attraper un pour le mettre à la casserole. Seule consolation, de temps en temps nous découvrons un nid d’œufs (jamais au même endroit) qui sont tout à fait délicieux et que nous (Marie-Claude surtout) dégustons avec beaucoup de satisfaction au petit-déjeuner.
Ainsi vous avez un petit aperçu de notre lieu de villégiature. Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront bien et espérons, comme d’habitude, recevoir des vôtres,
Marc & Marie-Claude

Parque Verde
Bureaux et village d’Emolve – Offices and Emolve village
Dessins de pluie dans le sable de la plage – Rain drawings in the sand on the beach
Et même du soleil aujourd’hui! – And even sun today!
Cet oiseau a manifestement trouvé de quoi picorer – This bird obviously found something to peck
Encore une vue de Grand Caué – Another view of Grand Caué

In Sao Tome they like to give names to all the places, I don’t know if it is a heritage from the Portuguese colony or something more recent, but the names are there. So in the plantation, unlike in other countries I know, the palm blocks sometimes have a number but more often they are known by their name: Dona Eugenia, Vanha, Praia Grande, etc. The same goes for villages (which makes more sense) although sometimes the names are a bit far-fetched, so we have a Vila Clothilde, Emolve, Quatras casas (four houses) and other places that are named after old colonial structures.
The place where we live is called Parque Verde (Green Park), quite logical if not very original as there are plenty of trees, fruit and other trees, flowers, shrubs, etc. There are five main buildings in the park, four of which are residential houses (including ours which is in the middle right of the photo below). The building on the top right of the photo is actually outside the park with a dividing wall and serves as a health post for the local population with a resident nurse and an occasional visiting doctor. This health post serves as a first stop before the hospital in Sao Joao dos Angolares where more important problems are treated. The health post receives electricity and water from Agripalma, plus building maintenance, making it one of the few posts on the island with a guaranteed 24-hour power supply.
The park is fenced and guarded (yes, we have uniformed guards at the entrance to our park whose only function is to open and close the gate and come and talk under our window at night to prove that they are not sleeping…). This park is located in the plantation along the national road that goes to the south of the island, so it is impossible not to hear the workers arriving in the morning or leaving after their work day. It is also very easy for the expatriates who live there because the road to the oil mill and offices is right in front of the entrance, you just have to be careful when crossing the national road, because sometimes there are vehicles passing by.
The biggest building at Parque Verde (top middle of the picture with a grey and orange roof) is a depot that is only used for storing fertiliser, actually composted manure (as an organic plantation cannot use synthetic fertilisers) for a short period of the year. We will move the fertilizer storage to a new shed to be built next to the central warehouse and use the foundations and part of the walls to build a guest house and an additional residence, as at the moment two of our expatriates are housed in rented houses outside the plantation.
For the maintenance of the Parque Verde there is a whole squad of “gardeners”, some of whom are there because they would find it difficult to do any other job (we have a one-legged man who does the trimming of the grass edges and a half-blind man who trims the hedges, sometimes a little too enthusiastically for our taste). We also have a few more hardy people, including a machien operator for the lawns, a cute young lady and her older friend who mainly do the cleaning and maintenance of the “vegetable garden” (which hasn’t produced much yet, for our consumption anyway…).
In the park there is also a dog who seems to have taken up residence here but is not attached to any house or person. From the looks of her she is certainly not underfed and is very nice, the only fault is that when she is in heat there are all the chivalrous dogs of the neighbourhood who come to fight in the park, including (of course) under our windows in the middle of the night. The park obviously has a whole host of wild creatures, apart from the little bats that colonise the roof of our terrace there is a colony of flying foxes that occupy the breadfruit trees next to the house and make a thunderous racket in the evening before flying off to feed (on fruit mainly). There are also all sorts of birds, including small long-tailed passerines that make a clicking sound with their beaks as they fly, small red-billed birds that peck at the front of the house in flocks, and at night there must be an owl that makes its presence known with a rather frightening ululation suggesting that the beast is far from small. Finally, there is a whole colony of hens and especially roosters (5 at the moment) who must confuse the outside lights of the houses with the sunrise and greet it all night long, taking turns every few minutes to make sure that we do not have the opportunity to fall asleep if we have forgotten to put earplugs in… After a few months, I have to admit that I have got used to these untimely shouts and am no longer too bothered, except when they decide to come and stand right under our window to make sure we do not miss anything of the quintuor concert. Of course, no one claims to be the proud owner of this flock of birds, and, as they are not used to being fed or otherwise cared for by the park’s inhabitants, welcome to anyone who hopes to catch one to use it for the Sunday stew. The only consolation is that from time to time we discover a nest of eggs (never in the same place) which are quite delicious and which we (Marie-Claude especially) enjoy with great satisfaction at breakfast.
So you have a small glimpse of our own holiday resort. We hope that this news finds you well and hope, as usual, to receive yours,
Marc & Marie-Claude

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Iliens / Islanders

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Bonjour,
Ce samedi midi nous avons de nouveau fait (presque) le tour de l’île et nous éloigner ainsi de l’endroit le plus pluvieux de Sao Tomé (là où la plantation est établie), oui, vous l’aurez deviné, nous sommes retourné à Mucumbli qui devient définitivement un de nos endroits de détente favori. Un autre bungalow, aménagé différemment, mais aussi et toujours aussi bien. Mais surtout la paix, le bruit des vagues glissant sur les galets et une multitude d’oiseaux dans le parc. Tout comme nous ne nous étions jamais blasé de la poésie des voyages (obligatoires, cependant) en pirogue sur le Kasaï quand nous résidions à Mapangu, je ne crois pas que nous nous blaserons de ces séjours à Mucumbli. Avec, en plus (!) pour notre séjour ici, la possibilité de pouvoir aller au restaurant, en ayant le choix entre plusieurs restaurants, faire quelque chose d’autre chaque week-end, être en ville en une heure, etc. il n’y a pas à tortiller: vivre pendant cinq ans à Mapangu valorise les expériences ultérieures.
A part cela, entre deux averses, je jardine un peu.
Nous avons essayé un nouvel horaire pour la personne employée pour la maison: de 8h à 12h et pas le samedi, c’est encore trop mais est plus supportable pour moi, en attendant que la maison de passage soit aménagée (où elle pourra travailler la plus grande partie de la semaine), cela devrait être gérable. Mais il faut tenir bon car dès le lendemain de cette décision, Marc a déjà reçu des doléances de ses collègues car elle travaille moins que les autres cuisinières et bla et bla.
Une différence est que je suis la seule épouse habitant sur place versus des célibataires forcés ou non qui ne doivent donc pas cohabiter avec quelqu’un dans leur espace vital sept heures par jour et tous les samedis matins.
Dans la maison, mis à part le fait de déjà avoir besoin de rafraîchir certaines peintures des murs (nous soupçonnons qu’elles n’ont reçus qu’une couche, d’une peinture de qualité douteuse qui a pénétré dans le mur et laisse donc à nouveau apparaître les taches sous-jacentes) il n’y a plus grand chose à faire. Notre “volière” (terrasse au rez-de-chaussée fermée de moustiquaires) est vraiment un plus quand il fait sombre et pluvieux, nous y prenons tous nos repas et j’y passe le plus clair (!) de mon temps. Nous avons dessiné et fait construire des tables pliantes pour les chambres d’amis et cela donne très bien. Celle de notre chambre n’est pratiquement jamais repliée et est beaucoup utilisée (surtout quand je souhaite m’isoler de notre adorable mais envahissante “aide de maison”).
Voilà, des petites nouvelles domestiques pour commencer cette fois-ci.
Malgré le fait que ce n’est pas notre premier séjour à Mucumbli, nous découvrons à chaque fois des nouvelles facettes de ce coin de l’île et surtout, en logeant chaque fois dans un pavillon différent, différents points de vue et biotopes. Chaque pavillon porte un nom d’oiseau ou de végétal, le premier (en fait un pavillon avec deux chambres communicantes) portait le nom d’Ossobo (coucou africain), le deuxième (un pavillon avec une mezzanine permettant de loger deux petites personnes en plus) portait le nom bien sao toméen de fruta pao (arbre à pain) et celui de ce w-e (un petit bungalow juste pour deux personnes) au nom de piri-piri (piment). Les pavillons sont chaque fois décorés avec des objets en rapport avec le nom (porte clef, porte essuies, tableaux) fabriqués localement. Notre pavillon de cette dernière visite avait un grand arbre devant la terrasse sur lequel venait se poser toutes sortes d’oiseaux, certains que nous n’avions pas encore vu qui ressemblaient à des petits inséparables (d’ailleurs presque chaque fois en couple). Nous avons aussi découvert que dans le parc de Mucumbli il y a un groupe d’ânes (semble-t-il un projet financé par l’Australie…) mais dont nous n’avons réussi à voir qu’une ânesse avec son ânon, le reste de la troupe étant caché quelque part dans le parc.
Nous sommes évidemment passé par la plage, totalement déserte cette fois et avons profité de l’acquisition d’un masque et tuba pour explorer un petit peu plus les fonds environnants. Il y a plein de petits poissons qui nagent juste en bordure de plage entre les galets dans une eau toute claire et dont la température est tout à fait délicieuse. A voir le nombre de pêcheurs dans leur barque un peu plus loin dans l’océan, le poisson ne doit pas manquer, mais nous avons préféré ne pas nous aventurer trop loin de la plage. Pour la première fois nous avons eu un peu de pluie à Mucumbli, mais rien comparé à ce que nous recevons pour le moment en plantation, la végétation est du reste totalement différente avec beaucoup de plantes typiques des régions plus sèches comme des cactus, succulentes, agaves, etc.
En plantation, nous sommes dans la période la plus pluvieuse de l’année et cela commence à se marquer car certaines routes deviennent difficilement praticables et le niveau d’eau de certains gués n’a plus l’occasion de revenir à un niveau permettant aux véhicules de passer. Nous avons ainsi dû, temporairement, abandonner la récolte de certaines parties de la plantation parce qu’elles sont, soit inaccessibles, soit ont les pieds dans l’eau.
L’expression qui caractérise les sao toméens est “leve-leve”, qui se traduit par “peu à peu” ou peut-être encore mieux par “doucement-doucement”, rien n’est urgent et ce qui n’est pas fait aujourd’hui pourra se faire demain ou plus tard. Cela explique sans doute pourquoi certains jours nos travailleurs préfèrent aller jouer au foot ou pêcher plutôt que de travailler aux champs, même si généralement la majorité d’entre eux terminent leur tâche avant 10h (soit trois heures de travail…), et renoncer ainsi à leur salaire du jour (mais demain est un autre jour!). Programmer les travaux des champs est compliqué car nous ne savons jamais combien de personnes seront présentes à l’appel et pour ce qui est de l’huilerie c’est un vrai cauchemar car parfois il n’y a pas assez de personnes présentes pour démarrer l’usinage. Le bon côté de cette approche “no-stress” est que les sao toméens sont généralement (sauf quand ils ont forcé un peu de trop sur le vin de palme, qui est la première industrie du pays) gais et souriants.
Nous essayons d’adopter cette philosophie en évitant de nous stresser, car cela ne changera rien, et de profiter au maximum de notre séjour sur notre île paradisiaque.
A très bientôt vous lire,
Marie-Claude et Marc

