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Mobilité – Mobility

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Sao Tomé, comme sans doute beaucoup d’autres pays dans le monde aujourd’hui, est confronté à une augmentation très importante du coût de tous les produits de consommation allant de la nourriture à l’énergie. Cette augmentation, qui a été initiée pendant la période du Covid, est à présent exacerbée par la guerre en Ukraine et affecte tant la disponibilité des produits que leur prix, qui dans certains cas ont plus que doublé.
Ce qui suit est probablement une répétition d’idées déjà partagées précédemment, je ne m’en souviens plus trop et si c’est le cas désolé pour le manque d’originalité…
Sao Tomé n’est pas très grand avec ses 1.000 km², mais ne dispose d’aucun moyen de déplacement qui ne soit pas dépendant d’énergie fossile, que ce soit voitures, minibus ou moteurs hors-bord pour les bateaux. La taille de l’île est juste trop grande pour envisager des déplacements à pied ou à vélo (surtout à cause des nombreuses dénivellations) et dépend donc de carburants importés principalement depuis l’Angola. Il est question de commencer des travaux d’exploration de pétrole au large de l’île de Sao Tomé, mais ce n’est probablement pas un projet qui va générer des résultats avant de nombreuses années (si cela aboutit) ce qui fait que dans l’immédiat le pays reste tributaire d’apports énergétiques extérieurs. Les seules ressources en devises du pays sont l’exportation de quelques produits agricoles (huile de palme, cacao, coco, poivre, vanille) et le tourisme, mais cela ne représente qu’une petite fraction des besoins du pays qui importe quasi tout ce qu’il consomme à l’exception de poisson, de fruits à pain et de vin de palme. Les touristes sont de plus en plus nombreux dans l’île, surtout en cette saison et maintenant que les restrictions de voyage sont largement supprimées, tous s’attendent à pouvoir louer une voiture pour explorer le pays et avoir de l’électricité dans leurs lieux de villégiature, pour lesquels il faut du carburant, ce qui ne fait qu’accentuer les besoins de carburant.
Cette question de carburant est également très pertinente pour notre plantation, tous nos besoins (transport, électricité, cuisine) sont tributaires d’énergie fossile et importée. Cette question n’est pas anodine car si nous souhaitons réellement développer des plantations durables au-delà des prochaines décennies nous devrons trouver d’autres solutions à nos besoins énergétiques. Les besoins d’électricité pour l’huilerie, les bureaux et les habitations sont probablement les plus aisés à résoudre car outre que la biomasse qui résulte du processus d’extraction de l’huile de palme permet théoriquement de produire la vapeur nécessaire pour faire fonctionner une turbine, nous sommes aussi entourés de cours d’eau où il devrait être possible d’aménager des systèmes hydro-électriques d’une capacité suffisante pour répondre à tous nos besoins.
Un problème plus épineux est celui de la mobilité et/ou transports, pour lequel il existe des idées mais qui ne sont pas aisées à mettre en œuvre ou, pour certaines, nécessitent encore des recherches et expérimentations qui vont prendre du temps. Dans cette lettre, je vais essayer d’étayer quelques idées qui pourraient (ou pas) un jour permettre de rendre Agripalma totalement indépendant d’énergies fossiles, voir même rendre la plantation et ses opérations réellement durable. Dans les développements dits “verts” qui sont largement promus dans le monde, ce sont généralement les solutions électriques qui sont mises en avant. Voyez le nombre de véhicules électriques ou hybrides qui sont offerts sur le marché, l’installation de panneaux solaires sur les toits des bâtiments ou les parcs d’éoliennes qui se multiplient dans nos paysages. Pourtant je ne crois pas que ce soit une solution à long terme car la production et surtout le stockage de toute cette électricité fait appel à des matières premières dont les ressources sont limitées, qui sont elles-même polluantes et vont générer un problème futur de recyclage (panneaux solaires, éoliennes et batteries) dont nous ne comprenons pas l’envergure.
L’un des besoins de transport le plus important dans notre plantation concerne l’évacuation de la récolte vers l’huilerie (jusqu’à 200 tonnes par jour) et dans une moindre mesure le transport des rafles et fibres (utilisés comme matière organique) vers la plantation. Une solution qui a été évoquée serait la mise en place d’une réseau de câbles sur lesquels seraient accrochés des wagonnets dont le déplacement serait assuré par des moteurs électriques alimentés par des petites centrales hydro-électriques. Ce principe de transport n’est pas nouveau et existe déjà dans diverses sortes de plantations (bananeraies, palmeraies à huile, etc.) mais dans le cas particulier d’Agripalma confrontée à un problème de topographie avec des déclivités trop importantes. Ce système de transport, un peu comme les trains, ne peut pas grimper ou descendre des pentes trop importantes sans installer des systèmes de crémaillères qui rendent les choses beaucoup plus compliquées et onéreuses. Nous n’avons toutefois pas renoncé à explorer cette solution potentielle qui devrait théoriquement nous permettre de remplacer une douzaine de tracteurs et camions représentant une consommation mensuelle de carburant de l’ordre de 3.000 à 4.000 litres. Outre la seule économie de carburant, un tel “cable-way” permet également de significativement réduire les coûts de maintenance de routes, construction ou réparation de ponts et est donc (théoriquement) une solution économique en plus d’être environnementalement attractive. Il suffit juste de trouver un moyen de contourner les pentes et/ou de les attaquer de manière innovante, sans pour cela mettre en place un système de téléphérique complet comme utilisé dans les alpes et autres réseaux de ski (encore que ceci pourrait peut-être solutionner le problème).
Pour les transports légers (voitures, motos, etc.) sur des distances plus importantes que celles faisable à bicyclette, encore une fois je ne crois pas que la solution à long-terme soit électrique, même si dans un premier temps cela pourrait être une solution de transition pour passer du fossile au renouvelable. A long terme, une solution pourrait être trouvée dans les piles à combustible pour lesquelles la source énergétique (entendez hydrogène) pourrait être produite localement utilisant encore une fois les abondantes ressources des cours d’eau de la plantation. Même si la technologie existe déjà, il est vrai que sa mise en application dans une plantation telle que la nôtre est encore un projet très distant, ce serait théoriquement une solution qui permettrait à la plantation d’être 100% autonome et renouvelable en énergie. Cette idée, si elle est faisable à l’échelle d’une plantation comme Agripalma, pourrait aussi être une solution pour le pays en général, mais ne verra probablement pas le jour dans un avenir immédiat compte tenu des intérêts que le gouvernement détient dans le système actuel. Cette réserve serait encore exacerbée si les explorations pétrolières devaient aboutir. Dans l’attente de tels développements nationaux nous pouvons continuer à rêver de solutions applicables à notre échelle et j’ose espérer que rapidement nous pourrons mettre en place nos premières micro-centrales hydro-électriques voire une solution pour le transport en plantation qui ne serait plus tributaire de tracteurs et camions, que ce soit par câble, rail ou autre système qu’il nous reste à découvrir.
Nous espérons très bientôt avoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

Exemples de tranport par câble hors Agripalma – Examples of cable transport outside Agripalma

Sao Tome, like probably many other countries in the world today, is facing a very significant increase in the cost of all consumer products from food to energy. This increase, which was initiated during the Covid period, is now being exacerbated by the war in Ukraine and is affecting both the availability of products and their prices, which in some cases have more than doubled.
What follows is, according to Marie-Claude, a repetition of earlier posts. I do not exactly remember and if indeed this is just another version of the same ideas I will try to do better next time…
Sao Tome is not very large at 1,000 km², but has no means of travel that is not dependent on fossil fuels, be it cars, minibuses or outboard motors for boats. The size of the island is just too big to consider walking or cycling (especially because of the many hills) and therefore relies on imported fuels mainly from Angola. There is talk of starting oil exploration work off the island of Sao Tome, but this is probably not a project that will generate results for many years (if at all), so for the time being the country remains dependent on external energy supplies. The country’s only foreign currency resources are the export of a few agricultural products (palm oil, cocoa, coconut, pepper, vanilla) and tourism, but this represents only a small fraction of the country’s needs, as it imports almost everything it consumes except fish and breadfruit. The growing number of tourists on the island, especially at this time of year and now that travel restrictions have been largely lifted, all expect to be able to hire a car to explore the country and have electricity at their resorts, for which fuel is needed.
This fuel issue is also very relevant to our plantation because today all our needs (transport, electricity, cooking) are dependent on fossil and imported energy. This issue is not insignificant because if we really want to develop sustainable plantations beyond the next few decades we need to find other solutions to our energy needs. The electricity needs for the oil mill, offices and homes are probably the easiest to solve because besides the biomass that results from the palm oil extraction process theoretically allows us to produce the steam needed to run a turbine, we are surrounded by rivers where it should be possible to develop hydro-electric systems of sufficient capacity to meet all our needs.
The more difficult problem is that of mobility and/or transport, for which there are ideas but which are not easy to implement or, for some, still require research and experimentation which will take time. In this news item, I will try to develop some ideas that could (or not) one day make Agripalma totally independent from fossil fuels, or even make the plantation and its operations truly sustainable. In the so-called “green” developments that are widely promoted around the world, it is usually the electric solutions that are put forward. Look at the number of electric or hybrid vehicles on the market, the installation of solar panels on the roofs of buildings or the wind farms that are multiplying in our landscapes. However, I do not believe that this is a long-term solution because the production and especially the storage of all this electricity requires raw materials whose resources are limited, which are themselves polluting and which will generate a future recycling problem (solar panels, wind turbines and batteries) whose scope we do not understand.
One of the most important transport needs in our plantation is the evacuation of the harvest to the oil mill (up to 200 tons per day) and to a lesser extent the transport of empty fruit bunches and fibres (used as organic matter) to the plantation. One solution that has been suggested is to set up a network of cables on which wagons would be attached and moved by electric motors powered by small hydroelectric plants. This principle of transport is not new and has already existed in various types of plantations (banana plantations, oil palm plantations, etc.) but in the particular case of Agripalma, which is confronted with a problem of topography with excessively steep slopes, this solution is not readily applicable. This transport system, a bit like trains, cannot climb or descend steep slopes without installing rack systems, which make things much more complicated and expensive. However, we have not given up on exploring this potential solution, which should theoretically allow us to replace a dozen tractors representing a monthly fuel consumption of around 3,000 to 4,000 litres. In addition to the fuel savings alone, such a “cable-way” would also significantly reduce the costs of road maintenance, construction or repair of bridges and is therefore (theoretically) an economical solution as well as being environmentally attractive. It is just a matter of finding a way to get around the slopes and/or to tackle them in an innovative way, without setting up a complete system such as those used in the alps and other ski resoirts (although this could perhaps solve the problem).
For light transport (cars, motorbikes, etc.) over distances greater than those feasible by bicycle, again I do not think the long-term solution is electric, although initially it could be a transitional solution from fossil to renewable. In the long term, a solution could be found in fuel cells for which the energy source (i.e. hydrogen) could be produced locally, again using the plantation’s abundant water resources. Even if the technology already exists, it is true that its application in a plantation such as ours is still a very distant project, it would theoretically be a solution that would allow the plantation to be 100% autonomous and renewable in energy. This idea, if feasible on the scale of a plantation like Agripalma, could be a solution for the country in general but is unlikely to see the light of day in the immediate future given the interests that the government holds in the current system, which would be further exacerbated if oil exploration were to succeed. While waiting for such national developments we can continue to dream of solutions applicable to our scale and I dare to hope that soon we will be able to put in place our first micro hydro-electric power stations or even a solution for transport in plantations which would no longer be dependent on tractors and trucks, be it by cable, rail or other system which we have yet to discover.
We hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude

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Mariage – Wedding

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Nous sommes rentrés à Sao Tomé hier soir après une dizaine de jours hors du commun pour plusieurs raisons.
Le but principal de notre voyage était évidemment d’assister au mariage de Fee et de Renaud et en passant de voir un maximum de famille, parents et amis avant notre prochain retour en décembre.
Le voyage ne s’est pas exactement déroulé comme initialement prévu, ni pour l’aller ni pour le retour. A l’aller, le voyage lui-même s’est passé sans problèmes techniques majeurs si ce n’est que j’ai réussi à me faire piquer par un moustique tigre qui a jugé bon me filer la fièvre Dengue la veille de notre départ et je puis vous assurer que voyager avec une forte fièvre, vomissements et maux de tête permanents n’est pas recommandé en général pour voyager et encore moins pour des voyages internationaux avec multiples changements… Pour ne pas nous être en reste, nos bagages se sont évidemment perdus entre Lisbonne et Bruxelles, ce qui fait que nous sommes arrivés sans nos affaires et dans mon cas avec une seule envie, me mettre dans le fond de mon lit où je puis être laissé en paix. Nous avons quand même jugé préférable d’aller faire un tour par l’institut tropical (ne serait-ce que pour confirmer le diagnostic de fièvre Dengue), mais en plaine canicule et sans rendez-vous c’est plus facile à dire qu’à faire. Ayant finalement réussi à voir un médecin (absolument charmant soit-dit en passant), il nous a été recommandé de me faire interner à l’hôpital pour réhydratation. Cela n’a pas été sans peine et n’a finalement pas abouti car entre les chambres non-disponibles, les médecins débordés et la confusion sur le lieux où nous étions attendus (ou pas), le médecin a finalement jugé que le meilleur endroit où me laisser agoniser était mon propre lit, endroit dont je rêvais depuis de longues heures…
Finalement, le repos agrémenté d’approvisionnement régulier en liquides réhydratants frais amenés à intervalles réguliers par nos délicieux hôtes, ont eu raison du “virus” et m’ont permis de reprendre une figure plus ou moins humaine pour le grand jour. Le mariage lui-même fut un événement impressionnant avec tentes, musique, tapis, décorations, boissons (beaucoup) et une multitude de personnes venues d’un peu partout dans le monde pour l’évènement. Je ne puis pas prétendre avoir contribué grandement aux festivités étant encore un peu dans un état second, mais grâce à l’énergie déployée par tout le monde (y compris Emilie et Filip qui avaient préparé le jardin le mieux possible, Maïté qui avait orchestré la plupart des fournisseurs, Marie-Claude qui a fait des décorations florales et tous les amis de Fee et de Renaud qui ont aidé à déménager une quantité impressionnante de meubles, tapis, tables et autres éléments de décoration). Moi, je me suis contenté de paresser et d’éviter de faire trop de commentaires qui n’auraient probablement pas aidé la fourmilière qui s’agitait devant nous.
Je ne vais pas prétendre avoir dansé toute la nuit (en fait j’ai laissé cette responsabilité à Marie-Claude), mais à juger de l’état des choses le lendemain matin, la fête s’est prolongée jusqu’aux petites heures de la nuit avec même une visite surprise des forces de l’ordre qui est venue demander de réduire un petit peu le volume de la musique qui était (au-dires des représentants de la police) audible à plusieurs kilomètres de là…
Notre retour vers Sao Tomé, est évidemment intervenu trop tôt à notre goût, mais la courte durée de notre visite était programmée ainsi, même si les autres éléments perturbateurs n’étaient pas prévu au départ.
Car notre retour fut, lui-aussi, quelque peu différent de ce qui avait été prévu. Il est vrai que j’ai commencé par m’embrouiller dans les dates de notre vol de retour et ce n’est qu’après nous être fait ramoner les narines pour le test PCR que j’ai réalisé qu’en fait notre départ était un jour plus tard que prévu (donc nécessitant de faire un bis repetita pour un ramonage PCR, ce dont nous nous serions certainement bien passé).
Après une (trop courte) nuit à l’hôtel de l’aéroport, nous avons donc fait acte de présent à l’enregistrement de notre vol vers Sao Tomé (via Lisbonne) à 4 heures du matin, pour apprendre que suite à l’arrivée tardive de l’avion (la veille) et le repos obligatoire de l’équipage notre vol était retardé de 2 heures et demi (que nous aurions volontiers passé dans notre lit…). Les 2 heures et demi se sont muées en 3 heures et plus, avec l’heureux résultat que nous avons raté notre correspondance vers Sao Tomé à Lisbonne. TAP Air Portugal nous a généreusement proposé de passer deux jours à Lisbonne à leurs frais en attendant le prochain vol pour Sao Tomé, mais deux jours sans nos bagages n’était pas réellement une option et nous avons donc passé la plus grande partie de la première journée de notre mini-trip citadin à l’aéroport pour finalement récupérer nos valises… Nous avons toutefois passé une excellente journée à explorer la capitale portugaise le vendredi, un peu chaude mais très agréable néanmoins.
Nous n’étions toutefois pas tout à fait au bout de nos expériences inédites avec la compagnie aérienne car hier, en voulant réenregistrer nos bagages vers Sao Tomé, le système automatisé de l’aéroport a décidé que la valise de Marie-Claude était déjà enregistrée et en route pour Sao Tomé, donc pas possible de la réenregistrer… Il a donc été nécessaire de refaire la file pour trouver le seul comptoir où un agent humain était de service où il a été possible de remettre notre valise fantôme pour expédition vers Sao Tomé et (mis à part un dernier retard pour couronner ce voyage) nos valises sont (cette fois) bien arrivées à destination avec le même avion que nous (donc c’est techniquement possible).
Nous sommes à présent de retour dans notre résidence Sao Toméenne où nous profitons d’une journée de détente avant de reprendre le travail demain matin.
Nous espérons évidemment recevoir de vos nouvelles très bientôt,
Marc & Marie-Claude

We returned to Sao Tome last night after a ten day trip that was out of the ordinary for several reasons.
The main purpose of our trip was of course to attend Fee and Renaud’s wedding and to see as many family and friends as possible before our next return in December.
The trip did not go exactly as planned, either on the way there or on the way back. On the way there, the trip itself went off without any major technical problems except that I managed to get bitten by a tiger mosquito which saw fit to infect me with Dengue fever the day before our departure and I can assure you that travelling with a high fever, vomiting and permanent headaches is not generally recommended for travel and even less so for international trips with multiple changes… Not to leave us hungry, our luggage obviously got lost between Lisbon and Brussels, so we arrived without our belongings and in my case with only one desire, to get into bed where I can be left in peace. We still thought it best to visit the tropical institute (if only to confirm the diagnosis of Dengue fever), but in the middle of a heat wave and without an appointment it’s easier said than done. Having finally managed to see a doctor (absolutely charming by the way), it was recommended that I be admitted to hospital for rehydration. This was not without difficulty either and finally did not work out because between the unavailable rooms, the overworked doctors and the confusion about where we were expected (or not), the doctor finally decided that the best place to leave me to die was in my own bed, a place I had been dreaming of for many hours…
Eventually, rest and a steady supply of fresh rehydrating fluids brought in at regular intervals by our delightful hosts got the better of the “virus” and allowed me to regain a more or less human figure for the big day. The wedding itself was an impressive event with tents, music, carpets, decorations, drinks (lots of them) and a multitude of people from all over the world coming to the event. I can’t claim to have contributed much to the event as I’m still in a bit of a semi-conscious state, but thanks to everyone’s energy (including Emilie and Filip who prepared the garden as well as possible, Maïté who orchestrated most of the suppliers, Marie-Claude who did the floral decorations and all of Fee’s and Renaud’s friends who helped move an impressive amount of furniture, carpets, tables and other decorative elements). Me, I just lazed around and avoided making too many comments that probably wouldn’t have helped the anthill that was bustling in front of us.
I won’t pretend to have danced all night (in fact I left that responsibility to Marie-Claude), but judging from the state of things the next morning, the party went on until the early hours of the night with even a surprise visit from the police who came to ask to reduce the volume of the music which was (according to the police representatives) audible several kilometres away…
Our return to Sao Tomé, which obviously came too early for our liking, but the short duration of our visit was programmed that way, even if the other disruptive elements were not foreseen at the start.
Because our return was also somewhat different from what had been planned. It is true that I started by getting confused about the dates of our return flight and it was only after we had had our nostrils flushed for the PCR test that I realised that in fact our departure was a day later than planned (thus requiring a bis-repetita for the PCR test, which we could certainly have done without).
After a (too short) night in the airport hotel, we checked in for our flight to Sao Tomé (via Lisbon) before 4am, only to learn that due to the late arrival of the plane (the day before) and the mandatory rest of the crew, our flight was delayed by 2 and a half hours (which we would have gladly spent in our bed…) The 2.5 hours turned into 3 hours and more, with the happy result that we missed our connection to Sao Tome in Lisbon. TAP Air Portugal generously offered to let us spend two days in Lisbon at their expense while we waited for the next flight to Sao Tome, but two days without our luggage wasn’t really an option and so we spent most of the first day of our city mini-trip at the airport to finally get our bags… We did however have a great day exploring the Portuguese capital on Friday, a little hot but very pleasant nonetheless.
However, we were not quite at the end of our novel experiences with the airline because yesterday, when we tried to recheck our luggage to Sao Tomé, the airport’s automated system decided that Marie-Claude’s suitcase was already checked in and on its way to Sao Tomé, so it could not be rechecked… So it was necessary to queue up again to find the only counter with a human agent on duty where it was possible to hand over our phantom suitcase for shipment to Sao Tomé and (apart from a final delay to top off this journey) our suitcases (this time) did arrive at their destination on the same plane as us (so it is technically possible).
We are now back in our Sao Tome residence where we are enjoying a day of relaxation before returning to work tomorrow morning.
We hope to hear from you very soon,
Marc & Marie-Claude

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Noix de Coco – Coconut

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La trame de fond depuis que nous avons commencé à écrire ces nouvelles a toujours été le palmier à huile, ne fut ce que parce que c’est la raison qui nous a amené à repartir vivre en Afrique. Ici à Sao Tomé, même si notre plantation est de loin la plus grande plantation du pays et compte des centaines de milliers de palmiers (à huile) en réalité il y a beaucoup plus de cocotiers dans les îles de Sao Tomé et Principe. Les cocotiers ne sont pas tous plantés, en fait la grande majorité de ces arbres ont germé spontanément là où la mer, les rivières, le vent, les animaux ou les hommes les ont abandonné. Ils se retrouvent partout le long de la côte et parfois même à l’intérieur de l’île, certains arbres ayant germé dans les endroits les plus inaccessibles tels que le milieu d’une falaise ou un petit bout de rocher au milieu de la mer.
A Sao Tomé la grande majorité des cocotiers sauvages et cultivés sont, dans la mesure de leur accessibilité, récoltés à divers stades de leur maturité pour être soit consommés tels quels ou vendus pour être transformé en huile, farine et autres produits. Nous apprécions beaucoup de consommer une noix de coco fraîche de temps en temps car son eau est très rafraîchissante et riche en minéraux et la chair encore toute tendre est elle-aussi très agréable à manger. En parcourant internet, notre source intarissable d’informations (pas toujours fiables) j’ai lu qu’il ne fallait pas consommer trop d’eau de coco car elle est extrêmement riche en potassium et qu’un excès de potassium n’est pas bon pour le cœur. Je ne crois pas que nous courrions un grand risque car ce n’est pas quelque chose que nous consommons tous les jours, en fait nous en profitons quand il y a des noix de coco fraîches dans le jardin et comme le nombre de cocotiers est limité il faut parfois être patient. Il circule également une rumeur disant que le cocotier est l’arbre le plus meurtrier suite à la chute de noix, mais après de plus amples investigations il semble que même si la réception d’une noix de coco sur le crâne est loin d’être agréable et peut provoquer des sérieuses lésions, il faut plus que cela pour liquider son homme. Par contre nous savons, pour l’avoir vécu en Haïti, qu’il ne fait pas bon garer sa voiture en-dessous d’un cocotier car l’effet d’une noix lâchée sur la carrosserie n’est pas toujours des plus réussis.
Lorsque les noix de coco sont mûres, elles contiennent encore un peu d’eau mais beaucoup moins et la chair est généralement beaucoup plus difficile à extraire. Nous avons découvert que les fines lamelles de chair de coco grillées avec un peu de curcuma, cannelle ou simplement nature est tout à fait délicieux en apéritif, toutefois sans trop exagérer car cela cale l’estomac.
Ici à Sao Tomé, un peu comme Agripalma, il y a une seule grande entreprise qui transforme les noix de coco en huile, farine et autres produits dérivés au nom de Valudo (https://valudo.st/). Valudo ne dispose pas (encore) de plantations propres et achète les noix aux petits producteurs dans tout le pays. Le processus de transformation des noix en huile est assez simple et consiste à enlever la coque (qui est une excellente matière première pour fabriquer du charbon de bois de haute qualité), ensuite la pulpe est râpée et pressée (à froid) pour en extraire l’huile de coco vierge qui doit juste encore être filtrée. Je décris cela comme un processus très simple, mais évidemment il y a toutes sortes de contraintes et d’expertises nécessaires pour produire une huile de qualité. Avec notre climat, l’huile de coco est translucide et reste liquide à température ambiante, ce qui fait que l’on peut simplement la mettre en bouteille. Mais pour son exportation et sa commercialisation en Europe il faut la conditionner dans des pots à large ouverture car l’huile se fige en une pâte blanche plus ou moins dure qu’il serait impossible de faire sortir d’une bouteille sans la passer au bain marie.
Le hasard (dirons-nous…) fait que je vous écris ces lignes assis en-dessous des cocotiers sur la plage de Domus Jalé, où nous avons décidé de venir souffrir ce week-end. La mer est malheureusement assez agitée et nous préférons donc de ne pas prendre le risque d’aller nager, même si la couleur de l’eau bleue azur est très tentante.
Comme c’est la période estivale et que les contraintes liées au Covid-19 ont été sérieusement assouplies, nous avons beaucoup plus de voisins que d’habitude avec 5 tables au petit déjeuner ce matin. Parmi cette foule, un groupe loge sous tente sur la plage un peu plus loin et une personne est venue avec sa planche de surf pour profiter des belles vagues qu’il y a pour le moment. Manifestement ce surfeur n’en était pas à son premier essai et nous avons pu admirer quelques belles glissades sur les vagues pendant notre fin de petit-déjeuner.
Hier nous avons appris que les autorités sao toméennes avaient décidé que demain lundi serait un jour férié pour faire le pont avec le jour de fête national qui est mardi. Notre bungalow étant par hasard libre, nous avons décidé de prolonger notre séjour ici d’une nuit supplémentaire, malgré la foule! Initialement nous avions prévu de venir ici avec une amie qui devait nous rendre visite et avions donc réservé deux bungalows. Malheureusement suite aux grèves et autres tribulations propres à la période estivale en Europe, le vol de notre amie a été annulé. Etant donné qu’il n’était pas possible d’annuler notre réservation, nous sommes venu avec un de nos collègues qui ne connaissait pas encore cet endroit. Lui est passionné de surf et de plongée et a immédiatement décidé que dès son prochain voyage au Portugal il reviendrait avec tout le matériel nécessaire pour profiter de la mer et des vagues. Je crois que nous nous contenterons de regarder! Pour le moment, il fait singulièrement frais, c’est une période appelée “gravana” ici, un peu comme un hivernage et qui est typiquement plus fraiche et pour une fois nous aurions pu emmener une petite laine! Même si nous ne pouvons pas profiter de l’eau cette fois-ci (j’ai, Mari-Claude, fait un essai hier et ne suis pas vraiment prête à recommencer l’expérience aujourd’hui, sans compter qu’il y a pas mal de vent en plus!), les vagues et le bord de plage où elles s’écrasent créent un spectacle impressionnant dont nous profitons avec plaisir. Nous allons aller au restaurant d’une autre plage pour déjeuner ce midi (Inhame, dont nous vous avons déjà parlé précédemment) car à Jale c’est seulement petit déjeuner et dîner. Cela pourrait changer lorsque la construction de leur nouveau restaurant, situé un peu en hauteur au-dessus de la plage, sera terminée. La marée sera à son apogée (peut-on dire cela pour une marée) ce midi, mais si les courants sont moins forts à marée basse, nous pourrions refaire un essai de natation. Nous vous quittons ici, en espérant, comme chaque fois, recevoir de vos nouvelles,
Marie-Claude et Marc

The background, since we started writing these stories, has always been the oil palm, if only because it is the reason we moved back to Africa. Here in Sao Tome, even though our plantation is by far the largest in the country and has hundreds of thousands of (oil) palms, in reality there are many more coconut trees on the islands of Sao Tome and Principe. Not all coconut trees are planted, in fact the vast majority of these trees have sprouted spontaneously where the sea, rivers, wind, animals or men have abandoned them. They can be found all along the coast and sometimes even in the interior of the island, some trees having sprouted in the most inaccessible places such as the middle of a cliff or a small piece of rock in the middle of the sea.
In Sao Tome the vast majority of wild and cultivated coconut trees are, as far as they are accessible, harvested at various stages of maturity to be either eaten as they are or sold for processing into oil, flour and other products. We enjoy eating a fresh coconut from time to time as the water is very refreshing and rich in minerals and the still tender flesh is also very pleasant to eat. While browsing the internet, our inexhaustible source of (not always reliable) information, I read that we should not consume too much coconut water because it is extremely rich in potassium and too much potassium is not good for the heart. I don’t think we are at great risk as it is not something we consume every day, in fact we enjoy it when there are fresh coconuts in the garden and as the number of coconut trees is limited we sometimes have to be patient. There is also a rumour that the coconut tree is the most deadly tree in the world due to falling coconuts, but after further investigation it seems that even if the reception of a coconut on the skull is far from pleasant and can cause serious injuries, it takes more than that to liquidate a man (or woman). On the other hand, we know from our own experience in Haiti that it is not a good idea to park your car under a coconut tree because the effect of a coconut hitting the bodywork is not always with the best results.
When the coconuts are ripe, they still contain some water, but much less, and the flesh is generally much more difficult to extract. We have found that thin slices of toasted coconut flesh with a little turmeric, cinnamon or just plain is quite delicious as an appetizer, but not too much as it is quite filling and fat.
Here in Sao Tome, much like Agripalma for the oil palm, there is only one large company that processes coconuts into oil, flour and other by-products under the name Valudo (https://valudo.st/). Valudo does not (yet) have its own plantations and buys the nuts from small producers throughout the country. The process of turning the nuts into oil is quite simple and consists of removing the shell (which is an excellent raw material for making high quality charcoal), then the pulp is grated and pressed (cold) to extract virgin coconut oil which just needs to be filtered further. I describe this as a very simple process, but of course there are all sorts of constraints and expertise needed to produce quality oil. With our climate, coconut oil is translucent and remains liquid at room temperature, so you can just bottle it. But for its export and marketing in Europe, it must be packaged in wide-mouth jars because the oil congeals into a more or less hard white paste that would be impossible to extract from a bottle without putting it in a warm water bath first.
By chance (shall we say…) I am writing these lines sitting under the coconut trees on the beach of Domus Jalé, where we decided to come and suffer this weekend. The sea is unfortunately quite rough so we prefer not to take the risk of going swimming, even if the colour of the azure water is very tempting.
As it is summer time and the Covid-19 constraints have been seriously relaxed, we have many more neighbours than usual with 5 tables at breakfast this morning. Amongst this crowd, a group is staying in a tent on the beach a little further away and one person has come with his surfboard to enjoy the nice waves there are at the moment. Obviously this was not the first time this surfer had tried it, and we were able to enjoy some nice slides on the waves during our late breakfast.
Yesterday we learned that the Sao Tome authorities had decided that tomorrow, Monday, would be a public holiday to bridge the gap with the national holiday on Tuesday. Our bungalow happened to be free, so we decided to extend our stay here by one more night, despite the crowds! Initially we had planned to come here with a friend who was going to visit us and had therefore booked two bungalows. Unfortunately, due to strikes and other tribulations of the European summer period, our friend’s flight was cancelled. As it was not possible to cancel our reservation, we came with one of our colleagues who did not know this place yet. He is an avid surfer and diver and immediately decided that on his next trip to Portugal he would return with all the necessary equipment to enjoy the sea and the waves. I think we’ll just watch! At the moment it’s unusually cool, it’s a period called “gravana” here, a bit like a wintering period and typically cooler and for once we could have brought a jumper for the evenings! Even if we can’t enjoy the water this time (I, Mari-Claude, gave it a try yesterday and I’m not really ready to do it again today, not to mention that it is quite windy!), the waves and the beach-front where they crash create an impressive show that we enjoy. We will go to a restaurant on another beach for lunch this afternoon (Inhame, which we have already told you about) because here in Jale it is only breakfast and dinner. That is until they open a restaurant currently in the final stages of construction and which has been set on a rise juste above the beach. The tide will then be at its peak (can you say that for a tide) and if the currents are less strong at low tide, we could try swimming again. We leave you here, hoping, as always, to hear from you,
Marie-Claude and Marc

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Carburant – Fuel

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Nous en avons déjà parlé, à plusieurs reprises certainement, mais les besoins énergétiques d’une plantation comme la nôtre sont importants tant pour l’électricité nécessaire pour les maisons, bureaux et évidemment l’huilerie que pour le transport de la production de la plantation vers l’usine. Dans le cadre de notre certification RSPO (Table Ronde pour l’Huile de Palme Durable), l’un des critères concerne les économies d’énergie et les moyens mis en œuvre pour réaliser celles-ci. Même si ce n’est pas un des critères pris en compte pour notre certification organique, cette question est d’autant plus pertinente pour une plantation qui se veut « bio ». Donc, l’un de nos objectifs est d’identifier des moyens pour diminuer notre consommation énergétique et ici à Agripalma cela concerne principalement les carburants puisque notre électricité est elle-aussi produite par des générateurs thermiques.
Avant d’entrer dans le détail des objectifs et plans de notre plantation, il est peut-être intéressant de vous décrire la situation « énergétique » de Sao Tomé et Principe. L’on pourrait penser qu’avec son profil très accidenté et l’abondance de cours d’eau de toutes sortes, le moyen idéal et le plus « vert » pour produire l’électricité serait d’exploiter le potentiel hydro-électrique du pays. Celui-ci n’est pas inexistant mais les infrastructures existantes, ont été construites il y a plusieurs décennies et ont manqué d’entretien et d’investissements, elles sont donc largement insuffisantes pour répondre aux besoins du pays. Ainsi la plus grande partie des besoins électriques (plus de 90% si je ne me trompe) provient d’une série de générateurs fonctionnant au diesel. Ce carburant, importé depuis l’Angola, représente un besoin important en devises que le pays a bien du mal à trouver et qui est donc principalement financé par des aides internationales diverses. Cela représente, de fait, tous les besoins en carburant du pays, y compris pour les véhicules, dont le prix est, curieusement, abordable comparé à celui observé dans les pays Européens (1,22 Euro/litre de gasoil). Mais même cette aide a ses limites et récemment le pays s’est retrouvé sans essence à cause d’un défaut de paiement pour des livraisons déjà effectuées. Depuis que je suis arrivé à Agripalma je demande au responsable du magasin de compléter nos stocks chaque fois que c’est possible car nous ne sommes pas à l’abri d’une rupture de carburant plus importante dans le pays et sans « cagnotte » toutes nos opérations se retrouveraient à l’arrêt. Une information, non-officielle, circule disant que le quota de carburant disponible pour les générateurs du pays serait réduit de moitié, ce qui laisse présager des coupures de courant encore plus importantes que celles qui affectent déjà la capitale et les quelques bourgades reliées au réseau national.
L’année dernière, le gouvernement a annoncé qu’un appel d’offre serait lancé pour la réhabilitation des ouvrages hydro-électriques existants et pour la construction de 6 ou 7 nouvelles structures sur les deux rivières principales du pays. Ce projet semble toutefois avoir été interrompu pour le moment, selon certaines sources parce que les financements promis ne se sont pas matérialisés. Depuis un autre projet a vu le jour où des experts (européens) prônent la production d’électricité avec la biomasse tellement abondante dans le pays… Il est vrai que la végétation de l’île est luxuriante, mais de là à transformer celle-ci en biomasse utilisable pour la production énergétique il y a beaucoup de chemin à faire. Cela n’a pas empêché les « experts » de venir vers Agripalma, car nous utilisons les fibres (sous-produits du pressage des fruits de palme) pour alimenter nos chaudières à vapeur qui pourraient théoriquement alimenter une turbine (déjà existante) pour produire également de l’électricité. C’est une possibilité « théorique » car pour le moment, d’une part, notre chaudière n’est pas assez puissante (il faut produire de la vapeur à 20 bars en continu pour opérer la turbine et actuellement nous plafonnons à 15-16 bars) et, d’autre part, la quantité de fibres est directement proportionnelle à la production de la plantation, donc en période de faible production nous manquerions de combustible. Peu importe, les « experts » estiment que ce sont des détails et envisagent la possibilité d’alimenter toute la région en électricité avec notre turbine, il suffit d’augmenter la production, non ? Le fin mot de ces projets qui viennent et qui partent pourrait être beaucoup plus simple, l’un des actionnaires principaux de la société de distribution électrique de Sao Tomé est la société pétrolière qui fournit le carburant pour les générateurs. Ils ne sont donc pas particulièrement intéressés par le développement de technologies alternatives qui réduirait la dépendance du pays aux carburants fossiles.
Revenons à la situation d’Agripalma et des solutions qui peuvent être envisagées à notre échelle, sachant que notre politique énergétique est de chercher à « Réduire » nos besoins et notre consommation, « Remplacer » les sources actuelles par des solutions plus vertes et enfin « Recycler ou Réutiliser » là où c’est possible.
Réduire nos besoins est plus facile à dire qu’à faire car nous nous trouvons dans une situation de paradoxe qui va à l’encontre des bonnes pratiques recommandées en Europe. La durée de vie et le bon fonctionnement d’un générateur dépend de sa charge, un générateur qui fonctionne à une trop faible charge va rapidement se détériorer, donc arrêter les conditionnements d’air et éteindre les lumières dans les locaux non-occupés ou après le travail n’est pas une bonne idée. La solution pourrait être de passer à un générateur plus petit pour les périodes de faible consommation, mais cela augmente les quantités d’huile usagée de filtres à jeter, etc. sans compter les investissements nécessaires. A l’huilerie nous avons cette solution avec des gros générateurs utilisés pendant le fonctionnement de l’usine et un plus petit générateur quand il n’y a que les bureaux et habitations à alimenter. Nous remplaçons néanmoins petit à petit les éclairages par des lampes LED, l’achat de conditionnements d’air plus économiques, surtout pour éviter de devoir passer à des plus gros générateurs à cause de points de consommation en graduelle augmentation (c’est incroyable comme les solutions manuelles se font graduellement remplacer par des machines, comme par exemple la machine à haute pression pour le lavage des véhicules qui remplace le bon vieux seau et éponge).
Réduire notre consommation est un peu plus facile, j’ai commencé par arrêter le générateur qui alimente nos habitations la nuit. Les nuits ici ne sont pas trop chaudes et ne nécessitent pas de climatisation, donc pourquoi faire fonctionner un gros générateur pendant que tout le monde dort. Les seuls mécontents sont les agents de sécurité qui prétendent ne pas pouvoir bien « surveiller » dans le noir, mais comme je soupçonne qu’ils sont de toutes les façons eux aussi endormi peu de temps après (ou même avant) nous, cela ne fait pas une grande différence. Nous sommes aussi graduellement en train de relier tous les points de consommation électrique (habitations, bureaux, communautés) au même générateur de l’huilerie, ce qui, à terme, va nous permettre de supprimer deux générateurs et d’ainsi réduire notre consommation annuelle en gasoil de près de 54.000 litres (en plus des économies déjà réalisées en arrêtant le générateur du Parque Verde la nuit (environ 11.500 litres par an)… eh oui ça fait beaucoup de pleins !
Même si c’est très symbolique et jusqu’à présent n’a fait que peu d’émules (certainement pas parmi les autres expatriés) je contribue par une petite pierre à l’édifice en allant presque tous les jours au bureau en vélo au lieu de prendre la voiture. Cela économise néanmoins un peu plus de 200 litres de carburant par an, ce qui est mieux que rien, non ?
D’autre part, pour les véhicules en général, notre seule solution pour le moment pour réduire les besoins est de graduellement remplacer les engins plus âgés et moins performants par de nouveaux véhicules plus économiques et éviter de déplacer des véhicules vides ou seulement partiellement remplis, mais ici aussi cette solution a ses limites.
Remplacer les sources énergétiques est une entreprise de plus longue haleine. Comme expliqué ci-dessus nous produisons déjà la vapeur nécessaire à l’huilerie avec les déchets de l’usine et espérons un jour pouvoir utiliser cette source pour produire au moins une partie de notre électricité. Tout près de l’huilerie et des bureaux passe une rivière assez importante (le rio Mioba) sur laquelle nous envisageons de construire une ou plusieurs petites unités hydro-électriques qui pourraient au moins fournir l’électricité des bureaux, habitations et communautés, mais peut-être même l’huilerie durant les périodes de plus grande pluviométrie. Je me permets d’ouvrir une petite parenthèse pour m’interroger sur la dénomination de « rivière » car le Mioba se jette dans la mer et à l’école il me semble avoir appris que les cours d’eau qui vont à la mer sont des « fleuves ». Doit-on donc parler du fleuve Mioba ? Il a aussi été question d’utiliser l’huile de palme comme alternative au carburant fossile, mais je ne suis pas un très grand fanatique de cette « solution » car, d’une part, elle n’est pas vraiment intéressante d’un point de vue économique et, fait plus important, cela ne fait que déplacer le problème car il faudra produire plus d’huile (dans notre plantation ou ailleurs) pour compenser cette consommation énergétique d’un produit alimentaire, bio en plus.
Pour compléter cette discussion, nous pourrions également évoquer d’autres solutions telles que l’éolien (peu de vent chez nous), le solaire (les rendements risquent d’être peu intéressants vu la grande nébulosité de notre région), l’énergie marémotrice (à étudier, mais les marées ici ne sont pas très importantes) et enfin l’hydrogène (que nous pourrions produire avec l’énergie hydraulique pour alimenter des piles à carburant pour les véhicules, mais ce n’est pas pour tout de suite…). Avez-vous d’autres suggestions ?
Finalement recycler ou réutiliser, mis à part encore une fois les fibres utilisées pour l’alimentation des chaudières, les seuls produits qui pourraient être réutilisés ou recyclés sont les huiles moteurs usagées, que pour le moment nous nous contentons de stocker dans l’attente d’une utilisation éventuelle, probablement possible si nous investissons dans un système de filtrage performant ?
Bon, j’ai l’impression d’avoir fait un peu comme la confiture avec mes connaissances énergétiques : « moins on en a plus on l’étale », mais j’espère quand même ne pas avoir raconté trop de bêtises.
Comme d’habitude nous espérons très bientôt recevoir de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude

Pièges à rats – Rat traps
Appel matinal – Morning muster
Notre Titine – Our little car
En route pour Mucumbli – On the road to Mucumbli
Réunion de pêcheurs – Fishermen meeting
Notre pavillon à Mucumbli – Our cottage in Mucumbli
Textures

We have already writtenabout it, probably several times, but the energy needs of a plantation like ours are important both for the electricity needed for the houses, offices and of course the oil mill, and for the transport of the production from the plantation to the mill. As part of our RSPO (Roundtable for Sustainable Palm Oil) certification, one of the criteria is energy savings and the means used to achieve them. Even though this is not one of the criteria taken into account for our bio certification, this issue is all the more relevant for a plantation that strives to be “organic”. So, one of our objectives is to identify ways to reduce our energy consumption and here at Agripalma this mainly concerns fuels since our electricity is also produced by thermal generators.
Before going into the details of our plantation’s objectives and plans, it is perhaps interesting to describe the “energy” situation of Sao Tome and Principe. One might think that with its very hilly profile and the abundance of all kinds of waterways, the ideal and “greenest” way to produce electricity would be to exploit the hydroelectric potential of the country. This potential is not non-existent, but the existing infrastructures were built several decades ago, have lacked maintenance and investment, and are therefore largely insufficient to meet the country’s needs. Thus, most of the electrical needs (more than 90% if I am not mistaken) come from a series of generators running on diesel. This fuel, imported from Angola, represents a significant need for foreign currency that the country has great difficulty in finding and which is therefore mainly financed by various international aids. This concerns, in fact, all the country’s fuel needs, including for vehicles, whose price is, curiously, affordable compared to that observed in European countries (1.22 Euro/litre of diesel). But even this aid has its limits, and recently the country was left without petrol due to a default in payment for deliveries already made. Since my arrival at Agripalma I have been asking the warehouse manager to top up our fuel stocks whenever possible, because we are not immune to a more serious fuel shortage in the country and without a “stash” of some sorts all our operations would come to a halt. Unofficial information is circulating that the quota of fuel available for the country’s electricity network generators has been cut in half, which suggests even more frequent and prolonged power cuts than those already affecting the capital and the few towns connected to the national grid.
Last year, the government announced that a tender would be launched for the rehabilitation of existing hydroelectric structures and the construction of six or seven new structures on the country’s two main rivers. However, this project seems to have been put on hold for the time being, according to some sources this is because the promised funding did not materialise. Since then, another project has been launched where (European) experts are advocating the production of electricity from the biomass that is so abundant in the country… It is true that the island’s vegetation is lush, but there is a long way to go from transforming it into biomass that can be used for energy production. This did not stop the “experts” from coming to Agripalma, as we use the fibres (by-products of palm fruit pressing) to fuel our steam boilers which could theoretically power a turbine (already existing but not commissioned) to produce electricity as well. This is a “theoretical” possibility because for the time being, on the one hand, our boiler is not powerful enough (we need to produce steam at a steady 20 bars to operate the turbine and currently we are limited to 15-16 bars) and, on the other hand, the quantity of fibre is directly proportional to the plantation’s production, so in periods of low production we would run out of fuel. Anyway, the “experts” think that these are details and seriously consider the possibility of supplying the whole region with electricity with our turbine by installing a larger boiler, we just need to increase our production, right? The bottom line of these projects apparently never being realised could be much simpler, one of the main shareholders in the Sao Tome electricity distribution company is the oil company that supplies the fuel for the generators. So they are not particularly interested in developing alternative technologies that would reduce the country’s dependence on fossil fuels.
Let’s go back to Agripalma’s situation and the solutions that can be envisaged at our scale, knowing that our energy policy is aiming to “Reduce” our needs and consumption, “Replace” the current sources with greener solutions and finally “Recycle or Reuse” where possible.
Reducing our needs is easier said than done, as we are in a paradoxical situation that goes against good practice recommended in Europe. The life and good functioning of a generator depends on its load, a generator that runs at too low a load will quickly deteriorate, so turning off air conditioning and turning off lights in unoccupied rooms or after work is not a good idea. The solution could be to switch to a smaller generator for periods of low consumption, but this increases the amount of used oil, filters to be disposed of, etc., not to mention the investment required. At the oil mill we have this solution with large generators used during the operation of the factory and a smaller generator when only the offices and houses are to be supplied. We are nevertheless gradually replacing lighting with LED lamps, buying more economical air conditioning, especially to avoid having to switch to larger generators because of gradually increasing consumption points (it’s amazing how manual solutions are gradually being replaced by machines, such as the high-pressure machine for washing vehicles that replaces the good old bucket and sponge).
Reducing our consumption is a bit easier, I started by turning off the generator that powers our homes at night. Nights here are not too hot and don’t need air conditioning, so why run a big generator while everyone is sleeping. The only people who are unhappy are the security guards who claim they can’t “watch” well in the dark, but as I suspect they too are asleep shortly after (or even before) us anyway, it doesn’t make much difference. We are also gradually connecting all the electricity consumption points (homes, offices, communities) to the same generator at the oil mill, which will eventually allow us to eliminate two generators and thus reduce our annual diesel consumption by about 54,000 litres (in addition to the savings already made by shutting down the Parque Verde generator at night (about 11,500 litres per year)… yes, that’s a lot of fuel!
Even if it’s very symbolic and so far has not been much followed by others (certainly not among other expats) I contribute a small pebble to the mound by going almost every day to the office by bike instead of taking the car. This saves a little over 200 litres of fuel per year, which is better than nothing, isn’t it?
On the other hand, for vehicles in general, our only solution at the moment to reduce the need is to gradually replace older and less efficient vehicles with new, more economical ones and avoid moving empty or only partially filled vehicles, but here again this solution has its limits.
Replacing energy sources is a longer-term undertaking. As explained above, we already produce the steam needed for the oil mill from the mill’s waste and hope one day to be able to use this source to produce at least some of our electricity with the turbine. Close to the oil mill and offices there is a fairly large river (the Rio Mioba) on which we are considering building one or more small hydroelectric units that could at least provide electricity for the offices, homes and communities, but perhaps even the oil mill during periods of higher rainfall. There was also talk of using palm oil as an alternative to fossil fuel, but I am not a big fan of this “solution” because, on the one hand, it is not really interesting from an economic point of view and, more importantly, it only shifts the problem because more oil will have to be produced (on our plantation or elsewhere) to compensate for this energy consumption of a food product, and an organic one at that.
To complete this discussion, we could also mention other solutions such as wind power (little wind here), solar power (the yields are likely to be unattractive given the high cloud cover in our region), tidal power (to be studied, but the tides here are not very important) and finally hydrogen (which we could produce with hydraulic power to power fuel cells for vehicles, but this is not for the near future…). Do you have any other suggestions?
Finally recycling or reusing, apart from the fibres used to feed the boilers, the only products that could be reused or recycled are used engine oils, which for the time being we are content to store until they can be used, probably if we invest in a powerful filtering system?
Well, I have the impression that I have done a bit like the jam with my energy knowledge: “the less you have the more you spread it”, but I hope I have not spoken too much nonsense.
As usual, we hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude

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“Roça azul”

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Depuis notre tout premier voyage diurne de Sao Tomé vers “le Parque Verde”, mon regard a été attiré par une petite maison dans un écrin de verdure, au sommet d’une colline, face à la mer et dos à des collines plus hautes, peinte en bleus dégradés par le soleil. Mais elle est située à un endroit où il est difficile de s’arrêter sans danger. Il y a aussi des champs entiers de gingembres sauvages, ou gingembre papillons (Hedychum coronarium) que l’on ne trouve que vers la même section de route. “Et que donc”, un matin de cette semaine j’ai embarqué une pelle, une bassine en plastique, des sécateurs dans le coffre de la Titine avec laquelle je roule en ce moment et ai joint l’utile à l’agréable. Aller extraire quelques rhizomes de gingembre papillon (dont les fleurs ont un parfum particulièrement fragrant) pour planter dans le jardin et, enfin, prendre une photo de la maison bleue. Comme je l’ai mentionné, il n’est pas facile de se garer discrètement sur le côté pour prendre une photo. Donc c’est devant la barrière de la maison que j’ai arrêté la voiture, hors du virage et de la route (ce qui est inhabituel pour ici où tout un chacun stoppe là où l’impulsion le suggère sans aucun tracas de visibilité ou de sécurité). A peine immobilisée, une tête est apparue au sommet de la colline pour demander si j’avais besoin d’aide et après ma réponse négative et ma confession d’amour (pour sa maison), le propriétaire des lieux est descendu pour me demander si je voulais visiter et voir la vue depuis sa “Roça” car, en fait, c’est une petite ferme avec principalement des fruitiers et quelques légumes. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, nous avions grimpé la pente vers la maison bleue et je découvrais, les, vues, car c’est aussi beau face à la mer que dos à la mer! Nous avons un peu papoté avec mon portugais approximatif, il m’ a fait découvrir une autre plante indigène que je ne connaissais pas appelée ici “citron français” portant à même le tronc de petit fruits allongés verts au goût acidulé. Marc connaissais car durant son début de séjour à Sao Tomé quand il logeait à la Roça de Sao Joao de Angolares, le chef employait souvent ce fruit dans ses plat. Il s’agit, en fait d’une espèce arbustive d’oxalis (Averrhoa bilimbi L. – Tree-sorrel en anglais… Oseille arbustive en français ?) Il m’a généreusement déterré un jeune plant qu’il a enveloppé dans des feuilles fanées d’arbre à pain, maintenues en place par des liens de vigne tropicale. Celui-ci est en convalescence dans un pot dans notre volière (là où nous prenons nos petits déjeuners) et je le planterai lorsqu’il se sera remis de son déménagement. Senhor Adelinu, le propriétaire de la “Roça Azul” a été une rencontre sympathique et chaleureuse, très caractéristique de ce que nous avons découvert de la mentalité des habitants de Sao Tomé en général !
Ce week-end, nous avons choisi de rester à la maison et en avons profité pour inviter hier samedi tous les expatriés présents à déjeuner avec nous, déjeuner qui s’est prolongé jusqu’en fin d’après-midi et était fort sympathique. Et aujourd’hui, grasse matinée (si, si !), petit déjeuner vitaminé et paresseux et lecture ou … pas encore de plan, ce qui est fort agréable.
Je reprends la main de ces nouvelles sans avoir beaucoup à ajouter. Ce que Marie-Claude ne vous a pas écrit ci-dessus, c’est que nous avons maintenant une mini-jungle sur la terrasse avec toutes les plantes semées et ou récoltées durant diverses balades. Nous avons ainsi des semis de carambolier (Averrhoa carambola) dont les fruits un peu acidulés font des décorations magnifiques avec leur forme en étoile à cinq branches, mais dont je ne suis pas un grand fanatique pour manger tout seul. Nous avons également ramassé des plants de Sensitive (Mimosa pudica) qui ne sont pas particulièrement beau et dont il faut se méfier car munis de petites épines acérées, mais c’est tellement fascinant de voir les feuilles se replier dès qu’on les touche.
Il y a évidemment nos plants de Moringa qui grandissent tranquillement et puis toutes sortes de bulbes que Marie-Claude avait ramené avec nous après nos derniers congés (Agapanthes, Cala noir, Dahlia, etc.), des nouveaux semis de fruits de la passion et d’autres plantes qui n’ont pas vraiment été identifiées mais qui étaient jolies.
Pour faire toutes ces plantations nous allons récupérer du terreau dans la plantations aux endroits où des tas de rafles ou autres déchets organiques ont été déversés il y a longtemps et laissés en plan. Parfois le tout a été disséminé par les truffes des nombreux cochons qui se baladent dans la plantation, mais quand un tas a été laissé tranquille le terreau qui en sort est magnifique. Nous en avons besoin car le sol ici est tellement caillouteux, partout, qu’il est difficile de l’utiliser pour remplir des bacs ou pots de fleur et même avec de l’engrais (du fumier de mouton composté que nous utilisons comme engrais organique dans la plantation) les résultats sont incomparablement meilleurs avec le terreau.
Dans la plantation, qui a maintenant entre 9 et 12 ans depuis sa mise en place, les plantes qui se développent en-dessous des palmiers sont elles aussi de plus en plus variées. L’ombrage fait par les palmiers fait que ce sont principalement des plantes d’ombre avec beaucoup de fougères, diverses lianes rampantes et beaucoup de différentes sortes de légumineuses. Généralement nous laissons ces plantes en place parce qu’elles maintiennent une certaine fraîcheur et réduisent les problèmes d’érosion, je dis généralement car toutes les plantes arbustives sont arrachées pour éviter une trop grande concurrence avec les palmiers et faciliter le travail de récolte. Cela étant dit, les grands arbres qui existaient avant la mise en place des palmiers ont généralement été préservés car ils sont suffisamment hauts pour que leur ombrage ne dérange pas trop la croissance des palmiers et surtout offrent des zones où les oiseaux de proie (milans, chouettes, etc.) peuvent se percher pour chasser. En effet, outre les cochons et les chiens, les champs de palmiers sont des lieux de villégiature privilégiés pour les rats qui en adorent les fruits bien gras. Comme la plantation est gérée en bio, nos seuls moyens de lutte sont les pièges mécaniques et les oiseaux de proie, qui heureusement ne manquent pas.
Comme petit mot de clôture, une dernière plante que nous avons en abondance dans le jardin (et en fleur coupées dans la maison) sont les roses de porcelaine (Etlingera elatior). Elles poussent presque comme des mauvaises herbes un peu partout avec certains plants atteignant des hauteurs impressionnantes de 2-3 m de hauteur, donc nous n’avons aucun scrupule à couper des fleurs roses (d’où le nom probablement) qui tiennent très bien en vase et constituent donc une décoration intérieure parfaite. Ce ne sont pas les seuls fleurs que nous ayons en abondance dans le jardin, mais probablement l’une des plus spectaculaires de par sa taille et la beauté de ses fleurs.
Comme d’habitude nous espérons très bientôt recevoir de vos nouvelles.
Bonne semaine,
Marie-Claude et Marc

Roça Azul
Senhor Adelinu
Citron français – French lemon
Sensitive avant… – Sensitive before…
… et après – … and after
Gingembre papillon – Butterfly ginger
Rose porcelaine – Porcelain rose
Végétation dans les palmeraies – Undergrowth in palm grove
Arbres en plantation – Trees in the plantation

Since our very first daytime trip from Sao Tomé to the “Parque Verde”, my eyes have been drawn to a small house in a green setting, on top of a hill, facing the sea and back to higher hills, painted in sun-dappled blues. But it is located in a place where it is difficult to stop without danger. There are also whole fields of wild ginger, or butterfly ginger (Hedychum coronarium) which can only be found towards this same section of road. So, one morning this week I loaded a shovel, a plastic basin and some pruning shears into the boot of the Titine (small car) that I am currently driving and combined business with pleasure. I went to extract some butterfly ginger rhizomes (whose flowers have a particularly fragrant scent) to plant in the garden and, finally, to take a picture of the blue house. As I mentioned, it’s not easy to park discreetly to the side to take a photo. So it was in front of the gate of the house that I stopped the car, off the bend and off the road (which is unusual for here where everyone stops where the impulse suggests without any hassle of visibility or safety). No sooner had I stopped than a head appeared at the top of the hill to ask if I needed help and after my negative answer and confession of love (for his house), the owner of the place came down to ask if I wanted to visit and see the view from his “Roça” as, in fact, it is a small farm with mainly fruit trees and some vegetables. In less time than it takes to write this, we had climbed the slope to the blue house and I was discovering, the views, as it is as beautiful facing the sea as it is the other way! We chatted a bit with my approximate Portuguese, and he introduced me to another indigenous plant that I did not know, called “French lemon”, which has small green elongated fruits with a tangy taste on its trunk. Marc knew about it because during his early stay in Sao Tome when he was staying at the Roça de Sao Joao de Angolares, the chef often used this fruit in his dishes. It is, in fact, a shrubby species of oxalis (Averrhoa bilimbi L. – Tree-sorrel). The landowner generously dug up a young plant which he wrapped in wilted breadfruit leaves, held in place by tropical vine ties. This one is convalescing in a pot in our aviary (where we have our breakfasts) and I will plant it when it has recovered from its move. Senhor Adelinu, the owner of the “Roça Azul” was a friendly and warm character, very representatif of what we discovered of the mentality of the inhabitants of Sao Tomé in general!
This weekend, we chose to stay at home and took the opportunity to invite all the expatriates present to have lunch with us yesterday (Saturday), a lunch that lasted until late afternoon and was very nice. And today, we slept in (yes, yes!), had a lazy breakfast full of vitamins and read or … no plan yet, which is very pleasant.
This is Marc I am taking over for the remainder this news, without having much noteworthy to add. What Marie-Claude did not write above is that we now have a mini-jungle on the terrace with all the plants sown and/or collected during various walks. We have seedlings of carambola (Averrhoa carambola) whose slightly acidic fruits make magnificent decorations with their five-pointed star shape, but of which I am not a great fanatic for eating just on itself. We also picked up some Sensitive plant also called “Shame plant” or “Humble plant” (Mimosa pudica), which are not particularly beautiful and are to be wary of as they have small sharp spines, but it is so fascinating to see the leaves fold up as soon as you touch them.
There are of course our Moringa plants which are growing quietly and then all sorts of bulbs that Marie-Claude had brought back with us after our last holidays (Agapanthes, Black Cala, Dahlia, etc.), new passion fruit seedlings and other plants that were not really identified but were pretty.
To do all these plantings we are going to collect potting soil from the plantation where piles of EFB (empty fruit bunches) or other organic waste were dumped a long time ago and left lying around. Sometimes this has been spread by the many pigs that roam the plantation, but when a pile has been left alone the potting soil that comes out is beautiful. We need it because the soil here is so stony all over that it is difficult to use it to fill planters or pots and even with fertiliser (composted sheep manure which we use as organic fertiliser in the plantation) the results are incomparably better with potting soil.
In the plantation, which is now between 9 and 12 years old, the plants that grow under the palms are also becoming more and more varied. The shade provided by the palms means that they are mainly shade plants with lots of ferns, various creepers and many different kinds of legumes. Generally we leave these plants in place because they maintain a certain coolness and reduce erosion problems, I say generally because all the shrubby plants are pulled out to avoid too much competition with the palms and to facilitate the harvesting work. Having said this, the large trees that existed in the plantation before the palms were put in place have generally been preserved because they are tall enough that their shade does not disturb the growth of the palms too much and, above all, they provide areas where birds of prey (kites, owls, etc.) can perch to hunt. In addition to pigs and dogs, the plantation is also a favourite resort for rats, which love the fatty fruits of the palm trees. As the plantation is managed organically, our only means of control are mechanical traps and birds of prey, which fortunately are not lacking.
As a final note, one last plant we have in abundance in the garden (and in cut flowers in the house) are the porcelain roses (Etlingera elatior). They grow almost like weeds all over the place with some plants reaching impressive heights of 2-3m or more, so we have no qualms about cutting the pink flowers (hence the name probably) which hold up very well in a vase and therefore make perfect indoor decoration. These are not the only flowers we have in abundance in the garden, but probably one of the most spectacular because of its size and its beauty.
As usual we look forward to hearing from you soon.
Have a good week,
Marie-Claude and Marc

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Moringa

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Bonjour les amis
Que s’est-il passé de notable récemment ?
Je ne sais plus si nous en avions parlé dans une lettre précédente, mais, lors de l’un de nos premiers séjours à Mucumbli, nous avions demandé une salade et celle-ci était arrivée avec de rigolotes petites feuilles ovales et gouteuses. Après enquête nous avons appris que c’était des feuilles de Moringa. Donc, nous avons fait des recherches internet sur “Moringa” (ce que je vais vous laisser faire), et nous avons découvert une plante que nous ne connaissions pas vraiment avec beaucoup de propriétés positives. Nous avions sympathisé avec le pizzaiolo de Mucumbli qui nous en a procuré un plant grâce à leur jardinier. La nouvelle recrue a eu l’air de très bien se plaire au Parque Verde, et puis, durant mon absence (j’étais restée un peu plus longtemps en Belgique) du jour au lendemain, après que Marc m’ait fièrement envoyé une photo de l’arbuste devenu vraiment florissant… Plus une feuille ! Nous avons continué à le cajoler, il a vaguement maintenu un petit plumeau vert pendant un temps certain puis, a déclaré forfait. Nous étions donc assez désappointés. Marc suspecte que la cause du déclin rapide était un excès de zèle de notre jardinier unijambiste lors du désherbage du pied de l’arbre.
Or il se fait que nous avons découvert à Sao Tomé city un petit restaurant tenu par un couple portugais, qui y cuisinent des pizzas remarquables. D’ordinaire, nous mangions « en salle » (c’est à dire la partie couverte du restaurant mais ouverte aux deux extrémités pour profiter au maximum de la circulation d’air) mais la dernière fois il y avait une place dans leur cour intérieure où l’action (entendez par là, le four à pizza) se passe. Beaucoup plus agréable et à l’ombre… d’un Moringa majestueux ! Nous avons demandé au propriétaire si nous pouvions avoir une gousse (il portait fleurs et fruits), celui-ci nous a confié que cet arbre provenait lui-même d’une semence plantée par ses soins qu’il avait ramené d’Angola quelques trois années auparavant. L’arbre avait déjà été taillé et était malgré tout d’une hauteur et largeur tout à fait impressionnantes. Il nous a donné une demi gousse prise dans le tas de bois destiné à alimenter son four à pizza. J’ai récupéré six graines, les ai semées et ai été récompensée par six jeunes plantules bien vigoureuses, entre temps l’une d’elle s’est fait grignoter durant la nuit (probablement par un rat qui vient de temps en temps faire son marché dans nos plantes) mais les autres ont l’air en grande forme et ne vont plus tarder à être prêtes à avoir leur pot individuel en attendant la terre ferme. Suite au prochain épisode.
D’autre part, l’expérience voiture de location ayant vraiment changé en encore mieux ma qualité de vie à Sao Tomé. Marc a gentiment pris la décision d’acquérir un véhicule pour mon usage personnel. En attendant et depuis notre retour de vacances j’ai déjà l’usage d’une voiture louée. Grâce à cette liberté, pas très écologique, je vous l’accorde, mais j’essaye de l’employer au mieux et de façon responsable, je peux sortir de la plantation et profiter des environs magnifiques. Grâce à ce luxe, donc, il est beaucoup plus gérable de partager mon espace vital. Le rythme des journées a changé aussi. Nous nous levons toujours en même temps, prenons un plat de fruits frais et un petit déjeuner quand Marc va à l’appel près de la maison (nous prenons nos fruits, il va à l’appel, puis nous prenons le reste du petit déjeuner) ensuite, je pars faire une marche rapide suivie, si la météo s’y prête, d’un plongeon en mer avant de rentrer préparer le repas. Mauricette a toute la maison pour elle et repart après la vaisselle du déjeuner. L’après-midi est à moi pour jardiner (sans témoins qui commentent, les jardiniers se planquent dès qu’il y a un travail à faire ou pire me disent « que c’est bien et que ça pousse bien » sans lever le petit doigt ou de façon très sommaire et à recommencer donc, je suis mieux toute seule), coudre, bricoler ou autre chose, bref MIEUX donc !!!
Cela me permet aussi de ne pas imposer à Marc la corvée des courses ou de découverte à petons des recoins et boutiques disparates de Sao Tomé, un peu comme pour les marchés aux puces : il y a des choses qui sont plus agréables à faire d’un pas sénatorial 😉 Et nous avons donc notre jour et demi de weekend entièrement pour nous.
Il va sans dire aussi, qu’être indépendante mobilement est beaucoup plus agréable quand nous avons des visiteurs… Si ce n’est pas un indice clair pour ceux qui hésiteraient, la prochaine étape est un carton…
Nous avons ramené d’Europe un très chouette set de raquettes de “tennis” de plage et de drôles de pompons en silicone qui ont un jeu très doux pour les articulations. Nous y avons joué dans le jardin mais nous comptons aussi essayer devant la cabane qui nous a été allouée cette fois-ci, il pourrait y avoir assez de place, encore que le pavement irrégulier n’est pas idéal pour courir après un « volant ». Ce sera parfait aussi à la plage de sable de Jalé, mais pas sur la plage ici à Mucumbli car les galets ne s’y prêtent pas très bien. Pas vraiment utile de se tordre la cheville et de clopiner pour les jours qui suivent.
En plantation, quelques péripéties aussi mais je cède ici la plume à votre écrivain habituel.
Les péripéties dont Marie-Claude vous parle n’ont rien d’inhabituel. Nous avons encore une fois eu un début de grève de nos travailleurs qui trouvent injuste de devoir travailler ou du moins compléter une tâche pour mériter leur salaire. Il est vrai que pour le moment il y a beaucoup de régimes à récolter et comme cela facilite le travail nous avons légèrement augmenté les tâches journalières. Même ces tâches plus importantes, correspondant à environ 50% de ce qui se fait dans toutes les autres plantations du groupe, sont généralement terminées à 9h30 pour les plus rapides et 10h30 voire exceptionnellement 11h pour les plus lents. Mais aux dires des travailleurs il est inhumain de devoir travailler jusqu’à 3-4 heures d’affilé avec la chaleur, la faim, la soif et tout et tout. Pour la chaleur nous essayons d’encourager les travailleurs à commencer leurs opérations le plus tôt possible le matin, lorsqu’il fait plus frais, mais ça aussi c’est inhumain parce qu’il faut quand même avoir le temps de papoter un peu avec les collègues et pour certain prendre un verre de vin de palme ou fumer un joint pour se donner du courage. Nous avons proposé de fournir un sandwich aux travailleurs qui resteraient plus longtemps pour faire une deuxième tâche par exemple, mais ni la nourriture ni la perspective d’un salaire supplémentaire ne semble justifier l’effort demandé. Pour l’eau nous avons des travailleurs qui sillonnent la plantation avec un bidon d’eau potable et un verre. Eux aussi se plaignent, dans ce cas de ne pas avoir un moyen de transport pour circuler dans la plantation parce que porter un bidon de 20l d’eau est lourd. Je leur ai proposé une brouette, mais ils pensent plutôt à un engin motorisé…
Il y a un flot régulier de travailleurs qui viennent me voir, généralement pour des questions d’argent pour des raisons variables. L’un c’est parce qu’il n’a pas payé ses factures d’électricité depuis… 3 ans et il a reçu une mise en demeure de payer faute de quoi son compteur sera coupé, un autre c’est parce qu’il veut acheter une moto ou un téléviseur, une autre vient parce qu’elle voudrait acheter la maison dans laquelle elle habite depuis 3 ans.  Certains ont des comptes en banque et pourraient théoriquement obtenir un prêt, mais pour cela ils doivent prouver qu’ils seront capables de rembourser, en commençant par épargner une petite somme (10 euro par mois généralement), mais la majorité des travailleurs préfèrent une retenue forcée plus importante sur leur salaire plutôt que de se préparer en mettant des sommes plus modestes (qui génèrent des intérêts) de côté. Mais ils vous assurent que si un prêt leur est accordé, ils le rembourseront sans faille dans les délais demandés…
Comme vous pouvez le lire, les occupations ne nous manquent pas et le temps passe donc à toute vitesse.
Nous espérons, comme toujours, recevoir de vos nouvelles à vous aussi.
A très bientôt,
Marie-Claude et Marc

Notre premier Moringa – Our first Moringa
Nouvel essai de Moringa – New Moringa trial
Lagon bleu – Blue lagoon
Notre logement de ce week-end – Our accommodation for this week-end
Bain de soleil / Sun bath
visiteurs dans le jardin – Visitors in the garden
La plage de Mucumbli – The Mucumbli beach
Le long de la route vers Mucumbli – Along the road to Mucumbli

Hello friends
What has happened recently that is noteworthy?
I do not remember if we mentioned it in a previous letter, but on one of our first visits to Mucumbli we asked for a salad and it arrived with funny little oval tasty leaves. After some investigation we learned that they were Moringa leaves. So, we did some internet research on “Moringa” (which I will let you do yourself), and we discovered a plant we did not really know about, with many positive properties. We had befriended the pizzaiolo at Mucumbli who got us a plant from their gardener. The newcomer seemed to like it very much at the Parque Verde, and then, during my absence (I had stayed a little longer in Belgium) overnight, after Marc had proudly sent me a photo of the tree that had become really flourishing… Not a leaf was left! We continued to coax it, while it vaguely maintained a little green sprout for a while and then it gave up. So we were quite disappointed. Marc suspects that the cause of the rapid decline was overzealousness on the part of our one-legged gardener when weeding the base of the tree.
But it turns out that we discovered a small restaurant in Sao Tomé city run by a Portuguese couple, who cook remarkable pizzas. Usually we ate “en salle” (meaning the covered part of the restaurant but open at both ends to make the most of the air circulation) but last time there was a place in their inner courtyard where the action (meaning the pizza oven) happens. Much nicer and in the shade… of a majestic Moringa tree! We asked the owner if we could have a pod (it was bearing flowers and fruit), he told us that the tree itself came from a seed he had planted and brought back from Angola some three years earlier. The tree had already been pruned and was nevertheless quite impressive in height and width. He gave us half a pod taken from the woodpile used to feed his pizza oven. I collected six seeds, sowed them and was rewarded with six vigorous seedlings, one of which was unfortunately nibbled during the night (probably by a rat that occasionally comes to do its procurement in our plants) but the others are looking great and will soon be ready to have their individual pots while waiting for final planting. More on this in the next episode.
On the other hand, the availability of my own car really changed my quality of life in Sao Tome for the better. Marc has kindly taken the decision to acquire a vehicle for my personal use. In the meantime and since our return from holiday I already have the use of a rented car. Thanks to this freedom, not very ecological, I grant you, but I try to use it as well as possible and responsibly, I can leave the plantation and enjoy the beautiful surroundings. So with this luxury, it is much more manageable to share my living space. The rhythm of the day has changed too. We always get up at the same time, have a plate of fresh fruit and breakfast when Marc goes to muster near the house (we take our fruit, he goes to muster, then we have the rest of the breakfast) after which I go for a brisk walk followed, weather permitting, by a dip in the sea before going home to prepare the meal. Mauricette has the whole house to herself during most of the morning and leaves after washing the lunch dishes. The afternoon is mine to garden (without witnesses who comment, the gardeners hide as soon as there is a job to do or worse tell me “that it’s good and that it grows well” without lifting a finger or in a very summary way and for me subsequently to redo the work, therefore I am better alone), to sew, to build something with collected woods and stones or something else, in short BETTER!
This also allows me to avoid imposing on Marc the chore of shopping or spending hours discovering the disparate little shops of Sao Tomé, a bit like flea markets: there are things that are more pleasant to do with a senatorial step 😉 And so we have our weekend day and a half all to ourselves.
It goes without saying, too, that being independently mobile is much more enjoyable when we have visitors… if that is not a clear hint for those who might be hesitating, the next step is a embossed card…
We brought back from Europe a very nice set of beach “tennis” rackets and some funny silicone pompons that are very gentle on our joints. We played it in the garden but we also plan to try it in front of the cottage we have been allocated this time in Mucumbli, there might be enough room, although the uneven pavement is not ideal for chasing a “shuttlecock”. It will be fine at the sandy beach of Jalé, but not on the beach here in Mucumbli as the pebbles are not very suitable. Not really worth twisting your ankle and hobbling around for the next few days.
In the plantation, Marc had a few adventures too, but I’ll hand over the pen to your usual writer.
The adventures Marie-Claude tells you about are nothing unusual. We have once again had a strike by our workers who find it unfair to have to work or at least complete a task to earn their wages. It is true that at the moment there are a lot of bunches to harvest and as this makes the work easier we have slightly increased the daily tasks. Even these more important tasks, corresponding to about 50% of what is done in all the other plantations of the group, are usually finished by 9:30 am for the fastest workers and 10:30 am or even 11 am for the slowest. But according to the workers it is inhuman to have to work up to 3-4 hours in a row with the heat, hunger, thirst and all. For the heat we try to encourage the workers to start their operations as early as possible in the morning, when it is cooler, but that too is inhumane because you still have to have time to chat with colleagues and for some have a glass of palm wine or smoke a joint to cheer themselves up. We offered to provide a sandwich to workers who would stay longer to do a second task for example, but neither the food nor the prospect of extra pay seems to justify the effort. For water we have workers who walk around the plantation with a can of drinking water and a glass. They too complain, in this case, that they don’t have a means of transport to get around the plantation because carrying a 20 litre can of water is heavy. I offered them a wheelbarrow, but they are thinking of a motorised vehicle instead…
There is a steady stream of workers who come to me, usually for money for various reasons. One is because he hasn’t paid his electricity bill for… 3 years and he has received a notice to pay or his meter will be cut off, another is because he wants to buy a motorbike or a TV, another comes because she would like to buy the house she has lived in for 3 years. Some have bank accounts and could theoretically get a loan, but to do so they have to prove that they will be able to repay, starting by saving a small amount (usually 10 euro a month), but most workers prefer a larger forced deduction from their salary rather than preparing themselves by saving smaller amounts (which generate interest) aside. But they assure you that if they are granted a loan, they will pay it back on time without fail…
As you can read, we have plenty to do and time is passing at an amazing speed.
We hope, as always, to hear from you too.
See you soon,
Marie-Claude and Marc

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Huile – Oil

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Pour ceux qui reçoivent nos nouvelles depuis quelques temps, ce n’est pas la première fois que nous parlons d’huile ou d’huile de palme en particulier. Après tout c’est la raison principale de notre présence ici à Sao Tomé et avant cela au Congo.
Pour mémoire, les palmiers à huile sont des plantes (il paraît qu’on ne peut pas dire des arbres même si ceux-ci atteignent 25-30m de hauteur en fin de vie) tropicales qui ne produisent pas (aussi) bien dès que l’on s’écarte trop de l’équateur. Le palmier à huile assure une production économique pendant 25-30 ans, après quoi, la combinaison d’une récolte rendue plus difficile de par la hauteur des « arbres » et d’un rendement commençant à diminuer, fait qu’il devient plus rentable de planter de nouveaux palmiers.
L’avantage du palmier à huile, outre le fait que c’est la plante la plus productive en huile par unité de surface (jusqu’à dix fois plus que les autres plantes oléagineuses), est qu’il produit toute l’année. Nos coupeurs passent dans la même partie de la plantation en moyenne une fois tous les 7 à 12 jours pour récolter les régimes murs. Les régimes de fruits des palmiers à huile sont de grosses grappes assez denses pesant entre 12 et 15kg en moyenne (il arrive d’avoir des régimes qui pèsent plus de 30kg) qui sont considérés être matures dès qu’un fruit se détache naturellement.
Arrivés à l’huilerie, les régimes (et fruits détachés) sont stérilisés, égrappés, les fruits (séparés des rafles) sont ensuite malaxés et pressés pour extraire l’huile de la pulpe. L’huile (de couleur orange) est ensuite clarifiée (élimination de l’eau et des résidus de boue éventuels) avant d’être stockée dans un grand tank (d’une capacité de 1.000 tonnes dans le cas d’Agripalma). Les reste des régimes n’est pas perdu pour autant, les rafles sont utilisées comme matière organique dans les champs et les fibres sont le seul combustible utilisé pour alimenter la chaudière de l’huilerie. Seules les noix de palmistes ne sont pas encore valorisées à Agripalma, ce à quoi que nous espérons pouvoir remédier en les pressant à l’avenir pour produire de l’huile de palmiste (ressemblant un peu à de l’huile de coco) et des tourteaux pour l’alimentation des animaux.
La plus grande partie de l’huile de palme (certifiée bio) produite par Agripalma est exportée, aujourd’hui principalement vers l’Europe où elle est utilisée comme ingrédient dans divers produits alimentaires bio allant d’aliments pour bébé aux savons et autres produits de soin.
Pour l’exportation, l’huile est chargée dans des poches flexibles placées dans des conteneurs, appelées « Flexitanks » en-dessous desquelles (selon les destinations et la période de l’année) des serpentins sont installés pour permettre de chauffer le contenu du flexitank avant de le décharger. En effet l’huile de palme a tendance à se figer à des températures inférieures à 30°C et décharger un flexitank en Europe au milieu de l’hiver serait donc impossible sans la possibilité de réchauffer l’huile.
A l’huilerie nous avons une équipe qui (théoriquement) sait comment installer et remplir les flexitanks. Cela se fait dans un conteneur déjà sur un camion car nous n’avons pas de grue ou d’autre machine qui nous permettrait de charger un conteneur plein (qui pèse généralement 23-24 tonnes) sur un camion.
Nous avons toutefois eu quelques incidents pendant les transport de notre huile vers l’Europe, voire même avant même que les conteneurs soient chargés sur le bateau à Sao Tomé qui ont démontré que notre équipe de chargement n’était pas toujours à la pointe de leur travail.
Le premier incident est arrivé pendant un voyage du navire vers le Portugal durant lequel un des conteneurs contenant notre huile a commencé à fuir et couler sur tous les conteneurs situés en-dessous de celui-ci pour finalement boucher les pompes de cale en se figeant dans les conduites froides supposées évacuer l’eau vers l’extérieur du bateau. Heureusement l’alarme de la pompe de cale a alerté l’équipage du bateau et, hormis l’huile répandue partout dans la cale, cela n’a pas eu de conséquence sur le bon déroulement du voyage. Après examen de la cause de l’incident (et nettoyage de la cale à la pelle car l’huile s’était solidifiée) il s’est avéré que la poche flexible n’avait pas été montée correctement et s’est retrouvée coincée derrière une barre de protection qui a déchiré l’enveloppe contenant l’huile.
Malheureusement ce n’est pas le seul incident que nous avons eu. Certains flexitanks que nous avons sont équipés d’un reniflard au sommet pour permettre l’évacuation de gaz en cas de fermentation du contenu du flexitank. Ce n’est théoriquement pas nécessaire pour de l’huile, mais les mêmes poches sont aussi utilisées pour le transport de vin par exemple et dans ce cas l’absence de reniflard pourrait provoquer l’explosion de la poche en cas de fermentation. Toujours est-il que lorsque la poche est utilisée pour le chargement de l’huile, le reniflard est doté d’un capuchon pour rendre celui-ci étanche. Sans entrer dans les détails, il semblerait que ces reniflards peuvent facilement faire la différence entre un liquide comme du vin et des gaz, mais que l’huile ayant une autre densité n’est pas (toujours) bloquée par ce système. Un des employés très zélé a toutefois jugé préférable d’enlever le capuchon pour (selon lui) éviter les risques d’explosion. Le résultat fut que dans ces conteneurs l’huile a commencé à s’échapper et une fois qu’elle a trouvé son chemin par le système de ventilation plus rien ne la retient !
Le dernier incident en date est encore plus inattendu. Lorsque nous utilisons des serpentins pour le chauffage du flexitank à l’arrivée, le réseau de tuyaux flexibles placé en-dessous de la poche est relié à une connecteur en métal qui se trouve juste derrière la porte du conteneur et qui est protégé avec un manchon en caoutchouc sur lequel il est imprimé en grandes lettres « DO NOT REMOVE » (« Ne Pas Enlever »).
A l’arrivée de l’un de nos conteneurs chez un client, à l’ouverture de la porte l’huile s’est mise à couler par ce que nous pensions d’abord être une valve défectueuse. Après analyse de l’expert il est toutefois apparu que la poche avait été déchirée à cause du frottement contre le collecteur en métal des flexibles qui n’avait plus sa protection en caoutchouc. Nous avons enquêté auprès de nos travailleurs pour savoir ce qui s’était passé  et un l’un d’eux nous a très candidement informé que systématiquement il enlevait la protection en caoutchouc parce qu’il était marqué dessus « REMOVE » (« Enlever »), ne comprenant pas trop ce que « DO NOT » (« NE PAS ») voulait dire, son anglais étant « limité »…
Dans notre procédure de montage et de chargement des flexitanks nous n’avions pas pensé à inclure ce genre de (petits) détails et nous sommes à présent en train de remettre cela à jour d’urgence en essayant de penser à toutes les petites choses, aussi anodines soient-elles, qu’il faut inclure. Nous avons ainsi découvert une autre série de petites choses qui (heureusement) n’ont pas encore été à l’origine de problèmes mais pourraient le devenir si nous n’y prêtons pas attention.
Dans le jardin, les plantations continuent de grandir tranquillement, la cage à maracujas (fruits de la passion) commence enfin à être colonisée, de plants de passiflore agrémentés d’autres vignes, fleuries cette fois, ipomées rouges et bleues et Suzanne au yeux noirs, il y a aussi un plan de chayotte, mais lui, est un peu lent à démarrer.
Après cette semaine riche en péripéties diverses Marie-Claude et moi sommes venu nous relaxer à Mucumbli où nous avons l’usage du bungalow «Fulu-Fulu»  cette fois, comme toujours arrangé avec goût et très agréable à vivre. Excellent repas hier soir, rêves bercés par le bruissement des vagues et réveil animé de chants d’oiseaux , Mucumbli reste un endroit enchanteur dont nous ne nous lassons pas malgré nos nombreuses visites et où nous amènerons volontiers tous ceux ou celles qui viendront nous rendre visite.
Nous espérons, comme chaque fois, recevoir de vos nouvelle.
A très bientôt,
Marc & Marie-Claude

Quelques régimes – A few fruit bunches
Les pompes de cale ne sont pas prévues pour de l’huile figée – Bilge pumps are not designed for congealed oil

For those of you who have been receiving our newletters for some time, this is not the first time we have talked about oil or palm oil in particular. After all it is the main reason for our presence here in Sao Tome and before that in Congo.
For the record, oil palms are tropical plants (it seems you cannot say trees even if they reach 25-30m in height at the end of their life) that do not produce (as) well as soon as you move too far from the equator. The oil palm provides economic production for 25-30 years, after which the combination of a more difficult harvest due to the height of the “plants” and a diminishing yield means that it becomes more profitable to plant new palms.
The advantage of the oil palm, apart from the fact that it is the most productive plant in terms of oil per unit area (up to ten times more than other oil plants), is that it produces all year round. Our cutters pass through the same part of the plantation on average once every 7 to 12 days to harvest the mature bunches. Oil palm bunches are large, dense bunches weighing between 12 and 15kg on average (sometimes bunches weigh more than 30kg) and are considered mature as soon as one fruit naturally falls off.
When they arrive at the oil mill, the bunches (and loose fruit) are sterilised, threshed, the fruits (separated from the stalks) are then going through a malaxor and then pressed to extract the oil from the pulp. The oil (orange in colour) is then clarified (removal of water and any sludge residue) before being stored in a large tank (with a capacity of 1,000 tonnes in the case of Agripalma). The rest of the bunches are not lost, however, as the empty fruit bunches are used as organic matter in the fields and the fibres are the only fuel used to power the oil mill’s boiler. Only the palm kernels are not yet valorised at Agripalma, which we hope to remedy in the future by installing a palm kernel press to produce palm kernel oil (somewhat similar to coconut oil) and palm kernel cake for animal feed.
Most of the (certified organic) palm oil produced by Agripalma is exported, now mainly to Europe where it is used as an ingredient in various organic food products ranging from baby food to soaps and other care products.
For export, the oil is loaded into flexible bags placed in containers, called “Flexitanks”, under which (depending on the destination and the time of year) coils are installed to allow the contents of the flexitank to be heated before unloading. Palm oil tends to solidify at temperatures below 30°C and unloading a flexitank in Europe in the middle of winter would be impossible without the ability to heat the oil.
At the oil mill we have a team that (theoretically) knows how to install and fill flexitanks. This is done in a container already on a truck because we do not have a crane or any other machine that would allow us to load a full container (which usually weighs 23-24 tons) onto a truck.
However, we have had a few incidents during the transport of our oil to Europe, even before the containers were loaded onto the ship in Sao Tome, which showed that our loading team was not always on top of their game.
The first incident occurred during the voyage of a ship to Portugal, when one of the containers containing our oil started to leak onto all the containers below it and eventually clogged the bilge pumps by solidifying in the cold pipes that were supposed to drain the water out of the ship. Fortunately the bilge pump alarm alerted the ship’s crew and, apart from the oil spilled throughout the hold, this had no effect on the smooth running of the voyage. After investigating the cause of the incident (and cleaning the hold with a shovel as the oil had solidified) it turned out that the flexible bag had not been fitted correctly and got stuck behind a protective bar which tore the envelope containing the oil.
Unfortunately this is not the only incident we have had. Some of the flexitanks we have are fitted with a breather at the top to allow gas to escape in the event of fermentation of the flexitank contents. This is theoretically not necessary for oil, but the same bags are also used for transporting wine for example and in this case the lack of a breather could cause the bag to explode in the event of fermentation. However, when the bag is used for loading oil, the breather is fitted with a cap to make it watertight. Without going into detail, it seems that these breathers can easily distinguish between a liquid like wine and gases, but that oil with a different density is not (always) blocked by this system. One of our very zealous employees, however, thought it best to remove the cap to (in his opinion) avoid the risk of explosion. The result was that in these containers the oil started to escape and once it found its way through the ventilation system there was nothing to stop it!
The latest incident is even more unexpected. When we use coils to heat the incoming flexitank, the network of pipes underneath the bag is connected to a metal connector just behind the door of the container, which is protected with a rubber sleeve with large letters “DO NOT REMOVE” printed on it.
When one of our containers arrived at a customer’s premises, after the door was opened the oil started to leak out of what we thought at first was a faulty valve. However, after the expert’s analysis it became clear that the bag had been torn due to friction against the metal hose manifold which no longer had its rubber protection. We asked our workers what had happened and one of them candidly informed us that he always removed the rubber protection because it said “REMOVE” on it, not really understanding what “DO NOT” meant, his English being “limited”…
In our procedure for installing and loading the flexitanks we had not thought of including such (small) details and we are now urgently updating this by trying to think of all the little things, however insignificant, that should be included. In this way we have discovered another set of small details that (fortunately) have not yet caused problems but could if we do not pay attention.
In our garden, the plantings continue to grow quietly, the maracuja (passion fruit) cage is finally starting to be colonised, passion flower plants are taking hold, along with other vines, flowering ones this time, red and blue ipomoea and black-eyed Susan, there is also a chayote plant, but it is a little slow to start.
After this week full of various adventures Marie-Claude and I came to relax in Mucumbli where we have the use of the bungalow “Fulu-Fulu” this time, as always tastefully arranged and very pleasant to live in. We had an excellent meal last night, dreamed by the sound of the crashing waves and woke up to the sound of birds in the surrounding trees. Mucumbli remains an enchanting place which we never tire of, despite our many visits, and to which we will gladly bring all those who come to visit us.
We hope, as always, to hear from you.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Perdue & Trouvée – Lost & Found

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Dans notre vie d’expatriés nous avons déjà eu l’occasion de prendre quelques avions un peu partout dans le monde et parfois avec des opérateurs qui n’étaient pas des plus performants. Mais dans l’ensemble, hormis quelques expériences “originales” nous avons toujours récupéré nos bagages (ou animaux) à l’arrivée.
Les choses sont un peu différentes pour les voyages de ou vers Sao Tomé car en un peu plus d’un an il y a déjà eu trois voyages où nos bagages ont été “retardés”. Est-ce à cause de Sao Tomé, dont les infrastructures sont assez basiques et beaucoup de documents sont de simples papiers manuscrits ? Est-ce la faute de la compagnie d’aviation, qui serait moins “efficace” dans la gestion des bagages de ses clients et en particulier au niveau de son aéroport principal à Lisbonne ? J’ai lu un article récent disant que Lisbonne était classé au rang le plus bas des aéroports sur base de l’expérience des passagers… Ceci pourrait expliquer cela. Enfin est-ce simplement parce que nous sommes chaque fois en transit, alors que pour voyager en RDC par exemple, c’était toujours des vols directs ?
Parlant de RDC, en fait c’était encore le Zaïre à l’époque, nous l’avions échappé belle lors de notre premier voyage de Kinshasa à Gbadolite. Le vol d’Air Zaïre de Kinshasa à Gbadolite faisait escale à Mbandaka et Gemena avant d’arriver à Gbadolite et nous avions avec nous nos deux chiens (briards) en soute. Lors de l’escale à Gemena, où nous restions dans l’avion car l’escale était très courte, l’un de nos enfants (qui avaient un peu plus de 2 et 5 ans à ce moment-là) regardant par le hublot nous fait remarquer: “Oh, regardez il y a Djin (le nom de notre chien) qui s’en va.” Effectivement la cage avec notre chien était sur une petite charrette qui partait vers le hangar de l’aéroport. Je me suis précipité jusqu’à la porte de l’avion et signalé à l’équipage que le chien qu’ils avaient débarqué était le nôtre et devait rester à bord jusqu’à Gbadolite. Heureusement tout est rentré dans l’ordre, car je ne sais pas comment les choses se seraient terminées si nos enfants n’avaient pas été aussi observateurs.
Dans nos voyages sur Sao Tomé les problèmes avec les bagages ont chaque fois une explication tout à fait logique, mais cela reste néanmoins perturbant quand nos baluchons manquent à l’appel à l’arrivée.
La première fois fut lors de mon premier retour de Sao Tomé, expérience déjà décrite dans une nouvelle précédente, suite à une grève du personnel au sol à l’aéroport de Lisbonne et une certaine confusion (pour ne pas dire une confusion certaine) dans la réorganisation des vols annulés, milliers de passagers bloqués, etc. Les bagages ont fini par arriver après quelques jours de patience sans trop d’inconvénients puisque nous étions à la maison en Belgique.
La deuxième fois fut lors de notre retour pour nos congés récents en avril. Le vol de Sao Tomé vers Lisbonne avait pris du retard et compte tenu du temps très court entre l’arrivée à Lisbonne et l’heure de départ du vol vers Bruxelles, la compagnie d’aviation avait décidé de changer d’office nos réservations (ce que nous ignorions évidemment). Nous sommes toutefois arrivés dans les temps à l’embarquement pour le vol initial vers Bruxelles avec notre carte d’embarquement reçue à Sao Tomé. Cela a de nouveau créé une certaine confusion car dans le système de la compagnie aérienne nous étions programmés pour un vol vers Toulouse…? Compte tenu de notre carte d’embarquement légitime nous avons toutefois fini par être admis dans l’avion vers Bruxelles où nous sommes arrivés tout à fait dans les temps, mais sans nos effets. Il y avait évidemment une file kilométrique devant le guichet de déclaration de perte et un seul employé de faction (c’était un dimanche). Quand finalement nous avons pu déclarer la “perte” de tous nos bagages enregistrés, nous avons appris qu’ils avaient, en fait, été réorientés vers Toulouse, d’où ils seraient acheminés vers Francfort pour finalement voyager vers Bruxelles dans la nuit. Nous en avons déduit que si nous n’avions pas insisté pour prendre notre avion vers Bruxelles comme prévu nous aurions probablement accompagné nos bagages à travers toute l’Europe pour arriver très tard en soirée.
Les valises ont finalement été déposées à la maison le lendemain soir, non sans un dernier petit hoquet: le livreur a débarqué les valises derrière sa camionnette et (oubliant probablement qu’elles était là après une longue journée de travail) reculé sa camionnette sur les valises (heureusement sans dommages excepté une roulette cassée).
Notre dernière expérience est, comme vous le savez de par nos nouvelles de la semaine passée, lors de notre récent retour ici à Sao Tomé. Une valise sur quatre n’est pas arrivée et c’était justement celle dans laquelle nous avions mis le levain reçu de Filip. Le raisonnement était que le levain devrait pouvoir survivre sans problèmes pendant la dizaine d’heures de vol et nous permettrait de commencer à faire du pain dès notre arrivée à Sao Tomé plutôt que devoir recréer un levain. Les dix heures sont devenues dix jours et franchement Marie-Claude et moi avions plus ou moins fait une croix sur la valise, surtout lorsque la compagnie nous a demandé de fournir un inventaire avec la valeur des pièces contenues dans celle-ci. C’est donc avec une certaine surprise que nous avons reçu un appel de l’aéroport de Lisbonne pour nous informer qu’ils avaient trouvé une valise correspondant à notre description (tant extérieure qu’en ce qui concerne le contenu) et nous demandant de confirmer le code pour vérifier si la valise était bien la nôtre. Je n’ai pas osé demander comment ils peuvent vérifier un code que théoriquement ils ne connaissent pas, mais nous étions trop contents de récupérer notre bien et curieux de voir comment le levain avait “réagi”.
En fait ce qui s’est passé est que lors de la manutention de la valise, un peu pesante il faut bien le dire, la poignée et donc l’étiquette ont été arrachées et le bagage s’est donc retrouvé sans identification, propriétaire ou destination. Nous sommes donc agréablement surpris de voir les efforts dépensés pour nous retrouver et nous réunir avec notre bien. Hier soir nous avons donc été récupérer notre précieuse valise à l’aéroport de Sao Tomé et il nous a fallu presque plus de temps pour pouvoir emporter celle-ci (qui nous attendait devant le bureau) que pour faire sa déclaration de perte initiale. De retour à Parque Verde, nous avons ouvert le bagage avec précaution pour découvrir que le levain avait décidé de forcer son chemin hors du contenu en métal pour être plus à l’aise, heureusement sans conséquence catastrophique. Il en reste encore un peu dans le flacon isotherme et Marie-Claude va essayer de le réanimer pour que toute cette opération n’ait pas été vaine.
Conclusion de cette expérience, il faut multiplier les identifications des bagages, y compris mettre une carte avec nom et adresse à l’intérieur du bagage puisque, semble-t-il, ouvrir celui-ci n’est pas une problème pour le personnel de l’aéroport.
Voilà pour notre “mini-aventure” de cette semaine, espérant trouver un sujet peut-être un peu plus palpitant pour vous écrire la semaine prochaine.
Nous espérons comme toujours recevoir de vos nouvelles à VOUS !
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

élégante sur la digue de la baie de Sao Tomé
expresso time

In our expatriate lives we have already had the opportunity to fly all over the world and sometimes with operators that were not the most efficient. But on the whole, apart from a few “original” experiences, we have always collected our luggage (or pets) on arrival.
Things are a bit different for trips to and from Sao Tome as in just over a year there have already been three trips where our luggage has been “delayed”. Is it because of Sao Tome, whose infrastructure is quite basic and many documents are simple handwritten papers? Is it the fault of the airline, which is said to be less “efficient” in handling its customers’ luggage, especially at its main airport in Lisbon? I read a recent article saying that Lisbon was ranked the lowest of all airports based on passenger experience… This could explain it. Or is it just that we are in transit every time, whereas to travel to the DRC, for example, it was always direct flights?
Speaking of DRC, in fact it was still Zaire at the time, we had a close call on our first trip from Kinshasa to Gbadolite. The Air Zaire flight from Kinshasa to Gbadolite had a stopover in Mbandaka and Gemena before arriving in Gbadolite and we had our two dogs (briards) in the hold. During the stopover in Gemena, where we stayed in the plane because the stopover was very short, our children (who must have been a little over 2 and 5 years old at the time) looking out of the window remarked to us: “Oh, look there is Djin (the name of our dog) leaving.” Indeed the cage with our dog was on a small cart heading to the airport hangar. I rushed to the door of the plane and told the crew that the dog they had unloaded was ours and had to stay on board until Gbadolite. Fortunately all was well, as I don’t know how things would have ended had children not been so observant.
In our travels to and from Sao Tome the problems with the luggage always have a perfectly logical explanation, but it is still disturbing when our luggage is missing on arrival.
The first time was on my first return from Sao Tome, an experience already described in a previous news item, following a ground staff strike at Lisbon airport and some confusion (if not outright confusion) in the reorganisation of cancelled flights, thousands of stranded passengers, etc. The luggage eventually arrived after a few days of patience without too much inconvenience as we were at home in Belgium.
The second time was when we returned for our recent holiday in April. The flight from Sao Tomé to Lisbon was delayed and due to the short time between arrival in Lisbon and departure time for the flight to Brussels, the airline decided to change our reservations (which we were obviously unaware of). However, we arrived in time to board the original flight to Brussels with our boarding pass received in Sao Tome. This again created some confusion as in the airline’s system we were scheduled for a flight to Toulouse…? However, with our legitimate boarding pass we were eventually allowed on the plane to Brussels where we arrived right on time, but without our belongings. There was obviously a kilometre-long queue in front of the loss declaration desk and only one employee on duty (it was a Sunday). When we were finally able to declare the “loss” of all our checked luggage, we learned that it had, in fact, been redirected to Toulouse, from where it would be taken to Frankfurt and finally travel to Brussels during the night. We deduced that if we had not insisted on flying to Brussels as planned we would probably have accompanied our luggage all over Europe arriving very late in the evening, but probably with our luggage.
The suitcases were finally dropped off at home the next evening, but not without one last little hiccup: the delivery man unloaded the suitcases behind his van and (probably forgetting that they were there after a long day’s work) backed his van into the suitcases (fortunately without damage except for a broken wheel).
Our latest experience is, as you know from our news last week, on our recent return here to Sao Tome. One out of four suitcases did not arrive and that was the one in which we had put the sourdough received from Filip. The reasoning was that the leaven should be able to survive the ten hour flight without any problems and allow us to start making bread as soon as we arrived in Sao Tome rather than having to recreate a leaven. The ten hours became ten days and frankly Marie-Claude and I had more or less written off the suitcase, especially when the company asked us to provide an inventory with the value of the items in it. So it was with some surprise that we received a call from Lisbon airport informing us that they had found a suitcase matching our description (both externally and in terms of contents) and asking us to confirm the code to verify that the suitcase was indeed ours. I didn’t dare to ask how they could check a code that theoretically they didn’t know, but we were too happy to get our property back and curious to see how the sourdough had “reacted”.
In fact what happened was that when the suitcase was being handled, which was a bit heavy it must be said, the handle and therefore the label were ripped off and the luggage was left without identification, owner or destination. We are therefore pleasantly surprised to see the efforts made to find and reunite us with our property. Last night we went to Sao Tome airport to retrieve our precious suitcase and it took us almost longer to get it out of there (which was waiting for us in front of the office) than it did to make the initial loss declaration. Back at Parque Verde, we carefully opened the luggage to discover that the leavening had decided to force its way out of the metal container to be more comfortable, fortunately without catastrophic consequences. There is still a little left in the isothermal bottle and Marie-Claude will try to resuscitate it so that the whole operation was not in vain.
The conclusion of this experience is that we need to increase the identification of the luggage, including putting a card with name and address inside the luggage since, it seems, opening it is not a problem for the airport staff.
So much for our “mini-adventure” this week, hoping to find something a little more exciting to write about next week.
As always, we hope to hear from YOU!
See you soon,
Marc & Marie-Claude

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Brèves de – Briefs from – Ribeira Peixe

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Nous voici de retour à Sao Tomé après un mois de “vacances” plutôt actives en Belgique et France, y compris un passage par la Suisse.
Nous ne sommes arrivés ici à Sao Tomé que ce jeudi soir, donc pour le moment il n’y a pas encore beaucoup de choses à raconter, si ce n’est que tout semble être en ordre, tant dans la plantation qu’à la maison (que nous avons retrouvée toute propre et fleurie – merci Mauricette).
Le seul hic dans notre voyage est que l’une de nos valises n’est pas arrivée et c’est “évidemment” celle dans laquelle nous avions mis le levain reçu de Filip… nous verrons comment celui-ci aura “évolué” quand et si nous récupérons notre bagage.
Nos plantations (Fruits de la passion, Artémisia et Haricots, entre autres) semblent avoir bien évolué et nous avons même fait la première récolte d’Artémisia qui a été mise à sécher sur la terrasse d’en haut.
Grande nouvelle, le dernier coq qui hantait notre sommeil toutes les nuits à des heures tout à fait indues est parti. Les jardiniers ont finalement réussi à l’attraper et même si c’était agréable de voir les gallinacées déambuler dans le jardin, quel bonheur de ne plus être réveillés à 2 heures de matin par un coq ayant décidé de faire une sérénade juste en-dessous de notre fenêtre.
Nous avons déjà fait un rapide petit tour à Praia Grande, où manifestement il y a eu des marées plus agressives que d’habitude car la plage a été fortement érodée et est jonchée de beaucoup plus de crasses en tous genres que d’ordinaire. Cela reste néanmoins un endroit magnifique et la lumière à la tombée du jour ajoute une aura magique à l’endroit qui continue de nous émerveiller.
Nous avons déjà eu l’occasion de faire quelques bricolages, dont un plateau tournant pour la table du petit déjeuner avec un plat en bois façonné à la main que nous avons monté sur une base achetée en Belgique. Nous aurions probablement pu réaliser ce travail en achetant seulement le roulement à billes, un peu plus difficile à trouver par ici par contre et c’est tellement facile d’utiliser une base déjà faite qui, en prime, est déjà dotée d’une bande antidérapante sur le dessous. Marie-Claude a déjà plusieurs idées pour le plateau d’origine…
Nous avons évidemment repris avec délice nos habituels fruits (papayes et ananas) du matin et, grand luxe, ce matin nous avons dégusté une noix de coco fraîche que l’un de nos jardiniers a récolté dans le jardin. Le rituel de la noix de coco fraîche est de commencer par déguster l’eau sucrée qui remplit l’intérieur et ensuite la pulpe qui est généralement encore un peu pâteuse et peut donc être prélevée à la cuillère.
Pour rester dans la gastronomie, Marie-Claude a profité de ce que nous avions quelques ananas un peu verts pour faire une tarte tatin façon Sao Tomé que nous dégusterons ce midi, donc le régime n’est pas encore pour tout de suite.
En Belgique et France nous avons eu la chance de bénéficier d’un temps magnifique et avons donc passé une grande partie de notre temps à l’extérieur, principalement pour faire du jardinage car évidemment c’est une période où tout pousse et où on ne sait trop comment maîtriser les plantes moins désirables qui réapparaissent au premier moment de distraction. C’était surtout l’occasion de passer du bon temps avec nos proches et en particulier notre petite-fille qui grandit à vue d’œil, surtout pour nous qui ne la voyons que par intervalle de 6 mois. Heureusement que les différents moyens de communication avec vidéo nous permettent de rester en contact visuel au-delà des frontières et donc de ne pas être totalement déconnecté quand nous débarquons en Europe.
Nous espérons évidemment recevoir de vos nouvelles et vous souhaitons une excellente semaine,
Marc & Marie-Claude

Jardin Kapellen – Garden Kapellen
Rododendrons & Azaleas

Here we are, freshly back in Sao Tomé after a month of rather active “holidays” in Belgium and France, including a trip to Switzerland.
We only arrived here in Sao Tomé on Thursday evening, so for the moment there is not much to report, except that everything seems to be in order, both on the plantation and at home (which we found all clean and flowery – thanks Mauricette).
The only hitch in our trip is that one of our suitcases didn’t arrive and it “obviously” is the one in which we had put the sourdough we received from Filip… we will see how it will have “evolved” when and if we get our luggage back.
Our plantations (Passion fruit, Artemisia and green beans, among others) seem to have developed well and we even made the first harvest of Artemisia which was put to dry on the terrace above.
Great news, the last rooster that haunted our sleep every night at completely ungodly hours has gone. The gardeners finally managed to catch him and although it was nice to see the poultry wandering around the compound, what a joy it is not to be woken up at 2am by a rooster that decides to serenade us right under our window.
We have already made a quick trip to Praia Grande, where it seems that the tides have been more aggressive than usual as the beach has been heavily eroded and is littered with more flotsam than usual. It is still a beautiful place though and the light at dusk adds a magical aura to the place that continues to amaze us.
We have also had the opportunity to do some DIY, including a revolving board for the breakfast table with a handmade wooden dish that we mounted on a base purchased in Belgium. We probably could have done this by just buying the ball bearing, but it is so easy to use a ready-made base that, as a bonus, already has a non-slip strip on the bottom, and, Marie-Claude already has plan for the original board that we removed from the purchased base.
Of course, we enjoyed our usual morning fruit (papayas and pineapples) and, as a luxury, this morning we enjoyed a fresh coconut that one of our gardeners had picked from the garden. The ritual of the fresh coconut is to start by drinking the sweet water that fills the inside and then eat the pulp which is usually still a bit soft and can therefore be taken with a spoon.
To stay on the subject of gastronomy, Marie-Claude took advantage of some slightly green pineapples to make a Sao Tomé style tarte tatin that we will taste this lunchtime, so our diet is not going to start just yet.
In Belgium and France we were lucky enough to have great weather and so spent a lot of our time outside, mainly doing some gardening as of course it is a time when everything is growing and you don’t really know how to control the less desirable plants that reappear at the first moment of distraction. It was mainly an opportunity to spend some quality time with our loved ones and in particular our granddaughter who is growing by leaps and bounds, especially for us who only see her at 6 month intervals. Fortunately, the various means of communication with video allow us to stay in visual contact across the borders and therefore not be totally disconnected when we land in Europe.
We hope to hear from you and wish you a great week,
Marc & Marie-Claude

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Sable & Cocotiers – Sand & Coconut trees

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Étant sur une petite île tropicale, il est impossible d’échapper à la mer et aux multiples plages de sable bordées de cocotiers, donc nous sommes obligés de nous résigner et d’accepter notre sort fâcheux …Bien qu’étant loin d’avoir exploré toutes les facettes de Sao Tomé et Principe, certains lieux sont devenus des destinations favorites et l’un de ceux-ci est sans nulle doute la plage de Jalé, même si la saison de ponte des tortues est passée, avec ses eaux bleues et limpides, ses bungalows simples mais confortables, sur la plage même donnant dès lors l’impression que les vagues viennent lécher la porte de la chambre pendant la nuit. Nous y sommes allés passer le week-end Pascal (ici c’est juste du samedi après-midi au dimanche soir) pour introduire ce site magnifique à Jacqueline (la soeur ainée de Marie-Claude) qui nous a fait le plaisir de venir nous rendre visite.
Il n’est pas tout à fait exact de dire que la saison des tortues est terminée car il reste encore quelques nids où les oeufs n’ont pas encore éclots et, même si nous ne les avons pas vu, cette nuit plusieurs groupes de bébés tortues ont fait leur apparition dans le monde. Les gardiens viennent par la suite creuser les nids pour compter les coquilles vides et estimer le nombre de bébés tortues qui ont rejoint la mer. Dans l’un des nids ce matin le gardien a compté 100 coquilles vides et comme les bébés ont émergés durant la nuit, en principe la majorité de ceux-ci ont pu rejoindre la mer sans se faire attraper par les rapaces qui font le guet au-dessus de la plage pendant la journée.
Selon le gardien rencontré ce matin, le plus gros problème vient des chiens qui déterrent les nids et s’attaquent parfois même aux tortues adultes (deux auraient ainsi été tuées cette année).
Cette saison les gardiens ont enregistré et marqué près de 800 nids, mais en réalité certaines tortues viennent pondre plusieurs fois durant la même saison creusant jusqu’à 6 ou 7 nids, je suppose pour augmenter leurs chances de réussite et rentabiliser les milliers de kilomètres qu’elles parcourent pour venir jusqu’ici.
Comme c’est le week-end Pascal, il y a foule à Jalé et nous avons dû partager la plage (qui ne fait que 2 km de long) avec au moins 10 autres personnes, un vrai calvaire…
Hormis les tortues, la plage est le royaume des crabes de toutes tailles et toutes sortes qui crapahutent en particulier la nuit, et ce à toute vitesse (les crabes, pas les Bernard l’Hermite) dès que l’on s’approche. Les crabes ne se cantonnent pas à la plage et à ses environs immédiats, souvent (la nuit encore une fois) il est possible d’observer de nombreux crabes sur la route alors que la mer est plutôt éloignée et il y a peu Marie-Claude a trouvé un gros Bernard l’Hermite qui se promenait aux abord de notre maison.
Pour celui ou celle qui ne veut pas rester en plein soleil sur la plage, eh oui la soit-disant pluie permanente de Sao Tomé est un mythe, il y a des cocotiers et des amandiers, mais mieux vaut éviter les cocotiers. En effet quand un cocotier décide de lester l’une de ses noix c’est comme une bombe qui fait de très sérieux ravages. Le pauvre malheureux qui n’a pas fait attention en garant sa voiture risque de retrouver celle-ci customisée, pas toujours avantageusement. Si par malheur c’est une personne qui réceptionne la noix de coco sur le crâne, l’issue est souvent fatale surtout quand les cocotiers ont 10-15m de hauteur.
Les amandiers sont beaucoup plus inoffensifs, les noix plus petites font mal mais rarement avec des conséquences sérieuses et bien souvent ces arbres offrent un ombrage plus protecteur.
Sao Tomé est manifestement en train de miser sur le développement touristique car des logements de toutes sortes apparaissent un peu partout de même que des agences de location de voiture. Mais curieusement plusieurs hôtels plus prestigieux comme le Club Santana et l’Hotel Pestana de “l’Ilhéu dás Rolhas” restent résolument fermés sans indications d’ouverture prochaine. L’endroit où nous logeons ici à Jalé par contre semble croire en l’avenir car ils sont en train de construire un restaurant et pourraient bien encore ajouter quelques bungalows. Nous espérons assez égoïstement que le développement ne sera pas trop rapide et/ou conséquent, mais c’est facile à dire pour nous qui ne sommes pas dépendants des touristes pour gagner notre vie.
Je vous écris ces lignes installé sur la terrasse de notre bungalow ayant beaucoup de mal à me concentrer avec le spectacle extraordinaire de l’océan juste devant moi.
Marie-Claude est partie à la plage, pour profiter du sable et de l’eau délicieuse mais aussi pour ramasser les quelques plastiques qui ont malgré tout échoué sur la plage. Elle ne va ou ne peut évidemment pas tout ramasser, mais il y a quand même déjà plusieurs centaines de mètres de plage qui sont à présent immaculés après avoir débarrassés de “tatanes”, bouteilles vides et autres objets imputrescibles laissés par les marées à la limite de la plage.
Extraordinairement, outre la vue exceptionnelle et le cadre idyllique, notre petit bungalow dispose de tout le confort nécessaire avec eau, électricité et internet, que demander de plus?
Bonjour et bonnes Fêtes de Pâques à tous et à toutes. C’est Jacqueline, la sœur de Marie-Claude, qui prend le relais pour les nouvelles de ce dimanche!

Je suis arrivée il y a une semaine chez Marie-Claude et Marc qui m’offrent leur affection et leur hospitalité légendaire sur cette île enchanteresse qu‘est São Tomé. Premier grand voyage depuis fin 2019… Comment décrire mon émerveillement devant la nature luxuriante de la forêt tropicale: palmiers (bien sûr), cocotiers, bananiers, arbres à pain, même des baobabs et au Parco Verde, en plus des mêmes arbres, des plants de gingembre et leurs fleurs, des hibiscus de toutes sortes, des strelitzias, des citronniers, orangers, goyaviers…
Et puis les villages animés, les grands sourires et salutations joyeuses de leurs habitants, tout me fascine et fait remonter en ma mémoire des souvenirs de notre enfance africaine. Merci à Marc et Marie-Claude de me faire généreusement découvrir et savourer le plaisir des weekend sur les superbes plages et lodges de “Mucumbli” et de “Jalé”. Sans oublier la „Praia Grande“ non loin de leur maison où, durant la semaine, Marie-Claude nous mène le matin dans sa “Matchbox” pour une baignade entrecoupée ou suivie (pour elle surtout) de recherche de bois de flottage dont elle décore leur home où nous savourons de délicieux repas.
Nous espérons très bientôt avoir de vos nouvelles à vous,
Jacqueline, Marie-Claude & Marc

Being on a small tropical island, it is impossible to escape the sea and the many sandy beaches lined with coconut trees, so we have to resign ourselves and accept our unfortunate fate… Although we are far from having explored all the facets of Sao Tome and Principe, some places have become favourite destinations and one of those is without doubt Jalé beach, even if the turtle laying season has passed, with it’s clear blue waters, the simple but comfortable bungalows, located on the beach itself giving the impression that the waves come and lick the door of the room during the night. We went there for the Easter weekend (here it’s just from Saturday afternoon to Sunday evening) to introduce this magnificent site to Jacqueline (Marie-Claude’s older sister) who did us the pleasure of coming to visit.
It is not quite accurate to say that the turtle season is over as there are still a few nests where the eggs have not yet hatched and, although we did not see them, tonight several groups of baby turtles made their appearance in the world. The keepers come afterwards to dig the nests to count the empty shells and estimate the number of baby turtles that have reached the sea. In one of the nests this morning the keeper counted 100 empty shells and as the babies emerged during the night, in principle the majority of them were able to reach the sea without being caught by the birds of prey that keep watch over the beach during the day.
According to the keeper we met this morning, the biggest problems are the dogs that come and dig up the nests and sometimes even attack the adult turtles (two were killed this year).
This season the keepers recorded and marked nearly 800 nests, but in reality some turtles come to lay several times during the same season digging up to 6 or 7 nests, I suppose to increase the chances of success and to make the thousands of kilometres they travel to get here worth its while. Apart from the turtles, the beach is the realm of crabs of all sizes and kinds, which crawl around especially at night, and this at full speed (crabs, not hermit crabs) as soon as you get close. The crabs are not confined to the beach or its immediate surroundings, often (again at night) it is possible to observe many crabs on the road when the sea is rather far away and Marie-Claude recently found a large hermit crab walking around our house.
As it is the Easter weekend, the place is crowded in Jalé and we had to share the beach (which is only 2 km long) with at least 10 other people, a real ordeal…
For those who do not want to stay in the sun on the beach, by the way the so-called permanent rain in Sao Tomé is a myth, there are coconut and almond trees, but it is better to avoid the coconut trees. Indeed, when a coconut tree decides to shed one of its nuts, it is like a bomb that causes serious damage. The poor unfortunate person who was not careful when parking his car may find it customized, not always advantageously. If by misfortune it is a person who receives the coconut on the skull, the outcome is often fatal especially when the coconut trees are 10-15m high. Almond trees are much more harmless, the smaller nuts hurt but rarely with serious consequences and often these trees offer more protective shade.
Sao Tome is obviously banking on tourist development as accommodation of all kinds is popping up everywhere as well as car rental agencies. But curiously several more prestigious hotels like the Club Santana and the Hotel Pestana on the Ileu das Rolhas remain resolutely closed with no indication of opening soon. The place where we are staying here in Jalé on the other hand seems to believe in the future as they are building a restaurant and may well add a few more bungalows. We selfishly hope that the development will not be too fast and/or too consequent, but that is easy for us to say as we are not dependent on tourists to make a living.
I am writing this posting on the terrace of our bungalow, having a hard time concentrating with the extraordinary sight of the ocean right in front of me.
Marie-Claude has gone to the beach, to enjoy the sand and the delicious water but also to pick up the few plastics that have washed up on the beach. Of course she cannot or will not pick up everything, but there are already several hundred meters of beach that are now immaculate after having picked up the lone thongs, empty bottles and other imputrescible objects left by the tides at the edge of the beach.
Extraordinarily, in addition to the exceptional view and the idyllic setting, our little bungalow has all the necessary comfort with water, electricity and internet, what more could you ask for?
Good morning and happy Easter to all of you. Jacqueline, Marie-Claude’s sister, takes over for this Sunday’s news!

I arrived a week ago at the home of Marie-Claude and Marc who offer me their affection and their legendary hospitality on this enchanting island of São Tomé. First big trip since the end of 2019… How can I describe my amazement at the luxuriant nature of the tropical forest: palm trees (of course), coconut trees, banana trees, breadfruit trees, even baobabs and in the Parco Verde, in addition to the same trees, ginger plants and their flowers, hibiscus of all kinds, strelitzias, lemon trees, orange trees, guava trees…
And then the lively villages, the big smiles and joyful greetings of their inhabitants, all of those fascinated me and brought back memories of our African childhood. Thank you, Marc and Marie-Claude, for generously helping me discover and enjoy weekends on the superb beaches and lodges of “Mucumbli” and “Jalé”. Not forgetting the “Praia Grande” not far from their house where during the week Marie-Claude leads us in her “Matchbox” for a swim and to look for treasures of driftwood that she’ll use to decorate their home (where we enjoy delicious meals).
We hope to hear from you soon,
Jacqueline, Marie-Claude & Marc