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Plié Comme une Banane – Folded Like a Banana

English version below

Cette semaine nous avons eu quelques petites pluies qui sont venues couper la saison sèche qui s’était installée depuis un mois et cela fait beaucoup de bien. Cela fait du bien aux palmiers qui ont ainsi un stress hydrique un petit peu amoindri et qui, espérons-le, grâce à cela ne vont peut-être pas nous faire le même coup que l’année dernière et arrêter de produire pendant presque 7 mois. Cela fait du bien aussi aux pistes où les zones de sable fin sont à nouveau affermies et moins pénibles à traverser pour les véhicules ou les vélos… Ces petites pluies ont d’avantage rafraîchi l’atmosphère et la nuit nous en arrivons presque à mettre une petite couverture pour se protéger du courant d’air frais qui traverse la maison.

Cette semaine nous avons aussi commencé à charger de l’huile sur les barges de nos clients, ce qui devenait assez urgent car nos cuves devenaient fort pleines, mais il ne faut pas oublier que nous sommes au Congo et que les choses ne se passent pas toujours comme prévu… Pour commencer, pas question de trop charger les barges  car le niveau d’eau dans le Kasaï continue de baisser et il y a quelques passages ou elles risquent de toucher des rochers, donc nous suivons scrupuleusement les instructions de chargement du capitaine. Alors surprise, tandis que le chargement de la barge était presque terminé, celle-ci s’est “pliée comme une banane” et commencé à déverser sa cargaison d’huile dans la rivière. Heureusement il y avait deux autres barges accostées à côté de la « banane » dans lesquelles nous avons pu transborder l’huile avant que celle-ci ne colore le Kasaï en orange.

A part ça pour le moment, au niveau de la plantation, nous mettons les bouchées doubles pour essayer d’absorber toute la production, mais devons nous résigner au fait qu’il ne sera pas possible de transformer tous les régimes… C’est évidemment frustrant d’avoir eu des mois pendant lesquels l’usine fonctionnait un jour sur deux ou trois et maintenant de ne pas arriver à tout usiner même en fonctionnant nuit et jour, mais ce sont les aleas de la production agricole et même sous les tropiques les effets saisonniers sont marqués, très marqués même ! Du coup, pour détendre un petit peu l’atmosphère et la pression pour les employés, qui sont parfois jusqu’à 22h aux champs et/ou toute la nuit dans l’usine, nous avons organisé un drink et BBQ pour tous les cadres et agents de maîtrise hier soir, nous étions une petite cinquantaine et avons bien rigolé.

Ce matin, j’ai été faire une balade dans la plantation avec Makala, pour qui c’est la fête totale lorsqu’elle voit  laisse et  gros godillots apparaître, et en chemin j’ai croisé un phénomène assez fascinant, une colonne de fourmis qui traverse la route mais où les fourmis avaient l’air d’être figées. En fait sur le dessus de la colonne les fourmis avaient formé une sorte de tissu avec des milliers d’insectes accrochés les uns aux autres, sur lesquels patrouillaient des fourmis soldats, tandis qu’en dessous il y avait un trafic transportant œufs, larves et autres proies, sans doute vers un nid enterré quelque part. Ce qui est aussi extraordinaire est que cette colonne passe malgré le fait que des véhicules sont passés dessus, laissant penser que cet enchevêtrement de fourmis a une force suffisante pour résister à la pression d’un pneu qui roule par-dessus. Je suis retourné regarder il y a un instant pour constater qu’il y a encore quelques petites fourmis qui passent dans le « couloir » gardés par des fourmis soldats beaucoup plus grandes, mais le tissu de fourmis a disparu.

Du côté social, nous avons lancé la construction de deux nouvelles écoles, une école primaire de 6 classes pour les enfants des travailleurs qui vivent dans les camps de la plantation au milieu des terrasses, dont les travaux ont déjà bien avancé, et une deuxième école dans Mapangu même pour faire face à l’augmentation spectaculaire de la population et surtout des jeunes enfants qui sont sinon entassés à plus de 40 dans chaque classe. En finançant la construction de ces écoles (en partie grâce à vos contributions) nous espérons pouvoir éviter la perception d’un minerval abusif, même si les enseignants seront mis en place, payés et suivis par l’éducation nationale congolaise. A côté de l’école des terrasses, appelée « Ecole de Kalembe Rivière », nous avons également aménagé un terrain de foot, pas vraiment aux dimensions réglementaires, qui permettra aux jeunes des environs de se défouler « sportivement ».

Le bois pour reconstruire l’étage écroulé sèche tranquillement sur la terrasse et en attendant nous restons réfugiés dans notre petit coin à l’abri des moustiques qui profitent (lâchement) des grandes ouvertures pour envahir le salon.

Nous vous souhaitons une excellente semaine, merci de suivre notre blog.

Marc & Marie-Claude

Barge pliée – Folded Barge

Ecole de Kalembe Rivière School

Fourmis – Ants

Séchage du Bois – Wood Drying

Nos Pintades – Our Guinea Fowls

This week we had some rain, which were a welcome break after more than a month of drought. It was good for the palm trees, which reduced their water deficiency stress and, we hope, may prevent the catastrophic decline in production we experienced during about 7 months as a result of last year’s dry period. It was also beneficial for the roads, where the dry sand pockets have temporarily been firmed up and will make it less difficult to cross with vehicles and bicycles in particular… These small rains have also further freshened the atmosphere and at night it is almost necessary to use a blanket to protect ourselves against the chilly breeze that crosses the house.

This week we also started loading oil on our client’s barges, which was becoming rather urgent as our storage tanks were getting close to full, but let’s not forget that we are in Congo and everything does not always happen as expected… To start with, we cannot load the barges too much because the water level of the Kasai river keeps getting lower and at some passages there is a risk of getting struck by rocks, therefore we scrupulously followed the load plan of the captain. Surprise, while we were almost finished with the loading of the barge, the barge folded in two taking the shape of a banana and started spilling oil into the river. Fortunately there were two other barges moored alongside the “banana” in which we were able to transfer the oil before it turned the river into an orange pool.

Other than that, at the moment we are more than busy in the plantation trying to keep up with the production that far exceeds the capacity of our mill, and we have to resign ourselves that some of the fruit bunches will not make it into oil… It is obviously frustrating to have had the mill idle, running one out of two or three days, for months in a row and now not being able to process everything despite operating day and night. These are the realities of agricultural production where even under our tropical climes seasonality is applicable, very applicable even! Therefore, to give a chance to all staff to relax a little from working hard, some of them in the fields until 22h and throughout the night in the mill, we organised a drink and BBQ for all management and supervisory staff last night, we were close to fifty and had a good time.

This morning I went for a walk in the plantation with Makala, who is getting completely out of control when she sees the walking boots and leash coming out, and under way I passed a rather extraordinary phenomenon, a column of ants crossing the road, but where the ants seemed to be frozen. In fact, on closer inspection, the ants formed like a thickly woven net on top of the channel that had been dug in the ground, on top of which soldier ants were patrolling and underneath which their was a huge traffic of eggs, larvae and other prey being transported towards some underground nest. What was also extraordinary is the fact that this column did not seem to be affected by passing vehicles, suggesting that the interwoven insects were strong enough to withstand the pressure of a car tire. I returned a moment ago to take a few more pictures, but the woven ants had gone and only a few small ants were still travelling under the guard of huge soldier ants.

On the social side, we have launched the construction of two new primary schools, one located in the middle of the terraces for the children of the workers living in the surrounding camps, which is already well advanced, and a second one in Mapangu where the fast growing population is exceeding the capacity of the existing schools and pupils can be at 40 or more in one classroom. By funding the school construction, in part with your contributions, we hope to avoid the problem of excessive school fees being charged, even though the schools will be staffed and run by the ministry of education. Next to the school in the terraces, called “Kalembe Rivière School” we have also organised a sport field, maybe not exactly to the official standards, which will enable the youth of the camps to spend their energy in a sportive manner.

The wood for the reconstruction of our floor is drying quietly on our terrace and meanwhile we stay put in our refuge to escape the mosquitoes which have invaded our living room through the wide open doorways.

We wish you an excellent week, thank you for reading our blog.

Marc & Marie-Claude

 

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Saturation

Pour le moment tout à l’air de se passer à toute vitesse, sans doute parce que les journées sont bien remplies et nous laissent peu de temps pour faire autre chose que travailler, manger et dormir. En fait le mot qui caractérise cette semaine c’est la saturation car à de nombreux niveaux nous sommes quelque peu submergés par les évènements, voyez plutôt :