This Saturday lunchtime we went (almost) around the island again and away from the rainiest part of Sao Tome (where the plantation is established), yes, you guessed it, we went back to Mucumbli which is definitely becoming one of our favourite places to relax. Another bungalow, differently furnished, but still just as good. But above all the peace, the sound of the waves sliding on the pebbles and a multitude of birds in the park. Just as we never got bored with the poetry of the (obligatory, however) dugout trips on the Kasai when we lived in Mapangu, I don’t think we’ll ever get bored with these stays in Mucumbli. With the added (!) benefit of being able to go to restaurants, having a choice of restaurants, doing something else every weekend, being in town in an hour, etc., there’s no need to think about it: living in Mapangu for five years adds value to the experiences later on.
Apart from that, in between showers I do a bit of gardening.
We have tried a new schedule for the housekeeper: 8am to noon and no Saturdays, which is still too much but is more bearable for me, until the guest house is set up (where she can work most of the week), it should be manageable. But we have to hang in there because the day after this decision, Marc already received complaints from her colleagues because she works less than the other cooks and blah blah.
One difference is that I am the only wife living there versus the forced and/or unmarried singles who therefore do not have to endure someone in their living space seven hours a day and every Saturday morning.
In the house, apart from already needing to freshen up some of the paint on the walls (we suspect that they only had one coat, of a paint of dubious quality, that has penetrated the wall and thus let the underlying stains show again) there is not much else to do. Our “aviary” (ground floor terrace with mosquito nets) is a real bonus when it is dark and rainy, we eat all our meals there and I spend most (!) of my time there. We have designed and built folding tables for the guest rooms and it looks great. The one in our bedroom is hardly ever folded and is used a lot (especially when I want to isolate myself from our lovely but invasive maid).
So that is it, a little domestic news to start with this time.
Despite the fact that this is not our first stay in Mucumbli, we discover each time new facets of this corner of the island and especially, by staying each time in a different pavilion, different points of view and biotopes. Each pavilion is named after a bird or a plant: the first one (in fact a pavilion with two communicating rooms) was called Ossobo (African cuckoo), the second one (a pavilion with a mezzanine allowing to lodge and additional two (small) people) was called fruta pao (breadfruit tree) and the one of this week (a small bungalow just for a couple) was called piri-piri (pepper). The pavilions are each decorated with locally made objects related to the name (key rings, towel racks, pictures). Our pavilion on this last visit had a large tree in front of the terrace on which all sorts of birds came to rest, some of which we had not seen before and which looked like little lovebirds (almost always in pairs). We also discovered that in the Mucumbli park there is a group of donkeys (apparently an Australian funded project…) but of which we only managed to see one donkey with her foal, the rest of the troop being hidden somewhere in the park.
We obviously went by the beach, totally deserted this time, and took advantage of the acquisition of a mask and snorkel to explore the surrounding sea bed a little more. There are lots of little fish swimming around the beach between the pebbles in the clear water, which is quite delicious. From the number of fishermen in their boats further out in the ocean, there must be plenty of fish, but we preferred not to venture too far from the beach. For the first time we had a little rain in Mucumbli, but nothing compared to what we receive at the moment in the plantation, the vegetation is totally different with a lot of plants typical of the drier regions like cacti, succulents, agaves, etc.
In the plantation, we are in the rainiest period of the year and this is beginning to show as some roads are becoming difficult to drive on and the water level in some fords is no longer able to return to a level that allows vehicles to pass. We have had to temporarily abandon the harvesting of certain parts of the plantation because they are either inaccessible or their feet are in the water.
The expression that characterises the Sao Tomeans is “leve-leve”, which translates as “little by little” or perhaps even better as “gently-gently”, nothing is urgent and what is not done today can be done tomorrow or later. This probably explains why some days our workers prefer to go and play football or go fishing rather than work in the fields, even if most of them usually finish their task before 10 am (i.e. three hours of work…), and thus give up their salary for the day (but tomorrow is another day!). Scheduling field work is complicated because we never know how many people will be present at the call and for the oil mill it is a real nightmare because sometimes there are not enough people present to start the milling. The good thing about this no-stress approach is that Sao Tomeans are generally (except when they have a little bit more palm wine than they can manage, palm wine being the country’s number one industry) cheerful and smiling.
We try to adopt this philosophy by not stressing ourselves, as it won’t change anything, and to enjoy our stay on our paradise island.
Hoping to read you soon,
Marie-Claude and Marc

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239

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Ce titre vous paraîtra certainement bizarre à première vue, mais en fait il est tout à fait logique pour plusieurs raisons, la première étant que ce nombre correspond aux nombres de nouvelles que nous avons publié depuis que nous avons commencé ce “blog”, la deuxième est que ce code correspond au code international de téléphone pour Sao Tomé (c’est vrai que c’est un peu tiré par les cheveux, mais c’était maintenant ou jamais pour utiliser ce symbole) et la troisième raison (qui en fait n’a rien à voir avec ces nouvelles, mais c’était une bonne excuse supplémentaire, c’est un nombre primaire. Cette troisième raison n’en est pas une, c’est vrai, d’autant plus que des nombres primaires, il y en aura encore beaucoup… mais bon quand on a été sous les tropiques depuis un moment le cerveau commence à prendre un coup et fonctionner différemment. J’aurais pu dire que ces nouvelles contiennent 239 mots, mais cela aurait fait des nouvelles très courtes (je vous signalerai quand nous aurons atteint le cap des 239 mots pour que vous puissiez comprendre).
Le vrai sujet de ces nouvelles c’est toutes les petites choses qui nous sont arrivées ces dernières semaines et dont nous n’avons pas eu l’occasion de vous parler parce que nous étions passés sur un sujet différent. Ces dernières semaines, Marie-Claude et moi avons décidé de systématiquement sortir de la plantation et de passer…
STOP! Voilà, nous avons les 239 mots annoncés. Vous voyez que cela fait court et que vous resteriez sur votre faim pour savoir ce qui suit. Donc on oublie la limite de 239 mots (mais pas le titre, on ne va pas le changer en cours de nouvelles!).
Je disais donc … de passer le week-end à l’extérieur avec l’excuse (additionnelle) de dire que c’est pour vérifier les différentes options à proposer lorsque nous aurons des visiteurs. Mucumbli, où nous avons été il y a deux semaines et à nouveau ce week-end (c’est pour cela que ces nouvelles sont un peu plus tardives), vous connaissez déjà puisque nous avons décrit cette expérience.
Le week-end passé Marie-Claude et moi avions loué un pavillon sur la plage à Inhame (dans le sud de l’île), endroit que j’avais déjà décris il y a quelques mois, et décidé d’aller explorer un peu plus loin puisque maintenant nous avons une voiture qui est réellement une 4×4 et qui nous permet de nous aventurer dans des routes un peu moins “planes”. Nous sommes ainsi passé par Jalé, une autre plage un peu plus loin que Inhame renommée pour les tortues qui viennent y pondre et où les visiteurs peuvent aider les jeunes tortues écloses à rejoindre la mer sans se faire manger en trop grand nombre par les oiseaux. Sur cette plage il y a également des petits pavillons disponibles pour les amoureux de la nature car ils sont installés pratiquement les pieds dans l’ocean et hormis une canalisation qui apporte de l’eau depuis un captage dans la montagne il n’y a ni électricité, ni wifi. Il serait toutefois possible d’y avoir un petit déjeuner, mais il n’était pas très clair où et comment.
Ensuite il y à Praia Piscina, une petite anse protégée des grosses vagues avec un petit bout de plage entre les rochers où s’est installé un artisan qui fabrique des souvenirs de toutes sortes en bois et en noix de coco, plutôt kitch mais je suppose que c’est ce qu’il arrive à vendre le mieux.
Finalement (pour ce qui est des endroits accessibles avec notre char) il y a Praia Vanha qui est une jolie petite plage de sable située en contre-bas d’une falaise accessible par un escalier. En haut de cette plage il y a une petite exploitation agricole (qui fait environ 4 ha) tenue par un français qui s’est spécialisé dans les épices et tout ce qui n’est pas le cacao. Il a quelques plants de café (robusta et arabica), différents arbres dont il prélève les feuilles pour préparer des infusions ou décoctions et des champs de vanilliers. N’ayant jamais eu l’occasion de travailler dans la vanille, Marie-Claude et moi étions particulièrement intéressés de mieux comprendre comment produire des gousses de vanille et surtout comment se passe la pollinisation. Bastien, le propriétaire de l’exploitation, nous a fait un tour des ses opérations et montré comment polliniser les plants de vanille qui étaient justement en fleurs. La liane de vanille se développe sur un support sans besoin de terre, les racines aériennes servent uniquement à accrocher la liane sur son tuteur ou prélever de l’humidité dans la matière organique non-décomposée (dans ce cas-ci des fibres de noix de coco). La liane se développe ainsi pendant environ 3 ans sur un tuteur vivant avant de commencer à fleurir. Les fleurs se développent en grappe à l’extrémité de longs pédoncules qui vont devenir les gousses de vanille après pollinisation de la fleur. Il n’existe pas de pollinisateurs naturels pour cette orchidée à Sao Tomé, ce qui veut dire que la pollinisation doit se faire artificiellement (à la main). Les fleurs sont hermaphrodites, donc elles peuvent être fructifiées avec leur propre pollen et pour cela il “suffit” de mécaniquement mettre le pistil et l’étamine en contact en utilisant un petit bâtonnet comme un cure-dents. Produire de la vanille ne se limite toutefois pas à la production des gousses car, par la suite il sera nécessaire de blanchir et de fermenter celles-ci pour obtenir l’arôme recherchée. Chaque plant de vanille peut produire jusqu’à 200 gr de bâtons de vanille finis et sachant que le prix de la vanille sur le marché mondial dépasse parfois celui de l’Argent, cela vous donne une idée de la valeur de chaque bâtonnet de vanille et du soin qui lui est accordé. Outre ses activités agricoles, Bastien a également aménagé un logement disponible via Airbnb situé au milieu de l’exploitation et juste au-dessus de la plage. Un endroit que nous ne manquerons pas d’aller tester un de ces jours.
En rentrant le week-end passé, Marie-Claude a découvert un petit oiseau sur notre terrasse qu’elle pensait d’abord être un petit pigeon. Il ne semblait pas du tout effrayé, juste épuisé et s’est laissé prendre sans aucune crainte pour que nous prenions quelques photos. C’est là que nous avons réalisé qu’il avait de bien longues pattes pour un pigeon et surtout que celles-ci étaient palmées. Nous lui avons donné un peu d’eau (qui à manifestement été appréciée car le volatile a immédiatement bu quelques gorgées) et décidé de le laisser sur la terrasse du haut pendant la nuit, endroit où il serait en sécurité de prédateurs éventuels. Après quelques recherches et contacts avec des ornithologues spécialisés il s’est avéré que notre “pigeon” était un Pétrel de Madeire, qui une fois reposé est reparti vers la mer, nous espérons rejoindre des conjoints car ce serait une espèce menacée.
Une dernière petite anecdote pour ces nouvelles concerne une autre petite créature qui hante notre terrasse de manière plus permanente que certains apprécierons moins, car il s’agit d’une araignée. Celle-ci n’est pas démesurément grosse et se limite à un coin de notre cage en moustiquaire, mais fabrique une toile extraordinaire en forme de croix de saint André, du moins la partie visible de celle-ci, et s’installe au centre de sa croix sans plus bouger. Certains matins nous retrouvons notre araignée dans son coin sans plus aucune trace de la croix (que nous n’avons pas enlevé) et puis celle-ci réapparaît à un autre endroit.
Nous allons conclure ici pour garder quelque chose à raconter la prochaine fois.
En espérant, comme d’habitude, vous lire bientôt,
Marc & Marie-Claude

Visiteur de notre table à Mucumbli – Visitor of our table in Mucumbli
La route de Mucumbli à Agripalma – The road from Mucumbli to Agripalma
Notre pavillon à Mucumbli – Our bungalow at Mucumbli
Pêcheur – Fisherman
Plants de vanille – Vanilla plants

This title will certainly seem strange to you at first sight, but in fact it is quite logical for several reasons, the first being that this number corresponds to the number of news items we have published since we started this “blog”, the second is that this code corresponds to the international telephone code for Sao Tomé (it is true that it is a bit far-fetched, but it was now or never to use this symbol) and the third reason (which in fact has nothing to do with these news items, but it was a good additional excuse), is that 239 is a primary number. This third reason is not really one we can justify, especially since there will be many more primary numbers… but when you’ve been in the tropics for a while your brain starts to take a hit and work differently. I could have said that this posting would be 239 words long, but that would have made them very short (I will let you know when we reach 239 words so you can understand).
The real subject of these news items are all the little things that have happened to us in the last few weeks that we did not get to tell you about because we had moved on to a different subject. In the last few weeks, Marie-Claude and I have decided to systematically get out of the plantation and move on…
STOP! Here we are, we have the 239 words we announced (at least in the French version…). You can see that it is short and you would be left yearning to know what comes next. So let’s forget the 239 word limit (but not the title, we are not going to change that in the middle of the news!).
So we were saying… to spend the weekend away with the (additional) excuse of saying that it is to check out the various options to offer when we have visitors. Mucumbli, where we were a fortnight ago and again this weekend (that is why this news is a bit late), you already know the place since we described our experience two weeks ago.
Last weekend Marie-Claude and I rented a bungalow in Inhame (in the south of the island), a place I also already described a few months ago, and decided to explore the “road” further since we now have a car that is really a 4×4 and that allows us to venture into less “flat” roads. We went to Jalé, another beach some distance from Inhame, famous for the turtles that come to lay their eggs and where visitors can help the young turtles that have hatched to get back to the sea without being eaten in large numbers by the birds. On this beach there are also small lodges available for nature lovers, as they are set up practically with their feet in the ocean and apart from a pipe that brings water from a catchment in the mountains, there is no electricity or wifi. It would be possible to have breakfast there, but it was not very clear where and how.
Then there is Praia Piscina, a small cove protected from the big waves with a small stretch of beach between the rocks where an artisan has set up shop making all sorts of souvenirs out of wood and coconuts, rather kitschy but I guess that is what he sells best.
Finally (as far as places accessible with our vehicle) there is Praia Vanha which is a nice little sandy beach situated below a cliff accessible by a staircase. At the top of this beach there is a small farm (about 4 ha) run by a Frenchman who specialises in spices and anything other than cocoa. He has some coffee plants (robusta and arabica), different trees from which he takes the leaves to prepare infusions or decoctions and fields of vanilla vines. Having never had the opportunity to work with vanilla, Marie-Claude and I were particularly interested in understanding how vanilla beans are produced and especially how pollination takes place. Bastien, the owner of the farm, gave us a tour of his operations and showed us how to pollinate the vanilla plants that were in flower. The vanilla vine grows on a support without the need for soil, the aerial roots only serve to secure the vine on its stake or to take moisture from the undecomposed organic matter (in this case coconut fibres). The vine grows in this way for about 3 years on a living stake before it starts to flower. The flowers develop in clusters at the end of long stalks that become the vanilla pods after pollination of the flower. There are no natural pollinators for this orchid in Sao Tome, which means that pollination must be done artificially (by hand). The flowers are hermaphroditic, so they can be fructified with their own pollen and to do this it is “sufficient” to mechanically bring the pistil and stamen into contact using a small stick like a toothpick. However, producing vanilla is not limited to the production of the pods, as it is then necessary to bleach and ferment them to obtain the desired aroma. Each vanilla plant can produce up to 200 grams of finished vanilla sticks and knowing that the price of vanilla on the world market sometimes exceeds that of silver, this gives you an idea of the value of each vanilla stick and the care that is given to it. In addition to his farming activities, Bastien has also set up an accommodation available via Airbnb located in the middle of the farm and just above the beach. A place we will definitely go and try one of these days.
When Marie-Claude came home last weekend, she discovered a small bird on our terrace that she thought at first was a small pigeon. It did not seem to be scared at all, just exhausted and let itself be taken without any fear for us to take some pictures. It was then that we realised that he had very long legs for a pigeon and especially that its feet were webbed. We gave him some water (which was obviously appreciated as the bird immediately took a few sips) and decided to leave him on the upper terrace during the night, where he would be safe from potential predators. After some research and contact with specialised ornithologists it turned out that our “pigeon” was a Madeiran Petrel, which once rested went back to the sea, we hope to join others of it’s kind as it is an endangered species.
A final little anecdote for this news concerns another small creature that haunts our terrace in a more permanent way that some will appreciate less, as it is a spider. This one is not disproportionately large and is limited to a corner of our mosquito net cage, but makes an extraordinary web in the shape of a St Andrew’s cross, at least the visible part of it, and settles in the centre of its cross without moving. Some mornings we find our spider in its corner without any trace of the cross (which we have not removed) and then it reappears in another place.
We will conclude here to keep something to tell next time.
Hoping, as usual, to read you soon,
Marc & Marie-Claude

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Alimentation en Eau – Water Supply

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S’il y a bien un élément vital pour tous, où que nous soyons dans le monde, c’est l’eau. Nous en avons évidemment besoin d’eau (potable) pour vivre, mais aussi pour nous laver, faire la lessive, arroser les plantes, etc.
Dans nos contrées “modernes” il est acquis que l’eau soit non seulement disponible à volonté lorsque l’on ouvre le robinet mais aussi que celle-ci soit potable et donc consommable sans traitement particulier. Il est vrai que parfois l’eau semble contenir trop de chlore ou encore être trop riche en calcaire et donc moins agréable à boire directement à la sortie du tuyau ou à utiliser pour faire un thé ou un café. Même si certains préfèrent utiliser des systèmes à base de charbon actif ou autres substances permettant d’éliminer les goûts indésirables de l’eau ou d’acheter de l’eau “de source” en bouteille, le fait est que l’eau du robinet est fondamentalement potable.
Quand l’eau est disponible au robinet (ce qui est loin d’être fréquent), cette notion de potabilité est beaucoup plus relative dans les pays chauds, d’une part parce que souvent la gestion des réseaux d’eau potable est moins “rigoureuse” et d’autre part à cause de la nature même du climat chaud qui fait que les éventuelles bactéries présentes peuvent se multiplier beaucoup plus rapidement.
Nous avons rarement pu avoir de l’eau réellement courante dans nos divers lieux de résidence africains, étant presque chaque fois dépendant d’une citerne ou autre système de stockage à la maison avec ou sans pompe (hydrophore) pour avoir assez de pression dans sa douche. Ici à Sao Tomé nous avons en quelque sorte l’eau courante à la maison, qui vient d’un château d’eau situé dans l’huilerie, lui-même alimenté par une station de pompage amenant l’eau depuis une rivière en contre-bas. L’eau de la rivière n’est évidemment pas potable car il y a certainement de multiples créatures (humaines ou autres) qui affectent la rivière en amont, mais en plus elle est assez trouble après les pluies. Pour son utilisation dans les chaudières de l’huilerie (qui est la raison primaire de l’installation) l’eau doit être clarifiée avec des floculants et son pH doit être corrigé avant de passer dans un décanteur puis d’être stockée dans le château d’eau. Sans être potabilisée, en principe, l’eau est au moins débarrassée des plus grosses impuretés et clarifiée (en principe car à en juger la couleur de l’eau qui sort parfois de nos robinets le système n’est pas infaillible).
Ayant une aversion certaine contre la consommation d’eau en bouteilles (qui sont de plus, malheureusement, presque toujours en plastique) et surtout dans un pays comme Sao Tomé où le recyclage est quasi inexistant et le traitement des déchets douteux, nous nous sommes équipés d’un filtre à eau. Le filtre que nous avons installé nous fournit toute l’eau qui, directement ou indirectement, est utilisée pour notre consommation (y compris le brossage des dents) et nous a ainsi permis de fonctionner sans acheter une seule bouteille d’eau depuis que nous sommes installés à Ribeira Peixe. Le seul problème que nous avons eu concerne l’alimentation en eau elle-même car la canalisation qui amène l’eau jusqu’à la maison a été endommagée et, comme celle-ci est enterrée à 1m de profondeur sur environ 1km de distance, trouver la fuite n’a pas été une mince affaire. Heureusement ici il pleut “régulièrement” et grâce à des bacs positionnés stratégiquement en-dessous des points de fuite de nos gouttières par Marie-Claude nous avions au moins de quoi alimenter notre filtre. La situation est maintenant heureusement résolue (les deux fuites ont été identifiées et réparées), même si je soupçonne qu’une des deux fuites ait été le résultat du maniement un peu trop enthousiaste de l’opérateur de la pelle, mais l’important est de pouvoir à nouveau compter sur la disponibilité d’eau “propre”.
Dans la plantations nous avons plusieurs adductions d’eau émanant de sources différentes pour alimenter les villages, bureaux et autre installations situées en amont de l’huilerie. Les canalisations utilisées pour ces installations (généralement en polyéthylène) n’ont souvent pas été mises sous terre (ou alors de manière très symbolique) avec le résultat que les tuyaux se trouvent fréquemment exposés aux risques d’endommagement. Il est intéressant de constater que les problèmes rencontrés sur ces conduites d’eau ne sont généralement pas le résultat d’accidents (pierre pointue, morsure de cochon, etc.) mais d’actes volontaires. En effet, les travailleurs qui ont soif trouvent plus facile de donner un coup de machette dans le tuyau et (d’essayer) de colmater le trou par la suite avec une bandelette de caoutchouc ou autre système comparable. Il va sans dire que la combinaison de ces multiples “prises” d’eau et de l’omniprésence de cochons et autres animaux dans la plantation fait que la pression de l’eau en fin de course est fortement réduite et que celle-ci est malheureusement contaminée.
Une des opérations prévue au calendrier des travaux est la réparation et l’enfouissement systématique de toutes les canalisations d’eau. J’espère que nous arriverons à faire enterrer les tuyaux à plus de 20cm de profondeur (ce qui implique une supervision sérieuse des travaux) car sinon il ne faudra pas beaucoup de temps pour que les effets combinés des cochons et des pluies ne fassent remonter les installations à l’air libre.
Dans le même cadre de travaux hydrauliques, nous envisageons également d’alimenter l’huilerie au départ d’une source plutôt que pomper l’eau de la rivière. Il semblerait que pour cela nous disposions d’une source dont le débit est plus que suffisant en amont de l’huilerie, ce qui nous économiserait le coût de pompage et probablement aussi des quantités de produits de traitement nécessaires (eau claire = pas de floculants), ce qui serait aussi un plus pour la qualité de l’eau des maisons. Evidemment cela nécessite un investissement assez conséquent, car il sera nécessaire d’aménager une conduite (enterrée!) sur 4 ou 5 km, mais d’après nos calculs celui-ci sera rapidement récupéré. Je n’irai pas jusqu’à dire que cela permettra de rendre l’eau potable (car pour cela il faudrait envisager un dispositif de chloration), mais cela devrait la rendre plus naturelle.
Petite observation finale, au Kasaï où l’eau était rare les gens étaient incapables de fermer correctement les robinets pour essayer d’économiser le peu d’eau disponible. Ici, où il ne faut jamais aller très loin pour trouver ne fut-ce qu’un petit torrent ou cours d’eau, les utilisateurs veillent généralement à fermer scrupuleusement les robinets et surtout à les garder en état, même quand ce sont des petits enfants qui viennent prendre de l’eau à la fontaine.
En espérant, comme d’habitude, de recevoir de vos nouvelles.
A bientôt,
Marc & Marie-Claude

Hormis cette dernière photo de notre filtre à eau (avec une housse pour le protéger de la lumière) les photos n’ont rien avoir avec le sujet, vous avez bien deviné. Except this last picture of our water filter (with a cover to protect it from light) the pictures have nothing to do with the subject, you guessed correctly.

