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Construction

Jeudi 3 novembre, pourquoi une date ? C’est sans doute la première fois que nous avons besoin d’une petite laine au petit déjeuner deux jours d’affilée ! Et hier, Marc est même rentré vers 11h du matin (chose fort inhabituelle et donc surprenante), pour se changer après s’être fait surprendre par une averse en savane, et m’a demandé, non pas un grog, mais presque, un thé chaud avec citron et miel ! Bref il fait agréablement frais et, excepté pour cette journée de pluie, nous voyons le soleil tous les jours ! Les aubes sont extraordinaires et notre terrasse est un enchantement !

Pourquoi parler de construction ? Dans une plantation comme la nôtre, il y a évidemment beaucoup d’activités autres que les palmiers et l’huilerie. Nous avons plus de 3.000 travailleurs qui habitent dans la plantation, ce qui équivaut à peu près à 30.000 personnes, qu’il est nécessaire de loger. Pour cela nous construisons des maisons, beaucoup de maisons, mais nous sommes encore loin de pouvoir loger tout ce monde dans des maisons en dur.

Dans les villages, dont la majorité des travailleurs sont originaires, les maisons sont construites en pisé avec des toits en paille et ont une durée de vie de un an ou deux, selon les matériaux utilisés et l’enthousiasme des termites du coin. Lors de fortes pluies les toits en paille ne sont pas tout à fait étanches et la terre sur les murs doit régulièrement être remplacée pour colmater l’espace entre les branches tressées. Le seul avantage est que de telles maisons ne coûtent pas grand-chose à construire et peuvent être érigées en très peu de temps.

Pour construire les logements nécessaires et ensuite faire l’entretien des habitations existantes, nous avons un département construction qui employait quelques 500 personnes. Les premières maisons de travailleurs “modernes” construites par la Brabanta étaient en blocs de ciment et tôles, une solution onéreuse et pas nécessairement confortable pour les occupants. Le ciment devant venir par barge de Kinshasa, non seulement le coût était élevé, mais en plus le processus était plutôt lent et nous étions satisfaits si une centaine de maisons étaient construites sur une année. A ce rythme il aurait fallu 25-30 ans pour loger tout le monde, une solution insatisfaisante.

Dans l’urgence, la société à investi dans des solutions alternatives, certaines plus provisoires que d’autres, ainsi nous avons environ 500 tentes “militaires” (qui sont maintenant remisées car inadaptées à un hébergement continu), nous avons construit plusieurs centaines de maisons “provisoires” en pisé, comparables à celles que l’on trouve dans les villages, mais évidemment considérées comme insuffisantes comparé aux travailleurs ayant bénéficié de maisons en dur, et nous avons même logé une partie de notre personnel dans des conteneurs dans lesquels des portes et fenêtres ont été aménagées et dotées d’un toit en tôle pour limiter l’effet “cuisson” à l’intérieur.

La meilleure solution que nous ayons trouvé pour le moment, est la construction de maisons en briques adobe (briques de terre pressée séchées au soleil) qui ont l’avantage d’utiliser des matériaux prélevés sur place (sauf les tôles pour la toiture) et d’être très agréables à vivre car elles restent fraîches à l’intérieur, même en plein soleil. Depuis peu nous avons même trouvé un entrepreneur local (denrée extrêmement rare ici) qui se charge de la fabrication de briques et de la construction de maisons pour un prix fixe, nettement inférieur à ce que cela nous coûte si nous le faisons avec notre propre main d’œuvre. Résultat, notre  équipe construction de  500 personnes est passée à environ  50 personnes, tout cela grâce au responsable actuel qui à la tête bien sur les épaules.

Dernière nouveauté, nous avons trouvé un entrepreneur qui nous propose de construire les mêmes maisons pour le même prix en briques cuites, fabriquées elles-aussi sur place. Nous avons fait une maison modèle et je dois dire que le résultat est à la hauteur des promesses, une autre surprise de taille ici. Si le budget nous permet de construire des habitations l’année prochaine nous allons, désormais,  les faire en briques cuites.

Dans la lancée, puisque nous parlons construction, il y a d’autres projets qui méritent quelques lignes. Comme expliqué précédemment, notre plantation remonte à l’époque coloniale, dans les années 1920-30 pour être précis, et certains vestiges de cette période ont persisté sur la plantation. Il y avait à l’époque tout un système de citernes et de canalisations pour la distribution d’eau, qui malheureusement n’ont pas survécu hormis des morceaux de tuyaux çà et là et quelques citernes désaffectées. Il y avait aussi des maisons coloniales dont celle du directeur de plantation (appelée le “Belvédère”) et celle du directeur d’usine (appelée “les Arcades”) qui sont aujourd’hui en piteux état.

Le Belvédère est situé un peu plus loin que la Cathédrale sur la route d’Ilebo, donc assez fort décentré par rapport aux autres habitations et bâtiments administratifs, mais avec une vue spectaculaire sur l’une des courbes du Kasaï. Ce n’est pas une priorité, mais un jour peut-être nous la remettrons en état pour servir de logement à une personne ou famille qui comme nous n’est pas dérangée par l’isolement.

Un peu plus petite que “le Belvédère”, la” maison des Arcades”  devait être superbe avec, comme son nom l’indique, des arcades et colonnes qui lui donnent beaucoup de caractère et de classe. Alors le projet à germé de la remettre en état pour y aménager les bureaux de la direction générale, actuellement situés à deux kilomètres de l’usine. L’installation de la direction générale dans ce bâtiment se justifie par le fait que nos bureaux actuels sont trop petits pour accueillir tout le monde, nécessitent généralement un véhicule pour se déplacer entre les bureaux et l’usine et doivent eux aussi subir des travaux de rénovation substantiels. Les photos en annexe montrent qu’il ne s’agit pas juste d’y mettre un coup de peinture, mais donnent une idée du potentiel que le bâtiment représente et je m’imagine tout à fait dans un bureau avec vue sur le Kasaï (privilège du DG). Nous espérons donc que dans quelques mois nous pourrons vous montrer des photos du projet “après”, en attendant nous vous laissons vous aussi à votre imagination.

Mais il n’y a pas que les logements et bureaux, nous sommes également en train de construire une route en prévision de récoltes que nous devrons évacuer depuis des parties de jeune plantation assez éloignées et isolées. Rien de spectaculaire, mais une opportunité pour aller faire des relevés en brousse de temps en temps.

Merci de nous suivre et à bientôt vous lire,

Marc et Marie-Claude

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Maison des Arcades – Arcades house

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Maison des Arcades 2 – Arcades house 2

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Pièce pricipale arrière – Main room back

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Pièce principale avant – Main room front

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Cantine en construction – Building of the cantine

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Marquage de la route – Marking the road

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Balade en savane – Walking in the savannah

Thursday November 3rd, why this date? It is undoubtedly the first time that we had to add another layer for breakfast twice in a row! And yesterday, Marc even came home at 11 in the morning (most unusual and surprising) to change, having been surprised by rain while walking in the savannah. He did not ask for a grog, but almost, a hot tea with honey and lemon! Anyway, the weather is pleasantly cool and, except for this rainy day, we see the sun every day. Sunrises are extraordinary and our deck an enchantment.

Why talk about construction? In a plantation like ours, there are obviously a lot of activities around the palm trees and the oil factory. We have more than 3,000 workers living on the plantation, which equates to about 30,000 people, who need to be housed. To this purpose we build houses, many houses, but we are still far from being able to accommodate all of them in durable buildings.

In the villages, from where most of the workers originate, houses are built with sticks, mud and thatch and have a lifespan of one or two years depending on the materials used and the enthusiasm of termites in the area. When it rains heavily, the thatched roofs are usually not completely water tight and the earth used to plaster the walls regularly needs patching up. The advantages of these houses are their low cost and the fact that they can be built with locally sourced materials in a very short time.

To build the required dwellings and maintain the existing ones, we have a building department, which used to employ about 500 workers. The first modern workers’ houses were made with concrete blocks and tin roofs, an expensive solution that was not even providing for a comfortable place to live. Cement comes by barge from Kinshasa, which is not only onerous but also quite slow, and we were rather happy if we could build about 100 houses in a year. At this rate we would need 25-30 years to accommodate everybody, obviously not a satisfying solution.

To speed things up, the company has explored various alternatives, some more durable than others, including 500 “army style” tents (which have now been stored, because unsuitable for permanent housing), we erected several hundreds of “temporary” houses on the model of those found in the villages, but obviously considered as a second choice to those built with brick and mortar. We have even housed part of our staff in containers, with door and window openings made and a tin roof added on top to reduce the inside “cooking” effect during hot days.

Currently, the best solution we have found is to build houses with adobe blocs (made of pressed soil dried in the sun), which can be made locally (except for the roofing sheets) and have the advantage of staying cool during hot weather. Recently we even identified a local entrepreneur (a rarity in this region), who has taken over the manufacture of the blocs and erection of the houses for a fixed price, significantly lower than what it would cost the company to do it. As a result, our construction team has shrunk from 500 to about 50 people, thanks to our construction head who has a lot of common sense.

Latest novelty, we found a contractor who is offering to build the same houses for the same price using actual bricks, baked on site. So far one model house has been completed within the announced budget, another major surprise here. If the budget allows, we will definitely go for baked brick houses next year.

Since we are talking about buildings, a few other “projects” are worth mentioning. As explained in earlier postings, our plantation dates back to colonial times, in the years 1920-30s to be precise, and some landmarks of this period are still in existence. At the time, the plantation used to have a whole network of water tanks and pipes to distribute water, most of which have unfortunately not survived, except for a few remnants of pipes and the odd abandoned water tanks. There were also some colonial mansions, one for the plantation manager (called the “Belvédère”) and another for the factory manager (called the “Arcades”), of which only the walls and parts of the roof have survived.

The Belvédère, located a little further than the Cathedral on the road towards Ilebo, therefore somewhat removed from the other houses and administrative centre, but with a magnificent view of the Kasai river. It is not a priority, but one day maybe we will rehabilitate this building to be used by a person or family enjoying some isolation like us.

Slightly smaller than the “Belvédère”, the “Arcades” house must have been splendid with, as its name suggests, arcades and styles that gives it a lot of character and class. Thus the project has germinated to refurbish the building as management offices. The project is justified by the fact that the current offices are some 2 km away from the factory, too small to house all the managers, generally require a vehicle to move between the departments and are themselves in need for a major overhaul. The pictures attached show that it is not just a matter of putting a lick of paint, but give an idea of the potential offered by this construction, and I can perfectly see myself in an office overlooking the Kasai River. We hope that in a few months’ time we will have some pictures of the finished project, meanwhile we leave you also to your imagination.

Construction is not just buildings, we are also in the midst of constructing a new road that will enable us to transport the harvest from a young and remote part of the plantation. Nothing spectacular, but a good excuse to go for a walk in the savannah once in a while.

Thank you for following us and looking forward to hear from you,

Marc et Marie-Claude

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Pas Seulement du Palmier – Not Only Palm Trees

Bonjour vous tous, nous revoici !

Jusqu’à présent nous vous avons présenté Mapangu comme étant une plantation de palmiers à huile, et en quelque sorte c’est vrai car c’est la seule culture industrielle qui a été mise en place sur la concession. Or le climat du Kasaï pourrait également convenir à la culture de l’Hévéa ou arbre à caoutchouc et comme le groupe essaye généralement de combiner les deux cultures pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, ici aussi cette culture pourrait être implantée.

Mais voilà, mettre en place une plantation d’Hévéa est une opération de longue haleine, voyez plutôt:
– la multiplication d’arbres à caoutchouc industriels se fait traditionnellement par greffe, car il n’est pas possible de transmettre les caractéristiques désirées (résistance à la casse au vent, production abondante de latex, etc) par le semis de graines.
– pour pouvoir faire des greffes, il faut du matériel de greffage (greffons), qui doit donc nécessairement être produit sur place car transporter des greffons est difficile et serait trop couteux à réaliser à grande échelle.
– les greffons sont obtenus à partir de bois de greffage, prélevé sur des arbres qui ont eux-même été greffés (avec quelques greffons importés par avion et utilisés au plus quelques jours après leur prélèvement) et régulièrement recepés pour toujours avoir des jeunes branches sur lesquels les greffons peuvent être prélevés.
– les greffes se font sur des portes greffes, qui sont simplement des plants obtenus par semis de graines d’Hévéa.
– pour planter, disons, 5.000 hectares d’arbres à caoutchouc, soit 2.500.000 arbres il faut beaucoup de bois de greffe et donc plusieurs années pour créer des jardins à même de produire les greffons nécessaire, sachant qu’il n’y a évidemment pas 100% de réussite lors du greffage.
– depuis quelques années la Brabanta est donc en train de développer petit à petit une collection de différents clones d’Hévéa qui doivent servir à tester leur adaptation aux conditions climatiques et de sol locales et au besoin fournir le bois de greffe nécessaire le jour où l’on déciderait de se lancer dans la production de caoutchouc.
– ce n’est pas la fin de l’histoire, car après avoir planté un arbre à caoutchouc il faut encore attendre environ 7 ans avant de pouvoir commencer à récolter le latex. Autant dire que nous ne seront plus que probablement plus là si un jour Brabanta devait produire du latex.
Depuis quelques jours, nous avons commencé à mettre en place un essai de plantation d’Hévéa à plus grande échelle (6 hectares) qui devra également servir de jardin à bois potentiel le jour où la décision serait prise de se lancer dans cette production. Les plants (greffés) que nous plantons pour le moment ont été semés il y a un peu plus d’un an, mais sont déjà de jeunes arbres d’une taille non négligeable et en particulier la racine pivot qui fait parfois plus d’un mètre cinquante. Pour extraire ces plants de la pépinière nous avons dû construire une machine spéciale qui permet de tirer les plants à la verticale afin d’extraire le plant avec l’entièreté de son pivot.
La plantation de notre jardin à bois à grande échelle va durer quelques semaines et nous pourrons vous en dire plus et vous montrer le résultat seulement lorsque la plantation commencera à débourrer. En attendant voici quelques photos de la pépinière et de la préparation de plants.