  • La production de la plantation a pris des proportions telles que notre usine, même en fonctionnant 24 heures sur 24 n’arrive plus à absorber tous les régimes qui arrivent, au point que nous avons dû arrêter la récolte pour permettre à l’usine de digérer la montagne accumulée qui commençait à fermenter sur la surface de réception…
    Malgré cet arrêt de récolte, il y avait tellement de régimes déjà coupés en plantation que tous les véhicules (il y en avait 30 au total, soit environ 250 tonnes de régimes – voir photos ci-dessous) étaient bloqués au pont bascule en attente de pouvoir déverser leur cargaison.
    Nous espérons pouvoir reprendre la récolte plus ou moins normalement ce lundi matin, mais cela risque d’être la même chose au fur et à mesure que la semaine progresse car les palmiers ne comprennent pas que le pied doit être levé, et il n’est pas impossible que nous soyons obligés d’abandonner une partie de notre récolte pendant les semaines qui viennent…
  • En parallèle de la production d’huile, nous avons des produits secondaires tels que rafles et fibres qui doivent être évacués comme engrais organique vers les champs, mais comme nous sommes à court de moyens de transport, en particulier pendant l’usinage de nuit, il y a maintenant d’autres montagnes, de rafles et de fibres cette fois, qui s’accumulent dans l’enceinte de l’usine et commencent tout doucement à déborder de l’espace disponible…
  • Le niveau du Kasaï est extraordinairement bas (on nous dit que c’est un record sur les 10 dernières années) et comme il n’y a absolument aucun travail de dragage ou de balisage, les barges ont beaucoup de mal à naviguer jusque Mapangu. En outre la situation économique a fortement ralenti le commerce ce qui implique moins de demandes de marchandises vers l’amont et donc peu de transporteurs remontent le Kasaï en ce moment.
    Cela tombe évidemment très mal puisque c’est maintenant notre “pic” de production d’huile, nos citernes se remplissent à vue d’œil et nous risquons de nous retrouver avec un manque de capacité de stockage…
  • Et tout ceci n’est qu’à l’échelle de notre plantation. D’autre part, le pays est pour le moment dans une situation de crise où les ressources sont manifestement insuffisantes pour couvrir les besoins de l’état et c’est donc vers les entreprises un peu plus importantes que les différents services fiscaux (il y en a beaucoup) se tournent pour essayer de soutirer des fonds. Ainsi pour le moment on ne nous réclame pas moins de 400% de notre chiffre d’affaires en taxes, amendes et autres droits, chose qui est évidemment totalement impossible pour une plantation qui du reste n’est même pas encore profitable même d’un point de vue opérationnel…

Je vais arrêter ici la liste, car sinon vous allez croire que nous broyons du noir, ce qui n’est pas le cas, l’ambiance dans la plantation est très bonne avec une super équipe et nous essayons de nous détendre comme nous pouvons entre les coups, moi en faisant du vélo tous les jours pour aller au bureau et le week-end nous faisons des balades, du tennis ou, comme plus tard cet après-midi, une partie de volley avec les amateurs expatriés et locaux. De temps en temps nous nous retrouvons tous pour un verre ou un repas, même si pour le moment ces rencontres ont été un peu plus difficiles car il n’y a plus de bière (boisson de prédilection pour ces rencontres) à trouver depuis près de 2 mois faute d’approvisionnement (voir ci-dessus), mais un arrivage est annoncé très prochainement.

Notre jardin potager continue de se développer de manière prometteuse et nous fournit déjà régulièrement en salades, haricots, épinards et aubergines, donc pas de raisons de se lamenter.
Côté volailles c’est la grève, nous n’avons plus eu un seul œuf depuis plusieurs semaines, mais nous avons deux poussins que se partagent deux poules prétendant toute les deux êtres les couveuses attitrées. Espérons que certaines d’entre elles décideront de se remettre à pondre car un petit œuf frais de temps en temps est quand même agréable. Ce matin, pour changer de notre omelette dominicale Marie-Claude nous a préparé des crêpes qui étaient fort mangeables et un substitut de fête tout à fait acceptable pour ce seul jour où nous avons le temps de profiter du petit déjeuner ensemble.

Voici pour les nouvelles de cette semaine. N’hésitez-pas de nous envoyer les vôtres,

Marc et Marie-Claude

Files à l’usine – Trafic jam at the mill

Papillons – Butterflies

Perroquets – Parrots

Premier Gloriosa – First Gloriosa

” crêpe lune” à quelqu’un qui se reconnaîtra 😉

Petit déjeuner – Breakfast

At the moment everything seems to fly past at an amazing pace, probably because our days are very full and leave little time besides working eating and sleeping. In fact the word that best summarises this week is saturation because at various levels we are somewhat submerged with events, see for yourself:

  • The production of the plantation has reached such levels that the mill, even when operating 24 hours a day including Sundays, can no longer process. This has come to a point where we had to decide to suspend the harvest to enable the mill to process the mountain of fruit bunches that had accumulated and started to ferment on the reception area.
    Despite this stop, there was already such a harvest already cut that all our vehicles (about 30 in total, which accounts for about 250 tonnes of fruit bunches – see photos above) were waiting at the weighing bridge to be allowed to discharge their load.
    We hope to be able to resume our harvest more or less normally this Monday morning, however we will gradually end up in the same situation as the week progresses because the palm trees do not understand that they should slow down, and it is not impossible that we will be left with no choice but abandon part of our production during the weeks to come…
  • In parallel of the oil production, the factory also has by-products such as empty fruit bunches and fibres which should be returned to the plantation as organic fertiliser, but as we are short of means of transport, in particular when the mill operates at night, there are now mountains of empty fruit bunches and fibres accumulating in the factory premises and starting to exceed the space available…
  • The water level of the Kasai River is extremely low (according to locals it has not been as low for at least 10 years) and since there is absolutely no dredging or channel markings, barges have a lot of trouble navigating up to Mapangu. Added to that is the economic situation, which has seriously slowed down most of the local trade and therefore the need for upriver transport, therefore fewer barges traveling with goods on the river for the time being.
    It is obviously a very poor timing as we are now in the peak of our production and our oil tanks are filling up very quickly with the risk of reaching a point where we will no longer be able to stock the oil being produced…
  • It is not only at the plantation level that matters are reaching difficult to imagine limits, the country is going through a period of crisis, where resources are obviously insufficient to meet the needs of the state and it is therefore towards the larger companies that the various fiscal services (there are many) are going in search of funding. At the moment we are subject to payments that add to no less than 400% of our turnover in taxes, penalties and other rights, something that is obviously totally impossible for any company, let alone a plantation that is not yet even operationally breaking even…

I will stop the list here, because otherwise you will think that we are getting depressed, which is not the case, the atmosphere on the plantation is very good with a super team. We try to distract ourselves as we can in between our tasks, me cycling every day to the office and during the week-end walks, games of tennis or, as we will have later this afternoon, playing volleyball with the interested expatriates and local colleagues. Once in a while we all gather for a drink or a meal, although this has been more difficult of late because Mapangu has been without beer (the preferred drink for most) for the past two months because of supply problems (see above), however an arrival has been announced shortly.

Our vegetable garden continues to grow promisingly and we already have our regular harvests of salads, green beans, spinach and aubergines, thus no reason to complain.
On the poultry side however, there is zero production with not a single egg for the past two weeks, but we have two chicks being claimed by two chickens, both claiming to have been the one brooding them to maturity. Let’s hope that some of them will resume laying eggs as a fresh little egg once in a while is rather pleasant. This morning, not having our usual supply to prepare the Sunday omelette, Marie-Claude made us delicious pancakes that were a perfectly suitable alternative for this only day when we are not in a rush to finish breakfast and can enjoy it leisurely together.

That’s it for this week. Please send us your news,

Marc and Marie-Claude

 

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560

Cette semaine nous avons eu un semblant de long week-end grâce à la fête nationale qui avait lieu vendredi. Mais plantation oblige, pas question de faire le pont samedi car la récolte n’attend pas et c’est déjà assez difficile comme ça d’arriver à tout récolter à temps, alors un jour de moins c’est gérable, mais deux jours de récolte en moins en plein milieu de la pointe de production n’est pas envisageable. Cela n’empêche que nous avons pu faire la grasse matinée deux fois cette semaine et nous ne nous en sommes pas privés en nous levant un peu avant 7h au lieu des 4h30 habituels.

La même récolte devant être réalisée en 5 jours au lieu de 6, nous avons dû mettre les bouchées doubles en plantation pour ne pas prendre trop de retard et jeudi nous avons battu notre record de production journalière avec 560 tonnes de régimes livrées à l’usine. La récolte était en fait plus importante car nous avions encore 85 tonnes de régimes qui étaient restés soit dans des remorques soit au champ par manque de moyens de transport ou de temps. L’évacuation des régimes est notre plus gros problème pour le moment car notre flotte souffre des mauvaises routes et des longues distances à parcourir avec des chauffeurs qui fatiguent à cause des longues journées.

Pendant près de 7 mois la plantation n’a presque rien produit et nos cuves de stockage restaient désespérément dépourvues d’huile et maintenant que le niveau d’eau du Kasaï est au plus bas rendant la navigation des barges difficiles, nos cuves sont sur le point de déborder et les barges tardent à venir chercher l’huile. C’est la loi de la vexation universelle qui frappe encore une fois… Nous avons encore de quoi stocker la production de 2 semaines et puis fini, lors croisons les doigts pour que nos transporteurs arrivent à passer malgré les divers bancs de sable et autres obstacles entre Kinshasa et Mapangu.

Ces quelques jours de relâche nous ont permis de faire des menus bricolages (cadres pour des imprimés et tapis du Kasaï à accrocher aux murs et installation de moustiquaires dans les portes pour limiter l’accès des vampires volants (lisez moustiques) qui peuvent entrer par les ouvertures du plafond en réparation), un peu de jardinage (curcuma, tomates et autres cucurbitacées poussent bien, mais seule une griffe d’asperges sur 12 nous a fait une petite pousse…), et du sport (parties de tennis, vélo dans la plantation y compris quelques essais dans les terrasses…). Pendant notre partie de tennis ce matin, il y a avait de nouveau des milliers de papillons dans le ciel, j’ai essayé de les filmer mais il faut savoir ce que c’est pour ne pas penser que c’est juste une vidéo du ciel.

Pour le moment le jardin est assez généreux en fruits, nous récoltons régulièrement des fruits de la passion qui nous régalent au petit déjeuner, nos papayers produisent également des fruits assez régulièrement, nous avons régulièrement des bananes de différentes sortes qui murissent et puis (grande différence comparé à la même période de l’année dernière) notre plantation d’ananas produit de manière régulière ce qui fait que nous régalons presque tous les jours d’un morceau d’ananas tout frais du jardin. Près du bureau il y a un arbre qui produit son lot régulier de cédrats (sorte de citron qui serait l’ancêtre de nos citrons cultivés habituels) que nous consommons tous les jours dans un jus du matin. La production en légumes est encore assez limitée car la plus grande partie des semis ont été réalisés juste après notre retour de congé et sont donc encore de taille très modeste malgré le climat. Nos semis d’artémisia se développent bien et nous espérons enfin avoir des plants qui se développent un peu mieux que les misérables petites choses qui avaient poussé jusqu’à présent.