If there is one element that is vital for everyone, wherever we are in the world, it is water. We obviously need (drinking) water to live, but also to wash ourselves, do our laundry, water our plants, etc.
In our “modern” countries, it is taken for granted that water is not only available at will when we turn on the tap, but also that it is drinkable and can therefore be consumed without any particular treatment. It is true that sometimes the water seems to contain too much chlorine or feels too “hard” and is therefore less pleasant to drink straight from the tap or to use for making tea or coffee. Although some people prefer to use activated carbon systems or other substances to remove unwanted tastes from the water or to buy bottled “spring” water, the fact is that tap water is basically safe to drink.
When water is available from the tap (which is far from frequent), this notion of drinkability is much more relative in hot countries, partly because the management of drinking water networks is often less “rigorous” and partly because of the very nature of the hot climate, which means that any bacteria present can multiply much more rapidly.
We have rarely been able to have real running water in our various African homes, almost always depending on a cistern or other storage system at home with or without a pump (hydrophore) to get enough pressure in the shower. Here in Sao Tome we have some kind of running water at home, which comes from a water tower in the oil mill, itself fed by a pumping station bringing water from a river below. The river water is obviously not drinkable as there are certainly multiple creatures (human or otherwise) affecting the river upstream, but in addition it is quite cloudy after the rains. For its use in the oil mill boilers (which is the primary reason for the installation) the water has to be clarified with flocculants and its pH corrected before it is passed through a decanter and then stored in the water tower. Without being potabilised, in principle, the water is at least cleaned of the largest impurities and clarified (in principle, because judging by the colour of the water that sometimes comes out of our taps the system is not infallible).
Having a certain aversion to drinking bottled water (which, unfortunately, is almost always made of plastic) and especially in a country like Sao Tomé where recycling is almost non-existent and waste treatment is dubious, we equipped ourselves with a water filter. The filter we installed provides us with all the water that is directly or indirectly used for our consumption (including brushing our teeth) and has thus enabled us to function without buying a single bottle of water since we moved to Ribeira Peixe. The only problem we have had is with the water supply itself as the pipe that brings the water to the house has been damaged and, as it is buried 1m deep for about 1km, finding the leak was no easy task. Fortunately it rains “regularly” here and thanks to trays strategically positioned underneath the leakage points of our gutters by Marie-Claude we had at least enough to feed our filter. The situation is now thankfully resolved (both leaks have been identified and repaired), although I suspect that one of the two leaks was the result of the over-enthusiastic handling of the digging-machine operator, but the important thing is to be able to rely on the availability of “clean” water again.
On the plantation we have several water supplies from different sources to villages, offices and other facilities upstream of the oil mill. The pipes used for these facilities (usually polyethylene) have often not been laid underground (or only symbolically) with the result that the pipes are frequently exposed to the risk of damage. It is interesting to note that the problems encountered on these water pipes are generally not the result of accidents (sharp stones, pig bites, etc.) but of voluntary acts. Indeed, thirsty workers find it easier to cut the pipe with a machete and (try) to plug the hole afterwards with a rubber band or similar. It goes without saying that the combination of these multiple water “derivations” and the omnipresence of pigs and other animals in the plantation means that the water pressure at the end of the run is greatly reduced and that it is unfortunately contaminated.
One of the operations planned in the work schedule is the systematic repair and burying of all water pipes. I hope that we will manage to have the pipes buried at a depth of more than 20cm (which implies serious supervision of the work) because otherwise it will not be long before the combined effects of the pigs and the rains bring the installations up into the open air.
In the same context of hydraulic works, we are also considering supplying the oil mill from a spring rather than pumping water from the river. It would seem that we have a spring with a more than sufficient flow rate upstream of the oil mill, which would save us the cost of pumping and probably also the quantities of treatment products needed (clear water = no flocculants), which would also be a plus for the quality of the water in the houses. Obviously this requires a fairly large investment, as it will be necessary to lay a pipe (buried!) over 4 or 5 km, but according to our calculations this will be quickly recovered. I won’t go so far as to say that this will make the water drinkable (for that we would have to consider a chlorination system), but it should make it more natural.
A final observation, in Kasai where water was scarce people were unable to turn off the taps properly to try and save the little water available. Here, where you never have to go very far to find even a small stream or river, users are generally careful to turn off the taps and above all to keep them in good condition, even when it is small children who come to the fountain to take water.
We hope to hear from you, as usual.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Mucumbli

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Ce week-end nous avons décidé de nous échapper de la plantation et (surtout) de la pluie pour aller découvrir un autre coin de l’île, dans le nord-ouest près de Neves, où (paraît-il) il y a un climat beaucoup plus agréable avec plus de soleil et moins de pluie.
Le côté Ouest de l’île de Sao Tomé a un relief beaucoup plus accidenté avec des falaises rocheuses au pied desquelles une route a été taillée en bordure de l’océan. Le climat est effectivement totalement différent, beaucoup plus sec avec des zones tout à fait pelées qui nous rappellent les mornes d’Haïti. Il y a même un coin où l’on pourrait se croire en bordure du sahel avec des baobabs aux troncs imposants et beaucoup plus de plantes de zones sèches comme des cactus (candélabres comme disaient les haïtiens) et autres plantes succulentes.
Ce qui frappe très fort aussi, malheureusement, c’est la crasse et les ordures le long de la route entre la capitale et ici. La différence est-elle liée au fait que dans les environs de la plantation la population est beaucoup plus clairsemée ou parce que les abondantes pluies font le nettoyage ou encore parce que la végétation clairsemée révèle plus les crasses abandonnées? Toujours est-il que c’est un aspect un peu moins éblouissant de ce côté de l’île.
Nous avons choisi de loger dans un endroit appelé Mucumbli, géré par un couple d’italiens et composé de toute une série de pavillons situés en bordure d’une falaise surplombant la mer. Notre pavillon du jour comporte deux chambre et deux salles-de-bain (pour le cas ou Marie-Claude et moi déciderions de faire chambre à part) et une petite terrasse avec une vue sur l’océan à couper le souffle. Les pavillons sont construits avec un mélange de pierres naturelles et bois et décorés avec beaucoup de goût utilisant principalement de l’artisanat local, nous sommes tout à fait sous le charme.
Devant le pavillon il y a un escalier escarpé qui permet de descendre le long de la falaise pour rejoindre la mer dont la bande de plage est composée de sable noir très foncé sur le haut et de galets (noirs aussi) à partir du bord de l’eau.
En retrait de l’eau, alors que la langue de terre est plutôt étroite, il y a des plantations de cocotiers, cacaoyers, arbres à pain, bananiers et amandiers (locaux) qui semblent plutôt en bonne santé malgré l’océan tout proche. Pour les cocotiers cela n’a rien de spécial puisque ce sont des arbres qui aiment le sel, mais c’est beaucoup moins habituel de trouver des cacaoyers ou bananiers si proches de la mer.
Depuis Mucumbli il y a une route qui permet d’aller vers l’intérieur du pays et accéder au sentier qui monte jusqu’au pic de Sao Tomé à plus de 2.000m d’altitude. Il est toutefois recommandé de prévoir deux jours pour faire cette excursion avec une étape dans un camping proche du pic, donc pas une balade pour ce week-end car nous devons repartir à Ribeira Peixe cet après-midi. Nous devrons probablement prendre un ou deux jours de congé pour venir explorer ces coins, pour lesquels il est recommandé de prendre un guide, car notre week-end de plantation (du samedi après-midi au dimanche soir) est trop court pour combiner la route jusqu’ici et une ascension du pic.
Sans surprise vu la nationalité des propriétaires, le menu du restaurant de Mucumbli comporte beaucoup de plats italiens et ceux que nous avons goûtés étaient délicieux. Contrairement aux autres restaurants que nous avons testé jusqu’à présent, le choix des plats, aussi, est impressionnant avec des options pour tous les goûts allant des lacto-intolérants aux végans et quelques desserts qui valent le détour. La seule chose qui nous a légèrement perturbée lorsque nous avons voulu nous installer pour manger quelque chose hier soir est le choix des tables. Nous nous étions installé, Marie-Claude et moi, à une petite table pour deux personnes au bord de la terrasse pour profiter du soleil couchant sur l’océan sans prêter trop attention aux noms des tables. En fait, chaque table porte nom du studio dans lequel on est logé et notre table était plus à l’intérieur du restaurant. Lorsque l’on nous à demandé de déménager nous avons fait remarquer qu’il n’y avait personne d’autre et qu’il suffisait de changer les écriteaux… eh non. Pour finir nous avons pu garder une (autre table) en bord de terrasse pour constater que personne n’a utilisé celle où nous nous étions préalablement installé de toute la soirée.Ces petits belges qui viennent perturber le bon ordre des choses!
Nous avons passé une nuit délicieusement calme bercés par le bruit du ressac et l’occasionnel bruit de l’un ou l’autre animal nocturne. A notre surprise, l’océan est beaucoup plus calme de ce côté que sur la côte Est où il y a généralement des vagues assez importantes et ce matin nous avons trouvé tout un groupe de pêcheurs tranquillement installés dans leur barques (individuelles) en train de papoter pendant qu’ils jetaient leurs lignes dans l’eau et remontaient régulièrement des poissons (pas très gros). Il y avait ainsi une dizaine de barques toutes proches les unes des autres ce qui permettait aux pêcheurs de discuter tranquillement comme s’ils étaient sur un marché en train de préparer leur étals.
Ce matin, nous avons pu récupérer la même table que celle utilisée hier soir et donc profiter pleinement de la vue sur l’océan.
Alors que nous essayons de converser au mieux de notre portugais avec le personnel, nous avons découvert qu’ils parlent un français impeccable et (petit clin d’œil à notre passé d’expatriés) que Mucumbli est aussi le consulat de Hongrie ! Nous n’avons toutefois pas l’impression que la langue magyare soit usitée par les personnes rencontrées.
Pendant notre petit déjeuner nous avons eu la compagnie de petits oiseaux gris et bleus pas du tout farouches à la recherche de miettes de pain. Il y en a même un qui est venu se percher sur mon ordinateur pendant que je vous écris ces lignes, mais évidemment n’est pas resté pour sa photo…
Voilà, cette fois nos nouvelles ont pris la forme d’une brochure touristique, mais c’est dans l’esprit de Sao Tomé qui dépend (en partie) du tourisme pour ses ressources économiques.
En espérant vous lire très bientôt,
Marc & Marie-Claude

