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Voyage – Travel

Nous sommes revenus de Kinshasa, après une semaine de vie citadine, pour retrouver Makala en pleine forme à la Cathédrale et des quantités de légumes récoltés dans le potager pendant notre absence.

Les voyages ici ne se passent jamais tout à fait comme prévu et cette fois-ci n’a pas fait exception. Nous sommes arrivés bien à temps à l’aéroport national de Ndolo pour embarquer dans le vol “régulier” hebdomadaire sur Ilebo (anciennement Port Franky). Vol “régulier” veut dire avion que Muller, un des commerçants les plus importants de la région, affrète tous les vendredis pour transporter ses marchandises et quelques passagers. Comme nous sommes des clients réguliers, il nous réserve toujours les places requises dans son avion, quitte à virer d’autres passagers ou débarquer du fret.

Cette fois, le fret était un groupe électrogène de 650kg embarqué vaille que vaille dans l’avion, mais sans être réellement arrimé et donc un danger potentiel pour les passagers en cas d’atterrissage forcé ou arrêt trop brusque. En dernière minute il a donc été décidé d’affréter un deuxième avion pour le reste des marchandises et les passagers, résultat nous sommes partis avec 3 heures de retard, mais une sage décision.

Les avions sont des Let (fabrication Tchèque), généralement pilotés par des Ukrainiens, qui peuvent transporter jusqu’à 1.500kg et atterrir sur presque n’importe quel terrain. La piste de Ndolo étant truffée de nids de poules, déjà au décollage on sent que l’avion est mis à rude épreuve, mais une fois en l’air le vol n’est pas désagréable, si ce n’est un peu bruyant. Cette fois nous avons même eu droit à une hôtesse et un service de boisson pendant le voyage qui dure environ 2 heures.

A Ilebo, ou nous avons atterri juste après l’avion transportant le groupe électrogène et comme il est rare de voir deux avions en même temps sur cet aéroport la foule était spectaculaire, y compris de part et d’autre de la piste elle-même où des centaines d’enfants étaient embusqués dans les herbes à quelques mètres de l’avion. Mieux vaut ne pas penser à ce qui pourrait arriver si l’avion devait dévier de sa trajectoire. La piste d’Ilebo est faite d’herbe qui avait récemment été brûlée avec pour résultat un énorme nuage noir provoqué par le souffle de l’avion.

A Ilebo nous avons retrouvé trois collègues en partance pour l’Europe en vacances. Ils avaient eu beaucoup de mal à arriver par pirogue à cause d’un brouillard très dense et donc heureux que l’avion ne soit pas arrivé trop tôt. Sur l’aéroport le service de sécurité (une ou deux personnes) était tout à fait débordé et des centaines de personnes se baladaient autour des avions à prendre des photos, toucher l’avion, faire la conversation avec les passagers arrivant ou partants. Heureusement ici la crainte des attentats n’existe pas et presque tout le monde se connaît, donc pourquoi se tracasser. Le premier avion est reparti, avec nos collègues, avant que n’ayons pris la route pour la pirogue et cela aussi se passe de manière “spectaculaire”, car tandis que les passagers arrivant sont en train chercher leurs bagages débarqués dans un tas juste à côté de l’avion, celui-ci démarre ses moteurs et part en faisant voler sacs, chapeaux et autres objets légers dans tous les sens.

Dans la pirogue qui nous ramène à Mapangu, nous sommes trois passagers (Le Grand Chef Coutumier, Marie-Claude et moi) avec tout un équipage composé d’un piroguier, aide-piroguier, mécanicien et chef de la sécurité, c’est quand même le “grand patron” qui voyage alors toutes les précautions sont de mise… Comme nous sommes peu nombreux, un des collègues en a profité pour charger des casiers de bière, même si dans la pirogue le balast n’est pas vraiment nécessaire. Le voyage en pirogue est toujours aussi féerique, mais plutôt que de décrire celui-ci j’ai inclus encore une fois des photos.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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Départ sur un affluent du Kasaï – Departure on a feeder of the Kasai

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Pirogue traditionnelle – Tradition dugout canoe

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Vestiges de la flotte d’Ilebo – Remains of the Ilebo fleet

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Port d’Ilebo – Ilebo port

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Le Kasaï – The Kasai

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Une autre vue du Kasaï – Another Kasai view

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Le port de Mapangu – Mapangu port

We returned from Kinshasa, after a week of city life, to find Makala in top form at the “Cathedral” and huge amounts of vegetables harvested during our absence.

Travels never quite happen the way they are planned and this trip was no exception. We arrived well in time at the national airport of Ndolo to take the weekly “regular” flight to Ilebo (former Port Franky). “Regular” flight means aircraft rented every Friday by Muller, one of the main traders of the region, to carry his freight and some passengers. As we are regular customers, he always ensures that we have seats available, even if that requires taking off other passengers or reducing the freight.

This time the main part of the freight was a 650kg generator that they managed to get into the aircraft at great pains, but with no means of properly securing it and therefore a potential danger for passengers in case of an emergency landing. At the last moment it was therefore decided to load a second aircraft for the remaining freight and passengers, which took about three hours to organise, but a preferred solution as far as we are concerned.

The aircraft is a Czech made Let, usually with a Ukrainian pilot, able to carry up to 1,500 kg and land on almost any type of surface. The Ndolo airport is a good test as its runway is one large collection of potholes and one feels the way the aircraft is put to test during take-off. Once airborne, the flight is not uncomfortable if not a little noisy and this time we even had a hostess serving a drink during the flight, which lasts about 2 hours.

In Ilebo we landed just after the aircraft carrying the generator and as it is rare to have two aircrafts at the same time on this airport, the crowds were massive, including hundreds of children lining the runway a few meters from the passing aircraft. Better no to think what might happen if the aircraft were to go slightly off course. The Ilebo runway is just made of grass, that was recently burned, which causes the landing and departing aircraft to generate huge black clouds of dust and ashes.

In Ilebo we met with three colleagues on their way to Europe for holidays. They struggled to arrive with the dugout canoe in the morning because of the very thick mist on the river and were somewhat happy that the plane arrived with some delay. At the airport security services (one or tow persons) were clearly overwhelmed by the crowd with hundreds of people milling around the crafts, taking pictures, touching the planes or talk with the lucky arriving or departing passengers. Luckily here there is no fear of malicious act and furthermore everybody more or less knows each other, so why worry? The first aircraft left with our colleagues before we left the airport and that also was quite spectacular. While arriving passengers were still looking for their luggage and packages piled just outside the air-plane, the pilot started the engines and taxied away sending bags, hats and other light stuff flying around in a cloud of dust and ashes.

In the dugout canoe bringing us back to Mapangu we are three passengers (The Tribal Chief of Mapangu, Marie-Claude and myself) in addition to the crew made out of the canoe pilot, his aid, a mechanic and the head of security, after all it is the “big boss” on board so better be prepared… As we are only a few on board, one of our colleagues used the opportunity to load crates of beer in the canoe, not that we need any ballast. The trip down the river remains wonderful, but rather than describing it I have again attached a few pictures.

Hoping to read you soon,

Marc & Marie-Claude

 

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Logement – Housing

Cette nouvelle entrée avait été écrite la semaine passée, mais, pour une raison que nous ne comprenons pas, a disparu en même temps que les photos que nous avions essayé de charger et faute de temps ce n’est que maintenant que je vais pouvoir ré-écrire celui-ci.

Nous sommes arrivés hier après-midi à Kinshasa pour une visite d’une semaine dont les bust sont multiples:  d’une part obtenir nos visas de sortie pour notre départ en vacances le mois prochain, pour rencontrer rencontrer des clients et partenaires commerciaux et pour amener notre félin chez le vétérinaire.

Pour rester dans le thème de ce courrier, commençons pas notre logement à Kinshasa, où nous sommes à nouveau à l’Hôtel des Voyageurs qui fait partie du Cercle Elaeis, l’ancien cercle des planteurs de palmier à huile de l’ère coloniale qui est maintenant un soit-disant club privé avec des installations sportives, restaurants , chambres et petits studios, dans lequel nous sommes logés. Depuis que nous avons découvert cet endroit nous avons renoncé à l’idée de trouver un  pied à terre kinois car c’est plus économique, nous n’avons pas à nous tracasser de l’entretien et autres problèmes qui sont immanquables dans une place occupée occasionnellement de plus, c’est tout prêt du bureau. Le studio est situé dans un bloc de trois étages avec vue sur un grand parc dans lequel il y a une collection impressionnante d’arbres de toutes sortes, principalement des palmiers évidemment, et ou habitent toutes sortes d’oiseaux dont des perroquets. La grande différence avec Mapangu est qu’ici nous vivons presque en permanence dans l’air conditionné car l’humidité est très élevée en plus de la température plutôt chaude. De plus, étant en ville, il y a malgré tout beaucoup de bruit dès que les fenêtres sont ouvertes, chose à laquelle les broussards que nous sommes ne sont pas habitués.

Des logements à la plantation vous connaissez déjà notre “Cathédrale” décrite dans des messages précédents. Les seules nouveautés à signaler sont au niveau de l’ameublement, où nous avons récupéré des chaises en paille, beaucoup plus adaptées à notre nouvelle table en bois noir et qui vont bien avec l’éclairage “industriel” que nous avons récupéré de l’ancienne usine. Notre maison reste aussi une maison de passage, bien que beaucoup de visiteurs préfèrent loger dans ce qui est maintenant la “Maison de Passage de Direction”, ancienne maison du DG, située plus proche de l’usine et des bureaux.

Notre voisin le plus proche est un jeune agronome belge et sa femme (belge elle aussi), qui habitent l’une des maisons jumelles située pas très loin de la Cathédrale. C’est une des constructions les plus récentes de la plantation et faisait partie d’un plan de construire tout un “compound” pour les expatriés avec piscine, terrains de sport, etc. parce qu’à l’origine l’usine devait être construite non loin de là. Tout cela à changé suite au vote de la loi agricole (qui prévoyait entre autres d’obliger toutes les sociétés agricoles d’avoir un actionnariat majoritairement congolais), qui ont poussé les actionnaires à renoncer à l’usine initialement prévue et réhabiliter plutôt l’ancienne usine à un coût nettement moindre. Ainsi de toutes les maisons qui auraient du être construites autour de la Cathédrale il n’y en a qu’une qui a vu le jour. Il était prévu que nos voisins s’occuperaient de fournir la communauté expatriée en produits frais (légumes, fruits, œufs, viande) et ont à cet effet aménagé un gigantesque jardin potager, un énorme poulailler, élevage de chèvres et de moutons en plus des chats et chiens, bref un vrai petit jardin zoologique. Pour des raisons qui ne sont pas entièrement claires ce projet est tombé à l’eau et chacun s’occupe de son propre potager et approvisionnement.

Notre voisin expatrié suivant habite à 10km de la Cathédrale au “Camp Directeur” où se trouvent les habitations du Directeur Agronomique (un français de notre âge) qui habite seul avec sa chienne et son perroquet (sa femme est restée en France mais pourrait venir le rejoindre à la fin de cette année), la Maison de Passage de Direction et la maison de notre Directeur des Relations Publiques (un congolais qui habite à Mapangu depuis toujours). Les maisons du Camp Directeur sont des maisons anciennes qui existaient déjà avant que la Socfin ne reprenne la plantation, mais qui ont été remises à neuf et sont maintenant équipées de manière comparable à la Cathédrale.

Les autres expatriés (Directeur Technique, Directeur Financier, Responsable d’Usine, Responsable du Garage, Responsable Constructions et Responsable de Secteur Plantation) vivent à deux kilomètres de là dans des maisons de toutes sortes qui ont l’avantage d’avoir de l’électricité de manière quasi permanente (puisque l’usine tourne maintenant 24h sur 24) mais aussi le bruit de l’usine, du va-et-vient des camions et tracteurs, etc. C’est là aussi que nous avons notre “Cercle”, sorte de club house ou il est possible de prendre un verre à la fin de la journée sur la terrasse au bord du Kasaï, mais aussi responsable de nuisance sonore car nos collègues congolais apprécient la musique mais souvent celle-ci est débitée à des volumes qui excèdent la capacité de l’installation et perd ainsi un peu (beaucoup) de la sonorité musicale recherchée. Je dois avouer que je ne suis pas un visiteur assidu du Cercle, d’une part parce que je n’ai pas envie de casser l’ambiance en demandant d’atténuer le volume de la “musique” pour profiter un peu plus du calme de la rivière et du concert de grenouilles qu’il est alors possible de percevoir et, d’autre part, parce que c’est quand même à presque une demi heure de route de la maison et que nous restons des “couche-tôt”. Pendant la matinée le Cercle est utilisé comme crèche pour les enfants des agents de la société, mise en place en partie pour permettre à Responsable de Secteur Plantations, un jeune agronome français qui vit à Mapangu avec son épouse ivoirienne et leur petit garçon de deux ans et demi, de sociabiliser son enfant.