Finalement, profitant du semi-long week-end, hier tous les expatriés se sont retrouvés à la Cathédrale pour un verre, petits grignotages et parties de billard pour les amateurs. C’était fort sympa et c’est terminé aux petites heures (nos derniers invités sont partis vers 22h…), heureusement que nous pouvions dormir plus tard ce matin !

A très bientôt vous lire,

Marc et Marie-Claude

Ananas – Pineapples

Fruits de la passion – Passion fruit

Bananier – Banana tree

Cathedral party

Cédrat

Makala poils en moins – minus hairs

Papayer – Papaya tree

Semis d’artémisia – Artemisia seedlings

Lien pour la video des papillons – Link for the butterflies video

This week we have some kind of long week-end as a result of the national day on Friday. However as with any plantation, the plants do not stop and in particular right now during the peak of the season, therefore it was not an option to take Saturday off as well. Losing one day in the week is more or less manageable, but taking two days out of the harvest was not an option. This still gave us the opportunity to have a late morning twice this week, which we took full advantage of by staying in bed until close to 7.00 instead of the usual 4.30.

The same harvest had to be collected in 5 days instead of 6, so we had to step on it to avoid running too much behind on the cycle and Thursday we broke our record by delivering 560 tonnes of fresh fruit bunches to the mill. In fact we harvested more as about 85 tonnes were left in trailers or in the field due to lack of transport or time. Getting the fruit from the field to the mill is our greatest challenge at the moment because our transport fleet suffers from the poor tracks, long distances and drivers getting tired of long working hours.

During almost 7 months the plantation produced hardly anything and our storage tanks stayed desperately empty, but now the level of the Kasai river is at its lowest, making it difficult for barges to reach us from Kinshasa, our storage tanks are filled to the brim and the barges fail to arrive to ship it away. This is Murphy’s Law making its point once again… We still have space to store about 2 weeks of production and then finished, thus we are crossing our fingers hoping that the sand banks and other obstacles will not delay our transporters much longer.

This extra day of leisure has enabled us to do some DIY jobs in the house (making frames to hang prints and Kasai carpets on the walls, and setting up mosquito nets to keep the mini vampires that have temporarily free access to the house because of the works out of our bedroom), some gardening (Curcuma, tomatoes and other Cucurbita are growing nicely, however only one of our 12 asparagus plants that we brought back has sprouted…) and some sport (tennis, mountain bike in the plantation including some trials in the terraces). During our game of tennis this morning, there were again thousands of butterflies flying overhead, I tried to film them and will attempt to upload the video… however you have to know that it is butterflies to look for, it is not just the empty sky.

At the moment the garden is rather generous in various fruits, we have our regular treats of passion fruit, papaya, bananas and (major difference from last year) our pineapples provide us with a regular harvest of delicious fruits that we enjoy for breakfast or juices later in the day. Close to the office there is a citrus tree producing its regular load of “Cédrat” (Citron?), which is a large type of lemon (ancestor of the lemon commonly cultivated) and makes a delicious juice that we also have every morning, yes all this before leaving the house at 5.15 in the morning. Our vegetable production is still modest has most of them have been sown after we returned from holidays about a month ago, despite the favourable climate. Our Artemisia seedlings come on nicely and we hope that this time the variety will be better adapted to the local climate and the plants will grow beyond the miserable size we achieved so far.

Finally, making use of the semi long week-end, yesterday we invited all the expatriates at the Cathedral for a drink, some nibbles and a game or two of pool for those claiming to master the technique (I don’t). It was a very nice gathering that lasted until the small hours (our last guests left at 22h00…), fortunately we did not have to get up very early this morning!

We look forward hearing from you,

Marc et Marie-Claude

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Serpents – Snakes

Depuis le début de cette semaine Marie-Claude a aménagé un camp retranché, dans la pièce qui sert d’atelier à côté de notre chambre, pour échapper au bruit, poussière et présence de toute une horde de travailleurs dans la maison. Outre l’équipe de menuisiers qui est venue démonter les poutres vermoulues, nous avons une équipe de peintres sur le toit qui met une couche d’antirouille sur les tôles. Notre petit coin isolé nous permet  un peu d’intimité et, surtout à Marie-Claude, de garder une relative sérénité, entre les travailleurs dans la maison toute la journée et la surveillance de la sécurité des loustics  dont on craint à chaque moment qu’ils emboutissent la porte-fenêtre parce qu’ils essayent de descendre une poutre de 100kg sans trop la tenir, les peintre qui crapahutent sur le toit en bottes de caoutchouc (prestige oblige) et sans harnais de sécurité et qui pourraient dégringoler dans l’action…  La peinture antirouille est d’un joli rouge …rouille ! Et sera de plus très esthétique.
Les peintres viennent avec tout un équipement de sécurité (harnais, cordes, etc.) pour éviter les chutes, mais comme ils prétendent qu’il n’est pas possible d’accrocher les cordes, le harnais est fixé à l’échelle parfois sécurisée par une personne en bas. Il faut dire que leur technique d’accrochage des cordes laisse à désirer, la dernière fois ils l’avaient fixé au tuyau en plastique de la sortie d’eau de l’évier de la cuisine… Alors Marie-Claude préfère parfois ne pas être témoin de la suite des opérations hasardeuses et va s’occuper dans notre zone d’isolement. Sans oublier l’abreuvage régulier des troupes.

Est-ce la saison sèche ou parce qu’à vélo je vois plus de choses sur la route (je fais un aller-retour en vélo jusqu’au bureau à Mapangu tous les jours), toujours est-il que depuis quelques semaines j’ai vu beaucoup plus de serpents que pendant les 15 mois précédents. Chaque fois à vélo, et presque tous différents.  Le premier a failli passer sous mes roues, un serpent gris de taille moyenne (environ 1m) avec la tête caractéristique des vipères qui, selon les informations locales, serait extrêmement venimeux, donc heureux de ne pas avoir fait une chute à cet endroit-là. Le deuxième était juste à côté du potager sur le chemin du retour en fin de journée, un serpent vert assez fin qui, à nouveau selon mes sources locales, serait un serpent danseur parce qu’il se tortille dans tous les sens et qui aime bien monter dans les arbres et arbustes. Nous le soupçonnons d’avoir volé deux des œufs que l’une de nos poules est en train de couver juste à côté, et quelques jours plus tard notre jardinier nous a informé l’avoir tué parce qu’il traînait dans le potager. Le troisième est un grand serpent noir (j’estime qu’il faisait bien 2m) qui a traversé comme un éclair devant moi sur la route. Il s’agirait d’une « ceinture noire » qui, toujours selon mes sources locales, est très prisé par certains fin becs locaux et réputé peu agressif, en fait il n’a pas la réputation de mordre et ne serait pas venimeux. Enfin il y à a peine deux jours j’ai croisé deux serpents identiques, vert foncés de taille moyenne, qui se dirigeaient tranquillement dans les taillis sur le bord du chemin. Selon le garde qui se trouvait pas loin il s’agit d’une espèce venimeuse et qui n’est pas bonne à manger (pas que je sois réellement tenté par ce choix de gibier). Il y a donc beaucoup de variétés de serpents car les seuls autres que j’avais vu jusqu’à présent étaient différents, un mamba noir (réputé très rapide et dangereux) vu près des lagunes de l’usine, un boa que l’on nous proposait à la vente à Mapangu un soir, les petits serpents (probablement jeunes) débusqués par Griezel dans la maison, et une vipère du Gabon (morte celle-là) qui est un serpent assez trapu avec la fâcheuse tendance de ne pas fuir et de mordre le malencontreux qui marche dessus.

Pour revenir aux travaux de la maison, il y a deux jours les nouvelles poutres pour le plafond ont été livrées à la maison. Elles ont été sciées dans une grume de bois rouge qui est réputé mieux résister aux termites et autres insectes xylophages, mais pèse « un âne mort » ce qui fait que nous nous demandons comment nous allons réussir à hisser ce monstre jusqu’à 4m de hauteur et arriver à l’insérer dans les encoches dans le mur de part et d’autre… De plus, comme il s’agit d’une grume fraîchement coupée, le bois doit encore sécher et va probablement rétrécir et/ou se déformer, ce qui fait que nous préférons ne pas nous précipiter… à suivre donc.

Pour les autres nouvelles « domestiques », aujourd’hui nous avons décidé de passer Makala à la coupe parce que ses longs poils étaient un piège à graines de toutes sortes et une réserve impressionnante de sable à chaque retour de promenade. Le sable finit par tomber en séchant, mais les graines restent irrémédiablement enchevêtrées dans les poils au point où nous nous demandions si nous n’allions pas retrouver Makala remplie de petites pousses vertes. La coupe s’est relativement bien passée (mis à part un coup de ciseaux malencontreux dans un bout d’oreille) et Makala semble plutôt satisfaite d’être débarrassée de sa collection botanique, mais Griezel ne semble pas être du même avis et fait le gros dos dès qu’elle voit le chien (alors que juste avant elle faisait ses griffes sur les moustaches de Makala chaque fois qu’elle passait près d’elle). Allez comprendre les animaux…

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Since the beginning of this week, Marie-Claude has organised a safe haven in the room that we use as a « workshop » next to our bedroom to escape from the noise, dust and presence of a troop of workers in the house. Besides the team of carpenters that came to dismantle the wooden beams full of vermin, we have a team of painters applying a layer of anti-rust paint on the roofing sheets. Our little “isolation” room allows us some privacy and, above all for Marie-Claude, some peace and quiet between the constant presence of workers in the house all day and making sure the guys work safely. Because we are concerned about their technique to dislodge a 100kg wooden beam from the ceiling without securing it (and potentially smashing the terrace doors), or the painters walking on the roof in their wellies without safety harness.