Cette semaine nous avons eu notre vol mensuel sur plantation pour nous apporter nos vivres frais, la paie et quelques passagers, dont l’inspecteur de la régie des voies aériennes en visite annuelle pour la certification de notre piste. Il pleuvait abondamment durant toute la matinée avant l’arrivée de l’avion et il y avait également assez bien de vent provoqué par le temps orageux. Nous avons donc avisé le pilote (par radio) d’être prudent car la piste était glissante et d’atterrir de préférence vers l’ouest pour être contre le vent. Pour une raison que nous ignorons, et certainement pas par manque de manche à air (récemment remplacée avec une manche à air de dimension internationale – 2,4m de longueur), le pilote a décidé d’atterrir avec le vent avec le résultat qu’il n’a réussi à arrêter l’avion qu’en bout de piste alors que d’habitude il ne lui faut même pas la moitié pour immobiliser l’aéroplane. Les passagers n’ont rien remarqué, si ce n’est des nuages qui semblaient aller aussi vite que l’avion, mais au sol nous avons quand même eu un moment d’inquiétude. Heureusement comme la piste est située en pleine savane, dans le pire des cas l’avion se serait retrouvé dans les herbes… Pas très différent de la piste de l’aéroport d’Ilebo !

Notre inspecteur des voies aériennes à trouvé que la peinture des marquages au sol était un peu défraîchie, que le personnel de sécurité de la piste devrait être équipé d’uniformes spécial aviation, que nous devrions installer des détecteurs de métaux pour contrôler les passagers, etc. N’oublions pas que notre piste est un aéroport privé, ou seuls des personnes attachées à- ou visitant- la plantation arrivent et partent. Pour avoir un point de comparaison, l’aéroport commercial (appartenant à l’état) d’Ilebo est une piste en herbe (dont la hauteur dépasse souvent les 30cm) dépourvue de tout marquage, sans manche à air, sans extincteur, enfin sans rien. Je dois reconnaître avoir eu du mal à garder mon sérieux lorsque l’inspecteur a commencé son rapport et la liste des recommandations auxquelles nous devrions nous conformer pour ne pas payer de pénalités lors de sa prochaine inspection.

L’inspecteur des voies aériennes a quand même concédé que notre piste était la meilleure et la mieux équipée des aéroports domestiques du pays, y compris celui de Kinshasa, mais bon il faut toujours trouver une excuse pour soutirer un peu d’argent là où on pense en trouver et il est certain que ceux de l’état ont des finances à zéro.

Dans un autre domaine, que nous avons déjà abordé, j’essaye de faire l’inventaire des besoins des écoles de la concession et de parer aux besoins urgents là où s’est possible. Ce matin Marie-Claude et moi avons rapidement visité une école primaire dont les toitures ont été arrachées par les vents violents qui accompagnent les orages de cette saison. Ce sont heureusement des toitures en paille assez faciles à réparer avec des matériaux locaux, mais même ces petites choses nécessitent un coup de pouce de l’extérieur.

Pour les écoles, nous avons déjà demandé de nous aider selon vos moyens avec la collecte de matériel scolaire (à déposer au bureau chez Gilles, Wilmingtonstraat 3 – 2030 Anvers), mais ceux qui souhaiteraient aider par d’autres moyens, tous les gestes sont les bienvenus et appréciés. ,

Que vous raconter d’autre ? Comme nous ne sommes arrivés qu’en février de cette année, tout ce que nous vivons comme conditions climatiques en ce moment sont autant de nouveautés. Il faudrait noter tout pour être mieux préparé pour l’année suivante mais rien n’est mal fait.
Lorsque nous sommes revenus de vacances tout commençait à reverdir et trois pluies plus loin, la différence est énorme. Tout à l’honneur de “Papa Abas” et “Papa Doudou” nos jardiniers, les abords immédiats de la maison étaient verts, maintenant tout fleuris. Et le terrain se métamorphose. Les plants de Lantana se sont bien développés, les Canas font des rejets, les Cosmos locaux d’un orange vif égayent les bords de la maison, et nous avons beaucoup plus d’oiseaux. Je sais, au fond de moi, que nous devrons faire d’autant plus attentions aux serpents, mais “nous traverserons cette rivière” en temps et heure . . .
Lors de notre arrivée il faisait étouffant mais en ce moment, en général, nos nuits ont +/- 24° et nos jours +/- 30° ce que nous trouvons idéal !
Le réveil à simulateur d’aube est une véritable innovation dans notre confort quotidien nous ne nous apercevons (presque) plus qu’il fait nuit noire lorsque la journée commence!
Nous avons organisé un nettoyage de plafond et chasse aux chauve-souris pour limiter l’extension de la colonie, nous les entendons moins et il faudra sans doute recommencer le processus quelque fois pour faire comprendre le message. Mais cela fonctionne.
L’odeur commençait à être un peu trop entêtante !
Pour pouvoir parvenir à changer nos ampoules sans l’aide d’une échelle de pompier nous avons demandé à ” faire baisser ” les ampoules et placé des chapeaux fabrication locale comme abat-jour et le résultat est ludique!
Bref, chaque journée apporte sa petite amélioration et nous ne trouvons pas vraiment le temps de nous ennuyer ni l’un ni l’autre

Merci de nous suivre et à bientôt vous lire,

Marie-Claude et Marc

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Semis Hevea 2016 – Hevea 2016 seedlings

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Pépinière Hevea 2015 greffés – Hevea 2015 seedlings grafted

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Extraction de plants d’Hevea – Hevea stump pulling

heveas-arraches

Hevea, habillage des stumps – Hevea stump preparation

visite-ecole-tshiamundenda

Arrêt à l’école de Tshiamundenda – Stop at the Tshiamundenda school

ecole-tshiamundenda

Classes de/of Tshiamundenda

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Atterrissage avec le vent – Landing with the wind

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Abat-jour chapeau – Hat lamp shade

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En route pour l’appel – On the way to the roll call

Hello everybody, here we are again!

Until now we have always spoken about Mapangu as being an oil palm plantation, which is true since this is the only industrial crop that we are processing on the estate. However the Kasai climate could also suit rubber production and since the group usually tries to have both crops in each plantation to avoid putting all eggs in one basket, here also Hevea or rubber trees could be grown.

However establishing a rubber plantation is not done just like that and requires log term planning:
– multiplying rubber trees must be done with clones (grafting) because the desirable traits of selected Hevea varieties (resistance to wind breakage, latex yield, etc.) cannot be transmitted through seedlings
– In order to multiply the planting material local production of grafting material is needed because it would be too difficult and costly to import large quantities of cloning material from abroad
– grafts are taken from trees that have originally been established with material flown in from other collections and regularly cut back to ensure a continuous production of fresh grafting material
– grafting is done on seedlings obtained from Hevea seeds, sown as soon as possible after harvesting because their germination power does not last very long
– to plant say 5,000 hectares of rubber trees, or about 2.5 million trees, a lot of grafting wood is necessary, especially given that the success rate is obviously never 100%
– for a few years now, Brabanta has been developing a small collection of rubber trees, to test these against the local climate and soil conditions and also prepare a reserve of grafting wood should it be decided to develop this on an industrial scale
– this is not the end of the story, because once planted it takes another 7 years before production starts. It is therefore most likely that we will no longer be in Mapangu when rubber will come out of the plantation, if at all.

A few days ago, we started putting in place a large scale (6 hectares) rubber trial in the savannah, which will also be used as grafting wood reserve should it be decided to go ahead with this crop. The (grafted) saplings that we are planting have been sown a little over one year but have already developed into significant plants, some of which have a pivot root extending more that 1.5m down. To extract these plants we built a special machine that allows to pull the trees out of the ground vertically in order to get the full length of the main root out of the ground.
Planting will take another few weeks and we will be able to tell you more once the planted stumps have started growing again. Meanwhile some picture of the work at the nursery and stump preparation.

This week we had our monthly flight to Mapangu to bring fresh produce, money to pay our staff and some visitors, amongst which an inspector from the civil aviation on his annual control of our air strip. It was raining heavily during the whole morning before the aircraft arrived and it was also very windy because of the stormy weather. We therefore advised the pilot (by radio) to be cautious because of the wet surface and to land preferably west ward into the rather strong wind. For some unknown reason, and certainly not through lack of indication as we recently installed a new wind sleeve of 2.4m length (international standards), the pilot decided to land with the wind and as a result almost made it pas the end of the runway, while usually he does not even need half the length to bring the aircraft to a stand still. The passengers did not notice that anything was amiss, except perhaps the fact that clouds were moving as fast as the air-plane, but on the ground we had a moment of worry, although in the worst case the plane would have continued into grass of the savannah, not very different from the Ilebo airport!
Our inspector found that the markings on the strip were not as fresh as they could, that the security staff at the strip should have official civil aviation outfits and that we were missing metal detectors to check the passengers before boarding the aircraft. Let us not forget that this air strip is a private airport used only for staff and visitors. As a point of comparison, the state airport of Ilebo is a grass surface, often knee high or higher, with no markings on the ground, no wind sleeve, no fire extinguishers, well nothing actually. I must confess that I found it difficult not to burst out with laughter when the inspector started listing our shortcomings and what should be done to avoid penalties on his next visit. He later confessed that our airport was better that any other domestic airport in the country, including the one in Kinshasa, but that we were the only ones with some money and that everybody has to live…

On another subject, which we already mentioned in prior postings, I am trying to identify the most pressing needs of the schools in and around the plantation. These schools are run by the national education department, however if we do not intervene to ensure that the basic infrastructure is maintained the kids would be having their classes under a tree at best. In addition to (French) school material, which you can have delivered at Gilles office (Wilmingtonstraat 3 – 2030 Antwerpen) there are other means to help. This morning Marie-Claude visited a primary school whose thatched roof has been blown off by the gusts of wind that accompany the thunder storms. This is relatively easy to repair with local materials, but a little help makes it so much easier.

What else to tell you? As we have only been here since February this year, we are still discovering the seasons and climatic aspects of Mapangu this very moment. We should take notes to be better prepared next year, but nothing is lost.

When we returned from our holidays, everything was starting to turn green, but after three heavy rains the difference is huge. Thanks to “Papa Abas” and “Papa Doudou”, our two gardeners, the surroundings of the house, which were green, are now full of flowers. The Lantanas have become well developed, the Canas are multiplying and local Cosmos varieties are giving the surroundings of the house a pleasant orange touch and we have a lot more birds. I know somewhere that this is also potentially a higher risk of having snakes around the house, but we will cross that bridge wen we get there. When we returned from holidays it was really hot, but right now at night we have about 24°C and during the day no more than 30°C, which we think is ideal!

Our wake up in the morning has become much more pleasant with the sunrise simulator, which almost makes us forget that it is pitch dark outside when we start the “day”. We organised a thorough cleaning and bat hunt in the roof because the noise and the smell was becoming unpleasant, even downstairs, but we know that this will not last and that we will have to repeat the operation in the near future.

Changing broken bulbs in the house was proving to be a challenge as the ceilings are about 4m high. Marie-Claude had them lowered and used locally made straw hats as lamp shades which is fun and effective. No need for a ladder to change a bulb now!
Each day brings its improvements and changes and makes it difficult to be idle for both of us.

Thank you for reading our blog and looking forward to hear from you,

Marie-Claude and Marc

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Combat des Chefs – Chiefs’ Battle

Une semaine sans avoir une surprise, je crois que cela n’existe pas ici au Congo, et les bonnes surprises sont plus rares, si vous voyez ce que je veux dire. Pourtant cela arrive et cette semaine ce fut le cas dans un domaine tout à fait surprenant.

Précédemment nous vous avions déjà expliqué que tout notre approvisionnement pour l’usine et la plantation (pièces de rechange, carburant et lubrifiants, engrais, matériel agricole, véhicules, etc.) vient principalement de Kinshasa par barge. Ce voyage dure au minimum 3 semaines, pendant lesquelles beaucoup de choses peuvent se passer. Ainsi nous avons des barges qui se sont échouées, d’autres qui sont tombées en panne et puis surtout des choses qui disparaissent, surtout quand il s’agit de produits en vrac tels que de l’huile, du carburant, du ciment, engrais et j’en passe. Pour parer aux “disparitions”, nous mettons en place toutes sortes de mesures préventives, dont le jaugeage des barges dans lesquelles les huiles et carburant sont pompées. Ainsi la semaine passée nous avons reçu une commande de 100m3 de gasoil en vrac dans une barge et la (bonne) surprise fut de découvrir que nous avons reçu un volume plus grand que prévu (généralement nous avons des pertes pouvant aller jusqu’à plus de mille litres), comme quoi les bonnes surprises sont possibles.

