Une semaine de plus passée à Mapangu où, petit à petit, nous découvrons notre nouveau monde.
Nous vivons cependant encore dans nos valises car la chambre qui sera la nôtre doit encore être rendue accessible par l’intérieur en perçant une porte et vu la crasse et la poussière que cela risque de provoquer il est préférable de rester “temporairement” dans un des appartements de passages.
Nos malles, qui sont arrivées au Congo et en principe dédouanées depuis hier, sont bloquées à Kinshasa… Eh oui, la route entre Mapangu et Kinshasa est coupée car le bac de Katembo qui traverse la rivière Loange (sur la nationale 20 en direction de Idiofa et Kikwit) est en panne. En fait le bac est en panne depuis longtemps, mais jusqu’à présent nous arrivions à le bouger avec un petit pousseur de la plantation appelé “Superman”, mais il était vieux et finalement un de ses deux moteurs diesel deux-temps (si ,si, ça existe) a rendu l’âme. Le pousseur a certes deux moteurs, mais pour une raison que je ne saurais expliquer l’un ne fonctionne pas sans l’autre et le moteur restant doit non seulement faire tourner celui qui est en panne, mais en plus propulser la machine et n’a donc plus de force.
Bref, les seuls moyens de communication avec Kinshasa encore disponibles sont les petits avions (trop petits pour charger nos malles) ou les barges, qui mettent au mieux 3 semaines pour remonter jusqu’à Mapangu via le fleuve Congo et le Kasaï. Donc peut-être aurons-nous nos malles dans un mois, grrr… à suivre.
A la maison les choses s’organisent, nous avons depuis quelques jours un cuisinier qui sait cuisiner. Jusqu’à mercredi nous avions le privilège d’avoir deux “cuisiniers” affectés à notre service, en fait trois car celui d’un autre expatrié en vacances était supposé “encadrer” les deux autres. En matière de cuisine, disons qu’ils n’avaient jamais vu une cuisine avec autre chose qu’un réchaud à charbon de bois et une marmite unique, le simple fait d’être confronté à une fourchette ou une cuillère (y a-t-il une différence?) était manifestement un concept difficile à assumer, nous passerons les détails. Heureusement que Marie-Claude sait cuisiner, mais partager cuisine et espaces vitaux en permanence avec d’autres “cuisiniers”, dont les méthodes sont très différentes, est difficile.
Alors voilà, maintenant nous avons Alain, un jeune homme encore un peu timide mais capable de préparer et de servir un repas tout à fait honorable, même pour Marie-Claude. Alors nous lui laissons faire son travail et dès qu’il termine son service en début d’après-midi Marie-Claude peut reprendre possession de “sa” cuisine.
Makala, ayant compris que nous n’allons plus bouger dans l’immédiat, devient un peu plus territoriale et le manifeste en aboyant quand une personne s’approche de la maison. Cela ne fait pas toujours l’affaire du garde de nuit, qui n’ose pas s’approcher de la maison, mais cela nous convient très bien ainsi. Makala semble trouver le climat tout à fait à son goût et ici les gens la surnomment le chien au manteau, s’ils savaient à quoi elle ressemble quand elle n’est pas tondue on peut se demander quel serait le surnom. Les locaux trouvent très rigolo d’avoir un chien noir appelé Makala (charbon de bois dans la langue d’ici), d’une certaine manière un nom prédestiné?
Sans compter que le nom de famille du DG précédent était… CHARBON !
Côté travail, Marc est généralement parti dés 5 heures du matin, tout de même après un petit déjeuner, donc éveil à 4 heures 30 au plus tard. Tous les jours commencent par l’appel dans une des 12 sections de la plantation, moment ou les travailleurs se rassemblent à la lueur d’une petite lampe pour être assignés à une tâche telle que récolte, élagage, délianage (les plantes de couverture utilisées dans la plantation on l’avantage de rapidement couvrir le sol pour le protéger du soleil et de l’érosion, mais elles peuvent aussi rapidement étouffer les arbres car poussent plus de 10cm par jour…), application d’engrais, …
Après cela, Marc accompagne parfois les agronomes en tournée dans les plantations, se rend à l’usine pour suivre les opérations de production d’huile, ou s’occupe des tâches administratives (qui semblent s’accumuler sans fin) au bureau.
Outre les activités de production proprement dites, la plantation est également responsable de l’entretien des routes (environ 110km), de la gestion de l’hôpital (personnel, médicaments, équipement, etc.), la gestion et protection de près de 14,000 hectares de forêts, la gestion de l’aéroport (qui sert d’escale pour des petits avions en route de Kinshasa à Lubumbashi ou d’autres destinations), etc. ce qui garantit un agenda toujours bien rempli.
Vendredi soir, nous avons invité tous les cadres nationaux et expatriés et leurs épouses à une soirée au “Cercle”. La plantation dispose d’un cercle, situé juste à côté de la rivière, ou les cadres peuvent venir prendre un verre, écouter de la musique ou se réunir après le boulot. Le seul inconvénient de ce genre de soirées est qu’elles se terminent tard (enfin tout est relatif car il n’était que 21h30 quand nous sommes partis) et comme nous avons choisi d’habiter à près d’une demi heure de route du centre administratif de la plantation, cela fait tard quand il faut se lever à 4h30 le lendemain.
Même si arriver jusque Mapangu depuis l’extérieur n’est pas simple, une fois ici nous pouvons vous garantir un séjour agréable et très intéressant. Nous ne manquons pas de place pour accueillir des visiteurs avec deux appartements autonomes (équipés de cuisine et salon individuels) et 6 chambres dans deux maisons de passage. Le Kasaï offre des opportunités d’excursions en pirogue, rien que visiter la plantation remplit plusieurs jours et les paysages sont vraiment très beaux. Les activités culturelles sont limitées, mais il y a moyen de jouer au tennis, volley, pétanque, sans compter les balades dans la plantation. Voilà, si vous êtes tentés faites nous signe et nous verrons comment vous amener jusqu’ici.
Aujourd’hui, dimanche, nous sommes allés rendre visite aux père Léon et père Gérard à Mwembe, qui se trouve à environ 1h30 de piste d’ici (quand il ne pleut pas). Les deux pères sont au Congo depuis toujours et sont d’une hospitalité extraordinaire. Nous sommes repartis avec des réserves de patates douces, des plantes pour le jardin et la promesse de repasser dans un avenir pas trop lointain.
One more week in Mapangu, where we are slowly discovering our new world. We are, however, still living out of our suitcases because our room is not yet accessible from within the house and we feel it is better to wait for the dust of the new opening to settle before we move in. We are therefore temporarily in one of the visitor’s flats.
So far we only have the suitcases that we brought with us on the flight, because although our belongings have been cleared from customs in Kinshasa last week, they are stuck there… This is because the road between Mapangu and Kinshasa is no longer operational due to the breakdown of the Katembo ferry crossing the Loange river on the road to Kinshasa. In fact the ferry has been out of use for a while, but we managed to push it with an old tug (called “Superman”) we had on the plantation, which has itself now lost one of its (two-stroke diesel) engines. Although the tug has two engines, for some reason I cannot explain the remaining engine only works if the other one also rotates, which means that the loss of power is more than proportional and no longer sufficient to push the ferry.
Therefore the only remaining transport options to or from Kinshasa are the aircraft (too small for our trunks) or barges, which require at least 3 weeks to travel upriver via the Congo and the Kasaï. So, with some luck, we will have our belongings in about a month, grrr… to be followed.
At home things are getting organised, we now have a cook who actually knows how to prepare a nice meal. Before that, we had the priviledge of having two cooks assigned to us, however neither of them new the difference between a spoon or a fork, let alone prepare a meal. Since Marie-Claude loves cooking that did not matter too much, except that cooking with bystanders who do not even seem interested to learn was not going to be fun.
Makala seems to have understood that we are settling here and is slowly becoming more territorial, letting it know clearly to approaching visitors that she is now the boss here. It keeps people at a reasonable distance and that suits us very well. Makala has clearly decided that the climate suited her very well, she spends most of the day on the terrace in front of the house observing her domain and making sure no stray goat or chicken ventures too close, although she has now learned that she is not supposed to chase them.
Locals find it funny to have a dog with a coat, so we can only guess how they would describe her had she not been trimmed. The name itself raises smiles because makala means charcoal here and also because the previous G.D.’s name was “Charbon” (charcoal in French).
Business wise, Marc is generally gone by 5 am, after some breakfast, which means out of bed at 4h30 at the latest. Every day starts with a roll call in one of the twelve plantation sections, were workers assemble to be assigned to their various field tasks such as harvest, pruning, fertiliser application, …
After that Marc either joins one of the agronomists on his field visits or goes to the factory to see how production goes, before going to the office to deal with an endless list of administrative tasks. Besides the palm oil production, the plantation also includes the maintenance of about 110km of roads, management of the hospital, management and protection of close to 14,000 hectares of forests, management of the airport (also used by small aircrafts on their way between Kinshasa and Lubumbashi and other destinations, which keeps us all nice and busy.
Friday night we invited all local and expatriate management staff and their spouses for a drink and meal at the “Cercle”, our company’s club house where staff can enjoy a drink, play a game or have a meeting after work. The only downside of these “evenings” is that they tend to finish late (although 9h30 was reasonable) since we have chosen to live in the middle of the plantation, which is about 15km away, and when you have to be out of bed at 4h30 we find 10 or 10h30 late to go to bed.
Today (Sunday) we went to visit Father Leon and Father Gerard in Mwembe, about 1h30 drive from the plantation. The two fathers have been in Congo forever and were awaiting our visit eagerly, to meet the newcomers but also because they understood I was one of them (coming from Flanders). We were received like royalty, treated to a visit of all their facilities and offered a wonderful lunch with goodies from home saved for such special occasion. Marie-Claude had baked a “disgustingly rich chocolate brownie”( thank you Meriel !), which was very much appreciated with the coffee.
Even though reaching Mapangu from the outside is not simple, we very much encourage you to come as we have no lack of accomodation (2 fully equiped flats with own living room and kitchen and 6 guest rooms in two guest houses) and the Kasaï river gives opportunities of day trips in dows, fishing (for those who like this), visiting the plantation itself requires several days and the surroundings are magnificent. Activities might be limited, although we have a tennis court, volley ball court, pool table, etc. and travelling around on dust roads in itself requires quite some energy.
So friends for now, take care & till next time !