Baobabs

This weekend we decided to escape from the plantation and (especially) the rain to discover another part of the island, in the northwest near Neves, where (it seems) there is a much better climate with more sun and less rain.
The western side of Sao Tome has a much more rugged terrain with rocky cliffs at the foot of which a road has been cut along the ocean. The climate is indeed totally different, much drier with areas that are completely bare and remind us of the mornes of Haiti. There is even a corner where one could believe oneself to be on the edge of the sahel with baobabs with imposing trunks and many more dry zone plants such as cactus (candelabras as the Haitians used to say) and other succulent plants.
What is also very striking, unfortunately, is the filth and rubbish along the road between the capital and here. Is the difference related to the fact that the population around the plantation is much sparser, or is it because the heavy rains do the cleaning, or is it because the sparse vegetation of this area reveals more of the abandoned dirt? In any case, it is a little less dazzling on this side of the island.
We chose to stay at a place called Mucumbli, run by an Italian couple and made up of a series of pavilions on the edge of a cliff overlooking the sea. Our assigned lodge has two bedrooms and two bathrooms (in case Marie-Claude and I decide to sleep in separate rooms) and a small terrace with a breathtaking view of the ocean. The pavilions are built with a mixture of natural stone and wood and decorated with great taste using mainly local crafts, we are quite charmed.
In front of the pavilion there is a steep staircase leading down the cliff to the sea where the beach strip is made up of very dark black sand on the top and pebbles (also black) from the water’s edge.
Set back from the water, while the spit of land is rather narrow, there are plantations of coconut, cocoa, breadfruit, banana and almond trees (local) which seem to be quite healthy despite the nearby ocean. The coconut trees are nothing special as they are salt-loving trees, but it is much less usual to find cocoa or banana trees so close to the sea.
From Mucumbli there is a road that allows you to go inland and access the trail that climbs to the peak of Sao Tomé at an altitude of over 2,000m. However, it is recommended to allow two days to do this excursion with a stopover at a campsite near the peak, so not a walk for this weekend as we have to head back to Ribeira Peixe this afternoon. We will probably have to take an extra day or two to come and explore these areas, for which a guide is recommended, as our plantation weekend (Saturday afternoon to Sunday evening) is too short to combine the drive up here with a climb to the peak.
Unsurprisingly, given the nationality of the owners, the menu at the Mucumbli restaurant includes a lot of Italian dishes and the ones we tried were delicious. Unlike the other restaurants we’ve tried so far, the choice of dishes, too, is impressive with options for all tastes from lacto-intolerant to vegan and a few desserts that are well worth a look. The only thing that slightly perturbed us when we wanted to settle down to eat something last night was the choice of tables. Marie-Claude and I sat at a small table for two on the edge of the terrace to enjoy the sunset over the ocean without paying too much attention to the table names. In fact, each table was named after the studio we were staying in and our table was more inside the restaurant. When we were asked to move we pointed out that there was no one else there and that all we had to do was change the signs… well no. Finally we were able to keep a table on the edge of the terrace only to find that no one used the one we had previously chosen all evening… those little Belgians who come and disrupt the order of things!
We spent a delightfully quiet night lulled by the sound of the surf and the occasional noise of one or other nocturnal animal. To our surprise, the ocean is much calmer on this side than on the east coast where there are usually quite large waves and this morning we found a whole group of fishermen quietly sitting in their (individual) boats chatting away as they cast their lines into the water and regularly pulled up (not very large) fish. There were about ten boats all close to each other which allowed the fishermen to chat quietly as if they were in a market preparing their stalls.
This morning, we were able to use the same table as the one used last night and enjoy the view of the ocean.
As we tried to converse in our best Portuguese with the staff, we discovered that they speak impeccable French and (as a nod to our expat past) that Mucumbli is also the Hungarian consulate! However, we did not get the impression that the Magyar language was used by the people we met.
During our breakfast we had the company of small grey and blue birds, not at all shy in their search for breadcrumbs. One of them even came to perch on my computer while I was writing these lines, but obviously didn’t stay for his photo…
So, this time our news has taken the form of a tourist brochure, but it is in the spirit of Sao Tome which depends (partly) on tourism for its economic resources.
Hope to read you soon,
Marc & Marie-Claude

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Presse – Press

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Je sais que beaucoup (trop) de personnes pensent que le palmier à huile et l’huile de palme sont un fléau et qu’il y a lieu de les bannir de son alimentation, boycotter voire de condamner sa culture pour être la cause principale du déclin de notre environnement et de notre santé. La raison principale qui incite le consommateur à décrier le palmier à huile serait la destruction des forêts tropicales, principalement en Asie du sud-est et par extrapolation en Afrique et Amérique latine. Il est indéniable que certaines plantations (y compris mais pas seulement de palmiers à huile) ont contribué à l’érosion forestière dans les zones tropicales, mais les superficies d’anciennes forêts occupées par des plantations de palmiers sont minoritaires comparé aux autres activités que ce soit l’élevage, la culture du soja ou l’agriculture itinérante, mais ce n’est pas non-plus une justification pour proscrire cette culture pour de nombreuses raisons que je vais essayer d’expliquer plus bas.
Prenons d’abord un peu de recul sur la cause de l’expansion mondiale du palmiers à huile. La principale raison de son existence est le résultat de la combinaison d’une croissance démographique mondiale et d’une augmentation de la quantité de matières grasses consommées par personne. L’augmentation de la consommation individuelle de matière grasse n’est pas seulement l’huile que l’on met dans sa salade ou dans la poêle pour cuire son repas, mais aussi dans une multitude de produits que nous achetons tous les jours comme des savons, cosmétiques, plats préparés, pâtes, etc. L’omniprésence d’huile de palme dans une aussi grande gamme de produits est lié au fait qu’elle est relativement bon marché et surtout qu’elle se solidifie naturellement à température ambiante, évitant ainsi un processus d’hydrogénation pour transformer des huiles liquides (soja, tournesol, colza, etc.) en huile semi-solide ou solide nécessaire pour certains produits (margarines) ou préparations culinaires. Le problème de l’hydrogénation est que cette procédure provoque la formation d’acides gras trans qui sont une cause de problèmes cardio-vasculaires, donc pas nécessairement une meilleure solution pour la santé.
Plutôt que de décrier le palmier à huile, la première chose à faire est de s’attaquer à la source du problème qui est une consommation démesurée d’huiles et matières grasses dans notre alimentation (surtout dans les pays riches) et pour nos carburants. Beaucoup (trop) de personnes pensent que le passage aux bio-carburants permet de continuer à voyager et généralement augmenter ses besoins énergétiques sans impact sur le réchauffement climatique, sans trop penser d’où provient la matière première pour produire les besoins exponentiels en bio-carburants.
La deuxième question à se poser est de savoir comment remplacer l’huile de palme que l’on veut éliminer? En oubliant pour le moment la question de l’hydrogénation, produire la même quantité d’huile avec d’autres oléagineux (soja, colza, tournesol, etc.) nécessiterait une surface agricole entre 5 et 10 fois supérieure à celle du palmier, sans compter que les besoins de rotation peuvent nécessiter des superficies encore plus importantes. Où allons-nous trouver ces superficies si ce n’est en éliminant les forêts tempérées pour créer les surfaces agricoles nécessaires?
La troisième question concerne l’impact sur l’environnement. Il est vrai que le palmier à huile est une mono-culture, mais c’est une culture perenne qui produit pendant 25 à 30 ans et plus et même si la biodiversité d’une plantation à huile est certainement beaucoup plus limitée que celle d’une forêt, il y a une multitude de créatures animales et végétales qui vivent dans une plantation de palmier à huile qui ne nécessite généralement aucun traitement pesticide et dont la grande majorité des opérations est manuelle, donc avec un impact limité sur le voisinage des plantations. La culture du soja, colza ou tournesol est également une mono-culture et même si esthétiquement on peut aimer voir un tapis de colza ou un champ de tournesol en fleurs, la bio-diversité d’une telle culture est quasi nulle. Hormis les rares cultures en bio, ces cultures annuelles nécessitent en général l’application d’herbicides et pesticides en quantité non-négligeable et les rares animaux qui y trouvent refuge se trouvent confrontés à des machines énormes qui contribuent au coût énergétique élevé de telles cultures.
Finalement, l’aspect économique et social est aussi important car une plantation d’huile de palme est la ressource unique de 4-5 personnes par hectare dépendant directement ou indirectement de celle-ci. De plus, les plantations sont généralement responsables d’une part importante du tissu social par le biais d’écoles, de soins médicaux, d’infrastructures sanitaires, etc. qui n’existeraient pas dans d’autres circonstances.
Il est donc éminemment frustrant de se voir accusé de tous les maux dans la presse internationale, y compris récemment à l’encontre d’Agripalma, sur base de présomptions non-vérifiées.
La solution? Un meilleur encadrement des plantations afin d’assurer qu’elles respectent l’environnement (au sens large) et qu’elles sont gérées de manière durable. Il existe pour cela une charte (RSPO) que toutes les plantations du groupe Socfin sont en train de mettre en place ou l’ont déjà fait. Cette procédure veille à ce que toutes les opérations des plantations soient menées en respect de l’environnement (mesures de précaution dans la manipulation et utilisation de produits pétroliers et chimiques, gestion des déchets, gestion de l’eau, etc.), des employés (salaires adéquats, logements, soins, éducation) et des communautés riveraines (respect des traditions et des lieux sacrés, consultations, compensations, etc.).
Le “plus” de notre plantation ici à Sao Tomé est le fait de travailler en bio, ce qui veut dire que même dans des situations exceptionnelles aucun produit chimique n’est utilisé, de même seul de l’engrais organique est utilisé et même dans l’huilerie aucun produit chimique n’est utilisé pour l’entretien des machines et/ou des bâtiments.
Les besoins en matières grasses ne vont pas diminuer, pas dans l’immédiat en tout cas, et les plantations de palmiers à huile sont les mieux placées pour répondre à ces besoins. Mais plutôt que d’augmenter les superficies, l’accent doit être mis sur une augmentation de la productivité des plantations existantes (ou abandonnées, car il y en a beaucoup en Afrique centrale).
Pour le reste, manger moins gras, utiliser de préférence son vélo et limiter ses déplacements en avion (nous sommes mal placés pour donner des conseils à ce sujet…) sont des actions plus efficaces que de crier au loup et honnir l’huile de palme.
Ces nouvelles manquent un peu d’humour, nous essayerons de faire mieux la prochaine fois, mais il fallait que cela sorte…
Nous espérons très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Cocotier dans le jardin – Coconut tree in the garden
Ylang-Ylang
Fruit à pain – Jack fruit
Plantation avant élagage – Plantation before pruning
Et après élagage – And after pruning
Matière organique pour la plantation – Organic matter for the plantation
Fleur dans le jardin – Flower in the garden
Nouvelles plantations – New plantings

We know that (too) many people think that oil palm and palm oil are a scourge and should be banned from their diet, boycotted and even condemned for being the main cause of the decline of our environment and our health. The main reason for consumers to decry palm oil is the destruction of tropical forests, mainly in South East Asia and by extrapolation in Africa and Latin America. It is undeniable that some plantations (including but not limited to oil palms) have contributed to forest erosion in tropical areas, but the area of former forest occupied by palm plantations is small compared to other activities such as cattle ranching, soybean cultivation or shifting cultivation. This is not a good enough reason for banning palm oil, for a number of reasons which I will try to explain below.
Let us first take a step back from the cause of the global expansion of oil palm. The main reason for its growth is the result of a combination of global population growth and an increase in the amount of fat consumed per person. The increase in individual fat consumption is not only the oil we put in our salad or in the pan to cook our meal, but also in a multitude of products we buy every day such as soaps, cosmetics, ready meals, pasta, etc. The omnipresence of palm oil in such a wide range of products is linked to the fact that it is relatively cheap and above all that it solidifies naturally at room temperature, thus avoiding a hydrogenation process. Hydrogenation is a technique used to transform liquid oils (soya, sunflower, rapeseed, etc.) into the semi-solid or solid oil needed for certain products (margarines) or culinary preparations. The problem with hydrogenation is that this procedure causes the formation of trans-fatty acids which are a cause of cardiovascular problems, so not necessarily a better solution for health.
Rather than decrying palm oil, the first thing to do is to tackle the source of the problem, which is the excessive consumption of oils and fats in our food (especially in rich countries) and for fuel. Many (too many) people think that switching to biofuels allows them to continue to travel and generally increase their energy needs without impacting on global warming, without thinking too much about where the raw material to produce the exponential need for biofuels comes from.
The second question to ask is how to replace the palm oil that we want to eliminate? Leaving aside for the moment the question of hydrogenation, producing the same amount of oil from other oilseeds (soya, rapeseed, sunflower, etc.) would require between 5 and 10 times more agricultural land than palm, not to mention the fact that rotation needs may require even more land. Where are we going to find these areas if not by eliminating temperate forests to create the necessary agricultural areas?
The third question concerns the impact on the environment. It is true that oil palm is a mono-crop, but it is a perennial crop that produces for 25 to 30 years and more and even if the biodiversity of an oil plantation is certainly much more limited than that of a forest, there are a multitude of animal and plant creatures that live in an oil palm plantation. Furthermore a plantation that generally does not require any pesticide treatment and where the vast majority of the operations are manual, thus with a limited impact on the vicinity of the plantations. The cultivation of soya, rapeseed or sunflower is also a mono-crop and even if aesthetically one may like to see a carpet of rapeseed or a field of sunflower in bloom, the bio-diversity of such a crop is almost zero. Except for the rare organic crops, these annual crops generally require the application of herbicides and pesticides in non-negligible quantities and the rare animals that find refuge there are confronted with enormous machines that contribute to the high energy cost of such crops.
Finally, the economic and social aspect is also important because a palm oil plantation is the sole resource of 4-5 people per hectare depending directly or indirectly on it. In addition, plantations are usually responsible for a significant part of the social fabric through schools, medical care, health facilities, etc. that would not exist in other circumstances.
It is therefore eminently frustrating to be accused of all kinds of evil in the international press, including recently against Agripalma, on the basis of unverified presumptions.
The solution? Better supervision of plantations to ensure that they respect the environment (in the broadest sense) and are managed in a sustainable manner. To this end, there is a charter (RSPO) that all Socfin Group plantations are currently implementing or have already implemented. This procedure ensures that all plantation operations are carried out with respect for the environment (precautionary measures in the handling and use of petroleum and chemical products, waste management, water management, etc.), for the employees (adequate salaries, housing, care, education) and for the local communities (respect for traditions and sacred places, consultations, compensation, etc.).
The “plus” of our plantation here in Sao Tome is the fact that we work organically, which means that even in exceptional situations no chemicals are used, only organic fertiliser is used and even in the oil mill no chemicals are used for the maintenance of the machines and/or buildings.
The need for fats is not going to decrease, not in the immediate future anyway, and oil palm plantations are best placed to meet this need. But rather than increasing the area, the focus should be on increasing the productivity of existing (or abandoned, as there are many in Central Africa) plantations.
For the rest, eating less fat, using a bicycle and limiting air travel (we are not in a position to give advice on this subject…) are more effective actions than crying wolf and hating palm oil.
This news lacks a bit of humour, we’ll try to do better next time, but it had to come out…
We hope to read you soon,
Marc & Marie-Claude