Une autre bonne surprise concerne notre huilerie. Il faut savoir que dans les huileries industrielles comme la nôtre il est considéré normal d’obtenir des taux d’extraction de l’ordre de 22% d’huile et une toute bonne huilerie peut pousser cela jusqu’à 23 voire même 23,5%. Alors voilà, depuis le début de ce mois nous obtenons en moyenne 24,5% d’huile de nos régimes et si l’on pouvait éliminer quelques pertes il serait même possible de pousser cela jusqu’à 25%. Ces résultats, même s’ils nous mettent en tête du groupe, soulèvent évidemment des questions, un tel taux est-il réellement possible. En parallèle, il semblerait que les rendements aux champs ont fortement baissé, normal pour cette saison, car il y a moins de régimes, mais les agronomes trouvent que la baisse est un peu trop marquée. Ainsi depuis les dernières semaines il y a une joute entre le directeur agronomique et le directeur industriel, qui tourne autour des mesures du pont bascule. En effet, des pesées incorrectes au pont bascule pourraient expliquer pourquoi les rendements des champs sont (trop) bas et les taux d’extraction (trop) élevé. Chacun mène ses enquêtes, invoque des erreurs chez l’autre, etc. afin de déterminer si les chiffres sont plausibles ou non. En fin de compte, ce qui importe c’est la quantité d’huile que nous produisons, mais chaque département veut pouvoir prétendre au mérite des résultats obtenus. Affaire à suivre…

Il n’y a pas qu’en interne que les “chefs” veulent contester les résultats. Ainsi nous devons chaque année nous acquitter de taxes sur nos instruments de mesure et de stockage. Comme expliqué dans un message précédent, rien n’échappe à nos inspecteurs, ainsi même un mètre pliant ou un verre gradué font l’objet d’une taxe. Cette semaine nous avons vu débarquer le patron des inspecteurs, prétendant que les relevés avaient été inexacts et qu’une amende devait être payée pour fausse déclaration. L’élément principal du litige concerne les 62 manomètres que nous avons déclaré, alors que l’inspecteur estime que nous en avons omis 58, passibles chacun d’une taxe de 50 dollars + 40% d’amende, soit environ 4.000 dollars. Pour un tel montant le “chef” n’hésite pas de se déplacer en personne jusqu’à Mapangu. Mais voilà, après vérification il semblerait que nous avons déclaré un nombre correct de manomètres, mais que ceux-ci ont été transcrit dans leur PV comme étant des baromètres. Il est évident que le baromètre n’a pas sa place dans une usine, mis à part peut-être un dans le bureau du directeur, mais comme les manomètres n’apparaissent pas dans leur PV il y a manifestement fraude. L’erreur, qui est de leur chef, ayant été constatée, le “chef” devrait retourner à Ilebo les mains vides, sans compter les frais de voyage et de logement qu’il a encouru pour rien. Cela n’est évidemment pas “possible”, donc essai de négocier un règlement “à l’amiable” de la part du “chef” des inspecteurs et refus de notre directeur financier. Finalement nous finissons par payer quelque chose pour éviter la défaite totale de notre inspecteur et “entretenir” de bonnes relations.

Nous avons le même genre de débat avec la commission des eaux et de l’énergie, qui veut que nous payions une taxe sur notre consommation d’eau, que nous pompons dans la rivière, traitons pour la purifier avant de l’utiliser comme vapeur dans l’huilerie avant de la rejeter après traitement dans la rivière. En principe la taxe est à payer sur l’eau consommée quand elle est fournie par la régie des eaux, mais voilà ici il n’y a pas de réseau d’eau publique, donc en principe pas de taxe à payer, c’est sans compter les besoins des autorités locales qui ne souhaitent pas passer à côté de ce manque à gagner. Je vous passe les détails, mais cette discussion qui remonte jusqu’au ministre de l’agriculture traîne depuis des mois et ne semble pas avoir d’ issue , sauf si nous lâchons du “leste”…

Il y en a beaucoup d’autres comme cela, tous plus ou moins dans la même veine (taxe de production, taxe de déboisement, taxe de reboisement, taxe pour l’entretien des routes, taxe fluviale, taxe de chargement de barge, taxe de déchargement de barge, taxe de manutention, taxe sur les lieux de stockage, etc.) ce qui nous occupe tous les jours et aiguise nos capacités de négociation.

Comme la saison des pluies est revenue, nous profitons de la saison pour planter des arbres (comme expliqué dans des nouvelles précédentes) mais aussi des hévéa (arbres à caoutchouc) sur environ 6 hectares pour réaliser ce que nous appelons un jardin de bois à grande échelle (JBGE) qui servira à tester le potentiel de cette culture ici à Mapangu et servira de matériel de greffe si cette culture devait être développée ici. Cette plantation se fait en savane, à côté de notre piste d’aviation et d’un essai de palmiers à huile sur 200 hectares qui donne des résultats très prometteurs. Sur base de ces essais il est fort probable que toute extension de la plantation se fasse en savane plutôt que de replanter des anciennes palmeraies, où le travail d’extirpation des anciens palmiers est long et onéreux.

Aujourd’hui est aussi un jour festif, que nous avons passé à faire nos tâches habituelles du dimanche de boulangerie, préparation de Kombutcha et yaourt, etc., mais pas de balade dominicale aujourd’hui. En effet hier j’ai eu la maladresse de me fouler la cheville en jouant au volley avec des collègues. Rien de grave, mais suffisamment présente pour éviter de faire des excès. Côté gastronomie, le repas de capitaine et chou-fleur (pas du jardin celui-là) était arrosé de pétillant de Kombucha rosé (au thé d’hibiscus) et le point d’orgue était une tatin de mangue vertes, avec de la vraie crème fraîche, je vous laisse saliver pendant que je déguste.

A la maison il y a aussi de petits changements, notre évier de la cuisine (en métal inox) commençait à se déchirer de manière trop importante pour encore envisager une réparation (même ici) et nous l’avons remplacé par un évier en béton fait sur mesure, réalisé et signé par notre maçon Mr. Triphon. Nous avons aussi quelques étagères de plus et un jardin qui se fleurit de plus en plus, bref on continue de s’installer le mieux possible.

A très bientôt vous lire,

Marc et Marie-Claude

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Nouvel évier en construction – New sink buing built

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Evier fini – Sink finished

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Signature évier – Sink signature

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Le pain de la semaine – This week’s bread

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Tatin de mangues vertes – Green mango tatin

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Pétillant de Kombutcha rose – Pink Kombutcha fiz

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La bougie – The candle

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Préparation du JBGE – Preparation of the LSWG

One week without a surprise is something that is not conceivable here in Congo, and the good surprises are rather few, if you see what I mean. However it does happen and this week we had one most surprising good surprise.

Previously we already explained that all our supplies for the factory and the plantation (spare parts, fuel and lubricants, fertilisers, farming equipement, vehicles, etc.) mainly come by barge from Kinshasa. This trip takes at lest three weeks, during which many things can happen. We had barges getting stranded on sand banks, other that broke down and mainly things that disappear, especially with bulk loads such as oil, fuel, cement and others. To avoid these “losses” we put in place all sorts of preventive measures, amongst which gauging of the barges for oil and fuel, to make sure the level has not “changed” between loading and unloading. Last week we received our monthly load of 100m3 of fuel and the (good) surprise was that we received more fuel than expected (usually we have short falls that cans be in the thousand litres), just to say that unexpected things can also be positive.

Another good news relates to our factory. You must know that in a palm oil factory it is considered normal to have an extraction rate of about 22% oil from fresh fruit bunches and for a very good oil factory it can reach 23 or even 23.5%.In our case, since the beginning of this month, we have an average of 24.5% and if we could resolve some of the losses that still take place we could even reach 25%. These results, even if they put us at the top of the group’s factories, obviously raise a lot of questions, is such a rate really possible? In parallel it appears that our plantation yields have significantly dropped, which is normal for this season because of the reduced number of fruit bunches, but our agronomists feel that the drop is too significant. As a result we have an ongoing battle between the agronomic director and the technical director, debating whether the weighing bridge is not underestimating the weights. If the bridge does records incorrect weights, it could explain why the extraction rate is (spectacularly) good and the perceived yields of fruit bunches (too) low. Each one is conducting his own investigations and raises possible mistakes made by the other, to decide if the recorded numbers are right or wrong. In the end all that matters is the amount of oil being produced and sold, but each one would like to claim his rightful contribution to the results. Matter to be further investigated…

The contest of the “chiefs” is not limited to internal company matters. Each year we have to pay taxes on our measurement and storage equipemnt. As explained in a prior posting, nothing escapes our inspectors and even folding meters and graduated flasks are subject to taxation. This week the “chief” inspector showed up claiming we had not declared all our measuring devices and that we had to pay a fine in addition to the unpaid taxes. The main item being contested are 58 undeclared pressure gauges, which represents a potential tax and fine of more than 4,000 dollars. After some research it appeared that we had declared 62 gauges, but the inspector mistakenly wrote these items down as barometers (which has absolutely no place in an oilery, except perhaps one in the director’s office). For such an amount the “chief” was eager to come personnally to Mapangu and unwilling to return to Ilebo empty handed, in addition to which he had already spent some of the expected bounty on “travel and accommodation” expenses. After a lengty battle between the “chief” and our CFO, we finally paid something to the chief inspector to avoid a loss of face and “maintain” our good relationship.

We have had the same kind of battle with the water & energy commission, that wants us to pay taxes for water consumption, which we pump in the river, treat in our plant, use to generate steam in the factory and return to the river after treatment. In theory this tax is due for water supplied by the water board, but this body has no distribution network in Mapangu, hence the need to do it ourselves. This does not stop local authorities from trying to perceive moneys and despite discussions that go all the way up to the minister of agriculture (supporting our claim) the battle remains unresolved unless we give something to help the commission to “survive”…

There are many others like that, some more legitimate than others (production levy, tax otn deforestation, tax on tree planting, tax for road maintenance, river tax, barge loading levy, barge unloading levy, handling levy, storage tax, etc.) which keeps us busy every day and sharpens our negotiation skills.

As the rain season has returned, we use the opportunity to plant trees (as explained in a prior posting) including Hevea (rubber trees) on about 6 hectares to establish a Large Scale Wood Garden (LSWG), which will test the potential for a rubber plantation in Mapangu and serve as grafting material should this ever take place. This plantation takes place on savana land, next to our airstrip and a 200 hectare oil palm trial showing high potential. On the basis of these trials it is most likely that future plantation extensions will take place on savana land rather than replanting old plantations, where the work to remove old trees is long and costly.

Today is also a celebration day, which we spent doing our usual Sunday chores such as bread baking, Kombutcha brewing, Yoghurt, etc. but no Sunday walk this time because I sprained my ankle playing volley with colleagues yesterday afternoon. Nothing bad, but present enough to warrant some caution. On the gastronomy side, the meal of Capitaine fish and cauliflower (not from the garden unfortunately) was accompanied by some pink Kombutcha fiz and concluded by a green mango tatin with real fresh cream, I leave you to your imagination while a savour the real thing.

At home we also have some improvements, our kitchen sink (in stainless metal) was cracking from all sides and past repair (even here). We replaced it with a far more practical one made from concrete by our own bricklayer, Mr. Triphon. We also have some additional shelves and our garden in gaining in flowers and plants of all sorts, in short we continue to settle in as best as we can.

We hope to hear from you soon,

Marc et Marie-Claude

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Loi des Séries – Law of Series

J’ai lu un jour, probablement dans une publication pseudo-scientifique, qu’un évènement ne se passe jamais de manière isolée. Sans toujours pouvoir identifier un lien apparent, souvent ce sont plusieurs choses qui se passent en même temps de manière plus ou moins séquentielle, d’où le terme de « Loi des Séries ».

Juste avant notre arrivée, il y a ainsi un nombre d’évènements qui ont eu lieu, que nous avions déjà suggéré dans nos nouvelles de la semaine dernière, dont le fil conducteur est l’argent ou plutôt l’enrichissement illicite, mais que l’on pourrait classifier dans la loi des séries. Comme nous n’étions pas là, il se peut que la séquence des évènements ne soit pas entièrement correcte, mais comme ceux-ci ne sont pas directement liés (en apparence) cela n’a probablement pas beaucoup d’importance si l’ordre n’est pas respecté ici.

Le premier évènement concerne les transferts d’argent entre la plantation et Kinshasa. Comme il n’y a pas de banque à Mapangu, il arrive fréquemment que des travailleurs et personnes extérieures à la plantation viennent déposer de l’argent chez notre caissier pour ensuite les faire retirer par un membre de la famille chez notre caissier à Kinshasa. Cela nous permet d’aider les gens à transférer de l’argent sans frais et d’autre part approvisionne un petit peu notre caisse, pour laquelle nous devons sinon faire venir de l’argent par avion pour faire la paie à la fin de chaque mois. Notre chef comptable a découvert qu’il pouvait ainsi encaisser des versements fictifs en établissant des faux reçus de caisse pour ensuite les faire retirer par un membre de sa famille à l’autre bout. Il a réussi à cacher son jeu pendant quelques mois avant que le pot aux roses ne soit découvert et de fuir, non sans avoir encore dérobé un gros montant d’argent dans la caisse, sans fioritures cette fois. Aux dernières nouvelles il se serait réfugié en Angola, sans doute jusqu’à ce que son magot soit épuisé.

Le comble est qu’il s’était fait embaucher, à notre insu, chez l’un de nos concurrents, espérant peut-être se trouver une nouvelle poule à plumer. Mais comme nous sommes plutôt partenaires que concurrents et échangeons quasi toutes les semaines nos expériences, nous avons été tous les deux surpris d’apprendre, l’un que leur futur employé avait fui avec la caisse et l’autre qu’il prétendait que le changement de poste avait été discuté et agréé par nous.