Il n’y a évidemment pas que des expatriés sur la plantation, loin de là, et tous doivent être logés. Tous les cadres congolais vivent soit aux alentours de l’usine dans des maisons voisines des expatriés, mais aussi dans un groupe de maisons situées près du centre agronomique, à quelques kilomètres de la Cathédrale. A la grande différence des expatriés, qui sont en moyenne une ou deux personnes par maison, nos collègues congolais vivent à neuf ou dix dans leur maison car ils ont tous 6-7 enfants en moyenne et ont généralement des neveux, nièces, belles-sœurs et/ou autres membres de la famille qui vivent sous leur toit.Sachant que la plus grande partie des maisons ont deux chambres à coucher, cela fait beaucoup de monde dans peu de place.

Comme la majorité de nos travailleurs viennent de villages en-dehors de la plantation, souvent à plus de 20 ou 30km, il est indispensable de les loger sur place et donc de construire des maisons. Initialement les travailleurs étaient logés dans des maisons construites en blocs de béton qui en plus d’être fort onéreuses on l’inconvénient d’être fort bruyantes et chaudes. Maintenant nous construisons les maisons en blocs de terre crue (adobe) qui sont beaucoup plus agréables à vivre (fraîches et acoustiquement beaucoup plus absorbantes) et ont l’énorme avantage de coûter moins d’un cinquième du prix. A ce jour il y a environ 700 maisons pour les travailleurs, mais une grande partie sont des maisons en pisé qui ont une durée de vie assez courte, construites rapidement en attendant de pouvoir agrandir le parc des maisons en dur.

Pour tous, expatriés comme travailleurs, le grand problème de la plantation est l’alimentation en eau. Toutes les maisons et presque tous les camps doivent être approvisionnés avec des camions-citerne plusieurs fois par semaine, une logistique non négligeable pour n’avoir que de l’eau impropre à la consommation car outre la contamination pendant le transport, nous n’avons pas de puits ou de sources dont le débit est suffisant pour alimenter tout le monde. Nous sommes en pourparler avec une société de forage qui pourrait prochainement venir nous aménager quelques forages, mais l’eau est généralement à plus de 80-100m de profondeur et la nature du terrain essentiellement sableux ne permet pas de réaliser des puits à la main.

L’autre grand défi ici est l’électricité. Les maisons des cadres sont alimentées par des générateurs, que nous espérons rapidement remplacer par des installations solaires, mais dans les camps et villages il n’y a rien. Depuis quelques mois nous avons commencé la distribution de lampes solaires (Waka-waka) qui ont l’avantage d’avoir une grande autonomie d’éclairage mais aussi de permettre le chargement de téléphones, objet que tous semblent utiliser, même dans le villages les plus reculés. Nous, pendant quelques jours c’est le luxe avec l’eau courante et l’électricité en “permanence”, des restaurants, des magasins, et tout et tout.

Nous espérons que vous avez apprécié la lecture. A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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This latest entry was written last week, but for reasons we do not understand, disapeared while trying to upload pictures and due to lack of time I had to wait until now to be able to rewrite it.

We arrived in Kinshasa yesterday afternoon for a multi purpose week of exit visa (for our holidays next month), client and supplier meetings and to bring our feline to the vet.

To stay in the theme of this posting, let’s start with our accommodation in Kinshasa, where we are once again staying at the “Traveler’s Hotel”, which is part of the “Cercle Elaeis” a former oil palm planter’s center dating back to colonial times and now a so-called private club with sport installations, restaurants and small studios. Since we discovered this place we have decided that there was little sense in renting a flat for our stays in Kinshasa because it is cheaper, we do not have the hassle of all the small things that will go wrong and it is very close to the office. The studio we have at the moment is located in a three story building overlooking a huge parc with an impressive collection of trees (mainly palm trees) and many birds, including wild parrots. The main difference with Mapangu is that here we live almost permanently with air-conditioning because the moisture is much higher, it is warmer and quite noisy when the windows are open.

Regarding housing on the plantation you already know about our dwelling from previous posts. The only recent change relates to furniture as we now have “new” chairs (coming from the former GM’s house in Kinshasa) that are much nicer with our black wood table and the industrial lights that were recovered in the factory. Our house remains also a guest house, although many recent visitors preferred staying in what is now called the “Directors Guest House”, formerly the GM’s house, closer to the factory and the offices.

Our closest neighbours are a young Belgian agronomist and his wife (also Belgian), living in one of the twin houses located in the same compound as our Cathedral. It is one of the most recent constructions on the plantation, initially planned to include a number of other similar houses for expatriates in the compound, with swimming pool, tenis court, etc. because at the start the factory was to be built close by. This all changed when the government issued a new “agricultural law” in which, amongst others, it was decreed that all companies must be majority owned by Congolese. Based on this law, that is yet to become active, the shareholders decided that the initially planned factory would be replaced by the refurbishment of the old one at a much lower cost. This is why all but one of the houses planned to be built around the Cathedral were scrapped. It was also planned that our neighbours would manage a small farm to supply the expatriates with vegetables, fruits, eggs and meat, for which they have installed a large vegetable garden, chicken coop and herd of sheep and goats. In addition to this they have dogs, cats and pigeons and were also planning to raise partridges. However, for a reason that is yet to be fully explained, the project was cancelled and every one looks after his or her own vegetable garden and supply of fresh produce.

Our next closest expatriate neighbour lives about 10km from our place in what is called the Director’s Camp, where there are three houses for the Agronomic Director (a Frenchman of our age), who lives alone with his dog and parrot (his wife stayed in France but might be joining him at the end of the year), the Director’s Guest House and the house of our Director of Public Relations (a Congolese who has been here forever). These house all date from the previous plantation before it was taken over by Socfin, but have been completely refurbished and are now comparable to the Cathedral in comfort.

The other expatriates (Technical Director, Financial Director, Factory Manager, Garage Manager, Construction Manager and Plantation Sector Manager) live 2km further in the Factory Camp, which includes houses of different kinds and ages but have the main advantage of having electricity almost permanently as the factory now operates 24 hours a day. The disadvantages are the noise of the factory, trucks and tractors going and coming, and also from the “Cercle” our plantation club house where people can relax after work with a drink overlooking the Kasai river. Our Congolese colleagues love very loud music, preferably at levels way beyond the capacity of the sound system, with the resulting noise distortions. I must confess that I am not a frequent visitor of the club house, partly because of the noise (which I could have turned down if needed) but also because it is a small half hour drive from our house and we like to call it a day quite early. The “Cercle” also serves as a nursery in the morning, started mainly for the purpose of the 2 and 1/2 year old son of the Plantation Sector Manager, a young French agronomist who used to live with his wife in the other twin house at the Cathedral compound with his Ivorian wife, to help socialise their child.

There are obviously  not only expatriates on the plantation, far from it, and all have to be housed. Most of the Congolese management staff live in houses in the same compounds around the factory, with a small group also living in houses near the plantation offices a few kilometres from the Cathedral. The main difference with the expatriates, generally living with one or two persons in the house, is that our Congolese friends usually share the house with 9 or 10 people, because they all have 6-7 children, plus nefews, nieces or other members of the extended family. Knowing that most houses have only two bedrooms makes for a very crowded accommodation.

As most of our workers come from surrounding villages often more than 20 or 30km away, it is essential to offer them accommodation on the plantation, which requires the construction of many houses. Initially houses were built with concrete blocks, however in addition to being very expensive to build these are noisy and hot. We now build houses with clay (adobe) bricks that are much more comfortable (cool and quiet) and have the huge advantage of costing one fifth of the concrete ones. Today we have about 700 houses, however a large number are still traditionally built with sticks and clay, with a short life span, while the more permanent houses are being constructed.

For all, expatriates as well as workers, the main challenge is water supply. All the houses are supplied with water trucks several times a week, quite an organisation only to supply dirty river water as we have no wells or springs that could supply everybody. We are trying to get a company to come and drill some wells, which is not easy in our sandy soil with water generally at depths of more than 80m.

The other main challenge is electric power. Management staff has a few hours of electricity from generators, which I aim to replace as quickly as possible with solar power, but in the camps and villages there is nothing. For a few months now we have been distributing solar (Waka-waka) lamps that have the advantage of a huge autonomy in addition to having a USB socket to load mobile telephones (which everybody seems to have, even in the most remote villages). For us these days in Kinshasa it is pure luxury with permanent electricity in addition to restaurants and shops…

We hope you enjoyed reading this post and that we’ll  hear from you soon,

Marc & Marie-Claude

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La Nuit – At Night

La nuit, dans cette partie du monde, tombe brutalement et laisse peu de place à la transition. Un moment il fait clair et l’on profite d’un coucher de soleil radieux et un quart d’heure plus tard il fait noir. Il en va de même le matin, nous commençons l’appel dans le noir, à la lueur de lampes de poche et puis tout d’un coup, sans prévenir, il fait clair et les éclairages n’ont plus de raison d’être.

Ici la nuit est noire, sauf évidemment quand la lune est présente. Il n’y a absolument pas de pollution de lumière avec au mieux ici et là la lueur d’un feu (autour duquel il y a probablement tout un groupe de personnes), les phares d’un véhicule qui s’est attardé en plantation et au loin les lampes de l’usine qui tourne 24h sur 24 pour le moment. Ici nous avons redécouvert la voie lactée, qui n’est quasi plus visible en Belgique à cause de l’abondance d’éclairage nocturne dans les villes, routes, zones industrielles, etc., et réalisons à nouveau combien le ciel est riche en constellations et autres astres célestes que nous ne pouvons qu’admirer sans connaissance de ce qu’ils représentent (pas d’étoile polaire de ce côté de l’hémisphère).

Vu l’obscurité quasi totale dès le coucher du soleil, la vie s’arrête en dehors des camps et villages et les rares personnes qui se trouveraient encore sur les routes sont généralement équipés de lampes de poches, certes pour éclairer leur chemin (qu’ils connaissent généralement bien) mais aussi pour s’assurer de ne pas marcher sur un serpent ou autre animal moins sympathique. Pour cela la technologie du “led” est révolutionnaire car les lampes ont une autonomie nettement plus importante et permettent ainsi aux gens de s’éclairer de manière quasi continue.

Quand je circule sur les pistes, après une journée un peu longue au bureau, une visite nocturne à l’usine ou un verre chez un collègue, les images le long de la route sont parfois extraordinaires. Ainsi hier, en revenant de la fête d’anniversaire de l’un de nos cadres congolais, j’ai tout d’un coup vu une cinquantaine de paires d’yeux et quelques sourires tous groupés ensemble sur le côté de la route et ce n’est qu’après les avoir dépassé que j’ai réalisé qu’il s’agissait d’un groupe de personnes en train de suivre un match de foot sur une petite télévision et que seul le reflet de l’écran sur les blancs des yeux et dents avaient été visibles de mon angle. Vision extraordinaire et féerique qui n’a duré qu’un bref instant, mais illustre tout à fait le genre de situations qui se présentent.

L’obscurité peut aussi surprendre, ainsi cela arrive régulièrement que lorsque je sors le soir sur la terrasse, tout d’un coup j’entends une voix toute proche qui dit “bonsoir patron”. Il s’agit de notre garde de nuit qui reste respectueusement juste en-dehors de la lumière de la maison et qui est ainsi absolument invisible dans la nuit noire, sauf s’il allume sa lampe de poche pour signaler sa position, souvent à moins de 5m de là où je me trouve.

