Categories
Uncategorised

Farniente

Please scroll down for English version of this text

Bonjour!
Voilà, nous venons de revenir de la plage d’Inhame, où nous sommes allés pour la deuxième fois depuis notre arrivée (à Déborah et à moi) à São Tomé & Principe. Comme Marc l’avait déjà écrit, c’est une plage de sable blanc avec un accès facile pour nager, située à un peu plus d’une heure de voiture de notre maison. Marc y avait déjà logé un samedi avant que je n’arrive et avait été fort charmé par l’ambiance et les alentours.
Je dois dire que je suis fort séduite aussi et que la possibilité de pouvoir faire quelque chose d’autre, manger un repas au bord de la plage avec le bruit des vagues et tout et tout est un agréable changement à nos routines “Mapanguesque”, même après la création de la piscine!
Au retour, nous avons fait un crochet par la plage de la plantation, près de la maison, où nous faisons souvent de chouettes découvertes dans le sable car Marc m’avait parlé de la mangrove qu’il avait découvert lors de notre dernière visite, juste quelques mètres plus loin de la plage en question. C’est incroyable comment, en quelques mètres seulement, l’atmosphère change dramatiquement, bruit de vagues beaucoup plus intense, rencontre entre l’eau de la rivière et celle de la mer, température de l’eau… Et, surtout de jolies découvertes de bois de flottage charrié par la rivière sur la plage. Bref toute contente que j’étais!
En fait, jusqu’à présent, nos weekends sont fort agréablement paresseux: lever quand “on se lève”, sans contrainte, petit déjeuner relax et décision de l’activité du dimanche “dure, dure” la vie à São Tomé !
Durant la semaine, Marc continue d’aller en plantation le mercredi matin et la semaine passée j’en ai profité pour descendre sur la capitale avec la voiture de Marc et un chauffeur pour découvrir un peu plus de ce que l’on peut trouver ou pas. Ceci, sans faire souffrir le petit Marc qui aime toujours autant la ville et les courses (avec le résultat que les “courses” précédentes avaient été menées au pas de charge et sans réellement avoir l’occasion de voir l’achalandage des différentes places). J’en ai profité pour passer par le bureau Agripalma faire la connaissance de l’adjointe de Marc à São Tomé qui m’a proposé de me guider dans certaines places, y compris de me présenter à ses connaissances de l’Alliance française (dont j’avais déjà repéré la présence sur internet). Très sympathique et parlant bien le français, ce qui m’est encore précieux en attendant que mon portugais s’améliore (vive Babbel). J’ai trouvé, entre autres aussi, l’un ou l’autre magasin de tissus et des épices.
Mardi nous y retournons car la première partie de la mission de Deborah se termine et elle doit aller faire un test Covid pour pouvoir reprendre l’avion vers l’Europe avant la deuxième partie de sa prochaine mission plus tard dans l’année. Nous comptons en profiter pour trouver quelques petits cadeaux à emporter pour ses amis.
Sur un autre registre, nous sommes harassés par les gallinacés du compound qui n’ont pas l’air d’être au courant que le lever du jour se passe à l’aube et pas à minuit, une heure, deux heures, trois heures du matin, etc. J’ai pris le pli de m’endormir avec des boules Quies pour éviter des nuits trop entrecoupées mais la tentation de faire un poulet aux arachides ou au citron devient de plus en plus forte, ces bisteux feraient bien de se méfier… Sur cette bonne parole et ces intentions malveillantes, nous vous quittons ici en espérant vous lire très bientôt!
Prenez bien soin de vous et de vos aimés,
Marie-Claude & Marc

Hello!
We have just returned from Inhame beach, where we went for the second time since our arrival in São Tomé & Principe (Déborah and I). As Marc had already written, it is a white sandy beach with easy access for swimming, located just over an hour’s drive from our house. Marc stayed there on a weekend before I arrived and had been very charmed by the atmosphere and the surroundings.
I have to say that I am quite taken with it too and that the possibility of doing something else, eating a meal by the beach with the sound of the waves and all, is a nice change to our “Mapanguesque” routines, even after the creation of the pool!
On the way back, we made a detour to the plantation beach near the house, where we often make great discoveries in the sand. As Marc had told me about a mangrove he discovered on our last visit, just a short distance away from the beach in question. It is incredible how, over just a few metres, the atmosphere changes dramatically, the noise of the waves is much more intense, the water from the river meets the water from the sea, the temperature of the water (much cooler)… and, above all, nice discoveries of driftwood carried by the river on the beach. In short, I was very happy!
In fact, so far, our weekends are very pleasantly lazy: getting up when feeling to “get up” (at six this morning), no constraints, relaxed breakfast and decision of the Sunday activity “tough, tough” life in São Tomé!
During the week, Marc continues to spend the whole morning in the plantation on Wednesday’s, and last week I took the opportunity to go to the capital with Marc’s car and a driver to discover a little more of what we can and cannot find. This, without making Marc suffer, as he still loves the city and shopping just as little (with the result that the previous “shopping races” had been without really having the opportunity to see what was on offer in the different places we visited). I took the opportunity to go to the Agripalma office to meet Marc’s deputy in São Tomé, who offered to guide me in to some of the places, including introducing me to her acquaintances from the Alliance française (whose presence I had already spotted on the internet). Very friendly and speaking good French, which is still precious to me until my Portuguese improves (long live Babbel). I also found, among other things, a couple of fabric shop and some spices.
On Tuesday we go back to the city because the first part of Deborah’s mission comes to an end and she has to go for a Covid test to be allowed to fly back to Europe. We are going to take the opportunity to find some small gifts for her friends, even though she is expected to come back for the second part of her assignment later in the year.
On another note, we are being harassed by the compound’s gallinaceans who do not seem to be aware that daybreak is at dawn and not at midnight, one o’clock, two o’clock or three o’clock in the morning, etc. I have taken the habit of going to sleep with earplugs to avoid too many interruptions in my sleep, but the temptation to make a peanut or lemon chicken is getting stronger and stronger, so these beasts had better watch out… With that good word and bad intentions, we leave you here and hope to read you soon!
Take good care of yourself and your loved ones,
Marie-Claude & Marc


Categories
Uncategorised

Week-End du 8 août – of 8 August

Please scroll down for English text version

Il serait incorrect de prétendre que les semaines se suivent et se ressemblent, mais il semblait intéressant de parler de l’après-travail et en particulier des activités du week-end. Comme nous travaillons le samedi matin, le week-end commence généralement le samedi midi, une grande différence avec la Brabanta où généralement le travail continuait (au moins officieusement) le samedi après-midi et en période de pointe les dimanches étaient souvent ouvrés également. Ici il est clair que même parler de faire un travail (aussi urgent soit-il) durant le week-end est un concept qui n’existe même pas et le samedi à 12 h. pile tout s’arrête, y compris l’huilerie. Si le hasard fait qu’il y a encore des régimes non traités qui traînent sur le carreau de l’usine, ceux-ci seront pris en charge le lundi suivant, au risque d’être un peu trop mûrs.
Pour quasi tous les expatriés, le samedi après-midi est jour de marché à la capitale et tout le monde se retrouve au supermarché pour faire ses emplettes de la semaine. Avant cela, certains d’entre-nous se retrouvent dans un restaurant sur la route de la capitale pour partager un repas. Le restaurant de prédilection est un cabanon qui ne paye pas de mine au bord de la route surplombant la mer dont la recette de poisson grillé est sans égal, même dans les endroits plus “renommés”. Qui plus est, les prix sont tout à fait démocratiques, même si l’on s’offre le luxe d’une bouteille de vin (portugais bien entendu).
Ce week-end, Marie-Claude, Déborah et moi avons rejoint trois de mes collègues pour partager un plat de poissons dans notre petite gargote et, fidèles à leur réputation, c’était tout à fait délicieux. En arrivant les collègues nous ont dit être à la bourre car l’un devait faire ses courses avant d’aller réceptionner sa famille à l’aéroport et l’autre voulait aussi faire des courses rapidement pour ensuite suivre un match de foot important. Mais pour finir nous avons passé près de deux heures à table à refaire le monde et discuter des points forts et des faiblesses de notre pays d’accueil. Nous (Marie-Claude, Déborah et moi) avons pris l’option de retourner tranquillement jusqu’à la maison et de faire les petites choses pour lesquelles le temps avait manqué durant les jours précédents.
Ce dimanche nous n’avions au départ pas de plans car cela fait quelques jours qu’il pleut en continu et l’idée de se balader sous la pluie ne nous semblait pas être particulièrement engageante. Nous nous sommes réveillés dans le noir car notre générateur était tombé en panne, heureusement ici cela n’a pas d’impact sur l’approvisionnement en eau et donc pas de problèmes pour prendre sa douche, mais pour le petit expresso ou les toasts c’était une autre affaire. Pour finir tout est rentré dans l’ordre après avoir remplacé une courroie cassée du générateur et nous sommes donc à nouveau dans “le luxe” auquel nous nous étions habitué (depuis le peu de temps que nous sommes ici).
Après un petit déjeuner paresseux nous avons décidé de braver la pluie pour aller voir une cascade pas trop loin dans la plantation et ensuite aller faire un tour à la plage. La pluie a fortement diminué d’intensité et même cessé presque tout à fait durant notre balade, qui fut un peu plus longue que prévue car j’ai pensé prendre un raccourci depuis la cascade jusqu’à la plage et manifestement j’ai dû rater un tournant quelque part. Heureusement malgré la pluie, notre 4×4 citadin ne s’est pas embourbé et nous sommes arrivés à destination sans devoir pousser, creuser ou autrement dégager la voiture.
La plage où nous avons été se trouve dans la plantation et comme celle-ci n’est pas visible depuis la route, il n’y a personne qui y fait halte. Il semble du reste que pour le moment il y a nettement moins de touristes qu’il y a un ou deux mois. Est-ce parce que les touristes savent que la vraie saison des pluie va commencer ou parce que les vacances touchent à leur fin, toujours est-il que les dernières fois que nous avons été dans des restaurants il y a nettement moins de monde que lors de mes passages précédents. Cette plage est assez grande et hormis des rochers sur les côtés, la plus grande partie est faite de sable doré où par ci par là il est possible de trouver des coquillages où des exosquelettes d’oursins plats. C’est aussi un endroit ou il y a des bois de diverses tailles polis par l’eau et le sable. En longeant la plage un peu plus loin il y a une rivière qui se jette dans la mer dont la partie amont est composée d’un grand bassin avec des palétuviers et autres arbres et arbustes typiques des mangroves sur les rives. La zone est manifestement très poissonneuse car nous avons repéré une vielle dame debout sur les rochers un peu plus avancés dans la mer qui se contentait de jeter un petit hameçon (sans appât) dans la mer et en retirer régulièrement des petits poissons. Je n’ai pas vu les poissons car la dame était un peu trop éloignée et surtout postée sur des rochers un peu trop tranchants au goût de mes pieds nus, mais un moment donné elle a regardé son seau avec satisfaction et plié bagages pour retourner au village. Nous avons fait de même un peu plus tard, très satisfaits de ne pas avoir été trop douchés et surtout d’avoir pu profiter de la plage sans personne qui vienne nous troubler.
De retour à la maison, après un déjeuner totalement végétarien (avec des fruits de l’arbre à pain du jardin, des christophines (chayote, mirliton, chouchou) et quand même quelques carottes) aujourd’hui, c’est l’occasion de relaxer en écrivant ces lignes et à faire quelques travaux d’entretien et aménagements (garde-boue) à ma bicyclette. Je voudrais arriver à circuler à vélo jusqu’au bureau sans être totalement détrempé et/ou couvert de boue, car contrairement à mon poste précédent ici il est plus difficile de me changer et impossible de prendre une douche au bureau.
Bref, un week-end assez banal mais quand même plaisant que nous sommes heureux de partager avec vous.
Marie-Claude n’a rien à ajouter cette fois-ci les amis bisous !
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Caféiers en fleur – Flowering coffee trees
Rivière dans la plantation – River in the plantation

It would be wrong to say that the weeks are all the same, but it seemed interesting to talk about the after-work period and in particular the weekend activities. As we work on Saturday mornings, the weekend usually starts at noon on Saturday, a big difference from Brabanta where work usually continued (at least unofficially) on Saturday afternoons and in peak periods Sundays were often worked as well. Here it is clear that even talking about doing a job (however urgent it may be) during the weekend is a concept that does not even exist and on Saturday at 12 sharp everything stops, including the oil mill. If by chance there are still unprocessed fruit bunches lying around the factory floor, they will be taken care of the following Monday, at the risk of being a little too ripe.
For almost all expats, Saturday afternoon is market day in the capital and everyone meets at the supermarket to do their shopping for the week. Before that, some of us meet in a restaurant on the way to the capital to share a meal. The restaurant of choice is an unassuming roadside shack overlooking the sea whose recipe for grilled fish is unrivalled, even in the more “famous” places. What’s more, the prices are quite democratic, even if you treat yourself to a bottle of wine (Portuguese of course).
This weekend Marie-Claude, Déborah and I joined three of my colleagues to share a fish dish in our little gargote and, true to their reputation, it was quite delicious. On arrival the colleagues told us they were in a hurry as one had to go shopping before meeting his family at the airport and the other also wanted to do some quick shopping to catch an important football match. In the end we spend about two hours enjoying our lunch and discussing about the pleasures of living and working in Sao Tomé. We (marie-Claude, Déborah and I) took the option of going back home quietly and doing the little things that we hadn’t had time for in the previous days.
This Sunday we did not have any plans at first as it has been raining continuously for a few days and the idea of walking in the rain did not seem particularly appealing. We woke up in the dark because our generator had broken down, fortunately here it has no impact on the water supply and so no problems to take a shower, but for the small espresso or the toasts it was another matter. Finally everything was back in order after replacing a broken generator belt and we were back in the “luxury” we had become accustomed to (in the short time we had been here).
After a lazy breakfast we decided to brave the rain to go and see a waterfall not too far away in the plantation and then go for a walk on the beach. The rain eased off a lot and even stopped almost completely during our walk, which was a bit longer than expected as I thought I would take a shortcut from the waterfall to the beach and obviously missed a turn somewhere. Fortunately despite the rain, our city 4×4 did not get bogged down and we arrived at our destination without having to push, dig or otherwise clear the car out of some ditch.
The beach we went to is in the plantation and as it is not visible from the road, there is no one stopping there. It seems that at the moment there are far fewer tourists than a month or two ago. Is it because the tourists know that the real rainy season is about to start or because the holidays are coming to an end, but the last few times we went to restaurants there were far fewer people than on my previous visits. This beach is quite large and apart from the rocks on the sides, most of it is dark golden coloured sand where you can find shells or flat sea urchin exoskeletons. It is also a place where there are woods of various sizes polished by the water and sand. Further along the beach there is a river that flows into the sea, the upstream part of which is a large basin with mangrove trees and other typical mangrove trees and shrubs along the banks. The area is obviously very fishy as we spotted an old lady standing on the rocks a little further out to sea who was simply throwing a small hook (without bait) into the sea and regularly pulling out small fish. I didn’t see the fish as the lady was a little too far away and especially posted on rocks a little too sharp for my bare feet, but at one point she looked at her bucket with satisfaction and packed up to return to the village. We did the same a little later, very satisfied that we hadn’t been showered too much and above all that we had been able to enjoy the beach without anyone disturbing us.
Back home, after a fully vegetarian lunch (with fruit from the breadfruit tree in the garden, christophines (chayote, mirliton, chouchou) and a few carrots), today is the opportunity to relax while writing these lines and to do some maintenance and adjustments (mudguards) to my bike. I would like to be able to ride my bike to the office without getting totally wet and/or covered in mud, because unlike my previous job here it is more difficult to change and impossible to take a shower in the office.
In short, a fairly mundane but still pleasant weekend that we are happy to share with you.
Marie-Claude has nothing to add this time, friends!
See you soon,
Marc & Marie-Claude

Categories
Uncategorised

Réaménagements – Remodelling

Please scroll down for English text version.

Cela fait tout juste une semaine que Marie-Claude et moi sommes de retour à Sao Tomé, une arrivée un peu compliquée car mis à part le retard de notre vol, l’une de nos valises n’est pas arrivée. C’est évidemment la valise dans laquelle les choses les plus importantes se trouvaient qui manquait à l’appel. D’abord l’attente et ensuite le temps nécessaire pour déclarer la perte ont fait que nous sommes arrivés fort tard à la maison. La maison avait été entièrement repeinte pendant la semaine où j’étais parti chercher Marie-Claude. Les murs et plafonds ne sont donc plus lépreux comme auparavant, mais ce n’était pas non plus le logis accueillant que Marie-Claude imaginait. Cette semaine Marie-Claude s’est attelée à repositionner les meubles, mettre de la couleur sur les fauteuils, encadrement de portes et supprimer les tentures dignes de films d’horreur dans le salon et les chambres à coucher. En une semaine la maison s’est métamorphosée et est devenue un endroit dans lequel on s’imagine tout à fait séjourner à plus long terme.
Notre première visiteuse est elle aussi déjà arrivée ce vendredi soir (juste après que nous ayons récupéré notre valise errante), son avion à elle, par contre, est arrivé en avance et elle s’est retrouvée seule à la sortie de l’aéroport tandis que Marie-Claude et moi faisions tranquillement nos courses de la semaine au supermarché. Heureusement il ne faut même pas 10 minutes pour aller du magasin à l’aéroport, donc notre visiteuse n’a pas eu à attendre trop longtemps avant d’être “secourue”.
Marie-Claude étant une fan de la mer, ce qui n’est pas autant mon cas (ça bouge et on y devient malade…), nous avons fait une rapide exploration des environs côtiers de la plantation après le travail en semaine et ce samedi après-midi nous avons été passer un peu plus de temps sur une des plages qui borde la plantation. C’est une plage déserte bordée par les ruines de ce qui a dû être un point de collecte de cacao à l’époque coloniale et probablement un endroit où le cacao était chargé sur des bateaux pour être acheminé vers l’un ou l’autre centre de collecte plus important. Ce n’est pas vraiment une plage où il est possible de nager sans risques, mais le simple fait de pouvoir de balader les pieds dans l’eau était fort agréable. C’est le genre de plage où l’on trouve des bois de flottage de tailles diverses et des coquillages ou restes de corail qui feront de jolies décorations dans la maison.
Aujourd’hui nous avons décidé de remettre cela, mais cette fois nous sommes allé jusqu’au “lodge” où j’avais été passer une nuit d’exploration il y a quelques semaines, car à cet endroit il est possible de se baigner sans trop de risques. C’est aussi un endroit où il est évidemment possible de manger quelque chose à midi, donc c’est un peu comme si nous prenions une vraie journée de vacances.
Notre visiteuse est en réalité ici pour le travail, elle vient nous aider à nous mettre en ordre pour notre certification RSPO, car le responsable attitré (un jeune portugais qui vient de terminer sa thèse) ne pourra probablement pas nous rejoindre avant la seconde moitié de septembre. N’étant moi-même pas un spécialiste en la matière et compte tenu du temps nécessaire pour réaliser certaines des actions requises, il semblait préférable d’avoir une aide extérieure spécialisée dans l’intérim pour ne pas perdre de temps.
Pour le moment je vous écris ces lignes assis à l’ombre d’un amandier sur la plage en dégustant une noix de coco fraîche, pas vraiment de quoi se plaindre. De plus, grand luxe, depuis la table où nous sommes installés nous avons accès au réseau internet du restaurant, donc il est possible d’écrire ces lignes en “live” et de télécharger les photos directement.
A la maison, la réorganisation des meubles et quelques taches de couleur font que tout à coup la maison qui ressemblait un peu à une caserne est devenue plutôt accueillante et lumineuse. Nous (Marie-Claude avec mon aide virtuelle…) a installé une table sur la terrasse où nous prenons nos repas en profitant du jardin tout en étant protégé des insectes éventuels par une moustiquaire qui enferme tout l’espace. Fort heureusement d’ailleurs, car lorsque les portes donnant sur le jardin restent ouvertes un petit moment il y a des gros taons qui profitent de l’accès à la maison. Marie-Claude a eu le privilège de se faire mordre par une de ces vicieuses bêtes et peut confirmer que c’est particulièrement douloureux. Donc, les portes de la terrasse restent bien fermées et nous surveillons attentivementt toute arrivée intrusive que nous éjectons sans merci. Venant ici nous pensions arriver dans un milieu tropical chaud et humide, mais pour le moment nous avons des températures plutôt agréables et cela ne semble pas être exceptionnel car c’est le même sentiment depuis ma première visite en avril. La nuit, la climatisation est tout à fait superflue et en réalité le seul endroit où nous faisons fonctionner celle-ci est dans le garde manger, car nous pensons que cela contribue à une meilleure conservations des produits qui y sont entreposés. J’aurais pu me douter que le climat d’ici n’est pas insupportable car dans mon bureau et celui de mon prédécesseur il n’y a pas de climatisation, pourtant ce n’est ni la place ni l’électricité qui manquent. La nuit, même sans climatisation, Marie-Claude a opté pour une légère couverture en plus de notre drap de lit…
Le responsable de notre département infrastructure porte de multiples casquettes, outre la construction, menuiserie, routes et ponts dont il s’occupe officiellement, il est également président de la fédération nationale de foot et artiste. En foot il a joué à haut niveau à Cuba et ici à Sao Tomé dans sa jeunesse et la semaine prochaine il accompagne l’équipe féminine santoméenne à Lubumbashi (RDC) pour une coupe africaine. Comme artiste, il fait de la musique et de la peinture et Marie-Claude a choisi une de ses œuvres pour décorer notre salon, il ne manque plus qu’un miroir à mettre derrière pour que ce soit parfait (utile et agréable).
La seule chose qu’il nous faudra encore régler assez rapidement est le sort d’une escouade de coqs qui occupent les environs de la maison et qui ont la fâcheuse habitude de venir se manifester (bruyamment) au pied de notre fenêtre à des heures totalement indécentes de la nuit. Sinon nous profitons aussi de divers fruits du parc où se trouve notre maison, pour le moment principalement des citrons verts, mais il y a des oranges et des bananes qui s’annoncent également.
Nous continuons nos leçons de portugais et je garde l’espoir d’arriver à jour à parler un peu plus intelligiblement que maintenant, mais mes collègues me disent que je deviens de plus en plus compréhensible, donc il y a encore des chances d’arriver à quelque chose.
Bon, voilà, je (Marie-Claude) vais ajouter mon grain de sel! Donc, nous sommes arrivés passé 23h il y a tout juste une semaine. Vu les deux heures de différence, cela se ressentait comme 1h du matin. Dans un premier temps, fatigue aidant et, encore un peu sous le choc affectif de la mort de notre chien, j’ai eu un peu de mal à accepter notre nouveau logis, mais après une petite nuit de sommeil à retourner ce que j’avais vu de la maison. j’ai cherché des solutions pour neutraliser les aspects négatifs de notre futur chez nous. Notre prédécesseur favorisait le noir et le “beigeasse”, les meubles ont été boulottés par le chien de son prédécesseur, une porte donnant sur la terrasse était condamnée ce qui rendait l’espace de vie tres sombre car la seule fenêtre doit faire 1m². La terrasse du rez-de-chaussée est entièrement fermée de moustiquaire et un escalier qui était “d’un beau brun” mène à la terrasse de l’étage (sans moustiquaire, où l’on fait sécher le linge. Une trappe, moustiquée elle aussi, protège le bas du monde ailé.
Un de mes premiers actes de mon premier jour (lundi) a été de faire peindre l’escalier en “bleu caraibes”, descendre la petite table ronde coincée sur la terrasse ouverte et la peindre en bleu aussi, suivent tous les encadrements de portes et les portes elles-mêmes. J’avais emmené des pagnes et en ai recouverts les coussins “beigeasses”, bref, vous commencez à avoir une vue d’ensemble. N’empêche, en cinq jours la maison affiche une toute autre humeur et c’est du bonheur de prendre nos repas sur la terrasse. Ajoutez à cela la joie de pouvoir se balader sur la plage de la plantation en fin de journée en semaine et de pouvoir aller à une autre plage nageable tous les w-e et vous devinerez que Mapangu ne me manque pas trop. Nous continuerons de vous tenir au courant et vous embrassons très fort
En espérant très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

It has been just one week since Marie-Claude and I returned to Sao Tomé, a somewhat complicated arrival because apart from the delay of our flight, one of our suitcases did not arrive. It was obviously the suitcase containing the most important items that was missing. First the wait and then the time needed to report the loss meant that we arrived home very late. The house had been completely repainted during the week I was away to pick up Marie-Claude. The walls and ceilings are no longer as leprous as before, but it was not the welcoming home Marie-Claude had imagined. This week Marie-Claude has been busy repositioning the furniture, putting colour on the armchairs, door frames and removing the horror movie curtains in the living room and bedrooms. Within a week the house has been transformed into a place we can imagine staying in for a longer period of time.
Our first visitor also arrived this Friday evening (just after we had picked up our wandering suitcase), but her plane arrived early and she found herself alone at the airport exit while Marie-Claude and I quietly did our weekly shopping at the supermarket. Fortunately it does not even take 10 minutes to get from the shop to the airport, so our visitor did not have to wait too long to be “rescued”.
Marie-Claude being a fan of the sea, which is not as much the case for me (it moves and you get sick…), we did a quick exploration of the coastal surroundings of the plantation after work during the week and this Saturday afternoon we went to spend some more time on one of the beaches that border the plantation. It is a deserted beach bordered by the ruins of what must have been a cocoa collection and drying station in colonial times and probably a place where the cocoa was loaded onto boats to be taken to a main collection area. It is not known as a safe swimming beach, but just being able to walk around with your feet in the water was very pleasant. It is the kind of beach where you can find driftwood of various sizes and shells or remains of coral that will make nice decorations in the house.
Today we decided to do it again, but this time we drove further (about one hour) returning to the lodge where I had spent a night of exploration a few weeks ago, as it is possible to swim there without too much risk. It is also a place where you can obviously eat something at lunchtime, so it feels more like taking a real day off.
Our visitor is actually here on business, helping us to get our RSPO certification in order, that is because our “official” RSPO coordinator (a young Portuguese man who has just finished his thesis) will probably not be able to join us until the second half of September. Not being a specialist myself and given the time needed to carry out some of the required actions, it seemed better to have outside specialist help in the interim to progress in our work.
I am writing these lines sitting in the shade of an almond tree on the beach enjoying a fresh coconut, not really anything to complain about. Moreover, from the table where we are seated we have access to the restaurant’s internet network, so it is possible to write these lines “live” and to download the photos directly.
At home, the reorganisation of the furniture and the addition of some colourful spots suddenly made the house rather cosy and bright instead of looking like army barracks. We (well, in fact Marie-Claude with my virtual help) installed a table on the terrace where we take our meals, while enjoying the garden and being protected from possible insects by a mosquito net that encloses the whole space. Fortunately, because when the doors are left open for a while, big horseflies take advantage of the access to the house. Marie-Claude was lucky enough to be bitten/stung by one of these horseflies and can confirm that it is particularly painful. So, the terrace doors are kept tightly closed and we keep a close eye on any intruders who are ruthlessly evicted. Coming here we thought we were arriving in a hot and humid tropical environment, but up to now temperatures are rather pleasant and it does not seem to be exceptional as it has been the same feeling since my first visit in April. At night the air conditioning is quite superfluous and in fact the only place we run it is in the pantry as we feel it helps to preserve the produce stored there. I could have guessed that the climate here is not unbearable because in my office and that of my predecessor there is no air conditioning, yet there is no lack of space or electricity. At night, even without air conditioning, Marie-Claude opted for a light blanket in addition to our bed sheet…
The person in charge of our infrastructure department wears many hats, apart from construction, carpentry, roads and bridges, which he is officially in charge of, he is also president of the national football federation and an artist. In football he played at a high level in Cuba and here in Sao Tome in his youth and next week he will accompany the Santomean women’s team to Lubumbashi (DRC) for an African cup. As an artist, he makes music and paints and Marie-Claude has chosen one of his works to decorate our living room, all we need is a mirror to put behind it to make it perfect (useful and pleasant).
The only thing we still need to sort out is the fate of a squad of roosters who occupy the area around the house and who have the unfortunate habit of coming to the foot of our window (noisily) at totally undue hours of the night. Otherwise we are already enjoying the various fruits that emanate from the park where our house is located, for the moment mainly lemons, but there are oranges and bananas to come too.
We are continuing with our Portuguese lessons and I still hope that one day I will be able to speak a little more intelligibly than I do now, but my colleagues tell me that I am becoming more and more understandable, so there is still a chance of getting somewhere.
Well, I (Marie-Claude) will add my two cents! So, we arrived past 11pm just a week ago. Given the two-hour difference, it felt like 1am. At first, tiredness helping and still a bit under the emotional shock of the death of Makala, I had a bit of trouble accepting our new home, but after a short night of sleep going over what I had seen of the house, I looked for solutions to neutralize the negative aspects of our future home. Our predecessor favoured black and beige, the furniture was eaten by his predecessor’s dog, a door to the terrace was closed which made the living space very dark as the only window is 1m². The ground floor terrace is completely screened and a staircase that was “nice and brown” leads to the upstairs terrace (not screened) where the laundry is dried. A trap door, also screened, protects the lower level from the winged world.
One of my first acts on my first day (Monday) was to have the staircase painted “Caribbean blue”, take down the small round table stuck on the open terrace and paint it blue too, then all the door frames and the doors themselves. I had taken some colored cloths with me and covered the “brownish” cushions with them, in short, you start to get an idea. But in five days the house has a completely different feel and it is great to have our meals on the terrace. Add to this the joy of being able to walk on the beach of the plantation at the end of the day during the week, to be able to go to another swimmable beach every w-e and you can guess that I do not miss Mapangu too much. We will continue to keep you posted and send you a big hug.
We hope to hear from you very soon,
Marc & Marie-Claude

Categories
Uncategorised

Réunis – Reunited

Depuis quelques semaines nous avons une maison où habiter Marie-Claude et moi.
Mais c’est une maison qui demande d’être quelque peu rafraîchie car la peinture des murs et des plafonds est plutôt « lépreuse » et une partie des boiseries de la terrasse est pourrie.
Avant que Marie-Claude ne vienne me rejoindre, j’ai donc demandé à notre équipe « infrastructure », qui s’occupe des constructions, routes et autres “structures” de la plantation, de venir mettre un petit coup de peinture dans la maison. Nous n’avons pas encore vu le travail final, car au moment d’écrire ces lignes nous sommes à plus ou moins 10.000 mètres d’altitude quelque part au-dessus de l’Afrique du nord. Les travaux ont toutefois commencés avant mon aller-retour jusqu’en Europe. En effet je suis rentré pour que Marie-Claude et moi puissions voyager ensemble vers notre nouveau pays de résidence. Je n’irai pas jusqu’à dire que la qualité des travaux commencés avant mon départ était impressionnante, mais les murs étaient déjà un peu moins pelés et la remise en état des boiseries était en cours. Les boiseries pourries se trouvaient surtout au niveau de la terrasse et trouvaient leur origine dans des gouttières bouchées qui faisaient couler de l’eau à l’intérieur de la maison lorsqu’il pleuvait. Je vous ai déjà expliqué qu’à Ribeira Peixe (la “rivière-poissons”) il y a un microclimat qui est particulièrement humide avec environ 3.700mm de précipitations annuelles, largement plus que le reste de l’île de São Tomé, et donc amplement de quoi détériorer des bois d’excellente qualité.
Notre terrasse est composée de deux étages et celui du bas est entièrement fermé avec de la toile moustiquaire, que notre équipe a décidé de remplacer. Mais dans leur enthousiasme ils ont remplacé les moustiquaires avant même de refaire les cadres en bois qui étaient bien pourris. Il a donc été nécessaire de démonter à nouveau le tout (avec, évidemment, de nouvelles déchirures, etc.), mais l’intention était bonne.
Je suis parti avant que les travaux ne soient terminés en laissant notre cuisinière (Mauricette) en charge de la supervision des opérations. A voir comment elle a rappelé à l’ordre les travailleurs pour des tâches mal faites pendant que j’étais là, nous osons espérer que nous pourrons découvrir une maison plus ou moins en ordre lorsque nous arriverons ce soir.
Mon voyage pour rejoindre Marie-Claude en Belgique n’a pas été aussi paisible que nous l’aurions espéré. Pour commencer, à São Tomé il n’a pas été possible d’enregistrer mes valises (pratiquement vides) au-delà de Lisbonne, où j’avais en principe une heure et demi de temps entre notre atterrissage et le vol qui devait m’amener à Bruxelles. Dans ce laps de temps il était nécessaire de récupérer mes bagages, sortir de la zone de sécurité de l’aéroport pour enregistrer ceux-ci sur mon prochain vol et ensuite repasser les contrôles de sécurité pour embarquer dans l’avion de Bruxelles.
Heureusement mon vol est arrivé à Lisbonne avec plus de 40 minutes d’avance et j’avais donc un peu plus de temps pour récupérer et réenregistrer mes valises. Mais…c’était aussi le jour ou le personnel au sol de l’aéroport de Lisbonne s’est mis en grève et il a été nécessaire d’attendre près de 30 minutes pour que nous puissions sortir de l’avion. Ensuite l’attente pour les bagages a aussi été un peu longuette, bref le temps que nous avions gagné à l’arrivée a été largement perdu et il me restait finalement moins d’une heure pour aller enregistrer mes bagages. A l’aéroport de Lisbonne les enregistrements se font quasi exclusivement via des automates de self-service, donc heureusement pas trop de délais pour envoyer mes valises sur Bruxelles et j’étais finalement bien à temps à la porte d’embarquement car même l’équipe de TAP n’y était pas encore quand je me suis installé dans la salle d’attente. En fait l’équipe n’est jamais arrivée et peu de temps après l’heure à laquelle notre avion aurait dû décoller l’affichage a changé pour afficher que le vol était annulé. Ce n’était pas le seul vol annulé car quand j’ai consulté le tableau d’affichage on pouvait compter sur les doigts d’une main les vols qui étaient encore prévus au départ.
Pour changer de vol, les passagers étaient invités à se rendre dans le hall de départ (donc ressortir à nouveau de la zone de sécurité) où se trouve le seul « ticketing desk » de la compagnie d’aviation TAP. Il n’était donc pas étonnant que, quand j’y suis arrivé, il y avait déjà une file qui serpentait vers le bureau comptant probablement près de 500 personnes et un seul employé pour gérer tout cela (ses collègues étant en grève). Je suis resté dans la file pendant près de 2 heures, file qui a progressé d’une vingtaine de mètres pendant ce temps, sans vraiment savoir ce qui allait se passer. Puis j’ai reçu un message de la compagnie d’aviation pour m’annoncer que mon vol était annulé (ce que je savais déjà) et qu’une nouvelle réservation avait été faite dans un prochain vol… deux jours plus tard.
Entre temps, perdant probablement patience, un groupe de personnes près du guichet ont commencé à se battre, une dizaine de policiers sont arrivés en courant armés de matraques et le « ticketing desk » a été fermé. Au tableau d’affichage j’avais repéré un vol de Brussels Airlines vers Bruxelles qui semblait ne pas (encore) avoir été annulé et miraculeusement il y avait encore des places disponibles quand j’ai consulté leur site internet. J’ai donc changé de cheval, abandonné mon vol généreusement reprogrammé par TAP pour deux jours plus tard, et refait le parcours de sécurité pour tenter encore une fois de voler sur Bruxelles. Heureusement cette fois il n’y a pas eu de changement de programme et l’avion, décoré avec des tableaux de Breughel l’Ancien, m’a ramené en Belgique où Marie-Claude m’attendait. C’est toutefois sans mes valises que je suis arrivé et quand j’ai voulu en faire la déclaration, il a d’abord fallu faire le ping-pong entre les services de TAP et ceux de Brussels Airlines qui essayaient vaillamment de décliner toute responsabilité compte tenu du fait que j’avais changé de transporteur après avoir enregistré mes bagages, mais finalement les choses se sont arrangées… 
Nous étions heureux de nous retrouver, même si c’était avec quelques heures de retard, car malheureusement deux jours plus tôt Marie-Claude avait dû prendre la difficile décision de faire endormir notre compagne de 13 ans, Makala, qui avait de multiples tumeurs malignes et était apparemment devenue aveugle très brusquement. Nous sommes repartis directement en Normandie pour faire nos valises et fermer la maison. Mais aussi recevoir des amis, faits lors de notre vie en péniche à Londres, que nous n’avions plus vu depuis plus de 10 ans, et rencontrer un entrepreneur pour réparer les dégâts provoqués par les inondations quelques semaines plus tôt.
Nous avons encore passé quelques jours en Belgique pour revoir la famille, récupérer mes valises (qui sont finalement arrivées grâce aux bons soins de Brussels Airlines) et faire notre test PCR.
Comme indiqué au début de cette lettre, nous sommes maintenant en route pour Sao Tomé, notre nouveau nid pour l’avenir.
Petite note de clôture, nous sommes bien arrivés à destination, mais avec encore une fois une valise manquant à l’appel… On dit jamais deux sans trois, ce qui est encore une fois vérifié. La maison est propre et en ordre, donc au moins pas de mauvaises surprises de ce côté là.
Nous espérons bientôt vous lire,
Marc et Marie-Claude

Since a few weeks we have a house to live in, Marie-Claude and I. But it is a house that needs to be somewhat refreshed, as the paint on the walls and ceilings is rather leprous and some of the woodwork on the terrace is rotten.
Before Marie-Claude came to join me, I asked our “infrastructure” team, which takes care of the buildings, roads and other structures of the plantation, to come and give the house a little paint job. We have not seen the final work yet, as at the time of writing we are at an altitude of about 10,000 metres somewhere above North Africa. However, the work started before I got back to Europe. I decided to make a short trip to Europe so that Marie-Claude and I could travel together to our new country of residence. I will not go so far as to say that the quality of the work started before my departure was impressive, but the walls were already a little less peeling and the woodwork was being restored. The rotten woodwork was mainly on the terrace and was caused by clogged gutters that let water run into the house when it rained. I have already explained to you that Ribeira Peixe has a microclimate that is particularly humid with about 3,700mm of annual rainfall, much more than the rest of Sao Tome Island, and therefore more than enough to deteriorate the best quality wood.
Our terrace has two levels and the lower one is completely closed with mosquito netting, which our team decided to replace. But in their enthusiasm they replaced the screens before they even redid the rotten wooden frames. So it was necessary to dismantle the whole thing again (obviously with new tears etc), but the intention was good.
I left before the work was completed, leaving our cook (Mauricette) in charge of supervising the operations. Seeing how she called the workers to order for poorly done tasks while I was there, we dare to hope that we will be able to discover a more or less tidy house when we arrive this evening.
My journey to join Marie-Claude in Belgium was not as peaceful as we had hoped. To begin with, in Sao Tomé it was not possible to check in my (practically empty) luggage beyond Lisbon, where I had in principle an hour and a half between our landing and the flight to Brussels. In that time it was necessary to collect my luggage, exit the airport security area to check it onto my next flight and then go through security again to board the Brussels flight.
Fortunately my flight arrived in Lisbon over 40 minutes early so I had a little more time to collect and recheck my bags. But…that was also the day the ground staff at Lisbon airport went on strike and we had to wait almost 30 minutes to get off the plane. Then the wait for the luggage was also longer than usual, in short the time we had saved on arrival was largely lost and I finally had less than an hour to check my luggage. At Lisbon airport check-in is almost exclusively done via self-service machines, so fortunately there was not much delay in sending my bags to Brussels and I was finally well on time at the boarding gate because even the TAP team was not there yet when I sat in the waiting room. In fact the team never arrived and shortly after the time our plane was due to take off the display changed to show that the flight was cancelled. This was not the only cancelled flight as when I checked the notice board you could count on one hand the flights that were still scheduled to depart.
To change flights, passengers were invited to go to the departure hall (i.e. out of the security zone again) where the only ticketing desk of the airline TAP is located. Not surprisingly, when I got there there was already a queue snaking towards the desk with probably close to 500 people and only one employee to handle it all (his colleagues being on strike). I stayed in the queue for almost 2 hours, which moved about 20 metres during this time, not really knowing what was going to happen. Then I received a message from the airline to tell me that my flight was cancelled (which I already knew) and that a new booking had been made on a future flight… two days later.
In the meantime, probably losing patience, a group of people near the ticketing desk started to fight, a dozen police officers came running in armed with batons and the ticketing desk was closed. On the notice board I had spotted a Brussels Airlines flight to Brussels that seemed not to have been cancelled (yet) and miraculously there were still seats available when I checked their website. So I switched horses, abandoned my generously rescheduled flight with TAP for two days later, and made the security run again to try to fly to Brussels once more. Fortunately this time there was no change of plans and the plane, decorated with paintings by Breughel the Elder, took me back to Belgium where Marie-Claude was waiting for me. However, I arrived without my luggage and when I wanted to report it, it was a ping-pong match between TAP and Brussels Airlines, who tried valiantly to disclaim any responsibility given that I had changed carriers after checking in my luggage, but in the end things were sorted out…
We were happy to be reunited, albeit a few hours late, as unfortunately two days earlier Marie-Claude had to make the difficult decision to put our 13 year old companion, Makala, who had multiple malignant tumours and had apparently gone blind very suddenly, to sleep. We went straight back to Normandy to pack up and close the house. But also to see friends we had made during our barge life in London, whom we had not seen for over 10 years, and to meet a contractor to repair the damage caused by the floods a few weeks earlier.
We spent a few more days in Belgium to see the family, collect my luggage (which finally arrived thanks to the good work of Brussels Airlines) and do our PCR test.
As mentioned at the beginning of this letter, we are now on our way to Sao Tome, our new home for the future.
As a final note, we have arrived at our destination, but once again with a missing suitcase… as the saying goes in French, never two without a third. The house is clean and tidy, so at least there are no unpleasant surprises on that front.
We hope to hear from you soon,
Marc and Marie-Claude

Categories
Sao Tomé

Certification

Please scroll down for English text version

Pour ceux qui ont suivi nos nouvelles depuis un certain temps, ce titre n’est pas tout à fait nouveau car nous avions déjà évoqué la “Table Ronde pour Huile de Palme Durable” (RSPO) au sujet de Brabanta en novembre 2019 et les aspects “Bio” d’Agripalma il n’y a même pas un mois. Mais comme c’est un sujet particulièrement important pour Agripalma, je me permet d’y revenir comme promis dans les nouvelles de la semaine passée.
Sans revenir dans les détails de ce qui est couvert par les certifications, sachez que cela concerne un éventail assez vaste d’aspects concernant évidemment l’environnement, mais aussi le bien-être social (des travailleurs et communautés voisines), la traçabilité de la production, le respect des lois et règles et, un peu comme pour les normes ISO, la mise en place de procédures et formations pour toutes les activités de la plantation. Curieusement certains aspects ne sont pas vraiment pris en compte, ainsi la profitabilité de la plantation (qui est un facteur essentiel pour sa pérennité) ou l’efficacité de la production (rendements à l’hectare ou taux d’extraction de l’huilerie) ne font pas partie des critères importants pour juger de la durabilité d’une opération. L’environnement joue évidemment un rôle prépondérant dans tout ce processus et c’est d’ailleurs à cause des potentiels excès de déboisement en Asie du sud-est que la certification RSPO a vu le jour. A Sao Tomé il va sans dire que les aspects environnementaux sont cruciaux puisque plus d’un tiers de l’île de Sao Tomé est un parc naturel (Parc Naturel d’Obó) et qu’une partie importante des revenus en devises provient du tourisme, fortement axé sur les aspects environnementaux. A quelques exceptions près, les hôtels de Sao Tomé et Principe (y compris certains hôtels de la capitale) sont appelés eco-lodges, même si pour certains au mieux on peut dire qu’ils sont situés dans des écrins de verdure. Mais c’est un terme à la mode et qui est conforme à l’image que le pays souhaite donner aux visiteurs. Avec seulement 200.000 habitants sur l’île, seules les zones facilement accessibles sont plus ou moins exploitées et cela laisse donc beaucoup de place à la nature, même celles en-dehors du parc naturel.
Il se fait que la plantation d’Agripalma est en bordure du parc naturel à plusieurs endroits et il est donc logique que la plantation puisse jouer un rôle actif dans la protection de l’environnement. Environnement qui est également bénéfique aux palmiers grâce à la diversité d’animaux qui passent de l’un à l’autre. Cela étant, certaines parties de la plantation ont été aménagées sur des zones qui étaient d’anciennes plantations de cacao, café ou coco abandonnées où la nature avait partiellement repris ses droits. Ce ne sont pas des zones forestières à proprement parler, mais les certificateurs Bio et RSPO estiment (à juste titre) que la biodiversité dans ces anciennes plantations était probablement plus grande que celle que l’on trouve actuellement dans les palmeraies. Il ne faut pas imaginer les palmeraies comme des zones monospécifiques avec un sol nu en-dessous de palmiers, car dans les “sous-bois” des palmiers se développe toute une variété de plantes qui à leur tour attirent insectes, mollusques et oiseaux. Le revers de la médaille est que les rats sont très friands des noix de palme et que nous entretenons donc une population de rongeurs dont on se passerait bien. Ces rongeurs font le bonheur des rapaces, très nombreux dans la plantation et je suppose que l’abondance de fruits de palme fait que ces rats ne dévalisent pas les nids des oiseaux endémiques. En effet, avant la colonisation il n’y avait pas de mammifères sur l’île (mis à part des chauves-souris) et les oiseaux n’ont donc pas été habitués à devoir se défendre de ces prédateurs intéressés par leurs œufs ou leurs jeunes. Curieusement (et heureusement je suppose) il n’y a pas trop de chats, car ceux-ce feraient des ravages dans l’avifaune de Sao Tomé, la raison de leur faible nombre pourrait résider dans le fait qu’ils sont appréciés par la population, dans leur assiette.
Toujours est-il, donc, que certaines parties de la plantation ont été aménagées, sans le savoir, sur des zones que les certificateurs Bio et RSPO auraient préféré laisser à la nature et nous devons donc compenser ces méfaits par des mesures de remédiation. Cette remédiation peut se faire de plusieurs manières, soit reboiser des surfaces comparables et garantir leur maintient pendant une période d’au moins 25 ans, soit investir dans un ou des projets ayant un impact écologique positif sur le long terme. Dans le cas particulier d’Agripalma, l’option de reboisement n’est pas vraiment envisageable car il n’y a pas de zones qui pourraient être reboisées. Celles qui ne sont pas couvertes de végétation ligneuse comme les anciennes plantations ou autre sites sur lesquels la nature a repris la main sont généralement occupées par des villageois pour y cultiver des denrées alimentaires ou fruits. L’approche qui est la plus logique pour Agripalma serait de nous associer avec le parc naturel, notre voisin, et de les aider dans leurs activités de protection et de valorisation de la richesse écologique qui s’y trouve. Plusieurs pistes sont en cours de discussion (qui devront en fin de compte être approuvées par nos certificateurs) allant du financement de la formation, des équipements et du salaire d’eco gardes, à la participation pour la mise en place d’un centre de recherche et de visite écologique. Ce dernier projet m’intéresse particulièrement parce qu’il permettrait de combiner toute une série d’actions dans lesquelles nous pourrions être activement impliqué sur le long terme. Il se fait que dans unes des zones en bordure de la plantation avec le parc naturel il y a des ruines de bâtiments de l’époque coloniale (Monte Carmo) qui pourraient être réhabilitées pour en faire un centre de recherche et d’accueil relativement facile d’accès. Ce bâtiment est particulièrement intéressant car dans ces environs les ornithologues ont inventorié 26 des 28 espèces d’oiseaux endémiques de Sao Tomé. Toute médaille à toutefois son revers, car si nous aménageons la route pour rendre l’accès au centre plus facile, cela permet également aux personnes moins bien intentionnées (chasseurs, bucherons, etc.) d’y arriver plus aisément. Un tel centre sera évidemment occupé de manière quasi permanent, si ce n’est que par des gardes, donc il faudra également prévoir des solutions écologiques pour l’électricité, le traitement des eaux, la gestion des déchets, etc. toute une série d’aspect qui m’intéressent aussi beaucoup. Finalement, pour éviter que les visiteurs éventuels n’envahissent la zone avec leurs véhicules et créent potentiellement d’autres nuisances, on pourrait envisager n’avoir qu’un seul véhicule autorisé à accéder à cette zone (pour y déposer matériel, nourriture et visiteurs moins valides) et sinon ne rendre le centre accessible qu’à vélo. Pour cela nous pourrions prévoir un pool de VTT (certains électriques) équipés avec sacs, casques, ponchos, etc. au niveau des bureaux de la plantation, d’où les visiteurs auraient une petite heure de “balade” à faire pour rejoindre le centre via un itinéraire balisé. Je vous épargnerai pour le moment toutes les autres idées qui fusent, car elles sont toutes absolument hypothétiques et il faudra d’abord que le projet de remédiation soit approuvé par les instances de RSPO, ce qui n’est pas encore le cas.
Parlant de ruines coloniales, cette semaine nous avons visité un autre de ces sites situés dans la plantation, dans ce cas-ci nous pensons qu’il s’agit d’une ancienne station de traitement du café où subsistent encore certains vestiges des machines utilisées, apparemment mues par une roue à aubes dont il ne reste plus qu’une armature métallique très rouillée. Même si ce n’est pas très ancien, ce sont des sites intéressants à visiter car ils donnent une idée de l’importance des aménagements qui avaient été fait par les portugais à l’époque. A la différence de Monte Carmo, ici il ne semble pas y avoir eu de résidence, probablement parce que le site est situé dans une vallée plutôt qu’au somment d’une colline comme la plupart des autres vestiges de bâtiments que j’ai vu.
Nous espérons très bientôt avoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

For those of you who have been following our news for a while, this title is not entirely new as we have already written about RSPO the “Roundtable for Sustainable Palm Oil” in relation to Brabanta in November 2019 and the “Organic” aspects of Agripalma not even a month ago. But as this is a particularly important topic for Agripalma, I will return to it as announced in last week’s news.
Without going into the details of what is covered by the certifications, you should know that it concerns a wide range of aspects concerning obviously the environment, but also the social well-being (of the workers and neighbouring communities), the traceability of the production, the respect of the laws and rules and, a bit like the ISO standards, establishing procedures and training for all the activities of the plantation. Curiously, some aspects are not really taken into account, such as the profitability of the plantation (which is an essential factor for its sustainability) or the efficiency of production (yields per hectare or extraction rate of the oil mill) are not among the important criteria for judging the sustainability of an operation. The environment obviously plays a major role in the whole process, and it is because of the potential for excessive deforestation in Southeast Asia that RSPO certification was born. In Sao Tome it goes without saying that environmental aspects are crucial as more than a third of the island of Sao Tome is a natural park (Obó Natural Park) and a significant part of the foreign exchange income comes from tourism, which is strongly focused on environmental aspects. With a few exceptions, hotels in Sao Tome and Principe (including some hotels in the capital) are called eco-lodges, although some at best can be said to be located in green areas. But it is a fashionable term and is in line with the image that the country wishes to give to visitors. With only 200,000 inhabitants on the island, only the easily accessible areas are more or less exploited and this leaves a lot of room for nature, even areas outside the park.
It so happens that the Agripalma’s plantation borders the nature park in several places and it is therefore logical that we should play an active role in protecting the environment, which is also beneficial to the palm trees thanks to the diversity of animals that move from one to the other. However, some parts of the plantation have been developed on areas that were formerly abandoned cocoa, coffee or coconut plantations where nature had partially reclaimed its rights. These are not strictly speaking forest areas, but the organic and RSPO certifiers (rightly) believe that the biodiversity in these former plantations was probably greater than that found in the palm groves today. One should not think of palm groves as monospecific areas, as underneath the palms there is a variety of plants that in turn attract insects, molluscs and birds. The other side of the coin is that rats are very fond of palm nuts, so we maintain a rodent population that we could do without. These rodents make the raptors happy, as they are very numerous in the plantation and I suppose that the abundance of palm fruits means that the rats do not raid the nests of the endemic birds, which, beacuse historically these were absent from the island prior to its colonisation, were not used to having to defend themselves from mammals interested in their eggs or young. Curiously (and fortunately I suppose) there are not too many cats, as they would wreak havoc on the birdlife of Sao Tome, the reason for their low numbers could be that they are appreciated by the population, as a source of food.
The fact remains, however, that some parts of the plantation have been unknowingly developed on areas that the organic and RSPO certifiers would have preferred to leave to nature, and we must therefore compensate for these misdeeds through remedial measures. This can be done in several ways, either by reforesting comparable areas and guaranteeing their maintenance for a period of at least 25 years, or by investing in a project or projects with a positive long-term ecological impact. In the particular case of Agripalma, the reforestation option is not really feasible because there are no areas that could be reforested. Those that are not covered by woody vegetation such as old plantations or other sites where nature has taken over are generally occupied by villagers to grow food or fruit. The approach that makes the most sense for Agripalma is to partner with our neighbouring nature park and help them in their activities to protect and enhance the ecological wealth found there. Several avenues are being discussed (which will ultimately have to be approved by our certifiers) ranging from financing training, equipment and the salary of eco-guards to participation in the setting up of a research and ecological visitors’ center. The latter project is of particular interest to me because it would combine a whole range of actions in which we could be actively involved in the long term. It so happens that at one of the areas bordering the plantation with the natural park there are ruins of buildings from the colonial period (Monte Carmo) which could be rehabilitated to make a research and visitor centre relatively easy to access. This building is particularly interesting because in its vicinity ornithologists have inventoried 26 of the 28 endemic bird species of Sao Tome. However, there is a downside to every medal, because if we make the road easier to get to the centre, it also makes it easier for less well-intentioned people (hunters, loggers, etc.) to get there. Such a centre will obviously be occupied almost permanently, if only by guards, so ecological solutions will also be needed for electricity, water treatment, waste management, etc. A whole series of aspects that also interest me greatly. Finally, to avoid potential visitors invading the area with their vehicles and potentially creating other nuisances, we could consider having only one vehicle authorised to access this area (to deposit equipment, food and less able visitors) and otherwise make the centre accessible only by bicycle. For this we could provide a pool of mountain bikes (some electric) equipped with bags, helmets, ponchos, etc. at the plantation offices, from where visitors would have a short hour’s “ride” to the centre following signposted tracks. I will spare you for the moment all the other ideas that are being floated around, as they are all absolutely hypothetical and the remediation project would first have to be approved by the RSPO authorities, which is not yet the case.
Speaking of colonial ruins, this week we visited another such site on the plantation, in this case we believe it to be an old coffee processing station where some remains of the machinery used, apparently driven by a paddle wheel with only a very rusty metal frame remaining, still exist. Even if it is not very old, these are interesting sites to visit because they give an idea of the importance of the installations that were made by the Portuguese at the time. Unlike Monte Carmo, there doesn’t seem to have been a residence here, probably because the site is located in a valley rather than on the top of a hill like most of the other building remains I have seen.
We hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude

Categories
Sao Tomé

Logis – Home

Please scroll down for English text version

Après avoir vécu en invité pendant un peu plus d’un mois, nous disposons depuis ce week-end d’une maison à nous. C’est la même maison que celle où j’ai squatté une chambre d’amis depuis mon arrivée ici en mai, mais maintenant que mon prédécesseur est rentré en Europe nous pourrons commencer à l’arranger à notre goût.
Mon (ou mes) prédécesseur(s) n’étaient manifestement pas très regardants sur leurs conditions de confort de vie car non seulement la maison est dépourvue de toute forme de décoration murale, les murs eux-même n’ont probablement plus été rafraîchis depuis de nombreuses années et ont pris un ton grisâtre avec des taches de moisissures et autres “excroissances naturelles” qui ne sont pas nécessairement agréables à regarder. Cela doit faire aussi longtemps que personne n’a pensé à nettoyer les gouttières, avec le résultat que les boiseries de la terrasse sont… totalement pourries et les parties qui ne sont pas déjà décomposées sont d’un ton noir/vert très peu inspirants… Dès ce lundi une équipe de notre département de construction va venir s’attaquer aux structures qui doivent être réparées ou remplacées. Mais, conscients de la nécessité de minimiser les coûts, presque tout le bois provient de récupérations d’anciennes constructions abandonnées dans la plantation qui ne servaient à rien, si ce n’est l’entreposage de vielles ferrailles et autres matériaux inutilisables. Ici il n’y a heureusement presque pas de termites et le bois qui est suffisamment protégé des intempéries (contrairement aux structures de notre terrasse) résiste en fait bien et longtemps. Comme les constructions en question datent d’une époque qui précédent l’installation de la plantation, il semble qu’en plus la qualité du bois utilisé était très bonne, voire meilleure que celles des planches que l’on trouve actuellement sur le marché, ce qui explique aussi leur longévité. Nous allons essayer de remettre toute la maison en ordre avant l’arrivée de Marie-Claude dans quelques semaines, pour qu’il n’y ait plus tout un contingent d’ouvriers dans la maison à ce moment-là.
Notre maison dispose de deux chambres d’amis, où nous espérons pouvoir accueillir nos amis et famille qui décideraient de venir explorer cette île tropicale. Sachez toutefois que notre plantation est située dans la zone la plus pluvieuse de l’île (3.700 mm / an), mais l’île est plutôt petite et il est donc possible d’aller à l’autre bout (nord ou sud) ou les conditions météo sont nettement plus favorables (je dis cela pour ceux qui souhaitent profiter des plages et de la mer). Cela étant dit, il est vivement conseillé de ne pas oublier de prendre son parapluie ou autre équipement adapté à la pluie et aux sols mouillés pour visiter la plantation.
A cause du micro-climat de notre coin, les journées sont souvent très nuageuses et relativement sombres. Il est donc assez surprenant que les maisons où nous habitons ne soient dotées que de petites fenêtres en outre peu nombreuses, ce qui les rend, elles aussi, fort sombres. Dans notre salon / salle à manger par exemple il y a une porte fenêtre donnant accès à la terrasse et sinon une seule autre fenêtre qui ne fait même pas 1 mètre carré. A par cela, il y a une seule fenêtre de la même taille dans chacune des chambres à coucher et dans la cuisine. L’avantage est qu’il n’y a donc pas beaucoup de travail à faire pour les rideaux (petits et peu nombreux) qui doivent être remplacés car d’un style, disons, différent du nôtre.
La terrasse de la maison est construite avec un étage, au départ parce que la hauteur permettait de voir la mer, mais depuis les palmiers de la plantation ont grandi et cette vue à donc disparu. Le “rez-de-chaussée” de la terrasse est complètement fermé avec des toiles moustiquaires car, paraît-il, les moustiques d’ici sont redoutables. Je dis “paraît-il” car depuis que je suis ici je n’en ai pas encore vu ou senti un seul, tout ce que j’espère est que ce n’est pas parce que ce n’est pas (encore) la saison. Il faut dire que mon prédécesseur était particulièrement sensible à toute forme de piqure d’insecte avec des réactions épidermiques que je n’imaginais même pas être possibles.
La maison est située dans un grand parc (nommé parc vert) avec de nombreux arbres fruitiers, fleurs et autres buissons décoratifs, y compris de la citronnelle tout autour de la terrasse qui devrait, si pas dissuader, du moins réduire l’ardeur d’insectes piqueurs qui s’approcheraient de la maison. Nous avons même un plant (liane) de vanille qui pousse à l’étage de la terrasse. Cette liane (une orchidée comme vous le savez probablement) n’a pas besoin de sol pour se développer et celle-ci croît grâce à la seule humidité de l’air et de la toiture où elle a développé quelques racines. Je ne suis pas un expert en vanille, mais j’ai cru comprendre que pour que la liane produise des gousses il faut polliniser les fleurs manuellement, donc je guette l’apparition de fleurs éventuelles pour essayer de faire fructifier notre liane. Il y a évidemment d’autres (plus grands) plants de vanille dans le parc, mais je n’y ai pas non plus observé de fleurs ou de gousses, donc il faut exercer un peu de patience.
Comme déjà plusieurs dimanches depuis mon arrivée, ce matin aussi nous avons été faire un tour en VTT dans la plantation avec l’un de mes collègues. Cette fois nous avons traversé toute la plantation vers le nord-ouest pour atteindre le parc national d’Obo et plus particulièrement les ruines d’un complexe datant du temps de la colonie que nous pensons éventuellement restaurer (ou plus probablement aider à restaurer) pour en faire un centre de recherche ornithologique. Pour le moment il n’est pas aisément accessible, même avec un VTT, et nous avons dû terminer la route à pied avec beaucoup de boue et d’obstacles, mais cela valait la peine. Dans une prochaine nouvelle je vous donnerai un peu plus d’informations sur nos projets pour ce site et les activités que nous espérons y développer, donc restez à l’écoute.
Comme chaque semaine, nous espérons recevoir de vos nouvelles en vous remerciant pour votre lecture,
Marc & Marie-Claude

After being a guest for a little over a month, we finally have our own house since this weekend. It is the same house, in which I have been squatting a guest room since I arrived here in May, but now that my predecessor has returned to Europe we can start arranging it to our liking.
My predecessor(s) were obviously not very particular about their living conditions as not only is the house devoid of any form of wall decoration, the walls themselves have probably not been refreshed for many years and have taken on a greyish tone with patches of mould and other “natural” ornaments that are not necessarily pleasant to look at. It must also be a long time since anyone thought of cleaning the gutters, with the result that the woodwork on the terrace is… totally rotten and the parts that are not already decomposed a rather charming black/green tone. As of this Monday a team from our construction department will be coming to tackle the structures that need to be repaired or replaced. But conscious of the need to minimise costs, almost all of the wood comes from the salvage of old abandoned buildings on the plantation that were of no use except for the storage of old scrap metal and other unusable materials. Fortunately, there are hardly any termites here and the wood, as long as it is sufficiently protected from the weather (unlike the structures on our terrace), is in fact very resistant. As the structures in question date from a time before the plantation was installed, it seems that the quality of the wood used was very good, even better than the boards currently on the market, which also explains their longevity. We will try to get the whole house in order before Marie-Claude arrives in a few weeks, so that there will not be a whole contingent of workers in the house at that time.
Our house has two guest rooms, where we hope to be able to accommodate our friends and family should they decide to come and explore this tropical island. Please note that our plantation is located in the rainiest area of the island (3.700 mm / year), but the island is rather small so it is possible to go to the other end (north or south) where the weather conditions are much better (I say this for those who wish to enjoy the beaches and the sea). That being said, it is strongly advised not to forget to take your umbrella or other equipment adapted to rain and wet ground to visit the plantation.
Because of the micro-climate of our area, the days are often very cloudy and relatively dark. It is therefore quite surprising that the houses we live in have only small windows, which also make them very dark. In our living/dining room, for example, there is a door window to the terrace and otherwise only one other window that is not even 1 m². There are just one window of the same size in each of the bedrooms and in the kitchen. The advantage is that there is not much work to be done on the curtains (small and few) which have to be replaced because they are of a style… let us say different from ours.
The terrace of the house is built on two levels, initially because the height of the upper floor allowed a view of the sea, but since the palm trees of the plantation have grown this view has disappeared. The “ground floor” of the terrace is completely closed with mosquito netting because, it seems, the mosquitoes here are particularly aggressive. I say “apparently” because since I have been here I have not seen or felt a single one, and I hope it is not because the mosquito season is yet to start. It must be said that my predecessor was particularly sensitive to any kind of insect bite with reactions that I never imagined were possible on a human being.
The house is located in a large park (called a green park) with many fruit trees, flowers and other decorative bushes, including lemongrass all around the terrace which should if not deter at least reduce the ardour of biting insects that might approach the house. We even have a vanilla plant (liana) growing on the terrace floor. This liana (an orchid as you probably know) does not need soil to grow and it this one grows only with the humidity of the air and some some “roots” it has developed on the roof surface. I am not a vanilla expert, but I understand that for the vine to produce the sought after pods it is required to pollinate the flowers manually, so I am looking out for possible flowers to try and make our vine bear fruit. There are of course other (larger) vanilla plants growing in the park, but I did not (yet) see any flowers or pods on these either, so a little patience is required.
As on several previous Sundays, this morning a colleague and I went for a mountain bike ride in the plantation. This time we rode northwest through the entire plantation right to the Obo National Park and in particular to the ruins of a colony-era complex that is located just outside the plantation. We are considering to restore (or more likely help restore) these buildings for use as a bird research centre. At the moment it is not easily accessible, even with a mountain bike, and we had to finish the route on foot with lots of mud and obstacles, but it was worth it. In a future newsletter I will give you some more information about our plans for this site and the activities we hope to develop there, so stay tuned.
As every week, we hope to hear from you and thank you for reading,
Marc & Marie-Claude

Categories
Sao Tomé

Travail – Work

Please scroll down for English text version

Sao Tomé est l’image que l’on se fait le l’île de Robinson Crusoé, une végétation luxuriante plein de plantes et fruits à portée de main quand on a un creux, les plages de sable doré avec cocotiers et des rivières et/ou sources d’eau douce un peu partout. Qui ne serait pas tenté de s’installer dans un hamac entre deux cocotiers avec un petit poisson grillé sur le feu et une manne de fruits les plus délicieux les uns que les autres. Ajoutez à cela le fait que l’île grouille de personnes désirant améliorer les choses pour l’île et ses habitant comme l’aménagement de points d’eau, la construction d’écoles ou de logements, la protection des singes et civettes, le reboisement et j’en passe. Bref plus de 95% du budget annuel de l’état de Sao Tomé est financé par des aides diverses, le reste venant du tourisme et des quelques activités agro-industrielles comme le cacao (où ce qu’il en reste), la noix de coco et l’huile de palme.
Le code du travail est tout à fait aligné avec ce modus vivendi car pour tout travail dur (travail en plantation par exemple) les heures de travail sont limitées à 30 heures par semaine et il est interdit de faire travailler quelqu’un pendant plus de 5 heures d’affilées sans accorder une pause de une heure. En plantation ce n’est pas trop un problème car d’une part la toute grande majorité des travailleurs rangent leurs outils bien avant les cinq heures réglementaires (beaucoup rentrent à la maison à peine 2-3 heures après le début de la journée pour aller se reposer, pêcher, chasser ou travailler dans leur propre jardin) et d’autre part la journée réglementaire n’est que de cinq heures. Proposer à quelqu’un de faire des heures supplémentaires (après la pause de “midi”) est presque considéré comme une insulte. Cet horaire est un peu plus problématique à l’huilerie car on ne peut pas vraiment arrêter une usine comme cela pendant une heure et ici la pause de midi est sacrée, pas question de suggérer un décalage ou une compensation.
Le personnel administratif n’est pas aussi chanceux car eux doivent “travailler” 45 heures par semaine, avec la pause de midi qui fait évidemment partie (de fait) de l’horaire de travail. Ceux qui viennent de la ville considèrent que leur travail commence à partir du moment où ils posent leurs fesses dans le bus, donc pas besoin de demander au chauffeur de rouler trop vite, et il faut évidemment compter le voyage de retour (beaucoup plus rapide de fait, mais pas sur papier). En pratique, cela veut dire que les bureaux, garage, magasin, etc. sont déserts au plus tard à 16 heures, moment ou en principe on arrête le générateur. Seulement je n’ai pas nécessairement terminé de faire ma part du travail et qui dit pas de générateur dit pas d’internet, pas de lumière et pas de ventilateur dans le bureau (je n’ai pas de climatisation et cela m’arrange très bien). J’ai demandé au pauvre bougre qui s’occupe du générateur qu’il reste une demi heure de plus quand je suis au bureau, mais je me sens gêné de faire tourner une énorme machine (80 kvA) juste pour mon internet et mon ventilateur, il faudra que je trouve une autre solution. Travail fini ou pas, au plus tard à 16h30 je ferme boutique pour généralement passer encore une petite heure à l’huilerie, où se trouve également l’équipe comptable (enfin le directeur financier car à cette heure-là son équipe, qui vient de la capitale) a déjà repris la route de leur domicile alors que dans le meilleur des cas ils sont arrivés à 9h30 au bureau… (cela me rend fou, car en plus je ne vous explique pas combien ils sont productifs dans leur travail).
Mon horaire de travail est infiniment plus relax qu’à Brabanta, je ne quitte le maison que vers 6h30 puisque les appels sont à 5-10 minutes à vélo max, une luxueuse pause de midi de une heure et en théorie je suis à la maison au plus tard vers 17h30 (moment de la tombée de la nuit).
Le samedi est une demi-journée de travail, et quand je dis demi c’est exactement cela, personne (ni même les expatriés) ne sont encore au travail à 12h01, c’est sacré. Pour la plupart des expatriés c’est aussi le seul jour (après-midi) où il est possible d’aller faire ses emplettes au supermarché à la capitale (les magasins sont fermés le dimanche). Le samedi après-midi au supermarché est un peu comme le club des expatriés, car je ne connais pas encore grand monde mais les quelques personnes que je connais (et c’est encore très limité) sont souvent elles aussi dans les allées du magasin pour faire leurs réserves de la semaine.
Ce week-end était un peu spécial car samedi soir nous avons organisé un repas d’adieux pour notre directeur financier partant et il était donc nécessaire d’être de retour à temps, mais sinon il est “habituel” de se retrouver dans un restaurant sur la route vers Sao Tomé city pour prendre le déjeuner du samedi ensemble avant de l’un aller faire juste des courses et l’autre rester en ville pour visiter une plage ou passer un moment avec sa petite amie.
Comme c’était déjà le cas quelques fois précédemment, ce dimanche matin je suis allé faire un tour en plantation en VTT avec l’un de mes collègues. Cela permet de voir la plantation sous une autre perspective et surtout aller dans des coins où je ne peux certainement pas aller avec mon 4X4 de ville. Ici pas de sable comme à Mapangu, même lorsque nous longeons la mer, mais par contre il y a des pierres (beaucoup de pierres) et il suffit d’une pierre un peu grosse mal placée quand on est en train de gravir une côte pour se retrouver soudainement arrêté. Redémarrer dans une côte un peu raide pleine de cailloux est… difficile et m’oblige donc parfois à poursuivre à pied jusqu’à ce que la pente soit un peu moins raide. Je ne suis pas certain qu’un vélo avec assistance électrique comme celui que j’avais au Congo soit beaucoup plus aisé dans le genre de terrain que nous avons ici. J’avais fait la bêtise d’emporter mon VTT sans le faire vérifier avant de partir et comme c’est un vélo que j’ai depuis environ 12 ans, il y a certains accessoires qui commencent à afficher des signes de fatigue, dont un assez essentiel… le pneu arrière qui affichait des excroissances de plus en plus prononcées sur certains flancs. Heureusement notre magasinier à réussi à me trouver une nouvelle paire de pneus et de chambres à air, ce qui fait que ce matin j’ai pu faire mon tour avec un vélo nouvellement chaussé, sans craintes de voir mon pneu soudainement exploser ou autrement se désagréger.
Marie-Claude de son côté en Normandie a eu une semaine beaucoup plus mouvementée car suite à des pluies plus abondantes qu’à l’accoutumée, le Guiel (petite rivère à côté de la maison) à commencé à monter jusqu’au dessus du niveau de l’île pour finalement venir jusqu’à la maison et graduellement inonder celle-ci. Le niveau d’eau dans la maison n’a heureusement pas atteint des proportions catastrophiques, mais les quelques centimètres étaient suffisant pour potentiellement endommager tapis, fauteuils et autres meubles bas. Avec l’aide des sapeurs pompiers de Montreuil l’Argillé les meubles essentiels ont pu être placés à l’abri de l’eau montante (sans éviter le bris de l’un ou l’autre bibelot, comme il se doit quand il y a ce genre d’intervention). Le niveau d’eau est heureusement redescendu assez rapidement laissant une fine couche d’argile collante dans toute la maison qu’il a fallu nettoyer à force de passages répétés au savon noir. La maison est à nouveau tout à fait en ordre, mais les inondations ont provoqué des dégâts à l’extérieur en arrachant les supports de l’auvent du lavoir, forçant la structure des vannages, délogeant les grosses pierres qui protègent la berge côté maison et amenant une quantité impressionnante de débris de toutes sortes qui sont restés accrochés par ci par là dans le jardin.
Nous espérons que vous aussi avez pu passer une agréable week-end après une semaine de dur labeur. A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Sao Tomé is the image one has of Robinson Crusoe’s island, with lush vegetation full of plants and fruits at hand when one is hungry, golden sandy beaches with coconut palms and rivers and/or fresh water springs everywhere. Who wouldn’t be tempted to lay in a hammock between two coconut palms with a small fish grilled on the fire and a manna of fruits each more delicious than the other. Add to this the fact that the island is full of “volunteers” who want to improve things for the island and its inhabitants, such as the construction of water points, schools or housing, the protection of monkeys and civets, reforestation and so on. In short, more than 95% of the annual budget of the state of Sao Tome is financed by various aids, the rest coming from tourism and some agro-industrial activities such as cocoa (or what is left of it), coconut and palm oil.
The labour code is fully aligned with this modus vivendi as for any hard work (plantation work for example) working hours are limited to 30 hours per week and it is forbidden to make someone work for more than 5 hours in a row without giving a one hour break. For plantation work this is not too much of a problem because on the one hand the vast majority of workers put their tools away well before the five-hour limit (many go home just 2-3 hours after the start of the day to rest, fish, hunt or work in their own gardens) and on the other hand the work day is only five hours for these workers anyway. To suggest to someone to work overtime (after the “lunch” break) is almost considered an insult. This schedule is a bit more problematic at the oil mill because you can’t really shut down a factory like that for an hour and here the lunch break is sacred, so there’s no question of suggesting a shift or compensation.
The administrative and mill staff are not so lucky as they have to “work” 45 hours a week, with the lunch break obviously being a (de facto) part of the working hours. Those who come from the city consider that their work starts from the moment they get on the bus, so there’s no need to ask the driver to drive too fast, and of course you have to take into account the return journey (much faster in fact, but not on paper). In practice, this means that offices, garages, shops, etc. are deserted by 4pm at the latest, which is when the generator is normally switched off. But I have not necessarily finished doing my share of the work (I know, I should be more efficient!) and no generator means no internet, no light and no fan in the office (I do not have air-conditioning and that suits me fine). I have asked the poor bastard who runs the generator to stay for an extra half hour when I am in the office, but I feel embarrassed to run a huge machine (80 kvA) just for my internet and my fan, so I will have to find another solution. Work finished or not, at the latest at 4.30 pm I close up shop to generally spend another hour at the oil factory, where the accounting team is also based. Well that is the financial director because by the time I get there his team, who comes from the capital has already gone back home, even though in the best case they arrived at 9.30 am at the office… (it drives me crazy, because I don’t even want to tell you how productive they are at work).
My work schedule is infinitely more relaxed than in Brabanta, I only leave home around 6:30 am since muster calls are no more than 5-10 minutes away by bike, a luxurious one hour lunch break and in theory I’m home no later than 5:30 pm (when it gets dark).
Saturday is a half working day, and when I say half it is exactly that, no one (not even expatriates) are still at work at 12:01, it is sacred. For most expats it is also the only day (afternoon) when it is possible to go shopping at the supermarket in the capital (the shops are closed on Sundays). Saturday afternoon at the supermarket is a bit like the expat club, even though I don not know many people yet but the few I do know (and it is still very limited) are often also in the aisles of the shop to stock up for the week.
This weekend was somewhat special as last night (Saturday) we had a farewell meal for our departing finance director, so it was necessary to be back in time, but otherwise it is “usual” to meet at a restaurant on the way to Sao Tome city to have our Saturday lunch together before one goes off just to do some shopping and the other stays in town to visit a beach or spend some time with his girlfriend.
As was already the case a few times before, this Sunday morning I went for a bike (mountain bike) ride in the plantation with one of my colleagues. This allows me to see the plantation from another perspective and to go to places where I certainly cannot go with my city 4X4. Here there is no sand like in Mapangu, even when we ride along the sea, but there are stones (a lot of stones) and it only takes one big stone in the wrong place when you are climbing a hill to suddenly find yourself stopped. Restarting on a steep hill full of stones is… difficult and therefore sometimes forces me to continue on foot until the slope is a little less steep. I am not sure if an electrically assisted bike like the one I had in Congo would be much easier in the kind of terrain we have here. I had made the mistake of taking my mountain bike with me without checking it before I left and as the bike is about 12 yearsold, there are some accessories that are starting to show signs of fatigue, one of which is quite essential… the rear tyre which was showing increasingly pronounced growths on some of the sidewalls. Fortunately our shopkeeper managed to find me a new pair of tyres and tubes, so this morning I was able to ride my bike with a new set of tyres, without fear of my tyre suddenly exploding or otherwise falling apart.
Marie-Claude in Normandy had a much more eventful week as, following heavier than usual rainfall, the Guiel (a small river next to the house) began to rise above the level of the island and eventually came to the house and gradually flooded it. The water level in the house fortunately did not reach catastrophic proportions, but the few centimetres were enough to potentially damage carpets, armchairs and other low furniture. With the help of the Montreuil l’Argillé fire brigade, the essential furniture was able to be placed out of the way of the rising water (without avoiding the breakage of any of the knick-knacks, as is to be expected when there is this kind of intervention). Fortunately, the water level went down quite quickly, leaving a thin layer of sticky clay all over the house, which had to be cleaned by repeated use of black soap. The house is now back to normal, but the floods have caused damage to the exterior by tearing off the supports of the wash-house awning, forcing the structure of the sluices, dislodging the large stones that protect the bank on the house side and bringing an impressive quantity of debris of all kinds that has been left hanging here and there in the garden.
We hope that you too had a pleasant weekend after a week of hard work. See you soon,
Marc & Marie-Claude

Categories
Sao Tomé

Bio – Organic

Please scroll down for the English text version

Cette semaine je voudrais vous parler de la plantation, puisque c’est la (seule) raison de notre présence à Sao Tomé. Je dis notre car Marie-Claude doit me rejoindre prochainement pour nous installer de manière plus ou moins prolongée dans le pays. La plantation, portant le nom d’Agripalma, est située dans la province de Caué, dans le sud-est de l’île de Sao Tomé. La plantation représente une superficie totale de 2.100 hectares de palmiers à huile, mais, compte tenu de la topographie du terrain, les parcelles plantées sont réparties sur une assez grande superficie et tout comme à Brabanta il me faut au moins une heure pour arriver aux abords de certains blocs, sans toutefois toujours pouvoir y pénétrer avec mon 4×4 “de luxe”. En effet, je dispose d’un 4×4 un peu “jouet” par rapport à mes habituels moyens de locomotion. La conséquence directe étant que je n’ose pas me risquer dans des terrains vraiment accidentés… Compte tenu de la nature des routes.
Une bonne partie de la plantation était déjà plantée avec du palmier à huile suite à une initiative de l’état par la suite abandonnée et une autre a été plantée dans d’anciennes plantations de cacaoyers abandonnées elles aussi. Pour ceux qui sont familiers avec Google Earth, la plantation est bien visible sur les photos satellites, séparée en deux parties, l’une plus petite dans l’extrême pointe sud et l’autre plus grande à une quinzaine de kilomètres au nord-est de celle-ci. Mais dans les deux cas les parcelles sont disposées un peu comme de la dentelle entre les rivières et les pentes trop escarpées. Et justement pour ceux qui pensent explorer les environs de la plantation sur les cartes en ligne, ne vous laissez pas tromper par l’apparente existence d’un aéroport à côté de Porto Alegre. Je suis allé repérer les lieux et il est encore possible de distinguer les contours de ce qui a jadis été une piste d’atterrissage, mais aujourd’hui l’avion qui s’y aventurerait rencontrerait des cultures de manioc et d’autres plantes vivrières, sans compter les trous qui ont probablement été creusés pour diverses raisons.
Parlant de cacao, pour lequel Sao Tomé était réputé dans la passé, nous avons aussi une petite plantation de cacaoyers d’environ 20 hectares que j’ai découvert au hasard d’une balade à vélo il y a quelques semaines. Malheureusement celle-ci a manifestement été négligée et est en assez piteux état. Néanmoins c’est un petit projet auquel j’ai l’intention de m’attaquer lorsque les aspects de la plantation des palmiers seront mieux sous contrôle. Je dis que Sao Tomé était un producteur de cacao réputé car il a produit jusqu’à 36.000 tonnes de cacao par an et a fait la fortune des colons portugais à côté des produits du cocotier. Aujourd’hui Sao Tomé produit tout juste 1.500 tonnes de cacao annuellement et la grande majorité des plantations sont abandonnées et envahies par la végétation naturelle. Bon nombre de nos îlots de palmeraies sont entourés de ce qui reste des cacaoyers, aujourd’hui mélangés à un mélange d’autres arbres et arbustes qui ont repris possession des lieux.
Mais revenons à nos moutons (palmiers), je voulais vous parler de la plantation de palmiers à huile et non de l’histoire du cacao à Sao Tomé. L’île de Sao Tomé est presque sur l’équateur ce qui fait que toute l’année (à quelques minutes près) le soleil se lève à 5h30 et se couche à 5h30. Il pleut aussi presque toute l’année, encore que pour le moment il se passe parfois trois ou quatre jours sans vraie pluie (ce qui m’arrange pour mes périples en vélo jusqu’au bureau). Outre la pluviométrie idéale pour le palmier à huile, les sols volcaniques de Sao Tomé sont naturellement assez fertiles et tout pousse donc de manière assez luxuriante sans devoir s’en occuper beaucoup. Les palmiers ont même tendance à croître de manière excessive, au point qu’il a été envisagé d’en arracher une partie pour donner à ceux qui restent plus de place pour se développer. Dans ces conditions, il était assez logique de décider de ne pas mettre d’engrais et comme le palmier n’est pas sensible à beaucoup de maladies ni menacé par beaucoup d’insectes nuisibles il n’est pas nécessaire d’utiliser de pesticide. La plantation et son huilerie ont ainsi pu obtenir une certification européenne “BIO” qui permet (en théorie) de vendre l’huile à un meilleur prix et ainsi compenser le fait que la plantation est plutôt petite.
Ne pas utiliser de pesticide ne pose absolument pas de problèmes, les quelques insectes qui s’aventurent à attaquer les palmiers sont plutôt rares et ceux qui pourraient faire des dégâts plus importants sont assez faciles à éliminer à la main lorsqu’ils sont présents. La seule inconnue pour le moment concerne un petit insecte qui fait des ravages dans les plantations de la côte ouest de l’Afrique, mais qui pour le moment ne semble pas être présent sur l’île. Croisons les doigts pour que cela reste ainsi.
Compter sur la seule fertilité naturelle des sols pour assurer une bonne production est toutefois une lubie, les palmiers sont très sains certes, mais avec une production de plus de 20 tonnes de régimes par hectare et par an, il est clair que les nutriments naturellement présents dans le sol ne peuvent pas être suffisants sur le long terme. Nous avons donc commencé à appliquer des engrais certifiés organiques pour essayer de booster la production et maintenir la fertilité des sols. Je puis vous assurer que, hormis le compost dont les performances nutritives sont bonnes nécessitent un apport de plusieurs dizaines de tonnes par hectare (faites le calcul), les engrais organiques certifiés ne courent pas les rues. Ici nous avons opté pour un engrais à base de fumier de moutons composté, séché et pelletisé qui vient d’Espagne et un apport en potasse naturelle allemand. Pour le moment l’engrais est stocké dans le seul dépôt disponible qui se trouve à côté des maisons d’habitation des expatriés ce qui fait que nous avons l’impression d’habiter près d’une bergerie, les bêlements en moins.
Toutes les autres opérations d’entretien (désherbage, élimination des ligneux, nettoyage des chemins, etc.) est uniquement effectuée à la main. Curieusement, probablement à cause du feuillage très dense des palmiers et l’absence d’ensoleillement intense permanent, la végétation en-dessous des palmiers reste très modeste et il est relativement facile de garder les sous-bois sous contrôle.
Outre la plantation, l’huilerie fait partie de la certification bio, ce qui n’est pas sans problèmes, parfois épineux. Ainsi dans d’autres huileries, lorsqu’il y a un débordement d’huile celle-ci est récupérée et réinjectée dans le processus de fabrication où elle est filtrée et stérilisée. Dans le cas d’une huilerie bio nous ne pouvons pas faire cela car il n’y a plus de garantie d’origine puisque l’huile aurait pu être contaminée avec des produits non-organiques tels que des lubrifiants. Pour résoudre ce problème nous sommes graduellement en train de remplacer tous les graisses, fluides hydrauliques et autre lubrifiants par des produits “alimentaires” qui, même s’ils ne sont pas nécessairement bio, évitent le risque de contamination de nos huiles par des produits minéraux ou synthétiques.
La certification bio ne se limite pas aux seuls aspects de la plantation et des produits qui y sont utilisés, ainsi des aspects environnementaux et sociaux entrent également en ligne de compte. Certains aspects peuvent paraître évidents, mais ils doivent néanmoins être documentés et prouvés. Cela concerne par exemple l’absence de travail forcé ou de travail de mineurs d’âge, le respect des lois, le paiement d’un salaire décent, le logement des travailleurs, l’accès aux soins, à l’éducation ou affiliation syndicale, le traitement des déchets et effluents, etc. Je découvre qu’il y a une énorme différence entre le fait d’appliquer toutes ces règles et le fait de devoir documenter et prouver que celles-ci sont bien suivies. Ainsi il n’y a rien de plus frustrant que d’avoir un auditeur auquel on vient rapporter qu’un travailleur a déchiré sa botte (parfois le jour même ou la veille) et de voir le processus de certification remis en question alors que tous les autres travailleurs présents sont en ordre. Heureusement ces exigences ne se limitent pas à la certification bio, ce travail est également nécessaire pour l’obtention de la certification de production d’huile de palme durable et aide donc à justifier (un peu) les montagnes de papier qu’il est nécessaire de produire dans le cadre de ces processus.
Compte tenu de la certification bio, en principe, tous les produits émanant de la plantation peuvent être vendus avec ce label. Pour le moment nous n’avons pas encore de débouchés pour les noix de palmistes (amandes restant après pressage des fruits de palmier à huile), qui sont elles aussi riches en huile et dont les tourteaux peuvent servir à l’alimentation animale. Nous espérons que dans un avenir pas trop lointains qu’Agripalma aura également la possibilité de valoriser les palmistes ou des produits dérivés de palmistes avec le label bio.
En espérant que ces lignes vous trouveront bien et de vous lire très bientôt,
Marc et Marie-Claude

This week I would like to talk to you about the plantation, as it is the (only) reason for our presence in Sao Tome. I say “our” because Marie-Claude will be joining me soon to settle in the country for a while. The plantation, named Agripalma, is located in the province of Caué, in the south-east of the island of Sao Tomé. The plantation has a total area of 2,100 hectares of oil palms, but due to the topography of the land, the planted plots are spread over a fairly large area and just like in Brabanta it takes me at least an hour to get to the outskirts of some of the blocks, although I cannot get inside the plantation itself with my luxury 4×4 due to the nature of the roads. Much of the plantation was already planted with oil palm as a result of a government initiative that was later abandoned, and some of it was part of former cocoa plantations that were also abandoned. For those familiar with Google Earth, the plantation is clearly visible on satellite photos, separated into two parts, a smaller one at the extreme southern tip of the island and a larger one some 15 km to the north-east of this one. But in both cases the plots are laid out like lace between the rivers and the steep slopes. And just for those who think they are exploring the plantation’s surroundings on online maps, do not be fooled by the apparent existence of an airport next to Porto Alegre. I went to check out the area and it is still possible to make out the outline of what was once an airstrip, but today the plane that ventures there will encounter cassava and other food crops, not to mention the holes that have probably been dug for various reasons.
Speaking of cocoa, for which Sao Tome was famous in the past, we also have a small cocoa plantation of about 20 hectares that I discovered during a bike ride a few weeks ago. Unfortunately this plantation has obviously been neglected and is in a rather poor state. Nevertheless it is a small project that I intend to tackle when the aspects of the oil palm plantation are better under control. I say that Sao Tome was a famous cocoa producer as it produced up to 36,000 tons of cocoa per year and made the fortune of the Portuguese settlers alongside coconut products. Today Sao Tome produces just 1,500 tonnes of cocoa annually and the vast majority of the plantations are abandoned and overgrown with natural vegetation. Many of our palm groves are surrounded by what remains of the cocoa trees, now mixed with a variety of other trees and shrubs that have taken over.
Coming back to the subject of this newsletter (palm trees), I wanted to talk to you about the oil palm plantation and not about the history of cocoa in Sao Tome. The island of Sao Tomé is almost on the equator, which means that all year round (give or take a few minutes) the sun rises at 5.30am and sets at 5.30am. It also rains almost all year round, although at the moment there are sometimes three or four days without any real rain (which suits me for my bike trips to the office). Apart from the ideal rainfall for oil palms, the volcanic soils of Sao Tomé are naturally quite fertile, so everything grows rather luxuriantly without having to tend to it much. The oil palms even tend to overgrow, so much so that at one point it was considered an option to uproot some of them to give the remaining ones more room to grow. Under these conditions, it was quite logical to decide not to use fertiliser and as the oil palm is not prey to many diseases or insects there is no need to use pesticides. The plantation and its oil mill have thus been able to obtain European “BIO” certification, which (in theory) allows the oil to be sold at a better price and thus compensates for the fact that the plantation is rather small.
Not using pesticides is not a problem at all, the few insects that venture to attack the palm trees are quite rare and those that could do more damage are quite easy to eliminate by hand when they are present. The only unknown at the moment is a small insect that wreaks havoc on plantations on the west coast of Africa, but for the moment does not seem to be present on the island. Fingers crossed that it stays that way.
Relying on natural soil fertility alone to ensure good production is however a fad, the palms are very healthy indeed, but with a production of more than 20 tons of bunches per hectare per year, it is clear that the nutrients naturally present in the soil cannot be sufficient in the long term. We have therefore started to apply certified organic fertilisers to try to boost production and maintain soil fertility. I can assure you that, apart from compost, which has a good nutritional performance but requires several dozen tonnes per hectare (do the maths), certified organic fertilisers are not widely available. Here we have opted for a fertilizer based on composted, dried and pelletized sheep manure from Spain and a complement of natural potash coming from Germany. At the moment the (remaining) fertiliser is stored in the only available depot, which is next to the expatriates’ houses, so we feel like we are living next to a sheepfold, minus the bleating.
All other maintenance operations (weeding, removal of woody plants, cleaning of paths, etc.) are done by hand. Curiously, probably because of the very dense foliage of the palms and the absence of permanent intense sunlight, the vegetation under the palms remains very modest and it is relatively easy to keep the undergrowth under control.
In addition to the plantation, the oil mill is part of the organic certification, which is not without its problems, some of them thorny. In other oil mills, for example, when there is an overflow of oil, it is recovered and fed back into the production process where it is filtered and sterilised. In the case of an organic oil mill we cannot do this as there is no guarantee of origin as the oil could have been contaminated with non-organic products such as lubricants. To solve this problem we are gradually replacing all greases, hydraulic fluids and other lubricants with “food grade” products which, although not necessarily organic, avoid the risk of contamination of our oils with mineral or synthetic products.
Organic certification is not limited to aspects of the plantation or mill and the products used, environmental and social aspects are also taken into account. Some aspects may seem obvious, but they must be documented and proven. These include, for example, the absence of forced or underage labour, compliance with laws, payment of a decent wage, workers’ housing, access to health care, education or trade union membership, waste and effluent treatment, etc. I am discovering that there is a huge difference between applying all these rules and having to document and prove that they are being followed. So there is nothing more frustrating than having an auditor come in and report that a worker has torn his boot (sometimes the same day or the day before) and having the certification process questioned when all the other workers present are in order. Fortunately these requirements are not limited to organic certification, this work is also required for sustainable palm oil production certification and therefore helps to justify (somewhat) the mountains of paper that need to be produced in these processes.
Being certified organic, in principle all products from the plantation can be sold with this label. At the moment we do not yet have an outlet for the palm kernels (inner “almond” left after pressing the oil palm fruit), which are also rich in oil and whose cake can be used for animal feed. We hope that in the not too distant future Agripalma will also have the possibility to valorise palm kernels or palm kernel products with the organic label.
We hope that these lines will find you well and hope to read you soon,
Marc and Marie-Claude

Categories
Sao Tomé

Plage – Beach

Scroll down for English text

Je n’oserais dire que la semaine qui s’est écoulée est une semaine ordinaire car je suis encore en pleine phase d’adaptation, de découvertes et d’apprentissage, mais je commence à trouver mes marques et à me sentir plus à l’aise, même quand mes interlocuteurs ne parlent que le portugais et ont l’air de penser qu’il va de même pour moi. Outre l’apprentissage de la langue, une de mes priorités était de trouver un logement pour notre nouveau directeur financier qui arrive jeudi. Car, comme je crois l’avoir déjà expliqué, nous serons sept expatriés sur la plantation d’ici peu et nous ne disposons que de cinq maisons, raison pour laquelle je squatte une chambre dans la maison de l’actuel directeur financier. Cette solution n’est pas envisageable pour le collègue qui va nous rejoindre car les autres maisons ne disposent pas d’une vraie chambre d’amis qui s’y prête et la construction de nouvelles maisons (programmée) prendra au minimum quelques mois. Même si l’hôtel où j’ai séjourné au début de ma mission est plein de charme et relativement proche de la plantation, c’est une solution acceptable pour une visite temporaire mais pas pour quelqu’un qui doit s’installer à long terme, donc je me suis mis en chasse pour une solution alternative. Il vous paraîtra peut-être surprenant que ce soit le nouveau venu, ne parlant pas encore bien la langue, qui s’occupe de la recherche d’un logement, mais j’ai découvert que si je ne le fais pas il y a un réel risque de ne pas avoir de solution (autre que l’hôtel). Lors de mon précédent séjour j’avais déjà abordé le sujet avec le propriétaire de l’hôtel qui m’avait proposé d’éventuellement nous louer une petite maison située à l’arrière de l’hôtel ce qui, sans être idéal, avait semblé être une bonne solution. Seulement voilà, après avoir convenu de petits travaux à faire et du loyer à payer, le propriétaire à soudainement fait volte face car il espère que le tourisme va reprendre et aura besoin de la place.
Cette semaine j’ai donc été visiter une autre maison, qui appartient à la belle-famille de l’un de mes prédécesseurs et qui serait tellement bien que j’aurais certainement l’envie de m’y installer moi-même. La maison est effectivement hyper moderne, construite avec des matériaux nobles (bois, céramique, liège) et située au milieu d’un grand parc avec de grands arbres. Qui plus est, dans le même complexe, il y a un hôtel avec restaurant, piscine et tout et tout, qui fournit l’eau (traitée) et l’électricité 24 heures sur 24. Mais il y a quand même un revers à la médaille, d’une part, la maison est située à 45 minutes de route de la plantation si on roule normalement et d’autre part, les propriétaires ont jugé bon de clôturer le jardin avec un grillage de 2 m de hauteur placé à 3-4 m de la maison elle-même… Bref une jolie maison donnant l’impression d’être dans un camp retranché. Cela étant dit, même si je n’envisagerait pas d’y habiter moi-même, c’est la seule solution que nous avons pour le moment pour loger notre nouveau collègue dans des conditions confortables et c’est probablement moins grave pour un directeur financier d’être un peu plus loin de la plantation.
De mon côté, je vais continuer à occuper la chambre d’amis du directeur financier actuel et comme c’est la maison que nous allons occuper après son départ dans quelques semaines cela me permet de prendre mes marques petit à petit. Le grand avantage de loger juste à côté de la plantation est de pouvoir aller au bureau en vélo, pour le moment tous les jours mais on verra comment cela se présente lorsque les pluies auront réellement repris. Comme pour le week-end passé, cette fin de semaine aussi j’ai décidé de laisser mon collègue profiter de sa maison sans être dérangé et cette fois je suis parti vers le sud de l’île où je loge dans un eco-lodge sur la plage faisant face à la “Isla das Rolhas”, petite île située juste au sud de Sao Tomé située juste sur l’équateur. Le lodge est composé de petits pavillons en bois sur pilotis d’un confort irréprochable avec eau, électricité et même une connexion wifi (qui me permet de vous écrire ces lignes). La plage est bordée de cocotiers comme il se doit et ce matin au lever du jour j’ai été faire un plongeon dans la mer qui est évidemment délicieuse. Même si la distance jusqu’ici n’est pas très grande, la route est fortement dégradée et (en particulier avec mon 4×4 de ville) il faut y aller tout doucement pour ne pas faire de casse, donc on met plus longtemps à parcourir la dizaine de kilomètres jusqu’ici que de remonter à la capitale. Fort de mon expérience hôtelière précédente je m’attendais à être en petit comité, mais à en juger par le nombre de tables préparées pour le petit déjeuner il y à plutôt beaucoup de monde. Outre la plage, qui est chouette mais pas ma passion, il y a moyen de faire des randonnées dans la forêt avoisinante, ce qui est beaucoup plus à mon goût.
Cette semaine nous avons également eu la visite de représentants de la fondation Real Madrid qui encadre des jeunes et leurs entraineurs qui veulent jouer au football. Outre les formations techniques la fondation essaye également d’équiper les (parfois très) jeunes avec des tenues, chaussures et matériel sportif. C’était l’occasion de réunir tous les jeunes (filles et garçons) sur le terrain de foot de la plantation. Les enfants étaient presque aussi excités par les tenues et les chaussures que les photos que nous prenions et dès que je me mettais accroupi pour prendre des photos des plus petits, immanquablement l’un ou l’autre venait se mettre à côté de moi pour regarder l’image sur l’appareil et aussi caresser mes cheveux car apparemment ma tignasse grisonnante et lisse est quelque chose d’inédit et les plus petits n’avaient aucune réserve à venir mettre leurs mains sur ma tête.
Cou-cou, c’est Marie-Claude! J’aurais bien voulu voir cela ;). Je suis toujours en train de profiter de notre petit coin de paradis Normand où la météo est plutôt clémente aussi. Cela fait du bien d’être en “pause civilisée” un peu plus longtemps que d’habitude après nos cinq années de brousse et, particulièrement, l’année passée durant laquelle je suis restée constamment à la maison et dans le jardin… Tout en étant consciente que c’était préférable à un petit appartement en ville quelque part. Mais là, au moins, j’aurais pu sortir de temps en temps avec un masque, et en prenant des précautions, pour voir d’autres personnes, faire quelques courses, etc je dois dire que dès notre arrivée ici, comparé à Mapangu, c’était la liberté!
C’est aussi la première fois depuis longtemps que je suis présente lors d’un passage de saison et c’est très très agréable! Le bémol, évidemment, c’était de ne pouvoir profiter pleinement de nos retrouvailles avec nos aimés, mais, au moins, nous avons pu nous voir “un peu”. De plus, cette semaine, Emilie et sa famille vont venir passer quelques jours en Normandie!
Nous espérons avoir de vos nouvelles en espérant que la normalisation des choses vous permet de voir plus facilement famille et amis,
Marc & Marie-Claude

Le Guiel à côté de la maison en Normandie – The Guiel next to the house in Normandy

I wouldn’t dare to say that the past week has been an ordinary one, as I am still in the middle of an adapting, discovering and learning phase, but I am starting to get my bearings and feel more comfortable, even when my interlocutors only speak Portuguese and seem to think that I do too. Apart from learning the language, one of my priorities was to find accommodation for our new finance director who arrives on Thursday. Because, as I think I’ve already explained, there will be seven of us on the plantation before long and we only have five houses, reason why I am squatting in a room in the house of the current financial director. This is not an option for the colleague who will be joining us, as the other houses do not have a proper guest room and the construction of new houses which are (planned) will take at least a few months. Although the hotel I stayed at at the beginning of my mission is charming and relatively close to the plantation, it is an acceptable solution for a temporary visit but not for someone who has to settle down for the long term, so I went on the hunt for an alternative solution. It may come as a surprise to you that the newcomer that I am, not yet fluent in the language, should be the one to do the accommodation search, but I found that if I did not do it, there was a real risk of not having a solution (other than a hotel). During my previous stay I had already discussed the subject with the owner of the hotel, who offered to rent us a small house located at the back of the hotel and without being ideal we had concluded that it would be a good solution. However, after having agreed on the small works to be done and the rent to be paid, the owner suddenly did an about-face because he hopes that tourism will resume and his expectation is that he will need the place to accomodate tourists.
So this week I went to visit another house, which belongs to the in-laws of one of my predecessors and which (I was told) was so nice that I would certainly want to move there myself. The house is indeed very modern, built with noble materials (wood, ceramics, cork) and situated in the middle of a large park with tall trees. What’s more, in the same complex, there is a hotel with a restaurant, swimming pool and everything, which provides (treated) water and electricity 24 hours a day. But there is a catch (two actually), on the one hand the house is a 45 minute drive from the plantation if you drive normally and on the other hand the owners have seen fit to fence off the garden with a 2m high fence placed 3-4m away from the house, in short a nice house that gives the impression of being in an entrenched camp. That said, although I wouldn’t consider living there myself, it is the only solution we have at the moment to house our new colleague in comfortable conditions and it is probably less of a problem for a financial director to be a little further away from the plantation.
For my part, I will continue to occupy the guest room of the current finance director and as this is the house we will occupy after his departure in a few weeks’ time this allows me to settle in gradually. The great advantage of staying right next to the plantation is that I can cycle to the office, at the moment every day but we’ll see how it goes when the rains really start. Like last weekend, this weekend too I decided to let my colleague enjoy his house without being disturbed and this time I went to the south of the island where I stay in an eco-lodge on the beach facing the “Isla das Rolhas”, a small island just south of Sao Tome located right on the equator. The lodge is made up of small wooden pavilions on stilts of impeccable comfort with water, electricity and even a wifi connection (which allows me to write these lines). The beach is lined with coconut trees as it should be and this morning at dawn I went for a dip in the sea which is obviously delicious. Even if the travel distance from the plantation to here is not very long, the road is very bad and (especially with my city 4×4) one has to go very slowly to avoid breakage, so it takes longer to cover the ten kilometres to here than to drive from the plantation to the capital. With my previous hotel experience I expected to encounter only few other guests, but judging by the number of tables prepared for breakfast there are rather many people. Apart from the beach, which is nice but not my passion, there are ways to hike in the nearby forest, which is much more to my taste.
This week we also had a visit from representatives of the Real Madrid Foundation (supported by Agripalma), which helps young people and their coaches who want to play football. In addition to technical training, the foundation also tries to equip the (sometimes very) young people with uniforms, shoes and sports equipment. It was the occasion to gather all the youngsters (boys and girls) on the football field of the plantation. The children were almost as excited about the outfits and shoes as the photos we were taking. As soon as I crouched down to take photos of the little ones, one or other would inevitably come and stand next to me to look at the picture on the camera and also stroke my hair as apparently my sleek greyish hair is something new and the little ones had no reservations about putting their hands on my head.
Hello! Marie-Claude here! Just a few words to prove “I am still alive and kicking”. I am still in our corner of paradise in Normandy where life can be so sweet and the weather, quite fine, actually ! It is nice to enjoy more time in a civilised corner of the world. Specially after five years in Mapangu, and, even more, after spending the whole of last year without leaving home, not even once… Even though I was aware of the privilege of not being in a small flat without garden in a city… But, in that case, I would, at least, have been able to go out, with a mask & taking precautions, to see other people or do something else, from time to time. And to do my own shopping and be sure they were still other people to see 😉 I have to say that arriving in Normandy, even in the worst of the confinement was like a breath of fresh air… Behind a mask.
It is also the first time since quite a while that I am in Europe during a season change, I had not seen winter changing into spring and now, almost summer for a very long time and it is delightful ! Downside of it was, of course, not to be able to be near our beloved ones, but we could spend some time together and see eachother “in the flesh” . On the top of this, I’m expecting Emilie’s family visit for a few days next week and very much looking forward to it !!!
We look forward to hearing from you and hope that the normalisation of things will make it easier for you to see family and friends,
Marc & Marie-Claude

Categories
Sao Tomé

Routine

Scroll down for English text

Petit à petit je fais mon nid a Agripalma, même si pour le moment j’ai plus le sentiment d’être un coucou, car j’ai décidé de quitter l’hôtel et de squatter une des chambres dans la maison qui sera la nôtre dans un mois. Je cohabite donc avec un de mes collègues qui a décidé de quitter la plantation pour se rapprocher de sa famille vivant en France. Habiter dans une maison dans la concession de la concession apporte un nombre de changements dans la routine de tous les jours et surtout un plus grand confort. En effet, ici plus de pannes de courant ou manque d’eau puisque nous assurons nous-mêmes la production d’électricité (malheureusement avec un générateur) et l’approvisionnement en eau. L’autre principal avantage est d’être à une courte distance de toutes les installations, ainsi j’ai pu même aller à pied à certains appels et cette semaine j’ai commencé à faire la route jusqu’au bureau ou l’huilerie à vélo (eh oui, j’ai déjà pris mon VTT dans mes bagages cette fois-ci). Les bureaux ne sont pas très loin (environ 2 km) mais situés au sommet d’une petite côte qui combinée avec une température ambiante qui fleurte avec les 30°C est suffisante pour être en nage à l’arrivée. Contrairement à Mapangu, ici il n’y a malheureusement pas de douches, mais je crois qu’avec l’habitude et un peu d’organisation (une chemise de rechange) cela doit être gérable. Car sinon, mis à part les sorties en vélo en plantation éventuelles du dimanche, si je ne fais pas cela je risque de passer tout mon temps, soit assis au bureau, soit les fesses dans le fauteuil (très confortable) de la voiture.
Les collègues qui me voient débarquer à pied ou à vélo aux lieux d’appel ou au bureau me demandent immanquablement si ma voiture est en panne, car ils conçoivent difficilement pourquoi je choisirais un vélo alors que je dispose d’une luxueuse voiture. En effet, ma voiture de fonction ici ne ressemble en rien à la vieille guimbarde que j’avais à Mapangu, mais malgré son confort et tous les gadgets que nous considérons comme normaux en Europe (airbag, climatisation, bluetooth, camera de recul, détecteurs de proximité, etc.) elle a un défaut majeur: ce n’est pas une voiture avec laquelle je puis me rendre dans les parties moins accessibles de la plantation. Raison de plus pour me mettre au vélo, car, au pire, je peux le pousser ou le porter pour traverser les zones difficiles. Cela étant dit, même le VTT a ses limites car dans certaines parties de la plantation (dans laquelle il y a beaucoup de rivières et de torrents) il faut traverser les cours d’eau via des gués dont les fonds ne sont pas souvent planes ou prévisibles. Rien de tel qu’une pierre (même pas trop grosse) cachée sous l’eau pour se retrouver… mouillé.
Mon challenge principal reste l’apprentissage de l’idiome local, le portugais, mais j’ose penser que les choses progressent favorablement car je n’ai plus peur de me lancer dans des discussions avec les employés, même si parfois j’ai beaucoup de mal à comprendre ce qu’ils disent. En parallèle je fais assidument mes leçons de portugais tous les jours et mes cellules grises ne doivent pas encore toutes être perdues car j’arrive à retenir pas mal des mots que je suis supposé apprendre, tous les espoirs sont donc permis. Un collègue portugais m’a dit que si je ne parlais pas la langue de manière courante après trois mois, tous les espoirs étaient perdus… et je ne veux certainement pas faire partie de cette catégorie là.
Ce week-end, pour laisser mon collègue en paix dans sa maison, j’ai décidé de passer le week-end à l’extérieur et cette fois mon dévolu est tombé sur un “city trip” à la capitale où je me suis réservé une chambre dans un guesthouse tenu par un charmant portugais. Ce petit hôtel me rappelle celui où je logeais à Kigali, avec juste une dizaine de chambres, un joli petit jardin bien tenu et une piscine dans laquelle j’ai déjà fait un plongeon hier soir. Avant d’arriver en ville, je me suis arrêté pour déjeuner dans une gargote en bord de mer avec trois de mes collègues. Le petit cabanon ne paye pas de mine, mais la cuisine est absolument fabuleuse avec un poisson (bonito) fraîchement pêché cuit à la perfection sur un feu de bois… j’en ai encore les papilles gustatives qui frétillent.
Peu après m’être installé à l’hôtel, un ancien collègue de Socfin (qui à monté une petite usine fabricant des produits organiques à base de noix de coco ici à Sao Tomé) est venu me chercher pour prendre un verre et faire connaissance. Il se fait que juste derrière le coin de l’hôtel il y a une petite chocolaterie artisanale (et aussi bio) où il est possible de prendre un café (ou un chocolat chaud dans mon cas) et surtout de déguster toutes sortes de chocolats les plus délicieux les uns que les autres. Le chocolat chaud était divin et la compagnie fort agréable, bref mes premières expériences de week-end citadin sont plutôt positives. Je ne suis évidemment pas sorti sans acquérir quelques réserves de chocolat, ne fut-ce que pour maintenir mes papilles gustatives en éveil. Le hasard (?) faisant que j’ai des rendez-vous ici en ville lundi matin (rencontre avec notre secrétaire général, qui est aussi candidat aux présidentielles cette année…, visite du port et réunions avec des clients/partenaires potentiels), je profite de toute la journée de ce dimanche pour explorer un petit peu la ville. Ce matin je me suis contenté de faire le tour d’une partie de la baie et de visiter le musée national, visite pour laquelle ils ont dûs aller chercher les clefs car manifestement les visiteurs se font rares. Le musée rassemble une collection d’objets glanés dans les fermes coloniales (meubles, vaisselle, photos, outils) et des statues et vêtements religieux, le tout un peu défraîchi mais au milieu de tout cela il y avait un grand-father’s clock en état de marche et donnant une heure exacte. Beaucoup de bâtiments d’origine de la ville sont dans un état de délabrement plus ou moins avancé et dans la baie il y a plusieurs bateaux à moitié submergés, ce qui donne une bonne idée de la profondeur restreinte des eaux du port. Les portes-conteneurs doivent donc rester au large tandis que des barges font le va-et-vient entre le port et les bateaux pour acheminer les conteneurs.
L’ambiance est très agréable avec ça et là des petits groupes de personnes assises sous un arbre à refaire le monde avec les chiens (il y en beaucoup ici) profondément endormis à leurs pieds.
Ce midi j’ai l’intention d’aller manger dans un restaurant un peu plus huppé où, paraît-il, ils font une mousse au chocolat qui vaudrait le détour. Fort de ma dégustation de chocolat hier après-midi je me dis que ce n’est probablement pas une mauvaise idée de rester sur la lancée, mais pour le verdict de cette expérience il vous faudra attendre les nouvelles de la semaine prochaine.
Nous espérons avoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

Little by little I am making my nest in Agripalma, even if at the moment I feel more like a cuckoo, because I decided to leave the hotel and squat one of the rooms in the house that will be ours in a month. I am living with a colleagues who will be leaving the plantation early July to be closer to his family living in France. Living in a house in the concession brings a number of changes to my daily routine and above all a greater comfort. Indeed, here there are no more power cuts or lack of water, since we provide our own electricity (unfortunately with a generator) and supply of water. The other main advantage is to be at a short distance from all the facilities, so I can even walk to some muster calls and this week I started to ride my bike to the office or the oil mill (yes, I took my mountain bike in my luggage this time). The offices are not very far (about 2 km) but located at the top of a small hill which combined with an ambient temperature of 30°C is enough to be somewhat wet when arriving at the office. Unlike Mapangu, there are unfortunately no showers here, but I think that with practice and a bit of organisation (a spare shirt) it should be manageable. Otherwise, apart from the possible plantation bike rides on Sundays, if I do not do this I risk spending all my time either sitting in the office or with my butt in the (very comfortable) car seat.
Colleagues who see me walking or cycling to the muster or the office inevitably ask me if my car has broken down, as they find it hard to understand why I would choose to cycle when I have a luxury car. Indeed, my company car here is nothing like the old lady I had in Mapangu, but despite its comfort and all the gadgets we consider normal in Europe (airbag, air-conditioning, bluetooth, reversing camera, proximity sensors, etc.) it has one major drawback: it is not a car with which I can get to the less accessible parts of the plantation. All the more reason for me to take my bike, because in the worst case I can push or carry it through difficult areas. That said, even the mountain bike has its limits because in some parts of the plantation (in which there are many rivers and streams) you have to cross the streams via fords whose bottoms are often not flat or predictable. There is nothing like a stone (not even a big one) hidden under the water to find yourself… wet.
My main challenge remains learning the local idiom, Portuguese, but I dare to think that things are progressing favourably because I am no longer afraid to engage in discussions with the employees, even if sometimes I have a lot of trouble understanding what they say. Meanwhile I am continuing my Portuguese lessons every day and my grey cells must not be completely buggered yet because I am able to remember quite a few of the words I am supposed to learn, so all hopes are not lost. A Portuguese colleague told me that if I didn’t speak the language fluently after three months, all hope was lost… and I certainly don’t want to be in that category.
This weekend, in order to leave my colleague in peace in his house, I decided to spend the weekend away and this time my heart fell on a “city trip” to the capital, where I booked a room in a guesthouse run by a charming Portuguese. This small hotel reminds me of the one where I stayed in Kigali, with just under a dozen rooms, a nice little garden and a swimming pool in which I already took a dip yesterday evening. Before arriving in town, I stopped for lunch at a seaside shed with three of my colleagues. The little shack did not look like much, but the food is absolutely fabulous with freshly caught fish (bonito) cooked to perfection over a wood fire… my taste buds are still tingling.
Shortly after settling into the hotel, a former colleague from Socfin (who has set up a small factory producing organic coconut products here in Sao Tome) came to pick me up for a drink and to get to know each other. It just so happens that just around the corner from the hotel there is a small artisanal (and also organic) chocolate factory where you can have a coffee (or a hot chocolate in my case) and above all taste all sorts of chocolates, each more delicious than the last. The hot chocolate was heavenly and the company very pleasant, so my first experiences of my city weekend is rather positive. Of course I did not leave the place without acquiring some chocolate, if only to keep my taste buds on the alert. As chance (?) has it, I have appointments here in town on Monday morning (meeting with our secretary general, who is also running president in the elections this year…, a visit to the port and meetings with potential clients/partners), I can take advantage of the whole day this Sunday to explore the city a little. This morning I just walked around a part of the bay and visited the national museum, a visit for which they had to dearch for the keys because visitors are obviously scarce. The museum has a collection of items gleaned from colonial farms (furniture, crockery, photos, tools) and religious statues and vestments, all a bit faded but in the middle of it all there was a working grandfather clock giving an exact time. Many of the town’s original buildings are in varying degrees of disrepair and in the bay there are several half-submerged ships, which gives a good idea of the limited depth of the harbour. The container ships have to stay offshore while barges go back and forth between the port and the ships to move the containers.
The atmosphre is very pleasant, with small groups of people seated in the shade of a tree having highly philosophical discussions (I guess) with dogs (there are many here) lying unconscious at their feet.
This lunchtime I’m planning to eat at a slightly more upmarket restaurant where I hear they make a chocolate mousse that would be worth a visit. After my chocolate tasting yesterday afternoon I think it is probably not a bad idea to keep the momentum going, but you will have to wait for next week’s news for the verdict on this experience.
We look forward to hearing from you,
Marc & Marie-Claude