Le deuxième évènement, beaucoup plus tragique, concerne la paie des enseignants de l’école catholique de Mwembe, l’équivalent de moins de 3.000 dollars, que le médecin de Mwembe ramenait de Mapangu en moto à la demande de Caritas. Comme tout se sait ici, des villageois ont eu vent de ce transport de fonds et décidé d’attaquer le médecin et son chauffeur au détour d’un chemin à l’aide d’un « poupou » sorte de fusil de chasse fabriqué à l’aide d’un morceau de tuyau en acier galvanisé avec un percuteur de fortune. Les histoires disent que une fois sur trois la mitraille sort du mauvais côté et qu’il y aurait plus de victimes parmi les chasseurs que de gibier tué. Cette fois-ci malheureusement ce n’est pas le cas et le chauffeur de la moto a été tué tandis que le médecin a été blessé au visage et probablement perdu en partie la vue… Les trois « bandits » ont été appréhendés dès le lendemain, mais le mal était fait. Il est certain que suite à cela nous allons être encore beaucoup plus prudents lors de nos transferts de fonds, qui se font déjà sous escorte policière.

Le troisième évènement est une’’ resucée’’, à moindre échelle, du premier, à savoir le détournement de fonds. N’ayant pas accès aux transferts de fonds, cette personne-ci fabriquait des faux bons de réquisition pour des achats locaux de bics, calculatrices, papier, savon, agrafeuses, etc. qu’il donnait ensuite à son épouse pour les revendre sur le marché local. Les montants étaient certes petits, mais à force de faire cela de manière régulière pendant une longue période le résultat reste non négligeable. Cette personne a, elle-aussi, pris la fuite, probablement moins loin puisque le magot est beaucoup plus petit.

Nous savons qu’il y en a d’autres, entre autres très certainement du trafic de carburant et de lubrifiants, mais nous n’avons pas encore trouvé de moyen infaillible pour empêcher cela. On nous vole aussi de l’huile de palme, des matériaux de construction, des engrais et j’en passe ce qui nous oblige de faire un travail de police en plus de tout le reste.

Voici pour l’explication des contrariétés évoquées dans notre lettre précédente.

Pour le reste, notre retour aux habitudes de brousse se déroule prédictiblement avec son lot de frustrations et de joies …

Lever 4:30h, c’est moins dur que cela paraît, mais il faut s’y re-faire quand même.

Pour Marie-Claude, se réhabituer à avoir quelqu’un dans la maison dès 6:30h, prendre le temps d’expliquer le nombre de fois qu’il faut et vérifier que la réponse « OUI » veut, effectivement signifier une compréhension. Il est assez fréquent de recevoir des réponses déconcertantes comme : Avez-vous rincé le seau ? Non, j’ai nettoyé le seau avec de l’eau…  Noter, pour le service du personnel du bureau de Mapangu, les présences des travailleurs assignés au site de la « Cathédrale ». Ce qui implique qu’ils défilent tous devant les marches de la maison à l’aube naissante. Faire bouillir de grandes casseroles d’eau à refroidir puis verser dans les filtres gravitaires pour l’eau potable, nettoyer ceux-ci une fois par semaine, maintenir le stock de yaourt, reconstituer son lait au fur et à mesure des besoins (chic : il y A du lait en poudre à l’économat!), faire du pain pour la semaine, en ce moment Marc est notre boulanger;),  savoir qu’internet est un peu plus capricieux et le signal pour les portables très peu prévisible (mais internet existe, ce qui n’était pas le cas lors de nos aventures africaines précédentes !)

Découvrir quel nouveau chemin les averses équatoriales ont trouvé pour s’inviter dans la maison (cela dépend généralement de la direction des vents) et trouver des parades. Apprécier les innovations: notre cuisinière à gaz est enfin arrivée et installée ce qui nous rend indépendant de l’activité du groupe pour cuisiner et faire fonctionner la ”zanzibar” pour avoir du café à loisir ( YES ! ) Apprécier le fait que l’inverseur grillé lors du dernier orage est remplacé et fonctionne. Nous avons ainsi à nouveau de la lumière et de l’eau 24h sur 24h !

Dans nos paquets, Marie-Claude à ramené une multitude de petites lampes solaires et à piles qui donnent énormément de charme à la maison une fois la nuit tombée. Il y a aussi un réveil avec simulation d’aube qui rend les réveils avant l’aube beaucoup plus civilisés !

Bref, nous nous installons, où plutôt devrais-je dire que Marie-Claude nous installe.

Merci  à vous qui nous lisez et nous écrivez,

Marie-Claude et Marc

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port de Mapangu et sa grue à présent écrouée

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Aube du 13 octobre 1-2-3

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Somewhere I read that an event never occurs in isolation, without an obvious link they often tend to happen several at a time, hence I guess the term of “Law of Series”.

Just before our return in Mapangu there has been a series of events, which we alluded to in our previous posting, for which the tread is money or rather illicit enrichment. As we were not present at the time the sequence may not be correct, however as these have no (obvious) link it probably does not matter too much if the sequence is not respected here.

The first event is related to money transfer between the plantation and Kinshasa. As there are no banks here, it often happens that workers or even people from outside the plantation deposit money with our cashier to subsequently have a member of their family collect the money from our cashier in Kinshasa. It helps people transfer money to their relatives at no cost and on the other hand is a source of cash for the plantation, which has otherwise to be flown in for the payment of staff at the end of each month. Our treasurer discovered that he could forge deposits and have a member of his family come and collect the money at the other end. He managed to hide his game for a few months before the scam was uncovered and he fled, not without taking one last substantial amount of cash, without too much hiding this time. According to the information we managed to gather, he is now somewhere in Angola, probably until his loot is used up.

On top of all this, our treasurer had arranged to be hired by a competitor without our knowledge. However, as we are rather partners than competitors and share information almost on a weekly basis, we were both surprised to find out one that their future employee had fled with the kitty and the other that he had been hired supposedly with our full knowledge.

The second event, far more tragic, relates to the pay of the teachers of the catholic school of Mwembe, a little less than 3,000 dollars, that the physician of Mwembe was bringing back by motor bike at the request of Caritas. As everything is known here, some villagers got wind of the funds being transported and decided to attack the physician and his driver at some remote spot along the raod with a “poupou”. A poupou is a rifle made locally out of a piece of galvanised pipe with a locally made triggering device. Rumour goes that these “devises” more often than not explode at the wrong end and that it kills or maims more hunters than wildlife. This time, unfortunately, it was not the case and the driver of the motor bike was killed while the physician was injured in the face and will probably lose (at least part of) his sight… The three culprits were caught the following, but the harm had been done. For sure we will be even more cautious with the transport of our own funds, which is already being done under police escort.

The third event, a smaller scale version of the first one, also relates to fraudulent transactions. Not being able to access the funds being transferred like our treasurer, this person wrote fake requisition notes for local purchases such as pens, calculators, paper, soap, staplers and staples, etc., which he then gave to his wife to sell on the local market place. The amounts were not huge, but doing this exercise repeatedly over a period of time added to an amount that is not negligible. This person also has fled, probably not as far as Angola as the loot is much less substantial.

We know there are other illicit actions going on, among others with our fuel and lubricants, but we have not yet found a way to completely stop the process. Palm oil, construction material, fertilisers and other things are also being diverted from their intended use, which means that we also have to do some policing in addition to the rest of the work.

So much for the problems we suggested in our previous posting.

For the rest, our return to the routine of bush life is moving on with its predictable lot of frustrations and joys…

Wake up at 4:30h, it is not as bad as it sounds, but needs some getting used to never the less.

For Marie-Claude, who loves her quietness, getting used to the fact that from 6h30 staff arrives at home, exercise patience while explaining things, and checking whether a “Yes” answer actually confirms understanding. On the other hand, it often happens that the answer given is not entirely clear, such as “Have you rinsed the bucket? No, I have cleaned the bucket with water… Record attendance of the staff attached to the “Cathedral” site on behalf of the human resource department in Mapangu. This means that they all show up on our door step at the crack of dawn. Then all the usual chores that we prefer to do ourselves such as boiling water for the filter (which needs to be cleaned twice a week because of the dirt in the water), make yoghurt (YES! Powder milk is available in the local shop !), bake bread (at the moment Marc takes care of the bakery work), knowing that internet is not that reliable and the phone network erratic at best (still incomparably better than not having either at all as during our previous life in Africa).

Discover which new route the tropical rains will find to invite themselves inside (usually depending on the wind direction) and take remedial action. Enjoy the improvements such as the newly arrived gas cooker, which means that we no longer depend on the generator when wishing to boil some water (YES!). Appreciate the fact that are inverter (killed by lightning during our holidays) has been replaced and works (despite the manual being in German only, somewhat lesser spoken by our staff here). We are back to 24h à day light in the house!

In our luggage, Marie-Claude brought a multitude of solar and battery operated lamps providing an enormous amount of charm to the house after sundown. We now also have an alarm clock with simulated sun rise, which makes it much more civilised to wake up when it is still pitch dark outside!

In summary, we are settling in, or I should rather say that Marie-Claude is making sure our nest is comfy.

Thank you for reading us and those sending us messages,

Marie-Claude et Marc

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Finies les Vacances – Holidays are Over

Toutes bonnes choses ont une fin et il en va de même pour ces vacances qui sont passées trop vite ! Nous sommes restés principalement en Normandie où, pour la première fois, nous avons passé plus d’une semaine dans notre maison à Montreuil l’Argillé. Le temps nous a été très favorable :  un seul jour de pluie en un mois et pour rehausser le tout nous avons eu la visite de plusieurs amis en plus de nos enfants et des parents de Marc, merci à tous ceux qui sont venus ou se sont manifestés, nous en sommes honorés et heureux !

De retour au Congo depuis lundi 3 octobre,  après quelques jours à Kinshasa, où la tension est palpable, nous avons regagné Mapangu par la route car, grande nouvelle, le bac est à nouveau plus ou moins opérationnel. J’avais déjà fait la route une fois, à tombeau ouvert, il y a un an lors de ma visite de prospection, mais pour Marie-Claude c’était la première fois qu’elle découvrait l’approche de Mapangu sur les deux jours de route et de piste. « Long mais pas une once de regret ! » dit Marie-Claude. En plus nous avons eu une « chance de pendu » car les pluies nous ont épargnés avant et pendant notre périple !

Nous avons fait la route en deux jours avec une étape à Idiofa, chez les sœurs Apa (brésilienne fort symathique), Pélagie et Valentine (natives et tout aussi chaleureuses) qui nous attendaient avec un repas chaud. Idiofa est à 680km de Kinshasa, dont 585km de route asphaltée en relativement bon état et puis c’est de la piste, plutôt mauvaise. Après une brève halte à Kikwit (où nous sommes arrivés après 9h de route)  pour saluer le père Léon,  en résidence dans le magnifique monastère de Mvanda, construit par des sœurs italiennes, pour six mois de prières et de retraite, rencontre d’où nous sommes, comme d’habitude avec le père Léon, repartis les mains pleines de bonnes choses (confitures, miel et vin de pamplemousse) fabriquées par les sœurs.  Arrivée à Idiofa après 13 heures de route, pendant lesquelles nous avons heureusement pu nous relayer au volant le chauffeur et moi. Nous avons eu beaucoup de chance sur la piste car il n’avait pas trop plu avant notre passage et les quelques véhicules que nous avons dû croiser ou dépasser, sans compter les nombreux camions en panne ou renversés, étaient chaque fois à des endroits ou il était possible de passer (plus ou moins) à deux.

Les paysages le long de la route sont souvent superbes, mais je dois dire que l’état de la route demande une concentration continue qui fait que nous n’en avons pas toujours pleinement profité. Le long de la route il y a une série de barrages de la police et de l’immigration qui ont la réputation de ne pas toujours être des plus agréables, mais comme la voiture et notre chauffeur sont connus pour passer assez régulièrement, nous nous sommes arrangés pour que ce soit le chauffeur qui soit au volant dans ces occasions-là, grâce à quoi nous sommes passés sans attendre à tous les barrages avec quelques francs congolais de ‘’lubrification’’ à chaque fois.

Après cinq heures de route depuis Idiofa, arrivée à la rivière « Loange » au village de Katembo où l’on traverse à bord du bac. Notre chauffeur avait l’air de dire que « pour le DG les choses ne traînent pas trop » mais il nous a quand même fallu une heure pour faire la traversée car le moteur est manifestement en bout de course. Une équipe de la Brabanta était venue à notre rencontre à notre futur point d’arrivée pour y  amener  carburant, huile et outillage afin de s’assurer que rien ne contrarie notre passage d’une rive à l’autre.

 Après 14 heures d’un voyage sans problème (sauf un embourbement sauvé in extremis dans un passage boueux de la plantation, ce qui aurait été la honte !) retour à nos pénates congolaises.

 Makala a hésité avant de se précipiter à notre rencontre, ne reconnaissant pas la voiture qui venait d’arriver, mais lorsque nous sommes sortis nous avons eu droit à une fête accompagnée de gémissements de bonheur à la grande hilarité d’Alain et de Guy qui avaient pris soin d’elle et de Griezel, la chatte qui ronronnait comme une tronçonneuse pour se mettre au diapason. Toutes deux ont l’air en grande forme.

Le paysage a changé de manière spectaculaire depuis notre départ, tout a reverdi et notre vue s’étend de nouveau jusqu’à l’horizon avec le Kasaï qui serpente majestueusement dans le bas de la vallée, nuances contrastées de tons froid et chaud grâce aux bancs de sable qui ne sont pas encore inondés. Quel bonheur !