La nuit, c’est aussi un concert de bruits et de mouvements assez magiques. Nous avons évidemment toutes sortes de chauve-souris qui hantent les environs (les plus petites nichent dans la toiture de la maison) et qui s’approchent furtivement des zones éclairées de la terrasse, sans doute pour y capturer les insectes attirés par la lumière. Généralement il faut profiter des quelques minutes qui suivent le coucher du soleil pour les apercevoir car après nous ne pouvons que les deviner.

A la tombée du jour il y a toutes sortes d’animaux (oiseaux principalement) qui manifestent leur présence, ainsi près de la maison nous avons une colonie de pintades sauvages que nous ne voyons quasi jamais (sauf quand elles se font débusquer des hautes herbes par un chien) mais qui font un tintamarre tout à fait distinctif lorsque le jour se termine. Ajoutez à cela la multitude de grillons et autres insectes musiciens dont le concert est parfois assourdissant et vous avez une idée de ce que nous entendons. Mis à part le rare tracteur qui rentre tardivement au garage, il n’y a que quelques bruits bien distinctifs comme le rire d’un groupe de personnes ou le son d’une “cloche”, mais pas de bourdonnement continuel comme nous le connaissons en Europe avec un trafic permanent sur les routes jamais très éloignées et les zonings industriels qui fonctionnent nuit et jour.

Malheureusement pas près de notre maison, où il n’y a pas de point d’eau, mais lorsque je rentre du bureau en fin de journée, c’est au bruit que je sais que la rivière est toute proche à cause du vacarme provoqué par les grenouilles et crapauds de toutes sortes. De même, c’est après le coucher du soleil que l’on peut brièvement voir les engoulevents qui s’envolent à l’approche de la voiture. Nous en avons récemment recueilli un qui s’était cogné au grillage du tennis, magnifique petit oiseau avec des grands yeux curieux.

Nous aussi prenons le rythme des nuits ici et allons généralement nous coucher relativement peu de temps après le coucher du soleil (tout est relatif bien entendu) pour nous lever bien avant l’aube. Nuits qui deviennent fort agréables car la fraîcheur annoncée semble effectivement être arrivée avec des températures nocturnes de 24° et parfois une petite brise, l’idéal pour bien dormir.

Nous n’avons pas beaucoup de petits potins à partager, si ce n’est que Makala et Griezel (le petit chat) semblent avoir réalisé que la cohabitation était inévitable et que malgré sa taille réduite Griezel dispose de griffes qui méritent un certain respect de la part de Makala.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Serpent en plantation - Snake in plantation Il est temps de faire des provisions - Time for shopping Quai sec en construction - Building of a dry quay La pépinière se developpe - The nursery is growing Bel arbre près de la maison - Beautiful tree near the house Repos du chasseur - Rest of the hunter

Night, in this part of the world, falls very suddenly and leaves little space for transition. One moment there is light and one enjoys a glorious sunset, and a quarter of an hour later it is pitch dark. The same happens in the morning, we start the roll call in the dark with torches to help us, and then suddenly it is light and one wonders how come a few minutes earlier it was impossible to move without a light.

Here night is black, except of course when the moon shines. There is absolutely no light pollution, with at best a distant fire (around which, probably, a number of people are gathered), lights from a late vehicle returning to camp and the distant glow of the factory now running non-stop during the night. We rediscovered the Milky Way, no longer visible in Belgium because of the abundant light coming from urban areas, roads and industrial areas, while here we discover again how rich the sky is with stars and constellations, most of which unknown to us. We can only admire the wonders of the sky with no knowledge of the stars’ s names on this side of the hemisphere the Polar star is not part of the sky.

Given the almost absolute darkness as soon as the sun has set, life quickly stops outside the camps and villages and the few people still on the road are doing so with torches to lead there way in otherwise known territory. The lights are essentially used to avoid walking on a snake or another unpleasant animal and the “led” technology is helping immensely as their low consumption allows people to have light throughout the night despite poor quality (Chinese) batteries.

When I head home after a late day at the office, a night-shift visit at the factory or a drink with colleagues, images along the road are sometimes extraordinary. For example last night, returning from a birthday party of one of our Congolese managers, I suddenly saw about fifty pairs of eyes and a few white smiles grouped together, with otherwise nothing visible. It is only after having passed the sight that I realised that it was a group of people packed together to wath a football match on a small televison screen and all I had seen was the reflection of the televison screen on the white of their eyes and teeth. An amazing sight that only lasted a split second but very well illustrates the kind of sights that can occur along the road.

Darkness can also surprise, it is not unusual that being on the terrace I suddenly here a nearby voice saying “good evening boss”, which is not Marie-Claude’s… In fact it is our night watch standing respectfully just outside the light of the house, but yet only 5 meters aways and totally invisible, except when he switches on his torch to show his position.

As previously described by Marie-Claude, night is also a concert of sounds and magical movements. We obviously have a great variety of bats that haunt the surroundings (the smaller ones actually living in our roof) and that briefly approach the lighted areas, probably to catch the insects attracted by these same lights. Most of the time it is only during the few minutes between sundown and night that we can actually see the different kinds of bats flying around the house, because afterwards it is guesswork at best.

At dusk there is a whole range of animals making themselves known (birds mainly), close to the house we have a colony of wild guineafowls, which are almost invisible (except when chased by a dog), but making a very recognisable racket at sunset. Added to that are a variety of grasshoppers and other musical insects, whose concert is sometimes deafening and you have an idea of our evenings here. Except a rare tractor heading back late to the garage, there are only a few distinctive noises such as people laughing or the ring of a “bell”, but no continuous hum that we know in Europe with its permanent road traffic never far away from an industrial area that never stops.

Unfortunately not around our house, where we have no open water, but when I head home late I can tell when I am approaching a river or another water point because of the clamour of frogs and toads of all kinds. Likewise it is after sundown that you can briefly see the nightjars flying away in the lights of the approaching car. We recently rescued one that got caught in the fence of the tennis court, magnificent little bird with huge curious eyes.

We also adopt to the night rythm here and usually go to bed not much after sundown (all being relative of course) to wake well before sunrise. Nights that become very pleasant because the announced coolness of the dry season has effectively arrived with night temperatures of 24° and sometimes even a little breeze, ideal to sleep wonderfully.

We do not have much gossip to share, except that Makala and Griezel (the small cat) seem to have realised that they had no option but to live together and despite its small size, Griezel has claws that force a certain respect from the much larger Makala.

We hope to hear from you soon,

Marc & Marie-Claude

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Education

Nous avons déjà parlé des écoles dans notre coin et du fait que les infrastructures sont très basiques, pour dire le moins. Certaines écoles sont juste quelques bâtisses en pisé avec un toit de paille très rudimentaire qui est supposé protéger les élèves et leurs professeurs des intempéries et ou soleil. Dans le meilleur des cas, les classes sont équipées de tables et de bancs pour les élèves et un vague tableau noir qui sert de seul support écrit, faute de livres, cahiers et autre matériaux que nous considérons essentiels dans une classe.

L’école est obligatoire, mais même pour ces écoles plus que basiques les élèves doivent s’acquitter d’un minerval trimestriel qui représente souvent près du salaire mensuel d’un des parents, s’ils veulent pouvoir mettre toute leur progéniture à l’école, sans compter que souvent il faut ajouter à cela l’achat ou la fabrication d’un uniforme (heureusement standard pour toutes les écoles – pantalon ou jupe bleue et chemisier blanc). Non contents d’être obligés de payer l’accès à une éducation pour le moins basique, l’éducation des élèves passe aussi par l’apprentissage des responsabilités civiques. Normal dirons-nous que les enfants prennent soin de leur classe en balayant celle-ci, nettoyer le tableau noir et évacuer les immondices (quand il y en a).

Ici, la responsabilité des élèves est toutefois poussée à une toute autre dimension, ainsi les élèves doivent, selon le bon vouloir de leurs enseignants, s’occuper de l’entretien du jardin et des champs des professeurs, aller puiser de l’eau (souvent à plusieurs kilomètres de l’école) pour la cuisine et toilette des responsables de l’école, transporter les matériaux de construction (briques, bois, tôles, etc.) utilisés pour les bâtiments de l’école et/ou plus souvent pour l’habitation des enseignants. Plusieurs jours par semaine sont ainsi consacrés aux travaux “d’intérêt commun”, évidemment prioritaires aux classes…

Ici, pas de ramassage scolaire ce qui oblige la plus grande partie des élèves de se rendre à l’école à pied, dans certains cas une bonne heure et demi, et gare à celui ou celle qui arrive en retard car c’est alors les corvées plutôt que la classe. Il ne faut pas oublier qu’une fois rentrés à la maison il y a généralement aussi nombre de tâches ménagères qui incombent aux enfants, y compris aller puiser de l’eau pour tous les âges. Les touts petits (jusqu’à 9-10 ans) ne portent généralement pas plus de 5 à 10 litres d’eau par voyage, mais dès 12 ans il n’est pas rare de voir les enfants rentrer à la maison avec des bidons de 25 litres sur la tête.

Il y a aussi des écoles secondaires et dites techniques à Mapangu, ainsi les sœurs de la mission organisent des classes de pédagogie générale (pour les futures enseignantes), des classes de nutrition (plutôt de la biologie assez simpliste), des classes de coupe et de couture (pour lesquelles elles disposent de machines à coudre manuelles) et enfin des cours d’informatique (purement théoriques car elles ne disposent pas même d’un seul ordinateur et pas de courant). Il est question de démarrer une section menuiserie et maçonnerie à partir de l’année prochaine, ce qui nous semble bien adapté aux besoins de la région (et de la société) avec de réelles perspectives de travail.

Après avoir étudié du mieux qu’ils peuvent, les enfants doivent passer leur “examen d’état” en fin d’année (cela se passe maintenant), pour lequel des examinateurs viennent dans les écoles pour enregistrer, examiner et coter les élèves. Pour cela les élèves doivent encore une fois s’acquitter d’un montant d’inscription (officiellement égal 27.500 FC, soit 50% du SMIC, par enfant), mais les examinateurs profitent généralement de cet évènement annuel pour arrondir leurs revenus et demander des extras pour (soit disant) les aider à subvenir pendant leurs déplacements. Ainsi à Mapangu, où les gens sont réputés être riches grâce à la plantation, il y a des élèves à qui on refuse l’accès aux examens s’ils ne paient pas jusqu’à 200.000 FC (près de 4 fois le SMIC). Il y a probablement une vérité quelque part au milieu de ce qui se dit à ce sujet, avec des montants qui varient en fonction du simple accès aux examens à la réussite garantie.

Les salaires payés ici ne permettent aucun luxe et généralement pas de faire des économies, ainsi au moment des examens nos travailleurs viennent solliciter des avances sur salaire pour permettre à leurs enfants de “passer” leurs examens. Nous faisons de notre mieux pour aider, car la seule alternative est d’emprunter à “la banque Lambert” un personnage sans scrupules de Mapangu qui prête de l’argent à un taux de 50% par mois! Ici il n’y a ni banque ni caisse d’épargne, un besoin urgent pour lequel j’espère pouvoir trouver des partenaires dans un avenir pas trop éloigné.

Une demande que nous aimerions donc réitérer dans ce message est de nous aider à rassembler le plus possible de matériel scolaire (manuels, cahiers, crayons, etc.) qui pourrait être mis à la disposition des écoles pour améliorer un tout petit peu le niveau d’éducation.

Voilà pour ces nouvelles. Certains diront que ce ne sont pas les plus drôles, mais important de savoir combien nous avons de la chance et de savoir qu’il y a tellement de possibilités pour améliorer cela de manière significative. Nous sommes toujours aussi heureux d’être ici, de pouvoir profiter d’un pays magnifique, de personnes souriantes et d’une vie relativement ?, non très ! confortable (comparé aux autres personnes vivant ici).

Sur une autre note, la visite de du responsable santé, sécurité et environnement du groupe était utile et très sympathique, la saison sèche s’installe mais pas toujours la fraîcheur promise !

Hier (samedi 18), les électriciens sont venus installer le reste des lampes sur la ” barza”, des ampoules LED cachées derrière des paniers trouvés localement pour remplacer les précédentes trop gourmandes en énergie  et nous avons inaugurés cela par une soirée très agréable avec certains expatriés de Mapangu! Ce matin partie de tennis, petit déjeuner, rangement… et vaisselle!

C’est aussi la saison des serpents et pas une journée ne se passe sans que l’on parle d’intrusion reptilienne dans l’une ou l’autre maison…Cela fait quelques temps que je ne me balade plus sans mon “waka-waka” (lampe à batterie solaire) et je pense que Marc va commencer à faire de même!).

Nous avons aussi omis de vous parler des sons ici: le matin très tôt (et toute la nuit) ce sont les criquets en tous genres et tous octaves, puis les premiers oiseaux, moins nombreux que dans nos aubes européennes (ce serait sans doute différent en bordure de forêt), les coqs, évidemment, mais aussi, dans un silence autrement absolu, le bruit d’un camion allant chercher des travailleurs pour l’appel. Les rires et interjections quand ils se rejoignent, l’appel aux fidèles à grands coups sur une jante de camion, brillant substitut aux cloches. Nous savons si il y a brumes ou pas aux sanglots de notre toit de tôles, l’humidité est tellement forte que c’est comme une pluie moyenne en Europe. Puis tout la journée se met en place, camions, tracteurs charriant leurs lots de travailleurs dûment chargés de leur tâche journalière le tout en chansons et exclamations, chèvres et moutons, l’orchestre de “la Cathédrale” répète !

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

 

We already spoke about schools and (to say the least) their very basic infrastructure in our part of the world. Some of the schools are just mud and stick constructions with a very basic thachted roof meant to protect the pupils and teachers against unfavourable weather or the sun. In the best case the classrooms are equiped with tables and benches and a black board of some sorts, that often is the only means to have something written, in the absence of books, notebooks and other school material that we would consider essential in a classroom.

School is compulsory, but even for the more basic ones, pupils have to pay term fees that can add up to one month’s salary to put all the kids into school, in addition to which they need a school uniform, which is fortunately standard accross the country, blue trousers or skirt and white shirt. In addition to have to pay for a very basic education, children have obviously to learn general behaviour,, such as keeping the classroom clean, wiping the “balck board”, or taking the rubbish out (if any).

Here however, the responsibility of students is taken to another dimension, children must (depending on the teacher’s will) take care of the school grounds, teacher’s garden, fetch water (often several kilometres away) for the school’s staff, transport construction materials (bricks, wood, roofing sheets, etc.) used for the school buildings or more often for the staff’s houses. Several days a week are this way dedicated to chores of “common interest”, obviously more important tan classes…

As there is no school bus, most children walk to school, in some cases for more than an hour and a half, and beware if you are late, because it is then chores rather than classes that await the unfortunate pupil. Let us not forget that once back home children must help with numerous tasks, including fetching water for all ages. The youngest (up to 9-10 years old) will generally not carry more than 5-10 litres of water per trip, but from 12 onwards it is not uncommon to see children walking home with 25 litres on their head.

Mapangu also has secondary and technical schools. For example the school run by the nuns offers classes in pedagogy (for future teachers), nutrition (in fact a rather basic biology training), sewing classes (for which they have manual sewing machines) and computer classes (theoretical only as they do not have a single computer and no electricity). They are planning to start a carpentry and massonry class next term, which sound well suited to the local needs and employment opportunities in the region (and the company).

After completing their classes as best as they can, students must pass their “state exam” at the end of the year (which is taking place now), for which examinators come to the schools to register, test and rate the students. Of course, students have to pay an exam fee (officially 27,500 FC, or about half the minimum wage per child), but examinators usually take this opportunity to improve their income to cover (they say) their travel costs. In Mapangu, where people are believed to be rich because of the plantation, some students have been refused access to the exams if they do not pay 200,000 FC (about 4 times the minimum wage). The truth is probably somewhere in between, with amounts varying depending on wheher students just want to enrol or be certain to obtain their certificate.

Salaries in Congo do not allow any luxuries and usually certainly not any savings, but at the time of exams our workers request advances on their wages to help their children “pass” their exams. We do our best to help, because the only alternative is to borrow from the “Lambert Bank”, an unscrupulous individual lending money at a rate of 50% per month. Here we have no bank or saving institution, an urgent need that I hope to be able to address in the not too distant future.

We would therefore like to renew our request in this message to help us assemble as much school material as possible (books, note paper, pencils, etc.) that could be given to the schools to help a little in improving the education level.

That’s it for this blog. Some will say that it is not the most upbeat posting we have written, but I think it is important that we realise how lucky we have been and are in our “developed” countries and to know that so much can be done to significantly improve the situation.We are so happy to be here, enjoy this wonderful country, smiling people and a relatively?, no very! comfortable life (compared to other people living here).

On another note, the visit of our group’s HSE officer has been very usefull and pleasant, the dry season is truely there, but not really the promised cool temperatures!

Yesterday (Saturday 18 June), electricians have installed additional economical (led) lights around the house in local made baskets to replace the previous (high energy) ones. We celebrated this with a very pleasant dinner with other expatriates last night! This morning some tennis, breakfast, and washing up…

Now is also the season when most snakes try to take refuge in houses and I do not wander around at night without my “waka-waka” (solar lamp) and I think Marc will do the same.

We also forgot to write about the sounds here: early in the morning (and all night long) insects of all sorts and all pitches are making themselves heard, then birds (less than in Europe but would probably be different close to the edge of the forest, coquerels obviously, but also the sound of a truck going to fetch workers. The laughs, calls and songs of the workers meeting up, calls to prayer knocking on an old truck wheel (brilliant subtitute to a bell). We know if there is mist outside because of the condensation dripping of the roof, moisture is comparable to that of our mild rains in Europe. Then the whole day falls into place, trucks, tractors with their loads or workers or fruits, goats, sheep and all those other sounds making the orchestra repetition of the “Cathedral”.

We look forward reading you,

Marc & Marie-Claude

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notre nouvelle recrue s’installe, our new family member settle down !

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barges pushed on the Kasaï , a complete village on its way ! Barges poussées sur le Kasaï …

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Parlons Huile de Palme – Let’s Talk Palm Oil

Notre raison d’être ici est de produire et de vendre de l’huile de palme, alors peut-être serait-il utile d’expliquer un peu plus le quoi et le comment de la chose.

Tout le processus commence en pépinière, où des graines sélectionnées de palmier à huile sont semées. Nous n’avons pas (ou plutôt) plus de pépinière, car la plantation des palmiers s’est terminée en 2014 avec plus de 1 million de plantes mises en place sur des terrains qui s’étendent sur près de 60km de longueur le long du Kasaï. La pépinière, qui fait quand même 20 hectares ne sert plus pour les palmiers, mais l’infrastructure (principalement le réseau d’irrigation) est utilisée pour une petite pépinière (5.000 arbres) d’Hevea (arbres à caoutchouc), des essences locales pour le reboisement (10.000 arbres) et la multiplications d’herbes anti-érosives comme le Vétiver et la Citronnelle.

Les jeunes palmiers sont plantés sur un sol protégé par des plantes de couverture, comme le Mucuna ou le Pueraria, qui sont des légumineuses restant vertes toute l’année et qui forment un tapis végétal bien épais pour préserver l’humidité du sol, créer de la matière organique et empêcher les adventices de se développer. L’inconvénient de ces plantes, surtout le Mucuna, est qu’elles se développent très rapidement (10cm de croissance par jour) et doivent constamment être retirées des jeunes palmiers pour ne pas étouffer ceux-ci.

Outre le “délianage” les jeunes palmiers demandent beaucoup de soins tels que l’élimination des adventices qui se développent en-dessous de la couronne de la plante (espace laissé libre par l’élimination de la plante de couverture), application d’engrais (fractionné jusqu’à 6 applications de petites doses pour qu’il ne soit pas perdu dans le terrain très sableux que nous avons ici), élagage (suppression des palmes du bas qui ne sont plus productives et contribuent à la création d’une couche de matière organique sur le sol), ablation des jeunes inflorescences (qui prennent de l’énergie de la plante), etc. Le palmier peut ainsi se développer pendant un minimum de 3 ans avant de commencer à produire ces premiers petits fruits, des régimes de fruits noirs-oranges dont la pulpe est très riche en huile.

Une fois que les palmiers commencent à produire des régimes, ceux qui sont mûrs vont être récoltés de manière continue (1 à 2 régimes pouvant peser jusqu’à 15kg chaque 7 à 15 jours) pendant environ 25 ans. Après cette période de temps la plante continue à produire des régimes, mais ceux-ci sont généralement trop haut pour les récolter, sans monter dans l’arbre ce qui est dangereux et peu économique. Les régimes et fruits détachés sont rassemblés en bordure de route où ils seront ramassés pour être transportés à l’usine ou huilerie.

A l’usine, les régimes suivent un traitement d’extraction d’huile qui se compose des étapes suivantes:
– Les régimes sont chargés dans des stérilisateurs, une sorte de grande casserole à pression qui permet de “cuire” les régimes à 125° pendant une petite heure.
– Les régimes et fruits ainsi préparés sont ensuite acheminés vers un égrappoir pour séparer les fruits des rafles. Les rafles sont éliminées et serviront d’engrais organique aux champs.
– Les fruits de palme vont ensuite dans un malaxeur, qui est une espèce de grande casserole à soupe dans laquelle tournent des lames qui mélangent les fruits en une masse épaisse et homogène.
– La masse est ensuite poussée vers des presses qui vont extraire un jus (brut) composé d’huile, d’eau et de boue, tandis que les fibres et noix vont être éliminées. Le mélange de fibres et noix servent partiellement à alimenter la chaudière produisant la vapeur nécessaire à l’usinage et le reste retourne aux champs pour servir d’engrais organique (comme les rafles).
– Le jus brut suit, quant à lui, une série de filtrations et de séparations pour éliminer les boues et l’eau afin d’obtenir une huile pure sans impuretés et humidité qui s’appelle de l’huile brute et est stocké dans des grandes citernes à côté de l’usine.
– Toute notre huile est vendue au Congo, dont les besoins dépassent largement la production actuelle, soit en vrac (chargée dans des barges qui acheminent l’huile par rivière jusqu’à Kinshasa), soit en bidons pour être vendus directement aux ménagères pour la cuisine. Pour le moment nous n’arrivons pas à produire assez d’huile pour répondre à toutes les demandes que nous recevons, mais la plantation est encore jeune et nous devrions pouvoir doubler notre production dans les 5 ans à venir sans planter des palmiers supplémentaires.

Voilà pour la théorie de la production, évidemment en pratique il ne manque pas d’y avoir des choses qui ne se passent pas exactement comme prévu. Ainsi le ballet de tracteurs et camions qui doivent transporter les régimes jusqu’à l’usine, certains sur plus de 30 km sur des pistes difficiles, ne manque pas de pannes, accidents et autres problèmes liés aussi au manque de formation des chauffeurs (certains n’ayant jamais été derrière un volant avant de venir travailler à la plantation et devant être instruits en peu de temps). Il y a ainsi près de 60 véhicules divers circulant dans la plantation à tout moment, qu’il faut entretenir, réparer, alimenter en carburant (60.000 litres de diesel par mois).

A côté des transports liés à la production (régimes, rafles et fibres), il faut alimenter les habitations des travailleurs en eau avec des citernes, transporter les travailleurs vers leurs lieux de travail, acheminer les matériaux de construction, etc. Il n’y a quasi pas de véhicules extérieurs à la plantation, à l’exception de motos taxi qui filent à toute allure d’un côté à l’autre de la plantation pour transporter des agents, commerçants, élèves, etc. mais la circulation de jour en arrive quand même au point qu’à un des carrefours névralgiques de la plantation nous avons du poster un agent qui règle la circulation.

Encore quelques mots sur les potins de Mapangu, nous ne voulons pas vous cacher les évênements clefs de notre petit coin de “Toscane” congolaise. Vendredi nous avons accueilli un visiteur, qui a eu du mal à rejoindre Mapangu car la pirogue qui le ramenait d’Ilebo est tombée en panne, il vient nous aider à nous préparer pour obtenir des certifications de producteur durable. Le monde est petit car Pierre, notre visiteur, a étudié à Gembloux avec moi et s’est spécialisé dans les aspects environnementaux et durables des plantations. Nous avons également fêté le prochain départ de notre directeur technique, Jean-Marie, qui part travailler au Cameroun où il va rejoindre sa femme et sa fille. A la maison les lampes récupérées dans l’usine sont maintenant en place et elles sont géniales.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Epandage fibres

Fibres déchargées au champs – Fibres spread in the field

Travail en hauteur

Travail en hauteur – Height working

Pépinière

Pépinière d’Hevea et reboisement – Rubber tree and reforestation nursery

Jean-Marie au Congo

Cadeau d’adieu pour notre Directeur Technique (Made by M-C) – Farewell present for our TD (Made by M-C)

Sécurité avant tout

La sécurité avant tout – Safety first

Coupeur

Récolte des régimes – Harvesting fruit bunches

Ramassage

Chargement des régimes pour l’usine – Loading fruit bunches

Pousser ou porter

Pourquoi pousser quand on peut “porter” – Why push when you can “carry”

Futurs arbres

Jeunes arbres en préparation – Future trees

Nouvelles lampes

Nos nouvelles lampes – Our new lamps

The reason for us being here is to produce and sell palm oil, so maybe it would be usefull to explain a little more about the why and the how of the matter.

The whole process starts with a nursery, where selected palm tree seeds are sown and grown. We do not have a nursery (any more), because the last plantings have been completed in 2014 with over 1 million palm trees established on land that stretches almost 60 km along the Kasai river. The nursery, which covers an area of about 20 hectares, is no longer used for palm trees, but the infrastructure (mainly the irrgation system) is used for a small rubber tree nursery (5,000 trees) and for a reforestation nursery of local varieties (10,000 trees). It is also used for the production of grasses such as Lime and Vetiver, which are used to protect sensitive areas against soil erosion.

The young palm trees are planted between cover crops such as Mucuna and Pueraria, which remain green all year rond and provide a thick cover of organic matter that protects the soil against loss of moisture and restricts the growth of undesirable plants. These cover crops have their disadvantages because of their fast growth (10 cm per day), which requires a constant work of pulling them off the young palm trees to prevent them being smothered.

Besides the removal of these creepers, young palm trees require a lot of attention such as controling undesirable plants growing underneath the crown of the plants (where the cover crop is removed), application of fertilisers (which can be split in up to 6 rounds, because of the very sandy soil in which we have the plantation), pruning (removal of the low branches that are no longer productive and can be used as mulch), removal of unproductive flowers (that take up energy from the plant) and so on. The palm trees will grow for at least three years before producing their first small fruit bunches, with black-orange fruits with an oil-rich pulp.

Once production starts, the palm trees will produce continuously (1 or 2 bunches weighing up to 15kg each every one or two weeks) for the next 25 years. After this time the palm tree will continue to produce bunches, but these will generally be to high to harvest without cliimbing into the tree, which is dangerous and not economical. The fruit bunches and loose fruits are assembled on the road side to be transported to the factory or oilery.

In the oilery, the fruit bunches go through a process of oil extraction with the following stages:

  • The fruit bunches are loaded in sterilisators, a kind of large pressure cooker in which the bunches are “cooked” at 125°C during a short hour.
  • The bunches are then conveyed to a rolling cage, where the fruits are separated from the the stems. The stems are separated and used as organic matter in the fields.
  • The palm fruits first go through a mixer, a kind of large soup pot where the fruits are mixed into a thick and homogenous soup, which is then sent to presses where a crude juice (made out of oil, water and mud) is extracted.
  • The remaining fibers and nuts are separated and used partially as fuel for the boilers of the factory, while the remainder is used as fertiliser.
  • The crude juice is filtered and separated in various stages to keep only the crude oil (free of foreign matter and moisture) to be stored in large silos next to the factory.

All the oil produced is sold within Congo, where demand largely exceeds actual production, either in bulk (loaded on river barges taking the oil to Kinshasa) or in cartons to be sold as cooking oil for domestic use. At the moment our production is not sufficient to meet our demands, but we should be able to double our production within the next 5 years without planting additional trees, as the actual plantation matures.

That is for the theory, obviously in practice things are very much different. For example the tractors and trailers carrying the fruit bunches from one end of the plantation to the factory (some on more than 30km of bad tracks) will have brake down, flat tyres but also problems linked to the lack of training of drivers, some of whom have never been in a driver’s seat before being trained by the plantation.We have about 60 vehicles on the road every day that need to be maintained, repaired, refueled (60,000 liters of gasoil every month).

Next to the transport needs of the plantation (fruit bunches stems and fibres), we need to supply water to the houses, transport workers, move building materials, etc. There is hardly any vehicle from outside the plantation on the roads, save for taxi motorbikes that zoom along the road with workers, traders, students, however at some key crossroads we have been forced to place our own trafic wardens to prevent accidents.

A few last gossips about the plantation of Mapangu, as we do not want to hide key events of our Congolese “Tuscany”. Friday we received a visitor, who had the unfortunate experience to have an outboard failure on the dugout canoe bringing him back from Ilebo. He comes to help us prepare for various certifications that we seek to obtain for Brabanta. The world is small because Pierre, our visitor, and I studied together at univeristy in Belgium, both tropical agriculture, except that he specialised afterwards in sustainability. We also celebrated the departure of our technical director, Jean-Marie, who moves on the Cameroon, where he will work and join his wife and daughter. At home the old factory lamps are now in place and working and these are fabulous.

We hopee to read you soon,

Marc & Marie-Claude

 

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Empty Cardboard Boxes ? – Des Cartons Vides ?

There is this French humorist , Roland Magdane, who has a sketch in which a soldier at the front writes to his Mum to ask, among other things, to tell his brother :

” . . . to stop sending him empty packages: initially, it was funny, but not anymore . . .

Well it is a little bit the feeling we all had in Mapangu on Wednesday because everybody was thrilled with the (late) arrival of a baleinière which was supposed to bring us, at last, our “non-perishable” orders (canned food, washing soap, dishwashing liquid, floor cleaners, rice, yeast, flour, jam, olive oil, vinegar, Nutella, spirits, anything that does not require to be kept cooled and transported by plane, but very much needed as these products are not available in the Mapangu market). It appeared that the only items on board were empty (folded) cardboard boxes !  Disappointment for everybody but specifically for the newcomers who still have to create an adequate stock !

Sooner or later we will receive our stuff, but Marc and I had to smile, even though we’re not “at the front ” !

On a more positive note, we now have an additional guest in our household: a kitten with huge ears “Griezel”, very shy & elusive except when it meows : impressively loud for such a small thing ! Makala and Griezel still have to become friends, which may take a while because Griezel has chosen to stay mostly upstairs for the time being, place where Makala is not allowed  (this might explain that 😉 ).

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Also, on the 25 Th. of May, after our return from Kinshasa we had a party at home to celebrate Jürgen (our neighbour)  & my combined 90st birthday, we happen to have our birthday on the same day ! It was nice and cheerful !

Birthday 90 b Birthday 90 a

At last the promises that had been made concerning cooler temperatures during the dry season start to be true, we had our second night in a row of nice 24°C “purrrrrrfect” !

The “technical” team is still adjusting the light system and mending the damages done by the fire and our “collapsing cupboard”, which has proven to be a very dirty business. However you might be interested to note that we successfully used the frying pot on Friday, still working despite the fall.

We still very much enjoy napping on the terrace !     nap time !                  IMG_20160521_150954     

 

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Since last week, I am in charge of the roll call for ” la Cathedrale” which means that I get to meet every worker in our small community every morning and this has improved my knowledge of them a lot ! Including their local names, because usually we are given their ” mundele ” names only. “Alain ” versus  “Yama Ndjondo”, it would be Yama Alain, I think. Sometimes there is only the local name like Ngomambula Ngwak but this person is known and called by everybody here ” Mathondo” ( ? go figure ) . I enclose hereby  pictures of our “soudanais” , a type of chair used by our whatchmen, which was introduced by Sudanese mercenaries staying in the Brabanta area during the war:

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I even have a picture of one in full use, well you know a watchman at work…

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So folk, that’s it for this week, love to you all ! 

 

Un humoriste français, Roland Magdane, a fait un sketch ” lettre à ma mère” où un soldat écrit à sa mère et lui demande, entre autres, de dire à son frère :

“… d’arrêter de lui envoyer des emballages vides. Au début il trouvait cela drôle, mais que, maintenant, ses nerfs lâchaient un peu…”

Ben, c’est un peu ce que nous avons tous ressenti à Mapangu mercredi passé. Nous nous réjouissions tous de l’arrivée (tardive) d’une baleinière supposée amener aussi nos commandes de produits non-périssables (conserves, savons en tous genres, -lessive, -vaisselle, nettoyants pour sols, sacs de riz, de farine, levure, confitures, huile d’olive (ou pas), moutarde, vinaigre, Nutella, alcools, tout ce qui n’exige pas de rester au frais et de voyager par avion mais qui restent très appréciés comme ils n’arrivent d’ordinaire pas jusqu’au marché de  Mapangu).  Nous avons découvert que la seule chose à bord pour Brabanta étaient des caisses de cartons vides ! Déception pour tous mais surtout pour nos nouveaux venus qui doivent encore constituer leur stock !

Nous recevrons tout un jour ou l’autre mais Marc et moi ne pouvions nous empêcher de sourire en pensant au sketch !

Sur une note plus positive, nous avons à présent une ajoute à notre tribu: une “chattonne” toute petite avec de longues oreilles, “Griezel”, très timide et discrète sauf quand elle miaule : elle a “un coffre” impressionnant pour une si petite chose ! Makala et elle doivent encore avoir une introduction formelle car Griezel a élu domicile à l’étage où Makala est, comme dans toutes nos maisons, interdite de séjour… Ceci pourrait expliquer cela !  😉 

Le 25 mai, à notre retour de Kinshasa nous ( Jürgen, notre voisin, et moi, Marie-Claude) avons fait une fête pour nos 90 ans combinés, nous sommes nés le 15 mai tous les deux, à quelques années d’intervalle ! Très sympa.

Enfin les promesses de fraîcheur lors de la saison sèche deviennent plus réelles: cela fait notre deuxième nuit consécutive à 24°C. parrrrrrfait !

L’équipe “technique” est toujours en train de peaufiner notre système de lumière et de réparer les dégâts dûs à l’incendie et à l’effondrement de notre armoire, poussière et gravats un peu envahissants ! Vous serez peut-être intéressés d’apprendre que nous avons testé la friteuse et qu’elle fonctionne très bien malgré sa chute ! 

Restent encore les lampes d’usine à installer, ce sera chouette ! 

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Nous aimons toujours autant paresser dans le hammac de la terrasse !

Depuis la semaine passée , je suis en charge de l’appel pour le personnel de “la cathédrale”, ce qui me permet de me familiariser avec tous ceux qui travaillent dans notre petite communauté  et leurs noms réels. D’ordinaire nous ne connaissons que les noms pour les “mundele”. “Alain”, versus “Yama Ndjondo” ce qui devrait être Alain Yama, je pense. Parfois il n’y a que le nom local: Ngomambula Ngwak mais tout le monde l’appelle ” Mathondo” , allez comprendre ! J’inclus des photos de notre ” soudanais”, la chaise employée par nos sentinelles, innovation apportée par des mercenaires soudanais casernés à Brabanta durant la guerre.

J’ai même une photo d’une “en pleine action ” !

Voilà les amis, c’est tout pour aujourd’hui ! bises !

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Saison sèche . . . / Dry season . . .

. . . Incroyablement humide !

Il est souvent difficile de petit déjeuner sur la terrasse car (à 5h du matin) table et chaises sont trempées! A l’aube, lorsque l’air conditionné ( 4:30h. à 6:30h.) s’arrête et que j’ouvre les portes du séjour, de grand pans de brume s’y engouffrent, je n’ai pas encore trouvé comment fixer cela sur une pellicule avec mon petit appareil, mais c’est assez spectaculaire ! D’un autre côté, c’est grâce à cette particularité que la région est favorable aux Eleais ( palmiers à huile et nom du cercle où nous avons choisi de faire notre pied-a-terre kinois) : même en saison sèche les brumes matinales suffisent à humidifier la palmeraie.

Dimanche 29 mai, nous avons commencé cette journée par un énorme fracas vers trois heures du matin: l’armoire suspendue dans le couloir a arrêté de l’être (suspendue) et dégringolé sans avertissement entraînant avec elle , entre-autres, la friteuse et son huile . . . Notre première pensée fut pour Makala qui dort assez souvent dans ce ” no man’s land ” entre nos quartiers de nuit et le salon, heureusement elle était à son autre place favorite, sous la table à manger (atavisme gaulois pour que” le ciel ne lui tombe pas sur la tête?). Sage précaution , en l’occurrence ! Ma deuxième que “les cafards sont vraiment lourds à Mapangu” et la troisième, après que Marc eu traîné la coupable hors du chemin, que “tout cela pouvait attendre demain”. Et nous sommes paisiblement retournés dans nos rêves (après avoir glissé jusqu’à la salle de douche pour nous “déshuiler” les pieds).  Le lendemain matin, perte de vue sélective, nous avons profité de la fraîcheur du matin pour notre partie de tennis domaniale, pris un petit déjeuner sous la paillote  loin des “beaux dégâts” et avons retrouvé la vue après le petit déjeuner! En fait, c’est Marc qui s’y est courageusement attaqué pendant que je nourrissait Makala puis continuais notre lettre de cette semaine, merci, merci, merci Marc !!! 

Depuis une semaine, la plantation a un nouveau directeur technique, un grec et sa compagne camerounaise, très sympathiques tous les deux. En fait la passation de pouvoir entre lui et son prédécesseur ne s’est pas encore faite et il profite de la période de transition pour faire le tour de toutes les opérations est préparer son plan d’attaque. C’est un habitué de l’Afrique, mais malgré tout un petit peu surpris par l’isolement et les difficultés d’approvisionnement de Mapangu, et très anxieux de voir arriver ses commandes de nourriture (qui devraient arriver aujourd’hui).

En fait nous attendons aussi avec une certaine impatience l’arrivée de nos commandes car certaines denrées sont épuisées et même si notre potager commence à produire plus que nous ne pouvons consommer (épinards, haricots verts, salades, poivrons, radis (géants), roquette, etc.) il y a malgré tout quelques luxes dont nous profitons avec plaisir (chocolat, moutarde, huile d’olives, crème fraîche, fromage, champignons, etc.) et qui ne sont que rarement disponibles localement.

En début de lettre, Marie-Claude vous à expliqué que nous nous réveillons dans la brume le matin. En fait, depuis que la saison sèche a commencé officiellement le 15 mai (un peu comme les saints des glaces chez nous, il n’est effectivement plus tombé une goutte d’eau, mais presque tous les matins nous nous réveillons dans un brouillard plus ou moins épais qui reste parfois accroché jusqu’en milieu de matinée. Le niveau d’eau dans les rivières a chuté de manière spectaculaire et a fait réapparaître de nombreux bancs de sable que les pêcheurs sont petit à petit en train de recoloniser. La saison sèche est effectivement favorable à la pêche et on nous propose régulièrement des poissons qui peuvent peser 10 ou 15kg que nous mettons en réserve dans le congélateur.

Dans la plantation nous avons aussi nos petits soucis, de plus en plus de vols de fruits, pour fabriquer de l’huile artisanale, la police embusquée un peu partout le long de la route nationale (qui traverse la plantation) pour rançonner les véhicules (motos principalement) qui ne seraient pas 100% en règle (assurance, permis de conduire, contrôle technique) même s’il ne s’agit que de la prime à payer car ici l’assurance ne compense jamais, le permis de conduire s’achète (à un prix fixe de 65$), de même que le contrôle technique qui n’est du reste possible qu’à Kinshasa. Quand le DG passe, tout ce petit monde se met au garde à vous, espérant sans doute qu’un jour ou l’autre une piécette sera lâchée pour l’absence de harassement.

Malgré les petites tracasseries et demandes d’aide quotidiennes (du grand chef coutumier, commandant de la police, mère supérieure, abbé préfet, administrateur du territoire, gouverneur, président du tribunal et j’en passe), nous apprécions la vie ici, qui chaque jour nous amène des surprises, parfois bonnes et parfois un peu moins agréables, mais toujours enrichissantes.

A bientôt vous lire, Marie-Claude et Marc

Entree chambre

L’entrée côté chambre à coucher / Entrance bedroom side

Garde au travail

Un garde au travail… / A guard at work…

Remplissage d'huile

Preparation d’une commande d’huile / Preparing an oil order

Terrasse en bois

Notre terrasse en bois / Our wooden terrace

Lampe d'usine

Ancienne lampe d’usine pour la maison / Old factory light for the house

L'armoire qui n'est plus

L’armoire qui n’est plus / The cupboard that is no longer

Réunion à l'usine

Réunion à l’usine / Meeting at the factory

Cuisine locale

Une cuisine locale / A rural kitchen

Les terrasses et maïs

Les terrasses derrière la maison / Terraces behind the house

Nettoyage de l'huile

Nettoyage de l’huile / Cleaning the oil

. . . Incredibly humid !

It is often difficult to have our breakfast on the terrace because (at 5 am) table and chairs are wet. Early in the morning, when I open the doors of the living room, the fog enters the house. I have not yet been able to capture this on my small camera, but it is rather spectacular! On the other hand, it is thanks to this early morning mist that the region is suitable for the Elaeis (oil palm and name of the club where we are staying in Kinshasa), even during the dry season this mist is sufficient to keep the palm trees moist.

Sunday 29 May, we have been woken up by a huge noise around 3 am: the hanging cupboard in the passage is (hanging) no more and collapsed without notice taking along the frying pot and its oily content… Our first thought were for Makala, as this no-man’s land between the kitchen and our quarters is one of her favourite spots to spend the night (probably because of the breeze that generally crosses the passage), fortunately she had chosen another favourite sleeping place under the dining table (probably out of fear that the sky would collapse from her Gallic ancestry?). Wise move, because it is a very heavy cupboard and would have done her no good. My second thoughts were that the cockroaches were really heavy here in “Mapangu” and third thought (after Marc moved the culprit out of the way, that all of it could wait until “tomorrow”. And we peacefully returned to our dreams (after cleaning our oily feet in the shower), after all this is the only day of the week when we do not have to wake up at 4.30 am!

In the morning, we ignored the crime scene to enjoy a game of tennis while it was still cool and pleasant, followed by a peaceful breakfast on our little deck terrace, far away from the disaster, until we had to face the mess. In fact, Marc courageously took responsibility of cleaning up the mess, while I fed Makala and started this letter.

For one week now, the plantation has a new technical director, a greek with his partner from Cameroon, both very sympathetic. In fact the handover from his predecessor is yet to happen and he makes good use of this transition period to visit all operations and prepare his battle plan. He is used to Africa, however still somewhat surprised by the isolation and difficult of getting supplies in Mapangu. He is very anxious to receive his food orders, which should be arriving by boat today.

In fact, we also eagerly await the arrival of our orders because some supplies are exhausted and even if our vegetable garden is starting to produce more than what we can consume (spinach, green beans, salads, peppers, (giant) radishes, ruccola, etc.) there are some luxury items that we enjoy (chocolate, mustard, olive oil, fresh cream, cheese, mushrooms, etc.) that we can rarely find locally.

At the start of this letter, Marie-Claude explained that we wake up in the fog. In fact, since the dry season officially started on the 15th of May (somewhat similar to our last day of night frost in Belgium) we have effectively not seen a drop of rain, but almost every morning we wake up bathed in mist, which sometimes lingers until mid-morning. The water level in the rivers has dropped dramatically, revealing all kinds of sand banks that are gradually being recolonised by fishermen. The dry season is when fishermen are most productive and we are regularly being offered large fish of 10-15kg that we store in the freezer.

In the plantation we also have our small worries, more and more thefts of fruits, to produce “local” oil and police hiding along the national road (that crosses the plantation) to ransom vehicles (mostly motorbikes) which are not 100% in order with paperwork (insurance, driving licence, technical control), none of which actually work except for the fees to be paid. Insurance (a state monopoly) never pays out, a driving licence is bought (65$) and technical control is only possible in Kinshasa. When the GM drives past, all stand to attention, hoping that at some stage some change will be given for the lack of harassment?

Despite these small troubles and daily requests for help (from the local tribal chief, the police chief, the head of the nunnery, the abbot in charge of the school, the territory administrator, the governor, the president of the court and many more) we enjoy life here, where not a day goes by without its surprises (some better than others), but always enriching.

We look forward reading your news, Marie-Claude et Marc

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Un Peu Comme la Toscane ? – Almost like Tuscany ?

Chers vous tous,

Difficile de me concentrer sur mon écran, je vous écris depuis ma table face aux vallons, samedi 21mai, 6:30h.

CCTV - Computer Coffee Table View Mer de Collines

Nous sommes revenus à Mapangu hier midi avec, dans nos bagages, en plus des souvenirs lumineux du séjour d’Emilie & Filip, le nouveau responsable technique de Brabanta et sa compagne.

Quelques réminiscences moins plaisantes à l’arrivée à la maison: le tableau électrique de la cathédrale a pris feu au démarrage du générateur à 4:30h vendredi matin… Heureusement, pas de gros dégâts mais l’odeur et l’atmosphère très Kapellen il y a trois ans!

Et pourtant, notre corse Mapanguesque avait décidé et réussi à nous faire une bonne surprise: en une semaine, l’intérieur et l’extérieur de la maison ont été rafraîchis et les encadrements, en l’occurrence, châssis aussi (oups) peints en bleu pétrole! Cela fait très Haïti… Ou grec!

Maison couleur Haiti

C’était sans compter les aléas de l’installation électrique de la cathédrale ! Il a réussi à nous remettre le courant et donc, l’eau, (nous y revoici!) pour le soir même et en théorie un système de batteries suppléant sera mis en place pour ce soir aussi. Belle performance!

La semaine à Kinshasa dans un studio de l’Hôtel des Voyageurs jouxtant le cercle Elais était très agréable et nous a fait reconsidérer l’option de louer un studio à l’année à Utexafrica le “compound” où le DG précédent avait ses quartiers à Kin. Vu la fréquence et la durée moyenne de nos passages à Kinshasa et le prix des locations à la capitale, cela sera plus avantageux et plus pratique de louer un studio au cercle, comme cette fois-ci, pour les jours où nous sommes à Kin. Nous avons un salon, une salle de bain et une kitchenette qui nous permet de préparer nos repas nous-mêmes, ou d’aller à “la paillotte” si nous n’avons pas envie de cuisiner & c’est tout près du bureau ce qui nous permet de partager notre repas à midi aussi: “top”.

Cercle ElaisTableau Toucans

Seul (tout petit) bémol, il faut prévoir du linge (et donc, un bagage plus lourd) pour la durée du séjour, car les prix pratiqués pour le blanchissage sont prohibitifs dans tout Kinshasa!

Sept heures maintenant, je suis face à la mer de collines et un milan plane nonchalamment autour de Makala et moi, des vallons montent les bruits et les rires des équipes qui se mettent en place, c’est vrai que c’est “un peu la Toscane” ce matin 😉

Et quelle lumière!

Soirée du même jour, chou blanc pour le système de batteries et pas de pression pour l’eau, je reconnais que l’impression de la Toscane s’éloigne, quoi que…

Hamac sur la Terrasse Hamac sur la Terrasse 2

Ce soir, des collègues viennent prendre un verre, la lune est “orange comme le grand bleu” et nous sommes heu-reux !

Marc me repend mes rideaux de couleurs (non, ils ne sont pas marrons foncé) et la maison commence à reprendre nos humeurs quand elles sont bonnes, j’ai trouvé un chouette tableau à Kin la semaine passée et compte recommencer chaque fois que c’est possible.

Amis, à bientôt !

 

Dear All,

Difficult to concentrate on my screen, I am writing sitting at my table facing the valleys, Saturday 21st of May, 6h30 am.

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We returned to Mapangu yesterday lunch time with, in our luggage, in addition to bright souvenirs of Emilie & Filip’s visit, the new technical director of Brabanta and his partner.

Some less pleasant impressions await us when we arrive home, there has been a fire that started in the electric cabinet when the generator was started Friday morning at 4h30… Fortunately, no major damages but the smell and atmosphere of fire reminiscent of Kapellen three years ago!

And yet, our local Corsican decided and managed to surprise us by repainting the whole house, inside and out, while we were away. This includes the window and door frames, now in bright blue. Very much Haiti style… or Greece!

That is, without counting on the electric installation of the Cathédrale! He (our Corsican) managed to get the power back up and therefore also our water supply (there we are again) by the time we got home and in theory our battery back-up system might also be up and running again by tonight, quite a a performance!

The week in Kinshasa, staying in a studio at the “Traveler’s Hotel” next to the “Elaeis Club” (a former PLZ club now privately owned), has brought us to reconsider our intention to find a flat in Kinshasa. We initially thought a flat in the compound where the former GM resided would be ideal for our regular stays in Kinshasa, however having a serviced flat with the option of a nice restaurant next door and no need to worry about anything not being operational when we arrive, sounds much better. The advantage is also that it is not too far from the office and that we therefore can have lunch together. The only disadvantage is that we have to bring enough clothes with us each time because laundry services are prohibitive here.

Seven in the morning now, I am facing a see of hills and a bird of prey is sailing with grace above Makala and I. From the valleys one can hear the laughs and noises of the teams starting their work in the plantation, it is true that this has somewhat the feel of Tuscany .

And, what a light!

Evening of the same day, we will have to do without the back-up batteries for today and for some reason we have no water pressure anymore… the “Tuscany” impression is fading out, although…

Tonight some colleagues are coming for a drink, the moon is “orange as in the great blue” and we are happy!

Marc is hanging the curtains back in place (after the paint work), no they are not a dull brown, and the house is recovering our feel (when it is good). I found a nice painting in Kinshasa last week and plan on finding more during our next trips if possible.

That’s it for now, love to you all !

 

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La Visite est Finie – The Visit is Over

Eh voila, après une deuxième semaine pleine de découvertes pour Emilie et Filip, la visite touche à sa fin. Les bagages sont presque prêts à être emportés, remplis de masques, de pagnes et de sculptures de Tintin au Congo.

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Le programme de la semaine a été quelque peu changé, car nous attendions la visite de deux groupes dont un couple travaillant au Nigeria, dont le visa n’a pu être délivré à temps (il avait quand même été demandé 3 semaines plus tôt). Officiellement le visa n’est pas arrivé à cause du décès de Papa Wemba, qui aurait surchargé le ministère des affaires étrangères. Notre visiteur étant un ressortissant d’Afrique du Sud, il est possible que la demande de visa ait aussi été “retardée” suite aux événements de Lubumbashi où un candidat à la présidence est “accusé” d’avoir recruté des mercenaires américains via l’Afrique du Sud. Toujours est-il que la visite a été annulée.

Les autres visiteurs, le médecin du groupe et son fils, sont quand à eux arrivés comme prévu, mais logeaient dans une autre maison et ont surtout passé du temps avec notre médecin à l’hôpital et dans les dispensaires.

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Au programme cette semaine, mis à part les visites en plantation en commençant par l’appel à des heures jugées barbares par Emilie et Filip, nous avons fait un petit tour en pirogue sur le Kasaï et Emilie et Filip ont été faire un tour en forêt avec une chasseur local. Le périple en pirogue était assez féerique car le Kasaï  était pris dans une brume au travers de laquelle la végétation apparaissait de manière diffuse ça et là (voir photos ci-dessous). Nous avons aussi croisé un piroguier faisant des acrobaties sur son tronc creux, une performance sachant que ces pirogues sont particulièrement instables.

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Emilie et Filip souhaitaient découvrir la forêt qui entoure la plantation et grâce à un chef de village et un de ses chasseurs ils ont pu passer une demi journée dans une partie de la forêt encore relativement préservée et découvrir un tas de plantes extraordinaires. Du point de vue animal par contre, mis à part un escargot géant, ils n’ont rien vu car malheureusement la faune a quasiment disparu. La population locale chasse et mange tout ce qui bouge, insectes, oiseaux, singes, souris, etc. et il ne reste malheureusement plus grand chose comme gibier. Il arrive de temps en temps de voir un chacal, un petit singe ou une petite antilope, mais il faut faire vite pour battre les chasseurs au poteau.

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La visite du médecin du groupe a été pour moi l’occasion de mieux comprendre la problématique de l’hôpital, pharmacie, postes de santé, etc. qui font partie de ma responsabilité de DG, mais domaine dans lequel je n’ai aucune expérience. Je dois dire que je n’aurais jamais imaginé devoir un jour gérer hôpital et dispensaires, mais il y a toujours un jour pour commencer et le fait de pouvoir continuer à apprendre et découvrir de nouvelles choses tous les jours n’est pas pour me déplaire.

A la maison il n’y a pas de grands changements, le système de courant sur batteries semble enfin fonctionner de manière régulière, Makala est tout à fait habituée à sa vie africaine et notre petit nid est devenu bien confortable avec des rideaux et couleurs un peu moins ternes que celles que nous avions trouvé à notre arrivée.

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Nous sommes revenus à Kinshasa avec Emilie et Filip en petit porteur et avons choisi de loger dans un ancien club colonial, qui a beaucoup plus de charme que le “Grand Hotel” où nous avons logé les dernières fois. En fait nous avons un petit appartement avec kitchenette et petit salon, qui nous permettra de ne pas dépendre du restaurant pour tous nos repas.

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Quelques points clés de cette semaine

Appel du matin – nécessite un lever à une heure inhumaine pour se faire ballotter en Jeep jusqu’à un des points de rassemblement de section où les travailleurs sont assignés à leur tâches pour la journée. Une collection impressionnante d’outils, à des degrés divers de tranchant, sont distribués (machettes, crochets, serpes, bouts de métaux aiguisés au bout de bâtons) et puis les gens s’empilent dans des camions pour être amenés à leur lieu de travail. Nous sommes là ayant l’impression très nette d’être dans le chemin et tout à fait inutiles pendant que ce petit monde s’organise.

Périple en canoë – navigation d’une beauté envoûtante sur la rivière, assis dans des chaises en plastique pour admirer la rivière. Des hyacinthes d’eau qui flottent, confortablement sans crocodiles qui guettent. Des villageois le long de la berge qui font de grands signes et rient des “mundeles” (nom donné ici aux blancs) assis comme des petits canards pas tout à fait à l’aise avec leur gilet de sauvetage. Nous débarquons à Sanga-Sanga où nous visitons le dispensaire local.

Marche dans la forêt – L’équipée consiste (dans l’ordre de marche) de Papa F. (un chasseur et guide qui se balade avec un fusil nonchalamment balancé sur l’épaule), Filip, Papa A. (qui serait tellement heureux s’il pouvait avoir les chaussures que Filip a aux pieds, malgré le fait qu’elles sont probablement 3 pointures trop grandes), Emilie, le responsable HSE et Papa C. (le chef du village local).  Nous formons une drôle de colonne. Les deux membres plus pâles de l’équipée passant beaucoup de temps à trébucher sur des racines et des lianes, le bruit ainsi généré peut expliquer pourquoi nous n’avons pas observé de faune sauvage. Nous avons vu un escargot africain (qui n’a pas pu s’échapper à temps), le chasseur nous a expliqué avec beaucoup d’enthousiasme comment le préparer et le cuisiner, et puis, avec beaucoup de regrets le reposer sur le sol, ayant reçu des instructions strictes de ne tuer aucun animal pendant la visite. La végétation est époustouflante et Papa F un excellent guide pour expliquer les usages médicinaux des différentes plantes et quelles lianes couper pour avoir de l’eau à boire.

Oh, une dernière note, aujourd’hui nous avons fêté l’anniversaire de Marie-Claude. C’était chouette d’avoir Emilie et Filip avec nous à cette occasion.

 

That’s it, after a second week full of discoveries for Emilie and Filip, the visit comes to an end. Luggage is ready to go, full of masks, traditional cloth and sculptures of Tintin in Congo.

The past week’s program was somewhat changed, because we expected two groups of visitors, one of which from Nigeria, the latter group’s visit was cancelled at the last minute because of a visa problem… Their visa could not been delivered on time (despite having been applied for three weeks earlier), officially because of Papa Wemba’s funeral, which overloaded the ministry of foreign affairs. Our visitor being a citizen of South Africa, it may also be that his application was delayed because of the recent events in Lubumbashi, where one of the presidential candidates is accused of having hired US mercenaries through South Africa. Bottom line is that the visit could not go through.

The other visitors, the group’s doctor and his son, did arrive as scheduled, but stayed in another guest house and spend their time mostly with our doctor at the hospital and in the medical outposts.

Besides the plantation visits starting with the roll call, judged to be at a barbaric time by Emilie and Filip, this week’s program included a trip on the river in a dug out canoe and a forest hike with a local hunter. The trip on the river was quite amazing because of the fog that covered the Kasai with the forest emerging here and there through the haze. We also passed a fisherman doing acrobatics on his dugout canoe, quite a feat knowing that these canoes made out of a hollowed tree are extremely unstable.

Emilie and Filip wished to discover the forest that surrounds parts of the plantation and, thanks to a local chief and one of his hunters, they spend half a day hiking through a forested area that is still relatively preserved and discover all kinds of extraordinary plants. In terms of animals, besides a giant forest snail, they did not see anything because unfortunately most of the animals have disappeared. The local population will hunt anything that moves for food, including insects, birds, monkeys, rodents, etc. and very little is left in terms of wildlife. It happens once in a while to see a jackal, a small monkey or a small antelope, but one has to be quick before the hunters get it.

The visit of our group’s doctor was for me an opportunity to better understand the hospital, pharmacy and medical outposts challenges that I am supposed to manage as general manager of the plantation, but area in which I have no prior experience. I must say that I never imagined that one day it would be my responsibility to manage a hospital and its medical outposts, but it is never too late to learn and being able to learn new things every day is definitely something I look forward to.

At home there are no major changes, our back-up electricity system seems to be working as it should, Makala has completely adapted to her African life and our little nest has become rather comfortable with  nice curtains and other nice colours replacing the rather dull decoration that we found when arriving.

We returned to Kinshasa together with Emilie and Filip in a small aircraft and chose to stay in an old colonial club, which is much nicer that the “Grand Hotel” where we were staying during our previous visits. In fact here we have a small flat with our own kitchenette and living room, which gives us an alternative to taking all our meals in the restaurant.

Some highlights of the week:

Roll call in the morning – involves getting up an hour before stupid o’clock, and bouncing in the Jeep to one of the section points where workers come to receive the tasks for the day. An impressive collection of tools, in varying degrees of sharpness is distributed (machetes, hooks, scythes, sharp metal on the end of a sticks galore) and then people pile into one of the trucks and are taken to work. We stand there feeling ever so slightly in the way and almost entirely useless while this little world arranges itself.

Sailing in dugout canoe – eerily beautiful sailing down the river, sitting in plastic chairs and watching the river. Water Hyacinth floating along, blissfully crocodile free. Villages along the shore of the river waving and laughing at “mundeles” (name for white people here) sitting like slightly uncomfortable ducks in our life jackets. We disembark in Sanga-Sanga to take a look at the hospital outpost. 

Walking in the forest – the party consists (in walking order) of Papa F. (a hunter and guide who strolls along with a gun balanced casually on his shoulder), Filip, Papa A. (who would really love to have Filip’s shoes despite them being two/three sizes to large – if he wouldn’t mind), Emilie, The Head of HSE (Health, Safety and Environment), and Papa C. We make a funny ant line. The two paler members of which spend much time tripping over stumps and lianas, the resulting noise could have contributed to the lack of wildlife observed. We did see an African snail (he couldn’t get away in time). the Hunter, with great excitement explained how it would be prepared and cooked, and then, with greater sorrow put it back on the forest floor, having been under strict instructions not to harm any animals on our walk… The vegetation was breathtaking and Papa F. very good at describing the different medical uses of different plants, and which lianas could be cut to drink fresh water trapped inside.

Oh, once last thing, today we celebrated Marie-Claude’s birthday. It was nice to have Emilie and Filip with us on this occasion.

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Our First Week in Mapangu – Notre Première Semaine à Mapangu

by Emilie & Filip

Day one:

In which we (Filip & Emilie) pack their bags (three massive suitcases) and make tracks. In which Zaventem wildly over estimates it’s abilities, crowds shuffle for hours outside the airport. We take three and a half hours to get through the first security check (which involves bottlenecking vast numbers of irate people through one metal detector), miss our flight and traipse back home in a foul mood (and with varying degrees of foul language).

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Long lines of people waiting to enter the airport. It took over three hours to get to the departure hall alone.
Long lines of people waiting to enter the airport. It took over three hours to get to the departure hall alone.

 

Day two.

In which we leave five hours early for our flight, swim through security checks, boarding and soar through the sky in a big metal bird. We land in Kinshassa and are met by Didi and Charles who drive us to the “grand hotel”. Kinshasa never sleeps, but after a pizza by the side of the pool (way more fancy than expected) we sleep like nervous-waking-every-hour-setting-five-alarms-babies.

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Day Three:

In which we set off and the adventure really begins; Charles picks us up, and after a confusing few minutes in which he seemed to wonder if he would have to stop at /every/ tree to let me stare at the epiphytes, we drive to the Brabanta offices where we are met by Jean-Marc and Anicet, who 3d-tetris our bags into and already overloaded truck.

Getting out of Kinshasa is a little …exciting… because today is the burial of Papa Wemba, Congolese singer & ambassadeur for ” La Sape” ( “Société des Ambianceurs et des Personnes élégantes ” : “society of  ambiance maker and elegant people”)  and there are some disturbances on the road. A large truck full of very excited and slightly inebriated students clear the road to make way for a procession. The driving rules are very flexible and masses of pedestrians slaloming between vehicles doesn’t simplify things.

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Once we’re out of the centre, things go smoothly. The honk is indispensable when driving. The main road out of Kinshasa (and if I understood correctly in the whole area) is scattered with overturned busses and trucks; some old, some frighteningly fresh. Traffic incidents are not rare.

As we pass through farther from Kinshasa, we start to see different landscapes; Every few hours we come to a police stop or barrage; some require a fixed price, others appear to be somewhat negotiable. We take 12 hours to get from Kinshasa to Idiofa; where we will spend the night.

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The point at which we switched to the ‘National’ not much of the highway could still be recognised as such, as one hyper-active nepotist had skimmed more than his portion of the budget assigned to him by the European Union for the restoration of the Kinshasa-Lubumbashi Highway. The road surface can best be described as moon-like, with craters as far as the eye can see.

Idiofa, source of culture and refinement in a sea of literally almost nothing, located exactly 30 km south of the middle of nowhere. There’s a running toilet, shower and a big bucket full of water, suggesting the latter to be most likely out of order. Lovely little harbour of tranquillity, although just like any other place in this country, it has seen better times.

 

Day four

In which we set off once again. The road now is better described as a track. Through the 4×4 copes remarkably well. The state of the road does beg the question of how the huge overloaded trucks manage where a relatively new 4×4 struggles. Some of the bridges especially give concern. I find myself setting my teeth when we speed over rotten wood.

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Main challenge of the day remains, crossing the river. This is done by driving the car onto a small floating ferry. The last remaining engine of the ferry then labours the metal lump upstream, and then across the river to get to the road on the other side. Simple; unless the ferry is on the wrong side of the river and negotiations are needed. Negotiations were in the form of fuel and a few bank notes.

We arrive in Mapangu in the afternoon. Happy to see Marc and Marie-Claude. Happy to see Makala. There is a huge amount to be discovered. The view alone requires very careful and long consideration. Every day.

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Day five

In which we discover how Marc and Marie Claude are settled, and explore some of the plantation. “La Cathedrale” where Marc and Marie-Claude live is aptly named with a huge central room. We’re installed in a room upstairs, which we share with a large orchestra of bats. With a spectacular view of the Kasaï. We have a go at playing tennis (on the termite mound court). It’s a luxury and a pleasure to spend long moments with Marie-Claude watching the day rise and catching up, and to eat Lunch together with Marc and Marie-Claude on the terrace. In the evening fireflies come out and it’s hard to tell if the constellation in the grass outshines the one in the sky.

Day Six

In which we get up with Marc and Marie-Claude at Stupid o’clock to attend one of the roll calls in Kalomba; which happens in the dark. Teams are assigned tasks based on what has been recorded the previous days. Workers are in different teams, some pickers, some pruners, some weeders, a few with chemicals to treat trees that are sick. In remarkably little time the huge mass of people is dispersed to their relative posts.

We spend the morning driving around the plantation, visiting and learning, how the houses are built (packed dry red earth under a corrugated metal roof – surprisingly cool), where the earth is dug up (several veins of red earth), how the construction has evolved (from much thinner walls), what the challenges have been …

A drink is arranged at ”the Cathedral” in the evening where we have a chance to meet more of the team.

 

Day seven

In which we set off on a short (35km – 1.5 hours) drive to visit Père Leon and Père Gerard. They are legends here. Two Flemish priests who have a mission. The drive is best described as off road – though there are track visible and in some places quite frequently used. Whenever we pass through a village we are greeted with shouts of “Moundele” which is what white people are called here. Unless they wear sunglasses – then they are called “Chinois” (Chinese).

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Père Leon and Père Gerard are humbling people; what they have created here is an oasis of calm. It doesn’t have anything pretentious. This place breathes serenity.

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On the way back, we get stuck in the sand on the track. This is just the start of the dry season, doesn’t bode well for the feasibility of this journey when the dry season is settled.

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Version francophone:

Jour un.

Où nous ( Filip et Emilie) faisons nos bagages ( trois énormes valises) et démarrons. Où l’aéroport de Zaventem surestime amplement sa capacité et des foules piétinent des heures durant devant les portes de l’aéroport. Il nous faudra trois heure et demi pour passer le premier contrôle de sécurité (ce qui implique cotoyer des individus ayant atteints des stades d’irritation divers pour passer à travers le seul détecteur de métaux en activité), rater notre avion et retourner à la case départ de très mauvaise humeur ( et avec différents degrés de noms d’oiseaux).

Jour deux.

Où nous quittons cinq heures plus tôt pour notre vol, planons à travers les contrôles de sécurité, l’embarquement et nous élançons dans le vaste ciel à bord d’un gros oiseau métallique. Nous touchons terre à Kinshasaet sommes accueillis par Didi et Charles qui nous conduit au “ grand hotel”. Kinshasa ne dort jamais, mais après une pizza au bord de la piscine (bien plus extravagant que ce que nous aurions jamais cru) nous dormons comme des bébés-nerveux-qui-s’éveillent-toutes les-heures.

Jour trois:

Où nous nous levons et l’aventure commence réellement; Charles vient nous chercher et, après quelques moments de perplexité durant lesquels il se demande s’il va -devoir –s’arrêter-devant-chaque-arbre-pour me laisser contempler les epiphytes, nous parvenons au bureaux de Brabanta et rencontrons Jean-Marc et Anicet qui escamote à la vitesse grand V nos valises dans un véhicule déjà au bord de l’indigestion.

Sortir de Kinshasa est un peu . . . Intéressant . . . Car aujourd’hui a lieu l’enterrement du chanteur et supporter de la Sape  ( abbréviation pour: Société des Ambassadeurs et des Personnes Elégantes) Papa Wemba , et cela cause des troubles sur la route. Un énorme camion débordant d’une horde de très excités et vaguements ébrèchés étudiants dégage la route pour faire place à la procession. Le code de la route est flexible et les masses de piétons valsant entre les véhicules divers ne simplifie pas la situation.

Une fois hors du centre, tout devient fluide. Le klaxon reste indispensable pour conduire. L’axe principal de Kinshasa ( et, si j’ai bien compris, de toute la région) est parsemé de carcasses de camions et de bus retournés, certaines anciennes, d’autres suspicieusement fraîches. Les accidents de la route ne sont pas rares. . .

En nous éloignant de Kinshasa nous commencons à découvrir de nouveaux paysages. Toutes les quelques heures nous rencontrons un barrage de police, certains ont un prix fixe, d’autres sont à négocier . . . ll nous faudra douze heures pour atteindre Idiofa où nous passerons la nuit.

A l’endroit où nous négocions “la Nationale” peu de l’axe principlal peut être reconnu en tant que tel ceci dû à un népotiste hyper-actif qui a “écrèmé” plus que sa part du budget assigné par l’Union Européenne pour restaurer la liaison “Kinshasa-Lubumbashi”. L’aspect de la route peut le mieux être décrit comme lunaire avec des cratères à perte de vue .

Idiofa, oasis de culture et de raffinement dans un désert de presque rien, situé à exactement 30 km au sud de nulle part. Il y a une toilette avec chasse d’eau, une douche et un grand seau rempli d’eau qui nous laisse supposer que l’un des deux doit être hors service. Petit hâvre de tranquillité bien que, comme beaucoup d’endroit dans ce pays, il ait connu des jours meilleurs.

Jour quatre

Où nous reprenons la route. Celle-ci serait mieux décrite à présent comme une piste. Bien que la 4X4 s’en tire extrêmement bien. L’état de la route nous force à nous demander comment il est possible que d’ énormes camions décatis et surchargés puissant l’emprunter alors qu’un 4X4 relativement neuf peine ? Certains ponts sont spécialement inquiètants et je réalise qu’il m’arrive de serrer les dents lorsque nous nous lançons sur des traverses de bois pourries.

La difficulté principale du jour reste encore à affronter: traverser la rivière Loange. Ceci est fait en embarquant la voiture sur un petit ferry équipé, normalement d’un moteur double. Le moteur survivant lutte alors pour faire traverser le morceau de métal en amont. Simple, excepté lorsque le ferry est du mauvais côté de la rivière et que cela nécessite des négotiations. Celles-ci furent sous forme de fuel et quelques billets.

Nous arrivons à Mapangu dans l’après-midi.

Heureux de voir Marc et Marie-Claude.

Heureux de voir Makala.

Il y a plein de choses à découvrir. La vue à elle seule demande une longue et attentive inspection . . . Tous les jours !

Jour cinq

Où nous découvrons comment Marc et Marie-Claude sont installés et explorons une partie de la plantation. “La Cathédrale” où Marc et Marie-Claude vivent est justement nommée avec une chamber centrale gigantesque. Nous avons élu domicile dans une chambre à l’étage que nous partageons avec un orchestre de chauve-souris et qui a une vue fantastique sur la rivière Kasaï. Nous avons aussi fait un peu de tennis (sur un court fait en termitière broyées) . C’est un luxe et un plaisir de passer de longs moments avec Marie-Claude à regarder le lever du soleil et se retrouver, et de partager le repas de midi avec Marc et Marie-Claude sur la terrasse. A la tombée du jour, les lucioles s’installent et il est difficile de décider qui, des lucioles dans l’herbe ou des étoiles dans le ciel sont les plus scintillantes.

Jour six

Où nous nous levons à une heure indécente pour assister à l’appel à un des postes de section (Kalomba), dans le noir.

Les équipes , plus ou moins 300 personnes au total, sont assignées à des tâches décidées la veille selon les besoins du jour. Certaines récoltent, certaines taillent, certaines désherbent, certaines traitent des arbres malades. En un temps record, tout ce petit monde se disperse et commence la journée de travail.

Nous passons le reste de la matinee avec Jean-Marc qui nous montr comment les maisons sont construites. (terre rouge tassée en dessous d’un toit en tôle- étonnamment frais), où on extrait la terre rouge, comment le concept de constructions a évolué, quells ont été les defies . . .

Un apéro est organise à “ la cathédrale” pour le meme soir avec toute l’équipe, homologues et expats, une chance de rencontrer tout le monde.

Jour Sept.

Où nous nous lançons dans une expédition vers la mission des pères Léon et Gérard à Mwembe , deux pères flamands (35 km, 1,5-2h. de route) Ils sont légendaires ici. La piste serait la mieux décrite comme “ hors piste “!. . . Bien que des signes de piste soient visibles aux endroits les plus fréquentés.

Chaque fois que nous traversons un village nous soomes acclamés par des cris de “Mundele, Mundele “ ce qui veut dire “blancs, blancs” !!! Sauf si nous portons des lunettes de soleil auquel quoi c’est “ Chinois, Chinois”!

Les pères Gérard et Léon sont des personnes extraordinaires qui remettent en cause nos critères . Ce qu’ils ont créé à Mwembe est un oasis de sérénité, rien de pompeux, juste de la conviviaité et de la paix.

Au retour, nous nous sommes ensablés dans les sillons creusés par un camion au chassis beaucoup plus haut qu’une voiture particulière, même 4×4 , c’est juste le début de la saison sèche ce qui ne prévoit rien de bon pour la suite !

 

C’est fini pour cette semaine, bises à tous !