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La Visite est Finie – The Visit is Over

Eh voila, après une deuxième semaine pleine de découvertes pour Emilie et Filip, la visite touche à sa fin. Les bagages sont presque prêts à être emportés, remplis de masques, de pagnes et de sculptures de Tintin au Congo.

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Le programme de la semaine a été quelque peu changé, car nous attendions la visite de deux groupes dont un couple travaillant au Nigeria, dont le visa n’a pu être délivré à temps (il avait quand même été demandé 3 semaines plus tôt). Officiellement le visa n’est pas arrivé à cause du décès de Papa Wemba, qui aurait surchargé le ministère des affaires étrangères. Notre visiteur étant un ressortissant d’Afrique du Sud, il est possible que la demande de visa ait aussi été “retardée” suite aux événements de Lubumbashi où un candidat à la présidence est “accusé” d’avoir recruté des mercenaires américains via l’Afrique du Sud. Toujours est-il que la visite a été annulée.

Les autres visiteurs, le médecin du groupe et son fils, sont quand à eux arrivés comme prévu, mais logeaient dans une autre maison et ont surtout passé du temps avec notre médecin à l’hôpital et dans les dispensaires.

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Au programme cette semaine, mis à part les visites en plantation en commençant par l’appel à des heures jugées barbares par Emilie et Filip, nous avons fait un petit tour en pirogue sur le Kasaï et Emilie et Filip ont été faire un tour en forêt avec une chasseur local. Le périple en pirogue était assez féerique car le Kasaï  était pris dans une brume au travers de laquelle la végétation apparaissait de manière diffuse ça et là (voir photos ci-dessous). Nous avons aussi croisé un piroguier faisant des acrobaties sur son tronc creux, une performance sachant que ces pirogues sont particulièrement instables.

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Emilie et Filip souhaitaient découvrir la forêt qui entoure la plantation et grâce à un chef de village et un de ses chasseurs ils ont pu passer une demi journée dans une partie de la forêt encore relativement préservée et découvrir un tas de plantes extraordinaires. Du point de vue animal par contre, mis à part un escargot géant, ils n’ont rien vu car malheureusement la faune a quasiment disparu. La population locale chasse et mange tout ce qui bouge, insectes, oiseaux, singes, souris, etc. et il ne reste malheureusement plus grand chose comme gibier. Il arrive de temps en temps de voir un chacal, un petit singe ou une petite antilope, mais il faut faire vite pour battre les chasseurs au poteau.

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La visite du médecin du groupe a été pour moi l’occasion de mieux comprendre la problématique de l’hôpital, pharmacie, postes de santé, etc. qui font partie de ma responsabilité de DG, mais domaine dans lequel je n’ai aucune expérience. Je dois dire que je n’aurais jamais imaginé devoir un jour gérer hôpital et dispensaires, mais il y a toujours un jour pour commencer et le fait de pouvoir continuer à apprendre et découvrir de nouvelles choses tous les jours n’est pas pour me déplaire.

A la maison il n’y a pas de grands changements, le système de courant sur batteries semble enfin fonctionner de manière régulière, Makala est tout à fait habituée à sa vie africaine et notre petit nid est devenu bien confortable avec des rideaux et couleurs un peu moins ternes que celles que nous avions trouvé à notre arrivée.

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Nous sommes revenus à Kinshasa avec Emilie et Filip en petit porteur et avons choisi de loger dans un ancien club colonial, qui a beaucoup plus de charme que le “Grand Hotel” où nous avons logé les dernières fois. En fait nous avons un petit appartement avec kitchenette et petit salon, qui nous permettra de ne pas dépendre du restaurant pour tous nos repas.

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Quelques points clés de cette semaine

Appel du matin – nécessite un lever à une heure inhumaine pour se faire ballotter en Jeep jusqu’à un des points de rassemblement de section où les travailleurs sont assignés à leur tâches pour la journée. Une collection impressionnante d’outils, à des degrés divers de tranchant, sont distribués (machettes, crochets, serpes, bouts de métaux aiguisés au bout de bâtons) et puis les gens s’empilent dans des camions pour être amenés à leur lieu de travail. Nous sommes là ayant l’impression très nette d’être dans le chemin et tout à fait inutiles pendant que ce petit monde s’organise.

Périple en canoë – navigation d’une beauté envoûtante sur la rivière, assis dans des chaises en plastique pour admirer la rivière. Des hyacinthes d’eau qui flottent, confortablement sans crocodiles qui guettent. Des villageois le long de la berge qui font de grands signes et rient des “mundeles” (nom donné ici aux blancs) assis comme des petits canards pas tout à fait à l’aise avec leur gilet de sauvetage. Nous débarquons à Sanga-Sanga où nous visitons le dispensaire local.

Marche dans la forêt – L’équipée consiste (dans l’ordre de marche) de Papa F. (un chasseur et guide qui se balade avec un fusil nonchalamment balancé sur l’épaule), Filip, Papa A. (qui serait tellement heureux s’il pouvait avoir les chaussures que Filip a aux pieds, malgré le fait qu’elles sont probablement 3 pointures trop grandes), Emilie, le responsable HSE et Papa C. (le chef du village local).  Nous formons une drôle de colonne. Les deux membres plus pâles de l’équipée passant beaucoup de temps à trébucher sur des racines et des lianes, le bruit ainsi généré peut expliquer pourquoi nous n’avons pas observé de faune sauvage. Nous avons vu un escargot africain (qui n’a pas pu s’échapper à temps), le chasseur nous a expliqué avec beaucoup d’enthousiasme comment le préparer et le cuisiner, et puis, avec beaucoup de regrets le reposer sur le sol, ayant reçu des instructions strictes de ne tuer aucun animal pendant la visite. La végétation est époustouflante et Papa F un excellent guide pour expliquer les usages médicinaux des différentes plantes et quelles lianes couper pour avoir de l’eau à boire.

Oh, une dernière note, aujourd’hui nous avons fêté l’anniversaire de Marie-Claude. C’était chouette d’avoir Emilie et Filip avec nous à cette occasion.

 

That’s it, after a second week full of discoveries for Emilie and Filip, the visit comes to an end. Luggage is ready to go, full of masks, traditional cloth and sculptures of Tintin in Congo.

The past week’s program was somewhat changed, because we expected two groups of visitors, one of which from Nigeria, the latter group’s visit was cancelled at the last minute because of a visa problem… Their visa could not been delivered on time (despite having been applied for three weeks earlier), officially because of Papa Wemba’s funeral, which overloaded the ministry of foreign affairs. Our visitor being a citizen of South Africa, it may also be that his application was delayed because of the recent events in Lubumbashi, where one of the presidential candidates is accused of having hired US mercenaries through South Africa. Bottom line is that the visit could not go through.

The other visitors, the group’s doctor and his son, did arrive as scheduled, but stayed in another guest house and spend their time mostly with our doctor at the hospital and in the medical outposts.

Besides the plantation visits starting with the roll call, judged to be at a barbaric time by Emilie and Filip, this week’s program included a trip on the river in a dug out canoe and a forest hike with a local hunter. The trip on the river was quite amazing because of the fog that covered the Kasai with the forest emerging here and there through the haze. We also passed a fisherman doing acrobatics on his dugout canoe, quite a feat knowing that these canoes made out of a hollowed tree are extremely unstable.

Emilie and Filip wished to discover the forest that surrounds parts of the plantation and, thanks to a local chief and one of his hunters, they spend half a day hiking through a forested area that is still relatively preserved and discover all kinds of extraordinary plants. In terms of animals, besides a giant forest snail, they did not see anything because unfortunately most of the animals have disappeared. The local population will hunt anything that moves for food, including insects, birds, monkeys, rodents, etc. and very little is left in terms of wildlife. It happens once in a while to see a jackal, a small monkey or a small antelope, but one has to be quick before the hunters get it.

The visit of our group’s doctor was for me an opportunity to better understand the hospital, pharmacy and medical outposts challenges that I am supposed to manage as general manager of the plantation, but area in which I have no prior experience. I must say that I never imagined that one day it would be my responsibility to manage a hospital and its medical outposts, but it is never too late to learn and being able to learn new things every day is definitely something I look forward to.

At home there are no major changes, our back-up electricity system seems to be working as it should, Makala has completely adapted to her African life and our little nest has become rather comfortable with  nice curtains and other nice colours replacing the rather dull decoration that we found when arriving.

We returned to Kinshasa together with Emilie and Filip in a small aircraft and chose to stay in an old colonial club, which is much nicer that the “Grand Hotel” where we were staying during our previous visits. In fact here we have a small flat with our own kitchenette and living room, which gives us an alternative to taking all our meals in the restaurant.

Some highlights of the week:

Roll call in the morning – involves getting up an hour before stupid o’clock, and bouncing in the Jeep to one of the section points where workers come to receive the tasks for the day. An impressive collection of tools, in varying degrees of sharpness is distributed (machetes, hooks, scythes, sharp metal on the end of a sticks galore) and then people pile into one of the trucks and are taken to work. We stand there feeling ever so slightly in the way and almost entirely useless while this little world arranges itself.

Sailing in dugout canoe – eerily beautiful sailing down the river, sitting in plastic chairs and watching the river. Water Hyacinth floating along, blissfully crocodile free. Villages along the shore of the river waving and laughing at “mundeles” (name for white people here) sitting like slightly uncomfortable ducks in our life jackets. We disembark in Sanga-Sanga to take a look at the hospital outpost. 

Walking in the forest – the party consists (in walking order) of Papa F. (a hunter and guide who strolls along with a gun balanced casually on his shoulder), Filip, Papa A. (who would really love to have Filip’s shoes despite them being two/three sizes to large – if he wouldn’t mind), Emilie, The Head of HSE (Health, Safety and Environment), and Papa C. We make a funny ant line. The two paler members of which spend much time tripping over stumps and lianas, the resulting noise could have contributed to the lack of wildlife observed. We did see an African snail (he couldn’t get away in time). the Hunter, with great excitement explained how it would be prepared and cooked, and then, with greater sorrow put it back on the forest floor, having been under strict instructions not to harm any animals on our walk… The vegetation was breathtaking and Papa F. very good at describing the different medical uses of different plants, and which lianas could be cut to drink fresh water trapped inside.

Oh, once last thing, today we celebrated Marie-Claude’s birthday. It was nice to have Emilie and Filip with us on this occasion.

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Our First Week in Mapangu – Notre Première Semaine à Mapangu

by Emilie & Filip

Day one:

In which we (Filip & Emilie) pack their bags (three massive suitcases) and make tracks. In which Zaventem wildly over estimates it’s abilities, crowds shuffle for hours outside the airport. We take three and a half hours to get through the first security check (which involves bottlenecking vast numbers of irate people through one metal detector), miss our flight and traipse back home in a foul mood (and with varying degrees of foul language).

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Long lines of people waiting to enter the airport. It took over three hours to get to the departure hall alone.
Long lines of people waiting to enter the airport. It took over three hours to get to the departure hall alone.

 

Day two.

In which we leave five hours early for our flight, swim through security checks, boarding and soar through the sky in a big metal bird. We land in Kinshassa and are met by Didi and Charles who drive us to the “grand hotel”. Kinshasa never sleeps, but after a pizza by the side of the pool (way more fancy than expected) we sleep like nervous-waking-every-hour-setting-five-alarms-babies.

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Day Three:

In which we set off and the adventure really begins; Charles picks us up, and after a confusing few minutes in which he seemed to wonder if he would have to stop at /every/ tree to let me stare at the epiphytes, we drive to the Brabanta offices where we are met by Jean-Marc and Anicet, who 3d-tetris our bags into and already overloaded truck.

Getting out of Kinshasa is a little …exciting… because today is the burial of Papa Wemba, Congolese singer & ambassadeur for ” La Sape” ( “Société des Ambianceurs et des Personnes élégantes ” : “society of  ambiance maker and elegant people”)  and there are some disturbances on the road. A large truck full of very excited and slightly inebriated students clear the road to make way for a procession. The driving rules are very flexible and masses of pedestrians slaloming between vehicles doesn’t simplify things.

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Once we’re out of the centre, things go smoothly. The honk is indispensable when driving. The main road out of Kinshasa (and if I understood correctly in the whole area) is scattered with overturned busses and trucks; some old, some frighteningly fresh. Traffic incidents are not rare.

As we pass through farther from Kinshasa, we start to see different landscapes; Every few hours we come to a police stop or barrage; some require a fixed price, others appear to be somewhat negotiable. We take 12 hours to get from Kinshasa to Idiofa; where we will spend the night.

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The point at which we switched to the ‘National’ not much of the highway could still be recognised as such, as one hyper-active nepotist had skimmed more than his portion of the budget assigned to him by the European Union for the restoration of the Kinshasa-Lubumbashi Highway. The road surface can best be described as moon-like, with craters as far as the eye can see.

Idiofa, source of culture and refinement in a sea of literally almost nothing, located exactly 30 km south of the middle of nowhere. There’s a running toilet, shower and a big bucket full of water, suggesting the latter to be most likely out of order. Lovely little harbour of tranquillity, although just like any other place in this country, it has seen better times.

 

Day four

In which we set off once again. The road now is better described as a track. Through the 4×4 copes remarkably well. The state of the road does beg the question of how the huge overloaded trucks manage where a relatively new 4×4 struggles. Some of the bridges especially give concern. I find myself setting my teeth when we speed over rotten wood.

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Main challenge of the day remains, crossing the river. This is done by driving the car onto a small floating ferry. The last remaining engine of the ferry then labours the metal lump upstream, and then across the river to get to the road on the other side. Simple; unless the ferry is on the wrong side of the river and negotiations are needed. Negotiations were in the form of fuel and a few bank notes.

We arrive in Mapangu in the afternoon. Happy to see Marc and Marie-Claude. Happy to see Makala. There is a huge amount to be discovered. The view alone requires very careful and long consideration. Every day.

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Day five

In which we discover how Marc and Marie Claude are settled, and explore some of the plantation. “La Cathedrale” where Marc and Marie-Claude live is aptly named with a huge central room. We’re installed in a room upstairs, which we share with a large orchestra of bats. With a spectacular view of the Kasaï. We have a go at playing tennis (on the termite mound court). It’s a luxury and a pleasure to spend long moments with Marie-Claude watching the day rise and catching up, and to eat Lunch together with Marc and Marie-Claude on the terrace. In the evening fireflies come out and it’s hard to tell if the constellation in the grass outshines the one in the sky.

Day Six

In which we get up with Marc and Marie-Claude at Stupid o’clock to attend one of the roll calls in Kalomba; which happens in the dark. Teams are assigned tasks based on what has been recorded the previous days. Workers are in different teams, some pickers, some pruners, some weeders, a few with chemicals to treat trees that are sick. In remarkably little time the huge mass of people is dispersed to their relative posts.

We spend the morning driving around the plantation, visiting and learning, how the houses are built (packed dry red earth under a corrugated metal roof – surprisingly cool), where the earth is dug up (several veins of red earth), how the construction has evolved (from much thinner walls), what the challenges have been …

A drink is arranged at ”the Cathedral” in the evening where we have a chance to meet more of the team.

 

Day seven

In which we set off on a short (35km – 1.5 hours) drive to visit Père Leon and Père Gerard. They are legends here. Two Flemish priests who have a mission. The drive is best described as off road – though there are track visible and in some places quite frequently used. Whenever we pass through a village we are greeted with shouts of “Moundele” which is what white people are called here. Unless they wear sunglasses – then they are called “Chinois” (Chinese).

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Père Leon and Père Gerard are humbling people; what they have created here is an oasis of calm. It doesn’t have anything pretentious. This place breathes serenity.

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On the way back, we get stuck in the sand on the track. This is just the start of the dry season, doesn’t bode well for the feasibility of this journey when the dry season is settled.

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Version francophone:

Jour un.

Où nous ( Filip et Emilie) faisons nos bagages ( trois énormes valises) et démarrons. Où l’aéroport de Zaventem surestime amplement sa capacité et des foules piétinent des heures durant devant les portes de l’aéroport. Il nous faudra trois heure et demi pour passer le premier contrôle de sécurité (ce qui implique cotoyer des individus ayant atteints des stades d’irritation divers pour passer à travers le seul détecteur de métaux en activité), rater notre avion et retourner à la case départ de très mauvaise humeur ( et avec différents degrés de noms d’oiseaux).

Jour deux.

Où nous quittons cinq heures plus tôt pour notre vol, planons à travers les contrôles de sécurité, l’embarquement et nous élançons dans le vaste ciel à bord d’un gros oiseau métallique. Nous touchons terre à Kinshasaet sommes accueillis par Didi et Charles qui nous conduit au “ grand hotel”. Kinshasa ne dort jamais, mais après une pizza au bord de la piscine (bien plus extravagant que ce que nous aurions jamais cru) nous dormons comme des bébés-nerveux-qui-s’éveillent-toutes les-heures.

Jour trois:

Où nous nous levons et l’aventure commence réellement; Charles vient nous chercher et, après quelques moments de perplexité durant lesquels il se demande s’il va -devoir –s’arrêter-devant-chaque-arbre-pour me laisser contempler les epiphytes, nous parvenons au bureaux de Brabanta et rencontrons Jean-Marc et Anicet qui escamote à la vitesse grand V nos valises dans un véhicule déjà au bord de l’indigestion.

Sortir de Kinshasa est un peu . . . Intéressant . . . Car aujourd’hui a lieu l’enterrement du chanteur et supporter de la Sape  ( abbréviation pour: Société des Ambassadeurs et des Personnes Elégantes) Papa Wemba , et cela cause des troubles sur la route. Un énorme camion débordant d’une horde de très excités et vaguements ébrèchés étudiants dégage la route pour faire place à la procession. Le code de la route est flexible et les masses de piétons valsant entre les véhicules divers ne simplifie pas la situation.

Une fois hors du centre, tout devient fluide. Le klaxon reste indispensable pour conduire. L’axe principal de Kinshasa ( et, si j’ai bien compris, de toute la région) est parsemé de carcasses de camions et de bus retournés, certaines anciennes, d’autres suspicieusement fraîches. Les accidents de la route ne sont pas rares. . .

En nous éloignant de Kinshasa nous commencons à découvrir de nouveaux paysages. Toutes les quelques heures nous rencontrons un barrage de police, certains ont un prix fixe, d’autres sont à négocier . . . ll nous faudra douze heures pour atteindre Idiofa où nous passerons la nuit.

A l’endroit où nous négocions “la Nationale” peu de l’axe principlal peut être reconnu en tant que tel ceci dû à un népotiste hyper-actif qui a “écrèmé” plus que sa part du budget assigné par l’Union Européenne pour restaurer la liaison “Kinshasa-Lubumbashi”. L’aspect de la route peut le mieux être décrit comme lunaire avec des cratères à perte de vue .

Idiofa, oasis de culture et de raffinement dans un désert de presque rien, situé à exactement 30 km au sud de nulle part. Il y a une toilette avec chasse d’eau, une douche et un grand seau rempli d’eau qui nous laisse supposer que l’un des deux doit être hors service. Petit hâvre de tranquillité bien que, comme beaucoup d’endroit dans ce pays, il ait connu des jours meilleurs.

Jour quatre

Où nous reprenons la route. Celle-ci serait mieux décrite à présent comme une piste. Bien que la 4X4 s’en tire extrêmement bien. L’état de la route nous force à nous demander comment il est possible que d’ énormes camions décatis et surchargés puissant l’emprunter alors qu’un 4X4 relativement neuf peine ? Certains ponts sont spécialement inquiètants et je réalise qu’il m’arrive de serrer les dents lorsque nous nous lançons sur des traverses de bois pourries.

La difficulté principale du jour reste encore à affronter: traverser la rivière Loange. Ceci est fait en embarquant la voiture sur un petit ferry équipé, normalement d’un moteur double. Le moteur survivant lutte alors pour faire traverser le morceau de métal en amont. Simple, excepté lorsque le ferry est du mauvais côté de la rivière et que cela nécessite des négotiations. Celles-ci furent sous forme de fuel et quelques billets.

Nous arrivons à Mapangu dans l’après-midi.

Heureux de voir Marc et Marie-Claude.

Heureux de voir Makala.

Il y a plein de choses à découvrir. La vue à elle seule demande une longue et attentive inspection . . . Tous les jours !

Jour cinq

Où nous découvrons comment Marc et Marie-Claude sont installés et explorons une partie de la plantation. “La Cathédrale” où Marc et Marie-Claude vivent est justement nommée avec une chamber centrale gigantesque. Nous avons élu domicile dans une chambre à l’étage que nous partageons avec un orchestre de chauve-souris et qui a une vue fantastique sur la rivière Kasaï. Nous avons aussi fait un peu de tennis (sur un court fait en termitière broyées) . C’est un luxe et un plaisir de passer de longs moments avec Marie-Claude à regarder le lever du soleil et se retrouver, et de partager le repas de midi avec Marc et Marie-Claude sur la terrasse. A la tombée du jour, les lucioles s’installent et il est difficile de décider qui, des lucioles dans l’herbe ou des étoiles dans le ciel sont les plus scintillantes.

Jour six

Où nous nous levons à une heure indécente pour assister à l’appel à un des postes de section (Kalomba), dans le noir.

Les équipes , plus ou moins 300 personnes au total, sont assignées à des tâches décidées la veille selon les besoins du jour. Certaines récoltent, certaines taillent, certaines désherbent, certaines traitent des arbres malades. En un temps record, tout ce petit monde se disperse et commence la journée de travail.

Nous passons le reste de la matinee avec Jean-Marc qui nous montr comment les maisons sont construites. (terre rouge tassée en dessous d’un toit en tôle- étonnamment frais), où on extrait la terre rouge, comment le concept de constructions a évolué, quells ont été les defies . . .

Un apéro est organise à “ la cathédrale” pour le meme soir avec toute l’équipe, homologues et expats, une chance de rencontrer tout le monde.

Jour Sept.

Où nous nous lançons dans une expédition vers la mission des pères Léon et Gérard à Mwembe , deux pères flamands (35 km, 1,5-2h. de route) Ils sont légendaires ici. La piste serait la mieux décrite comme “ hors piste “!. . . Bien que des signes de piste soient visibles aux endroits les plus fréquentés.

Chaque fois que nous traversons un village nous soomes acclamés par des cris de “Mundele, Mundele “ ce qui veut dire “blancs, blancs” !!! Sauf si nous portons des lunettes de soleil auquel quoi c’est “ Chinois, Chinois”!

Les pères Gérard et Léon sont des personnes extraordinaires qui remettent en cause nos critères . Ce qu’ils ont créé à Mwembe est un oasis de sérénité, rien de pompeux, juste de la conviviaité et de la paix.

Au retour, nous nous sommes ensablés dans les sillons creusés par un camion au chassis beaucoup plus haut qu’une voiture particulière, même 4×4 , c’est juste le début de la saison sèche ce qui ne prévoit rien de bon pour la suite !

 

C’est fini pour cette semaine, bises à tous !

 

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La Vie de Tous les Jours – Every Day’s Life

Pour la première fois depuis que nous sommes arrivés au Congo nous avons eu un long week-end, car le 1er mai étant un dimanche nous ne travaillons pas non plus ce lundi. Les aléas de la vie faisant que notre cuisinier a été absent presque toute la semaine (malheureusement il a perdu son jeune frère), nous avons aussi profité du weekend pour s’atteler à des tâches domestiques.

Ainsi, j’ai enfin pu passer un peu de temps avec notre jardinier, Abas, à faire des semis, boutures et autres travaux dans le jardin. Nous en avons profité pour planter des fleurs autour de la maison et j’ai essayé (sans beaucoup de succès) de tailler un des palmiers de notre jardin. En fait le seul réel résultat que je puisse constater sont environ une dizaine de cloches aux mains et un palmier à moitié nettoyé…

Ci-dessous vous trouverez quelques photos du potager, qui commence à nous fournir des récoltes régulières de salades, épinards et poivrons. Nous devrions bientôt avoir des haricots verts, radis et betteraves en plus d’occasionnelles récoltes d’ananas et papayes. Dans le potager nous avons également planté des fruits de la passion, plein de bananiers à côté d’un goyavier, citronnier et évidemment des palmiers. Les semis sont faits sur une couche surélevée, pour que les plantules ne soient pas immédiatement dévorées par la multitude d’insectes, petits rongeurs et autres visiteurs du potager et cela marche plutôt bien.

A côté du potager nous sommes également en train de préparer une pépinière de reboisement pour aménager les bords de chemin et créer des perspectives dans le jardin, qui pour le moment est un peu trop dénudé à notre goût. Il faudra juste que nous arrivions à contenir l’enthousiasme des chèvres de notre voisine pour les les jeunes arbres aient une chance de se développer…

Cette semaine je suis aussi passé par une des écoles que nous avons dans la plantation. Celle-ci est gérée par des abbés diocésains dont la mission est située au milieu de la plantation et qui compte environ 200 élèves. Les orientations de base sont pédagogie, littérature et sciences, mais sans livres, sans laboratoire, en fait sans rien sauf un professeur, quelques cahiers et un tableau noir. Cette école (Institut Babola) nous a d’ailleurs demandé de les aider à trouver des livres et revues pour permettre aux élèves de se documenter et de lire plus, donc si vous avez des livres scolaires, romans, magazines, etc. qui pourraient aider, merci de les mettre de côté.

Nous avons également profité du long weekend pour organiser un match de volley. Même si celui-ci a eu lieu en fin de journée, pour ne pas trop souffrir de la chaleur, c’est quand même un peu un sauna en même temps que de l’exercice, mais une super occasion pour passer un moment avec les collègues expatriés et locaux. Ceux qui ne jouent pas, viennent encourager les autres, s’occuper des enfants et boire une petite bière pour se désaltérer, ce qui fait que nous étions facilement une trentaine avec une super ambiance.

Sinon, nous avons les tâches qui deviennent habituelles pour ici, faire du yaourt, faire du pain, rincer les légumes et les fruits avec une solution de permanganate de potassium, combattre les fourmis qui envahissent la cuisine dès que le moindre grain de nourriture reste exposé (y compris les miettes qui restent dans le bol de Makala).

Nous nous réjouissons de vous lire très bientôt,

Marc & Marie-Claude

Potager avec moustiquaires Potager - Taros Potager - table de semis Potager - Ananas Entree Ecole MissionProfesseurs b Demenagement de bancs Classe de 6ieme Classe 8 Classe 6 Classe 5 Classe 4 Classe 2 b Classe 1 b Classe + Profs

For the first time since we arrived in Congo we have a long week-end of two days, because Monday is a day off in compensation for the 1st of May being on a Sunday. Life is such that our cook has been absent for almost one week (unfortunately he lost his younger brother) and we made good use of the weekend to deal with some domestic tasks as well.

This way, I was finally able to spend some time with our gardener, Abas, to plant and look after the garden. We made good use of the time to plant some more flowers around the house and I tried (without much success) to trim one of our palm trees. In fact the only tangible result are about ten blisters and a half-trimmed palm tree.

Above you will see some pictures taken in our vegetable garden, which is starting to produce regular harvests of lettuces spinach and peppers. Soon we should also have green beans, radishes and beetroot in addition to occasional pineapples and paw-paws. In the vegetable garden we have also planted passion fruit and loads of banana trees next to guava, lemon tree and obviously palm trees. Vegetable sowing is done in an elevated bed to protect the seedlings from immediate consumption by a multitude of insects, rodents and other unwanted visitors and it seems to work rather well.

Next to the vegetable garden we are also preparing a tree nursery to plant along the access road and in some of the areas that are too barren for our liking. We will just have to make sure that the saplings will survive the enthusiasm of our neighbour’s goats if we (or our successors) want to benefit from the results.

This week I also visited one of the schools on the plantation. This one is managed by abbots, whose mission is located in the middle of the plantation and has about 200 students. Orientations include pedagogy, literature and science, but without books, labs, in fact without anything but a blackboard and the teacher’s dedication. This school (Babola Institute) asked whether I could help with some books and magazines to give the students something to read. If you happen to have some spare school books, novels or magazines (preferably in French…) that could help, please put them aside until I have a chance to pick them up.

We also made use of the long weekend to organise a volley ball game. Even though this took place towards the end of the day, it was warm enough to feel like a sauna with exercise, but a fabulous opportunity to spend some time with all our colleagues, expatriate and local. Those not playing came to support, look after the kids and enjoy a cool drink, in all assembling about thirty of us for a pleasant evening.

Otherwise we keep ourselves busy with tasks that become routine here, make yoghurt, bake bread, wash fruits and vegetables with a solution of potassium permanganate, trying to keep the ants that invade the kitchen under control (any king of food left over is enough to attract thousands of them in no time).

We look forward hearing from you.

Marc & Marie-Claude

 

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Les Miracles de la Technologie – Wonders of Technology

A notre retour de Kinshasa, que nous avons effectué avec un petit avion opéré par des missionnaires américains, nous avons retrouvé une Makala tout à fait zen. Alors que nous inquiètions de savoir si elle aurait bien supporté notre absence de presque dix jours, c’est à peine si elle nous a salué à notre retour (j’exagère un petit peu pour marquer le point). Pour vous donner une idée du vol, ci-dessous une petite vidéo de l’approche de Mapangu et quelques photos prises pendant le voyage.

Le Congo est un pays de paradoxes. D’un côté les gens vivent dans des huttes de branchages tressés enduits de boue avec un toit de paille, sans électricité, sans eau, sans sanitaires, soit dans des conditions que nous trouverions difficile à concevoir, même juste pour quelques jours d’expérience aventureuse. Par contre, il y a deux jours je me suis retrouvé au milieu d’un bloc de la plantation planté en terrasses et pour m’orienter il m’a suffit de regarder mon téléphone qui me montre où je me trouve, dans quel bloc de la plantation, sur quel chemin et même orienté dans la bonne direction. Mon téléphone m’indique aussi à combien de mètres je me trouve des bureaux de la section la plus proche, quelle est la différence de dénivellation que je dois parcourir et (mais cela vous intéresse peut-être moins) en quelle année les palmiers du bloc où je me trouve ont été plantés. Il paraît que d’ici peu je pourrai même vérifier la variété plantée, la densité de plantation et le rendement du bloc en question. En fait avec cela pas besoin d’être un agronome chevronné pour faire une visite guidée de la plantation, le téléphone pourra même me dire quelles sont les carences en minéraux ou la maladie d’un palmier en pointant mon téléphone dessus, et tout cela au milieu de la brousse   N’est-il pas inouï de bénéficier de toute cette technologie tout en partageant le quotidien d’humains qui vivent comme leurs aïeux le faisaient probablement il y a plusieurs centaines d’années avec l’usage du téléphone portable et du téléphone banking en plus . . .   Les forêts et le gibier en moins ?

La technologie, nous en profitons aussi pleinement à la maison maintenant: ça y est, nous avons du courant en permanence (24h/24h) pour les choses importantes comme, WiFi (absolument !), la télévision (évidemment ?), la machine à coudre, un réfrigérateur, la pompe à eau et quelques points de lumière. Tout cela grâce à deux systèmes de batteries avec inverseurs qui assurent automatiquement le relais dès que le courant du générateur se coupe. L’installation n’a toutefois pas été sans problèmes et Marie-Claude a probablement quelques cheveux blancs de plus suite au processus. Pour ne citer qu’un exemple, notre électricien se demandait pourquoi la batterie se vidait quasi instantanément dès qu’elle était mise en fonction, alors qu’il n’y avait qu’un seul point de lumière allumé. En fait, après beaucoup de recherches, de crapahutage dans les faux plafonds et de reconnections, la réponse était simplement que notre cuisinier était tranquillement en train de faire rôtir des arachides sur la cuisinière électrique. Pas étonnant donc que le système sentait un peu le plastique brûlé…

Autre nouveauté, Marie-Claude a trouvé deux raquettes de tennis d’occasion à Kinshasa et nous avons pour la première fois testé le terrain situé à côté de la maison. Le revêtement du terrain est noir et composé de termitières car celles-ci ont des caractéristiques similaires à la brique pilée et conviennent donc très bien car assez lisse, mais très absorbant et un petit peu souple. Bref, les pros du tennis que nous sommes (enfin je dois surtout parler pour moi car Marie-Claude a beaucoup joué avant que son genou ne réduise ses capacités à courir dans tous les sens pour rattraper les balles que j’essaie d’envoyer, de manière générale, de l’autre côté du filet) avons échangé quelques balles quand il ne faisait pas encore trop chaud et c’était très chouette de pouvoir faire un peu d’exercice.

Durant le dernier passage par Kinshasa, Marie-Claude a également trouvé des rideaux dans des chouettes couleurs de rouge et d’orange, qui vont nous permettre d’avoir un peu d’intimité dans le salon avant le lever du jour ( 4:30 h. à 6:30h. ) et après son coucher lorsque la maison est le seul point lumineux des environs et qui de plus mettent des touches de couleurs vives dans la grande pièce qui est sinon plutôt pâle et un peu déprimante. Je crois que Marie-Claude exagère quand elle dit que c’est une couleur “jaune vomi”  … Mais c’est vrai que nous ne l’aurions pas choisie et que nous allons changer cela dès que possible (quand le stock de peinture actuel, tout de cette teinte, sera épuisé). 😉

La “piscine”, dont nous vous avions parlé dans une édition précédente, est maintenant peuplée de tilapias et nous espérons (dans la mesure où les poissons ne “disparaissent” pas avant cela) pouvoir offrir du poisson frais de la plantation à nos visiteurs dans un avenir pas trop éloigné. En principe cela ne devrait pas empêcher les courageux de s’y baigner et grâce aux poissons il devrait y avoir moins de moustiques quand on y vient en visite.

Voilà, je passe la main à Marie-Claude pour la fin de cette lettre.

Salut les amis, comme d’hab, j’ai déjà glissé mon grain de sel à gauche et à droite en relisant 🙂 Petite note suplémentaire, je ne dis pas vraiment ” jaune vomi” mais plutôt ” quelque chose que le chat vient juste de rejeter” Hrmmm, est-ce vraiment mieux ?

Sinon, pas grand chose à rajouter, en fait, Marc a été très complet !

J’ai ramené de Kinshasa, en provenance d’un étang dans le jardin de Fernanda des guppies que je compte mettre dans un bassin sur la terrasse pour gérer les larves de moustiques qui ne manqueront pas d’être attirés par l’eau des Hyacinthes que je compte y mettre, le voyage en coucou ne les a pas dérangés. Ils attendent leur nouveau biotope dans un seau à champagne dans le salon . ( voir photo si je parviens à l’extraire de son nid ! )

Pas mal d’ourlets de rideaux à faire et c’est plus facile quand le groupe tourne ( repasser avant de coudre ) Aussi, Marc m’a ramené des  patrons de couture commandés en Belgique et j’ai trouvé plein de chouettes “wax” ( pagnes) à Kinshasa la fois passée et les doigts me démangent de courir sur tout cela! Mais, d’abord, les ourlets ! Et tout d’abord la fin du défilé de corps de métier qui sont un peu présent ( à part moi, nous étions six ce matin qui occupaient l’espace habité et sous les toits avec échelles, ascendance, descendance, emprunt de matériel de travail, etc.

Avez-vous remarqué le superbe rocking-chair ( conçu et réalisé dans la menuiserie de Mapangu-Brabanta) sur notre terrasse en paillotte ?  C’est fabuleux cette terrasse, dès qu’il y a un souffle d’air, nous en profitons ! 

Nous continuerons à vous tenir au courant et attendons avec impatience la venue de Filip et d’Emilie, bises à tous !

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Aéroport de Mapangu – Mapangu airport

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Nouvelle terasse en bois – New deck terrace

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Appel des travailleurs – Role call of workers

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Vues de la plantation – Plantation views

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Vue en vol pour Mapangu – View on the way to Mapangu

Aquarium

On our return from Kinshasa, made with a small aircraft operated by American missionaries, we found Makala completely zen. While we worried that she may suffer from our absence of nearly ten days, she barely greeted us on our return home (I exagerate a little). To give you an idea of our flight, below you will find a short video of the Mapangu approach as well as some pictures taken during the trip.

Congo is a country of paradoxes. On one hand people live in huts made from mud and branches, have no electricity, no water, no sanitation, in summary living conditions that we would find difficult to consider even for a short adventure. On the other hand, two days ago I found myself in the middle of a terraced part of the plantation and my phone would tell me where I was, on which track and in which direction I was pointing. My phone also tells me how far I am from the nearest plantation office, how much higher or lower it is in altitude and (however the latter will perhaps interest you less) in which year the palm trees that surround me have been planted. Soon I will even be able to check the variety that was used, how many trees per hectare and its current yields. In fact, no need to be an experience agronomist to organise a tour of the plantation, my phone will even be able to tell me which mineral defficiencies or disease a plant has by pointing my phone at it, and all of this in the middle of nowhere. Is it not amazing to have all this technology alongside people living without any of the basic necessities that even our great-great grand parents would have considered essential, except for mobile phones… Less the original forest and wildlife?

Technology is also providing us with home comfort as we now have electricity 24/24 for important things such as wifi (absolutely!), television (obviously?), the sewing machine, water pump, one refrigerator and a few sockets and lights. All this thanks to two sets of batteries with inverters that seamlessly take over when the generator shuts down. The installation has not been without its difficulties and Marie-Claude has a few extra white hairs to show for it. To take just one example, our electrician was wondering why the battery would run down almost instantaneously as soon as the system was switche on, while only one light was on? After hours of investigation crawling through the roof and reconnecting various wires, the answer was simply that our cook was inocently baking peanuts on the electric stove. No surprise the inverter had a smell of burned plastic…

Other new development, Marie-Claude found two second hand tennis raquets in Kinshasa and we have for the first time been able to test the court next to our house. The tennis court is black, made from ant hills because these are very similar to pulverised bricks and therefore work rather well to provide a smooth absorbing surface with a good bounce. So for the pro’s that we are (in fact I should only refer to myself because Marie-Claude is a rather good player, until her knee decided to play games and limits her ability to recover the balls that I try as best as I can to hit across the net) it was nice to exchange a few balls while the temperature was not too high and to have some exercise.

During our recent trip in Kinshasa, Marie-Claude also found some curtains in nice red and orange colours, which will give us some privacy after sundown and will liven up the otherwise rather pale wall colours. I believe Marie-Claude’s description of “vomit yellow” is somehow too critical, but it is true we would not have chosen the colour if given any say and will try to have it changed (when the actual supply, all of the same colour, has been exhausted).

The “swimming pool”, which we have described in a previous posting, is now populated with fish (Tilapia) and we hope (provided they do not “disappear” meanwhile) to be able to offer some locally produced fish to our visitors in the nearby future. In theory it should not prevent the brave to have a swin and it should help reduce the mosquitoes feasting on the visitors in the area.

I now hand over to Marie-Claude to continue this posting.

Hello friends, as usual I have already added my pinch of salt left and right in the above. By the way, I did not describe the colour as vomit yellow but rather as the “colour of what the cat just threw up”, true… not really better?

Otherwise, I have not much to add, in fact Marc has been very thorough!

I have brought back, from the pond of Fernanda’s garden, some guppies that I plan to keep in a basin on the terrace with water hyacinths to prevent the basin to become a breeding ground for mosquitoes. The trip on the airplane does not seem to have disturbed the fish, who are thriving in the temporary aquarium made from an ice bucket (see picture).

I have quite a few curtain seems to make, and it is easier when the generator is on, allowing me to iron them before sewing. Marc also brought back from Belgium sewing patterns I ordered and I found plenty of waxes from which I cannot wait to make things. But first the seems, once all the workers that currently mill around the house have finished and gone.

I also have a beautiful rocking chair (conceived and built in the Mapangu-Brabanta workshop) on our new wooden deck. This deck is fabulous, as soon as there is some breeze we can enjoy the freshness.

We will keep you posted and cannt wait for the arrival of Filip and Emilie. Lots of hugs!

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Semaine atypique / Atypical week . . .

Bonjour vous tous,

dimanche 17 avril

Marc est revenu d’Europe jeudi soir. Vendredi et samedi matin , travail au bureau pour lui, pour moi, vendredi,  visite d’un magnifique jardin chez une artiste d’origine portugaise qui m’a généreusement invitée après une rencontre fortuite au restaurant de l’hôtel pour lequel elle a conçu  de superbes cache-  ou plutôt révèle- pots à base morceaux de grumes non exploitables pour la construction. Fernanda a une magnifique collections d’orchidées et de plantes natives et est très sympathique ! Nous avons convenu de rester en contact et que je lui fasse signe la prochaine fois que nous voyagerons sur Kin pour organiser quelque chose et rencontrer nos conjoints mutuels. Il y a aussi Corinne et son mari qui ont repris la lourde tâche de diriger et rénover l’hôtel “Pullman Grand Hôtel”, qui est notre point de chute en attendant de trouver un studio. Corinne est une française dynamique et souriante avec laquelle je crois que ” le courant passe” aussi . Bref ” all in all” malgré l’absence de mon âme sœur j’ai eu du bon temps à Kin.

Evidemment, la semaine a commencé par la cohorte de courses à faire pour améliorer notre installation à Mapangu et regarnir les provisions. Comme Brabanta affrète de plus petits avions pour les échanges Mapangu <—>Kin, le poids alloué par voie d’air est encore plus réduit donc seuls les surgelés et produits frais pour les expatriés seront achalandés par avion. le reste transite à présent par voitures et camions et sera donc plus sporadique tant que la traversée de la rivière Loange est problématique ( voir édits précédents et défection du ” superman ” ). Samedi nous nous avons testé un autre restaurant dont le cuisinier est un belge “à la retraite”, passionné de cuisine, et ça se succule ! Nous sommes revenus les papilles gustatives toujours enchantées ! Je cède la plume, ou plutôt , le clavier à Marc.

Mon séjour en Europe, Fribourg via Bruxelles, pour un conseil d’administration, était plutôt court, même si le vol du retour a été retardé d’un jour pour cause de “difficultés” à l’aéroport de Zaventem. Le timing m’a quand même permis de voir Katia, Gilles et Maïté et de passer une soirée avec Emilie et Filip, ce qui était très agréable.

L’aéroport de Bruxelles était à nouveau opérationnel quand je suis arrivé, mais son accessibilité pas évidente car il y a des contrôles de sécurité sur la route d’accès qui provoquent des embouteillages monstres (un de mes collègues a mis 3 heures pour aller du ring jusqu’au terminal de l’aéroport) et empêche les taxis d’arriver à l’aéroport pour les passagers à l’arrivée. Les options de transport sont fort limitées car les trains ne s’arrêtent pas à l’aéroport, c’est le chaos dans les bus et il faut patienter des heures pour un taxi. Pour le départ, vers Genève dans un premier temps, c’est aussi le parcours du combattant et il est effectivement préférable de voyager avec le moins de bagages possibles car il faut suivre un vrai labyrinthe à travers des zones de parking pour accéder au lieu d’enregistrement, provisoirement installé dans des tentes sous haute surveillance militaire.

A Fribourg tout s’est passé sans problèmes, j’ai même cru me réveiller à Mapangu quand j’ai ouvert les rideaux de ma chambre (voire photo ci-dessous). Par contre, au moment de reprendre l’avion pour Bruxelles nous avons eu la surprise d’apprendre que les aiguilleurs du ciel belges avaient décidé de se porter pâles, la honte! Je ne ferai pas plus de commentaires, mais je n’en pense pas moins. Il faut dire que l’humeur des compatriotes rencontrés durant cette courte visite n’était pas vraiment à l’optimisme.

Mon retour à Kinshasa s’est déroulé sans encombre, dans un avion presque vide. J’avoue être content de retrouver ma petite femme et nos quartiers, même si nous devons encore passer quelques jours à Kinshasa avant de réellement retrouver nos pénates. Mardi nous volerons directement sur la plantation avec un “petit” avion organisé par des missionnaires américains, ce qui fait que nous n’aurons droit qu’au stricte minimum en bagages en plus des vivres frais pour tous les expatriés.

Le mois de mai s’annonce bien rempli en visites, car outre Emilie et Filip qui viennent nous voir dans un peu plus de deux semaines, nous aurons également la visite d’un collègue du Nigeria et de sa femme ainsi que du médecin du groupe Socfin et de son fils. Bref nous serons bien occupés, même si nous n’avons pas besoin de cela pour l’être.

A bientôt vous lire,

Marie-Claude et Marc

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Greetings to you all,

Sunday 17 April

Marc returned from Europe Thursday night. Friday and Saturday morning he was back in the office, while Friday I went to visit the magnifiscent garden of a Portuguese artist, who generously invited me after a chance encounter at the hotel. She makes superb plant holders (or rather enhancers) out of pieces of trees that are unsuitable for processing into furniture. Fernanda has a wonderful collection of orchids and native plants and is a charming person. We agreed to stay in touch and that I signal her when next visiting Kinshasa so that we can meet again and introduce our respective partners. There is also Corinne and her husband, who have taken on the huge task of managing and renovating the “Pullman Grand Hotel”, where we are currently staying until we can find a studio of our own.

Corinne is a  dynamic and smiling French woman, with whom I think there is a good contact. So all-in-all I had a good time in Kinshasa despite the absence of Marc.

Obviously the week started with the heap of shopping to do for our home comfort in Mapangu and replenish our stores. Since Brabanta is now hiring smaller planes for the flights to the plantation, weight allowed is even more reduced and only fresh and frozen products for the expatriates are allowed as cargo, the rest being sent by car or truck. The rest will therefore probably have to wait because, as you know from previous postings, the ferry accross the Loange river is no longer operating and we are trying a new route combining road and river transport.

Saturday we tested a new restaurant, run by a retired Belgian cook, passionate about good food, and yes it was delicious, we are still feeling the effect one day later. And now, I pass on the key board to Marc !

My short trip to Europe, Fribourg via Brussels for a board meeting, was rather short, even if I extended my stay for one day due to the “difficulties” at the Brussels airport. The timing still allowed me to briefly catch up with Katia, Gilles and Maïté and spend an evening with Emilie and Filip, which was very pleasant.

The airport of Brussels was operating again when I arrived, but accessibility was not obvious because of security controls on the access roads creating huge traffic jams (one of my colleagues spend three hours trying to reach the airport from the Brussels ring) and also prevents taxis from reaching the airport to pick up arriving travellers. Travel options from the airport are very limited as trains no longer stop at the terminal, it is total chaos with buses and for taxis there are hours of waiting. For my trip to Geneva, fortunately just with a small hand baggage, I discovered a real hurdle race going up and down parking lots to reach the temporary check-in under heavy military guard.

In Fribourg everything went smoothly, I even thought in the morning that I was back in Mapangu when looking out of the hotel window in the morning (see picture above). However, when time came to catch my flight back to Brussels, we were surprised to find out that most flights had been cancelled because the air traffic controllers called in sick because of some unsatisfactory negotiation outcome, what a shame at a time like this! I will say no more but think none the less. The mood in Belgium was far from being optimistic, but I guess none will be surprised by that.

My return trip to Kinshasa was eventless, in an almost empty aircraft. I must say that I ‘m happy to be back “home” with Marie-Claude, even though we still have a few days here in Kinshasa before returning to our own place. Tuesday we will fly directly to the plantation with a “small” aircraft operated by American missionaries, which means that we will only be allowed with minimal luggage in addition to the fresh produce for the expatriates.

May will be very busy with visitors, because in addition to Emilie and Filip who will come in a little over two weeks, we will also have the visit of a colleague and his wife from Nigeria and the Socfin group medical doctor and his son. So we will be kept busy, even if there if no need for visitors to have plenty to keep us from getting bored here.

Hoping to read you soon,

Marie-Claude et Marc

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Acclimatation / Settling down . . .

Une nouvelle semaine à Mapangu, un nouveau séjour à Kinshasa , cette fois-ci nous sommes allés jusqu’à Ilebo en pirogue du port de Mapangu à celui d’ Ilebo deux heures trente hors du temps entre les rives du Kasaï , c’était magique !

Ensuite pause à l’Hôtel des Palmes , vestige de l’histoire où le roi Albert et la reine Elisabeth de Belgique ont séjourné. Bâtisse au “look vintage” supposé représenter le château de Laeken en petit, mais encore digne et beau, à cette époque la vue sur le Kasaï devait être grandiose mais beaucoup de maisons et cases pays ont été construites entretemps et bouché la vue. Puis nous avons rejoint l’aéroport et embarqué pour deux heures de vol sans problèmes. Arrivée en début d’après-midi à Kinshasa où Marc a directement rejoint les bureaux Brabanta. Les séjours aux bureaux de Kin sont toujours très intenses mais spécialement cette fois-ci avec les dernières finalisations et surprises, pour préparer le conseil d’administration qui aura lieu à Fribourg ce mardi. Je resterai donc seule à Kinshasa de dimanche à jeudi, et nous retournerons dans nos quartiers le mardi suivant par un petit avion qui fera directement  Kinshasa / Mapangu.

Mapangu où notre vie s’organise tranquillement, Makala trouve ses marques, ce sera le deuxième séjour qu’elle passera seule avec Alain (voir photo du cuistot lors du BBQ autour de “la piscine” précédemment) L’idée est qu’elle s’habitue à nos départs mais surtout à la certitude de nos retours ! Elle flippe encore un peu !

C’est sympa aussi de ne plus devoir sortir de la maison pour passer de nos quartiers salle de bains, chambre à coucher aux quartiers cuisine, salon ! Salon où nous avons fait poser des barres de rideaux puis des rideaux aux portes fenêtres de part et d’autre ce qui rend nos “pas encore aubes “(4h30) et nos soirées plus “cocoon”. De plus nous avons découvert que les nouvelles portes perçées pour nos quartiers contribuent à une meilleure circulation d’air , particulièrement la nuit lorsque le groupe électrogène est coupé, si il y a un souffle d’air, nous en profitons et dormons donc mieux . Tout d’bon !!!

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Nous avons encore essuyé ( au propre comme au figuré) quelques bonnes pluies dont une qui m’a fait prendre la décision de déménager le billard qui trônait dans le salon, car il recevait de l’eau de toutes parts des fuites à l’étage ! Il est à présent dans le séjour de nos anciens quartiers. Egalement, grande nouvelle : la buanderie dont nous vous parlions précédemment est devenue une vraie buanderie car le corse responsable des constructions de Brabanta, y a fait raccorder l’eau & l’electricité et déménager les machines à laver et sécher, car l’actuelle  annexe dans laquelle elles étaient va accueillir la batterie qui va nous permettre de bénéficier de l’électricité de façon permanente ( YESSS ! ) Donc nous aurons wi-fi , possibillité de coudre &  EAU  ! toute la journée , lorsque la cuisinière à gaz et ses bombonnes seront arrivées, la vie sera beaucoup plus confortable encore ! Il sera même possible de se préparer un café hors heures de générateur , quel luxe ! Notre responsable construction m’a aussi fait construire . . . un rocking chair !!! que je me réjouis de découvrir lors de notre retour.

   Voilà, comme vous voyez, notre vie s’organise, donnez-nous de vos nouvelles aussi,

     nous vous embrassons, Marc & Marie-Claude 

Yoghurt draîné fait maison – Home made yoghurt

yoghourt draîné

P.S. Le processus pour avoir de l’eau à boire – Process to make drinking water
1) L’eau de source arrive dans un bidon de 25 litres – Water comes in 25 litres jerrycans
2) Bouillie 20 minutes – 20 minutes boiling
3) Refroidissement – Cooling down
4) L’eau bouillie est filtrée 2 fois, la deuxième dans le Coolmart – Boiled water is filtered twice, the second one in the Coolmart
5) Grosses bouteilles d’eau filtrée – Large bottles of filtered water
6) Le produit fini, nos bouteilles de consommation – Ready to drink bottled water

One more week in Mapangu, another trip to Kinshasa, this time we traveled another route: we went from Mapangu harbour to Ilebo harbour by means of a dugout canoe along the Kasaï river, two ours and a half out of sheer magic time !

Stop over at the “Hôtel des Palmes” historic landmark where King Albert the First and Queen Elisabeth stayed . “Vintage looks” but still very grand, initially the hotel had a grand view of the Kasai river, now blocked by houses and huts. The hotel is supposed to have been build on the model of the palace of Laeken, residence of the Belgian royalty.

We moved to the airport when the airplane passes over the hotel in its approach, from there a two hour flight to Kinshasa with nothing to report. As soon as we arrived Marc went to the office to continue his preparation of the upcoming board meeting. Visits in Kinshasa are always intense, especially on this occasion, with some last minute surprises to deal with. I will be staying on my own for the next four days, while Marc goes to Switzerland, and then back to Mapangu with a private flight to Mapangu the following Tuesday.

Mapangu, where our life is getting more organised with the day. Makala is getting used to her new environment, it will be the second time we leave her behind with our cook (Alain – see picture in one of our prior posts). The aim is for her to get used to our regular trips so that it will not be too stressful when we leave for an extended holiday. She still stresses somewhat when we go away.

It is very nice not to be able to move between our quarters and the rest of the house without going outside. We now have curtains in the living room, which makes a huge difference, especially before sunrise and after sundown, being able to feel more secluded. Our internal access doors have another advantage that we did not expect, they allow air to circulate more freely, especially when there is a breeze outside, making it so much more comfortable at night when there is no electricity to run the air-conditioning or a fan. So Good !!!

We have had a few more heavy rains, one of which made me take the decision to move the pool table out of the living room to the sitting room of the visitor’s flat in which we stayed at the start of our life in Mapangu. The pool table was getting soaked by water leaking from the upstairs terrace and was most likely going to suffer from this. Another important change is that the laundry room we mentioned in our previous post is now effectively a laundry room as thanks to our construction supervisor it is now equipped with water and electricity. We had to move the washing machine and dryer to make space for the battery pack that will enable us to have some lights, water, wifi and some power when the generator is not running (YESSS !) In addition, we will soon have a gas cooker, which means that it will be possible to prepare a cup of coffee without having to time it with the generator, what a luxury!

The Brabanta workshop has also built a rocking chair for me, I am looking forward to discover it on our return in Mapangu.

Voilà, as you can see our life is getting organised more and more. Let us know how things are with you.

Lots of kisses, Marie-Claude & Marc

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Transport d’Eau . . . – Water Transport . . .

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas (vraiment) si ce n’est que presque chaque matin nous nous réveillons en nous demandant quelle va être la découverte ou la surprise aujourd’hui. Parfois elles sont bonnes, parfois moins bonnes et souvent surprenantes ou du moins inattendues.

Derrière notre maison il y a un petit bâtiment qui nous a été présenté comme étant la “buanderie”. De buanderie il n’y a que le nom car il n’y a ni raccordement à l’eau ni raccordement électrique et même s’il y avait il n’y a pas non plus de raccordement prévu pour une évacuation d’une sorte ou d’une autre. Peut-être que l’idée de départ était de laver le linge ailleurs et de le faire sécher dans ce local. Il n’est pas question d’y faire du repassage puisque le courant n’y arrive pas du tout.

Vu que son usage nominatif n’était pas possible, le bâtiment est devenu un lieu où tout le « brol » est « rangé ». Marie-Claude a donc décidé de faire un grand nettoyage pour d’une part vider toutes les choses qui n’auront plus jamais un usage, même ici, et d’autre part faire l’inventaire des objets peut-être utiles. Le domestique chargé de cette tâche (plutôt à contre cœur car estimant que c’était en-dessous de son grade de « capita » de faire un tel travail) a commencé par tout sortir. Pour information, un « capita » est un travailleur considéré plus capable que les autres et mis en charge d’une équipe pour l’accomplissement d’un travail.

Parmi les trésors trouvé dans la « buanderie » il y avait une paire de bottes jaune canari taille 45, probablement laissée là par un de nos prédécesseurs. Notre « capita » qui doit chausser de 38 ou 39 au grand maximum, a décidé que cette paire de bottes était faite pour lui et a demandé à pouvoir l’utiliser pour son travail. Porter des bottes toute la journée ici n’est pas vraiment ma préférence, mais quand en plus elle a 6 ou 7 pointures de trop… J’ai du mal à croire que ce soit très pratique. Mais quand on aime et surtout qu’on est le seul à avoir des bottes jaune canari aux pieds, il n’y a pas de limites.

Dans notre précédent récit nous avons parlé des moyens de transport, mais nous avons en fait oublié de parler de celui qui est le plus courant, la marche à pied avec souvent des charges impressionnantes. Ici tout se transporte sur la tête, et quand je dis tout, c’est vraiment tout ! Pour illustrer cela commençons par les objets les plus anodins, mais que l’on imagine pas être faciles à porter sur la tête : un bouteille d’eau (verticale bien entendu), une paire de bottes (à plat sur la tête, sauf s’ils sont deux pour porter une paire, alors chaque personne en a une debout sur la tête – petite note sur les bottes, cela rejoint mon commentaire précédent que de porter des bottes aux pieds toute la journée ici n’est pas vraiment ce qu’il y a de plus confortable), un vêtement plié, une houe (avec manche), etc. Mais les charges peuvent aussi être très significatives, ainsi il n’est pas inhabituel de voir un homme ou une femme marcher le long de la route avec un sac de maïs de 60kg sur la tête et généralement sur des distances de 10 voire 20km.

L’eau que nous utilisons pour la consommation à la maison (après avoir été bouillie et filtrée) est puisée dans une source à 2-3km de la maison et est apportée tous les jours par des porteuses d’eau dans des bidons de 25 litres. Ces dames ou demoiselles portent ces bidons sur la tête comme si de rien n’était, alors que moi j’ai du mal à soulever le bidon pour verser de l’eau dans une casserole. Il faut dire qu’ils commencent leur apprentissage très jeunes, je vois souvent des enfants qui ont 5-6 ans au plus avec un bidon de 5 litres sur la tête revenant de la rivière ou la source. Ici personne n’a d’eau courante à la maison, soit on va la puiser à la source ou la rivière tous les jours (parfois à plusieurs kilomètres), soit comme nous (les privilégiés) on nous apporte l’eau « sale » (pompée dans la rivière) avec une citerne toutes les semaines ou en bidons comme expliqué précédemment. Cela me prendrait quelques minutes d’aller chercher les bidons d’eau à la source en voiture, mais cela voudrait dire que deux porteuses d’eau perdraient leur emploi, dont le salaire est vital pour la famille…

Porter des charges sur la tête a aussi des avantages, par exemple les personnes qui portent même 50kg sur la tête ont les deux mains libres pour bien se balancer en marchant ou dire bonjour (des deux mains comme cela se fait ici), cela donne aussi un peu d’ombre (enfin quand ce n’est pas juste une bouteille).

Depuis quelques jours, nous disposons d’une table dans le jardin qui permet de profiter pleinement de la splendeur de la vue de la maison. Située à une petite distance de la maison, en bordure du jardin, elle donne une vue à 180 degrés vers l’est et permet de profiter des levers de soleil magnifiques que nous avons ici. Voici quelques photos, trop tard pour le lever de soleil cette fois-ci car nous avons fait la grasse matinée jusque 7h (eh oui c’est dimanche). Aussi quelques autres vues de la maison, en fait parce que nous n’avons pas pris beaucoup de photos pendant la semaine.

Dimanche 3 avril, après une bonne petite “ sieste de chat” courte, comme il se doit mais restauratrice d’énergie, nous revoici. Nous, c’est à dire Marc et moi chacun sur un ordi  (ben oui, autrement, quand il part je suis sans musique et sans internet lorsque le groupe se met en marche)!
Ce matin Marc a commencé à vous écrire après le petit déjeûner pendant que je faisait une partie des tâches habituelles: faire bouillir une marmite d’eau destinée à notre filtre gravitaire, préparer le thé sucré pour nourrir notre Kombucha (qui se porte très bien et nous produit plus ou moins 3l par semaine), pétrir de la pâte à pain pour que nous en ayons de réserve, le cuire, mettre le yaourt preparé hier soir dans un torchon propre au-dessus d’un égouttoir pour le draîner et le tout au réfrigérateur, cuire une casserole de riz pour les repas de Makala et enfin, aujourd’hui, préparer un flan caramel parfumé aux zestes de citrons, eau d’oranger et vodka, pour dessert. Puis le repas de midi avant que le groupe ne s’arrête à 14h.
Ah oui: nous avons changé les horaires durant lesquels le groupe électrogène tourne: dorénavant c’est:
Six jours sur sept de      4:30h. à 6:00h et de 8:00h à 14:00h.
le dimanche de      6:30h. à 14:00h. ( grasse matinee ! 😉 )
Et sept jours sur sept de 16:00h. à 22:00

Ceci pour ceux qui voudraient nous joindre par Skype ou WhatsApp: nous ne sommes joignables “que” quand le groupe tourne entre 8 et 22h (nous sommes une heure en avance sur Bruxelles à l’heure d’été). A ce sujet: mille mercis à ceux d’entre-vous qui prennent la peine de nous donner de leurs nouvelles via le blog, WhatsApp, e-mail ou le telephone: nous aussi nous sommes avides de nouvelles et cela nous fait chaud au coeur… Que puis-je ajouter : “ Bouh ! ! ! “ aux autres     😉

Donc, après notre lunch, petite sieste courte, séance épistolaire avec vous, puis nous irons faire un tour à “la piscine” pour récupérer notre BBQ et voir autre chose que notre merveilleuse vue, un autre site extraordinaire !
Hier soir nous avons organisé un apéro avec tous les expatriés sur la terrasse chez nous, avec arachides grillées et crêpes fourrées de hummus fait maison et mélange yaourt ( fait maison aussi)  très ferme ail et fines herbes, plus boissons en tous genres, très sympa.!
Comme Marc l’a déjà écrit ( et partagé par photo) j’ai maintenant une petite table en ciment, à l’écart et face à la vue que je préfère.
Je me réjouis d’y déguster mon café lorsque l’aube se lèvera demain ! ( En fait j’ai déjà testé vendredi matin en m’asseyant sur un des piliers sur lesquels la table est à présent posée !)hi hi hi !!!
Comme autre amélioration, nous allons étendre notre terrasse par une “paillotte” :  deck en bois et . . . toit de paille (!) avec vue à 180° sur la vallée côté plantations à gauche et le Kasaï à droite, ce sera s-o-m-p-t-u-e-u-x !
Voilà, mon “ptit grain de sel” en passant! Je vous embrasse et envoie ma prose à Marc pour qu’il la glisse sur le site !

Au plaisir de vous lire prochainement.

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Days go by and every one brings its loads of new things to discover and surprises. Sometimes good and sometimes less so, but almost invariably surprising or unexpected.

At the back of our house there is a little building which has been presented as the “laundry room”. In fact, other than the name, it has nothing of a laundry because there is neither water nor electricity, and if there was no provision has been made for waste water disposal. Maybe the idea was just to use it as a drying place, but no ironing as there is no power.

As this building cannot be used for its named purpose, the room has become a storage place for whatever has no immediate (or future) usage. Marie-Claude therefore decided to have it thoroughly emptied and cleaned of all items that will never be used again, even here. The housekeeper put in charge of this job, rather unhappily, mainly because he considered it to be below his status of “capita”, started by moving everything out. A “capita” is the name given to a team head, usually a worker that is more capable of making sure a job is done (usually by not doing anything him or herself).

Among the treasures found in the “laundry”, there was a pair of bright yellow gumboots size 11, probably left there by one of our predecessors. Our “capita”, who probably has feet size 7 or 8 at most, decided that this was perfect for him and asked to be allowed to use these for his work. I am not keen on wearing gumboots all day, let alone under this climate, but when on top of that they are 3 or 4 sizes too large I cannot believe it to be very practical. However the pride of being the “one” working with bright yellow boots has no limits, even in comfort.

In our previous post we spoke about means of transportation, but we forgot to mention the most important one, human carriage with loads that can be very impressive. Here everything is carried on the head, and when i say everything I mean really everything! To illustrate this, let’s start with the usual items such as a bottle of water (carried vertically of course), a pair of boots (either flat on the head when carrying a pair or vertical if the load is shared between two people – a quick note on the rubber boots, which reinforces my earlier comment, people do not like to walk long distances with them on), a folded garment, a hoe (with handle), etc. But the loads being carried can also be very sizeable, it is not unusual to see a man or a woman with a bag of maize of 60kg walking for distances no less than 10 or even 20km.

Water that we use for consumption (after being boiled and filtered) comes from a spring about 2-3km from the house and is brought to us every day by water carriers in containers of 25 litres. These water carriers, usually young (and less young) ladies, carry the water containers on their head up and down the hills as if it was nothing, while I struggle even to lift the container to fill the pot with water for boiling. This “skill” in carrying loads on the head starts from the youngest age and it is common to see children that are hardly more than 5-6 years old with a container of 5 litres water returning from the river or the spring. Here none has piped water, either you go every day to the spring or river to collect water, often several kilometres away, or (for privileged people like us) “dirty” water from the river is brought to us with a truck every week or we get our daily delivery of spring water as described above.

It would take me a few minutes to collect the spring water with the car, but that would mean that two people would lose their job and the very much needed income that goes with it…

Carrying load on your head also has advantages, even with 50kg on your head you have your hands free for a better balance, you can wave at passers by with both hands (as is being done here) and it also offers some shade (except perhaps when carrying a single bottle).

For a few days now, we have a table in the garden where we can fully enjoy the splendour of the views around the house. Located some distance from the house on the hedge of the garden, the table gives a 180 degrees vista to the east, a real treat with the magnificent sunrises that we have here. Here are a few pictures, too late for the sunrise though because this morning we had a lie in until 7 am (well it is Sunday after all). Also some views of the house as this week we failed to take many pictures elsewhere.

After a short but enjoayble nap, we are back typing. We, meaning Marc and I each working on our own laptop (when Marc is not here I need one to be able to enjoy music and acces internet when the generator is on).

Marc started this blog entry after breakfast this morning, while I was doing some of the usual chores such as boiling water to filter for our drinking, prepare tea for our Kombucha (which is doing well and produces about 3 litres of delicious (and healthy) drink every week), bread baking for the week, prepare yoghurt and drain it drained yoghurt seems to keep better and is really useful in a variety of dishes), cook rice for Makala and finally (for today) make some “caramel flan” for desert (with some lemon peels, orange water and vodka). Today I am also cooking lunch, making sure it is all done before 14h, when the generator stops.

Oh yes, we have changed the generator hours, now it runs from 4h30 to 6h, from 8h to 14h and from 16h to 22h on weekdays (including Saturday), and on Sundays non-stop 6h30 to 14h and then 16h to 22h. On Sundays we start later because we have a lie-in.

This is in case you would like to reach us by Skype or Whatsap, because we only have internet when the generator is running, and we are running one hour ahead of Brussels (during summer time). Thank you so much to those of you who send us news from your side of the world (whatsap, e-mail, blog, phone or other) we also long for news and it is really lovely to receive anything.

After lunch, we did some more writing after which we are going to visit the “swimming pool” to recover our BBQ (left there some time ago) and enjoy another wonderful surrounding than our amazing view.

Yesterday we organised a drink with the other expatriates and two visitors at home with grilled peanuts and stuffed pancakes with humus and spiced yoghurt (all home made), plus drinks of all kinds, it was very enjoyable.
As Marc already mentioned (and showed in a picture) I now have a small table made of concrete, somewhat secluded and facing my preferred view. I look forward having my early morning coffee there watching the sunrise tomorrow morning (in fact I already tested the place on Friday, sitting on one of the table legs. hi hi hi !!!

As a further improvement, we are going to extend our terrass with a wooden deck and thatched roof with a 180° view ranging from the Kasai river on one side and the hills of the plantation on the other. It will be s-u-m-p-t-u-o-u-s!

Voila, this is my grain of salt in this write-up. Big hugs and I send this to Marc so he includes it in this weeks blog posting.

We hope to read you soon.

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Transport et Mystères Congolais – Transport and Congolese Mysteries

Cette semaine nous avons eu quelques très grosses pluies et orages et comme nous sommes au sommet d’une colline, ce qui devait arriver arriva… La foudre est tombée tout près et a eu des conséquences prévisibles mais aussi moins prévisibles.

La première conséquence est que notre antenne internet a été grillée et comme notre spécialiste en infrastructure était en vacances nous avons été privé d’accès au monde extérieur pendant presque une semaine. Cela ne nous a pas empêché de suivre les terribles évènements survenus à Bruxelles car notre antenne satellite pour la télévision à survécu et au bureau je pouvais encore accéder au réseau et donc envoyer et recevoir des courriels. Marie-Claude m’a accompagné quelques fois pour pouvoir vérifier ses mails et whatsaps car on s’y habitue et quand cela ne marche pas c’est très frustrant.

Entre temps notre collègue, Serge, est rentré de Kinshasa et malgré le fait qu’officiellement il est encore en vacances jusqu’à lundi, il a gracieusement accepté de venir nous dépanner. Raison pour laquelle nous sommes malgré tout en mesure de vous envoyer des nouvelles cette fin de semaine.

La deuxième conséquence de la foudre, beaucoup plus surprenante, est survenue pendant la nuit, juste après le coup de tonnerre au milieu de la nuit. Nous avons eu la surprise d’avoir les néons de l’éclairage extérieur qui se sont allumés, alors que le générateur était éteint. Ma première réaction fut de penser que le machiniste avait allumé le générateur (alors que la consigne est de l’arrêter en cas d’orage justement), mais non, il éteint éteint comme il se doit. Nous avons ensuite pensé que peut-être l’électricité statique était responsable de l’allumage des néons, mais quand le réfrigérateur s’est aussi mis en marche nous n’avons plus rien compris. Il y a bien un panneau solaire sur le toit pour alimenter la batterie du relais radio de la plantation, mais la nuit et sans connexion avec réseau électrique …

L’électricien, à qui nous avons demandé d’élucider le mystère a finalement découvert que la foudre avait touché l’installation de fourniture électrique d’appoint d’une autre maison, équipée d’une grosse batterie avec inverseur et dont le courant remontait jusqu’au générateur pour alimenter certains circuits de notre maison.

Il y a bien d’autres mystères ici, mais nous en resterons là pour cette fois-ci.

Le transport n’est lui pas vraiment un mystère, plutôt un défi permanent. Comme déjà expliqué précédemment, la route vers Kinshasa passe par un bac qui est en panne, où nous avions réussi à nous débrouiller avec notre petit pousseur “Superman”, mais c’est maintenant fini ça aussi et la seule solution qui nous reste est de traverser en pirogue avec un véhicule de chaque côté ou de voyager par route jusqu’au port de Dibaya (sur le Kasaï) qui se trouve à 3 heures de bateau de Mapangu. La rivière est sans conteste le moyen de transport le plus fiable (enfin tout est relatif car les barges sont régulièrement échouées sur des bancs de sable et il faut quand même au moins 3 semaines pour remonter de Kinshasa jusque Mapangu) et c’est par ce moyen que nous faisons venir la plus grande partie de notre approvisionnement et expédions notre huile vers le marché.

Il parait que prochainement il y aura un système de bateau rapide (4 jours jusque Kinshasa) avec cabines confortables, restaurant, etc. qui pourrait être une alternative pour se déplacer entre la plantation et la capitale (il ne faudra quand même pas être trop pressé) ou envoyer des colis. Pour le moment, les barges qui transportent des marchandises sont en réalité des villages flottants où il n’est pas inhabituel que des femmes accouchent, des personnes disparaissent (probablement tombées dans la rivière après un coup de gnôle de trop) ou autre péripéties, il n’y a pas de règle !

Nos petits avions qui viennent jusque sur la plantation en deux heures de vol sont sans nul doute un luxe et une sécurité suprême, même s’ils sont généralement pilotés par des mercenaires ukrainiens ou autres pilotes originaires d’Europe de l’est, très bons pilotes mais qui ne parlent pas un mot de français.

Un autre véhicule rencontré sur nos pistes est la bicyclette. Ici le vélo n’est que rarement monté comme on le ferait chez nous, mais plutôt utilisé pour transporter des charges qui doivent souvent être de l’ordre de 150kg. Comme nos pistes sont très sableuses et pleines de montées et de descentes, les vélos sont généralement opérés par au moins deux personnes qui le tiennent par des bâtons fixés au cadre de la bicyclette, soit pour le pousser en montée, soit pour le freiner en descente (pas toujours parfaitement contrôlé).

Ah oui, ce week-end nous avons aussi fait un peu de toilettage canin, c’est que les poils de Makala poussent et il y a quand même beaucoup de choses végétales et/ou animales qui semblent vouloir s’y accrocher. Alors pour éviter que ce jardin botanique / zoologique ne soit ramené dans la maison après chaque balade dehors, il a fallu sévir.

Voilà pour cette semaine. N’hésitez-pas à nous raconter vos aventures à vous !

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This week we had some serious rains and thunder storms and since we live on the top of a hill, what was due to happen happened… Lightning struck really close to the house with expected and unexpected consequences.

The first consequence  was that our internet aerial got “fried” and as our IT specialist was on holiday, we have been deprived of access to the outside world during almost one week. This did not stop us from following the terrible events in Brussels because of satellite antenna for the television was spared and at the office I was still able to access to the network to send and receive e-mails. Marie-Claude joined me a few times to check her mails and whatsaps, because we do get used to these luxuries and when they do not work it is very frustrating.

Meanwhile our colleague, Serge, returned from Kinshasa and although he was still on leave until Monday et graciously agreed to help us out. That is why we are able to send our weekly update nevertheless.

The second conequence of the thunder strike is more surprising, it happened during the night right after the lightning struck. We were surprised to see the neon lights outside the house to start working, while the generator was off. Our first reaction was to think that the operator had switched on the generator despite being under strict instructions not to do so during a thunder storm, but no, the generator was definitely off. Then we thought that maybe the electric charge generated by the lightning had made the lights glow, but why then did one of our refrigerators start humming? We do have a PV cell on the roof to charge the plantation wireless system, but that system is 12V and not connected to the electric network and in the middle of the night…

Our electrician found out that this actually came from another house, where a battery powered back-up system has been installed to have some lights when the generator is off. Somehow the strike of lightning blew some relay and enabled the battery to power the whole network via the generator to our house. Needlessto stay that the back-up system is now also dead.

There are plenty of other mysteries here, but we will leave it to this for the time being.

Transport is not really a mystery but rather a permanent challenge. As explained previously, the road to Kinshasa depends on a ferry, which is currently out of use, but where we managed nevertheless to cross with our small tug called “Superman”. But this is now also finished and the only remaining way to cross is in a dug out canoe with a vehicle staying on either side of the river or to travel by road to the port of Dibaya (on the Kasai river) about 3 hours by boat from Mapangu.The river is by all means the most reliable source of transport between Kinshasa and the plantation (all being relative as barges are regularly stranded on shifting sand banks and take at least 3 weeks to travel from Kinshasa to Mapangu) and is our preferred means to move cargo to and from the plantation.We have been informed that there will soon be a fast boat service (4 days to Kinshasa) with comfortable berths, restaurant, etc., which could be a travel alternative between the capital and Mapangu (if you are not too much in a hurry) or to send parcels between the two places.

Today’s boats are actual floating villages where it is not uncommon for women to give birth, people to disapear (probably falling into the river after a drink too many) or other forms of mishaps to take place.

Our small aircrafts, linking the plantation with Kinshasa in two hours, are without a doubt a supreme luxury and security, even though these are generally flown by Ukrainian (or other Eastern European) mercenaries, which are very good at it but speak not a single word of French.

One more vehicle that we regularly see on the road is the bicycle. However it is very rare to see someone actually riding it, bicycles here are used to carry (rather heavy) cargo that must often exceed 150kg. Knowing that our soil here is mostly sand and that there are quite a few hills, each bicycle is generally operated by at least two people holding onto sticks tight to the bicycle to push it uphill or keep it from flying down the slopy road (with or without success).

Oh yes, this week-end we also did some canine trimming, because Makala’s hair is growing quite vigorously and tend to collect a whole array of vegetal and animal life that is regularly deposited in the house. To avoid this botanical and zoological garden being returned after each walk we decided that action was needed.

That’s it for this week. Hope to hear from you soon.

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TOUT se Négocie – EVERYTHING is Negotiable

Le Congo est un pays fascinant de par ses paysages à couper le souffle, de par sa richesse, de par sa population et par l’inventivité de tous pour obtenir un peu, voire beaucoup d’argent.

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Lorsque nous allons au marché pour acheter des fruits (enfin le choix est plutôt limité, disons acheter des bananes ou un ananas quand il y en a) ou des légumes, hrmmm… ah oui on peut y trouver des oignons (parfois). Enfin disons que l’on aille au marché et qu’il y a des fruits ou des légumes à vendre, le prix est généralement de l’ordre de 0,20 € la portion, alors nous n’osons pas vraiment négocier à la baisse de manière trop brutale.

Mais quand on nous demande de payer une correction de taxe qui correspond presque au montant de notre chiffre d’affaires annuel, nous sommes bien forcés d’être moins coulant. Même si la base de calcul est généralement pour le moins fantasque, le but de l’exercice n’est généralement pas d’arriver à la réalité mais bien un montant mutuellement agréable… Dans le cas précis la solution est probablement de l’ordre de 2-3% du montant de départ, ça c’est de la négociation!

En fait cet exercice est répété sans fin pour tout et n’importe quoi, presque tous les jours: imaginez une taxe, même la plus farfelue et il y a de fortes chances qu’ici elle existe.

Cela étant, les autochtones sont généralement plutôt souriants et accueillants et les rencontres loin d’être désagréables. Quand je me déplace en voiture, que je conduis moi-même avec mon chauffeur à côté de moi, cela fait sourire, et quand en plus je réponds aux bonjours lancés tout du long de la route (route entendez ici piste où la vitesse est généralement au mieux 30-40km/h) le sourire radieux des personnes fait réellement plaisir. Il y a même des “mamans” qui font un petit pas de danse parce qu’elles ont eu droit à un bonjour. “Maman” c’est le titre de toute femme adulte, ainsi Marie-Claude est appelée “Maman”, “Maman Marie-Claude” ou “Maman du DG” et les hommes adultes c’est en principe “Papa” mais jusqu’à présent on ne me sert que du “DG”, “Monsieur le DG”, “Mon Directeur” ou à la rigueur “Monsieur Marc” ou “Monsieur Van” la partie Strydonck n’existe pas ici puisqu’il y a des solutions plus simples.

Aujourd’hui nous avons invité l’équipe agro (3 expatriés et 4 cadres congolais et leurs épouses quand disponibles) à un BBQ à la “piscine”. En fait à la plantation nous avons un terrain de tennis, un terrain de volley, plusieurs terrains de foot mais pas de piscine à proprement parler. Il y a bien un grand trou rond près de notre maison où, paraît-il une piscine devait être emménagée, mais la bâche s’est déchirée avant même de la mettre en place et c’en est resté là. La “piscine” dont je vous parle est une retenue d’eau, dans un petit vallon à 1/2 heure de route de la maison, qui forme une sorte d’étang ou avec beaucoup de détermination il serait éventuellement possible de se baigner. A côté de cet étang il y une paillote entourée d’un écran de verdure où il fait bon passer un moment malgré la chaleur (c’est dans une cuvette où la brise n’arrive pas). Mais nous sommes quand même contents de pouvoir retourner à la maison pour bénéficier d’un peu de fraîcheur et terminer la journée en écrivant ce blog.  En fait, nous sommes rentrés vers trois heures avec les cadres congolais et les épouses présentes car il y avait un match de foot qu’ils voulaient regarder et leur groupe électrogène ne commencait qu’à seize heures ! Pas de Vouvouzala mais de l’ambiance quand même ! Maintenant tout le monde est reparti et nous profitons de la fin de notre dimanche avec un film et Makala que nous n’avions pas emmenée: un des agros à une chienne avec laquelle Makala (surprise) a peu d’affinités !

Pour ceux qui s’interrogent: nos heures d’électricité sont de
4:30h. à 7:00h., puis de 10:00h. à 15:00h. puis de 17:00h. jusqu’à 22:00h. en semaine.
Le samedi 4:30h. à  7:00h., puis 11:00h. à 23h.
Le dimanche de7:00h. à  à 22:00h.

Cela est encore susceptible d’ajustements mais c’est comme cela que nous fonctionnons en ce moment. Pour info, lorsque nous n’avons pas de courant … Nous n’avons pas l’eau . . . Courante !

Voilà , quelques nouvelles de notre coin du monde,

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Congo is an amazing country with breathtaking landscapes, its natural wealth, its population and its inventiveness to obtain a little- or a lot of money.

When we go to the market to buy fruit (well choice is generally limited to bananas and sometimes pineapples) or vegetables, hrmmm… oh yes, it is possible to find onions (sometimes). Anyway, let’s say that there are fruits and/or vegetables for sale on the market, the price is generally in the order of 0.20 cents per lot, so we do not really dare to bargain too much.

But when we are requested to pay a tax adjustment that is about a third of our annual turnover, we have no choice but to be less willing. Even though the ratonale is generally all but realistics, the purpose of the exercise is not to agree on reality but on a financial amount that is mutually agreable, which can be as little as 2-3% of the starting point, that is what I call bargaining!

Having said that, locals are generally rather welcoming and smiling and meetings far from unpleasant. When traveling by car, I prefer driving myself with my driver sitting next to me, which triggers smiles, and when on top of that I answer to the hellos shouted all along the road (by road understand dirt track where speed is limited to 30-40 km/h) the radiant smile of people is really pleasant. Some “Mamans” sometimes even do a short dance of pleasure because they had a wave. Here any adult woman is called “Maman”, Marie-Claude is called “Maman”, Maman Marie-Claude”, or “Maman of the GM”. Adult men are called “Papa”, however so far I have only been called “DG” (stands for General Manager”), “Mr. GM”, “My Director” or sometimes “Mr. Marc” or Mr. Van”, the Strydonck part does not exist here, after all the other solutions are easier.

Today we invited the agronomic team (and their spouses) for a barbecue at the “Swimming Pool”. In fact we have a tennis court, a volley ball court and several soccer fields, but no swimming pool as such. Next to our house their is a big hole that was supposed to be a swimming pool, but the lining was ripped even before it had a chance of being put in place and that was that. The “Swimming Pool” we refer to is rather a pond that has been created by catching water from a few springs with a mini dam and one could swim there with a lot of will (but we are not that desperate). Next to the pond we have erected a thatched shelter in the middle of amazing greenery, where it is pleasant to relax for a while. We were nevertheless happy to go back to the freshness of home later in the afternoon to write this blog. In fact our local agronomic staff  and their wives joined us to watch a football match because they have no power for television at home in time to see the match. No Vuvuzula or the like here, but still a nice atmosphere and once everybody was gone we enjoyed the quietness for a while with Makala. We had left Makala at home because she somehow does not get on very well with one of the colleague’s dog (no surprise there).

For those who wonder, we do not have permanent electricity, during the week the generator runs from 4:30 to 7:00, then from 10:00h to 15:00 and finally from 17:00 to 22:00.
On Saturdays it runs non stop in the afternoon (11:00 to 23:00)
And on Sundays we start a little later in the morning 7:00 non-stop until 22:00.

It can of course change from time to time, but when there is no electricity their is no water, so we tend to plan toilet breaks as much as anything else.

There are the latest from our corner of the world.

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Nos Affaires sont Arrivées, Vraiment! C’est Noël… – Our Belongings have Arrived, Really! It is Christmas…

Nous sommes rentrés à la maison après une semaine de vie citadine. Resto tous les jours matin, midi et soir (eh oui, quand on loge à l’hôtel il n’y a pas trop le choix), sauf un soir où nous avons été invites à diner chez notre ambassadeur.
Vivre à l’hôtel ce n’est pas trop mon truc, après deux jours cela devient certes une routine et les serveurs commencent à nous connaître, mais nous savons aussi à l’avance ce qui sera au menu (le choix est assez limité) et même si la cuisine est plutôt bonne, au bout de quelques itérations on commence à rêver de la maison.

Le diner à la résidence nous a permis de rencontrer d’autres expatriés ainsi qu’une partie du staff de l’ambassade et nous avons eu la surprise de découvrir que le n°2 de l’ambassade est mon cousin (sous-germain), même si je dois avouer l’avoir rencontré pour la première fois à cette occasion (ou ne pas me souvenir de nos rencontres précédentes qui étaient probablement en culottes courtes), mais le monde est quand même petit !
Au dîner il y avait également l’ambassadeur de France, vieux compagnon d’armes de notre ambassadeur, qui ont partagé leurs souvenirs de poste à Moscou pendant la guerre froide, période manifestement fascinante qui m’a permis de réaliser que les choses étaient encore bien plus subtiles que ce que l’on retrouve dans les romans d’espionnage.

Nos passages par Kinshasa sont plus ou moins obligés car quasi tous nos clients, fournisseurs et banques ne s’aventurent pas ou très rarement jusque dans nos contrées. L’attachée de l’ambassade responsable de l’agriculture nous a quand même promis une visite prochaine et le ministre de l’agriculture (congolais) nous a promis la même chose, mais il faut être à Kinshasa pour initier ces visites.

Nous sommes rentrés à la plantation avec un petit avion chargé comme une mule, mais voyage sans encombre ou je reste fasciné par la différence entre le champs de patates qu’est l’aéroport national de Ndolo à Kinshasa et notre piste (en termitières) qui est presque lisse comme un billard.

A la maison nous avons retrouvé Makala en pleine forme qui gémissait de plaisir à nous retrouver.

Maison ou les travaux sont terminés, peintures faites et ou nous pouvons commencer à aménager pour de vrai. Comble de luxe, le camion transportant nos malles à réussi à traverser la Loange avec le bac (poussé par notre « Superman » unijambiste – voir récits précédents) et est arrivé le même jour (vendredi) dans la nuit.

Samedi matin les malles ont été déposées à la maison et c’est comme si nous étions à la noël de pouvoir déballer et retrouver les choses dont nous pensions avoir besoin ici. En fait, tout ce qui est dans les malles sera d’une grande utilité, mais maintenant nous aspirons à ces petites ou moins petites choses qui rendraient la vie encore plus agréable. Ainsi je rêve d’avoir ma caisse à outils pour ne pas dépendre des artistes locaux pour serrer un écrou, visser ou couper une petite latte. C’est une des choses que je prends en priorité avec moi lors de ma prochaine visite en Belgique (heureusement assez proche).

Ces nouvelles vous parviendrons avec un peu de retard, car pour le moment nous sommes sans internet, mais comparé à notre expérience de ce pays il y a 25 ans ce n’est que peu de choses car à cette époque il fallait 3 semaines pour faire passer un message.

La grande nouvelle c’est aussi que nous avons profité du week-end pour emménager dans nos nouveaux quartiers et pour la première fois vider nos valises pour ranger nos affaires dans des « armoires ». Les armoires sont en fait des étagères en bois brut peintes, très élémentaires, mais quel confort.

Voilà pour les dernières nouvelles et photos, dont une prise ce dimanche matin au petit déjeuner sur la terrasse car nous avions reçu des réclamations qu’il n’y avait pas de photos de nous. C’est maintenant chose faite avec un breakfast selfie…

Ces nouvelles sont postées avec un peu de retard, car étions sans internet, mais comparé à notre expérience de ce pays il y a 25 ans ce n’est que peu de choses car à cette époque il fallait 3 semaines pour faire passer un message.

Mer de nuages bis Coucher sur le Congo Nos malles sont la Lever du jour Brume Selfie Oh I hate this

We are back home after a week of city life. Eating at the restorant three times a day (not much choice when staying in a hotel) except for one evening, when we were invited for dinner by our ambassador. I am not a great fan of hotels, after a few days it however becomes a routine, staff recognise us and we know the menu by heart (it is somewhat limited to start with) and even if the food is rather good after a few iterations I long for home.

The diner at the residency gave us an opportunity to meet a few other expatriates and part of the embassy staff. We had the surprise to find out that the n°2 of the embassy is my cousin (once removed), whom I do not remember meeting previously, but what a small world.

The French ambassador, who also joined us is an old acquaintance of our ambassador as they shared the same compound while posted in Moscow during the cold war. An obviously very interesting period and based on the tales we heard I can only conclude that things were far more subtle than what one reads in the spy novels.

Our visits to Kinshasa are more or less obligatory because all our clients, suppliers and banks will rarely make it to Mapangu (if ever). The person in charge of agriculture at the embassy has however promised to come and visit us in the near future and the Congolese Minister of Agriculture has also expressed the wish to come and see us, so showing up in the capital does trigger some interest.

We returned to the plantation with a small plane filled to capacity, but with nothing to report other than the scenery that continues to marvel us and the difference between the very “hobbly” national airport in Kinshasa and our smooth landing strip here in Mapangu.

At home we were welcomed by howls of happiness from Makala. Home where the works are now finished, including a fresh coat of paint, ready for us to move in. On cue with the completion of the works, the truck carrying our trunks was able to cross the Loange river on the ferry pushed by our one-legged “Superman” – see previous posting), which arrived the same day in the night. Saturday morning our belongings were delivered at home and it was as if Christmas had started all over again being able to unpack all the goodies we had assumed would be useful here. In fact everything will be of great use, but now we think of all these things it would be nice to have. I dream of having my tool kit and not being dependend on our local artists to tighten a bolt, fasten a screw or cut a piece of board. It will be one of the first items I will pack when I next travel to Belgium (actually quite soon).

This news comes to you with some delay because we have been orphaned of our internet connection for most of the day, however compared to our experience here 25 years ago this is nothing as back then it took 3 weeks to get a letter sent to our family and friends.