 Alain et Guy avaient fait des bouquets de fleurs un peu partout dans la maison (qui était « nickel » ) et concoctés un bon repas + dessert.  Après quoi nous nous sommes rafraîchis et attaqués au déballage de nos bagages qui semblent avoir très bien supporté les secousses de la piste. Ainsi que de caisses héritées de la résidence du D.G. à Kinshasa,  arrivées le jour de notre départ en vacances en août donc, pas déballées. Grande joie de Marie-Claude qui « avait un boentje » pour la vaisselle de la maison de Kinshasa.

Les seuls bémols sont qu’il n’y avait pas assez de carburant pour faire tourner le générateur, que notre connexion internet ne marche pas (raison pour laquelle vous n’aurez pas reçu ces nouvelles avant lundi) et que la foudre à détruit notre inverseur, permettant d’avoir du courant la nuit pour la pompe à eau et autres conforts.

L’après-midi,  je suis allé faire un rapide point avec le directeur agronomique, qui avait assuré mon intérim pendant les vacances et le soir j’ai fait acte de présence chez le directeur technique qui avait invité tout le monde pour un repas et de la danse, Marie-Claude était un peu crevée et a préféré  continuer à déballer, relancer la fabrication de yaourt, nettoyer le filtre à eau et en remplacer les pièces (bisannuelle et annuelle)du filtre, ce qui fait qu’aujourd’hui  nous avons déjà pu consommer de l’eau délicieuse et « fabrication maison » pas en bouteilles achetées et datant de Dieu seul sait quand. Le yaourt draînera cette nuit et sera prêt pour le « ptit dèje » de demain.  Ma présence à la fête du soir n’a été que symbolique car la fatigue de la route a rapidement commencé à me rattraper et j’ai jugé plus prudent de renoncer à la danse (malgré ma passion pour ce genre d’activités).

Marie-Claude a ramené de jolis objets  pour embellir notre résidence et nous profitons du dimanche pour nous reposer et en installer quelques unes.

Beaucoup de choses se sont passées pendant notre absence, pas toutes très bonnes, mais nous réserverons cela pour une prochaine missive pour nous permettre de mieux en comprendre le fin mot . . .  Toutefois rassurez-vous, mis à part les petits bobos de la maison mentionnés précédemment, rien ne nous concerne personnellement et nous sommes très heureux d’être de retour chez nous.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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All good things come to an end, and the same goes for our holidays which went past far too quickly. We mainly stayed in Normandy where, for the first time, we were able to stay for more than one week in our house at Montreuil l’Argillé. We were most fortunate with the weather, as we only had one rainy day over a period of a month and in addition had the pleasure of receiving the visit of several friends on top of our children and Marc’s parents. Thanks to all those who have come or got in touch, we are honoured and very happy of these attentions!

Back in Congo since Monday 3 October, after a few days in Kinshasa, where the tension is high, we travelled to Mapangu by road because, great news, the ferry is once again working (more or less). I already travelled by road (at very high speed) when I visited Congo one year ago before accepting the job here, but this was a first for Marie-Claude to approach Mapangu driving for two days on road and track. “Long but without an once of regret!” says Marie-Claude. On top of that we were extremely lucky because we were spared rains just before and during our trip, which would have made the journey much more difficult.

We travelled two days, with a stop-over in Idiofa, staying with sisters Apa (a very sympathetic Brazilian nun), Pélagie and Valentine (both Congolese and just as much welcoming), who had prepared a warm meal. Idiofa is some 680 km from Kinshasa, most of which (585 km) tarred road and the remainder a rather bad track. We briefly stopped in Kikwit (after 9 hours of driving) to give our greetings to father Léon, residing for a 6 months retreat in the beautiful Monatsry of Mvanda, built by Italian nuns. As usual we have left him loaded with presents including jams, honey and grapefruit wine made by the nuns. We arrived in Idiofa after 13 hours of driving, during which the driver and Marc were fortunately able to relay each other. We were very lucky on the track because, as mentioned earlier, it had not rained too much before our passage and the few vehicles that we passed, including a number of trucks that were broken down or on their side, were each time in places where it was possible to share the road (more or less) two abreast.

The sceneries were often superb, however I must confess that the state of the road required total attention and that it was not always possible to fully embrace the beauty of the places we passed. Along the road there are a number of police and or migration barriers, which are known for harassing the few vehicles daring the road, however as our vehicle and driver are well known for doing this road for many years, we organised ourselves for the driver to be at the wheel at these barriers, which enabled us to move along swiftly with only a few francs to lubricate the process.

After five hours from Idiofa, we reached the river « Loange », village of Katembo, where we had to cross by ferry. Our driver suggested that as General Manager, things would be swift, but it nevertheless took us about an hour to make it across because the engine of the ferry is obviously close to giving up and struggling to fight the strong current of the river. A Brabanta team had come to meet us on the other side of the river, equipped with fuel, lubricants and tools to make sure the passage would happen smoothly.

After 14 hours of travel without problems (except for nearly getting stuck in the mud on the plantation, which would have been a disgrace) we made it back to our Congolese home.

Makala dit not immediately react to our arrival, as she did not recognise the car that just arrived, but when we disembarked we were greeted with yelps of joy at the great pleasure of Alain and Guy who took good care of her and Griezel, purring like a chainsaw. Both look in great form.

The scenery has changed spectacularly since our departure, everything is green again and the view extends to the horizon with the Kasai River majestically swerving at the bottom of the valley. Contrasts of warm and cold colours with the sand banks (not yet covered by the river) shining white and gold in the sun. What a wonder!

Alain and Guy had taken perfect care of the house, which was spotless clean and decorated with flowers, plus a nice meal and desert waiting to be served. After that and some refreshing, we started unpacking our luggage, which seems to have handled the rough track rather well. We also discovered a few boxes of crockery left by our predecessor in Kinshasa, which had arrived just before our departure. Great joy for Marie-Claude, who had fallen in love with the plates and cups of the house.

The only (minor) problems were that the generator was out of fuel, our internet connection is down (reason for not receiving this newsletter before Monday) and thunder destroyed our inversor, which means we are again without water during the night.

In the afternoon I (Marc) briefly met with the agronomical director, who replaced him during our holiday) and in the evening briefly showed up at the technical director’s house, who had organised a dinner and dance for the expatriates. Marie-Claude was exhausted and preferred to quietly continue her unpacking, prepare yoghurt, clean the water filter (which enables us to have fresh clean water today rather that the uncertain bottled water). The yoghurt will drain during the night ready for breakfast tomorrow. Marc’s presence at the party was merely symbolic because of a badlly needed rest and decision  was taken to prudently return home and skip the dance (despite a deep longing for this kind of activity . . .  )

Marie-Claude returned with a hoard of nice items to decorate the house and we quietly use our free time this Sunday to start organising some of the things she brought back.

Many things happened during our absence, not all very good, but we will tell you more about these in another posting as we need to understand things better beforehand… However rest assured, except for the inconveniences mentioned above, nothing is directly related to us and we are very happy to be back « home »!

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

 

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Jour “J”- 2 / “D” Day – 2

Eh oui, j’avoue que la perspective des vacances commence à faire son effet et c’est le rush final pour préparer la relève pendant les presque 6 semaines que nous ne serons pas en RDC. Nous avons quitté Mapangu vendredi dernier pour voler sur Kinshasa via Ilebo, laissant Makala et Griezel aux bons soins de nos deux aides à la maison, Alain et Guy. Guy est une nouvelle recrue, il s’occupait de l’entretien de la maison de passage de direction, mais ne sachant pas (encore) cuisiner, était assisté d’une cuisinière qui vient aider lorsqu’il y a des visiteurs. Comme Guy semble fort enthousiaste à l’idée d’apprendre à cuisiner et que nous manquons cruellement de cuisiniers capables à Mapangu, nous avons décidé de le prendre en stage à la Cathédrale. Seulement voila, Alain et Guy s’entendent comme cul et chemise, ils sont super complémentaires, Guy semble être ravi de pouvoir s’occuper de Makala et malgré le fait qu’il doive venir de Mapangu (qui n’est quand même pas à côté de la maison pour quelqu’un sans moyen de transport) il est là tous les matins à 6 heures au plus tard. Bref, Marie-Claude et moi avons décidé qu’il était le complément idéal pour la Cathédrale qui est quand même une sérieuse maison à entretenir et sera une aide précieuse lorsque nous aurons des visiteurs.

Juste avant de quitter Mapangu nous avons eu une deuxième pluie, ce qui semble confirmer que la saison des pluies est de retour et que nous pourrons à nouveau profiter des vues sur le Kasaï qui était devenu invisible dans la brume ses derniers mois. C’est pour cela que vous n’avez plus eu à endurer des photos de coucher de soleil à répétition sur le Kasaï, mais ce n’est que partie remise. Comme cette fois nous sommes allez à Ilebo en voiture pour une bonne partie du trajet, cette pluie était idéale car elle à tassé et durci le sable sur la route et nous a évité l’embarras de se retrouver ensablés dans les zones difficiles (mon honneur étant en jeu puisque j’avais pris le volant). La dernière partie du voyage se fait en pirogue pour traverser le Kasaï et rejoindre Ilebo, où nous avons été accueilli par le directeur général de la SEP (société pétrolière nationale) qui possède un des trois ou quatre véhicules existant à Ilebo. Après une visite obligée des installations de la SEP (un peu comme le passage obligé par un magasin de souvenirs après une visite guidée) nous avons fait une petite pause à l’hôtel des palmes, qui n’a malheureusement plus que le nom pour rappeler sa fonction car les chambres sont pour la plupart démunies de meubles dignes de ce nom et le restaurant n’est même pas en mesure de proposer une bouteille d’eau faute de moyens.

Notre avion, ou plutôt les pilotes de notre avion étaient extrêmement pressés de partir car Marie-Claude et moi n’avions pas encore embarqué que les moteurs tournaient déjà et l’hôtesse (eh oui, il y a même une hôtesse à bord) a été obligée de rentrer l’escalier et fermer la porte alors que l’avion était déjà en mouvement. Comme à chaque fois, la piste est envahie de monde (surtout des enfants) alors que l’avion se met en bout de piste et puis tout se monde s’écarte au fur et à mesure de la progression de l’avion dans son envol, es espérant qu’il n’y en ai pas une qui ne se bouge pas assez vite pour une raison ou une autre.

A Kinshasa il n’y a pas grand chose à raconter, si ce n’est que la tension monte tout doucement en prévision des élections qui devraient avoir lieu en fin d’année. Aujourd’hui l’opposition avait appelé à une grève générale ou “opération ville morte” comme ils l’appellent et il ne fallait pas plus pour que tous les employés (à l’exception de mon chauffeur) se portent pâle aujourd’hui. J’ai donc passé une bonne partie de la journée dans un calme parfait au bureau, avec quand même une réunion de dernière visite avec un fournisseur qui a jugé lui aussi qu’il n’y avait pas de raison de ne rien faire. Rassurez-vous, il n’y avait de ma part aucun acte de bravoure en allant au bureau, qui du reste est tout proche de mon hôtel, car mis à part l’absence d’embouteillage, tout était absolument calme dans cette partie de la ville.

Comme le titre l’indique, aujourd’hui c’est le Jour “J” moins deux avant le départ en vacances, période pendant laquelle nous serons probablement en congé de blog également, jusqu’à notre retour en RDC début octobre. Mais que cela ne vous empêche pas de nous écrire, même si nous ne serons probablement pas aussi assidus pour consulter notre messagerie.

Marc & Marie-Claude

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Well yes, I must confess that the perspective of the coming holidays is starting to have its effect as we enter into the final rush to have everything ready for handover during the almost 6 weeks we will be away from the DRC. We lest Mapangu last Friday to catch our flight to Kinshasa via Ilebo, leaving Makala and Griezel to the good care of Alain and Guy, our two housekeepers. Guy is a newcomer in the household, previously in charge of cleaning the VIP guest house in Mapangu, but as he was not (yet) able to cook, assisted by a lady cook whenever guests would be staying. As he seemed very keen to learn how to cook and given that we are very short of cooks of ay kind in Mapangu, we decided to take hi on as a trainee at the Cathedral. But then, Alain and Guy get on particularly well, they are very complementary, Guy loves being able to take care of Makala and despite him living in Mapangu (which is a long way for someone without a means of transport) he is there promptly every morning at six o’clock. Therefore, Marie-Claude and I decided that maybe it would not be a bad idea to have a second helper in the house, which is rather large and will be very helpful when we have visitors.

Just before leaving Mapangu we had a second rain, which seems to confirm that the rain season is getting started and that we will soon be able to see the Kasai river again, which had vanished in the mist during the past months. That is why you have not had those repeated sunset pictures any more, but beware they will return. As this time we drove for most of the way to Ilebo, this rain was very fortunate because it hardened the sand on the road and avoided me embarrassing myself by getting stuck in the sand that forms a real trap during the dry season. The last part of the trip is made in a dugout canoe to cross the Kasai river to Ilebo, where we have been welcomed by the general manager of SEP (state petroleum company), which possesses one of the 3 or 4 vehicles of Ilebo (a city of 120.000 inhabitants). After a compulsory visit of the company installations (reminder of those souvenir shops that you have to go through after a guided tour) we waited for the plane’s arrival at the “Hotel des Palmes” which unfortunately only has the name left to indicate what it was as there is barely any furniture in the rooms and the restaurant is not even able to offer some water due to their lack of means.

Our plane, or rather the pilots were in a hurry to leave because they started the engines even before Marie-Claude and I could enter the aircraft and the hostess (yes, there is even a hostess on board) had to retrieve the stairs and close the door while the plane was already taxiing its way for take-off. As on each of those occasions, I am surprised by the fact that the runway if milling with people (most of them children) that will get out of the way at the last moment when the plane gathers speed for its take-off, hoping that none will leave it too late for one reason or another.