The anti-rust paint has a nice “rusty” colour…! But will be nicer than the patches of rust on the silver metal sheets. The painters come with all their safety equipment (harnesses, ropes, etc.) to avoid falls, but because they pretend there is no proper way to secure the ropes, the harness is tied to the ladder, which is sometimes secured by one of them on the ground. It must be said that their technique to secure the ropes leaves room for improvement, last time they had tied the rope to the plastic pipe coming out of the kitchen sink… Therefore sometimes Marie-Claude prefers to be elsewhere during these hazardous operations and busies herself in our isolation quarters, without forgetting to provide everybody with water first.

Is it because of the dry season or because I see much more what happens on the road when cycling (one return trip to the office in Mapangu every day), but I have seen a lot more snakes these past few weeks than the previous 15 months. Each time on my bicycle and different kinds almost every time. The first one I almost passed over with my bike, was a medium sized (about 1m) grey snake with a typical viper head. According to local knowledge this one is highly venomous and I was therefore relieved not to have fallen just there. The second one was just next to our vegetable garden while returning home, a rather thin and green snake, which is called dancing snake because of its undulating movements and tendency to climb into trees and bushes. We suspect that this is the snake who stole two of the eggs that one of our chickens is brooding and a few days later our gardener informed us that he killed the snake because it kept coming into the vegetable garden.

The third snake was a large black snake (I think it must have been about 2m long) that crossed the road in a flash in front of me. This one would be called “black belt” and is quite popular with connoisseurs for its flesh, also because it is apparently non-aggressive and would rarely bite.

Finally, just two days ago, I came across two identical medium sized deep green snakes that were slowly making their way into the bushes next to the road. According to the security agent not far away, these are quite venomous and no good to eat (not that we are particularly interested). So the variety of snakes here is quite large because the previous ones I had seen were all different, a black mamba at the lagoons near the mill, a boa that someone was selling at the club one evening, the small (probably young) snakes that Griezel found in the house, and a (dead) Gabon viper, a fairly fat and short type of snake, which are quite dangerous because they are not afraid and tend to bite whoever is unfortunate enough to step on them.

Returning to the works taking place at home, two days ago the new beams for the ceiling were delivered. These have been sawn in a heavy local redwood, which is said to be very resistant to termites, ants and other wood eating insects, but weighs a ton. We are slightly worried about the process of heisting this monster up to 4m height and slotting it into the wall openings on either side… Furthermore, because it is freshly sawn timber, the wood still needs to dry and will probably retract as well as move, so we prefer to wait a little… to be followed thus.

On the domestic front, today we decided to give Makala a haircut because the long hairs were becoming a nest for seeds of all sorts and sand collected during the walks. The sand would eventually dry and disperse itself around the house, but the seeds are almost impossible to remove even with a comb, to the point that we were wondering if one day we would see Makala walking around with green sprouts in her hair. The haircut happened without major problems, except for a small cut in one of her ears, but Griezel the cat does not seem to share this point of view and raises all her hairs whenever the dog comes near her (while just before that she would be the one trying to play with Makala whenever she came close). Go and figure what goes on in the heads of animals…

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Biloulous – Creepy Crawlies

Pour la deuxième journée consécutive nous sommes dans la grisaille, un vrai temps belge, si ce n’est pour la température qui reste tout à fait estivale. Ce sont des journées typiques de saison sèche où la vue depuis notre coin de paradis, tout « nid d’aigle » qu’il est, se limite aux broussailles qui bordent le terrain, plus de Kasaï ou même de palmeraie en vue.

L’avantage est la fraîcheur de milieu de journée et des nuits, durant lesquelles surtout si nous avons en sus une petite brise, il fait délicieusement frais. La brume est aussi bénéfique pour les palmiers qui évaporent ainsi moins d’eau et ne stressent pas trop vite à cause de la sécheresse.

Le début de la saison sèche est aussi souvent marqué par une forte recrudescence de papillons qui peuvent passer par milliers au-dessus de la maison vers une destination qui nous est inconnue, mais fait manifestement l’unanimité parmi ces lépidoptères. Il y a des papillons de toutes les couleurs, mais ce sont les blancs-jaunes qui sont les plus abondants et “migratoires” les autres ont l’air de préférer rester sur les fleurs autour de la maison.

Le sujet de ces nouvelles n’est toutefois pas le papillon, mais plutôt ces insectes touts petits qui par leur nombre nous créent de sérieux problèmes. Nous vous avions déjà parlé du “Temnoschoita”, un petit coléoptère de moins d’un cm qui fait des ravages dans nos palmiers avec près de 1.000 hectares touchés avec de nombreux palmiers qui meurent suite à la destruction du cœur de la plante. Nous avons traité la zone infestée et les choses semblent être sous contrôle, mais à surveiller de près car ils sont toujours présents.

Plus récemment la maison a de nouveau été prise d’assaut par une, non, des  colonnes de fourmis rouges… Nous vous en avions parlé la semaine passée et pensions qu’avec l’application d’un mélange d’eau et de gasoil nous les avions dissuadées de venir s’installer chez nous… eh bien non. Il y a quelques jours elles sont revenues, en plus grand nombre cette fois, et ont commencé à investir salon, salles de bain et chambre à l’étage par milliers. Nous avons également découvert qu’elles avaient investi une brèche dans les fondations de la maison où elles s’engouffraient en grand nombre, sans doute pour y installer leur nid, mais le plus spectaculaire est qu’elles ont réussi à bloquer notre hydrophore en se massant par milliers dans le moteur de la pompe. A force d’applications répétées de gasoil, insecticide naturel et autres liquides dissuasifs, le gros des troupes a renoncé pour le moment, mais nous restons vigilants car ce sont de petites bêtes certes, mais la brûlure d’un seul individu est fort désagréable alors nous n’osons pas imaginer ce que cela pourrait donner si plusieurs centaines de ses créatures devaient s’attaquer à nos petits corps de rêves nuitamment ou pas !

Pour rester dans le domaine des arthropodes nous subissons une autre attaque sournoise, mais de  termites cette fois qui ont démontré leur capacité destructrice en délogeant la poutre principale du plafond du salon. La poutre n’est pas encore tombée, heureusement, mais il a été nécessaire de l’étançonner d’urgence et il est plus que probable qu’il faille démonter tout le plancher de l’étage  pour réparer cela… Marie-Claude se prépare psychologiquement aux «  beaux dégâts » qui vont découler des travaux avec leur cohorte d’inconvénients prévisibles (présence permanente d’ouvriers, bruits, nuage de poussières et de gravats, …) et moins prévisibles ( « the sky is the limit »)…
Nous allons probablement commencer par déménager notre pièce de séjour dans ce qui est maintenant l’atelier à côté de notre chambre afin de pouvoir nous préserver d’une partie de tout cela. Avant le début des travaux de réfection il sera nécessaire de trouver une grosse poutre en bois de 4m de long et une série de poutrelles latérales qui ont sans doute aussi été minées par les « biloulous ».

Dernière petite anecdote : cette semaine j’ai eu la surprise de découvrir un petit scorpion dans le bac de mon imprimante lorsque j’ai voulu ajouter du papier… donc même dans ces cas-là il y a lieu de faire attention.

Voilà pour cette semaine. A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Lever de soleil au bureau – Sunrise at the office

Un autre biloulou – Another creepy crawly

Platteforme d’observation – Observation platform

Poutre délogée – Beam undone

Usine de nuit brumeuse – Hazy night milling

 

For a second day in a row we have hardly seen any sun, a typical Belgian or north European weather, although the temperature remains nicely summer like. This is the usual type of weather during the dry season, where the view from our corner of paradise, even from its “Eagle-Nest” height, is limited to the bushes around the house, no Kasai River or even plantation to be observed.

The advantage is that days are somewhat cooler, especially in the middle of the day and at night, particularly when there is a slight breeze to make it perfectly comfortable. The haze is also beneficial for the palm trees, which evaporate less water and are less likely to stress because of the drought.

The start of the dry season is often marked by a large number of butterflies, sometimes passing in thousands above the house towards a destination unknown to us but clearly unanimous among the insects. We have butterflies of all kinds, large and small, but the majority of the “migratory” ones are medium-sized butter-white, while the more colourful butterflies seem to favour the flowers around the house and stay put.

Le subject of this blog is however not about butterflies, but rather the small insects that create serious problems because of their large numbers. We already wrote about the “Temnoschoita” a small weevil less than 1cm long which is destroying our palm trees by drilling its galleries in the heart of the tree and if not treated killing it outright. We have close to 1,000 hectares that have been affected with a lot of dead trees. We had no choice but to treat this part of the plantation with pesticides and matters seem to come under control, albeit that we have to remain vigilant because the insect if far from gone.

More recently, the house has again come under attack from, not one, but several columns of red ants… We spoke about these last week and thought that with the spraying of a mixture of water and fuel they would think better than coming into our home… alas not! This week they returned, in larger numbers this time, and have invaded the living room, bathroom and one of the guest rooms upstairs in their thousands. We also discovered that they found an opening in the house’s foundations in which they were pouring in large numbers, probably to establish their nest. The most spectacular event however is that the ants managed to jam our water pump by investing the motor in their thousands… Using repeated applications of water & fuel, natural insecticide and other dissuasive liquids, most of the troops seem to have retreated for the time being, however we remain alert because despite their small size the burn of one of them is very unpleasant so we do not want to think what it would be like to have hundreds of these on our athletic bodies at night or not!

Remaining on the topic of arthropods, we are fielding another attack, a more deceitful one this time, from termites, which demonstrated their destructive power by destroying the inside of the main beam supporting the ceiling in our living room. The beam has subsided threateningly but fortunately has not fully come down yet and we were able to urgently put a supporting post under it to ensure our safety. The bad news is that we will probably have to dismantle the whole floor to make repairs… Marie-Claude is psychologically preparing herself to the “damage” that will follow with the cohort of discomforts that will follow (permanent presence of workers, noise, dust, gravel, …) and less foreseeable (“the sky is the limit”). We will probably start by moving our living room into the workshop next to our bedroom in order to shield ourselves all the consequences. Before getting anything started we will have to find a large wooden beam of at least 4m and a number of smaller beams because the lateral ones are most likely also home to “creepy crawlies”.

Last anecdote: this week I had the surprise of finding a small scorpion in the tray of my printer, when I tried to add some paper… so the lesson is to watch out even in such odd places as a printer.

That’s it for this week. We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Alléluia, la Production Reprend – Alleluia, Production Takes Off Again

Le but premier de notre présence ici est de produire de l’huile de bonne qualité, de manière la plus économique et durable possible et ces derniers mois c’était plutôt la galère, tout cela à cause d’une sécheresse un peu plus marquée de mai à août l’an dernier. Les palmiers c’est un peu comme les éléphants, ils ont la mémoire longue et se sont pour ainsi dire mis en grève depuis le mois de novembre en produisant moins de la moitié de ce qui devrait normalement sortir de la plantation, il s’agit ici de dizaines de milliers de tonnes de différence, je vous laisse faire le calcul de ce que cela coûte…

Cette semaine le bouchon à sauté et la production a démarré de manière spectaculaire, au point que nous avons beaucoup de mal à tout évacuer vers l’usine. En outre, nous avions peur que l’usine n’arrive pas à absorber la production beaucoup plus importante que prévue (en quelque sorte les palmiers essayent maintenant de rattraper le temps perdu), mais grâce à l’ingéniosité de notre chef de garage et les compétences de notre chef d’usine, jusqu’à présent cela passe comme une lettre à la poste (enfin pas la poste congolaise).

Nous avions plusieurs contraintes, d’une part un manque de capacité de transport avec assez bien de camions en panne depuis plusieurs années par manque de pièces adéquates. Alors notre génie de la mécanique a trouvé une solution simple et probablement plus économique que de réparer ces camions, les transformer en remorque tirée par un autre camion. Résultat: double capacité avec un seul chauffeur, une consommation en carburant comparable et un seul moteur à entretenir et/ou réparer. Nous travaillons toujours sur le concept de transporter nos régimes par barge, mais cela nécessite des aménagements pour le chargement et déchargement que nous ne sommes pas en mesure de fabriquer sur place, alors pour le moment les camions avec remorque sont la meilleure solution.

Pour l’usine, la contrainte principale est sa capacité, théoriquement est limitée à 18 tonnes de régimes par heure, mais grâce à notre chef d’usine, un sympathique flamand sans prétention, l’usine tourne sans forcer à 25 tonnes par heure, un exploit technique, surtout dans l’environnement congolais. Nous sommes partis pour ce niveau de production pour plusieurs mois et nous espérons donc que le niveau de fonctionnement de l’usine va se maintenir car nous devrions ainsi pouvoir rattraper un tout petit peu du retard de production accumulé jusqu’à présent.

Outre les véhicules et l’usine, nous avons également besoin de moyens pour transporter des personnes et biens sur l’eau, pour cela nous disposons d’une pirogue (sur laquelle nous pouvons installer un moteur hors-bord) et d’ une baleinière (qui elle est équipée d’un petit moteur diesel mono-cylindre). Les deux ont décidé de fuir en même temps et si réparer la pirogue est assez simple (il suffit de la sortir de l’eau et de l’enduire de bitume), pour la baleinière c’est plus compliqué tant pour la mettre à sec que pour la réparer. Pour le moment la baleinière est hors de l’eau et nous cherchons un artisan capable de la réparer (quel bois utiliser, comment le fixer, etc.) car l’art de fabriquer et réparer des bateaux en bois se perd, même ici.

A la maison, les choses se passent presque normalement… mercredi , Makala est rentrée ventre à terre de son amorce de promenade et tous semblaient atteints de ” la danse de St Guy” ! Une armée de “fourmis voyageuses” était arrivée à nos portes ! Nos domestiques et gardiens dansant tous d’un pied sur l’autre sont venus demander de l’insecticide en bombe … Que je n’avais pas ! Et qui aurait été bien puéril en face de cette offensive! Je me suis souvenue de l’épisode tarentules et nous avons mélangé de l’essence à de l’eau dans un seau et aspergé les avancées de colonne . Heureusement, cela a suffit! Évidemment, interdiction de fumer autour de la maison pour le moment!!! Tout semble, à présent être rentré dans l’ordre mais nous continuons à surveiller.

Côté cheptel, depuis quelques jours nous avons agrandi le nôtre avec deux jeunes pintades. Pour le moment elles sont confinées dans une cage pour qu’elle s’habituent à leur nouvel environnement. A l’usine nous avons huit pintades qui circulent entre les travailleurs pour glaner des fruits de palmiers tombés, mais elles sont sinon difficiles à trouver et pour mettre toutes les chances de notre côté, nous avions également mis trois œufs de pintades à couver en-dessous de l’une de nos poules, donc avec un peu de chances nous en aurons encore quelques-unes de plus d’ici quelques semaines.

Aujourd’hui nous avons fait notre première journée “plage” de la saison. Pas de grande variation sur le thème, à savoir nous partons tous en pirogue avec BBQ, tables, chaises et victuailles sur un banc de sable où la veille nous avons fait construire une petite paillote et on y passe quelques heures à refaire le monde sous le regard de tous les enfants des villages riverains qui apparaissent graduellement en quête de nos “restes” tels que cannettes et bouteilles vides. La grande différence est que notre chef d’usine était venu avec son jet ski et a permis à ceux qui le désiraient de faire des petits tours avec lui. J’ai moi aussi été faire un tour sur sa bombe aquatique et le verdict est que ce n’est pas mon truc… probablement pas le jet ski en lui-même mais plutôt la conduite “sportive” qui fait que je me sens encore “vert” deux heures après…

Voilà pour les principales nouvelles. Ecrivez-nous et nous essayerons de vous répondre personnellement.

Amitiés,

Marc & Marie-Claude

The main purpose of our presence here is to produce good quality oil in a economical and sustainable manner and these past months it has been somewhat tough, all because of a more sustained drought between May and August last year. Palm trees are somewhat like elephants, they have a long memory and have somehow gone on strike since last November, producing less than half of what should have come out of the plantation in tens of thousands of tonnes, I leave it to you to do the maths of the losses incurred…

This week the blocage suddenly popped spectacularly, to a point that it is becoming difficult to get the whole harvest transported to the mill. Besides that, we were also worried that the mill would not be able to process the much larger harvest than expected (as in a way the palm trees are now trying to make up for the lost time). Thanks to the skills of our garage manager and the know-how of our mill manager, until now things have gone as smoothly as a letter through the post (not the Congolese post that is).

We have several bottle-necks, one of which is we are short on transport vehicles because several have been out of use for lack of spare parts for several years. Our mechanical genius found a simple yet probably more economical solution to repare our trucks or rather to not repare them but convert these into trailers to be towed by another truck. The result: double transport capacity with only one driver, almost no additional fuel consumption and only one engine to mainatin and/or repair. We are also still working on the concept of river transport for our fruit bunches, but this requires constructing special equipment for offloading the barges and we are unable to make these with the materials available on site. So meanwhile the truck and trailer solution is the best one.

For the mill the main constraint is its capacity, theoretically designed for 18 tonnes of fruit bunches per hour, but thanks to our mill manager, a sympathetic and unpretentious Flemish guy, he managed to process 25 tonnes an hour without pushing the equipment, quite a performance, especially here in Congo. We are set to work at these rates for the coming few months and therefore hope that the mill is going to keep up with the rythm as it should help us recover some of the losses incurred over the past seven months.

Other than the vehicles and mill, we also need to transport goods and people on the river and use a dugout canoe (which can be equipped with an outboard motor) and a wooden boat, called “baleinière” (litterally whaler, although I am sure there is no such creature here) equipped with a single piston diesel engine. Both of them have sprung leaks at the same time and while reparing the dugout canoe is relatively simple (it is just a matter of taking it out of the water and giving it a good coat of bitumen) the “baleinière” it is much more difficult both to take it out of the water and to repair. At the moment it has been lifted out of the water and awaits someone capable of making it (knowing which type of wood to use, how to attach it, etc.) as the skill of building and repairing wooden boats is disappearing, even here.

At home, things are following their course almost routinely… Wednesday, Makala returned like a rocket just after having initiated her walk and all seemed to be dancing like mad! An army of travelling ants (soldier ants) had decided to take on our home! Our housekeepers and guards were all jumping from one foot to another and came to ask for insect killer… which we do not have and which would probably not have helped against this attack! I remember a similar experience we had with Tarantulas and we used a mixture of water and petrol to block the progress of the column. Fortunately this worked! Obviously no smoking around the house right now! All seems to be under control for now, but we keep an eye out in case of a second assault.

On the animal side, since a few days we have a young couple of Guinea Fowl. At the moment they are in a cage getting used to their new environment and hope soon to have them foraging around the house. At the mill we have eight of these birds wandering between the workers to pick up fallen fruits, but they are otherwise difficult to come by, so to make sure we got some we also gave three Guinea Fowl eggs to brood under one of our chickens, so maybe we will have a few more in a few weeks’ time.