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Petites Créatures – Small Creatures

Voir plus bas pour le texte en français

Usually we start our posts in French, first because it is our mother tongue and also because when we were in Congo everything happened in French. Here the latter argument is less solid as everything is in Portuguese (at least outside home) or in English (with my colleagues when our newly learned Portuguese is not sufficient to get the message across clearly enough, which still happens regularly…).
Today we though the subject of small(er) creatures seemed to be as good as any and, let’s face it, often the small creatures are considered less important and overlooked in our newsletters.
The first item on today’s agenda are mosquitoes, one expects that in a warm and humid climate such as Sao Tomé there should be nothing stopping mosquitoes from breeding with gusto and, why not, throw in a good measure of malaria or dengue fever on top. On my first visit to Sao Tomé my predecessor told me that the mosquitoes here were human flesh eating monsters and that on some occasions he had to seek medical help to treat nastily infected mosquito bites. While I was not worried too much about malaria because I brought a stock of Artemisia tea that I consumed dutifully during a full week, as we did in Mapangu, I do not like the prospect of trying to sleep with those little buggers zooming around my ears. The hotel I was staying at did have a semblance of mosquito nets on the room’s windows, but definitely not enough to keep these bloodthirsty creatures at bay. However, during the evenings spend in the hotel’s restaurant, which was in fact just a great open terrace, I had neither bites nor disturbing buzzing around my ears and fortunately the same goes for the nights in my room, which I ended up using for almost a month.
Thus, I assumed that somehow the hotel was deprived of undesirable tiny flying creatures, but that the plantation and in particular the house where we would be staying Marie-Claude and I was not. However after several months living in our new home, the number of mosquitoes we encountered can be counted on the fingers of one hand. Nevertheless we dutifully continue to take our regular Artemisia infusions, if not against malaria at least in the hope that it will keep potential Covid-19 infections at bay until such time as we either end up being vaccinated or the pandemic somehow goes away.
This is not to say that we do not have small creatures in the house, we have a few flies that I find particularly annoying and whose life expectancy in our house is limited as they will be hunted down with little pity. We also have myriads of tiny little ants that seem to self generate in the most unexpected places either to feast on a forgotten bread crumb, a piece of soap or traces of food in the sink. These are so small that it is almost impossible to feel them on your skin and when some happen to be eaten because they have somehow managed to make their way in the food (usually snacks), it is almost impossible to tell if they made it into one’s mouth or not.
Smallish creatures that are less pleasant, but fortunately not too frequent inside the house are centipedes, some of them are actually rather big (15-20cm long) and look absolutely evil. According to our local colleagues they are as bad as they look, causing severe burns and able to hide in the tiniest spaces because they are very flat. The few that did make it into the house are no longer part of this world, if not in the form of food for other creatures. In our house there are not too many occupants besides those occasional visitors described above, except for a colony of small bats that reside in the roof of our terrace. The little squeaks we hear during the day are not much of disturbance, but their droppings that litter the floor of the upper terrace (see picture in the previous newsletter) is somehow less pleasant, especially because of the smell. It is however very nice to see waves of these small whitish creatures flying away at dusk and they probably help keeping the population of small insects under control.
Our lower terrace, being completely enclosed in mosquito nets, is the area where we spend most of our time, and even if there were many unpleasant insects this would not be too much of an issue. We did however discover that outside there are some nasty creatures lurking in the form of humongous horse flies (“tafao”) and, as Marie-Claude can confirm, their bites are seriously unpleasant.
When we can, we spend some time on the beach near the plantation, usually at low tide, with the purpose to look for driftwood or other small things left on the beach by the retreating see. Tides here are not huge, about 1.5m between high and low, but sufficient to reveal all sorts of bits and pieces that can be scavenged. Besides driftwood that comes in all kinds of shapes and forms, we discovered that this beach in particular has quite a few exoskeletons of flat urchins, while we have not (yet) been able to actually see a live one. Eventually all these pieces of wood, shells and other collectables will be used to make something, we just do not know yet what it will be and meanwhile they decorate various corners and shelves of the house.
Some of the palm trees in the plantation tend to accumulate a whole variety of small plants growing in the crevices of the trunks. Most of the plants are ferns, but sometimes also flowering plants or even young trees. These plants never get very large as the area where they can develop their roots is limited, but hese make some interesting vertical gardens where in turn insects, birds and snakes find a cosy environment to thrive. Surprisingly there are fewer of these plants growing on palm trees here, where it is constantly warm and humid, than in Mapangu with a marked dry season. This difference may be due to the fact that the climate here is much more favourable to the growth of the palm trees and as a result there is much less light filtering below the canopy.
Finally there are things that make a difference in our daily life such as extraordinary mushrooms with a lace-like veil appearing in front of the house, picking up a coconut to drink and eat fresh from the garden or the multitude of birds that surround the house, which we can hear more than we can see.
We hope this newsletter will find you well and as usual hope to hear from you. very soon,
Marc & Marie-Claude

Flat urchin endoskeleton / endosquelette d’oursin plat
Amazing mushrooms / surprenants champignons
Shutter handles diiscovered in one of Sao Tomé small shop / poignées chinées dans un bric à brac de Sao Tomé
reflection of a painting inside the mirror of a art work made by one of Marc’s collegue / reflet d’une peinture dans un miroir inséré dans une peinture crée par un collègue
chaises grignotées par le chien de notre prédécesseur en cours de rénovation / chairs gnawed at by our predecesseur’s dog being upgraded

Habituellement, nous commençons nos nouvelles en français, d’abord parce que c’est notre langue maternelle et aussi parce que lorsque nous étions au Congo, tout se passait en français. Ici, ce dernier argument est moins solide puisque tout se passe en portugais (du moins en dehors de la maison) ou en anglais (avec mes collègues quand mon portugais fraîchement appris ne suffit pas à faire passer le message assez clairement, ce qui arrive encore régulièrement…).
Aujourd’hui, nous avons pensé que le sujet des petites créatures était le plus approprié et, avouons-le, les petites créatures sont souvent considérées comme moins importantes et négligées dans nos bulletins d’information habituels.
Le premier point à l’ordre du jour est celui des moustiques. On s’attend à ce que, dans un climat chaud et humide comme celui de Sao Tomé, rien n’empêche les moustiques de se reproduire avec ardeur et, pourquoi pas, d’ajouter une bonne dose de malaria ou de dengue. Lors de ma première visite à Sao Tomé, mon prédécesseur m’a dit que les moustiques étaient des monstres mangeurs de chair humaine et qu’il avait parfois dû demander une aide médicale pour soigner des piqûres de moustiques infectées. Je ne m’inquiétais pas trop de la malaria, car j’avais apporté une réserve de thé d’artémisia que j’ai consommée consciencieusement pendant une semaine entière, comme nous l’avons fait à Mapangu, mais je n’aime pas la perspective d’essayer de dormir avec de petits insectes qui tournent autour de mes oreilles. L’hôtel où je logeais avait bien un semblant de moustiquaire aux fenêtres de la chambre, mais certainement pas assez pour tenir à distance ces créatures assoiffées de sang. Cependant, durant les soirées passées au restaurant de l’hôtel, qui n’était en fait qu’une grande terrasse ouverte, je n’ai eu ni piqûre ni bourdonnement gênant autour des oreilles et, heureusement, il en a été de même pour les nuits passées dans ma chambre, que j’ai finalement utilisée pendant près d’un mois.
J’ai donc supposé que, d’une manière ou d’une autre, l’hôtel était privé d’indésirables petites créatures volantes, mais que la plantation et en particulier la maison où nous allions loger Marie-Claude et moi ne l’était pas. Cependant, après plusieurs mois de vie dans notre nouvelle maison, le nombre de moustiques que nous avons rencontrés se compte sur les doigts d’une main. Néanmoins, nous continuons consciencieusement à prendre nos infusions régulières d’artemisia, pas tant contre la malaria que dans l’espoir de tenir à distance des infections potentielles par le virus Covid-19 jusqu’à ce que nous soyons vaccinés ou que la pandémie disparaisse.
Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas de petites créatures dans la maison, nous avons quelques mouches que je trouve particulièrement agaçantes et dont l’espérance de vie chez nous est limitée car elles sont chassées sans grande pitié. Nous avons également des myriades de minuscules fourmis qui semblent s’autogénérer dans les endroits les plus inattendus, pour se régaler d’une miette de pain oubliée, d’un morceau de savon ou de traces de nourriture dans l’évier. Elles sont si petites qu’il est presque impossible de les sentir sur la peau et, lorsqu’elles sont mangées parce qu’elles ont réussi à se frayer un chemin dans la nourriture (généralement des snacks), il est presque impossible de savoir si elles sont arrivées dans la bouche ou non.
De (petites) créatures moins agréables, mais heureusement pas trop fréquentes à l’intérieur de la maison, sont les chilopodes ou mille pattes, dont certains sont en fait assez grands (15-20 cm de long) et ont l’air absolument diaboliques. Selon nos collègues locaux, ils sont aussi mauvais qu’ils en ont l’air, causant de graves brûlures et capables de se cacher dans les plus petits espaces car ils sont très plats. Les rares exemplaires qui ont réussi à entrer dans la maison ne font plus partie de ce monde, si ce n’est sous forme de nourriture pour d’autres créatures. Dans notre maison, il n’y a pas beaucoup d’occupants en dehors des visiteurs occasionnels décrits ci-dessus, à l’exception d’une colonie de petites chauves-souris qui résident dans le toit de notre terrasse. Les petits couinements que nous entendons pendant la journée ne sont pas très dérangeants, mais leurs excréments qui jonchent le sol de la terrasse “supérieure” (voir photo dans la lettre précédente) sont quelque peu moins agréables, surtout à cause de l’odeur. Il est cependant très chouette de voir des vagues de ces petites créatures blanchâtres s’envoler à la tombée de la nuit et elles contribuent probablement à maintenir la population de petits insectes sous contrôle.
Notre terrasse étant complètement fermée par des moustiquaires, du moins la partie du rez-de-chaussée, c’est la zone où nous passons la plupart de notre temps etmême s’il y avait beaucoup d’insectes désagréables cela ne serait pas trop un problème. Nous avons cependant découvert qu’à l’extérieur, de vilaines créatures rodent sous la forme d’énormes taons “tafao” et, comme Marie-Claude peut le confirmer, leurs piqûres ou morsures sont sérieusement désagréables.
Lorsque nous le pouvons, nous passons un peu de temps sur la plage près de la plantation, généralement à marée basse, dans le but de chercher du bois flotté ou d’autres petites choses abandonnées sur la plage par la mer qui se retire. Les marées ne sont pas énormes ici, environ 1,5 m entre la marée haute et la marée basse, mais elles sont suffisantes pour révéler toutes sortes de choses qui peuvent être récupérées. En plus du bois flotté qui se présente sous toutes sortes de formes, nous avons découvert que cette plage en particulier possède pas mal d’exosquelettes d’oursins plats, bien que nous n’ayons pas (encore) pu en voir un vivant. Tous ces morceaux de bois, coquillages et autres objets de collection finiront par être utilisés pour fabriquer quelque chose, mais nous ne savons pas encore ce que ce sera. En attendant, ils décorent divers coins et étagères de la maison.
Certains des palmiers de la plantation ont tendance à accumuler toute une variété de petites plantes qui poussent dans les crevasses des troncs. La plupart de ces plantes sont des fougères, mais parfois aussi des plantes à fleurs ou même de jeunes arbres. Ces plantes ne deviennent jamais très grandes car la zone où elles peuvent développer leurs racines est limitée, mais elles forment d’intéressants jardins verticaux où, à leur tour, les insectes, les oiseaux et les serpents trouvent un environnement confortable pour se développer. Étonnamment, il y a moins de ces plantes qui poussent sur les palmiers ici, où il fait constamment chaud et humide, qu’à Mapangu, où la saison sèche est marquée. Cette différence peut être due au fait que le climat est ici beaucoup plus favorable à la croissance des palmiers et qu’il y a donc beaucoup moins de lumière qui filtre sous la canopée.
Enfin, il y a des petites choses dans le jardin qui occupent nos sens, comme des champignons extraordinaires avec un voile en forme de dentelle apparus juste de vant la maison, la cueillette d’une noix de coco pour boire et manger des produits frais du jardin ou la multitude d’oiseaux qui entourent la maison, que l’on entend plus que l’on ne voit et qui nous réveillent le matin.
Nous espérons que cette lettre d’information vous trouvera en bonne santé et, comme d’habitude, nous espérons avoir de vos nouvelles très bientôt,
Marc & Marie-Claude

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Décorations – Decorations

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Bonjour !
Ce dimanche nous trouve sous un petit crachin bien belge, Marc révise son portugais dans le salon et je me suis installée sous notre terrasse couverte pour commencer notre bafouille hebdomadaire avec vous. Ceci après un bon petit déjeuner bien paresseux ensemble. Il est neuf heures moins vingt chez nous, soit onze heures moins vingt chez nos amis Européens ou douze heures plus tard en Nouvelle Zélande. Ce (léger) décalage avec l’Europe a un gros avantage pour nous: cela nous permet de communiquer avec nos oiseaux de nuits européens sans devoir, nous-mêmes, veiller trop tard ;). Hier, nous avons partagé le déjeuner avec “Pedro campo” (le directeur agro, pour le distinguer de “Pedro mill”, le directeur d’usine) et sa famille, épouse et deux petits garçons, avant que ceux-ci ne reprennent l’avion vers le Portugal et recommencent l’école et tout et tout. Nous avons passé un excellent moment! Puis, nous avons fait la vaisselle ensemble et Marc a fait son “Pablito” (qui remplace le “Tintin” de Mapangu), rapport hebdomadaire pour la Socfin, et j’ai continué à aménager la maison. Cette semaine j’ai installé les posters que nous avons ramenés avec nous à l’aide d’un système débrouille de trous forés dans le cadre pour y mettre des cures-dents coupés pour tenir le contreplaqué et l’affiche en place, à défaut de petits clous, ça a l’air de fonctionner. Et les chambres ont tout de suite un air plus chaleureux! Nous avons aussi remarqué que nous n’avions pas mis de photo de notre festin à la Roça dimanche dernier et y remédions cette fois-ci (voir ci-dessous).
Pas de sortie prévue ce dimanche, à moins, s’il arrête de pleuvoir, une excursion sur la plage de la plantation pour trouver d’autres trésors déposés par la marée. La semaine passée j’ai accompagné Marc à Sao Tomé et j’en ai profité pour continuer à découvrir les bons coins, j’y ai trouvé de très jolies assiettes pour remplacer les vieux coucous disparates, un jolie “boîte à bijoux” pour organiser mes colifichets, et des “flip- flops” fabrication locale avec même l’inscription du pneu utilisé “j’adore” ;).
Il n’y a pas que les posters ramenés par Marie-Claude qui décorent la maison, il y a des plantes et des fleurs qui égayent les pièces, Marie-Claude à fabriqué des nappes adaptées à la taille (inhabituelle) de notre table et les lits sont à présent dotés de couvres-lits fabriqués avec des tissus locaux qui rendent les pièces beaucoup plus agréables.
Mais il n’y a pas que dans la maison, dans les bacs à fleurs de la terrasse (d’en haut) et dans le jardin il y a divers semis qui sont en train de s’installer, dont quelques plants de capucines qui semblent bien partis, donc nous croisons les doigts. Dans le jardin il y a plusieurs vanilliers et nous avons aussi un plant qui se développe en haut sur la terrasse d’en haut, apparemment sans besoin de substrat d’aucune sorte. Marie-Claude a donc décidé d’en ajouter un sur le goyavier qui pousse devant notre maison pour voir comment il va se développer. Nous ne connaissons rien à la culture du vanillier, si ce n’est que si nous espérons un jour avoir des gousses de vanille il faut observer la floraison et dès que des fleurs apparaissent polliniser celles-ci avec un pinceau car sinon la fructification est plutôt rare. Qui plus est, la floraison ne dure que 24 heures (pas comme les orchidées que nous connaissons chez les fleuristes) et il s’agit donc de ne pas rater l’occasion.
Point de vue boulot, pour le moment je passe une grande partie de mon temps à essayer de faire progresser toute la mise en œuvre des procédures de certification, ce qui n’est pas une mince affaire car d’une part c’est un domaine dans lequel je n’ai pas beaucoup d’expérience et d’autre part mes collègues ne semblent pas très intéressés par ce processus qui prend du temps et est difficile à faire comprendre à nos travailleurs qui ne sont pas exactement des foudres de guerre en ce qui concerne l’exécution du travail et encore moins de choses qui ne leur rapportent pas directement. Outre la certification, je suis aussi en voie de réorganisation graduelle des bureaux pour que toute la direction puisse être basée sous le même toit (excepté le directeur de l’huilerie, qui doit forcément être basé sur le site de l’usine). J’ai récemment changé de bureau parce que celui où je m’étais initialement installé était, d’une part, juste en face de la porte d’entrée principale des bureaux et toute personne entrante pouvait donc venir directement à moi (sauf si la porte de mon bureau était fermée), avec le résultat que j’avais des visites intempestives dont je ne comprenais pas toujours (surtout au début) quels étaient les motifs de discussion. D’autre part, le bureau du directeur agronomique se trouvait juste derrière mon bureau et n’est accessible que par l’extérieur ou en traversant mon bureau, qui devenait un peu trop un lieu de passage. J’ai donc troqué mon bureau contre celui du directeur agronomique, qui est plus petit mais aussi un peu plus calme et dont j’ai hérité de la décoration composée de diverses cartes de la plantation et de l’île, certaines assez anciennes.
Maintenant il ne me reste plus qu’à trouver comment caser le directeur financier et son équipe (5 comptables), ce qui nécessitera probablement de sacrifier la seule salle de réunions que nous avons. Toutefois en déménageant le département financier de l’usine, nous allons disposer d’une salle mieux adaptée aux réunions et climatisée (nécessaire car à l’huilerie il n’est pas possible d’ouvrir les fenêtres à cause du bruit). Le seul inconvénient étant qu’il sera plus difficile d’organiser des réunion impromptues puisque l’usine est à deux kilomètres des bureaux.
Cet après-midi nous avions pensé aller faire un tour à la plage, mais la pluie s’est mise de la partie et nous avons opté pour l’option de plutôt paresser à la maison en écrivant ces lignes. Ni
A bientôt vous lire,
Marie-Claude et Marc

Tecnique d’encadrement aux cure-dents – Framing technique with toothpicks
Rideaux ramenés de Mapangu – Curtains brought from Mapangu
Sandales avec pièces de pneu récupérés – Flipflops from recycles tires
Vanilliers – Vanilla vines
Déjeuner à La Roça – Lunch at La Roça
Cabosses de cacao – Cocoa pods
Arbre à pain – Jack fruit (or bread fruit) tree
Notre terrasse à deux étages – Our double-decker terrace
Vestiges d’un autre temps en plantation – Remnants of the past in the plantation
Visiteur – Visitor

Hello !
This Sunday finds us under a typical Belgian drizzle, Marc is revising his Portuguese in the living room and I have settled down under our covered terrace to start our weekly “chat” with you. This, after a nice lazy breakfast together. It is now twenty minutes to nine in our house, or twenty minutes to eleven for our European friends, or twelve hours later in New Zealand. This (slight) time difference with Europe has one big advantage for us: it allows us to communicate with our European night owls without having to stay up too late ourselves ;). Yesterday, we shared lunch with “Pedro campo” (the plantation manager, to distinguish him from “Pedro mill”, the factory manager) and his family, wife and two young boys, before their flight back to Portugal where the school is to resume again and all the other stuff. We had a great time! Then we did the dishes together and Marc wrote his “Pablito” (which replaces Mapangu’s “Tintin”), the weekly report for Socfin, and I continued to furnish the house. This week I installed the posters we brought with us using a patented system of holes drilled in the frame to hold the plywood and poster in place with toothpicks cut into the frame, for want of small nails, it seems to work. And the rooms look cosier straight away! We also noticed that we had not posted any photos of our feast at the Roça last Sunday, so we are adding some this time (see below).
No outing planned this Sunday, unless, if it stops raining, a trip to the plantation beach to find more tidal treasures. Last week I went with Marc to Sao Tomé and I took the opportunity to continue discovering some of the good/interesting places. I found some very nice plates to replace the old disparate hand-me-downs that we found in the house, a nice “jewellery box” to organise my trinkets, and locally made “flip-flops” with even the inscription of the used tyre “I love it” ;).
It is not just the posters Marie-Claude brought back that decorate the house, there are plants and flowers that brighten up the rooms, Marie-Claude has made tablecloths to fit the (unusual) size of our table and the beds now have bedspreads made from local fabrics that make the rooms much nicer.
But the changes are not limited to the house, in the flower boxes on the terrace (upstairs) and in the garden there are various seedlings taking root, including a few nasturtium plants which seem to be doing well, so fingers crossed. In the garden there are several vanilla plants and we also have a plant growing upstairs on the terrace, apparently without the need for any kind of substrate. So Marie-Claude decided to add one to the guava tree growing in front of our house to see how it would develop. We do not know anything about growing vanilla, except that if we hope to have vanilla pods one day we have to watch the flowering and as soon as flowers appear pollinate them with a brush because otherwise fruiting is rather rare. What is more, the flowering only lasts 24 hours (not like the orchids we know from florists) and it is therefore important not to miss the opportunity.
On the job front, at the moment I am spending a lot of my time trying to push through the whole implementation of the certification procedures, which is no mean feat as on the one hand it is an area I don’t have much experience in and on the other hand my colleagues do not seem to be very interested in this time-consuming process and it is hard to get our workers to understand it as they are not exactly warriors when it comes to getting work done let alone things that do not directly benefit them. In addition to certification, I am also in the process of gradually reorganising the offices so that all management can be based under one roof (except for the oil mill manager, who must necessarily be based at the factory site). I recently moved to a new office because the one I had originally moved to was, on the one hand, right opposite the main entrance door to the offices and so anyone coming in could come straight to me (unless my office door was closed), with the result that I had untimely visits which I did not always understand (especially at first) what the reasons for the discussion were. On the other hand, the agronomic director’s office was just behind my office and only accessible from the outside or crossing through my office, which was becoming a bit too much of a thoroughfare. So I swapped my office for that of the agronomic director, which is smaller but also a little quieter and whose decoration I inherited, consisting of various maps of the plantation and the island, some of them quite old.
Now I just have to figure out how to fit the finance director and his team (5 accountants), which will probably require sacrificing the only meeting room we have. However, by moving the finance department out of the factory, we will have a room that is better suited to meetings and is air-conditioned (necessary because in the oil mill it is not possible to open the windows because of the noise). The only drawback is that it will be more difficult to organise impromptu meetings as the factory is two kilometres from the offices.
This afternoon we had thought of going to the beach, but the rain has increased from being a drizzle to something much more substantial and we opted to laze around at home while writing this newsletter.
Hoping to read you soon,
Marie-Claude and Marc

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Climat – Climate

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Etant sur une île tropicale, quasi sur l’équateur, on pourrait s’attendre à ce que Sao Tomé soit un endroit chaud et humide. Eh bien, nous avons découvert un climat aux températures plutôt clémentes, oscillant entre les 23 et 26°C et beaucoup moins humide que l’on aurait pu penser. Bon ce n’est pas un climat sec, il faut malgré tout surveiller les objets fragiles qui ont tendance à moisir et il est certain que les appareils électroniques non-tropicalisés ne résistent pas longtemps, mais nous sommes loin des situations que nous avons connues au Ghana ou Congo où à certaines heures de la journée il était impossible d’écrire une lettre sans que le papier ne se décompose à cause de l’humidité.
Dans mon bureau j’ai juste un grand ventilateur au plafond (tout comme sur notre terrasse à la maison) et je ne vous cacherai pas que celui-ci est régulièrement arrêté parce que je trouve qu’il fait un peu frais, ce qui aurait été inimaginable au bureau à Mapangu (du moins en milieu de journée). Donc certainement pas de climatisation dans notre chambre pendant la nuit et malgré cela Marie-Claude est contente d’avoir une petite couverture légère au-dessus du drap de lit, donc pour les frileux qui viendraient nous voir, ne vous attendez pas à “suer comme de bœufs” (nous nous posons du reste pourquoi on dit cela car les bœufs ne donnent pas l’impression de tant suer) sans faire un effort pour cela.
Depuis ma première visite, en avril, on m’annonce de la pluie, de la pluie et encore de la pluie… Celle-ci semble finalement commencer à arriver et cette semaine nous avons eu des journées bien trempées. Lors de la préparation d’un rapport pour le siège à Fribourg, je me suis penché sur les statistiques de pluviométrie de la plantation et il semblerait que nous allions vers la partie de l’année “intéressante” avec une moyenne de 22 à 28 jours de pluie certains mois et pas du crachin car cela représente jusqu’à 1.000mm (1m) d’eau par mois, donc parapluies et scaphandre de rigueur. D’après ces mêmes statistiques, les pluies de la première moitié de l’année sont généralement plus modérées (moins de journées pluvieuses et des précipitations moins abondantes).
Ce week-end nous avons eu une accalmie et même un peu de soleil, ce qui fait que nous en avons profité pour aller faire un tour à la plage près de la plantation pour profiter de la marée basse et ainsi explorer un peu plus les rochers généralement immergés. Nous avons ramassé plein de bois de flottages de couleurs et de formes différentes et observé avec plaisir la vie qui grouille dans les mares laissées par la marée descendante (petits poissons, Bernard-l’hermites et sortes d’anémones). Il y a aussi des oiseaux, une sorte de cormoran au bord d’ailes blanc, hérons et des martins-pêcheurs au bec orange qui n’étaient pas farouches du tout (donc j’ai pu les photographier, plus ou moins…).
Je n’ai pas encore bien organisé mes déplacements en vélo pendant la saison des pluies car, après un essai peu concluant, la cape que j’avais prévu d’utiliser m’évite d’être douché mais ne protège pas le bas du pantalon et surtout ne change rien à l’eau qui vient par le bas (malgré les superbes gardes-boues que j’ai récemment installés sur ma fidèle Rossinante). Les options seront, soit de mettre un sur-pantalon en plastique (qui m’évitera d’être boueux à l’arrivée mais qui fera que mes vêtement seront mouillés de sueur au lieu de pluie), soit de me changer au bureau en arrivant (ce qui nécessite d’y laisser un lot de vêtements et une paire de chaussures). Le problème est évidemment de savoir comment faire quand je dois aller à l’usine en cours de journée (remettre mes vêtement mouillés et avoir un lot de vêtements aussi à l’huilerie…). Je vais peut-être essayer les deux avant de décider, mais c’est probablement le couvre-pantalon en plastique qui sera la plus “flexible”. La troisième option est évidemment d’aller en voiture comme tout le monde, mais ça c’est une solution de facilité.
Parlant de voiture, j’ai décidé de donner ma 4×4 citadine au directeur industriel (qui ne va jamais en plantation) et de récupérer sa voiture qui est plus adaptée au “tout-terrain”. C’est une des plus anciennes voitures de la plantation qui a déjà un paquet de kilomètres au compteur, mais elle a l’avantage d’avoir une vraie boîte 4×4 avec démultiplication si nécessaire et surtout une garde au sol qui fait que je ne dois pas serrer les fesses chaque fois qu’il y a une pierre sur la route. Le directeur industriel était TRÈS content de ce changement et moi aussi. Nous avons testé ma “nouvelle” voiture pour aller à la plage ce matin et quel bonheur de ne pas stresser à chaque bosse ou trou dans la route (et il y en a beaucoup!).
Ce midi, Marie-Claude et moi avons décidé de nous gâter et d’aller prendre un menu de dégustation à la Roça Sao Joao dos Angolares, mon premier logis lorsque je suis venu pour la première fois à Sao Tomé. Nous n’allons pas y aller trop tôt car nous avons eu un très bon petit déjeuner et pour les multiples plats de dégustation de ce déjeuner il y a lieu de réserver un peu de place (je parle d’expérience). Ce matin, outre les fruits (plus limités ici qu’à Mapangu étrangement), œuf à la coque pour Marie-Claude et du pain, nous avons aussi chacun dégusté une noix de coco fraîche du jardin. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, c’est une chouette expérience où l’on commence par boire l’eau de coco (avec une paille dans notre cas) et ensuite on mange la chair encore toute tendre avec une petite cuillère. Le goût est difficile à décrire, mais n’est pas du tout celui de la noix de coco mûre, sans doute parce que c’est moins gras. Nous avons plusieurs cocotiers devant la maison et hier j’ai été faire un tour pour ramasser les noix tombées (donc arrivées à maturité) avec une belle récolte d’une quinzaine de noix, qu’il faudra maintenant débarrasser de leurs fibres avant de pouvoir les consommer (rassurez-vous, nous n’allons pas manger tout cela rien qu’à nous deux!).
Voilà, nous venons de revenir de La Roça Sao Joao dos Angolares et, je (Marie-Claude) confirme, c’était un festin, un feu d’artifices de goûts différents pour les papilles! Quel bonheur de pouvoir profiter d’un repas comme cela, avec une vue splendide sous les yeux en n’ayant, même pas, besoin de le préparer soi-même 😉
Sur cette note positive, nous vous quittons en espérant que notre bafouille vous trouve en grande forme et nous réjouissant, comme toujours, de vous lire aussi.
A très bientôt,
Marc & Marie-Claude

Being on a tropical island, almost on the equator, one might expect Sao Tome to be a hot and humid place. Well, we discovered a climate with rather mild temperatures, oscillating between 23 and 26°C and much less humid than one would have thought. Well, it’s not a dry climate, you still have to watch out for fragile objects that tend to get moldy and it’s certain that non-tropicalized electronic devices don’t last long, but this is a far cry from the situations we experienced in Ghana or Congo where at certain times of the day it was impossible to write a letter without the paper decomposing due to the humidity.
In my office I just have a big ceiling fan (just like on our terrace at home) and I will not hide the fact that it is regularly turned off because I find it a bit cool, which would have been unimaginable in the office in Mapangu (at least in the middle of the day). So there is certainly no air-conditioning in our bedroom at night and despite this Marie-Claude is happy to have a light blanket over the bed sheet, so for the chilly ones who might come to see us, don’t expect to “sweat like an ox” (we wonder why they say that as oxes don’t seem to sweat that much) without making an effort for that.
Since my first visit, in April, I have been told that it would rain, rain and then rain even more… It finally seems to be coming true and this week we have had some very wet days. While preparing a report for the head office in Switzerland, I looked at the rainfall statistics for the plantation and it seems that we are heading towards the “interesting” part of the year with an average of 22 to 28 days of rain in some months and not drizzle as the monthly rainfall represents up to 1,000mm (1m) of water, so umbrellas and wetsuits are required. According to the same statistics, rainfall in the first half of the year is generally more moderate (fewer rainy days and less rainfall).
This weekend we had a reprieve in the downpour and even some sunshine, so we took the opportunity to go for a walk on the beach near the plantation to take advantage of the low tide to explore the usually submerged rocks. We picked up lots of driftwood of different colours and shapes and enjoyed watching the life that swarms in the pools left by the ebbing tide (small fish, hermit crabs and anemones). There are also birds, a kind of cormorant with white wing edges, herons and kingfishers with orange beaks that were not shy at all (so I could photograph them, more or less…).
I still haven’t organised my cycling during the rainy season because, after an inconclusive test, the cape I had planned to use prevents me from being showered but doesn’t protect the bottom of my trousers and especially does not change anything to the water that splashes up from the ground (despite the superb mudguards I recently installed on my faithful machine). The options will be either to put on a plastic over-pant (which will prevent me from being muddy on arrival but which will make my clothes wet with sweat instead of rain), or to change at the office when I arrive (which requires leaving a set of clothes and a pair of shoes there). The problem is obviously how to do this when I have to go to the factory during the day (put my wet clothes back on and have a set of clothes at the mill as well…). I may try both before deciding, but the rainproof trousers will probably be the most “flexible” solution. The third option is of course to go by car like everyone else, but that’s the easy way out.
Speaking of cars, I decided to give my urban 4×4 car to the industrial director (who never goes in the plantation) and take his car instead, which is more suitable for “off-roading”. It’s one of the oldest cars on the plantation and already has a lot of miles on the clock, but it has the advantage of having a real 4×4 gearbox with a reduction if necessary and above all a ground clearance that means I do not have to hold my breath every time there is a stone on the road. The industrial director was VERY happy with this change and so was I. We tested my “new” car to go to the beach this morning and what a joy it was not to stress at every bump or hole in the road (and there are many!).
This lunchtime, Marie-Claude and I decided to spoil ourselves and go for a tasting menu at Roça Sao Joao dos Angolares, my lodging when I first came to Sao Tomé. We will not go too early as we had a very good breakfast and for the multiple tasting dishes at this lunch one should save some space (I speak from experience). At breakfast, in addition to the fruit (more limited here than in Mapangu, strangely enough), a boiled egg for Marie-Claude and bread, this morning we also each enjoyed a fresh coconut from the garden. For those who don’t know yet, it’s a great experience where you start by drinking the coconut water (with a straw in our case) and then eating the still tender flesh with a small spoon. The taste is hard to describe, but it is not at all like ripe coconut, probably because it is less fatty. We have several coconut trees in front of the house and yesterday I went for a walk to collect the fallen (and therefore ripe) nuts with a substantial harvest of about fifteen nuts, which will now have to be stripped of their fibres before they can be eaten (don’t worry, we are not going to eat all of this just for ourselves!).
So, we have just returned from La Roça Sao Joao dos Angolares and, I (Marie-Claude) can confirm, it was a feast, a firework of different tastes for the taste buds! What a joy to be able to enjoy a meal like that, with a splendid view in front of your eyes, without even having to prepare it yourself 😉
On this positive note, we leave you, hoping that you are in good shape and looking forward, as always, to receiving news from you too.
Untill soon,
Marc & Marie-Claude