In Kinshasa there is not much to report, except that the tension in rising ahead of the expected elections at the end of this year. Today the opposition called for a general strike or “Dead City” operation as they call it and this was the perfect excuse for none of the staff (except my driver) to show up at work this morning. I therefore enjoyed a very quiet day at the office, where in the end I had one meeting with a supplier, who like me did not think the situation allowed doing nothing. Rest assured, I did not take any risks, my hotel is very close to the office and save for the lack of traffic jams the situation in the streets was perfectly normal.

As the title says, today is “D” day minus tow before leaving for holidays, period during which we will probably not publish much on the blog, until our return in DRC early October. But this should not stop you writing, even though we will probably not be as frequently on the net.

Marc & Marie-Claude

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Football

Vous le savez tous, Marie-Claude est une passionnée du foot! Elles suit avidement toutes les compétitions et m’arrache la commande de la télévision pour pouvoir suivre la progression des ses équipes favorites quand je voudrais exceptionnellement regarder un film ou même seulement les nouvelles.

Enfin bref, quand nous avons décidé d’organiser une compétition de football inter départements à la Brabanta, Marie-Claude ne pouvait plus se contenir d’enthousiasme à l’idée de pouvoir assister en personne à des compétitions de haut niveau (je commence ( !) peut-être à exagérer un tout petit peu, mais c’est pour mieux expliquer la suite).

Dimanche passé se déroulait le match d’ouverture avec en “levée de rideau”, comme ils appellent cela ici, un match entre deux équipes féminines. A force d’insister, arguant que malgré tout j’étais le directeur général et qu’il était normal pour un DG de faire acte de présence à un évènement d’une telle importance (je continue l’exagération car vous savez que rien ne l’empêcherait d’assister à une compétition de foot), Marie-Claude à réussi à m’entrainer à la dite compétition qui avait lieu sur le terrain de la Brabanta situé dans la cité de Mapangu.

Rien que pour arriver au terrain c’était presque une aventure car à force de construire sur chaque morceau de terrain encore plus ou moins dégagé, arriver en voiture au terrain nécessite de naviguer entre des ornières de 1m de profondeur et rouler littéralement sur les pieds des gens assis devant leur maison. La compétition devait débuter à 15h30, mais à cette heure-là Marie-Claude et moi étions les seules attractions, promptement installées dans des fauteuils, “empruntés” dans une maison voisine, au milieu de la tribune d’honneur. A défaut de joueuses ou d’autre spectacle, de plus en plus de personnes (surtout des enfants) sont apparus pour venir admirer les “mundele” se donnant en spectacle au terrain de foot, tout ceci au milieu de crasses de toutes sortes (papiers, plastiques) éparpillées sur tout le terrain de sport et alentours.

Finalement des joueuses ont commencé à arriver sur le terrain en chantant, des chaises supplémentaires ont été placées dans la tribune et le “service d’ordre” s’est chargé de tenir les curieux à une distance respectable des “invités d’honneur” à coups de chicotte. Mis à part le ballon que nous avions offert aux joueuses il y a déjà quelques mois, celles-ci n’ont pas d’autre équipement spécifique au foot et jouent pieds nus, sauf pour certaines qui portent une chaussette à un pied, probablement pour se protéger un tout petit peu lors de tirs avec le ballon. Avec seulement une bonne demi-heure de retard, tout le monde était finalement réuni, y compris tous les notables dans la tribune, et les équipes sont venues se présenter avec l’arbitre à leur “Présidente d’Honneur”… Vous imaginez la joie de Marie-Claude de voir un de  ses rêve d’enfance se réaliser… Bref, cela veut surtout dire que pour les besoins d’équipement (vareuses, chaussures, etc.) il y a maintenant un mécène tout trouvé.

Alors que le match avait déjà commencé, des équipes d’enfants étaient chargés d’accrocher les filets (ou ce qu’il en reste) dans les goals, du monde va et vient sur le terrain et le public rit de bon cœur quand une joueuse n’arrive pas à contrôler le ballon tout à fait comme il le faut. En fait il y a autant si pas plus de spectacle autour que sur le terrain. Après deux mi-temps de 25 minutes le ballon a cérémonieusement été déposé devant Marie-Claude (signe qu’il était temps de sortir le porte-monnaie pour une petite collation pour l’équipe) évidemment pour la photo de famille avec l’équipe (et toute autre personne arrivant à se faufiler dans la vue de l’appareil pour l’occasion. Malgré le fait que Marie-Claude a presque réussi à me communiquer sa passion pour le foot, nous avons quand même décidé de nous éclipser et ne pas assister au match d’ouverture officiel. Comme le président de la compétition, le directeur des relations publiques, était présent et que nous avions également une obligation de faire acte de présence au mariage d’une collègue, notre disparition n’était pas trop grave.

La réception de mariage, puisque effectivement c’était encore une étape “obligée” avant de pouvoir nous retirer pour le reste de la journée, avait été organisée au Cercle de Brabanta. Contrairement à beaucoup de choses au Congo, la réception avait une organisation impeccable avec des personnes chargées de guider les véhicules (principalement des motos) vers le parking et une escorte pour amener les convives jusqu’à leur table selon un plan de table strict. Les mariés étaient sagement installés dans un sofa au centre du jardin avec une file de convives attendant de les féliciter et se faire photographier par une meute de photographes équipés d’imprimantes portables afin de pouvoir distribuer les photos immédiatement aux convives. A notre table n°1 réservée aux expatriés et placée un petit peu à l’écart de la foule nous étions… Seuls avec la compagne congolaise de notre garagiste.

Nous avons rapidement conclu que les autres expatriés ne viendraient pas et avons préparé notre plan de retraite quand le responsable du cercle est venu nous apporter une bouteille de whisky. J’ai poliment décliné en expliquant que nous n’allions pas prendre d’alcool fort, mais sans trouver les arguments nécessaires car la réponse était sans équivoque, la bouteille est pour la table n°1 et si on part on la prend avec nous. Donc voilà, quand on va au mariage de quelqu’un ici il semblerait normal de repartir avec la bouteille selon l’expression “une pour la route”. En fait nous avons découvert qu’ici le dernier pour la route c’est en fait une excuse pour prendre une ou deux cannettes encore fermées avec soi, je présume à déguster à une autre occasion à la maison. 

Voilà, après trois mois sans une goutte de pluie, les (pour le moment une) pluie(s) sont (est) de retour. Accompagnée de gros coups de tonnerre, d’éclaires et de gros coups de vent, cette première pluie était très attendue et malgré son abondance (40mm) absorbée en un clin d’œil par le sol desséché et les palmiers qui commençaient à montrer des très sérieux signes de stress. Cette première pluie c’est aussi une odeur extraordinaire mélangeant des relents d’épices, de terre et de fraîcheur qu’il est difficile de décrire, mais l’impression est forte. Peu de temps après cette pluie se sont aussi de millions d’éphémères qui émergent en soirée avec le résultat que dans les phares de la voiture on pourrait croire à une tempête de neige et le lendemain matin le sol est effectivement couvert d’un tapis d’ailes translucides, presque comparable à une fine couche de neige.

C’est tout pour cette fois.

Nous nous réjouissons d’avoir de vos nouvelles,

Marc & Marie-Claude

 AdmirateursPrésidente + équipeEnfantsArrivée équipeAdmiratrice

As you all know, Marie-Claude is passionate about football! She avidly follows all competitions and takes control of the television remote whenever one of her favourite teams is playing, when I exceptionally want to watch a film or just the news.

When it was decided to organise a Brabanta football cup, Marie-Claude could not contain her enthusiasm about the prospect of being able to witness high level football live here in Mapangu (maybe I am slightly overstating things here, but it will help you understand the rest of the story).

Last Sunday was the opening match, before which a “curtain opening” game between two ladies teams. As a result of a lot of persuasion, arguing that it was after all part of a general manager’s duty to be present at such an important event (I continue (!) to exaggerate, even though you know nothing would stop her from witnessing the game), Marie-Claude managed to drag me to the said competition, which was taking place on Brabanta’s football field in the “city” of Mapangu.

Just the trip to arrive at the field was almost an adventure in itself because every open space seems to be a construction plot and reaching the field by car requires navigation of huge gullies as well as almost driving on the feet of people sitting in front of their houses. The game should have started at 15h30, but at that time Marie-Claude and I were clearly the only ones present, not to say that we were not an attraction in itself. Two seats were promptly taken in one of the neighbouring houses and placed in the official’s stand (there is only one) where we were soon surrounded by a multitude of onlookers (mainly children) appearing from everywhere to come and see the “Mundeles” seated (in the middle of rubbish, bits of papers and plastics) in the stand, somewhat like a giant television or theatre scene.

Finally the players started to arrive on the field in singing groups, additional chairs appeared in the stand and some kind of security started moving the crowd away from the “guests of honour” with the whip of a stick. Except for a ball that we gave to the ladies team some months ago, the players have no equipment and play bare feet, except for the occasional sock on one foot, probably to protect them when shooting the ball. With only half an hour delay, all the guests were seated and the players came to present themselves in an orderly row led by the referee to their “Honorary Chairwoman”… you can guess the joy of Marie-Claude seeing her childhood dream come true… Anyway this mainly means that the team has found themselves someone to help with their sporting equipment and other basic needs. 

While the game got underway, children where trying to attach the nets (or whatever is left of them) in the goals, people were milling around the field and a lot of laughter could be heard when a player unfortunately missed the ball. In fact there was almost more to be watched off the pitch than the game itself. After two half times of 25 minutes, the ball was ceremoniously placed in front of Marie-Claude (signalling the time to take out the purse and give something to buy refreshments for the team) obviously to take a picture with the team (and whomever manages to squeeze into the camera’s range. Although Marie-Claude almost managed to instil some of her football passion into me, we nevertheless decided that one game was enough. The Chairman of the competition, our Public Relations Managers was there to represent the company and we had a wedding to attend before going home.

The wedding reception, our last commitment before enjoying the rest of the day, was organised at the company’s club, as the bride is one of the company’s employees. Contrary to most things in Congo, the wedding party was perfectly organised with staff directing vehicles (mainly motorbikes) to the parking and others bringing guests to their tables according to a strict plan. The newlyweds were seated in a sofa in the middle of the courtyard with guests queuing to congratulate them and have their pictures taken by a group of photographers using portable printers to distribute the images immediately to the guests.

At our table (n°1) obviously reserved for the expatriates and located in a secluded location from the rest of the guests, we were on our own with the Congolese partner of our workshop manager.

We eventually concluded that the other expatriates would not come and started to plan our retreat, when the club manager brought us a bottle of whisky. I politely declined, but apparently the bottle was ours whether we would drink it there and then or not. We have discovered that in Congo the expression “a last one for the road” has a different meaning, and guests coming at home would effectively leave with one (or two) unopened cans at the end of the evening (for the road), presumably to be consumed at a later time at home rather than on the road.

An finally, after three months without a drop of rain, rains (or at least one serious one) have returned. With loads of thunder, lightning and gusts of winds, this rain was much expected but despite its relative abundance (40mm) almost instantly absorbed by the parched ground and the palm trees showing obvious signs of stress. This first rain also has an extraordinary smell mixing flavours of spices, earth and freshness, difficult to describe but very powerful. Soon after the rains, millions of insects have emerged, giving the impression of driving in a snowstorm at night and leaving a mattress of white wings on the ground the following morning.

That’s it for now.

We look forward reading your news,

Marc & Marie-Claude

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Vamos a la Playa

En saison sèche, le niveau du Kasaï baisse de plusieurs mètres et révèle une multitude de bancs de sable sur lesquels des villages éphémères de pêcheurs s’installent. Certains de ces bancs, composés de sable presque pur où il n’y a ni fourmis ou autres insectes du sol habituels, sont un lieu idéal pour aller “à la plage” et c’est ce que nous avons fait lundi dernier avec tous les expatriés.

En général en cette saison le soleil n’est pas très virulent car il y a une brume quasi permanente, mais néanmoins pour protéger les pâles faces des européens que nous sommes, la veille de la journée de plage une équipe se charge d’ériger une paillote ou installer tables et chaises pour les victuailles et les boissons fraîches qui sont de mise.

Le banc de sable choisi n’est pas très éloigné, mais même sur cette courte distance nous sentons que la pirogue est, disons…, un peu trop chargée et danse de manière assez prononcée chaque fois que nous traversons une zone avec un courant plus prononcé. En principe la pirogue est idéale pour transporter jusqu’à 10 personnes et cette fois nous sommes 12 adultes + 1 enfant avec quelques personnes qui font un peu plus que la moyenne. En plus nous avons tables, chaises, bacs frigos, etc. donc nous sommes bien chargés, mais nous avons tous un gilet de sauvetage et arrivons à bon port sans encombre, mis à part la vision d’un “hippopotame” qui fait surface pas trop loin de nous.

En fait d’hippopotame, il semblerait que ce fut probablement un arbre coincé dans le fond de la rivière qui faisait régulièrement des remontées en surface car il ne semblait pas se déplacer et il lui manquait quand même des oreilles, à moins qu’il (ou elle) les ait repliées pour un meilleur effet de camouflage.

A “la plage” nous (enfin certains d’entre nous) se sont évidemment baignés dans les endroits ou le courant n’était pas trop fort, fait un BBQ et mangé les délicieux plats préparés par les uns et les autres. Pendant ce temps, sur le (grand) banc de sable qui au départ n’était occupé que par nous, petit à petit d’autres pirogues, venant de villages bordant le Kasaï, sont venu s’accoster à distance respectable pour nous observer. Petit à petit les curieux (principalement des enfants) nous ont encerclé et se sont approchés imperceptiblement (pensaient-ils) pour voir ce que faisaient les “mundeles” (blancs) en-dessous de leur paillote.