Today we had our first “beach” day of the season. No great novelty on the theme, we all go with a dugout canoe loaded with a BBQ, tables chairs and food to a sand bank, where the day before a temporary shelter has been built to be able to sit in the shade. Some go swimming and otherwise we just reorder the world while enjoying a drink and some food under the watchful eye of a myriad of kids gradually appearing from neighbouring villages waiting to be able to pick up the empty bottles and cans. The main difference is that our mill manager came with his jet ski and offered to those interested to go for a ride. I have also ridden along on the beast and the verdict is that this is not my cup of tea… Probably not because of the jet ski itself, but rather the very “sporty driving” as a reult of which I still felt queasy two hours later…

That’s it for this week. Send us your news and we will try to respond individually asap.

All the best,

Marc & Marie-Claude

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Sport

Chers tous,

Cela fait une semaine que nous sommes de retour à Mapangu et nous y retrouvons petit-à-petit nos marques, car Marie-Claude avait quand même été absente pendant près de deux mois et demi. Pendant notre absence et surtout celle de Marie-Claude, nos hommes ont repris certaines de leurs habitudes et surtout “oublié” comment et où ranger les différents objets de la maison. Les premiers jours étaient un peu “difficiles” avant que les choses ne soient à nouveau organisées correctement, mais là ça commence à aller et une certaine “routine” se réinstalle.

Notre nouvelle voisine doit elle aussi trouver ses marques dans sa maison et nous l’aidons régulièrement à trouver les petites choses qui font la différence entre une vie pas trop désagréable et le blues, comme un miroir dans la salle de bain, un bol pour prendre son café ou un torchon pour essuyer la vaisselle. Il faut dire que la malle que notre voisine avait fait expédier par avion lors son départ du Nigeria il y a près de deux mois est toujours en transit entre Kinshasa et Mapangu contient tous les objets de la vie usuelle qui aident à se sentir chez soi. Son arrivée était annoncée pour vendredi, samedi il n’y avait toujours pas de signe de barge dans notre port, alors peut-être demain…

Il faut reconnaître que la chute spectaculaire du niveau du Kasaï ne facilite pas la navigation des barges à cause des bancs de sable beaucoup plus nombreux et du tirant d’eau parfois réduit à moins de 1,5m à certains endroits. Nous n’avons plus eu de pluies depuis notre arrivée à Mapangu, donc la saison sèche est effectivement installée et nous devons être d’autant plus actifs dans l’arrosage du potager ( très désertique en ce moment) si nous voulons avoir quelques légumes frais. Dans nos bagages nous avons ramené entre autres 12 griffes d’asperges principalement des asperges vertes, que nous espérons  voir grandir rapidement dans notre climat perpétuellement chaud. Nous avons ramené un tas d’autres plantes dont certaines, reçues de nos amis de Hemelrijk,  croissent déjà de manière prometteuse dans le jardin.

Revenons au titre choisi pour cette semaine: ” sport “. Eh bien voilà, depuis le début de cette semaine je fais un aller-retour par jour entre la maison et le bureau. La distance n’est pas énorme, 12,5km d’après mon vélo, mais il y a quelques montées (surtout au retour) et surtout de grandes poches de sable lequel, devenant de plus en plus sec,  rend la conduite de plus en plus ardue pour les véhicules en général et le vélo en particulier. Comme indiqué dans nos nouvelles précédentes, j’ai opté pour un vélo avec assistance électrique, mais à l’aller (qui en moyenne comporte plus de descentes que de montées) je n’ai pas besoin de faire appel au moteur et arrive à couvrir la distance en un peu moins de 30 minutes. Le seul problème est que après cela je dégouline pendant au moins une heure, malgré la douche froide prise avant de me changer pour le bureau!  J’espère qu’avec le temps et une meilleure condition physique cela va s’améliorer. Pour le retour à la Cathédrale c’est une autre paire de manches, ou, en l’occurrence, de mollets car il y a malgré tout environ 150m de dénivelé avec quelques belles côtes, et là, je suis heureux d’avoir mon petit moteur pour m’aider à arriver en haut… Où à l’arrivée je suis encore plus en nage que pour l’aller. L’inconvénient du retour est aussi que la lumière déclinante fait que je dois enlever mes lunettes de soleil alors que c’est l’heure de prédilection des mouchettes qui ont préférence pour les yeux, il va falloir que je trouve une parade.

Jusqu’à présent je ne suis tombé que deux fois, dans les deux cas sans gravité. La première, honte à moi, c’était juste devant le studio où je prends ma douche avant d’aller au bureau. Il y a là une grosse poche de sable et j’ai voulu tourner un rien trop serré avec le résultat que je me suis retrouvé parterre. La deuxième fois était sur la route où, presque arrivé en haut d’une côte, une petite fille à traversé juste devant moi et la combinaison de freinage et sable m’a déséquilibré tandis que la fillette a disparu aussi instantanément qu’elle était apparue au milieu de la route.

Marie-Claude de son côté fait de grandes balades avec Makala dans la plantation et comme aujourd’hui (dimanche) nous tapons quelques balles sur le terrain de tennis avant que la chaleur ne devienne insupportable. Pour le moment pas de parties de volley ou de plage, mais nous sommes bien contents de pouvoir profiter un petit peu de nos pénates et profiter au maximum de notre vue avant qu’elle ne s’estompe durant la saison sèche.

Pour ceux que cela intéresse et/ou ont généreusement participé, nous avons récolté 550 euros grâce aux tapis/velours du Kasaï lors du brunch du 14 mai dernier. Nous allons utiliser ceux-ci pour divers projets d’écoles en parallèle de ce que fait la société. Ainsi la Brabanta est en train de construire une nouvelle école primaire de 6 classes au centre de plusieurs camps avec à côté un terrain de sport (football) où nous attendons environ 100 élèves à partir de septembre. De notre côté nous essayons d’utiliser les fonds (et livres scolaires récoltés grâce à vous, qui devraient également arriver très prochainement) pour aider les enfants qui risquent de décrocher par manque de moyens.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Ecole Kalembe Rivière 1Ecole Kalembe Rivière 2

Ecole en construction – School under construction

Terrain de foot Kalembe Rivière

Future terrain de foot – Future football field

Vue Kasai

Dernière vue du Kasaï – Last view of the Kasai river

Maison depuis la balade

Vue de la maison pendant une balade – View of the house during a walk

Dear All,

We have been back in Mapangu for just over a week and our slowly getting back into the fold of life here, after all Marie-Claude has been away for almost two and a half months. During our absence, our men slowly returned to some of their old habits and mainly “forgotten” how and where we like to have things organised. The first days where a little “difficult” because nothing where it should have been, but now things are slowly finding their way back to “normal”.

Our new neighbour must also find her marks in her house and we help her regularly with those small things that make the difference between having a reasonably comfortable nest or catching the blues, such as a mirror for the bathroom, a mug or bowl for the morning coffee or a descent tea towel. Most of these personal things that help feel at home, were supposed to have come in the trunk she send by airfreight from Nigeria about two months ago, but still in transit somewhere between Kinshasa and Mapangu. Its arrival was announced for last Friday, but Saturday their still was no sign of the barge, so maybe tomorrow…

It is true that the water level in the Kasai river has dropped dramatically during the past weeks, which makes it all the more difficult for the barges to navigate between the sand banks with water draft sometimes not exceeding 1.5m in some places. We have not had any rains since we arrived in Mapangu, therefore it is likely that the dry season has well and truly started and that we will have to spend more time watering the vegetable garden (rather desert at the moment) if we want to have some fresh vegetables. In our luggage we returned amongst others with 12 asparagus plants, mainly green ones, which we hope will grow quickly in our permanently warm climate. We returned with loads of other plants, some of which from our friends in Hemelrijk, are already showing promising results in the garden.

Let’s come back to the title of this blog: “Sport”. Since the beginning of this week I am cycling every afternoon between home and the office. The distance is not huge, 12.5 km according to my bicycle’s computer, but there are quite a few hills (mainly on the return trip) and more importantly some large patches of fine sand, which make driving and cycling in particular quite a challenge, especially as it is now getting drier every day. As mentioned in our previous post, I opted for a mountain bike with electrical assistance, but on the way to the office (mostly downhill or flat) I manage very well without the battery power and make it in close to 30 minutes. The only problem is that after getting there my body continues to generate litres of sweat for an hour, despite a cold shower before getting changed for the office! I hope that with time as my physical condition improves this will become less of a problem. For the return trip to the Cathedral it is another story, because because there is in total a 150m level difference with some steep climbs and again this uncooperative sand and for this I am happy to have my little engine kicking in to make it to the top. Despite the assistance, I am even more drenched that on the way to the office under the noon sun, but in theory the day is finished and I have time to cool off. Besides the climb and sand, the other difficulty is that with the declining light I cannot keep my sunglasses on and it is also the time when all these tiny flies decide to come out, with a clear preference for my eyes, I will have to find a way around this…

Until now I only fell twice, each time with no damage. The first time, very embarrassingly, it was just in front of the studio where I have my shower before going to the office. There is a large patch of dry sand and I tried to turn somewhat too sharply and as a result found myself flat on the ground. The second time it was on the road, where as I was reaching the top of a hill a little girl appeared out of nowhere crossing the road just in front of me and the combination of breaks and sand sent me sprawling on the road, while the girl had disappeared as quickly as she had appeared.

Marie-Claude on her side goes for long walks in the plantation with Makala and (as was the case today) we exchanges some balls on the tennis court before it gets too hot. At the moment no games of volley or “beach” outings planned, but we are rather happy to enjoy home and make most of the view, which will disappear during the dry season.

For those that are interested and/or generously participated, we raised 550 euros from the Kasai carpets during the brunch of May 14th, thank you very much for your generosity. We will use these funds for various school project in parallel to the social investments made by the company. At the moment we are building a new (6 class) primary school in the middle of some of our camps alongside a sports (football) field, where we expect to have about 100 pupils at the start of the school year in September. Alongside this we will use your funds (and the school books and material you have generously contributed, which should also arrive soon) to help children at risk of dropping out because they lack the financial means.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Retour à la Normale – Return to Normal

Depuis hier après-midi nous avons retrouvé nos pénates et nos poilues à Mapangu, c’est chouette de se retrouver à la maison, même si dans un premier temps nous étions un peu désemparés car il n’y avait rien dans la maison pour préparer un repas… Finalement Marie-Claude a réussi à nous concocter un délicieux déjeuner avent de nous attaquer au déballage des valises.

Nous sommes arrivés avec une nouvelle agronome pour Brabanta, une française très sympa qui vient de passer quelques années dans une plantation au Nigeria où, à l’entendre, ce n’était pas facile tous les jours avec l’obligation de toujours avoir des gardes-corps armés pour se déplacer (y compris pour le jogging occasionnel) et sinon vivre dans une “cage”, ce qui n’est jamais top, même si elle est dorée. Mapangu va lui changer la vie car ici, même si nous avons des “gardiens” autour des habitations, il n’y a pas de problèmes pour se déplacer seul dans la plantation, chose qu’elle devra du reste commencer à faire dès demain (lundi) matin.

Dans deux semaines il y aura trois collègues de plus en plantation, le directeur technique qui revient de mission en Côte d’Ivoire avec son épouse, un nouvel agronome et notre secrétaire général, ce qui fera que toutes les maisons seront occupées, que pas mal de monde va circuler dans la plantation mais aussi qu’il y aura plus d’occasions pour organiser des activités sociales.

La saison sèche n’a pas encore vraiment commencé mais le niveau du Kasaï a néanmoins déjà baissé de manière spectaculaire pour faire place à de grands bancs de sable. Les sorties “plage” du dimanche seront à nouveau de mise, ce qui nous changera des seules balades en plantation, éventuel match de volley ou partie de tennis. J’ai maintenant aussi un vélo que je compte utiliser pour mes déplacements dans la plantation, pas n’importe quel vélo car VTT (évidemment) équipé d’assistance électrique ce qui devrait me permettre d’attaquer zones sableuses et côtes sans être tout à fait épuisé à l’arrivée. Je vous en dirai plus après les premiers essais.

Makala, qui a passé près d’un mois chez notre collègue corse à Kinshasa, nous est revenue bien en “formes” sans doute en partie grâce aux boulettes et autres pâtés que notre collègue n’a pas pu résister de lui donner pour lui soutenir le moral… Ici, retour au régime riz et sardines, ce qui ne semble pas trop lui déplaire non plus, heureusement car question boulettes et pâtés nous n’avons pas un grand choix à lui offrir.

L’un de nos collègues a investi dans un jet ski pour agrémenter ses journées de repos sur le Kasaï, nous avons ainsi découvert que ces engins sont des véritables bombes dont les performances décoiffent (0-100km en 5 secondes), même si jusqu’à présent la vitesse maximale qu’il a réussi à atteindre n’est que de 106 km/h. Avec mon vélo les vitesses seront beaucoup plus raisonnables, même avec assistance électrique, quoi qu’en descente j’aurais peut-être pu essayer de faire des pointes de vitesse, s’il n’y avait pas le sable.

Nous avons retrouvé un potager quasi désertique, ce qui est moins sympa, car manifestement nos jardiniers n’ont pas jugé bon ou nécessaire d’arroser et même les plantes qui ont survécu n’ont pas fière allure. Heureusement nous avons ramené plein de semences avec nous et allons rapidement remédier à cela car avoir sa propre production de légumes est une chose vitale ici.

Sinon tout est calme et à en juger par les réactions des gens qui nous ont vu arriver tout le monde semble plutôt heureux de voir que nous sommes de retour, on verra dans les jours qui viennent si cela se confirme car il y a beaucoup de choses à régler et/ou à mettre en place et généralement cela fait des heureux pour certaines choses et des moins heureux pour d’autres, à suivre.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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En haut, fleurs de Marie-Claude en Normandie – Above, Marie-Claude’s flowers in Normandie
En-dessous, notre petit nid à Montreuil – Below, our little nest in Montreuil

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Aurevoir Heidehof – Goodbye Heidehof

MC au PortugalVue du PortugalPetit matin au PortugalPortugal rural

Vacances au Portugal – Holidays in Portugal

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Retrouvailles avec Makala – Reunited with Makala

Yesterday afternoon we returned home and were reunited with our hairy friends in Mapangu, it is feeling good to be back home, even though initially we were somewhat lost because there was nothing in the larder to prepare lunch… Finally Marie-Claude managed to create a delicious meal out of nothing before we started tackling the luggage.

We arrived with a new agronomist for Brabanta, a very sympathetic French lady who has just spent a few years on a plantation in Nigeria where, based on her explanations, it was not easy every day as she was not allowed to move out of her “home” without body guards (even when going jogging) and otherwise living in a cage, which is never great, even if a gilded one. Mapangu will be a change for her because here, even though we have “security” guards around the houses, there is no problem to travel alone around the plantation, which she will have to start doing as of tomorrow (Monday) morning.

In two weeks time we will have three more colleagues coming to the plantation, our technical director returning from an assignment in Ivory Coast with his spouse, a new agronomist and our company secretary, which means all the houses will be occupied and quite a few people on the plantation, but also opportunities to have more social events.

The dry season has not yet fully started but the water level in the Kasai river has already dropped significantly to reveal large sand banks. We will again be able to organise outings to the “beach”, which will be a welcome change from the walks in the plantation and/or occasional games of volley or tennis. I now also have a bicycle, which I plan to use to move around the plantation, not just a bicycle mind you but a mountain bike (obviously) with electric assistance to help in the sand and the steep climbs and avoid being completely dead by the time I arrive at destination. I will tell you more after the first trials.

Makala, who spent close to a month with our colleague in Kinshasa, has returned in good “form”, probably in part because of the meat balls and other pâtés that our colleague could not resist giving here to ensure her “welbeing”… Here it will be back to rice with sardines, which does not seem to be unpalatable either, fortunately because our choice of meatballs and pâté is rather limited.

One of our colleagues has invested in a jet ski to have some fun during week-ends on the Kasai river. We have discovered that these engines are more akin to rockets than boats with amazing performances (0-100km in 5 seconds), even though until now he has not yet passed the 106km/h mark. With my bicycle speeds will be much more reasonable, even with electric assistance, although I suppose downhill I could attempt to reach some high speeds if it was not for the sand.

Our vegetable garden is almost like a desert as, obviously, our gardeners have not deemed it necessary to water the plants and even those plants that survived are a rather poor sight. Fortunately we have returned with loads of seeds and we will quickly make sure that our supply of fresh vegetables is once again ensured as these are rather essential here.

Otherwise all is quite here and based on the reaction of people seeing us driving by on the way home they are rather happy that we have returned, but we will see in the days to come as there are many things that need to be organised and as always these make some happy and others less so.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Mapangu Uncategorised

Apaisement – Appeasement

Voilà deux semaines de passées à Kinshasa, encore une petite semaine de vie citadine et cela aura fait 19 jours, un record que je ne chercherai pas à dépasser de sitôt. Je ne peux toutefois pas me plaindre car l’appartement d’un de mes collègues que je squatte pendant qu’l se prélasse sur une plage marocaine et loin d’être inconfortable et me permet d’avoir nos deux poilues avec moi en toute quiétude. C’est un appartement au rez-de-chaussée avec son petit jardin, piscine, terrasse couverte avec BBQ et dans un quartier assez calme, bref pas exactement le bagne, si ce n’est le trafic kinois qu’il faut affronter pour aller jusqu’au bureau.

Pour le moment je suis ici avec deux collègues expatriés, notre directeur financier  dont l’épouse travaille à Kinshasa et qui est donc heureux de pouvoir être à la maison de manière plus prolongée que d’habitude et notre chef d’usine qui est revenu de vacances en début de semaine et qui ronge son frein pour retourner en plantation. Féru de sports mécaniques, notre chef d’usine a investi dans un jet ski qui vient d’arriver d’Europe et avec lequel il envisage de rejoindre la plantation (via le fleuve Congo et la rivière Kasaï) lorsque le feu vert pour un retour sera donné. Je dois avouer qu’il me fait un peu peur avec son engin qui permet d’accélérer de 0-100km/h en 6 secondes, bref une véritable bombe sur une eau ou il n’est pas rare de croiser des troncs d’arbres et autres objets flottants. Pour le moment l’engin est encore sagement rangé dans un dépôt à côté du bureau, où il peut aller l’admirer et le toucher comme un gamin qui vient de recevoir un superbe jouet.

Les choses semblent s’apaiser dans les environs de la plantation, l’armée a repris le contrôle de quasi tous les endroits qui étaient aux mains des rebelles et les habitants qui avaient fui sont appelés à revenir chez eux. Le seul aspect qui nous plaît moins est que l’armée continue à envoyer des renforts dans la région et même si jusqu’à présent ils ne sont pas venus s’installer dans notre concession, les demandes d’aides logistiques commencent à arriver et vont immanquablement nécessiter des longues palabres pour essayer de ne pas nous faire plumer. D’ici une semaine ou deux nous espérons pouvoir faire remonter un petit groupe d’expatriés à Mapangu et si tout va bien Marie-Claude et moi pourrons regagner notre Cathédrale après nos congés qui commencent avec un peu de retard à la fin de cette semaine.

Nous sommes quand même en train d’étudier la possibilité d’avoir notre propre petit avion en plantation car il est clair que pour le moment L’aérien est la seule voie de communication avec notre « île » qu’est Mapangu et un avion nous offrirait plus de flexibilité et surtout plus de sécurité. Nous envisageons même d’aménager une petite piste d’atterrissage sur le site de la Cathédrale qui permettrait d’y atterrir et décoller avec un petit monomoteur. Compte tenu de coût élevé des affrètements d’avion auxquels nous devons faire face, avoir notre propre coucou pourrait même être économiquement avantageux. L’étape suivante serait de pouvoir apprendre à piloter nous-même, mais nous n’en sommes pas encore là, pour le moment il en s’agit que d’un projet à l’étude.

 Ceci sera notre dernier envoi pour quelques semaines car pendant les vacances nous prenons également congé du blog. Que cela ne vous empêche pas de nous écrire.

A bientôt,

Marc & Marie-Claude

 Le jardinetMakala à l'aiseGriezel stressée

It has been two weeks in Kinshasa now, one additional short week of city life and I will have totalled 19 days, a record that I will not try to better soon. However, I should not complain because the apartment I am staying in, while a colleague is sun bathing on some Moroccan beach, is far from being uncomfortable and allows me to stay with our two hairy companions without any worry. It is a ground floor apartment with a small garden, swimming pool, covered terrace with BBQ and in a quiet area, so nothing like prison, except for the Kinshasa traffic that one has to tackle going or coming from the office.

At the moment I am here in Kinshasa with two other expatriates, our financial director whose wife works in Kinshasa and who is rather happy to have some more time at home and the head of our factory, who returned from holidays earlier this week, and who cannot wait to get back to his mill in Mapangu. Great fan of mechanical sports, our factory head invested in a jet ski which just arrived from Europe and which he is planning to travel to the plantation with (via the Congo and Kasai rivers), when the green light is given to return. I must admit that he scares me with his machine which goes from naught to 100km/h in 6 seconds, a real rocket on water where it is not uncommon to have floating logs and other drifting debris. At the moment this monster machine is still quietly in the storage area next to our offices, where he can admire and touch his machine like a kid who has just received a magnificent toy that he cannot wait to try out.

There seems to be an appeasement in the areas around the plantation, the army has taken the upper hand in most of the rebel held spots and the inhabitants that had fled are invited to return to their homes. The only thing that I like less is the fact that the military build-up continues and even though they have not posted any soldiers in our concession the demands for logistical support start coming in and will require long negotiations to try avoiding being plundered for so-called national reasons. Within another week or two we hope that some expatriates will be able to go back to the plantation and if all goes well at the end of our holidays, starting with some delay at the end of this week, Marie-Claude and I will be able to return to our Cathedral when we come back.

We are nevertheless also studying the possibility of acquiring our own little aircraft for the plantation because it is obvious that for the time being the air is the only feasible route to connect our « island » of Mapangu. A small aircraft of our own would offer more flexibility and security. We are even studying the feasibility of having a small airstrip on the site of the Cathedral, where small single engine planes could land and take off. Given the high cost of hiring an aircraft whenever we need to travel to or from the plantation, having our own aircraft could even make economic sense. The next step will be for us to learn how to fly ourselves, but we are not there yet, after all it is just a project under study for the time being.

This will be our last posting for a few weeks as during our holidays we will also be off duty for the blog. But this should not stop you from sending us news.

Until soon,

Marc & Marie-Claude

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Mapangu Uncategorised

Joyeuses Pâques – Happy Easter

Pour garder les bonnes habitudes, voici quand même quelques nouvelles du Congo, même si le dernier envoi était tout récent.

Depuis ce matin tous mes collègues expatriés ont été dispatchés dans différentes directions, un au Maroc, un au Portugal, deux en France et un en Côte d’Ivoire. La semaine prochaine j’ai un collègue qui revient de congé du Ghana pour reprendre le pilotage à distance de l’usine et de la construction et la semaine d’après notre directeur agronomique revient à Kinshasa pour reprendre le pilotage à distance des activités agronomiques et assurer mon intérim.

Nos vacances seront un peu spéciales car au vu des évènements au Kasaï je vais devoir rester en liaison permanente avec les équipes et ne donc pas pouvoir zapper complètement les activités de la plantation pendant que nous nous dorons sur une plage ou autre activité similaire.

Comme tout le monde est parti, j’ai pu abandonner ma chambre d’hôtel et squatter l’appartement d’un collègue où je suis accompagné de nos poilues Makala et Griezel. C’est aussi plus agréable de pouvoir faire sa popote plutôt que devoir prendre tous les repas au restaurant, surtout quand c’est en solitaire à une table.

Pendant la semaine je prendrai les fauves avec moi au bureau durant la journée, ce qui a l’avantage de limiter le nombre et la durée des visites car les congolais ne sont généralement pas des grands amateurs de chiens, surtout quand ils sont grands et poilus comme Makala.

A la plantation tout est calme et les activités se poursuivent plus ou moins normalement. Nous restons à l’écoute des évènements dans la région et en particulier la progression des combats entre milices et militaires, mais les nouvelles se voulaient assez rassurantes car d’une part les autorités auraient accepté de restituer la dépouille du chef coutumier qui avait été tué lors d’un affrontement avec la police il y a déjà de nombreux mois de cela et d’autre part parce que le gouvernement a annoncé que la famille du défunt chef coutumier pouvait nommer un successeur.

Il faut savoir que l’origine du conflit dans le Kasaï vient du fait que le gouvernement a essayé d’imposer un chef coutumier plutôt que d’accepter l’héritier légitime, cardiologue de profession et opposant au régime. Dans un affrontement entre autorités et population, suite à une bavure le cardiologue (qui est normalement basé en Afrique du Sud) a été tué et sa dépouille gardée par les autorités. Depuis la situation s’est graduellement dégradée avec des incartades militaires en réponse aux attaques de milices coutumières qui ont couté la vie à près de 500 personnes.

Notre seule crainte pour le moment est que les militaires qui assiègent la ville de Luebo, aux mains des milices coutumières, n’usent de trop de violence et créent ainsi un motif pour des revanches ou autres actions punitives. Aux activités militaires se mêlent toutes sortes de mesures traditionnelles mises en place par les sorciers fétichistes de chaque tribu, ainsi les notables de Mapangu nous ont garanti que la plantation ne courait aucun risque car le plus grand sorcier Lele (tribu de Mapangu) avait jeté un sort sur toute personne malfaisante qui pénètrerait sur le territoire. Nous sommes évidemment tout à fait rassurés… Les autorités ont également proposé de stationner des militaires sur la plantation et plus particulièrement autour de l’usine, ce que nous avons poliment décliné car d’une part ce sont les militaires la principale cible des milices et d’autre part il est notoire que les militaires congolais ne laissent généralement rien d’indemne derrière eux.

A Kinshasa nous avons aussi eu une semaine un peu difficile car le hasard fait que cette semaine que nous devions réduire l’effectif de notre personnel kinois de moitié suite au transfert de la direction de Brabanta et plantation. Ce n’est jamais une mesure agréable à prendre et il était d’autant plus difficile de rassurer le personnel restant compte tenu de la tension palpable créée par l’évacuation de la plantation.

Encore deux petites semaines et je pourrai rejoindre Marie-Claude pour souffler un peu. En attendant nous vous souhaitons de très joyeuses fêtes de Pâques.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Carte Kasaï 

In order to stay with the habit, here are some news items from Congo although the last posting was very recent.

Since this morning, all my expatriate colleagues have been dispatched in various directions, one to Morocco, one to Portugal, two to France and one to Ivory Coast. Next week I have a colleague returning from holidays in Ghana to remotely pilot the factory and construction operations and the week after our agriculture director returns to Kinshasa to manage the field operations from Kinshasa and ensure my interim.

Our holidays will be somewhat special because the circumstances in the Kasai require that I stay in permanent contact with the teams and thus not be able to complete switch off while basking in the sun of the beach or doing some other similar activity.

As everybody is gone, I have been allowed to squat the apartment of one of my colleagues where I am staying with our two furry companions Makala and Griezel. It is also more pleasant to be able to do my own cooking rather than having to take every meal in a restaurant on my own.

During the week I will take the beasts with me to the office, which has the advantage of very much limiting the number of visitors or duration of their stay as Congolese are generally not great dog fans, especially when they are large and hairy such as Makala.

On the plantation everything is quiet and activities continue more or less as usual. We keep an ear on the ground regarding the events in the region and in particular progress of the battles between military and militia, but news seems to be somewhat reassuring as firstly the authorities have apparently agreed to return the body of the traditional chief who had been killed in a stand-off with police some time ago and secondly the government announced that the successor to the deceased traditional chief could be chosen by his family. 

As background, one must know that the conflict has started as a result of an attempt from the government to impose their own traditional chief rather than accepting the legitimate heir, an outspoken opponent to the current regime. In a stand-off with the authorities the legitimate heir, a cardiologist working in South Africa, was killed and his body taken by the authorities. Since then the situation has gradually deteriorated with alternating incursions of militia, police and/or army, which has resulted in about lives lost to date (including two foreign UN experts).

Our main fear at the moment is the outcome of Luebo, which the militia are controlling but is besieged by the military and if excess force is used it will be an excuse for retaliatory attacks and other punitive strikes. Next to the strong military presence the local sorcerers are taking all sorts of measures to protect their tribes, the same goes for Mapangu where local elders have guaranteed our safety because their greatest Lele sorcerer (traditional tribe of Mapangu) has thrown a curse on any person entering their territory with bad intensions. We are obviously completely reassured… Authorities have also offered to station soldiers on the plantation and in particular around the factory, which we have politely declined because firstly they are the main militia target and secondly because Congolese military generally leave nothing untouched behind.

In Kinshasa it has also been a somewhat difficult week because it so happened that this week we had to fire about half the office staff as a result of moving the management staff to the plantation. It is never easy but even more difficult to reassure the remaining staff given the palpable tension resulting from the evacuation process.

Two small weeks to go and I will be able to join Marie-Claude for some rest. Meanwhile we wish you a very Happy Easter.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude