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Poulettes – Chicks

L’un de nos travailleurs et quelques de ses collègues ont décidé de se lancer dans l’élevage avec un grand “E”. Ils se sont dit qu’ils allaient concocter un plan d’affaires, que Brabanta financerait le tout et que bientôt grâce à ce projet ambitieux ils entreraient dans la classe des personnes aisées de Mapangu. L’idée de départ est excellente car ici à Mapangu il est difficile de trouver des protéines animales de manière fiable et régulière, la semaine dernière Marie-Claude a acheté tous les 8 œufs qui étaient proposés par la seule vendeuse du marché et nous ne pensons même pas à essayer de trouver de la viande, à moins d’acheter une chèvre, un cochon ou un mouton sur pied, ce qui est (encore) un peu extrême à notre goût.

Les dits travailleurs donc, qui n’ont pas le premier sous à mettre dans leur aventure, ont donc l’ambition d’investir dans une élevage de poules pondeuses de race améliorée, production de poulets de chair et une porcherie, où les animaux seraient nourris de manière contrôlée et soumis à un contrôle vétérinaire (effectué par un des travailleurs ayant étudié ce sujet à l’école secondaire). J’ai suggéré que plutôt que d’investir l’équivalent de 20 mois de salaire sur des bases de rentabilité des plus fantasques, pourquoi ne pas démarrer à petite échelle (avec par exemple une cinquantaine de poules) dans un enclos existant et de voir si la vente d’œufs permet de couvrir les frais de nourriture, achat de poulets et produits vétérinaires, taxes dont ils vont immanquablement devoir s’acquitter. Après de nombreuses discussions la machine est en route et l’installation prête à accueillir ses premiers pensionnaires qui doivent venir par avion de Kinshasa. D’après les calculs savants de notre “vétérinaire” le marché de Mapangu sera bientôt inondé d’œufs “améliorés” qu’il espère vendre au double du prix des rares et petits œufs de poules locales, à suivre donc.

Parlant de poules et d’œufs, les nôtres ont décidé de suspendre la grève, évidemment pas avant que Marie-Claude soit partie en chasse pour en trouver au marché de Mapangu, et nous avons maintenant 3 ou 4 petits œufs tous les jours, plus qu’il nous en faut pour nos besoins et délicieux. Nos poules sont logées dans un petit cabanon fabriqué avec des palmes tressées qui a quand même presque la taille de certaines maisons dans les villages voisins (j’exagère évidemment un tout petit peu), mais ce qui est plus surprenant est l’aménagement intérieur que nous avons laissé à l’initiative de nos aides. Pas de perchoir mais une espèce de sommier où les poules sont supposées s’installer et dans un coin une petite banquette dont l’usage nous échappe tout à fait. S’il n’y avait pas les poules, on pourrait penser que c’était une petite maison avec lit et siège pour humain. Le plus important est que les poules ne rechignent pas à s’y installer pour la nuit et qu’elles y sont à l’abri des prédateurs nocturnes, chats et chiens sauvages, civettes ou chacals (que nous n’avons pas encore vu rôder autour de la maison), pour l’éventuel boa rescapé des marmites, il n’y a pas grand chose à faire…

Encore un petit mot sur les bêtes, un petit mot encore sur le plasmodium responsable de la malaria. Pour traiter la crise de malaria qui s’était déclarée il y a près de deux semaines je n’ai pris que des infusions d’Artemisia (3 fois par jour pendant 9 jours) et hier j’ai été faire un test à l’hôpital et le verdict est “négatif” donc notre infusion (faite en grande partie avec les petits plants que nous avions réussi à faire pousser dans le potager) est tout à fait efficace pour soigner la malaria, une excellente nouvelle. Ne reste plus qu’à trouver des semences de variétés mieux adaptées au climat du Kasaï et de disséminer la plante, car les alternatives (quartem, malarone, lariam, quinine, flavoquine, etc.) sont des produits coûteux, pas toujours efficaces et surtout avec généralement des effets secondaires désagréables. Vu le résultat de goutte épaisse numéro 2, il va sans dire que tous, à commencer par le médecin de l’hôpital, souhaitent au plus vite recevoir des semences ou plants d’Artemisia pour l’utiliser eux aussi.

Nous avons récemment fait un nouveau semis de 4 variétés de semences, l’une démarre de manière plus que prometteuse et les autres… sont moins enthousiastes, pourtant c’est surtout sur les autres que je compte car celle qui réussissent sont des semences de Belgique, donc probablement pas trop adaptées au climat d’ici. Nous verrons et du moment que quelques plants réussissent la production de semences devrait permettre une diffusion plus large dans pas trop longtemps.

En ce qui concerne le temps, nous continuons à avoir des bonnes pluies régulièrement et l’effet sur les routes est dévastateur. Cette semaine nous avons envoyé un véhicule à Ilebo pour chercher les policiers qui encadrent notre paie et au lieu de mettre un peu moins de deux heures pour arriver, nos collègues ont passé 6 heures sur la route et surtout beaucoup de temps à creuser et désembourber la voiture, heureusement avec une escouade de policiers pour aider lors du voyage de retour. Avant hier j’ai également envoyé une voiture braver la route de Kinshasa car nous avons beaucoup de travailleurs qui doivent soit aller à la capitale ou revenir à Mapangu et il n’y a pas assez de place dans les avions. La voiture est arrivée à Kinshasa, mais à entendre le récit de nos collègues c’était une route plus que pénible avec beaucoup de temps passé à creuser et dégager la voiture quand elle n’était pas coincée derrière un camion lui-même embourbé. Il en va de même dans la plantation, mais ici nous avons nos engins sous la main (bulldozer, pelle à chenille, niveleuse, etc.) qui nous permettent d’y remédier assez rapidement et efficacement. Ce qui est plus ennuyeux par contre, ce sont les ponts dont les soubassements sont dans certains cas fortement érodés par les pluies et qui vont nous obliger à faire des travaux de consolidation en béton “un petit coup de bull” ne suffisant plus…

Finalement, un petit mot sur l’artisanat local. La région était connue à l’époque coloniale pour sa production de sisal et c’est d’ailleurs pour acheter cette matière première que notre cher et disparu Tonton Guy était basé ici à Port Franky (maintenant Ilebo). Aujourd’hui le sisal ne se retrouve que dans des produits d’artisanat et seulement par l’intermédiaire de commerçants itinérants car il n’est utilisé que dans certains villages. Un des produits que nous trouvons assez chouette et qui peut être utilisé en décoration, pour faire des coussins ou simplement comme petit tapis sont des carrés aux motifs divers dont deux exemple dans les photos ci-jointes. Les artisans sont évidemment attirés par la présences des blancs à Mapangu et je dois dire que j’ai du mal à refuser de leur acheter quelque chose car la seule alternative est d’aller jusque Kinshasa ce qui leur coûte plusieurs centaines de dollars de voyage, sans certitude d’arriver à vendre leur marchandise.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Poulailler “industriel” – “Industrial” chicken run

Semis d’Artemisia – Artemisia seedlings

Plantes d’Artemisia – Artemisia plants

Vue de la Cathédrale – View of the Cathedral

Lunch time

Lunch is to be served!

D’autres coussins suivront, mais cela donne une idée – Other cushions to follow, but it gives an idea

Tapis de sisal – Sisal carpets

Vie sur le Kasaï – Life on the Kasai

English version

One of our workers and some of his colleagues have decided to go into animal production big time. They assumed that with some kind of business plan Brabanta would provide the funds and that soon, thanks to their ambitious project, they would count themselves among the wealthy of the place. The idea at the start is excellent because here in Mapangu it is near impossible to find reliable animal proteins on a regular basis. Last week Marie-Claude bought the whole eight eggs that were on offer in the market and we do not even think of finding any other animal products, unless one wishes to buy a live goat, pig or sheep, which is not (yet) something that we envision.

The above mentioned workers thus, not having one cent saved between themselves, have plans to invest in improved laying hens, meat chicken and porc, where the animals would receive balanced food and be subject to veterinarian supervision (one of the workers says he studied animal science at high school, surely equivalent to a vet degree?). I suggested that instead of instead of investing about 20 months worth of their combined salaries on the basis of a very wishful profitability, why not start on a more modest scale (for example 50 laying hens) in an existing chicken run and see if the sale of eggs covers the cost of feed, veterinarian products and taxes that I am sure will have to be paid. After numerous discussions the machine is now ready to roll and the set-up ready to host its first residents to be flow in from Kinshasa. According to the “veterinarian”, whose detailed analysis leaves little doubt (???) the Mapangu market should soon be swamped with “improved” eggs that are to be sold at about twice the price of the current rare small eggs to be found (sometimes) on the market, to be followed.

Talking about chickens and eggs, ours have suddenly decided that the strike was over, obviously not before Marie-Claude went hunting for eggs in the Mapangu market, and we now have 3-4 little eggs every day, more than we need and delicious. Our poultry is housed in a little hut made from woven leaves, which is almost the size of some of the houses we see in the neighbouring villages (I obviously overstate matters very slightly), but what is more surprising is the inside layout, which we left to the initiative of our workers. No perches but rather a kind of bed structure, on which the chickens are supposed to roost and in the corner a little seat the use of which escapes me altogether. If it was not for the chicks, one could think it was a little house with bed and seat for humans. However, the only thing that matters is that the chickens are quite happy to settle into the place for the night, where they are protected from night predators, wild cats and dogs, civets or jackals (which we have not yet seen around the house), for the unlikely boa having escaped being eaten there is little we can do…

Following up on animals, one more word on the plasmodium responsible for malaria. To treat the malaria that I got about two weeks ago I have taken nothing but Artemisia tea (3 times per day during 9 days) and yesterday a test at the hospital confirmed that I was disease free, confirming that our tea (mostly made from Artemisia plants harvested here in the garden) is totally sufficient to treat malaria, a very good news. Now the remaining challenge is to find seeds better adapted to the local climate and distribute seeds and plants as much as possible because the alternative (quartem, malarone, lariam, quinine, flavoquine, etc.) are costly, not always efficient and often with unpleasant side effects. Given the result of this second test, it goes without saying that all, starting with our doctor, are eager to lay their hands on Artemisia seeds or plants to use it themselves also.

We have recently started a new seedling trial with 4 seed varieties, one is more promising and the others… less so, however the other seeds are the ones that matter because the successful ones are seeds collected in Belgium, which I doubt will grow very well under local weather conditions. We will see and as long as we manage to get one or two local seeds growing it should not be too difficult to multiply and distribute them more widely.

Weather wise, we continue to have regular and heavy rains with a devastating result on our roads. This week we sent a vehicle to Ilebo to collect the policemen that secure our pay and instead of spending a little under two hours it took them more than 6 go make it back, most of the time spent digging the car out of the mud, but luckily with the help of a bunch of police officers. The day before yesterday we sent a car the other way to Kinshasa because we have quite a few workers in need to travel to or from Kinshasa and there are not enough seats in the air plane. According to our colleagues the road was horrendous, with a lot of time spent digging and or waiting behind trucks themselves stuck in the mud. Things are not better in the plantation, but here we have bulldozers, diggers and graders to help us out. What is less comforting is the fact that several of our bridges have been mined by the excess run-off water and we will have quite some work stabilising the structures with concrete and masonry, as it is no longer sufficient to go in with the bulldozer…

Finally, a short note on local craft. The region was known for its sisal production during colonial times and it is for this raw material that our dear and departed Tonton Guy was based in Port Franky (now Ilebo). Today the only form of sisal that we see is in the form of craftwork and only thanks to traders travelling around the region because the material is only processed in specific villages. One of the products that we find quite nice and that can be used in decoration, to make cushions or just used as carpets are squares or rectangles of woven sisal with a variety of patterns as illustrated in the pictures of this blog. The craftsmen and traders are obviously attracted by the presence of foreigners in Mapangu and I must admit that I find it difficult not to purchase something when they come to show their wares as their only alternative is to travel to Kinshasa, which would cost them several hundred dollars with no certainty of selling their wares.

We hope to read from you soon,

Marc & Marie-Claude

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Malaria

A la maison nous avons des moustiquaires à toutes les fenêtre et Marie-Claude a ramené des portes souples en toile moustiquaire qui permettent de garder les portes ouvertes pour bénéficier de la circulation d’air, mais garder les bêtes volantes hors de la maison. Grâce à cela nous pouvons dormir sans toile au-dessus du lit, ce qui est malgré tout plus agréable car permet une meilleure circulation de l’air. Il arrive de temps en temps que nous entendions un intrus ailé passer près de nos têtes, mais en général seule Marie-Claude en fait les frais (jusqu’à présent).

Il n’en va pas de même dès que nous sommes à l’extérieur, profitant du coucher du soleil sur la terrasse ou à l’appel des travailleurs le matin, si nous ne prenons pas la précaution de mettre de l’anti-moustique. J’essaye de toujours m’équiper de pantalons longs et de chemises à longues manches, mais il y a toujours des petits coins que les insectes piqueurs trouvent avec une aisance déconcertante et quand rien n’est exposé piquer à travers un vêtement ne leur pose pas un grand problème.

Les conditions de salubrité (eaux stagnantes et immondices abandonnés un peu partout) combinées au climat chaud et humide sont évidemment le terrain idéal pour la propagation de la malaria ou paludisme, qui sévit de manière fréquente et sévère. A notre hôpital, certains mois 80% des patients qui se présentent sont diagnostiqués positifs pour la malaria et malheureusement la mortalité liée au paludisme, surtout chez les jeunes enfants, est elle aussi élevée. Une petite parenthèse au sujet du paludisme, il faut savoir que cette maladie parasitaire du sang est la cause de près de 600.000 décès par an, loin devant le sida, Ebola et autre maladies qui font ou faisaient la une de la presse. Nous essayons tant que faire se peut de faire de la prévention dans les camps et villages de nos travailleurs en les encourageant à éliminer les points de multiplication (eau croupissante et immondices) et en distribuant des moustiquaires imprégnées, mais allez convaincre tout le monde de s’y mettre dès la tombée du jour vers 19h…

Pendant notre première année ici, nous avons réussi à échapper à la vilaine bête, principalement en prenant régulièrement des infusions d’Artemisia annua, que nous avons découvert à l’initiative de I-Day. Mais est-ce parce que nous l’utilisons trop parcimonieusement ou parce qu’elle n’a pas été conservée dans des conditions idéales, le plasmodium a malgré tout réussi à se faufiler entre les mailles du filet et depuis le début de cette semaine je suis moi aussi entré dans les statistiques des personnes testant positif à la crasse. Ne vous tracassez pas, je suis loin d’être terrassé par la maladie et mis à part des moments un peu moins agréables j’ai pu travailler toute la semaine de manière normale, quoi que peut-être un moins dynamique.

L’Artemisia que nous utilisons pour le moment provient de plantes récoltées à Kapellen et/ou fournies par I-Day, car nos essais de culture ici se sont jusqu’à présent révélés plutôt maigres. Pourtant, en plus de prévenir ou de guérir la malaria, cette plante a aussi la réputation d’être un répulsif puissant contre les insectes et nous en aurions donc volontiers planté tout autour de la maison. Nous ne renonçons pas pour autant et un nouvel essai de semis avec des semences de 4 origines différentes est en cours, espérant que nous arriverons finalement à trouver la bonne.

En ce qui concerne la plantation, la production reprend doucement et l’usine tourne donc de manière plus régulière. Cela nous a permis de conclure notre première vente d’huile pour l’année avec deux industriels de Kinshasa. Le chargement de l’huile se fait avec la grue du port et lors d’une visite d’inspection j’ai fait remarquer au responsable du port que ce n’était pas une bonne idée de rester en-dessous du bras de la grue pendant que celle-ci déplaçait des charges. Pendant qu’il m’expliquait que c’était pour profiter de l’ombre de la grue parce qu’il faisait chaud, ce qui ne devrait pas arriver arriva: une cuve contenant 1 tonne d’huile s’est décrochée et est tombée quasi à l’endroit où le responsable se trouvait quelques minutes plus tôt.  Il a soudainement beaucoup mieux compris mon explication…

Cette semaine j’ai découvert que nous devions payer deux nouvelles taxes, pourtant je pensais que nous en avions fait le tour… Erreur! La première concerne les routes, qui se sont fort dégradées avec les pluies récentes et dont l’état nous a obligé à engager des équipes de cantonniers pour réparer certains passages en plus du travail que nous faisons avec nos engins lourds, cela concerne principalement la route nationale mais comme l’office des routes ne fait rien et que nous avons besoin de passer nous n’avons pas vraiment le choix et faisons les travaux nous-même à nos frais. Quelques jours plus tard arrive un percepteur des taxes nationales ayant, soit disant, mission de collecter des taxes sur la valeur des travaux routiers réalisés… attendez… oui c’est bien cela!. Pour une raison qui m’échappe, j’ai eu beaucoup de mal à le convaincre qu’il n’était pas question que nous prenions en charge la réparation de la route nationale, pour laquelle nous payons une taxe de roulage pour nos véhicules qui utilisent la portion de route nationale traversant la plantation et payer en sus une taxe sur les travaux de remise en état de leur route réalisés par nos soins. L’agent percepteur est reparti très contrit, les poches vides et ne comprenant pas pourquoi nous n’avons pas accepté de payer une taxe qui lui paraissait pourtant évidente, “allez comprendre les blancs…”

La deuxième taxe concerne les instruments de mesure, non pas celle que je vous ai déjà relaté, une autre. En effet il semblerait que lorsque l’on importe des instruments de mesure tels que manomètres, cuves (?), niveaux (?), thermomètres il y a lieu de payer une taxe sur étalonnage de ces dits instruments. Les autorités ont découvert que nous avions importé ce genre d’instruments lors de la construction de l’usine sans payer la taxe, qui est maintenant assortie de pénalités de non déclaration, paiement en retard et tutti quanti. Je ne sais pas exactement comment l’on quantifie la valeur d’un étalonnage, mais je m’attend à une surprise… (pas bonne…)!

Marie-Claude continue vaillamment à faire des travaux de couture, rideaux, coussins et autres décorations pour la terrasse et les chambres de visiteurs, dont les résultats sont spectaculaires et vous seront dévoilés dans une prochaine missive. Tout cela en plus des tâches primordiales de gestion du personnel de la Cathédrale, qui ne se limite pas à nos cuisiniers et les jardiniers mais comprend aussi le personnel des autres maisons du site (pour le moment pas occupées) et les gardes de sécurité qui ne manquent pas de venir demander de l’eau ou d’autres petits services.

Depuis hier je suis à nouveau en mesure de faire un petit peu d’apiculture car nous avons lancé un projet d’implantation de ruches dans la plantation dans le but de favoriser la pollinisation des palmiers et arbres fruitiers, et produire du miel à commercialiser à Kinshasa. Dans un premier temps nous allons installer 100 ruches, et les premières 10 colonies viennent d’être installées juste à côté de nos bureaux. Contrairement à ce que l’on a tendance à croire au sujet des races d’abeilles africaines, celles installées chez nous ne sont pas agressives. Ici le problème de disparition des abeilles n’existe pas, il y a des essaims partout et les abeilles africaines ne sont pas sensible à la varroa. Par contre il faut protéger les ruches contre les colonnes de fourmis soldat, qui sont des fourmis très agressives se déplaçant par milliers en colonne compacte à la recherche de proies et les larves d’abeilles sont fort appréciées. Je vous en dirai plus lors d’une prochaine missive.

N’hésitez-pas à nous écrire,

Marc & Marie-Claude (qui a décidé qu’elle n’avait rien de plus à ajouter cette semaine 🙂 , pas de grain de sel !)

Chargement d'huile

Chargement d’huile au port – Oil loading at the port

Moustiquaire 2

Dormir protégé – Protected sleep

Travaux de route 2Travaux de route

Travaux de route – Road works

RuchesRuches 2

Ruches – Beehives

Gardes à l'ombre

Gardes Cathedrale – Cathedral security

At home, we have mosquito nets on all our windows and Marie-Claude brought flexible net gates, which enable to keep the doors open to benefit from the air draft but keep flying monsters outside. This also allows us to sleep without mosquito net on our bed, which we find much more comfortable with a better air circulation. It does happen that we hear the odd flying intruder around our heads, but (until now) they zoom in on Marie-Claude as a favourite target.

The same cannot be said of times when we sit on the terrace to enjoy the sunset or attending the role call in the morning, if we do not take precautionary measures such as insect repellent. I usually wear long trousers and long-sleeved shirts, but there always seem to be tiny spots that these blood suckers find with amazing ease and when nothing is exposed they do not seem to mind stinging through the clothing.

Hygiene conditions (standing water, rubbish scattered everywhere) combined to the warm and moist climate are an ideal ground to spread malaria, which is frequent and severe in our area. In our hospital, some months we have as much as 80% of the patients testing positive for malaria and unfortunately the deaths caused by malaria, especially among young children, is also high. A small side-step regarding malaria, for those who are not aware this blood parasite is responsible for just under 600.000 deaths every year, way ahead of Ebola, HIV and those other diseases that regularly hit the front pages of our newspapers. We try as much as we can to prevent the spread of malaria in our camps and villages by explaining how to reduce the breeding grounds for the carrier mosquito (avoiding standing water and rubbish in open spaces) and through the distribution of impregnated mosquito nets, but it is not possible to ask people to stay under their nets as soon as the sun goes down around 7pm.

During our first year here, we seem to be among the few that escaped the disease, mainly through the regular consumption of Artemisia annua tea, which was brought to our attention by I-Day. But, is it because we are not using enough of it or because we are not storing the dried leaf in good conditions, despite our precautionary measures some plasmodium parasites managed to slip through the net and this week I increased the statistics of positive tests for malaria. However do not worry, I am a long way from being incapacitated by the affection and, except for a few less pleasant episodes, I was able to work normally throughout the week, albeit a little less dynamic at times.

The Artemisia tea that we use at the moment comes from our garden in Belgium and/or supplied by I-Day because our growth trials here are proving rather limited in their results. Besides its preventive and curative virtues against malaria, the plant is also said to be a powerful repellent against insects and we therefore would very much like to plant these all around the house. We have not given up and a new trial with 4 different types of seeds is ongoing, hoping that we will finally identify a suitable variety.

In the plantation production is slowly picking up and the factory is now operating on a more regular basis. This enabled us to conclude our first oil sale of the year with two Kinshasa-based processors who will produce cooking oils and fats, soap and cosmetic products with the crude palm oil. The oil is being loaded in our harbour using a large crane and during an inspection visit I told the colleague in charge of harbour operations not to sit under the crane while in operation. While he tried to explain that he was standing there to stay out of the sun, what should not happen did happen… and a 1 tonne oil container that the crane was moving crashed to the ground, almost where my colleague was standing a few minutes earlier. He suddenly understood my explanation much better…

This week I discovered that we are supposed to pay two new taxes, despite being almost certain that we had covered every possible one of them… Not so! The first one relates to the roads, which are in very poor condition due to the recent heavy rains and forced us to hire external labour in addition to our heavy machinery, to repair mainly some sections of the national road crossing our plantation. We need the road and the road authorities are not doing anything, so we have little choice but to pay for these works ourselves. A few days later we have the visit of a tax inspector informing us that we have to pay a tax on road works carried out on the national network… I was not sure whether the information was correct, but yes, despite the fact that we do the work and pay for the external labourers fixing the national road and that we have nevertheless to pay a road tax for our vehicles using the section of the national road crossing our plantation, we should also pay a tax on the value of the work we have done. I had much more trouble explaining to the tax inspector that there was no way we would pay such tax, even if he was the nicest guy in the world. He went home empty handed and very upset, not understanding why we would not pay such an obvious tax, “go and figure how those foreigners think…”. 

The second tax relates to our measuring instruments, not the one I already told you about in a prior posting, another one. It appears that when importing a measuring instrument such as a pressure gauge, an oil tank (?), a level (?), a thermometer, one has to pay a tax on the calibration of such instruments. The national tax office has discovered that we imported such instruments when the factory was built without paying the said tax, which is now added with penalties for non disclosure, late payment and “tutti quanti”. I am not sure how one puts a value to the calibration of an instrument, but I expect to be surprised… (not in a good way…)!

Marie-Claude continues to slave away on sewing curtains, cushions and other decorations for the terrace and visitor rooms and the results of which, that are spectacular, will be disclosed in a future posting. This all in addition to the management of the Cathedral staff, not just our housekeepers and gardeners, but also the staff of the other houses of the site (temporarily empty) and the security staff (we have three) who regularly come to the house for cooled water or other small services.

Since yesterday I am again able to have some involvement in bee keeping because we launched a project to establish bee hives in the plantation to improve pollination of the palm trees and other fruit trees, and produce honey to be sold in Kinshasa. In a first stage we will establish one hundred hives and the first 10 colonies have just arrived and been housed close to our offices. Despite what is commonly thought about African bees, those installed close to our office are not aggressive. Here we do not seem to have problems with dying of bees or sudden colony collapse such as experienced in temperate areas, bee swarms are present everywhere and do not seem to be bothered by Varroa. On the other hand, here bees have to be protected against soldier ants, these are very aggressive ants that go hunting in impressively large and compact moving columns for prey and bee larva are much appreciated. I will tell you more about it all in a future posting.

In case you wonder,  a few words from your part of the world are always appreciated …

Marc & Marie-Claude (who decided she had nothing to add this week :), no pinch of salt!)

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53ième Anniversaire – 53rd Birthday

Cela fait un peu plus d’un an que nous avons débarqué au Congo et que nous avons essayé de vous raconter semaine par semaine comment se déroule notre vie de brousse, mis à part les périodes de vacances où nous nous réservons le privilège de nous déconnecter tant que se peut de l’internet et des téléphones mobiles qui ont tendance à dicter notre vie même ici.

C’est peut-être difficile à imaginer dans le cadre où nous vivons, mais notre dépendance à la connexion internet et à la téléphonie mobile est aussi forte, si pas plus, ici qu’elle ne l’était en Europe pour diverses raisons. Nous avons un système de radio avec notre propre fréquence qui permet de communiquer à travers presque toute la plantation et dont l’antenne principale se trouve sur le toit de notre “Cathédrale”, mais cela ne permet évidemment pas des communications trop “personnelles” et seules les personnes occupant des postes clefs sont équipées d’un tel appareil. Quand le réseau de téléphonie mobile est opérationnel (ce qui n’est pas toujours le cas car les générateurs des antennes relais sont fréquemment en panne de carburant), cela permet de communiquer dans une bonne moitié de la plantation couverte par le réseau et surtout d’être en contact avec nos collègues de Kinshasa et personnes extérieures à la plantation.

Notre ligne de vie est la connexion internet qui, à défaut de réseau de téléphonie, permet de communiquer par courriel, skype, whatsapp et autres moyens que je ne maîtrise pas nécessairement. Pour cela nous avons notre propre antenne satellite et ne dépendons donc pas d’un fournisseur local… Notre connexion internet est en fait vitale car (bien ou mal) nous avons centralisé tous nos fichiers sur un serveur central qui nous permet de gérer les présences, la paie, les commandes, les stocks, etc. et quand le système ne fonctionne pas nous sommes dans la m…, difficile à concilier avec un monde où la majorité de nos travailleurs n’ont pas d’électricité à la maison et dans un pays où le concept de téléphone à ligne fixe n’existe pas. Pourtant, il y a de ça deux ans selon mes collègues, une société chinoise est venue installer une fibre optique qui traverse la plantation le long de la route nationale. Mis à part le fait que nos engins l’ont déjà coupée une ou deux fois parce qu’elle n’est pas enterrée à plus de 30cm, personne ne sait exactement à quoi elle est destinée et si elle fonctionne, mais potentiellement il y a de la communication haut débit qui passe sous nos pieds ici à Mapangu.

Tout comme en Belgique, cette dépendance à l’internet est selon moi une énorme vulnérabilité, car même ici en brousse nos activités seraient affectées en cas de panne. Evidemment cela ne nous empêcherait pas de récolter, usiner ou généralement d’exécuter les opérations de production, mais nous serions dans l’impossibilité de suivre nos commandes (déjà bien compliquées sans cela), gérer la paie de nos travailleurs, ou plus important, vous envoyer ces nouvelles hebdomadaires.

Cela nous ramène au titre de cette semaine, car vous devez vous demander de qui est-ce le 53ième anniversaire et la réponse est “de nous” mais peut-être pas exactement comme vous le pensez. En effet, technologie (encore une fois) aidant, ceci est la 53ième fois que nous envoyons de nos nouvelles par ce canal, donc un peu plus d’un an. En fait, nous sommes arrivés au Congo le 2 février, donc il y a plus de 54 semaines, mais nous avions commencé à écrire un peu avant cela, nous avions fait grève pendant les vacances, ce qui fait que ce n’est que maintenant que nous dépassons le cap des 52 nouvelles. Que cela ne vous empêche pas de dormir, c’était juste une opportunité d’utiliser un titre un peu original parce qu’à force d’écrire toutes les semaines l’inspiration manque parfois.

La semaine dernière nous écrivions qu’il pleuvait, et cela a continué, au point que certaines parties de la plantation sont inaccessibles aux tracteurs et camions pour le moment et ne nous permettent plus d’évacuer la production (qui n’est déjà pas énorme), ce qui n’est pas génial. Le niveau des cours d’eau (Kasaï et affluents) a soudainement fortement monté et emporté les quelques cabanes qui étaient restées sur les bancs de sable les plus gros, qui ont maintenant quasi entièrement disparu. Dans le jardin tout pousse évidemment très bien (chaleur et humidité optimale) et pour le moment nous faisons des orgies d’ananas de notre potager, y compris des délicieux jus frais avec des mélanges de papayes, pamplemousses et goyaves que Marie-Claude nous prépare avec son engin magique.

Depuis quelques jours nous avons enfin nos premières poules, installées dans un superbe et vaste poulailler à côté du jardin potager, mais qui ne sont pas encore très productives en matière d’œufs, elles doivent probablement encore s’habituer à leur nouveau biotope. Nous avons eu un œuf les deux premiers jours mais depuis “que dalle”

Que vous raconter de plus ?

La délégation de norvégiens annoncée m’a boostée pour aménager mieux les chambres d’amis, principalement l’ex-studio du directeur commercial, lorsqu’il vivait à Mapangu, dans lequel j’ai posé des rideaux de pagne (doublés car le soleil ronge les tissus à une allure inhabituelle sous nos tropiques).  J’ai “débourré” des oreillers trop dodus pour qu’on ne se réveille pas avec un torticolis, et en ai composé d’autres avec la “bourre” récupérée, cousu des couvre-lits. Et suis à présent occupée à de nouvelles housses pour les coussins de canapés de terrasse.
Pour finir, les norvégiens ne sont pas venus mais “ce qui est fait n’est plus à faire” ! La visite de la délégation a dû être reportée car une fois de plus les choses ont chauffé à Kinshasa et les membres d’équipage n’a pas osé quitter leur domicile (proche de la zone de troubles) pour s’occuper de leur avion.

Je me suis aussi amusée à fabriquer des contenants à “tripote-oreilles” avec des boîtes de pilchards locales et en-dessous, de petites boîtes de lait condensé sucré, boutons à pois et paille pour ôter et mettre l’une sur l’autre, ludique! (voir photo). “Un rien m’amuse” … Ce qui est probablement “un morceau de chance”! Il y a un tas d’autres projets qui me trottent en tête mais je veux d’abord terminer les coussins de la terrasse avant de m’y atteler!

Dans un autre registre, comme certains d’entre vous le savent, nous préparons nous même notre Kombucha (boisson détoxifiante à base de thé sucré transformé par un champignon)
L’inconvénient est que, compte tenu du taux de théine, si on en consomme passé dix-sept heures, on se transforme en oiseau nocturne, ce qui, si “demain il y a école” est plutôt un handicap. Hors, nous avons découvert tout à fait par hasard que cela marche très bien avec du thé d’hibiscus, ce qui lui donne une très jolie couleur rose indien et ne contient pas d’excitant, à consommer n’importe quand donc. Ce que nous ne nous privons pas de faire car c’est vraiment délicieux! 

A part cela, Marc est devenu notre boulanger officiel, c’est un de ses plaisirs du dimanche avec le loisir de faire une grande promenade le matin, une journée entière à vivre à notre  rythme et une grasse matinée (objectif rapidement atteint quand le lever six jours sur sept est à au plus tard quatre heures trente 🙂 ).

Voilà les amis, je vous quitte ici et retourne à mes travaux de décoration d’intérieur, en espérant que ces lignes vous trouvent en bonne forme.

Marc & Marie-Claude

Balade en plantation

Vue de la plantation en terrasses – View of the plantation terraces

Germoir

Le Germoir – The Germoir

Il pleut

Route rivière – River road

Makala en plantation 2Makala en plantation

Balade en plantation avec Makala – Walk with Makala in the plantation

Poulailler 2Poulailler

Poulailler – Chicken run

Boîte à tripote oreilles

Boîte à tripotes oreilles – Ear tip box

Canards avec Kombucha

Verre de Kombucha “Hibiscus” – “Hibiscus” Kombucha glass

Nouveaux rideaux

Nouveaux rideaux – New curtains

Plantes en pots

Plantes à la cuisine – Kitchen plants

 

It has been a little over one year since we disembarked in Congo and that we endeavoured to tell you about our life in the bush week by week, except during our holidays, when we tried to disconnect ourselves from internet and phones, that tend to master our lives, even here.

It may be difficult to imagine in the context where we live, but our internet and mobile phone dependency is as great if not greater than it was in Europe for various reasons. We have a two-way radio system to communicate throughout most of the plantation, thank to an antenna located on the roof of our “Cathedral”, but it does not allow for more “personal” communication and is limited to the people holding key positions on the plantation. When the mobile telephone network is operational (which is not always the case because the generator used to power the relay antenna frequently runs out of fuel), we manage to communicate across about half the plantation, but more importantly enables us to communicate with the colleagues in Kinshasa and those outside the plantation.

Our life line is the internet connection, which enables us to communicate by e-mail, whatsapp, skype and other means that I do not quite master. We have our own satellite connection to avoid being dependent on a local provider… Our internet connection is actually essential for the plantation because (good or bad) we have centralised all our files on a main server that allows management of staff, pay, orders, stocks, etc. and when the system does not work we are in the sh…, difficult to reconcile with a world wheremost of our workers do not have electricity at home and a country where fixed phone lines do not exist. Having said that, a Chinese company has installed an optic fibre across the plantation (along the national road) about two years ago. Except for the fact that we already snapped the fibre a couple of times with our road maintenance engines (the cable is less than 30cm deep in some places), none of us know exactly what it is used for and whether it works, but potentially we have a large band-width of data passing under our feet here in Mapangu.

Just as in Belgium, I believe this internet dependency is extremely vulnerable, because even here in the middle of the bush our activities would be seriously impaired in case of breakdown. Obviously this would not stop the field activities or operating the mill, but we would be unable to follow up on our orders (already rather difficult to organise remotely), manage the staff pay or, more importantly, send you our weekly news.

This brings us back to the title of this weekly posting, because you must be wondering whose 53rd birthday we are talking about and the answer is “ours” but perhaps not exactly the way you might think. In fact, with the help of technology once again, we know this is our 53rd posting, which means we have past the one year mark. Not quite actually, because we arrived here on the 2nd of February and started writing this blog before we left, and we stopped writing during our holidays, but today passed the 52 weeks of writing. There is no more to it, but we thought it would make for a catching title, for which we are sometimes short of inspiration.

Last week we wrote that it was raining, and it has continued to do so, to the point that some parts of the plantation are no longer accessible for tractors or trucks to take the harvest to the factory, which does not help given that our production is rather low to start with. The water level in the rivers (Kasai and tributaries) has suddenly risen significantly, taking down the last remaining huts that were built on the sand banks, which have now almost completely disappeared. In the garden everything obviously grows very well (moisture and warm weather helping) and at the moment we are having orgies of pineapples from our vegetable garden, including delicious fresh juices mixed with papaya, grapefruit and guava made with Marie-Claude’s magic machine.

Since a few days we finally have our first chickens, settled in a superb and large chicken run next to our vegetable garden, but which are not yet producing too many eggs, probably because they have to get used to their new environment. In fact we had one egg each of the two first days and since then “nothing”.

What else to tell you?

The coming of the Norwegian delegation has boosted me in embellishing the guest rooms, in particular the studio that was used by our commercial director when living on the plantation, in which I have made new curtains (with lining because the sun is eating away fabric at an amazing speed here). I have softened some of the pillows that were too hard, to avoid waking up with neck aches, and used the surplus to make new ones, and made bed spreads. Now I am busy making new covers for the cushions of the terrace seats.

In the end the Norwegians did not come, but “what is done is done”! The visit was postponed because once again the situation in Kinshasa became “hot” and the air crew did not deem it safe to leave their respective homes (near the troubled area) to take care of the aircraft.

I also made containers for ear tips using local tins of fish and condensed milk, button and straw to make the handle, fun! (see picture). “Getting pleasure out of small things”… which is probably lucky living here! I have loads of other projects in my head, but first task is to finish the cushions of the terrace sofas.

On another subject, as some of you know, we are preparing our Kombucha (detox drink made with sweetened tea fermented by a mushroom). The problem with tea (for us) is that if you drink too much of it in the afternoon because of the excitant it transforms you in a night bird and because we have to get up early “to go to school” it can be a problem. We discovered by coincidence that it also works very well with Hibiscus tea, of which you can drink as much as you like without the risking of lying awake at night, and is very delicious!

Apart from that, Marc has become our official baker, it is one of the pleasures of Sunday with the pleasure of a long walk in the morning, a whole day living at our own rythm and not having to jump out of bed at 4h30 latest.

There you are my friends, I am going back to my interior decoration work, hoping that these lines will find you well.

Marc & Marie-Claude

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Il Pleut – It’s Raining

Pas d’internet dimanche, donc un peu de retard dans la publication de ces nouvelles.

La dernière fois nous parlions d’une petite saison sèche, eh bien quelqu’un a du oublié de passer le message aux organisateurs car depuis nous nous sommes ramassés des pluies plutôt abondantes, au point qu’il n’est plus possible de circuler en voiture dans Mapangu village à cause des dégâts subis par les routes. Il en va évidemment de même pour les routes de la plantation que nous essayons de maintenir au fur et à mesure à coup de bulldozer, pelle mécanique et niveleuse, mais surtout être très prudents avant de s’engager dans un chemin en voiture car tout à coup on peut se retrouver devant un trou d’un mètre de profondeur creusé par l’eau de ruissellement.

Je vous écris sous la pluie, pourtant la matinée avait bien commencé. Nous avons évidemment fait la grâce matinée, euh non Marie-Claude était levée à 5h du matin, habitude aidant je suppose, mais j’ai quand même réussi à traîner au lit jusque 7h, après tout c’est dimanche et hier soir nous avions fait la fête jusqu’aux petites heures au cercle avec tous les cadres et agents de maîtrise de Brabanta, il était bien 21h quand nous sommes rentrés à la maison !
Le temps de faire sortir Mirza et de se brosser les dents il était surement 21h30 passé quand nous avons finalement pu nous mettre au lit… bref un petit extra le matin n’était pas abusif.

Après un petit déjeuner pantagruélique, pain aux noix, omelette au fromage, jus de mandarine et tout et tout, je suis parti faire une promenade en plantation avec Makala et Marie-Claude a été taper des balles sur le terrain de tennis avec l’épouse de notre directeur agronomique et la compagne de notre chef de garage, qui elle jouait pour la première fois. La balade avec Makala nous a entraîné dans différents coins de la plantation et presque à chaque fois nous débusquons des perdrix, quoi que celles-ci semblent s’habituer au fait que Makala n’est intéressée par le volatiles que quand ceux-ci s’envolent en faisant beaucoup de bruit. Cette fois nous sommes passés à côté d’un couple de perdrix qui étaient juste sur le bord du chemin et qui nous ont regardé passer l’air de dire: “c’est dimanche et nous avons bien le droit d’être là aussi!”, Makala ne les a même pas regardées. Les passants que nous croisons, quant à eux, restent beaucoup plus méfiants de cet animal “au manteau” comme ils l’appellent et se tiennent respectueusement du côté opposé de la route lorsque nous les croisons. Makala les ignore également, mais je suppose qu’ils pensent que c’est une ruse.

Rentré de balade, j’ai été embrigadé pour venir moi-aussi taper des balles, mais mon niveau de tennis est assez basique et en chaussures de marche de surplus le résultat n’était pas à la hauteur des expectatives, mais bon c’est de l’exercice quand même et nous avons besoin de bouger un peu plus que ce que je ne fais pour le moment. Vive le vélo quand il sera là!

Et puis, à peine rentrés dans la maison nous nous sommes fait la réflexion qu’il y avait comme une montagne au fond du jardin, en fait un nuage noir anthracite aux contours très nets, tout à fait extraordinaire. Le résultat ne s’est pas fait attendre, en quelques minutes nous étions plongés dans l’obscurité et le chargé de fonction a ouvert toutes les vannes en même temps avec quelques bons coups de vent en prime pour être certain qu’une quantité appréciable du flux céleste vienne également arroser l’intérieur de la maison. Une bonne excuse pour laver la maison à l’eau, même le dimanche.

Pour le moment Marie-Claude met les bouchées doubles pour préparer des coussins et autres accessoires pour agrémenter les chambres et terrasses de nos chambres de visiteurs, en préparation de la visite d’une délégation officielle de la Norvège (Ambassade, Ministère du climat et d’environnement et Fondation pour le développement durable). Ils viennent pour voir comment aider l’industrie de l’huile de palme congolaise à se développer de manière durable tout en assurant la croissance économique dont le pays a urgemment besoin. Nous sommes curieux de voir quelles seront leurs recommandations et surtout leurs impressions de cette première visite d’une plantation en RDC.

Sinon pas de grands changements à Mapangu ou la Cathédrale, si ce n’est que nous avons finalement aménagé un poulailler et si tout va bien nous aurons nos première poules cette semaine et donc des œufs frais, touts petits mais tellement bons. Ce sont des poules de troisième main, si l’on peut les décrire ainsi, car nous les recevons de notre collègue qui a repris la direction commerciale à Kinshasa, qui les avait lui-même hérité de l’ancien directeur technique quand il est parti pour d’autres horizons.

Voilà pour les brèves de cette semaine, n’hésitez-pas à nous écrire ou nous faire part de vos commentaires.

Marc & Marie-Claude

 Makala sur la route nationale 2

Makala sur la route nationale – Makala on the national highway

Makala sur la route nationaleMontagne au fond du jardin

Montagne dans le fond du jardin – Mountain in the back of the garden

Pangolin

Pangolin trouvé dans notre citerne – Pangolin found in our water tank

 No internet on Sunday, hence the delay in publishing this post.

In our previous post we spoke about the short dry season, well someone must have forgotten to pass on the message to the organisers up there, because since then we have had rather heavy rains, to the point that it is no longer possible to drive inside the village of Mapangu because of the degradation of the roads. It is obviously also the case for the roads within the plantation, which we try to maintain or repair step by step with bulldozer, excavator or grader, but also drive very cautiously as suddenly we may find ourselves in front of a one meter deep hole created overnight by the runoff rain water.

I am writing under the rain (well not literally as I am inside) and yet the morning started off rather well. As it is Sunday we slept late, well not for Marie-Claude who got up at 5h, probably out of habit, but I managed to stayed tucked in for a little longer as yesterday we partied like beasts at the company’s club house with all the management and supervisory staff, it must have been close to 21h J !  when we finally got home.
Counting the time it took to walk the dog one last time, brush teeth, etc. I am sure it was well past 21h30 when we finally managed to crawl into bed… so a little extra time in bed in the morning is not abusive.

After a Gargantuan breakfast, walnut bread, cheese omelette, freshly pressed tangerine juice and all the rest I went for a walk in the plantation with Makala and Marie-Claude joined the wife of our agronomic director and the partner of the garage head to play tennis. For one of them it was the first time ever she tried her skills at hitting a tennis ball with a racket, so there is still some way to go but you have to start somewhere. The walks with Makala take us to various parts of the plantation and almost every time we encounter some partridges, to the great joy of Makala, although the birds seem to get used to the fact that Makala is only interested when they fly off with a lot of noise. This time we passed a couple of partridges on the side of the road and they just watched us pass without moving and seeming to say: “it is Sunday for us as well, so we are also entitled to a leisurely stroll”. Makala did not even spare them a look. The people we cross along the way are much more cautious about this animal “with a fur coat” as they call her, and usually stay respectfully on the other side of the road until we are past them. Makala does not give them any attention, but I am sure they must think it is a ploy.

When returning from the walk, I also had to come and hit some balls on the tennis court, but my skills in this game are rather basic and playing with walking boots did not quite match the expected performance, but it is an opportunity to get some exercise done and I am surely not doing as much of it as I should. I look forward to the bicycle being here!

When we got back inside the house, it was as if a mountain had appeared at the back of the garden, in fact a huge black cloud with very sharp edges, most extraordinary. We did not have to wait long before the outcome revealed itself, in a few minutes time we found ourselves in the dark and whoever was in charge opened everything in terms of water flow in one go, with some serious gusts of wind to top it up to make sure that some of it flowed right into the middle of the house despite closed doors and windows. A good excuse to give the house a thorough wash, even on a Sunday.

At the moment Marie-Claude is working flat out making cushions and other accessories to improve the comfort of our guest rooms for a Norwegian delegation (Norwegian embassy, Ministry of climate and environment and Foundation for sustainable development) that is coming to visit the plantation. They are coming to assess how to help develop the Congolese palm oil industry in a sustainable manner, while ensuring the economic development that the country desperately needs. We are curious to find out what they will recommend and particularly what they think of the first oil palm plantation they visit in DRC.

Otherwise no important changes in Mapangu or at the Cathedral, except for the fact that we have finally built a chicken run of our own and should have our first chickens this week for our home supply of fresh eggs, very small but so nice. The chicken are “third hand”, if one can describe them like that, because we receive them from our colleague who has moved to Kinshasa to take over the commercial direction of the company and he had himself received them from the previous technical director when he left for new horizons.

So much for this week’s news update, please write or send us your comments.

Marc & Marie-Claude

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Petite Saison Sèche – Small Dry Season

Cela fait  quelques jours que les feux foisonnent à nouveau dans toutes les directions depuis notre poste d’observation à la Cathédrale. Dans les quelques coins restés verts de la plantation ou aux abords de la plantation les gens sont à nouveau occupés à préparer des champs pour replanter du maïs dont la première récolte se termine. On nous dit qu’ils profitent de la “petite” saison sèche, mais cette saison est toute relative car il a plu abondamment il y a à peine quatre jours, certains drains sont même encore remplis d’eau boueuse qui font le bonheur des cochons dont on voit des familles entières se prélasser dans la fraîcheur des ces mares.

Rien à voir avec la vraie saison sèche ou la végétation prend une tournure brunâtre et pendant laquelle il y a une brume quasi permanente qui nous empêche de voir le Kasaï dans la vallée en contre-bas, ici la vue reste claire, mais il y a les feux. Le danger pour nos plantations est donc beaucoup moindre car la végétation est luxuriante et peu sensible au feu si elle n’a pas été coupée et “séchée” au préalable. Nous avons du mal à maintenir l’herbe devant la maison à une hauteur raisonnable, au point que j’envisage sérieusement d’investir dans une tondeuse pour remplacer nos coupes-coupes (espèce de longue machette au bout recourbé que l’on balance un peu comme un club de golf au ras du sol pour couper une petite touffe d’herbe à chaque passage) qui demandent beaucoup d’énergie, de patience et de dextérité pour arriver à une pelouse digne de ce nom.

Depuis le début de cette semaine je suis installé dans mon nouveau bureau et quel bonheur de passer d’une pièce assez sombre aux murs de couleur jaune malade avec pour seule vue une série de conteneurs peints en vert menthe à l’eau pour essayer de les faire fondre dans le paysage, à un bureau plein de lumière avec une vue imprenable sur le Kasaï et juste à côté de l’usine ou je puis maintenant me rendre en quelques minutes à pied. Nous devons encore terminer le périmètre clôturé afin d’inclure les bureaux dans celui de l’usine et créer un chemin d’accès direct du bureau à l’usine. Ce dernier point est peut-être le moins évident à régler car entre les deux il y a une ravine qui s’est formée avec le ruissellement des eaux des pluies et doit avoir entre 10 et 15m de profondeur, un mini canyon quoi. Pour faire simple nous avions décidé de poser un conteneur open top de 40 pieds (12m) au travers de la ravine dont les deux bouts sont ouverts. Un conteneur open top est, comme le nom l’indique, un conteneur qui n’est pas fermé au-dessus et comme la ravine ne fait pas plus de 4-5m de largeur un conteneur de ce type devrait être amplement suffisant pour nous permettre de passer d’un côté à l’autre sans trop de risques. La solution simple s’est révélée être plus compliquée que prévu, je vous passerai les détails car ils vous paraîtront exagérés, mais nous avions oublié le facteur “congolais” dans notre raisonnement et le résultat est que nous avons dû trouver une deuxième conteneur pour réaliser notre projet…

Un autre projet “simple” que notre nouveau responsable d’usine envisage de réaliser est d’amener un jetski ici pour pouvoir profiter de l’énorme étendue du Kasaï pendant ses heures de loisir. Il est vrai que ce serait génial de pouvoir aller d’ici à Ilebo en moins d’une demi-heure (nos derniers visiteurs ont mis plus de 5 heures par la route, sans compter la traversée en pirogue), mais je redoute l’aubaine que cela va représenter pour toutes nos autorités locales qui vont inventer des nouveaux droits, taxes et autres redevances avant même que l’engin n’ai fait ses premiers mètres dans l’eau. Ne soyons toutefois pas trop pessimistes, il suffira peut-être d’expliquer qu’il s’agit seulement d’une moto dont on a retiré les roues…

Les routes, eh oui cela ne s’arrange pas…
La route vers Kinshasa est comme vous le savez déjà difficile pour dire les choses de manière adoucies, mais jusqu’à présent nous arrivions à  utiliser la route vers Ilebo de manière plus ou moins fiable. Cela ne semble plus le cas malgré les gros efforts d’entretien que nous faisons avec des cantonniers et nous devrons peut-être nous résoudre à envoyer bulldozer et niveleuse pour maintenir cette voie en état. Heureusement il reste la pirogue et depuis peu il y aurait une vedette “rapide” qui permet de rallier Ilebo depuis Mapangu en un peu moins de deux heures. La solution sera peut-être encore plus simple car je continue d’espérer que bientôt nous aurons notre liaison hebdomadaire par avion sur Mapangu, j’y travaille!

“Maman est occupée !” me suis-je surprise à répondre irritée au jardinier qui criait “maman, maman” de façon de plus en plus insistante pendant que je faisais sauter nos crêpes de Chandeleur, provoquant ainsi l’hilarité immédiate de l’un de nos lutins de maison.
Il faut dire qu’ici, même “papa Ambara” (Ambroise en fait) ancêtre cacochyme aux jambes arquées m’appelle “maman”, c’est une marque de déférence m’a t’on expliqué, instituée du temps de Mobutu. Je soupçonne, à l’heure actuelle, plus une façon de tenter de nous orienter vers un paternalisme, maternalisme en l’occurrence, principalement d’ordre pécunier, mais c’est peut être pure médisance de ma part…

Hier nous avons passé une agréable soirée entre “expatriés de tous poils” ( le consultant usine est camerounais et notre futur secrétaire général vient d’arriver de Kinshasa, très sympathique) chez le directeur Agro dans sa maison en bordure du Kasaï avec vue rapprochée de cette rivière magnifique encore éclairée de bancs de sable, les derniers piroguiers puis le crépuscule et le ballet des lucioles au son du concerto en grillons et grenouilles mineur, pas mal…
Et aujourd’hui, lunch sur la terrasse de la cathédrale avec une partie des mêmes participants. Agréables moments un peu perturbés par le spectacle des feux éclosant un peu partout dans la vue sur la plantation. “Feux pour préparer les cultures” m’a énoncé placidement un autre des lutins de maison…

Maintenant, c’est l’heure chaude, même les grillons semblent las, les coqs sont muets, les animaux affalés, il n’y a pas un souffle de vent et la terre attend la pluie.
Marc lit tranquillement et je vais aller le rejoindre, à bientôt vous de l’autre bout du monde!

Marie-Claude et Marc


For some days we see fires appearing again in all directions from our observation post in the Cathedral. In the few remaining slivers of forest of the plantation and around our concession people are again slashing and burning land in preparation of a new maize crop as the previous one is almost fully harvested. We are told that people take benefit of the “small” dry season, but this seems very relative as it rained rather heavily only four days ago and the road drains are still filled with muddy water, which are the delight of pigs with entire families indulging in the freshness of these ponds.

Nothing to compare with the “real” dry season, when most plants take a uniform brown hue and a permanent mist blocks the view of the Kasai river in the valley below, now the view is clear, but there are fires. The danger for our plantation is therefore much smaller because the plants are luxuriant and less likely to burn if they have not previously been slashed and partly “dried”. We struggle to keep the grass in front of the house under control, almost to the point that I am seriously thinking of purchasing a lawn mower to replace our “slashers” (using a kind of long curved machete that is swung back and forth just above ground level somewhat like a golf club to cut a small tuft of grass with each swing) that require a lot of energy, patience and skill to achieve a reasonably even surface.

Since the beginning of this week I have invested my new office and what a pleasure to have moved from a rather dark room with walls painted in a sick yellow colour with a view on a series of containers painted mint green to blend in the scenery to a brightly lit office overlooking the Kasai river and a few minutes walking distance from the factory. We still have to complete the fence that will enclose both offices and the factory and create a path linking both sites. This latter point is proving less obvious than it sounds because between the two sites run-off water has dug a 10-15m deep trench, a mini canyon of sorts. To make things simple we decided to lay a 40 foot (12m) open-top container across the ravine with both ends open. An open-top container is, as the name implies, a container without a top closure and because the trench is only about 4-5m wide it should be sufficiently long to make a safe pedestrian crossing. The “simple” solution turned out to be much more complicated than expected, I will leave the details for another time because they will sound a little extreme, but we had forgotten about the “Congolese” factor in our reasoning and as a consequence we had to find a second container to complete our project…

Another “simple” project being considered by our new factory head is to bring a jet-ski to the plantation to make use of the huge potential offered by the Kasai river during his leisure time. It is true that with such machine it would be possible to go from Mapangu to Ilebo in less than half an hour (our last visitors spent 5 hours on the road, not counting the time required to cross the river on a dugout canoe), but I fear the bonanza our local authorities will see in this to invent new taxes, rights or other duties to be paid event before the machine hits the water. Let’s not be too pessimistic, maybe it will be a matter of explaining that it is no more than a motorbike of which the wheels have been taken off…

The road, well things are not getting better…
The road to Kinshasa is as you already know “difficult” to say things mildly, but until now we could take the road towards Ilebo with the reasonable expectation of getting there without too much trouble. It is no longer the case, despite our efforts to employ workers from the neighbouring villages to maintain the road, and the only solution will probably be to send our bulldozer and grader to keep this national road passable. Fortunately we still have the option of going to Ilebo with a dugout canoe and recently there is reportedly a new “fast” boat linking Mapangu and Ilebo in a little under two hours. The solution will maybe be even simpler as I continue to hope that we will soon have a weekly flight between Mapangu and Kinshasa, I am working on it!

“Maman is busy!” I responded, surprising myself, to the gardener who kept calling me “maman, maman” while I was busy baking pancakes for Candlemas, to the great joy of one of our house leprechauns.
I must admit that even “papa Ambara” (Ambroisus in fact) who must be close to his nineties and walks as if he has just dismounted his pony also calls me “maman”, which is apparently a sign of respect that was instated by Mobutu, I am told.
I suspect, nowadays, more a way to point us towards paternalism, mothernalism rather and mainly for financial purposes, but I may be judging matters too harshly…

Yesterday we had a pleasant evening with the various “expatriates” (our consultant factory manager comes from Cameroun and our future secretary general just arrived from Kinshasa, very sympathetic) at the Agronomic Director’s house on the edge of the Kasai with a close view of this magnificent river lit by a few remaining sand banks, the last dugout canoes making their way home and then sunset with a ballet of fireflies and its concerto in minor of crickets and frogs, not bad…

Today, lunch on the terrace of the Cathedral with some of the same colleagues. Pleasant moments somewhat disturbed by the scene of fires being started here and there in our view of the plantation. “Fires to start the crops” the other Leprechaun of the house told me placidly…

Now it is the hottest time of the day, even the crickets seem subdued, the cockerels are mute, our animals spread out on the floor and there is no air movement whatsoever, the earth is waiting for the rain to come.

Marc is reading quietly and I am about to join him. Until soon you at the other end of the world!

Marie-Claude et Marc

 

 

 

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Aussi des Chats – Also Kats

De retour à Mapangu après le périple en Côte d’Ivoire et Kinshasa, reprise de la routine de plantation (pas tout à fait comme expliqué plus loin) et changement de décor pour certaines choses.

Pas vraiment la routine car, est-ce à cause d’El Niño, du changement climatique ou autre chose, notre plantation se met en grève de production. Il n’y a presque rien à récolter dans les palmiers et les quelques régimes qui sont récoltables sont souvent d’une taille minuscule. Pas de régimes veut dire pas de matière première pour l’usine, donc pas de production d’huile et donc pas de ventes… Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation, nos collègues du Sierra Leone ont carrément arrêté l’usine et la récolte et mon homologue du Cameroun fait part de chutes de production similaire à la nôtre. Cela ne nous arrange pas, mais au moins nous ne sommes pas les seuls et ce n’est pas parce que nous n’avons pas soigné la plantation comme il faut.

Nous avons profité de cette “basse saison” pour refaire le carreau de l’usine qui se dégradait fortement par manque de ciment dans le béton… Le “carreau” est l’aire bétonnée qui se trouve devant l’usine où sont réceptionnés les régimes provenant de la récolte. Une fois déchargés sur cette aire de réception, nous utilisons un engin appelé “pelle chargeuse” pour pousser les régimes dans les stérilisateurs où ceux-ci seront cuits avant d’être usinés pour en extraire l’huile. Ce béton, donc, avait été fait avec un mélange trop maigre en ciment avec le résultat que des trous se formaient, laissant apparaître des fers à béton qui avaient la fâcheuse tendance de crever les pneus de la dite pelle chargeuse. Refaire tout le carreau aurait prit des mois, ce qui n’est évidemment pas compatible avec une usine qui doit (théoriquement) fonctionne tous les jours, et nous avons donc décidé de préfabriquer des grandes dalles en béton qui ont été posées en quelques jours sur le carreau existant et ont ainsi évité de devoir arrêter l’usine trop longtemps. Le résultat est superbe et nous pourrons maintenant travailler sans soucis (quand nous aurons des régimes…).

Autre changement, les nouveaux bureaux qui sont maintenant prêts et que j’ai du reste investi hier (samedi) car pendant mon absence le service technique a démonté la climatisation de mon ancien bureau et je me rends compte que travailler à l’ordinateur ou sur des documents avec 30° et 100% d’humidité comporte certains désagréments, principalement a cause de la sueur qui à tendance à “goutter” là où il ne faut pas. Les nouveaux locaux sont superbes et permettront à toute la direction générale (que j’ai rapatrié de Kinshasa) de pouvoir s’installer confortablement. Sans trop y croire, j’avais demandé au service d’entretien de planter du gazon et des fleurs autour du bureau pendant mon absence et miraculeusement c’est fait et de manière très propre, comme quoi les miracles sont possibles. Il ne reste plus qu’à raccorder l’eau pour les WC et nettoyer un peu les sols qui témoignent du passage de nombreux corps de métier, mais c’est un détail qui n’empêche pas de s’y installer.

L’avion qui m’a ramené à Mapangu était aussi celui que plusieurs collègues prenaient dans l’autre sens pour partir en vacances (pour le directeur technique et sa compagne) ou un départ définitif (pour un de nos jeunes agronomes, son épouse et ses deux chiens). Nous avons assez bien d’allées et venues entre Kinshasa et Mapangu avec les départs et retours de congé, collègues allant en mission à Kinshasa et visiteurs qui commencent à revenir après la période incertaine de fin décembre. Aussi sommes-nous en négociation avec un des transporteurs aériens pour la mise en place d’une liaison régulière (toutes les semaines) entre Kinshasa et Mapangu, ce qui nous rendrait la vie beaucoup plus agréable, permettrait de nous approvisionner plus régulièrement et offrirait plus de possibilités pour voyager vers et de Kinshasa. A suivre donc.

Notre collègue agronome n’est toutefois pas parti sans nous laisser une surprise… à savoir 14 chats et chatons dans sa maison. Il est bon d’avoir un chat dans la maison (comme nous l’avons fait aussi) pour tenir à carreau souris, rats et éventuels serpents indésirables, mais abandonner 14 créatures du genre dans sa maison est pour le moins inhabituel. Nous allons donc procéder avec une grande distribution de chats parmi les collègues dans la plantation et en particulier à Sanga-Sanga où notre infestation de rongeurs est maintenant bien chiffrée car le mois dernier nous avons piégé pas moins de 22.000 rats (oui vint deux mille, il n’y a pas de zéro de trop), pas étonnant qu’ils s’attaquent aux régimes de palme pour se nourrir…

Dernière innovation à laquelle nous travaillons pour le moment concerne le paiement de nos agents. Pour le moment nous sommes obligés de transférer des malles d’argent de Kinshasa à Mapangu, mobiliser des escortes de police et organiser le comptage de billets qui nous prend des journées entières. La nouvelle solution, que nous allons tester prochainement, consiste à payer les agents sur leur téléphone portable, qu’ils peuvent ensuite utiliser pour faire des transferts, paiements ou retirer de l’argent chez les agents des opérateurs mobiles. Le système est déjà très largement utilisé dans d’autres pays africains et offre une alternative intéressante aux transferts bancaires, impossibles chez nous puisque nous n’avons pas de banques ou d’agences de banque à Mapangu.

Voila pour les dernières nouvelles de notre petit coin de “Toscane” congolaise.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Mise en place carreauDalles de carreauJonction de carreauVisiteur indésirableBureau vue extérieureBureau vue extérieure 2Bureau Table de réunionBureau Table de travailBureau vue Veranda

Back in Mapangu after the trip in Ivory Coast and Kinshasa, back into the plantation routine (not quite as explained further on) and change of scenery for certain things.

Not really business as usual because, is it because of El Niño, climatic change or other causes, our plantation has gone on strike. There is hardly anything to harvest in the palm trees and the few harvestable fruit bunches are often minuscule in size. No fruit bunches means no raw material for the factory, thus no oil production and therefore no sales… We are not the only ones in this predicament, our colleagues from Sierra Leone have stopped harvesting and processing altogether and my fellow general manager from Cameroun reports drops in production similar to ours. This does not help us, but at least we are not the only ones and it is not because of something we have done incorrectly in the plantation.

We took advantage of the “low season” to repair the reception area of the factory, which was becoming difficult to use because of an apparent lack of cement used in the concrete. The reception area is a large slab of concrete where the fruit bunches are being off-loaded after harvesting. Once on the reception area the fruit bunches are “pushed” with a loader into the sterilisation bins, where they are cooked before the oil extraction process can take place. This concrete had thus been poured with a low percentage of concrete and as a result was breaking up with iron bars being laid bare and with the unpleasant consequence of puncturing the tires of the “loader”. Replacing the whole reception area would have taken months and is obviously not an option for a factory that (theoretically) runs every day. We therefore decided to produce large prefab slabs of concrete that could be put in place in a few days’ time and avoid having to stop the factory for too long. The result is superb and we are now able to work without worries (when we will have fruit bunches…).

Other change, the new offices that are now finished and in which I moved my stuff yesterday (Saturday) because during my absence the technical department removed the air conditioning from my former office and I found out that working with a laptop and/or paper with 30°C and 100% moisture has some disadvantages, mainly because of the sweat tending to drip in undesirable spots. The new offices are very nice and will enable the whole management staff (which I relocated from Kinshasa) to operate in comfort. Without believing much in the result, I asked maintenance to plant grass and flowers around the new buildings during my absence and amazingly it has been done, very well, so miracles are possible here! The last details still require to be sorted such as connecting the water tank to the WC and cleaning the floors of which the state clearly shows how many craftsmen have been going in and out of the building.

The plane that brought me back to Mapangu took several colleagues back to Kinshasa, some going on holidays (our technical director and his partner) or leaving for good (one of our young agronomists, his wife and their two dogs). We have quite a few people travelling back and forth between Kinshasa and Mapangu with people going on holidays, missions to Kinshasa and visitors starting to come again after the uncertain period of end-December. In order to improve things we are in negotiation with the airline operators to have a weekly flight between Kinshasa and Mapangu, which would be a huge plus for us, allowing regular supply of fresh products and spares and enable easier travel to and from Kinshasa. To be followed.

Our agronomist colleague however did not leave without a surprise… in the form of 14 cats and kittens found in his former house. It is good to have a cat in house (as we have also done) to keep mice, rats and possible undesirable snakes under control, but leaving 14 of these creatures behind is somewhat unusual. We will therefore organise a large cat distribution among the colleagues of the plantation and in particular around Sanga-Sanga where we know that rodents are abundant as last month we trapped 22,000 animals (yes, twenty two thousand, there is no extra naught), not surprising that they are having a nibble at the palm fruits…

Last development we are working on relates to the pay of our workers. At the moment we are forced to ship cantines full of bank notes from Kinshasa, mobilise police escorts and organise the counting of the bank notes over several days. The new solution, which we are due to test shortly,  would be to establish mobile payments using the workers’ mobile phones, which they can in turn use themselves for payments, transfers or cash withdrawals with one of the mobile operator agent’s. This system is already widely used in other African countries and is an attractive alternative to bank transfers, which are not possible in our case for lack of banks or financial agencies in Mapangu.

These are the latest news items from our Congolese “Tuscany”.

We hope to read from you soon,

Marc & Marie-Claude

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Deux en Un – Two in One

Le temps passe, beaucoup de choses se passent et du coup nous n’avons pas eu l’occasion de vous envoyer nos nouvelles habituelles la semaine dernière, donc cette fois-ci ce sont les brèves de deux semaines en un seul épitre.

Dans le pays en général et à Mapangu en particulier les choses restent calmes, mais les négociations politiques n’ont pas encore abouti et tout le monde reste donc sur ses gardes, même si le gros de l’orage potentiel semble être passé. A Mapangu nous allons avoir quelques changements dans le paysage des expatriés car depuis vendredi 13 janvier nous avons un nouveau responsable d’usine expatrié, un belge qui a déjà une longue expérience africaine et qui connait aussi la RDC pour y avoir vécu et travaillé dans le passé. Il devrait nous permettre de faire passer notre usine à un niveau de performance supérieur et surtout de veiller à ce que l’huile que nous produisons soit d’une qualité irréprochable avec un minimum de pertes. Dans les mois à venir nous allons également avoir deux nouveaux agronomes qui vont rejoindre l’équipe de Brabanta, eux aussi avec une certaine expérience de l’Afrique. En fait les trois nouveaux expatriés qui nous rejoignent viennent tous du Nigeria et s’en réjouissent, ce qui laisse à penser que la Brabanta et Mapangu est un mieux par rapport au Nigeria, un bon point pour nous.

Vendredi 13 janvier j’ai abandonné Marie-Claude à Mapangu en prenant l’avion qui apportait notre nouvelle recrue pour le retour vers Kinshasa où je ne suis resté que brièvement pour poursuivre mon voyage vers Abidjan. J’y suis allé rejoindre les autres directeurs généraux du groupe Socfin pour une réunion sur la gestion durable des plantations de pamiers à huile et caoutchouc. La réunion, qui rassemblait une trentaine de personnes, était encadrée par une équipe de spécialistes de TFT (Tropical Forest Trust) dont le but est d’accompagner les sociétés de plantation dans leur politique de zéro déforestation, protection de l’environnement et encadrement des villageois, tout en assurant un développement économique durable dans leur zone d’implantation. Nous avons eu des discussions très intéressantes et parfois houleuses, mais surtout cela m’a permis de faire la connaissance de tous les autres collègues venus d’Indonésie, Cambodge, Ghana, Cameroun, Sierra Leone, Liberia, Sao Tome, Côte d’Ivoire et Nigeria ou le groupe est implanté.

J’ai également pu profiter de mon passage par Abidjan pour revoir des voisins de Kapellen rencontrés lorsqu’ils étaient venus visiter notre futur B&B durant  leurs vacances et qui travaillent depuis plus de 12 ans pour les Nations Unies ici en Côte d’Ivoire. Ils m’ont permis de découvrir différents coins d’Abidjan et de ses environs avant de terminer la soirée par un délicieux repas, c’était magique.

Après nos réunions formelles sur la production durable, tout notre groupe à pris la route (l’avion en fait) pour San Pedro, où nous avons joint nos forces à deux équipes de cyclistes, l’une de Brussels Airlines faisant partie du projet “Bike for Africa” dans le cadre de la Fondation SN Brussels et l’autre un club de cyclistes vétérans venus des environs de Bruges. Le but étant de tous participer à cette compétition à but caritatif se déroulant en 5 étapes de 45 à 65km chacune dans et autour de la plantation de la SOGB qui fait partie du groupe Socfin. Au total nous étions environ 40 participants au départ de la course en VTT, qui a démarré dans des températures avoisinant les 30°C…

Le paysage de la plantation semble à première vue relativement plat, juste quelques petites ondulations de terrain, jusqu’à ce que l’on se retrouve dans les chemins qui traversent la plantation et quelques côtes où j’ai choisi de pousser mon vélo (ce qui était du reste plus rapide que ceux qui pédalaient) pour arriver en haut de la côte. Le vélo est sinon un moyen idéal pour découvrir une plantation comme celle de la SOGB où les blocs de forêt naturelle, arbres à caoutchouc et palmiers à huile sont entremélés avec généralement des palmiers dans les bas-fonds, la forêt sur les terrains en forte pente ou en bordure des cours d’eau et l’Hévéa sur les parties plus hautes et mieux drainées. Tout est planté selon les courbes de niveau, ce qui donne un aspect très naturel et agréable à la plantation car il n’y a pas de lignes droites ou de blocs tirés au cordeau comme certaines parties de la Brabanta.

Malgré une préparation impeccable, des consignes de sécurité claires, un ravitaillement en eau le long du parcours et un service d’encadrement omniprésent, certains participants ont malgré tout été surpris par les difficultés du terrain et fait des chutes, dont un agent Socfin qui a du être évacué sur Abidjan pour être opéré d’une double fracture au bras, fracture de l’homoplate, fracture de côtes et une sérieuse commotion (il ne se souvient pas de l’accident). Votre humble serviteur a décidé de faire cela à un rythme plus posé avec le seul but de terminer (si possible) chaque course en un seul morceau, ce que j’ai réussi sans même ramasser un coup de soleil mais avec un postérieur qui crie au meurtre…

Entre les courses j’ai évidemment profité le plus possible des occasions pour visiter cette plantation qui comporte deux usines (l’une pour l’huile et l’autre pour le caoutchouc), 1.200km de routes et 10.000 travailleurs, un peu comme la Brabanta mais en plus grand. Nous avons également eu l’occasion de voir et de nous arrêter au bord de l’océan pendant la course, de visiter des villages des alentours de la plantation et de manger un soir au bord de la plage, ce qui est un luxe que nous n’avons malheureusement pas en RDC. Nous avons aussi été accueillis par la population d’un village qui a bénéficié des fonds récoltés par la course pour l’équipement de leur dispensaire avec danses, musique et cérémonies traditionnelles.

Je suis à présent de retour à Abidjan, en route pour Kinshasa ou je passerai quelques jours avant de rejoindre Marie-Claude abandonnée à Mapangu, ou elle a préféré rester pour profiter d’un peu de temps seule plutôt que de se plonger dans le brouaha de Kinshasa (ou elle aurait également été seule pour la plus grande partie de la semaine). Les amis d’Abidjan qui m’avaient invité la semaine dernière m’ont encore une fois invité à partager un repas hier soir et cela m’a permis d’pprendre que pendant que nous étions tranquillement occupés à faire du vélo en plantation, l’école française, ou leurs deux filles sont scolarisées, a été attaquée à la faveur des grèves de la fonction publique. Une bande de jeunes et moins jeunes a investi l’école et dévalisé les élèves et professeurs qui n’avaient pas réussi à se réfugier et se barricader dans les classes de leur téléphones, argent et autres biens. Dans la confusion il était difficile de savoir si l’attaque était le fait d’un groupe de terroristes ou autre chose et a donc été la source de beaucoup d’inquiétude pour les parents informés par sms ou téléphone de la situation par les élèves. L’école est maintenant protégée par une soixantaine de militaires et il n’y a heureusement pas eu de victimes, mais une grande frayeur et probablement encore des cauchemars à venir pour certains. Les deux filles de nos amis avaient heureusement l’air de s’être remises sans problèmes de leur expérience.

Il n’y a donc pas que la RDC où la situation est tendue et cela explique pourquoi nous étions encadrés de militaires chaque fois que notre groupe se déplaçait ou passait près d’endroits stratégiques pendant les courses en vélo. En fait, tout au long de l’évènement il y avait une sécuritée (armée de sulfateuses) très présente, y compris pendant nos repas pris à dans des restaurants à l’extérieur de la plantation, sans doute justifiée par la situation incertaine dans le pays.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

LagunePelicansPaillotteArrivée vélosDépart de courseHeveaPlantation HeveaGardes plageEnfantsLac SOGBPirogue 2PirogueTortues

Time goes by, many things happen and before realising it we lacked time to write our usual posting last week, so this time you get two week’s worth of news in one go.

In the country in general and Mapangu in particular things are quiet, but political negotiations are ongoing and for the time being everybody remains cautious about the outcome, even though the worst of the storm is probaby behind us. In MMapangu we will nevertheless have some changes on the expatriate front as since Friday 13 january we have a new expatriate taking charge of the factory, a Belgian who already has a lot of experience in Africa and already knows DRC as he worked here before. He should help us increase the performance of our factory to the next level and especially ensure that the quality of the oil we produce is of the highest standards with as little losses as possible. In the months to come we will also have to new agonomists joining the Brabanta team, also with prior experience in Africa. In fact these three newcomers come from Nigeria and look forward to their new posting, which suggests that Brabanta and Mapangu is better than Nigeria, a good point for us.

On the same Friday 13 January I abandoned Marie-Claude to travel to Kinshasa on the return flight, where I only stayed briefly before traveling on to Abidjan, where I joined the other GM’s of the group for a meeting on sustainable plantation management. The meeting, which was attended by about thirty people, received the support of TFT (Tropical Forest Trust) whose aim is to assist plantation companies in their zero deforestation policy, environmental protection and support of local populations, while ensuring a sustainable economic development in the area of operation. We had some interesting and even tumultuous discussions, but also gave me the opportunity to get to know all the other Sierra Leone, Liberia, Sao Tome, Ivory Coast and Nigeria where he group is present.

I also used the opportunity of being in Abidjan to meet neighbours from Kapellen, whome we met when they came to visit our future B&B during their holidays. They have been based here for the UN during the past 12 years. They gave me a quick tour of Abidjan and its surroundings finished off by a delicious meal, it was magical.

After our formal meetings on sustainable production, our whole group traveled (by air) to San Pedro, where we were joined by two other teams, one from Brussels Airlines taking part in the “Bike for Africa” event organised under the sponsorship of the SN Brussels Foundation and the other a club of veteran cyclists from the Bruges area. The objective was for all of us to participate in the 5 day race of 45 to 65km each day in and around the SOGB rubber and palm plantation. We had a total of about 40 participants at the start of the mountain bike race with a balmy 30°C temperature to keep us warm and cosy…

The plantation at first gives the impression of being relatively flat, just some rolling hills, until you end up on one of the tracks in the plantation with some hills where I chose to step off and push the bicycle (which was actually faster than those bravely pedalling) up to the top of the hill. The bicycle is otherwise the ideal means to visit a plantation such as SOGB, where the natural forest, rubber trees and palm trees alternate in a seamingly natural manner. The valleys and river sides are natural forest, the low lying and moister areas are planted with palm trees and the higher and drier parts of the hills have rubber trees on them. The whole plantation is planted following contours, with no straight or square blocs such as in Brabanta, which gives a very pleasant and natural feel to this large area.

Despite a perfect preparation, clear security briefings, water supply along the route and support staff at every major crossroad, some participants nevertheless got caught by the difficult terrain, one of which had to be flown to Abidjan with a double fracture of the arm, a broken shoulder blade, two cracked ribs and a severe concussion (he does not remember anything about the accident). Your humble servant decided to go about the race in a more sedate manner with the main aim to finish each race and reach the end (if at all possible) in one single piece, which I managed to do without even a sun burn, except for my backside which was crying for mercy…

In between the races I tried as much as possible to impregnate myself with the various parts of the plantation, which includes two factories (one for rubber and the other for oil), 1,200km of roads and 10,000 workers, somewhat similar to Brabanta but larger. We also had the opportunity to see and stop at the ocean side during the race, visit some villages around the plantation and have dinner on the beach one evening, a luxury we unfortunately do not have in DRC. The event also included a visit of the medical center tha will benefit from the proceeds of the race, all with dances, music and traditional prayers.

I am now back in Abidjan, on the way to Kinshasa where I will spend a few days before flyng back home to Marie-Claude, who stayed on her own in Mapangu preferring to have some time for herself rather than being alone in Kinshasa. Our friends in Abidjan kindly invited me again for dinner last night, where I learned that the French school (where their daughters are studying) had been attacked while we were blissfully cycling in the plantation. A group of young and less young people invested the school relieving teachers and students who were unable to hide in time of their valuables. In the confusion of shots and shouting it was difficult to know exactly what was happening and parents alerted by text messages and phone calls were extremely worried that this might be a terrorist attack. The school is now guarded by 60 military and fortunately there have been no casualties but a major fright and probably a few nightmares to come. The daughters of our friends seemed to have dealt with the event very calmly and were happy to share their experience in detail, including the reaction of some (not so courageous) teachers.

It is not only in DRC that the situation is tense and this explains why we seemed to have so many military present every time our group was moving around or at strategic points in the plantation during the races. In fact, the event had a almost constant presence of security staff armed with automatic rifles, including during the meals taken in restaurants outside the plantation, probably justified given the situation in the country.

We hope to hear from you soon,

Marc & Marie-Claude

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Noms – Names

Nous voici au terme de la première semaine de la nouvelle année et mis à part les écoles qui ne reprennent les cours que ce lundi, toutes les activités ont repris leur cours normal ou aussi normal que cela puisse être ici. Comme les autres jours fériés récents, après un petit déjeuner un peu moins pressé que d’habitude, je pars faire un tour de “marche rapide” en plantation pour essayer de garder un tout petit peu la forme en vue de la course cycliste de plus de 200 km à laquelle je suis supposé participer en Côte d’Ivoire dans une grosse semaine. N’ayant pas de vélo pour m’entrainer ici, ce qui du reste risquerait d’être assez dur vu que nous n’avons quasi que du sable ici, j’espère que la marche va aider un petit peu, mais les fesses risquent d’être moins bien préparées à ce qui les attend…

La course se passera heureusement en plusieurs étapes avec des noms assez magiques de circuit du Dodo, du Grand Béréby, de la Baie des Sirènes, etc. et du temps entre les coups pour essayer de se remettre (un peu). La course s’appelle “Bike for Africa” et est sponsorisée par Brussels Airlines, qui se charge de transporter les VTT depuis la Belgique pour les 40 participants attendus. Mon objectif: terminer les étapes et de préférence pas comme lanterne rouge, je vous tiendrai au courant (peut-être).

Parlant de noms, ici aussi les noms sont originaux. Il y a évidemment les noms de villages et de tribus locales tels que Ndjembe, Kayaya, Tshiya, Lubundji, Munene, Kalembe, Bassongo, Bienge, Malembe, Imbiligui, Katembo, Muabu, etc. qui ont tous une signification mais que je dois avouer ne pas toujours connaître. Ce qui est certain c’est la franche rivalité qui existe entre les différents villages et quand un malheureux déborde des limites territoriales (souvent très floues) il n’est pas rare que cela se termine au mieux au tribunal et au pire avec des échanges de plomb tiré à coups de poupou. Dans l’incertitude nous essayons de traiter avec tous les villages potentiellement concernés lorsque nous devons créer une nouvelle route, réparer un pont, améliorer le captage d’une source, etc. mais souvent cela finit malgré tout devant un “arbitre” avec un petit paiement à la clef.

Dans la plantation il y a également des dénominations (moins locales) qui ont une origine historique, parfois très récente. Vous connaissez déjà la Cathédrale et le Germoir, il y a aussi le camp coupeur, le Belvédère, la Piscine et le Grand Mamelon. Mais c’est du nom des personnes que je voudrais parler pour clôturer, car si beaucoup de personnes ont des noms en langue locale (qui ne sont pas toujours dénués de liens avec la plantation, car nous avons beaucoup de travailleurs appelés “Mafuta Mingi” qui veut dire “beaucoup d’huile” en Lingala), les noms “français” sont pour le moins originaux ou (devenus) inhabituels chez nous: Aimé et Aimée, Bienvenu et Bienvenue, Harmony (masculin), Jean de Dieu, Dieudonné, Héritier, Hippolyte, Cléophaste, Apollinaire, Mycoza, Fidèle, Doudou (masculin), Médard, Pélagie, etc. Ils sont devenus habituels à nos oreilles, mais nous restons malgré tout surpris lorsque des personnes se présentent, ainsi la semaine passée l’inspecteur des écoles est venu rendre visite et s’est présenté “Jean Gabin”, sûrement le plus pur des hasards.

Mis à part les exercices en préparation de la course, hier j’ai également repris mes exercices de saxophone pour la première fois depuis de nombreux mois et de manière assez surprenante le résultat n’était pas trop désolant, pas de verre cassé ou de fuite des habitants de la maison. Je vais essayer de continuer cela de manière plus régulière, voilà c’est écrit ce qui m’encouragera peut-être à le faire plus régulièrement.

De mon côté de Marie-Claude rien de spécial à raconter si ce n’est que j’essaye de trouver une solution pour  ré-organiser l’emploi du temps de la maison car j’ai un peu de mal à avoir tous les jours de la semaine de la compagnie (Alain et Guy). Après toute ces années sans personne pour donner un coup de main j’ai comme un excès de main d’œuvre à domicile et me sent parfois un peu envahie! “Jamais contente”!

Mais c’est vrai que c’est un peu passer d’un extrême à l’autre ! Ce n’est pas comme si je pouvais aller faire un tour au village ou en ville ou aller voir une copine quand ma maison est envahie, même si ce n’est “que” de 7 à 14h. Et vu qu’ils (jardiniers et autres) se surveillent et se jalousent, pas question de payer pareil et ne demander une présence que deux jours par semaine, et je ne peux pas les pénaliser parce que je suis une solitaire! Hrmmmm ?!

A part ces problèmes domestiques tout baigne au propre comme au figuré: hier soir nous avons essuyé une tempête qui nous a inondé la maison malgré portes et fenêtres fermées, il y avait tellement de vent que nous avons eu du mal à fermer certaines portes ! Heureusement nous étions deux pour racler l’eau dehors et éponger, cela arrive souvent quand “les petites mains supplémentaires” sont retournées chez elles (Murphy’s law)
Pendant l’absence de Marc je resterai du 13 au 20 seule à Mapangu puis voyagerai via Ilebo le 20 pour être à Kinshasa lors de son retour d’Abidjan, nous retournerons ensemble le 26 janvier.

A très bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Coucher de soleilFicus en fleurBaies de ficus

The first week of the new year is behind and except for schools that will resume this Monday, activities have resumed their normal or as nomal as possible course. As during the past free days, after a more leasurly breakfast than usual, I went for a “fast walk” in the plantation with Makala with the aim to get somewhat fitter in preparation to the 200km cycle race I am supposed to run in Ivory Coast in a little more than one week. Since I do not have a bicycle to use for training, which might be difficult anyway given the sandy conditions of the tracks here, I hope that walking will help a little, but I suspect my butt will be somehow less ready for the days of cycling ahead…

The race will fortunately be spread over several stages with magical names such as the Dodo circuit, the Great Béréby track, the Bay of Sirens, etc. and time in between to try to recover (a little). The race is called “Bike for Africa” and is sponsored by Brussels Airlines, who will transport the dirt bikes from Belgium for the 40 odd participants that are expected. My goal: finish each stage and preferably not as last person over the finish line, I will (maybe) keep you posted.

Talking about names, here also we have original or special names. There are the local language names for villages and tribes such as Ndjembe, Kayaya, Tshiya, Lubundji, Munene, Kalembe, Bassongo, Bienge, Malembe, Imbiligui, Katembo, Muabu, etc.which all have some meaning that we are still trying to figure out. However one certain fact is that between all these villages there is a clear rivalry and when someone somehow trespasses the rather vague limits it usually ends up with a court case or worse with some shooting with their local poupou. Given this uncertainty, whenever we need to negotiate the passage of a road, repair of a bridge or a spring, etc. we consult everybody, but even then we usually end up in front of a referee with a substantial amount for settlement.

In the plantation we have some sites with unusual names (some not so local), which have a historical origin, sometimes quite recent. You already know the Cathedral, Germoir, Cutter’s camp, Belvédère, Swimming pool and Great Nipple. But the name of people are also quite unusual, not talking about the local names (which are sometimes linked to the plantation, such as “Mafuta Mingi” which means “a lot of oil” in Lingala) the French names are unexpected because out of use in our parts of the world or unexpected (here litteral translations): Loved one, Welcome, Harmony (masculine), John of God, God Given, Inheritor, Hippolyte, Cléophaste, Apollinaire, Mycoza, Faithful, Doudou, Médard, Pélagie, etc. They have become usual to our ears, but we still become surprised sometimes, for example last week when the school inspector came to visit and introduced himself as “Jean Gabin” (the name of a past famous French actor), certainly just a coincidence.

Except for the race preparation, yesterday I have also started exercising with the saxophone for the first time in many months and surprisingly the result was not too bad, no exploding glasses or creatures fleeing the house. Now that it is written I will hopefully have a greater incentive to continue more regularly.

Mis à part les exercices en préparation de la course, hier j’ai également repris mes exercices de saxophone pour la première fois depuis de nombreux mois et de manière assez surprenante le résultat n’était pas trop désolant, pas de verre cassé ou de fuite des habitants de la maison. Je vais essayer de continuer cela de manière plus régulière, voilà c’est écrit ce qui m’encouragera peut-être à le faire plus régulièrement.

From my point of view (Marie-Claude) nothing special to add except that I am trying to find a solution to reorganise the housekeepers schedules because I find it difficult to have people permanently in my home. After all these years on my own, with no external help with the house chores, I have an excess in labour and have sometimes the feeling of being invaded. Never happy!

But it is true that I gave gone from one extreme to another! No possibility here to go for a stroll through the village or town, visit a friend or something else when the house is full of people, even if only from 7 to 14. Given the staff all watch each other, it is not possible to have them come only a couple of days per week and mantain the same pay, which is the only livelyhood that they have. I cannot penalise them because I am a solitary person! Hrmmmmm?!

Except for these domestic problems everything is fine although last night we had a major storm which inundated the house even with the doors closed, there was so much wind that it took both of us to get it closed again. Fortunately we were also both of us on hand to mop up the water as obviously this is one of those times when the housekeepers would have been helpful  but absent (Murphy’s law).

During Marc’s absence I will stay from 13 to 20 January on my own in Mapangu and then travel to Kinshasa to be there when he returns from Abidjan. We will be back here on the 26th.

We hope to hear from you soon,

Marc & Marie-Claude

 

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2017 Nous Voilà – 2017 Here We Come

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Eh voilà, nous voici au début de notre deuxième année à Mapangu. En réalité pas tout à fait car même si j’avais déjà été enrôlé dans la préparation de l’année 2016 et participé au conseil d’administration fixant notre budget pour l’année écoulée, nous ne sommes effectivement arrivés en RDC qu’au tout début du mois de février. Les choses se sont passées calmement avec des visites dans les différents départements pour encourager tout le monde pour le passage de l’an et un déjeuner le jour de l’an entre collègues expatriés. Déjeuner qui s’est terminé en soirée, d’où le manque de nouvelles sur le site hier dimanche.

Nous (Brabanta) avons chargé nos dernières gouttes d’huile produites sur une barge à destination de Kinshasa hier et commençons donc l’année avec une page blanche et quelques nouveautés. D’abord un déménagement prévu très prochainement de nos bureaux, les travaux avancent bien et mis à part les peintures et quelques raccordements électriques nous devrions être en mesure d’occuper ce qui fut la maison du directeur technique au début de la plantation et récemment utilisé comme sorte de squat par des personnes de passage par Mapangu mais sans statut officiel dans la société (petite amie de chauffeur, membre de famille éloigné d’un technicien de l’usine, etc.). Après l’aménagement de ce bâtiment restera encore une maison abandonnée dans la plantation appelée le “Belvédère” qui fut la résidence du directeur de plantation à l’époque de la création de la plantation, peut-être un projet pour 2017?

Une autre nouveauté sera l’utilisation de motoculteurs pour les petits travaux dans la plantation. Comme vous le savez les transports sont un des points de stress dans la plantation et parfois un camion est envoyé vers un chantier pour transporter une personne et deux sacs de ciment. Nous allons ainsi tester l’utilisation de petits motoculteurs agricoles basiques pour tous les petits travaux, petit engin 4×4 avec un moteur diesel monocylindre qui se démarre à la main et permet au mieux de faire du 20km/h, idéal pour transporter du petit matériel vers un chantier, ramasser les régimes tombés sur la route ou encore distribuer des sacs d’engrais vers les lieux d’épandage. Nombre d’autres solutions ont déjà été testées allant du véhicule léger 4×4 aux motos triporteur et autre quads, tous en panne ou cassés avant d’avoir complété plus d’un mois d’opérations, généralement à cause de leur fragilité, excès de vitesse ou surcharge. Cet engin-ci n’a ni système électrique ni suspension et est construit en grosse tôles, donc nous espérons avec une durée de vie plus longue.

Résolution pour la nouvelle année: j’ai commencé la mise en place d’une bourse pour le financement des études d’enfants soit orphelins soit dont les parents sont sans ressources pour payer le minerval trimestriel de l’école secondaire. Avec le directeur des études d’une des écoles de la plantation, nous nous sommes accordés qu’il me fournirait la liste de 10 élèves dans le besoin et qui devront écrire une lettre pour expliquer les raisons pour lesquelles il ou elle souhaite poursuivre des études. J’espère ainsi d’une part court-circuiter le racket qui existe au niveau de certaines écoles pour le paiement de frais divers tels que création de dossier, frais administratifs, etc. et d’autre part permettre à des élèves (souvent des filles) sinon renvoyées de l’école pour faute de moyens financiers. Si vous êtes intéressés par cette initiative et souhaitez apporter votre soutien, écrivez-nous un mail privé pour que je puisse vous donner plus de détails.

Dans la maison il y des petits changements dans la décoration dans notre hall de gare de salon avec des imprimés que Marie-Claude avait ramené de France et que j’ai finalement monté sur des cadres… il faut trouver un moment propice avec assez de temps, des outils et le matériel à disposition. Dans la maison nous avons aussi reçu des petites tables basses fabriquées dans notre atelier avec un dessus en rotin tressé selon les instructions de Marie-Claude qui ont reçu un franc succès et commandées par les autres expatriés. Enfin, également fabriqué dans notre atelier de menuiserie Brabanta, nous avons reçu une grande moustiquaire pour protéger les aliments qui est idéale pour les repas sur la terrasse ou protéger les fruits (comme dans la photo).

Dans la plantation nous apportons aussi des petits changements par ci et par là, ainsi depuis une semaine nous avons installé des nichoirs dans une partie de la plantation infestée par des rats en espérant y attirer des rapaces nocturnes qui devraient nous aider en complément des pièges pour essayer de limiter l’engouement des rongeurs. Nous ne savons pas encore si et quand les nichoirs seront suffisants pour attirer ces oiseaux dans la plantation car malheureusement la population locale n’est pas exactement favorable au développement de la faune sauvage. Les serpents, qui sont aussi de bons prédateurs pour les rats, sont de moins en moins présents dans la plantation car leur danger potentiel est une excuse pour les tuer dès que repérés sans compter qu’ils sont également fort appréciés dans la casserole.

Sinon la situation ici est calme et les choses semblent se stabiliser dans le pays, donc nous prévoyons à nouveau la venue de visiteurs extérieurs dans les mois à venir. Si vous pensez venir visiter le Congo et Mapangu en particulier, sachez que vous êtes plus que bienvenus.

Nous vous souhaitons une année 2017 de bonheur et de bonne santé.

Marc & Marie-Claude

Futurs bureaux 1Futurs bureaux 2Futurs bureaux 3Futurs bureaux

Futurs bureaux – Future offices

Tableau BaigneusesTableau Marins

Tableaux du salon – Living room paintings

Tables basseTables basses

Tables basses nouvelles – New tea tables

Moustiquaire

Moustiquaire pour nourriture – Insect protection for food

Motoculteur

Motoculteur

Nichoir Rapace nocturne 2Nichoir Rapace nocturne

Nichoirs à rapaces nocturnes – Nesting boxes for nocturnal birds of prey

Here we are at the start of our second year in Mapangu. In fact not quite, because even if I got involved in the preparation of 2016 and attended the board meeting establishing the budget of the year that just closed, we only arrived here at the very beginning of February. The year change went smoothly, with visits of the various departments to encourage the workers into the new year and a lunch on New Year’s Day with the other expatriates. Lunch that lasted until the evening, reason why you failed to receive our blog update yesterday (Sunday).

We (Brabanta) have loaded our lasts drops of oil on a barge to Kinshasa yesterday and will therefore start the year with a clean slate, but also some changes. Firstly we are starting to plan the move of our offices in the next few weeks, works are progressing well and save for some paint and electrical work we should be able to move into what used to be the Technical Director’s home at the start of the plantation and more recently used as a kind of squat by visitors not quite part of the company (drivers’ girl friends, supposed family members of workers visiting Mapangu, etc.). When this refurbishment will be completed there will be one more house on the plantation called “Belvédère”, which used to be the plantation manager’s home when the plantation was created, maybe something for 2017?

Another novelty will be the use of small farm vehicles (Motoculteur) for the small tasks of the plantation. As you know from prior posts, transport is a real challenge on the plantation and sometimes we have to send a lorry to deliver one worker with two bags of cement. We are therefore going to test these small and basic farm vehicles for all the small tasks, small 4×4 machine with a single cylinder hand started diesel engine and with a maximum speed of 20km/h, ideal to carry small equipment to a yard, pick up fallen fruit bunches on the road or deliver fertiliser bags. We have tested many other solutions such as three wheeled carriers, quads of various sorts and all seem to have broken down or succumbed mostly because of lack of strength, overload or excess of speed. This machine has neither electrical systems nor suspensions and is build with rugged materials, so let’s hope it will survive a little longer.

New year resolution: I have started putting in place a scholarship for orphans and children whose parents have not enough means to put them through secondary school. With the head master of one of the schools on the plantation we agreed that he would establish a first list of 10 students in need and request that each of them write a letter explaining why they wish to pursue their studies. I hope that this way we will short-circuit the racket that exists in some schools whereby students are continuously asked to pay for various administrative, file and other school feed and also enable some students (mainly girls) from being expelled from school because of unpaid fees. If you are interested in joining this effort or learning more about it, please send us a private mail and we will give you more details about the program.

At home there are also some small changes in the decoration of our huge living “hall” with prints that Marie-Claude brought back from France and that I (finally) mounted on frames to hang on the walls… We have also some new tea tables designed by Marie-Claude and locally made, which have been much admired and now also ordered by some of our colleagues. Finally, also made in our own Brabanta carpentry shop, we received a insect protection to put on top of food products (as shown on the picture).

In the plantation there are also small changes here and there, last week we installed bird nesting boxes in parts of the plantation heavily infested with rats in the hope of attracting nocturnal birds of prey to help us in addition to the traps in reducing the thriving rat population. We obviously will have to wait if these will be sufficient to attract birds in the plantation, because unfortunately the local population is not exactly helping wildlife in their survival. Snakes, also good rat eaters, are less and less present in the plantation because their potential danger is an excuse to kill every one that is spotted and also because they are quite popular in the pot.

Otherwise things are quiet here and matters seem to be stabilised in the country, therefore we are again preparing ourselves for visitors coming from abroad in the coming months. If you are thinking of visiting Congo and specifically Mapangu, let it be known that you are more than welcome.

We wish you a happy and healthy Year 2017,

Marc & Marie-Claude

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Les Fêtes – Celebration Time

Cette semaine nous avons pris un peu de retard sur notre programme car hier, dimanche et jour de Noël, nous avons été occupés d’abord par les préparatifs d’un déjeuner avec nos collègues et ensuite le déjeuner lui-même qui (sans surprise) ne s’est terminé qu’en fin de journée. La journée s’est terminée par une vaisselle de taille et comme nous ne souhaitions pas avoir nos compères cuisiniers à la maison pendant ce long week-end, le temps de tout ranger il ne nous restait plus assez d’énergie pour se lancer dans les épitres hebdomadaires. Cette semaine les écrits seront aussi un peu plus brefs, mais le plus important est de vous souhaiter à tous un très Joyeux Noël et une année 2017 qui vous soit heureuse et en bonne santé.

La veille, samedi, nous avons distribué les colis de fin d’année à nos travailleurs, colis composés en partie de bidons d’huile de palme (assez évident pour une palmeraie) et en partie d’une petite enveloppe. Rien que pour les bidons il faut mettre toute une logistique en place car il faut distribuer près de 8.000 bidons à 3.000 personnes à travers la plantation et tout cela en une demi-journée. Les bidons avaient été disposés à différents points stratégiques à côté des centres de paie, pour que tout le monde soit à pied d’œuvre et qu’il ne soit pas nécessaire d’organiser des grands mouvements de troupes et de véhicules pour l’occasion. Parlant de troupes, compte tenu de la situation politique incertaine, nous avons fait venir une équipe de policiers d’Ilebo pour encadrer les opérations. Ce n’est pas parce que nous manquons de policiers à Mapangu, en fait il semble y avoir de plus en plus d’hommes en uniforme dans la plantation, mais parce qu’il est bon d’avoir des agents qui ne sont pas (encore) trop familiers avec la population et donc théoriquement plus à même de réagir de manière objective en cas de problème. Mis à part une pluie (qui a l’avantage de disperser les foules et donc réduire les risques de mouvements de contestation) toute l’opération s’est déroulée sans encombre et s’est clôturée avant la tombée de la nuit.

Samedi en début de soirée j’ai fait un aller-retour jusque Mapangu pour faire acte de présence à une petite fête organisée par le service du garage et tout le long de la route il y avait comme une colonne de fourmis avec tous les travailleurs allant vers chez eux avec un ou plusieurs bidons d’huile sur la tête. Pour notre part, comme d’habitude dirons certains, nous avons passé la veillée de Noël au lit (les habitudes de se coucher tôt étant difficiles à changer) avec malgré tout l’excuse d’avoir beaucoup de choses à préparer pour le lendemain.

N’ayant pas de résineux dans les environs, nous avons opté pour un “sapin” en triplex peint et décoré de fruits de Matungulu pore et petits rubans en raphia qui pourra même être réutilisé (vive la récup!). Le menu du jour était tout à fait exotique (pour ici) avec en entrée des gambas grillée avec une sauce cocktail, en plat principal un “fishli” (tourte aux poireaux, pomme de terre et saumon dans une croute en pâte feuilletée), comme dessert un gâteau roulé fourré à la crème de mascarpone et yaourt avec des framboises et avec le café des truffes au chocolat faites maison (et délicieuses!). Avec tout cela champagne, cidre, vin blanc, vin rouge et eau (bien entendu), bref si nous avions été dans un cadre différent ce déjeuner de Noël aurait pu se passer n’importe où, car malgré la température agréable nous avons dû nous réfugier à l’intérieur pour fuir une infestation de petites mouches-abeilles semblant, elles aussi, trouver notre menu fort à leur goût.

Sinon cette semaine il n’y a pas de grands évènements à relater, le début de semaine où l’on craignait d’éventuels débordements à cause de la fin du mandat présidentiel s’est résumé par deux journées “ville morte” à Kinshasa pendant lesquelles nos collègues de la capitale sont restés chez eux, principalement à cause du manque de transports publics. Ici nous n’avons rien vu ni entendu et depuis mercredi la vie semble avoir repris son cours normal dans les grandes villes du pays. Les choses sont plutôt calmes au niveau de la production également, ce qui fait que l’usine tourne au mieux un jour sur deux et que tout le monde est assez relax pendant cette période de fin d’année. La semaine qui vient devrait être plutôt calme elle aussi et pleine de préparatifs pour l’année nouvelle.

Je passe la plume à Marie-Claude pour la suite.

Marie-Claude qui décline et déclare ne rien avoir à ajouter à part des photos ! “Même que”!

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Lots pour la “loterie de Noël” – Price for the Christmas lottery

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Notre groupe d’expat 2016- Our expat group 2016

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Un petit coup de vent dans le jardin – A gust of wind in the garden

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L’équipe agro sur la plateforme “du gros mamelon” – The agro team on the platform of the “gros mamelon”

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Vue depuis la même plateforme – View from the same platform

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Exceptionnellement quelques “selfies” devant le “sapin” de Noël. – Exceptionally some “selfies” with the Christmas tree.

This week we got somewhat delayed in our program because yesterday, Sunday and Christmas Day, we have been busy first with the preparation of a Christmas lunch for our colleagues and then the actual lunch which (no surprises) lasted until the evening. We cooled off washing the abundant dishes, because it is so nice to have the house without housekeepers for a while, and by the time we were done it felt like crawling straight into bed. This week our posting will therefore also be somewhat shorter, but the important part is to wish you all a very Merry Christmas and a healthy and happy year 2017.

The previous day, Saturday, we have distributed the year-end parcels to our workers, made out of oil (rather obvious for a palm plantation such as ours) and a little extra money. For the oil only, we had to dispatch and distribute about 8,000 containers (of 5 and 25l) to 3,000 people across the plantation in about half a day’s time. The oil canisters had been dispatched to the various pay centres during the week to make sure that everything could be done with as little transport and movements of people as possible. Talking about movements, given the tense political situation, we also brought a team of (riot) police from Ilebo to supervise the pay and oil distribution. We have plenty of policemen in Mapangu (in fact I am surprised by the number of uniformed people milling around here), but somehow they have been here for quite a while and therefore not always in a position to intervene objectively between people they are close to. Except for the rain that started just as the pay and oil distribution was under way (which has the advantage of limiting the crowd size and therefore the risk of trouble) the whole operation went smoothly and was completed before sundown.

On Saturday evening I made a quick visit in Mapangu for the Christmas dinner organised by our garage team, and along the road there was a ribbon of people carrying one or more oil containers one way or the other, very much like a line of ant workers. As far as we are concerned Christmas eve was celebrated in bed (it is hard to stay up late when every day we are used to turn the lights out at 8 or 9 latest) with the excuse that there would be a lot of preparation work the next day.

As we do not have any kind of fir tree around here, our Christmas tree was made out of painted plywood and decorated with Matungulu pore fruits and ribbons made from coloured raffia, which we should be able to use again (hurray for reuse!). The lunch menu was rather exotic (for here) with grilled gambas as a starter, a “Fishli” (crusted pie with leek, potatoes and salmon) as mains, a rolled cake with cream and raspberries as dessert and finally home made chocolate truffles with the coffee and brandy. Of course we had champagne, cider, red and white wine and (obviously) water. Had we been in a different setting, this could have been anywhere, especially because despite the mild temperature we had to take refuge inside to escape the man eating insects and other creatures also attracted by our feast.

Otherwise this week has not seen any exceptional event, the start of the week (during which we were concerned that there could be some trouble because of the end of the presidential mandate and lack of elections) has ended up being limited to two days of total quietness in the main cities and here we have neither heard nor seen anything. Production is also rather quiet, which means that the factory only operates every second day at best and everybody seems rather relaxed during the year-end period. The coming week should also be rather quiet and focused on preparing the new year.

I now give the word to Marie-Claude for the things I might have missed.

Marie-Claude, who declines and declares that there is nothing to add, except for pictures!