Après quelques heures de farniente sur notre plage, nous avons décidé de plier bagages et de regagner le port de Mapangu avec la pirogue. En “bons scouts” nous avons évidemment rassemblé toutes les bouteilles et cannettes vides, etc. pour laisser place nette, mais nos collègues plus expérimentés dans la chose nous ont conseillé de tout laisser sur place avec la garantie que rien ne subsisterait pour polluer la plage ou la rivière. Et en effet, à peine avions nous mis un pied dans la pirogue que la vingtaine d’observateurs, grands et petits, se sont rués sur le carton de vidanges pour partir fièrement l’un avec une bouteille d’eau vide, l’autre avec une cannette ou deux (vides également) et en moins de temps qu’il faut pour le dire ou l’écrire il n’y avait plus la moindre trace de notre passage.

Comme écrit précédemment, pour le moment nous avons de gros problèmes d’incendies avec régulièrement des dommages collatéraux dans nos plantations. Pour contrer cela, des postes d’observation anti-incendie sont installés un peu partout dans la plantation pour pouvoir intervenir dès que possible lorsqu’un plumet de fumée apparaît quelque part. Les postes d’observation sont généralement des petites tours, juste assez hautes pour observer au-dessus des palmiers (encore assez petits), mais nous avons également construit une plateforme dans un grand arbre qui devra permettre de faire le guet pendant longtemps car il est situé bien haut dans un grand arbre au sommet de la plus grosse colline des environs.

Sinon, j’avoue que la perspective de quelques semaines de vacances dans un peu plus de deux semaines est loin de déplaire, même si la vie ici est extraordinaire. Nous préparons maintenant pour un dernier effort avant cette trêve avec la venue d’une ONG qui vient faire un état des lieux de la plantation, des conditions de travail, de la protection de l’environnement, des soins de santé, normes de sécurité, etc., visite qui sera sans nul doute intense et probablement avec beaucoup de remarques de type “peut faire mieux”.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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Fire damage

Tree platform

During the dry season the level of the Kasai drops by a few metres and reveals a multitude of sand banks, on which temporary fishing villages establish themselves. Some of the sand banks, made of almost pure sand where there are no ants or other usual soil borne insects, are ideal places to go “to the beach” and this is what all the expatriates did last Monday.

Most of the time the sun is rather timid during this time of the year, because of a permanent kind of mist, however in order to protect the pale faces of us Europeans, a team spent the previous day building a shade, where we would be able to settle table and chairs to savour our food and cool drinks.

The chosen sand bank was not very far from the plant, where we set off in a dugout canoe, however even for such a short journey our vessel was somewhat… overloaded and dancing a tad more than was comfortable. In theory the dugout canoe can take 10 people, but on this occasion there were 12 of us plus a child and some of the passengers were slightly above average in size. In addition we had to take cool boxes with food and drinks, tables, chairs, you know all the usual stuff one takes for a (comfortable) outing on the “beach”. We all had our life vests on and arrived safely despite spotting a “hippo” surfacing regularly not too far from us.

After some further analysis, it appeared that the “hippo” was probably rather a tree stuck in the river bottom and moving with the current, because it did not seem to move at all and was after all missing its ears, except if it was hiding these on purpose for a better camouflage.

At the “beach” we (rather some of us) have obviously been swimming in those areas where the current is not too strong, prepared a fire for the BBQ and enjoyed the delicious food prepared by everyone. Meanwhile, one (large) sand bank that was previously only occupied by us, one a a time other dugout canoes coming from neighbouring villages landed at a respectable distance to observe our group. Slowly these curious people (mostly children) approached unseen (they thought) to see what the “Mundeles” (white people) were doing under there makeshift shade.

After a few hours of doing nothing on our beach, we decided it was time to go home et repack things to be loaded into the dugout canoe. As we were taught during our scouting time, the place was to be left cleaner that we found it and collected all empty plastic bottles and cans. However, some of our more experienced colleagues advised us to leave everything there with the guarantee that nothing would be left to spoil the sand or the river. And indeed, even before we had all boarded the dugout canoe the group of “observers” rushed to the scene of our leisure to proudly take and disappear one an empty bottle the other two empty cans in less time than it takes to tell the story, erasing every last sign of our previous passage.

As explained before, at the moment we have huge problems with bush fires, often with the fire spreading into the plantation. To prevent these problems we have installed a number of watch towers where fire guards can spot fires as soon as the first plume of smoke appears and attempt to stop it before it has spread beyond control. Most of the watch towers are exactly as the word says, a structure that we build in order to have a view above the (still young) palm trees, but one of them is a platform built in a huge tree, which should be suitable for many years to come as it is high in the tree, located on top of one of the highest hills of the plantation.

Otherwise, I must say that the perspective of going on holidays in a little over two weeks is far from unpleasant, even if life here is extraordinary. We are now preparing for one last effort before the break with the upcoming visit of an NGO to make an evaluation of our plantation, working conditions, protection of the environment, health care, security, etc., which will undoubtedly be time consuming and with things that “could be improved”.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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“Brava” ! ! !

Bonjour !

Griezel a acquis ses titres de noblesse hier soir ! 

Nous avions passé une excellente soirée chez notre collègue corse, puis sommes rentrés tranquillou, Marc, direct aux plumes , moi pas encore prête, donc , un petit coup d’idiot box. Il faut écrire qu’aujourd’hui c’est dimanche (grasse mat.) et en plus ce lundi sera férié. Demain nous devrions  aller “faire un banc de sable” (?!), chose dont on nous parle depuis notre arrivée mais qui n’est possible qu’en saison sèche et non en saison des pluies. On vous racontera. Mais je digresse, je digresse, “et-gue-donc” Griezel cat était paisiblement ronronnante près de moi, je regardai Lambert Wilson jouer son rôle de méchant, puis soudain elle se lève et s’attaque vicieusement à quelque chose, dans un coin du salon, pas du tout inquiète, je vais malgré tout voir et elle était aux prise avec un long et mince serpent noir. Je vais dans la cuisine chercher la machette et zigouille le nuisible insolent, ça fait un peu de bruit (machette sur dalles) donc Marc vient s’enquérir de la cause du bruit, puis retourne dans les bras de Morphée et Griezel déguste son prix. Fin d’une journée ordinaire à Mapangu 😉 

Mais bon, ok, elle vient de gagner sa place dans la famille ! On rigole, on rigole, mais double “ration de mou”, aujourd’hui ! ” Même que ” !!!

 

Ici Mapangu pour tous nos amis et aimés .

C’est Marc qui reprend la plume. Cette semaine est aussi une semaine spéciale pour la population locale ou du moins la tribu “Chokwe” dont les jeunes (entre 9 et 12 ans) commencent leur initiation. N’y Ayant pas assisté personnellement, c’est sur base des informations glanées auprès des collègues locaux que nous essayons de comprendre comment cela se passe. Tout commence par une grande fête au village avec chants et danses pour mettre les jeunes dans l’ambiance, après quoi ils partent tous en forêt pour une période de 1 mois pour passer le cap de l’enfance.

Avant de continuer ouvrons une petite parenthèse, cette semaine un de nos chauffeurs qui était parti chasser avec un collègue en forêt n’est pas rentré avec son collègue à la tombée du jour. Après une autre journée d’attente, il a été conclu que quelque chose avait du arriver au chauffeur (morsure de serpent, accident (de fusil ou autre) ou autre action malveillante de son comparse, qui s’est aussitôt retrouvé au cachot. Le chauffeur en question était quasi mort et enterré quand après trois jours de forêt il est réapparu sain, fatigué et en possession de deux singes qu’il avait réussi à attraper. Il s’était perdu et a tourné en rond pendant quelque temps avant de trouver un moyen de sortir de la forêt. Son comparse a été libéré du cachot, mais non sans devoir quand même payer une amende parce “qu’il n’y a pas de fumée sans feu” ou autre dicton local dans la même veine. Cela n’a pas empêché une gigantesque fête d’avoir lieu pour le chauffeur miraculé qui a réussi à s’échapper des gris-gris qui avaient manifestement été jetés à son encontre.

Tout cela pour dire que la forêt ici ce n’est pas comme notre forêt de Soignes où l’on peut se balader sans trop de risque de se perdre et y envoyer des enfants pendant un mois semble donc un peu extrême. En fait, on nous a expliqué que de nos jours les enfants envoyés en forêt étaient encadrés, qu’ils avaient des huttes préparées pour s’abriter la nuit et que des personnes sont chargées de leur apporter de la nourriture (et probablement de l’eau) tous les jours. Pas question de survie dans cette initiation, mais plutôt d’une sorte de camp “scout” où les jeunes sont occupés plutôt que de traîner au village pendant les vacances scolaires (j’exagère probablement un peu trop la simplicité de la chose car, compte tenu des conditions de vie très basiques dans le village, les choses doivent malgré tout être assez aventureuses dans les camps de forêt).

A la maison il n’y a pas de grands changements, nous vivons quasi sans air conditionné pour le moment car les températures sont relativement fraîches et dans le jardin il fait archi-sec, donc arrosage obligatoire au potager et des fleurs devant la maison. Aujourd’hui une équipe de travailleurs est venue faire des heures supplémentaires pour refaire (et agrandir) la clôture de l’ancien poulailler qui sert maintenant de pépinière de reboisement, car en plus de la grande pépinière mise en place pour la plantation nous avons décidé de créer notre propre pépinière plus modeste pour reboiser les alentours de la Cathédrale. Nous y préparons des Acacia, Moringa, Ylang-ylang, Bougainvilliers, Agrumes, Avocatiers, etc. en vue de faire les plantations au retour des pluies vers le début du mois d’octobre (quand nous reviendrons de vacances).

Dans le potager nous avons plein de légumes pour le moment, dont nous profitons tous les jours et distribuons aussi aux collègues et visiteurs. Notre objectif maintenant est d’avoir également une production plus régulière de fruits, car mis à part les papayes qui ne manquent pas, les autres fruits restent un peu trop rares à notre goût. Nous avons évidemment planté des bananiers de différentes sortes, nous avons un goyavier qui commence à donner quelques fruit, des plants d’ananas en nombre mais encore dépourvus de fruits, des fruits de la passion, un citronnier et deux grands manguiers dont nous espérons pouvoir profiter des fruits dans quelques mois. Nous avons également planté des avocatiers, mais je doute que nous puissions en profiter avant quelques années et puis nous avons un arbre à pain qui nous donne des fruits, mais dont nous n’avons pas encore tout à fait maîtrisé la préparation.

Voilà, des nouvelles un peu plus courtes cette fois-ci, mais que nous espérons intéressantes malgré tout.

Marie-Claude & Marc

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Hello !

Last night Griezel earned her letters of distinction! 

We spend a great evening with our Corsican colleague, then quietly drove home, Marc going straight to bed, but I was not quite ready and watched the idiot box for a while. I should write that today being Sunday there is no waking up at 4h30 and tomorrow Monday is also a day off, during which we are planning to do a “sand bank”. We have heard of the “sand bank” expeditions since we arrived, but had to wait for the river level to decrease, we will tell you all about it! But I disgress, I disgress, “and-thus” Griezel cat was quietly purring next to me while watchng Lambert Wilson in a “bad” role, then suddenly she got up and viciously attacked something in the corner of the living room. Not worried, I nevertheless have a look and she was fighting with a long black snake. With a machete I put an end to the suffering of the snake, noise which briefly rose Marc out of his dreams where he promptly returned, while Griezel savoured her catch. The end of an ordinary day in Mapangu 😉

But OK, she just earned her place in the household. We laugh, but still she got a double portion of goodies today! “Well earned”!!!

“Good Morning Mapangu!” for our friends and loved ones.

Marc takes over. This week has also been a special week for the local population and in particular the “Chokwe” tribe, whose children (aged between 9 and 12) start their initiation. I have not actually seen anything, only heard the music, chants and clamour, but asked colleagues and neighbours about the events to understand what is taking place. All starts with a large celebration in the village with chants and dances to set the scene for the youngsters, after which they enter the forest for a period of one month as a rite of passage.

Before I continue lets open a parenthesis, this week one of our drivers, who went hunting in the forest with a colleague, failed to return home in the evening. After failing to return for another day, it was assumed that something must have happened to the driver (snake bite, accident (with his gun or other) or other malicious event due to his colleague, who was promptly put in jail. The driver was as good as declared dead and buried, when after three days he showed up healthy, albeit tired and hungry, with two monkeys he managed to catch. He got lost and erred in the forest for a while before finding his way back home out of the forest. His colleague was released from jail, not without having to pay a fine because “there is no smoke without fire” or other local saying in the same flavour. This did not prevent a huge party to take place to celebrate the miraculous return of the driver, who surely must have escaped some magic spell cast against him.

All this to explain that the forest here is not like our forests such as the one south of Brussels, where one can go for a long walk with little risk of getting lost for very long. Sending children in this forest for a month therefore sounds like quite an adventure, maybe a tad extreme. In fact, I was told that nowadays children are not sent in the forest on their own but rather to areas where huts have been prepared to ensure an adequate night shelter and that a regularly supply of food (and probably water) is also being taken care of. This is therefore not a survival camp, but rather a kind of “scout” camp keeping the youngsters busy rather than having them lingering at the village during the school holidays (I surely exaggerate the level of comfort and organisation given the very basic living conditions in the village, life in the forest must not be easy and quite adventurous).

At home there are no important changes to report, we live almost without air conditioning at the moment because of the relatively cool temperatures and the garden is bone dry, thus requiring watering in the vegetable garden and flower beds. Today a team of workers has volunteered to do extra hours to help change (and enlarge) the fence of the former chicken run, now used as a tree nursery. We decided to establish an additional tree nursery to the one of the plantation to plant as many trees as possible around the Cathedral. We have Acacia trees, Moringa, Ylang-ylang, Bougainvillea,  Citrus, Advocado, etc. that we plan to start planting early October when the rains return (and we come back from our holidays).

In the vegetable garden we have loads of vegetables at the moment, which we enjoy every day and distribute to colleagues and visitors. We now also aim to have a more varied and steady supply of fruit, other than our daily pawpaw. We obviously planted various types of banana trees, we have a guava bush that is starting to produce, plenty of pineapple plants (with no sign of fruits yet), passion fruit, one lemon tree and two large mango trees that should have a good harvest in a few month’s time. We have already planted a few advocados, but I doubt we will see any produce before a number of years and we also have a bread tree, whose fruit we have not quite yet discovered how to cook.

These are the, somewhat shorter, news of this week, which we hope you will nevertheless find interesting.

Marie-Claude & Marc

 

 

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Petits Bobos – Little Mishaps

Dans une plantation comme la nôtre, avec ses 300km carrés, 600km de routes, ponts, rivières, ports, ateliers, etc. qui plus est dans un pays comme le Congo où rien n’est fait dans les règles, il est évident que des incidents ce sont et vont se passer. Certains plus graves et mémorables, qui malgré le fait qu’ils se soient déroulés avant notre arrivée sont régulièrement évoqués autour d’un verre le soir, et puis les évènements peut-être plus anodins mais qui méritent une photo ou un entrefilet dans notre lettre.

Tous les évènements ici sont souvent associés à des actes de sorcellerie, magie, interventions spirituelles ou autre manque de respect aux traditions ancestrales. Ces croyances affectent même nos employés les plus éduqués, ainsi certains de nos cadres préfèrent se porter pâles si la nuit précédente il aperçoiventt un hibou (qui du reste leur parlerait), donc vous pouvez vous imaginer à quel point la majorité de nos travailleurs qui n’ont jamais quitté leur village ancestral sont convaincus de la force des esprits…

Lors de l’établissement de la plantation, il a été décidé d’aménager des terrasses pour planter les palmiers de manière à prévenir des problèmes d’érosion, mais ici le concept de terrasse est inconnu. Pour ne pas perdre de temps, la société a fait venir des terrassiers Indonésiens qui pourraient faire ce travail avec leur bulldozer les yeux fermés, petite kretek au coin de la bouche. Selon l’histoire que l’on nous a relatée, l’un de ses bulldozers aurait enseveli un travailleur qui faisait la sieste dans les fourrés et n’aurait pas entendu venir l’engin. Les versions de cet incident varient toutefois et il semblerait qu’en fait l’infortunée victime était déjà morte avant et aurait été placée à cet endroit pour s’en débarrasser. En fait, l’opérateur indonésien ne savait même pas qu’un corps avait été enseveli et ce serait une poule qui en creusant frénétiquement aurait indiqué à la population locale (par hasard présente sur les lieux avec la poule) où se trouvait la victime. D’autres versions racontent que c’est une main dépassant du sol et s’agitant par force magique qui a révélé l’endroit de l’enfouissement. Le fin mot de l’histoire ne sera jamais entièrement élucidé, si ce n’est que le conducteur de bulldozer et son assistant ont dû rapidement être exfiltrés de la région pour qu’ils ne soient pas à leur tour massacrés.

Rassurez-vous, la plupart des évènements n’impliquent pas mort d’homme, ainsi une autre histoire qui revient régulièrement concerne la grue de notre port à Mapangu. Cette grue de 60 tonnes, achetées et baptisée à Anvers, a été acheminée jusque Mapangu par barge et vu l’importance de cette machine c’est le directeur technique lui-même qui a décidé de procéder à son déchargement. Les circonstances de ce déchargement ne sont pas connues précisément, si ce n’est que la grue est tombée dans le Kasaï, à côté du quai de notre port, bloquant ainsi tout autre déchargement. La seule solution pour résoudre ce problème était de faire venir une autre grue plus grosse et flottante pour repêcher celle tombée dans l’eau. Une telle grue ne court pas les “rues” et il aura fallu près de 6 mois pour trouver et faire venir un engin suffisamment puissant pour sortir le nôtre de sa situation indésirable. L’histoire ne dit pas ce qu’il est advenu du directeur technique (qui ne travaille plus ici), mais la grue est maintenant ancrée dans un gigantesque bloc de béton et manipulée avec beaucoup d’égards et de respect.

Nos “routes”, qui sont en réalité toutes des pistes en sable, sont un vrai casse-tête car dès qu’il pleut l’eau de ruissellement creuse de grosses crevasses et/ou provoque des gigantesques bourbiers et en saison sèche elles se transforment en gros bacs à sable dans lesquels même avec 4 ou 6 roues motrices il est parfois difficile de bouger. Il arrive aussi régulièrement que nos véhicules se renversent, généralement sans conséquences graves si ce n’est de la tôle froissée, mais pas toujours aisé à remettre sur ses pattes.

Grue au repos

Ainsi, une de nos pelles à chenille a décidé de se mettre sur le flanc et il n’y paraît peut-être pas sur la photo, mais se sont de gros engins pesant près de 25 tonnes et qu’il n’est donc pas si facile que ça de remettre sur ses “chenilles”. Dans ce cas particulier nous avons dû faire appel à l’un de nos bulldozer (qui fait à peu près le même poids) qui nous a permis de remettre les choses d’aplomb. Ici rien n’est impossible, car comment expliquer qu’une pelle à chenille puisse se renverser sur un terrain relativement plat alors que dans son utilisation elle sera dans des situation bien plus “pentues” sans problèmes. Depuis que nos travailleurs ont réussi à casser une enclume en deux morceaux, j’ai retiré le mot impossible de mon vocabulaire, ici “tout” est possible!

Comme indiqué précédemment, nous avons beaucoup de véhicules sur la route, motos, voitures, tracteurs, camions, engins lourds, etc. et il n’est donc pas surprenant que de temps en temps l’un ou l’autre accident se passe. Tous les jours nous évacuons près de 400 tonnes de régimes de palme sur des distances allant jusqu’à 20km de pistes. Les camions et tracteurs transportent à chaque fois entre 5 et 10 tonnes et il arrive donc régulièrement que le tout se renverse à cause d’un trou ou une bosse dans la route.

Tracteur défoncé

Parfois ce sont des problèmes techniques comme les freins qui lâchent dans une pente et dans le cas illustré ci-dessus cela à cassé le tracteur en deux. Le chauffeur s’en est sorti avec quelques côtes fêlées et de fortes émotions, mais a quand même passé quelques semaines à l’hôpital pour s’en remettre. Pour certains ce tracteur aurait été déclassé, mais ici nous sommes au Congo et donc tout se casse mais tout se répare aussi, avec des pièces de récupération, des pièces fabriquées entièrement avec de la soudure et une meuleuse et de l’ingéniosité.

Nous vous avons déjà parlé des problèmes de feux dans les forêts qui nous entourent, malheureusement avec la saison sèche ce phénomène ne fait que s’accentuer et déborde parfois dans la plantation, malgré les coupe feux, tours de guet et autres précautions prises.

Incendie en plantationService anti-incendie

Nos moyens de lutte anti-incendie sont limités, pas de canadair, camions avec motopompes et autres solutions, mais des bassins d’eau, des pelles et des allumettes pour allumer des contre-feux. Ces incendies permettent également de s’apercvoir combien l’huile de palme et ses fruits sont de bons combustibles. Ainsi les anciens palmiers, qui ont souvent plus de 25m de hauteur, semblent relativement préservés par l’incendie et pourtant si l’on observe attentivement, la couronne de ces arbres est en feu (regardez le palmier en haut à gauche de la photo ci-dessus plus attentivement…).

Outre ces évènements plus marquants, tous les jours il y a des crevaisons, ensablements, fuites, pannes de courant, blessure par machette, etc. qui font que nous n’avons pas besoin de regarder la télévision pour être diverti. Sans compter que c’est aussi chez le Directeur Général que l’on vient pour toutes sortes de problèmes qui n’ont rien avoir avec le travail comme demande de caution pour libérer un travailleur qui a été mis au cachot pour adultère, demande d’aide pour l’alimentation en eau potable de la mission, transport de la députée nationale vers sa résidence, etc. Pour avoir un tout petit peu la paix à la maison et en particulier le dimanche, nous avons fait placer une barrière et un garde à l’entrée de notre parcelle, espérons que cela marche.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

 

In a plantation of 300 square km, 600km of roads, bridges, rivers, ports, workshops, etc., moreover in a country like Congo where nothing is done by the book, it is obvious that things have and will go wrong from time to time. Some more significant and memorable past events are still regularly being recounted over a drink, despite having happened before most of us were here and others maybe less critical but still worth a picture and a brief note in our blog.

Most events here are supposedly linked to sorcery, magic, spiritual acts or disregard for traditions. These beliefs are also strong with the most educated people in the company, some of our managers will not report to work if the previous night they have seen an owl (which has been talking to them). So you can imagine that most of our workers, who have seen little beyond their villages, are convinced about the spiritual forces surrounding them.

When the plantation was established, it was decided that in some parts terraces had to be made to ensure that soil erosion remained under control, however here the concept of terraces is unknown. In order not to loose time, the company hired Indonesian bulldozer operators, who can do this kind of work with their eyes closed and a few kreteks to keep them going all day. According to the story that we were told, one of them unknowingly buried a local worker who had been sleeping in the bushes and did not hear the machine coming. There are however different versions to this story and another one is that the victim had already been dead and had been placed there to get rid of the body. In fact the Indonesian operator did not even know someone had been buried  if it had not been for a chicken (coincidentally present in this remote part of the plantation) reportedly frantically digging at the precise spot of the body to indicate its location to the locals. Others say that the body was discovered because of one of his hands sticking out of the ground and magically moving to attract attention. The bottom line of this story is that the Indonesian operator and his assistant had to be removed swiftly from the area to prevent them being killed by the locals seeking revenge.

Rest assured, most events do not involve death, and one of the other stories regularly told is that of the crane at the factory harbour in Mapangu. This 60 ton crane, purchased and christened in Antwerp, arrived in Mapangu by barge and given the importance of this machine the technical director decided that it was best if he managed the disembarkation himself. Precise circumstances of this operation are vague, but the crane ended up in the river, next to the quay rather than on it as was planned, preventing any other barges to be off-loaded at the port. The ony way to resolve this was to bring another bigger (floating) crane to Mapangu to pull the original one out of the water. This was easier said than done because such cranes are not readily available and it took about 6 months to find one with sufficient capacity for this job to Mapangu. The story does not say what happened to the technical director, but the crane is now secured on a massive concrete foundation and used with a lot of care and respect.

Our “roads”, in fact all sandy dirt tracks, are a real headache because when it rains the run-off water immediately creates deep gullies and/or generates huge mud pools and during the dry season the dry sand compares to sandy dunes in which even a 4×4 or 6×6 has trouble getting through. It is therefore quite usual to have vehicles stuck or flipping over, usually without consequences other than some bent metal, but not always easy to put back on their feet.

Grue au repos

So it happened that one of our excavators decided to lie on its side and although t may not be obvious from the picture, this beast is good for about 25 tons and therefore not so easy to put back upright. In this particular case we had to use one of our buldozers (weighing about the same) to get the excavator back on its tracks. Here nothing is impossible, because how would you explain the flipping over of such a machine on a relatively level ground, when it is designed to work in very steep terrain without problems. Since some of our workers managed to break the workshop anvil in two parts I have removed the word “impossible” from my vocabulary, here “everything” is possible.

As mentioned earlier, we have a lot of vehicles on the road in the plantation ranging from motorcycles and cars to tractors, trucks and heavy machinery and it is therefore surprising that once in a while we have some accidents. Every day we have to move about 400 tonnes of fruit bunches  up to 20km on dirt tracks. Trucks and tractors carry between 5 and 10 tonnes each and it happens regularly that because of a ditch or other road defect the load falls over.

Tracteur défoncé

Sometimes we have technical problems such as brake failure in a downward slope, as pictured above, which in this case broke the tractor in two. The driver fortunately escaped with minor injuries, but still had to spend some time in hospital because of very painful ribs. Some would say that this is the end of the tractor, but here in Congo while everything gets broken al can also be made with scraps of metal, home made spare parts and a good dose of creativity.

Previously we have also mentioned the problem we have with fires in the surrounding forests, unfortunately with the dry season this is only getting worse and sometimes affects our plantation as well, despite preventive measures such as fire barriers and watchers.

Incendie en plantationService anti-incendie

Our means to fight fires are limited, no canadairs or fire engines, but water buckets, spades and matches to light preventive fires. These fires also show how well palm oil and fruit bunches are burning well. Older palm trees, often more than 25m high, seem relatively immune to the fire and yet if you watch closely the top of these trees is actually on fire (look closely at the top left corner of the above picture…).

Besides these more significant event, every day we have our share of small mishaps such as punctures, vehicles stuck in the sand, leeks, power failures, machete injuries, etc. which means that you do not need a television to be entertained. Besides this, as a General Manager I have also to deal with al sorts of things that are not work related such as demands for money to release a worker that has been jailed for adultery, request of assistance to supply the mission with drinking water, transportation for the local MP to her residence, etc. To have some degree of privacy at home, especially on a Sunday, we have decided to install a gate and security at the entrance of our plot, let’s hope this willl work.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude