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Parlons Huile de Palme – Let’s Talk Palm Oil

Notre raison d’être ici est de produire et de vendre de l’huile de palme, alors peut-être serait-il utile d’expliquer un peu plus le quoi et le comment de la chose.

Tout le processus commence en pépinière, où des graines sélectionnées de palmier à huile sont semées. Nous n’avons pas (ou plutôt) plus de pépinière, car la plantation des palmiers s’est terminée en 2014 avec plus de 1 million de plantes mises en place sur des terrains qui s’étendent sur près de 60km de longueur le long du Kasaï. La pépinière, qui fait quand même 20 hectares ne sert plus pour les palmiers, mais l’infrastructure (principalement le réseau d’irrigation) est utilisée pour une petite pépinière (5.000 arbres) d’Hevea (arbres à caoutchouc), des essences locales pour le reboisement (10.000 arbres) et la multiplications d’herbes anti-érosives comme le Vétiver et la Citronnelle.

Les jeunes palmiers sont plantés sur un sol protégé par des plantes de couverture, comme le Mucuna ou le Pueraria, qui sont des légumineuses restant vertes toute l’année et qui forment un tapis végétal bien épais pour préserver l’humidité du sol, créer de la matière organique et empêcher les adventices de se développer. L’inconvénient de ces plantes, surtout le Mucuna, est qu’elles se développent très rapidement (10cm de croissance par jour) et doivent constamment être retirées des jeunes palmiers pour ne pas étouffer ceux-ci.

Outre le “délianage” les jeunes palmiers demandent beaucoup de soins tels que l’élimination des adventices qui se développent en-dessous de la couronne de la plante (espace laissé libre par l’élimination de la plante de couverture), application d’engrais (fractionné jusqu’à 6 applications de petites doses pour qu’il ne soit pas perdu dans le terrain très sableux que nous avons ici), élagage (suppression des palmes du bas qui ne sont plus productives et contribuent à la création d’une couche de matière organique sur le sol), ablation des jeunes inflorescences (qui prennent de l’énergie de la plante), etc. Le palmier peut ainsi se développer pendant un minimum de 3 ans avant de commencer à produire ces premiers petits fruits, des régimes de fruits noirs-oranges dont la pulpe est très riche en huile.

Une fois que les palmiers commencent à produire des régimes, ceux qui sont mûrs vont être récoltés de manière continue (1 à 2 régimes pouvant peser jusqu’à 15kg chaque 7 à 15 jours) pendant environ 25 ans. Après cette période de temps la plante continue à produire des régimes, mais ceux-ci sont généralement trop haut pour les récolter, sans monter dans l’arbre ce qui est dangereux et peu économique. Les régimes et fruits détachés sont rassemblés en bordure de route où ils seront ramassés pour être transportés à l’usine ou huilerie.

A l’usine, les régimes suivent un traitement d’extraction d’huile qui se compose des étapes suivantes:
– Les régimes sont chargés dans des stérilisateurs, une sorte de grande casserole à pression qui permet de “cuire” les régimes à 125° pendant une petite heure.
– Les régimes et fruits ainsi préparés sont ensuite acheminés vers un égrappoir pour séparer les fruits des rafles. Les rafles sont éliminées et serviront d’engrais organique aux champs.
– Les fruits de palme vont ensuite dans un malaxeur, qui est une espèce de grande casserole à soupe dans laquelle tournent des lames qui mélangent les fruits en une masse épaisse et homogène.
– La masse est ensuite poussée vers des presses qui vont extraire un jus (brut) composé d’huile, d’eau et de boue, tandis que les fibres et noix vont être éliminées. Le mélange de fibres et noix servent partiellement à alimenter la chaudière produisant la vapeur nécessaire à l’usinage et le reste retourne aux champs pour servir d’engrais organique (comme les rafles).
– Le jus brut suit, quant à lui, une série de filtrations et de séparations pour éliminer les boues et l’eau afin d’obtenir une huile pure sans impuretés et humidité qui s’appelle de l’huile brute et est stocké dans des grandes citernes à côté de l’usine.
– Toute notre huile est vendue au Congo, dont les besoins dépassent largement la production actuelle, soit en vrac (chargée dans des barges qui acheminent l’huile par rivière jusqu’à Kinshasa), soit en bidons pour être vendus directement aux ménagères pour la cuisine. Pour le moment nous n’arrivons pas à produire assez d’huile pour répondre à toutes les demandes que nous recevons, mais la plantation est encore jeune et nous devrions pouvoir doubler notre production dans les 5 ans à venir sans planter des palmiers supplémentaires.

Voilà pour la théorie de la production, évidemment en pratique il ne manque pas d’y avoir des choses qui ne se passent pas exactement comme prévu. Ainsi le ballet de tracteurs et camions qui doivent transporter les régimes jusqu’à l’usine, certains sur plus de 30 km sur des pistes difficiles, ne manque pas de pannes, accidents et autres problèmes liés aussi au manque de formation des chauffeurs (certains n’ayant jamais été derrière un volant avant de venir travailler à la plantation et devant être instruits en peu de temps). Il y a ainsi près de 60 véhicules divers circulant dans la plantation à tout moment, qu’il faut entretenir, réparer, alimenter en carburant (60.000 litres de diesel par mois).

A côté des transports liés à la production (régimes, rafles et fibres), il faut alimenter les habitations des travailleurs en eau avec des citernes, transporter les travailleurs vers leurs lieux de travail, acheminer les matériaux de construction, etc. Il n’y a quasi pas de véhicules extérieurs à la plantation, à l’exception de motos taxi qui filent à toute allure d’un côté à l’autre de la plantation pour transporter des agents, commerçants, élèves, etc. mais la circulation de jour en arrive quand même au point qu’à un des carrefours névralgiques de la plantation nous avons du poster un agent qui règle la circulation.

Encore quelques mots sur les potins de Mapangu, nous ne voulons pas vous cacher les évênements clefs de notre petit coin de “Toscane” congolaise. Vendredi nous avons accueilli un visiteur, qui a eu du mal à rejoindre Mapangu car la pirogue qui le ramenait d’Ilebo est tombée en panne, il vient nous aider à nous préparer pour obtenir des certifications de producteur durable. Le monde est petit car Pierre, notre visiteur, a étudié à Gembloux avec moi et s’est spécialisé dans les aspects environnementaux et durables des plantations. Nous avons également fêté le prochain départ de notre directeur technique, Jean-Marie, qui part travailler au Cameroun où il va rejoindre sa femme et sa fille. A la maison les lampes récupérées dans l’usine sont maintenant en place et elles sont géniales.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Epandage fibres

Fibres déchargées au champs – Fibres spread in the field

Travail en hauteur

Travail en hauteur – Height working

Pépinière

Pépinière d’Hevea et reboisement – Rubber tree and reforestation nursery

Jean-Marie au Congo

Cadeau d’adieu pour notre Directeur Technique (Made by M-C) – Farewell present for our TD (Made by M-C)

Sécurité avant tout

La sécurité avant tout – Safety first

Coupeur

Récolte des régimes – Harvesting fruit bunches

Ramassage

Chargement des régimes pour l’usine – Loading fruit bunches

Pousser ou porter

Pourquoi pousser quand on peut “porter” – Why push when you can “carry”

Futurs arbres

Jeunes arbres en préparation – Future trees

Nouvelles lampes

Nos nouvelles lampes – Our new lamps

The reason for us being here is to produce and sell palm oil, so maybe it would be usefull to explain a little more about the why and the how of the matter.

The whole process starts with a nursery, where selected palm tree seeds are sown and grown. We do not have a nursery (any more), because the last plantings have been completed in 2014 with over 1 million palm trees established on land that stretches almost 60 km along the Kasai river. The nursery, which covers an area of about 20 hectares, is no longer used for palm trees, but the infrastructure (mainly the irrgation system) is used for a small rubber tree nursery (5,000 trees) and for a reforestation nursery of local varieties (10,000 trees). It is also used for the production of grasses such as Lime and Vetiver, which are used to protect sensitive areas against soil erosion.

The young palm trees are planted between cover crops such as Mucuna and Pueraria, which remain green all year rond and provide a thick cover of organic matter that protects the soil against loss of moisture and restricts the growth of undesirable plants. These cover crops have their disadvantages because of their fast growth (10 cm per day), which requires a constant work of pulling them off the young palm trees to prevent them being smothered.

Besides the removal of these creepers, young palm trees require a lot of attention such as controling undesirable plants growing underneath the crown of the plants (where the cover crop is removed), application of fertilisers (which can be split in up to 6 rounds, because of the very sandy soil in which we have the plantation), pruning (removal of the low branches that are no longer productive and can be used as mulch), removal of unproductive flowers (that take up energy from the plant) and so on. The palm trees will grow for at least three years before producing their first small fruit bunches, with black-orange fruits with an oil-rich pulp.

Once production starts, the palm trees will produce continuously (1 or 2 bunches weighing up to 15kg each every one or two weeks) for the next 25 years. After this time the palm tree will continue to produce bunches, but these will generally be to high to harvest without cliimbing into the tree, which is dangerous and not economical. The fruit bunches and loose fruits are assembled on the road side to be transported to the factory or oilery.

In the oilery, the fruit bunches go through a process of oil extraction with the following stages:

  • The fruit bunches are loaded in sterilisators, a kind of large pressure cooker in which the bunches are “cooked” at 125°C during a short hour.
  • The bunches are then conveyed to a rolling cage, where the fruits are separated from the the stems. The stems are separated and used as organic matter in the fields.
  • The palm fruits first go through a mixer, a kind of large soup pot where the fruits are mixed into a thick and homogenous soup, which is then sent to presses where a crude juice (made out of oil, water and mud) is extracted.
  • The remaining fibers and nuts are separated and used partially as fuel for the boilers of the factory, while the remainder is used as fertiliser.
  • The crude juice is filtered and separated in various stages to keep only the crude oil (free of foreign matter and moisture) to be stored in large silos next to the factory.

All the oil produced is sold within Congo, where demand largely exceeds actual production, either in bulk (loaded on river barges taking the oil to Kinshasa) or in cartons to be sold as cooking oil for domestic use. At the moment our production is not sufficient to meet our demands, but we should be able to double our production within the next 5 years without planting additional trees, as the actual plantation matures.

That is for the theory, obviously in practice things are very much different. For example the tractors and trailers carrying the fruit bunches from one end of the plantation to the factory (some on more than 30km of bad tracks) will have brake down, flat tyres but also problems linked to the lack of training of drivers, some of whom have never been in a driver’s seat before being trained by the plantation.We have about 60 vehicles on the road every day that need to be maintained, repaired, refueled (60,000 liters of gasoil every month).

Next to the transport needs of the plantation (fruit bunches stems and fibres), we need to supply water to the houses, transport workers, move building materials, etc. There is hardly any vehicle from outside the plantation on the roads, save for taxi motorbikes that zoom along the road with workers, traders, students, however at some key crossroads we have been forced to place our own trafic wardens to prevent accidents.

A few last gossips about the plantation of Mapangu, as we do not want to hide key events of our Congolese “Tuscany”. Friday we received a visitor, who had the unfortunate experience to have an outboard failure on the dugout canoe bringing him back from Ilebo. He comes to help us prepare for various certifications that we seek to obtain for Brabanta. The world is small because Pierre, our visitor, and I studied together at univeristy in Belgium, both tropical agriculture, except that he specialised afterwards in sustainability. We also celebrated the departure of our technical director, Jean-Marie, who moves on the Cameroon, where he will work and join his wife and daughter. At home the old factory lamps are now in place and working and these are fabulous.

We hopee to read you soon,

Marc & Marie-Claude

 

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Empty Cardboard Boxes ? – Des Cartons Vides ?

There is this French humorist , Roland Magdane, who has a sketch in which a soldier at the front writes to his Mum to ask, among other things, to tell his brother :

” . . . to stop sending him empty packages: initially, it was funny, but not anymore . . .

Well it is a little bit the feeling we all had in Mapangu on Wednesday because everybody was thrilled with the (late) arrival of a baleinière which was supposed to bring us, at last, our “non-perishable” orders (canned food, washing soap, dishwashing liquid, floor cleaners, rice, yeast, flour, jam, olive oil, vinegar, Nutella, spirits, anything that does not require to be kept cooled and transported by plane, but very much needed as these products are not available in the Mapangu market). It appeared that the only items on board were empty (folded) cardboard boxes !  Disappointment for everybody but specifically for the newcomers who still have to create an adequate stock !

Sooner or later we will receive our stuff, but Marc and I had to smile, even though we’re not “at the front ” !

On a more positive note, we now have an additional guest in our household: a kitten with huge ears “Griezel”, very shy & elusive except when it meows : impressively loud for such a small thing ! Makala and Griezel still have to become friends, which may take a while because Griezel has chosen to stay mostly upstairs for the time being, place where Makala is not allowed  (this might explain that 😉 ).

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Also, on the 25 Th. of May, after our return from Kinshasa we had a party at home to celebrate Jürgen (our neighbour)  & my combined 90st birthday, we happen to have our birthday on the same day ! It was nice and cheerful !

Birthday 90 b Birthday 90 a

At last the promises that had been made concerning cooler temperatures during the dry season start to be true, we had our second night in a row of nice 24°C “purrrrrrfect” !

The “technical” team is still adjusting the light system and mending the damages done by the fire and our “collapsing cupboard”, which has proven to be a very dirty business. However you might be interested to note that we successfully used the frying pot on Friday, still working despite the fall.

We still very much enjoy napping on the terrace !     nap time !                  IMG_20160521_150954     

 

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Since last week, I am in charge of the roll call for ” la Cathedrale” which means that I get to meet every worker in our small community every morning and this has improved my knowledge of them a lot ! Including their local names, because usually we are given their ” mundele ” names only. “Alain ” versus  “Yama Ndjondo”, it would be Yama Alain, I think. Sometimes there is only the local name like Ngomambula Ngwak but this person is known and called by everybody here ” Mathondo” ( ? go figure ) . I enclose hereby  pictures of our “soudanais” , a type of chair used by our whatchmen, which was introduced by Sudanese mercenaries staying in the Brabanta area during the war:

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I even have a picture of one in full use, well you know a watchman at work…

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So folk, that’s it for this week, love to you all ! 

 

Un humoriste français, Roland Magdane, a fait un sketch ” lettre à ma mère” où un soldat écrit à sa mère et lui demande, entre autres, de dire à son frère :

“… d’arrêter de lui envoyer des emballages vides. Au début il trouvait cela drôle, mais que, maintenant, ses nerfs lâchaient un peu…”

Ben, c’est un peu ce que nous avons tous ressenti à Mapangu mercredi passé. Nous nous réjouissions tous de l’arrivée (tardive) d’une baleinière supposée amener aussi nos commandes de produits non-périssables (conserves, savons en tous genres, -lessive, -vaisselle, nettoyants pour sols, sacs de riz, de farine, levure, confitures, huile d’olive (ou pas), moutarde, vinaigre, Nutella, alcools, tout ce qui n’exige pas de rester au frais et de voyager par avion mais qui restent très appréciés comme ils n’arrivent d’ordinaire pas jusqu’au marché de  Mapangu).  Nous avons découvert que la seule chose à bord pour Brabanta étaient des caisses de cartons vides ! Déception pour tous mais surtout pour nos nouveaux venus qui doivent encore constituer leur stock !

Nous recevrons tout un jour ou l’autre mais Marc et moi ne pouvions nous empêcher de sourire en pensant au sketch !

Sur une note plus positive, nous avons à présent une ajoute à notre tribu: une “chattonne” toute petite avec de longues oreilles, “Griezel”, très timide et discrète sauf quand elle miaule : elle a “un coffre” impressionnant pour une si petite chose ! Makala et elle doivent encore avoir une introduction formelle car Griezel a élu domicile à l’étage où Makala est, comme dans toutes nos maisons, interdite de séjour… Ceci pourrait expliquer cela !  😉 

Le 25 mai, à notre retour de Kinshasa nous ( Jürgen, notre voisin, et moi, Marie-Claude) avons fait une fête pour nos 90 ans combinés, nous sommes nés le 15 mai tous les deux, à quelques années d’intervalle ! Très sympa.

Enfin les promesses de fraîcheur lors de la saison sèche deviennent plus réelles: cela fait notre deuxième nuit consécutive à 24°C. parrrrrrfait !

L’équipe “technique” est toujours en train de peaufiner notre système de lumière et de réparer les dégâts dûs à l’incendie et à l’effondrement de notre armoire, poussière et gravats un peu envahissants ! Vous serez peut-être intéressés d’apprendre que nous avons testé la friteuse et qu’elle fonctionne très bien malgré sa chute ! 

Restent encore les lampes d’usine à installer, ce sera chouette ! 

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Nous aimons toujours autant paresser dans le hammac de la terrasse !

Depuis la semaine passée , je suis en charge de l’appel pour le personnel de “la cathédrale”, ce qui me permet de me familiariser avec tous ceux qui travaillent dans notre petite communauté  et leurs noms réels. D’ordinaire nous ne connaissons que les noms pour les “mundele”. “Alain”, versus “Yama Ndjondo” ce qui devrait être Alain Yama, je pense. Parfois il n’y a que le nom local: Ngomambula Ngwak mais tout le monde l’appelle ” Mathondo” , allez comprendre ! J’inclus des photos de notre ” soudanais”, la chaise employée par nos sentinelles, innovation apportée par des mercenaires soudanais casernés à Brabanta durant la guerre.

J’ai même une photo d’une “en pleine action ” !

Voilà les amis, c’est tout pour aujourd’hui ! bises !

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Saison sèche . . . / Dry season . . .

. . . Incroyablement humide !

Il est souvent difficile de petit déjeuner sur la terrasse car (à 5h du matin) table et chaises sont trempées! A l’aube, lorsque l’air conditionné ( 4:30h. à 6:30h.) s’arrête et que j’ouvre les portes du séjour, de grand pans de brume s’y engouffrent, je n’ai pas encore trouvé comment fixer cela sur une pellicule avec mon petit appareil, mais c’est assez spectaculaire ! D’un autre côté, c’est grâce à cette particularité que la région est favorable aux Eleais ( palmiers à huile et nom du cercle où nous avons choisi de faire notre pied-a-terre kinois) : même en saison sèche les brumes matinales suffisent à humidifier la palmeraie.

Dimanche 29 mai, nous avons commencé cette journée par un énorme fracas vers trois heures du matin: l’armoire suspendue dans le couloir a arrêté de l’être (suspendue) et dégringolé sans avertissement entraînant avec elle , entre-autres, la friteuse et son huile . . . Notre première pensée fut pour Makala qui dort assez souvent dans ce ” no man’s land ” entre nos quartiers de nuit et le salon, heureusement elle était à son autre place favorite, sous la table à manger (atavisme gaulois pour que” le ciel ne lui tombe pas sur la tête?). Sage précaution , en l’occurrence ! Ma deuxième que “les cafards sont vraiment lourds à Mapangu” et la troisième, après que Marc eu traîné la coupable hors du chemin, que “tout cela pouvait attendre demain”. Et nous sommes paisiblement retournés dans nos rêves (après avoir glissé jusqu’à la salle de douche pour nous “déshuiler” les pieds).  Le lendemain matin, perte de vue sélective, nous avons profité de la fraîcheur du matin pour notre partie de tennis domaniale, pris un petit déjeuner sous la paillote  loin des “beaux dégâts” et avons retrouvé la vue après le petit déjeuner! En fait, c’est Marc qui s’y est courageusement attaqué pendant que je nourrissait Makala puis continuais notre lettre de cette semaine, merci, merci, merci Marc !!! 

Depuis une semaine, la plantation a un nouveau directeur technique, un grec et sa compagne camerounaise, très sympathiques tous les deux. En fait la passation de pouvoir entre lui et son prédécesseur ne s’est pas encore faite et il profite de la période de transition pour faire le tour de toutes les opérations est préparer son plan d’attaque. C’est un habitué de l’Afrique, mais malgré tout un petit peu surpris par l’isolement et les difficultés d’approvisionnement de Mapangu, et très anxieux de voir arriver ses commandes de nourriture (qui devraient arriver aujourd’hui).

En fait nous attendons aussi avec une certaine impatience l’arrivée de nos commandes car certaines denrées sont épuisées et même si notre potager commence à produire plus que nous ne pouvons consommer (épinards, haricots verts, salades, poivrons, radis (géants), roquette, etc.) il y a malgré tout quelques luxes dont nous profitons avec plaisir (chocolat, moutarde, huile d’olives, crème fraîche, fromage, champignons, etc.) et qui ne sont que rarement disponibles localement.

En début de lettre, Marie-Claude vous à expliqué que nous nous réveillons dans la brume le matin. En fait, depuis que la saison sèche a commencé officiellement le 15 mai (un peu comme les saints des glaces chez nous, il n’est effectivement plus tombé une goutte d’eau, mais presque tous les matins nous nous réveillons dans un brouillard plus ou moins épais qui reste parfois accroché jusqu’en milieu de matinée. Le niveau d’eau dans les rivières a chuté de manière spectaculaire et a fait réapparaître de nombreux bancs de sable que les pêcheurs sont petit à petit en train de recoloniser. La saison sèche est effectivement favorable à la pêche et on nous propose régulièrement des poissons qui peuvent peser 10 ou 15kg que nous mettons en réserve dans le congélateur.

Dans la plantation nous avons aussi nos petits soucis, de plus en plus de vols de fruits, pour fabriquer de l’huile artisanale, la police embusquée un peu partout le long de la route nationale (qui traverse la plantation) pour rançonner les véhicules (motos principalement) qui ne seraient pas 100% en règle (assurance, permis de conduire, contrôle technique) même s’il ne s’agit que de la prime à payer car ici l’assurance ne compense jamais, le permis de conduire s’achète (à un prix fixe de 65$), de même que le contrôle technique qui n’est du reste possible qu’à Kinshasa. Quand le DG passe, tout ce petit monde se met au garde à vous, espérant sans doute qu’un jour ou l’autre une piécette sera lâchée pour l’absence de harassement.

Malgré les petites tracasseries et demandes d’aide quotidiennes (du grand chef coutumier, commandant de la police, mère supérieure, abbé préfet, administrateur du territoire, gouverneur, président du tribunal et j’en passe), nous apprécions la vie ici, qui chaque jour nous amène des surprises, parfois bonnes et parfois un peu moins agréables, mais toujours enrichissantes.

A bientôt vous lire, Marie-Claude et Marc

Entree chambre

L’entrée côté chambre à coucher / Entrance bedroom side

Garde au travail

Un garde au travail… / A guard at work…

Remplissage d'huile

Preparation d’une commande d’huile / Preparing an oil order

Terrasse en bois

Notre terrasse en bois / Our wooden terrace

Lampe d'usine

Ancienne lampe d’usine pour la maison / Old factory light for the house

L'armoire qui n'est plus

L’armoire qui n’est plus / The cupboard that is no longer

Réunion à l'usine

Réunion à l’usine / Meeting at the factory

Cuisine locale

Une cuisine locale / A rural kitchen

Les terrasses et maïs

Les terrasses derrière la maison / Terraces behind the house

Nettoyage de l'huile

Nettoyage de l’huile / Cleaning the oil

. . . Incredibly humid !

It is often difficult to have our breakfast on the terrace because (at 5 am) table and chairs are wet. Early in the morning, when I open the doors of the living room, the fog enters the house. I have not yet been able to capture this on my small camera, but it is rather spectacular! On the other hand, it is thanks to this early morning mist that the region is suitable for the Elaeis (oil palm and name of the club where we are staying in Kinshasa), even during the dry season this mist is sufficient to keep the palm trees moist.

Sunday 29 May, we have been woken up by a huge noise around 3 am: the hanging cupboard in the passage is (hanging) no more and collapsed without notice taking along the frying pot and its oily content… Our first thought were for Makala, as this no-man’s land between the kitchen and our quarters is one of her favourite spots to spend the night (probably because of the breeze that generally crosses the passage), fortunately she had chosen another favourite sleeping place under the dining table (probably out of fear that the sky would collapse from her Gallic ancestry?). Wise move, because it is a very heavy cupboard and would have done her no good. My second thoughts were that the cockroaches were really heavy here in “Mapangu” and third thought (after Marc moved the culprit out of the way, that all of it could wait until “tomorrow”. And we peacefully returned to our dreams (after cleaning our oily feet in the shower), after all this is the only day of the week when we do not have to wake up at 4.30 am!

In the morning, we ignored the crime scene to enjoy a game of tennis while it was still cool and pleasant, followed by a peaceful breakfast on our little deck terrace, far away from the disaster, until we had to face the mess. In fact, Marc courageously took responsibility of cleaning up the mess, while I fed Makala and started this letter.

For one week now, the plantation has a new technical director, a greek with his partner from Cameroon, both very sympathetic. In fact the handover from his predecessor is yet to happen and he makes good use of this transition period to visit all operations and prepare his battle plan. He is used to Africa, however still somewhat surprised by the isolation and difficult of getting supplies in Mapangu. He is very anxious to receive his food orders, which should be arriving by boat today.

In fact, we also eagerly await the arrival of our orders because some supplies are exhausted and even if our vegetable garden is starting to produce more than what we can consume (spinach, green beans, salads, peppers, (giant) radishes, ruccola, etc.) there are some luxury items that we enjoy (chocolate, mustard, olive oil, fresh cream, cheese, mushrooms, etc.) that we can rarely find locally.

At the start of this letter, Marie-Claude explained that we wake up in the fog. In fact, since the dry season officially started on the 15th of May (somewhat similar to our last day of night frost in Belgium) we have effectively not seen a drop of rain, but almost every morning we wake up bathed in mist, which sometimes lingers until mid-morning. The water level in the rivers has dropped dramatically, revealing all kinds of sand banks that are gradually being recolonised by fishermen. The dry season is when fishermen are most productive and we are regularly being offered large fish of 10-15kg that we store in the freezer.

In the plantation we also have our small worries, more and more thefts of fruits, to produce “local” oil and police hiding along the national road (that crosses the plantation) to ransom vehicles (mostly motorbikes) which are not 100% in order with paperwork (insurance, driving licence, technical control), none of which actually work except for the fees to be paid. Insurance (a state monopoly) never pays out, a driving licence is bought (65$) and technical control is only possible in Kinshasa. When the GM drives past, all stand to attention, hoping that at some stage some change will be given for the lack of harassment?

Despite these small troubles and daily requests for help (from the local tribal chief, the police chief, the head of the nunnery, the abbot in charge of the school, the territory administrator, the governor, the president of the court and many more) we enjoy life here, where not a day goes by without its surprises (some better than others), but always enriching.

We look forward reading your news, Marie-Claude et Marc

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Un Peu Comme la Toscane ? – Almost like Tuscany ?

Chers vous tous,

Difficile de me concentrer sur mon écran, je vous écris depuis ma table face aux vallons, samedi 21mai, 6:30h.

CCTV - Computer Coffee Table View Mer de Collines

Nous sommes revenus à Mapangu hier midi avec, dans nos bagages, en plus des souvenirs lumineux du séjour d’Emilie & Filip, le nouveau responsable technique de Brabanta et sa compagne.

Quelques réminiscences moins plaisantes à l’arrivée à la maison: le tableau électrique de la cathédrale a pris feu au démarrage du générateur à 4:30h vendredi matin… Heureusement, pas de gros dégâts mais l’odeur et l’atmosphère très Kapellen il y a trois ans!

Et pourtant, notre corse Mapanguesque avait décidé et réussi à nous faire une bonne surprise: en une semaine, l’intérieur et l’extérieur de la maison ont été rafraîchis et les encadrements, en l’occurrence, châssis aussi (oups) peints en bleu pétrole! Cela fait très Haïti… Ou grec!

Maison couleur Haiti

C’était sans compter les aléas de l’installation électrique de la cathédrale ! Il a réussi à nous remettre le courant et donc, l’eau, (nous y revoici!) pour le soir même et en théorie un système de batteries suppléant sera mis en place pour ce soir aussi. Belle performance!

La semaine à Kinshasa dans un studio de l’Hôtel des Voyageurs jouxtant le cercle Elais était très agréable et nous a fait reconsidérer l’option de louer un studio à l’année à Utexafrica le “compound” où le DG précédent avait ses quartiers à Kin. Vu la fréquence et la durée moyenne de nos passages à Kinshasa et le prix des locations à la capitale, cela sera plus avantageux et plus pratique de louer un studio au cercle, comme cette fois-ci, pour les jours où nous sommes à Kin. Nous avons un salon, une salle de bain et une kitchenette qui nous permet de préparer nos repas nous-mêmes, ou d’aller à “la paillotte” si nous n’avons pas envie de cuisiner & c’est tout près du bureau ce qui nous permet de partager notre repas à midi aussi: “top”.

Cercle ElaisTableau Toucans

Seul (tout petit) bémol, il faut prévoir du linge (et donc, un bagage plus lourd) pour la durée du séjour, car les prix pratiqués pour le blanchissage sont prohibitifs dans tout Kinshasa!

Sept heures maintenant, je suis face à la mer de collines et un milan plane nonchalamment autour de Makala et moi, des vallons montent les bruits et les rires des équipes qui se mettent en place, c’est vrai que c’est “un peu la Toscane” ce matin 😉

Et quelle lumière!

Soirée du même jour, chou blanc pour le système de batteries et pas de pression pour l’eau, je reconnais que l’impression de la Toscane s’éloigne, quoi que…

Hamac sur la Terrasse Hamac sur la Terrasse 2

Ce soir, des collègues viennent prendre un verre, la lune est “orange comme le grand bleu” et nous sommes heu-reux !

Marc me repend mes rideaux de couleurs (non, ils ne sont pas marrons foncé) et la maison commence à reprendre nos humeurs quand elles sont bonnes, j’ai trouvé un chouette tableau à Kin la semaine passée et compte recommencer chaque fois que c’est possible.

Amis, à bientôt !

 

Dear All,

Difficult to concentrate on my screen, I am writing sitting at my table facing the valleys, Saturday 21st of May, 6h30 am.

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We returned to Mapangu yesterday lunch time with, in our luggage, in addition to bright souvenirs of Emilie & Filip’s visit, the new technical director of Brabanta and his partner.

Some less pleasant impressions await us when we arrive home, there has been a fire that started in the electric cabinet when the generator was started Friday morning at 4h30… Fortunately, no major damages but the smell and atmosphere of fire reminiscent of Kapellen three years ago!

And yet, our local Corsican decided and managed to surprise us by repainting the whole house, inside and out, while we were away. This includes the window and door frames, now in bright blue. Very much Haiti style… or Greece!

That is, without counting on the electric installation of the Cathédrale! He (our Corsican) managed to get the power back up and therefore also our water supply (there we are again) by the time we got home and in theory our battery back-up system might also be up and running again by tonight, quite a a performance!

The week in Kinshasa, staying in a studio at the “Traveler’s Hotel” next to the “Elaeis Club” (a former PLZ club now privately owned), has brought us to reconsider our intention to find a flat in Kinshasa. We initially thought a flat in the compound where the former GM resided would be ideal for our regular stays in Kinshasa, however having a serviced flat with the option of a nice restaurant next door and no need to worry about anything not being operational when we arrive, sounds much better. The advantage is also that it is not too far from the office and that we therefore can have lunch together. The only disadvantage is that we have to bring enough clothes with us each time because laundry services are prohibitive here.

Seven in the morning now, I am facing a see of hills and a bird of prey is sailing with grace above Makala and I. From the valleys one can hear the laughs and noises of the teams starting their work in the plantation, it is true that this has somewhat the feel of Tuscany .

And, what a light!

Evening of the same day, we will have to do without the back-up batteries for today and for some reason we have no water pressure anymore… the “Tuscany” impression is fading out, although…

Tonight some colleagues are coming for a drink, the moon is “orange as in the great blue” and we are happy!

Marc is hanging the curtains back in place (after the paint work), no they are not a dull brown, and the house is recovering our feel (when it is good). I found a nice painting in Kinshasa last week and plan on finding more during our next trips if possible.

That’s it for now, love to you all !

 

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La Visite est Finie – The Visit is Over

Eh voila, après une deuxième semaine pleine de découvertes pour Emilie et Filip, la visite touche à sa fin. Les bagages sont presque prêts à être emportés, remplis de masques, de pagnes et de sculptures de Tintin au Congo.

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Le programme de la semaine a été quelque peu changé, car nous attendions la visite de deux groupes dont un couple travaillant au Nigeria, dont le visa n’a pu être délivré à temps (il avait quand même été demandé 3 semaines plus tôt). Officiellement le visa n’est pas arrivé à cause du décès de Papa Wemba, qui aurait surchargé le ministère des affaires étrangères. Notre visiteur étant un ressortissant d’Afrique du Sud, il est possible que la demande de visa ait aussi été “retardée” suite aux événements de Lubumbashi où un candidat à la présidence est “accusé” d’avoir recruté des mercenaires américains via l’Afrique du Sud. Toujours est-il que la visite a été annulée.

Les autres visiteurs, le médecin du groupe et son fils, sont quand à eux arrivés comme prévu, mais logeaient dans une autre maison et ont surtout passé du temps avec notre médecin à l’hôpital et dans les dispensaires.

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Au programme cette semaine, mis à part les visites en plantation en commençant par l’appel à des heures jugées barbares par Emilie et Filip, nous avons fait un petit tour en pirogue sur le Kasaï et Emilie et Filip ont été faire un tour en forêt avec une chasseur local. Le périple en pirogue était assez féerique car le Kasaï  était pris dans une brume au travers de laquelle la végétation apparaissait de manière diffuse ça et là (voir photos ci-dessous). Nous avons aussi croisé un piroguier faisant des acrobaties sur son tronc creux, une performance sachant que ces pirogues sont particulièrement instables.

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Emilie et Filip souhaitaient découvrir la forêt qui entoure la plantation et grâce à un chef de village et un de ses chasseurs ils ont pu passer une demi journée dans une partie de la forêt encore relativement préservée et découvrir un tas de plantes extraordinaires. Du point de vue animal par contre, mis à part un escargot géant, ils n’ont rien vu car malheureusement la faune a quasiment disparu. La population locale chasse et mange tout ce qui bouge, insectes, oiseaux, singes, souris, etc. et il ne reste malheureusement plus grand chose comme gibier. Il arrive de temps en temps de voir un chacal, un petit singe ou une petite antilope, mais il faut faire vite pour battre les chasseurs au poteau.

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La visite du médecin du groupe a été pour moi l’occasion de mieux comprendre la problématique de l’hôpital, pharmacie, postes de santé, etc. qui font partie de ma responsabilité de DG, mais domaine dans lequel je n’ai aucune expérience. Je dois dire que je n’aurais jamais imaginé devoir un jour gérer hôpital et dispensaires, mais il y a toujours un jour pour commencer et le fait de pouvoir continuer à apprendre et découvrir de nouvelles choses tous les jours n’est pas pour me déplaire.

A la maison il n’y a pas de grands changements, le système de courant sur batteries semble enfin fonctionner de manière régulière, Makala est tout à fait habituée à sa vie africaine et notre petit nid est devenu bien confortable avec des rideaux et couleurs un peu moins ternes que celles que nous avions trouvé à notre arrivée.

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Nous sommes revenus à Kinshasa avec Emilie et Filip en petit porteur et avons choisi de loger dans un ancien club colonial, qui a beaucoup plus de charme que le “Grand Hotel” où nous avons logé les dernières fois. En fait nous avons un petit appartement avec kitchenette et petit salon, qui nous permettra de ne pas dépendre du restaurant pour tous nos repas.

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Quelques points clés de cette semaine

Appel du matin – nécessite un lever à une heure inhumaine pour se faire ballotter en Jeep jusqu’à un des points de rassemblement de section où les travailleurs sont assignés à leur tâches pour la journée. Une collection impressionnante d’outils, à des degrés divers de tranchant, sont distribués (machettes, crochets, serpes, bouts de métaux aiguisés au bout de bâtons) et puis les gens s’empilent dans des camions pour être amenés à leur lieu de travail. Nous sommes là ayant l’impression très nette d’être dans le chemin et tout à fait inutiles pendant que ce petit monde s’organise.

Périple en canoë – navigation d’une beauté envoûtante sur la rivière, assis dans des chaises en plastique pour admirer la rivière. Des hyacinthes d’eau qui flottent, confortablement sans crocodiles qui guettent. Des villageois le long de la berge qui font de grands signes et rient des “mundeles” (nom donné ici aux blancs) assis comme des petits canards pas tout à fait à l’aise avec leur gilet de sauvetage. Nous débarquons à Sanga-Sanga où nous visitons le dispensaire local.

Marche dans la forêt – L’équipée consiste (dans l’ordre de marche) de Papa F. (un chasseur et guide qui se balade avec un fusil nonchalamment balancé sur l’épaule), Filip, Papa A. (qui serait tellement heureux s’il pouvait avoir les chaussures que Filip a aux pieds, malgré le fait qu’elles sont probablement 3 pointures trop grandes), Emilie, le responsable HSE et Papa C. (le chef du village local).  Nous formons une drôle de colonne. Les deux membres plus pâles de l’équipée passant beaucoup de temps à trébucher sur des racines et des lianes, le bruit ainsi généré peut expliquer pourquoi nous n’avons pas observé de faune sauvage. Nous avons vu un escargot africain (qui n’a pas pu s’échapper à temps), le chasseur nous a expliqué avec beaucoup d’enthousiasme comment le préparer et le cuisiner, et puis, avec beaucoup de regrets le reposer sur le sol, ayant reçu des instructions strictes de ne tuer aucun animal pendant la visite. La végétation est époustouflante et Papa F un excellent guide pour expliquer les usages médicinaux des différentes plantes et quelles lianes couper pour avoir de l’eau à boire.

Oh, une dernière note, aujourd’hui nous avons fêté l’anniversaire de Marie-Claude. C’était chouette d’avoir Emilie et Filip avec nous à cette occasion.

 

That’s it, after a second week full of discoveries for Emilie and Filip, the visit comes to an end. Luggage is ready to go, full of masks, traditional cloth and sculptures of Tintin in Congo.

The past week’s program was somewhat changed, because we expected two groups of visitors, one of which from Nigeria, the latter group’s visit was cancelled at the last minute because of a visa problem… Their visa could not been delivered on time (despite having been applied for three weeks earlier), officially because of Papa Wemba’s funeral, which overloaded the ministry of foreign affairs. Our visitor being a citizen of South Africa, it may also be that his application was delayed because of the recent events in Lubumbashi, where one of the presidential candidates is accused of having hired US mercenaries through South Africa. Bottom line is that the visit could not go through.

The other visitors, the group’s doctor and his son, did arrive as scheduled, but stayed in another guest house and spend their time mostly with our doctor at the hospital and in the medical outposts.

Besides the plantation visits starting with the roll call, judged to be at a barbaric time by Emilie and Filip, this week’s program included a trip on the river in a dug out canoe and a forest hike with a local hunter. The trip on the river was quite amazing because of the fog that covered the Kasai with the forest emerging here and there through the haze. We also passed a fisherman doing acrobatics on his dugout canoe, quite a feat knowing that these canoes made out of a hollowed tree are extremely unstable.

Emilie and Filip wished to discover the forest that surrounds parts of the plantation and, thanks to a local chief and one of his hunters, they spend half a day hiking through a forested area that is still relatively preserved and discover all kinds of extraordinary plants. In terms of animals, besides a giant forest snail, they did not see anything because unfortunately most of the animals have disappeared. The local population will hunt anything that moves for food, including insects, birds, monkeys, rodents, etc. and very little is left in terms of wildlife. It happens once in a while to see a jackal, a small monkey or a small antelope, but one has to be quick before the hunters get it.

The visit of our group’s doctor was for me an opportunity to better understand the hospital, pharmacy and medical outposts challenges that I am supposed to manage as general manager of the plantation, but area in which I have no prior experience. I must say that I never imagined that one day it would be my responsibility to manage a hospital and its medical outposts, but it is never too late to learn and being able to learn new things every day is definitely something I look forward to.

At home there are no major changes, our back-up electricity system seems to be working as it should, Makala has completely adapted to her African life and our little nest has become rather comfortable with  nice curtains and other nice colours replacing the rather dull decoration that we found when arriving.

We returned to Kinshasa together with Emilie and Filip in a small aircraft and chose to stay in an old colonial club, which is much nicer that the “Grand Hotel” where we were staying during our previous visits. In fact here we have a small flat with our own kitchenette and living room, which gives us an alternative to taking all our meals in the restaurant.

Some highlights of the week:

Roll call in the morning – involves getting up an hour before stupid o’clock, and bouncing in the Jeep to one of the section points where workers come to receive the tasks for the day. An impressive collection of tools, in varying degrees of sharpness is distributed (machetes, hooks, scythes, sharp metal on the end of a sticks galore) and then people pile into one of the trucks and are taken to work. We stand there feeling ever so slightly in the way and almost entirely useless while this little world arranges itself.

Sailing in dugout canoe – eerily beautiful sailing down the river, sitting in plastic chairs and watching the river. Water Hyacinth floating along, blissfully crocodile free. Villages along the shore of the river waving and laughing at “mundeles” (name for white people here) sitting like slightly uncomfortable ducks in our life jackets. We disembark in Sanga-Sanga to take a look at the hospital outpost. 

Walking in the forest – the party consists (in walking order) of Papa F. (a hunter and guide who strolls along with a gun balanced casually on his shoulder), Filip, Papa A. (who would really love to have Filip’s shoes despite them being two/three sizes to large – if he wouldn’t mind), Emilie, The Head of HSE (Health, Safety and Environment), and Papa C. We make a funny ant line. The two paler members of which spend much time tripping over stumps and lianas, the resulting noise could have contributed to the lack of wildlife observed. We did see an African snail (he couldn’t get away in time). the Hunter, with great excitement explained how it would be prepared and cooked, and then, with greater sorrow put it back on the forest floor, having been under strict instructions not to harm any animals on our walk… The vegetation was breathtaking and Papa F. very good at describing the different medical uses of different plants, and which lianas could be cut to drink fresh water trapped inside.

Oh, once last thing, today we celebrated Marie-Claude’s birthday. It was nice to have Emilie and Filip with us on this occasion.

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Our First Week in Mapangu – Notre Première Semaine à Mapangu

by Emilie & Filip

Day one:

In which we (Filip & Emilie) pack their bags (three massive suitcases) and make tracks. In which Zaventem wildly over estimates it’s abilities, crowds shuffle for hours outside the airport. We take three and a half hours to get through the first security check (which involves bottlenecking vast numbers of irate people through one metal detector), miss our flight and traipse back home in a foul mood (and with varying degrees of foul language).

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Long lines of people waiting to enter the airport. It took over three hours to get to the departure hall alone.
Long lines of people waiting to enter the airport. It took over three hours to get to the departure hall alone.

 

Day two.

In which we leave five hours early for our flight, swim through security checks, boarding and soar through the sky in a big metal bird. We land in Kinshassa and are met by Didi and Charles who drive us to the “grand hotel”. Kinshasa never sleeps, but after a pizza by the side of the pool (way more fancy than expected) we sleep like nervous-waking-every-hour-setting-five-alarms-babies.

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Day Three:

In which we set off and the adventure really begins; Charles picks us up, and after a confusing few minutes in which he seemed to wonder if he would have to stop at /every/ tree to let me stare at the epiphytes, we drive to the Brabanta offices where we are met by Jean-Marc and Anicet, who 3d-tetris our bags into and already overloaded truck.

Getting out of Kinshasa is a little …exciting… because today is the burial of Papa Wemba, Congolese singer & ambassadeur for ” La Sape” ( “Société des Ambianceurs et des Personnes élégantes ” : “society of  ambiance maker and elegant people”)  and there are some disturbances on the road. A large truck full of very excited and slightly inebriated students clear the road to make way for a procession. The driving rules are very flexible and masses of pedestrians slaloming between vehicles doesn’t simplify things.

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Once we’re out of the centre, things go smoothly. The honk is indispensable when driving. The main road out of Kinshasa (and if I understood correctly in the whole area) is scattered with overturned busses and trucks; some old, some frighteningly fresh. Traffic incidents are not rare.

As we pass through farther from Kinshasa, we start to see different landscapes; Every few hours we come to a police stop or barrage; some require a fixed price, others appear to be somewhat negotiable. We take 12 hours to get from Kinshasa to Idiofa; where we will spend the night.

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The point at which we switched to the ‘National’ not much of the highway could still be recognised as such, as one hyper-active nepotist had skimmed more than his portion of the budget assigned to him by the European Union for the restoration of the Kinshasa-Lubumbashi Highway. The road surface can best be described as moon-like, with craters as far as the eye can see.

Idiofa, source of culture and refinement in a sea of literally almost nothing, located exactly 30 km south of the middle of nowhere. There’s a running toilet, shower and a big bucket full of water, suggesting the latter to be most likely out of order. Lovely little harbour of tranquillity, although just like any other place in this country, it has seen better times.

 

Day four

In which we set off once again. The road now is better described as a track. Through the 4×4 copes remarkably well. The state of the road does beg the question of how the huge overloaded trucks manage where a relatively new 4×4 struggles. Some of the bridges especially give concern. I find myself setting my teeth when we speed over rotten wood.

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Main challenge of the day remains, crossing the river. This is done by driving the car onto a small floating ferry. The last remaining engine of the ferry then labours the metal lump upstream, and then across the river to get to the road on the other side. Simple; unless the ferry is on the wrong side of the river and negotiations are needed. Negotiations were in the form of fuel and a few bank notes.

We arrive in Mapangu in the afternoon. Happy to see Marc and Marie-Claude. Happy to see Makala. There is a huge amount to be discovered. The view alone requires very careful and long consideration. Every day.

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Day five

In which we discover how Marc and Marie Claude are settled, and explore some of the plantation. “La Cathedrale” where Marc and Marie-Claude live is aptly named with a huge central room. We’re installed in a room upstairs, which we share with a large orchestra of bats. With a spectacular view of the Kasaï. We have a go at playing tennis (on the termite mound court). It’s a luxury and a pleasure to spend long moments with Marie-Claude watching the day rise and catching up, and to eat Lunch together with Marc and Marie-Claude on the terrace. In the evening fireflies come out and it’s hard to tell if the constellation in the grass outshines the one in the sky.

Day Six

In which we get up with Marc and Marie-Claude at Stupid o’clock to attend one of the roll calls in Kalomba; which happens in the dark. Teams are assigned tasks based on what has been recorded the previous days. Workers are in different teams, some pickers, some pruners, some weeders, a few with chemicals to treat trees that are sick. In remarkably little time the huge mass of people is dispersed to their relative posts.

We spend the morning driving around the plantation, visiting and learning, how the houses are built (packed dry red earth under a corrugated metal roof – surprisingly cool), where the earth is dug up (several veins of red earth), how the construction has evolved (from much thinner walls), what the challenges have been …

A drink is arranged at ”the Cathedral” in the evening where we have a chance to meet more of the team.

 

Day seven

In which we set off on a short (35km – 1.5 hours) drive to visit Père Leon and Père Gerard. They are legends here. Two Flemish priests who have a mission. The drive is best described as off road – though there are track visible and in some places quite frequently used. Whenever we pass through a village we are greeted with shouts of “Moundele” which is what white people are called here. Unless they wear sunglasses – then they are called “Chinois” (Chinese).

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Père Leon and Père Gerard are humbling people; what they have created here is an oasis of calm. It doesn’t have anything pretentious. This place breathes serenity.

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On the way back, we get stuck in the sand on the track. This is just the start of the dry season, doesn’t bode well for the feasibility of this journey when the dry season is settled.

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Version francophone:

Jour un.

Où nous ( Filip et Emilie) faisons nos bagages ( trois énormes valises) et démarrons. Où l’aéroport de Zaventem surestime amplement sa capacité et des foules piétinent des heures durant devant les portes de l’aéroport. Il nous faudra trois heure et demi pour passer le premier contrôle de sécurité (ce qui implique cotoyer des individus ayant atteints des stades d’irritation divers pour passer à travers le seul détecteur de métaux en activité), rater notre avion et retourner à la case départ de très mauvaise humeur ( et avec différents degrés de noms d’oiseaux).

Jour deux.

Où nous quittons cinq heures plus tôt pour notre vol, planons à travers les contrôles de sécurité, l’embarquement et nous élançons dans le vaste ciel à bord d’un gros oiseau métallique. Nous touchons terre à Kinshasaet sommes accueillis par Didi et Charles qui nous conduit au “ grand hotel”. Kinshasa ne dort jamais, mais après une pizza au bord de la piscine (bien plus extravagant que ce que nous aurions jamais cru) nous dormons comme des bébés-nerveux-qui-s’éveillent-toutes les-heures.

Jour trois:

Où nous nous levons et l’aventure commence réellement; Charles vient nous chercher et, après quelques moments de perplexité durant lesquels il se demande s’il va -devoir –s’arrêter-devant-chaque-arbre-pour me laisser contempler les epiphytes, nous parvenons au bureaux de Brabanta et rencontrons Jean-Marc et Anicet qui escamote à la vitesse grand V nos valises dans un véhicule déjà au bord de l’indigestion.

Sortir de Kinshasa est un peu . . . Intéressant . . . Car aujourd’hui a lieu l’enterrement du chanteur et supporter de la Sape  ( abbréviation pour: Société des Ambassadeurs et des Personnes Elégantes) Papa Wemba , et cela cause des troubles sur la route. Un énorme camion débordant d’une horde de très excités et vaguements ébrèchés étudiants dégage la route pour faire place à la procession. Le code de la route est flexible et les masses de piétons valsant entre les véhicules divers ne simplifie pas la situation.

Une fois hors du centre, tout devient fluide. Le klaxon reste indispensable pour conduire. L’axe principal de Kinshasa ( et, si j’ai bien compris, de toute la région) est parsemé de carcasses de camions et de bus retournés, certaines anciennes, d’autres suspicieusement fraîches. Les accidents de la route ne sont pas rares. . .

En nous éloignant de Kinshasa nous commencons à découvrir de nouveaux paysages. Toutes les quelques heures nous rencontrons un barrage de police, certains ont un prix fixe, d’autres sont à négocier . . . ll nous faudra douze heures pour atteindre Idiofa où nous passerons la nuit.

A l’endroit où nous négocions “la Nationale” peu de l’axe principlal peut être reconnu en tant que tel ceci dû à un népotiste hyper-actif qui a “écrèmé” plus que sa part du budget assigné par l’Union Européenne pour restaurer la liaison “Kinshasa-Lubumbashi”. L’aspect de la route peut le mieux être décrit comme lunaire avec des cratères à perte de vue .

Idiofa, oasis de culture et de raffinement dans un désert de presque rien, situé à exactement 30 km au sud de nulle part. Il y a une toilette avec chasse d’eau, une douche et un grand seau rempli d’eau qui nous laisse supposer que l’un des deux doit être hors service. Petit hâvre de tranquillité bien que, comme beaucoup d’endroit dans ce pays, il ait connu des jours meilleurs.

Jour quatre

Où nous reprenons la route. Celle-ci serait mieux décrite à présent comme une piste. Bien que la 4X4 s’en tire extrêmement bien. L’état de la route nous force à nous demander comment il est possible que d’ énormes camions décatis et surchargés puissant l’emprunter alors qu’un 4X4 relativement neuf peine ? Certains ponts sont spécialement inquiètants et je réalise qu’il m’arrive de serrer les dents lorsque nous nous lançons sur des traverses de bois pourries.

La difficulté principale du jour reste encore à affronter: traverser la rivière Loange. Ceci est fait en embarquant la voiture sur un petit ferry équipé, normalement d’un moteur double. Le moteur survivant lutte alors pour faire traverser le morceau de métal en amont. Simple, excepté lorsque le ferry est du mauvais côté de la rivière et que cela nécessite des négotiations. Celles-ci furent sous forme de fuel et quelques billets.

Nous arrivons à Mapangu dans l’après-midi.

Heureux de voir Marc et Marie-Claude.

Heureux de voir Makala.

Il y a plein de choses à découvrir. La vue à elle seule demande une longue et attentive inspection . . . Tous les jours !

Jour cinq

Où nous découvrons comment Marc et Marie-Claude sont installés et explorons une partie de la plantation. “La Cathédrale” où Marc et Marie-Claude vivent est justement nommée avec une chamber centrale gigantesque. Nous avons élu domicile dans une chambre à l’étage que nous partageons avec un orchestre de chauve-souris et qui a une vue fantastique sur la rivière Kasaï. Nous avons aussi fait un peu de tennis (sur un court fait en termitière broyées) . C’est un luxe et un plaisir de passer de longs moments avec Marie-Claude à regarder le lever du soleil et se retrouver, et de partager le repas de midi avec Marc et Marie-Claude sur la terrasse. A la tombée du jour, les lucioles s’installent et il est difficile de décider qui, des lucioles dans l’herbe ou des étoiles dans le ciel sont les plus scintillantes.

Jour six

Où nous nous levons à une heure indécente pour assister à l’appel à un des postes de section (Kalomba), dans le noir.

Les équipes , plus ou moins 300 personnes au total, sont assignées à des tâches décidées la veille selon les besoins du jour. Certaines récoltent, certaines taillent, certaines désherbent, certaines traitent des arbres malades. En un temps record, tout ce petit monde se disperse et commence la journée de travail.

Nous passons le reste de la matinee avec Jean-Marc qui nous montr comment les maisons sont construites. (terre rouge tassée en dessous d’un toit en tôle- étonnamment frais), où on extrait la terre rouge, comment le concept de constructions a évolué, quells ont été les defies . . .

Un apéro est organise à “ la cathédrale” pour le meme soir avec toute l’équipe, homologues et expats, une chance de rencontrer tout le monde.

Jour Sept.

Où nous nous lançons dans une expédition vers la mission des pères Léon et Gérard à Mwembe , deux pères flamands (35 km, 1,5-2h. de route) Ils sont légendaires ici. La piste serait la mieux décrite comme “ hors piste “!. . . Bien que des signes de piste soient visibles aux endroits les plus fréquentés.

Chaque fois que nous traversons un village nous soomes acclamés par des cris de “Mundele, Mundele “ ce qui veut dire “blancs, blancs” !!! Sauf si nous portons des lunettes de soleil auquel quoi c’est “ Chinois, Chinois”!

Les pères Gérard et Léon sont des personnes extraordinaires qui remettent en cause nos critères . Ce qu’ils ont créé à Mwembe est un oasis de sérénité, rien de pompeux, juste de la conviviaité et de la paix.

Au retour, nous nous sommes ensablés dans les sillons creusés par un camion au chassis beaucoup plus haut qu’une voiture particulière, même 4×4 , c’est juste le début de la saison sèche ce qui ne prévoit rien de bon pour la suite !

 

C’est fini pour cette semaine, bises à tous !

 

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La Vie de Tous les Jours – Every Day’s Life

Pour la première fois depuis que nous sommes arrivés au Congo nous avons eu un long week-end, car le 1er mai étant un dimanche nous ne travaillons pas non plus ce lundi. Les aléas de la vie faisant que notre cuisinier a été absent presque toute la semaine (malheureusement il a perdu son jeune frère), nous avons aussi profité du weekend pour s’atteler à des tâches domestiques.

Ainsi, j’ai enfin pu passer un peu de temps avec notre jardinier, Abas, à faire des semis, boutures et autres travaux dans le jardin. Nous en avons profité pour planter des fleurs autour de la maison et j’ai essayé (sans beaucoup de succès) de tailler un des palmiers de notre jardin. En fait le seul réel résultat que je puisse constater sont environ une dizaine de cloches aux mains et un palmier à moitié nettoyé…

Ci-dessous vous trouverez quelques photos du potager, qui commence à nous fournir des récoltes régulières de salades, épinards et poivrons. Nous devrions bientôt avoir des haricots verts, radis et betteraves en plus d’occasionnelles récoltes d’ananas et papayes. Dans le potager nous avons également planté des fruits de la passion, plein de bananiers à côté d’un goyavier, citronnier et évidemment des palmiers. Les semis sont faits sur une couche surélevée, pour que les plantules ne soient pas immédiatement dévorées par la multitude d’insectes, petits rongeurs et autres visiteurs du potager et cela marche plutôt bien.

A côté du potager nous sommes également en train de préparer une pépinière de reboisement pour aménager les bords de chemin et créer des perspectives dans le jardin, qui pour le moment est un peu trop dénudé à notre goût. Il faudra juste que nous arrivions à contenir l’enthousiasme des chèvres de notre voisine pour les les jeunes arbres aient une chance de se développer…

Cette semaine je suis aussi passé par une des écoles que nous avons dans la plantation. Celle-ci est gérée par des abbés diocésains dont la mission est située au milieu de la plantation et qui compte environ 200 élèves. Les orientations de base sont pédagogie, littérature et sciences, mais sans livres, sans laboratoire, en fait sans rien sauf un professeur, quelques cahiers et un tableau noir. Cette école (Institut Babola) nous a d’ailleurs demandé de les aider à trouver des livres et revues pour permettre aux élèves de se documenter et de lire plus, donc si vous avez des livres scolaires, romans, magazines, etc. qui pourraient aider, merci de les mettre de côté.

Nous avons également profité du long weekend pour organiser un match de volley. Même si celui-ci a eu lieu en fin de journée, pour ne pas trop souffrir de la chaleur, c’est quand même un peu un sauna en même temps que de l’exercice, mais une super occasion pour passer un moment avec les collègues expatriés et locaux. Ceux qui ne jouent pas, viennent encourager les autres, s’occuper des enfants et boire une petite bière pour se désaltérer, ce qui fait que nous étions facilement une trentaine avec une super ambiance.

Sinon, nous avons les tâches qui deviennent habituelles pour ici, faire du yaourt, faire du pain, rincer les légumes et les fruits avec une solution de permanganate de potassium, combattre les fourmis qui envahissent la cuisine dès que le moindre grain de nourriture reste exposé (y compris les miettes qui restent dans le bol de Makala).

Nous nous réjouissons de vous lire très bientôt,

Marc & Marie-Claude

Potager avec moustiquaires Potager - Taros Potager - table de semis Potager - Ananas Entree Ecole MissionProfesseurs b Demenagement de bancs Classe de 6ieme Classe 8 Classe 6 Classe 5 Classe 4 Classe 2 b Classe 1 b Classe + Profs

For the first time since we arrived in Congo we have a long week-end of two days, because Monday is a day off in compensation for the 1st of May being on a Sunday. Life is such that our cook has been absent for almost one week (unfortunately he lost his younger brother) and we made good use of the weekend to deal with some domestic tasks as well.

This way, I was finally able to spend some time with our gardener, Abas, to plant and look after the garden. We made good use of the time to plant some more flowers around the house and I tried (without much success) to trim one of our palm trees. In fact the only tangible result are about ten blisters and a half-trimmed palm tree.

Above you will see some pictures taken in our vegetable garden, which is starting to produce regular harvests of lettuces spinach and peppers. Soon we should also have green beans, radishes and beetroot in addition to occasional pineapples and paw-paws. In the vegetable garden we have also planted passion fruit and loads of banana trees next to guava, lemon tree and obviously palm trees. Vegetable sowing is done in an elevated bed to protect the seedlings from immediate consumption by a multitude of insects, rodents and other unwanted visitors and it seems to work rather well.

Next to the vegetable garden we are also preparing a tree nursery to plant along the access road and in some of the areas that are too barren for our liking. We will just have to make sure that the saplings will survive the enthusiasm of our neighbour’s goats if we (or our successors) want to benefit from the results.

This week I also visited one of the schools on the plantation. This one is managed by abbots, whose mission is located in the middle of the plantation and has about 200 students. Orientations include pedagogy, literature and science, but without books, labs, in fact without anything but a blackboard and the teacher’s dedication. This school (Babola Institute) asked whether I could help with some books and magazines to give the students something to read. If you happen to have some spare school books, novels or magazines (preferably in French…) that could help, please put them aside until I have a chance to pick them up.

We also made use of the long weekend to organise a volley ball game. Even though this took place towards the end of the day, it was warm enough to feel like a sauna with exercise, but a fabulous opportunity to spend some time with all our colleagues, expatriate and local. Those not playing came to support, look after the kids and enjoy a cool drink, in all assembling about thirty of us for a pleasant evening.

Otherwise we keep ourselves busy with tasks that become routine here, make yoghurt, bake bread, wash fruits and vegetables with a solution of potassium permanganate, trying to keep the ants that invade the kitchen under control (any king of food left over is enough to attract thousands of them in no time).

We look forward hearing from you.

Marc & Marie-Claude

 

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Les Miracles de la Technologie – Wonders of Technology

A notre retour de Kinshasa, que nous avons effectué avec un petit avion opéré par des missionnaires américains, nous avons retrouvé une Makala tout à fait zen. Alors que nous inquiètions de savoir si elle aurait bien supporté notre absence de presque dix jours, c’est à peine si elle nous a salué à notre retour (j’exagère un petit peu pour marquer le point). Pour vous donner une idée du vol, ci-dessous une petite vidéo de l’approche de Mapangu et quelques photos prises pendant le voyage.

Le Congo est un pays de paradoxes. D’un côté les gens vivent dans des huttes de branchages tressés enduits de boue avec un toit de paille, sans électricité, sans eau, sans sanitaires, soit dans des conditions que nous trouverions difficile à concevoir, même juste pour quelques jours d’expérience aventureuse. Par contre, il y a deux jours je me suis retrouvé au milieu d’un bloc de la plantation planté en terrasses et pour m’orienter il m’a suffit de regarder mon téléphone qui me montre où je me trouve, dans quel bloc de la plantation, sur quel chemin et même orienté dans la bonne direction. Mon téléphone m’indique aussi à combien de mètres je me trouve des bureaux de la section la plus proche, quelle est la différence de dénivellation que je dois parcourir et (mais cela vous intéresse peut-être moins) en quelle année les palmiers du bloc où je me trouve ont été plantés. Il paraît que d’ici peu je pourrai même vérifier la variété plantée, la densité de plantation et le rendement du bloc en question. En fait avec cela pas besoin d’être un agronome chevronné pour faire une visite guidée de la plantation, le téléphone pourra même me dire quelles sont les carences en minéraux ou la maladie d’un palmier en pointant mon téléphone dessus, et tout cela au milieu de la brousse   N’est-il pas inouï de bénéficier de toute cette technologie tout en partageant le quotidien d’humains qui vivent comme leurs aïeux le faisaient probablement il y a plusieurs centaines d’années avec l’usage du téléphone portable et du téléphone banking en plus . . .   Les forêts et le gibier en moins ?

La technologie, nous en profitons aussi pleinement à la maison maintenant: ça y est, nous avons du courant en permanence (24h/24h) pour les choses importantes comme, WiFi (absolument !), la télévision (évidemment ?), la machine à coudre, un réfrigérateur, la pompe à eau et quelques points de lumière. Tout cela grâce à deux systèmes de batteries avec inverseurs qui assurent automatiquement le relais dès que le courant du générateur se coupe. L’installation n’a toutefois pas été sans problèmes et Marie-Claude a probablement quelques cheveux blancs de plus suite au processus. Pour ne citer qu’un exemple, notre électricien se demandait pourquoi la batterie se vidait quasi instantanément dès qu’elle était mise en fonction, alors qu’il n’y avait qu’un seul point de lumière allumé. En fait, après beaucoup de recherches, de crapahutage dans les faux plafonds et de reconnections, la réponse était simplement que notre cuisinier était tranquillement en train de faire rôtir des arachides sur la cuisinière électrique. Pas étonnant donc que le système sentait un peu le plastique brûlé…

Autre nouveauté, Marie-Claude a trouvé deux raquettes de tennis d’occasion à Kinshasa et nous avons pour la première fois testé le terrain situé à côté de la maison. Le revêtement du terrain est noir et composé de termitières car celles-ci ont des caractéristiques similaires à la brique pilée et conviennent donc très bien car assez lisse, mais très absorbant et un petit peu souple. Bref, les pros du tennis que nous sommes (enfin je dois surtout parler pour moi car Marie-Claude a beaucoup joué avant que son genou ne réduise ses capacités à courir dans tous les sens pour rattraper les balles que j’essaie d’envoyer, de manière générale, de l’autre côté du filet) avons échangé quelques balles quand il ne faisait pas encore trop chaud et c’était très chouette de pouvoir faire un peu d’exercice.

Durant le dernier passage par Kinshasa, Marie-Claude a également trouvé des rideaux dans des chouettes couleurs de rouge et d’orange, qui vont nous permettre d’avoir un peu d’intimité dans le salon avant le lever du jour ( 4:30 h. à 6:30h. ) et après son coucher lorsque la maison est le seul point lumineux des environs et qui de plus mettent des touches de couleurs vives dans la grande pièce qui est sinon plutôt pâle et un peu déprimante. Je crois que Marie-Claude exagère quand elle dit que c’est une couleur “jaune vomi”  … Mais c’est vrai que nous ne l’aurions pas choisie et que nous allons changer cela dès que possible (quand le stock de peinture actuel, tout de cette teinte, sera épuisé). 😉

La “piscine”, dont nous vous avions parlé dans une édition précédente, est maintenant peuplée de tilapias et nous espérons (dans la mesure où les poissons ne “disparaissent” pas avant cela) pouvoir offrir du poisson frais de la plantation à nos visiteurs dans un avenir pas trop éloigné. En principe cela ne devrait pas empêcher les courageux de s’y baigner et grâce aux poissons il devrait y avoir moins de moustiques quand on y vient en visite.

Voilà, je passe la main à Marie-Claude pour la fin de cette lettre.

Salut les amis, comme d’hab, j’ai déjà glissé mon grain de sel à gauche et à droite en relisant 🙂 Petite note suplémentaire, je ne dis pas vraiment ” jaune vomi” mais plutôt ” quelque chose que le chat vient juste de rejeter” Hrmmm, est-ce vraiment mieux ?

Sinon, pas grand chose à rajouter, en fait, Marc a été très complet !

J’ai ramené de Kinshasa, en provenance d’un étang dans le jardin de Fernanda des guppies que je compte mettre dans un bassin sur la terrasse pour gérer les larves de moustiques qui ne manqueront pas d’être attirés par l’eau des Hyacinthes que je compte y mettre, le voyage en coucou ne les a pas dérangés. Ils attendent leur nouveau biotope dans un seau à champagne dans le salon . ( voir photo si je parviens à l’extraire de son nid ! )

Pas mal d’ourlets de rideaux à faire et c’est plus facile quand le groupe tourne ( repasser avant de coudre ) Aussi, Marc m’a ramené des  patrons de couture commandés en Belgique et j’ai trouvé plein de chouettes “wax” ( pagnes) à Kinshasa la fois passée et les doigts me démangent de courir sur tout cela! Mais, d’abord, les ourlets ! Et tout d’abord la fin du défilé de corps de métier qui sont un peu présent ( à part moi, nous étions six ce matin qui occupaient l’espace habité et sous les toits avec échelles, ascendance, descendance, emprunt de matériel de travail, etc.

Avez-vous remarqué le superbe rocking-chair ( conçu et réalisé dans la menuiserie de Mapangu-Brabanta) sur notre terrasse en paillotte ?  C’est fabuleux cette terrasse, dès qu’il y a un souffle d’air, nous en profitons ! 

Nous continuerons à vous tenir au courant et attendons avec impatience la venue de Filip et d’Emilie, bises à tous !

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Aéroport de Mapangu – Mapangu airport

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Nouvelle terasse en bois – New deck terrace

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Appel des travailleurs – Role call of workers

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Vues de la plantation – Plantation views

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Vue en vol pour Mapangu – View on the way to Mapangu

Aquarium

On our return from Kinshasa, made with a small aircraft operated by American missionaries, we found Makala completely zen. While we worried that she may suffer from our absence of nearly ten days, she barely greeted us on our return home (I exagerate a little). To give you an idea of our flight, below you will find a short video of the Mapangu approach as well as some pictures taken during the trip.

Congo is a country of paradoxes. On one hand people live in huts made from mud and branches, have no electricity, no water, no sanitation, in summary living conditions that we would find difficult to consider even for a short adventure. On the other hand, two days ago I found myself in the middle of a terraced part of the plantation and my phone would tell me where I was, on which track and in which direction I was pointing. My phone also tells me how far I am from the nearest plantation office, how much higher or lower it is in altitude and (however the latter will perhaps interest you less) in which year the palm trees that surround me have been planted. Soon I will even be able to check the variety that was used, how many trees per hectare and its current yields. In fact, no need to be an experience agronomist to organise a tour of the plantation, my phone will even be able to tell me which mineral defficiencies or disease a plant has by pointing my phone at it, and all of this in the middle of nowhere. Is it not amazing to have all this technology alongside people living without any of the basic necessities that even our great-great grand parents would have considered essential, except for mobile phones… Less the original forest and wildlife?

Technology is also providing us with home comfort as we now have electricity 24/24 for important things such as wifi (absolutely!), television (obviously?), the sewing machine, water pump, one refrigerator and a few sockets and lights. All this thanks to two sets of batteries with inverters that seamlessly take over when the generator shuts down. The installation has not been without its difficulties and Marie-Claude has a few extra white hairs to show for it. To take just one example, our electrician was wondering why the battery would run down almost instantaneously as soon as the system was switche on, while only one light was on? After hours of investigation crawling through the roof and reconnecting various wires, the answer was simply that our cook was inocently baking peanuts on the electric stove. No surprise the inverter had a smell of burned plastic…

Other new development, Marie-Claude found two second hand tennis raquets in Kinshasa and we have for the first time been able to test the court next to our house. The tennis court is black, made from ant hills because these are very similar to pulverised bricks and therefore work rather well to provide a smooth absorbing surface with a good bounce. So for the pro’s that we are (in fact I should only refer to myself because Marie-Claude is a rather good player, until her knee decided to play games and limits her ability to recover the balls that I try as best as I can to hit across the net) it was nice to exchange a few balls while the temperature was not too high and to have some exercise.

During our recent trip in Kinshasa, Marie-Claude also found some curtains in nice red and orange colours, which will give us some privacy after sundown and will liven up the otherwise rather pale wall colours. I believe Marie-Claude’s description of “vomit yellow” is somehow too critical, but it is true we would not have chosen the colour if given any say and will try to have it changed (when the actual supply, all of the same colour, has been exhausted).

The “swimming pool”, which we have described in a previous posting, is now populated with fish (Tilapia) and we hope (provided they do not “disappear” meanwhile) to be able to offer some locally produced fish to our visitors in the nearby future. In theory it should not prevent the brave to have a swin and it should help reduce the mosquitoes feasting on the visitors in the area.

I now hand over to Marie-Claude to continue this posting.

Hello friends, as usual I have already added my pinch of salt left and right in the above. By the way, I did not describe the colour as vomit yellow but rather as the “colour of what the cat just threw up”, true… not really better?

Otherwise, I have not much to add, in fact Marc has been very thorough!

I have brought back, from the pond of Fernanda’s garden, some guppies that I plan to keep in a basin on the terrace with water hyacinths to prevent the basin to become a breeding ground for mosquitoes. The trip on the airplane does not seem to have disturbed the fish, who are thriving in the temporary aquarium made from an ice bucket (see picture).

I have quite a few curtain seems to make, and it is easier when the generator is on, allowing me to iron them before sewing. Marc also brought back from Belgium sewing patterns I ordered and I found plenty of waxes from which I cannot wait to make things. But first the seems, once all the workers that currently mill around the house have finished and gone.

I also have a beautiful rocking chair (conceived and built in the Mapangu-Brabanta workshop) on our new wooden deck. This deck is fabulous, as soon as there is some breeze we can enjoy the freshness.

We will keep you posted and cannt wait for the arrival of Filip and Emilie. Lots of hugs!

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Semaine atypique / Atypical week . . .

Bonjour vous tous,

dimanche 17 avril

Marc est revenu d’Europe jeudi soir. Vendredi et samedi matin , travail au bureau pour lui, pour moi, vendredi,  visite d’un magnifique jardin chez une artiste d’origine portugaise qui m’a généreusement invitée après une rencontre fortuite au restaurant de l’hôtel pour lequel elle a conçu  de superbes cache-  ou plutôt révèle- pots à base morceaux de grumes non exploitables pour la construction. Fernanda a une magnifique collections d’orchidées et de plantes natives et est très sympathique ! Nous avons convenu de rester en contact et que je lui fasse signe la prochaine fois que nous voyagerons sur Kin pour organiser quelque chose et rencontrer nos conjoints mutuels. Il y a aussi Corinne et son mari qui ont repris la lourde tâche de diriger et rénover l’hôtel “Pullman Grand Hôtel”, qui est notre point de chute en attendant de trouver un studio. Corinne est une française dynamique et souriante avec laquelle je crois que ” le courant passe” aussi . Bref ” all in all” malgré l’absence de mon âme sœur j’ai eu du bon temps à Kin.

Evidemment, la semaine a commencé par la cohorte de courses à faire pour améliorer notre installation à Mapangu et regarnir les provisions. Comme Brabanta affrète de plus petits avions pour les échanges Mapangu <—>Kin, le poids alloué par voie d’air est encore plus réduit donc seuls les surgelés et produits frais pour les expatriés seront achalandés par avion. le reste transite à présent par voitures et camions et sera donc plus sporadique tant que la traversée de la rivière Loange est problématique ( voir édits précédents et défection du ” superman ” ). Samedi nous nous avons testé un autre restaurant dont le cuisinier est un belge “à la retraite”, passionné de cuisine, et ça se succule ! Nous sommes revenus les papilles gustatives toujours enchantées ! Je cède la plume, ou plutôt , le clavier à Marc.

Mon séjour en Europe, Fribourg via Bruxelles, pour un conseil d’administration, était plutôt court, même si le vol du retour a été retardé d’un jour pour cause de “difficultés” à l’aéroport de Zaventem. Le timing m’a quand même permis de voir Katia, Gilles et Maïté et de passer une soirée avec Emilie et Filip, ce qui était très agréable.

L’aéroport de Bruxelles était à nouveau opérationnel quand je suis arrivé, mais son accessibilité pas évidente car il y a des contrôles de sécurité sur la route d’accès qui provoquent des embouteillages monstres (un de mes collègues a mis 3 heures pour aller du ring jusqu’au terminal de l’aéroport) et empêche les taxis d’arriver à l’aéroport pour les passagers à l’arrivée. Les options de transport sont fort limitées car les trains ne s’arrêtent pas à l’aéroport, c’est le chaos dans les bus et il faut patienter des heures pour un taxi. Pour le départ, vers Genève dans un premier temps, c’est aussi le parcours du combattant et il est effectivement préférable de voyager avec le moins de bagages possibles car il faut suivre un vrai labyrinthe à travers des zones de parking pour accéder au lieu d’enregistrement, provisoirement installé dans des tentes sous haute surveillance militaire.

A Fribourg tout s’est passé sans problèmes, j’ai même cru me réveiller à Mapangu quand j’ai ouvert les rideaux de ma chambre (voire photo ci-dessous). Par contre, au moment de reprendre l’avion pour Bruxelles nous avons eu la surprise d’apprendre que les aiguilleurs du ciel belges avaient décidé de se porter pâles, la honte! Je ne ferai pas plus de commentaires, mais je n’en pense pas moins. Il faut dire que l’humeur des compatriotes rencontrés durant cette courte visite n’était pas vraiment à l’optimisme.

Mon retour à Kinshasa s’est déroulé sans encombre, dans un avion presque vide. J’avoue être content de retrouver ma petite femme et nos quartiers, même si nous devons encore passer quelques jours à Kinshasa avant de réellement retrouver nos pénates. Mardi nous volerons directement sur la plantation avec un “petit” avion organisé par des missionnaires américains, ce qui fait que nous n’aurons droit qu’au stricte minimum en bagages en plus des vivres frais pour tous les expatriés.

Le mois de mai s’annonce bien rempli en visites, car outre Emilie et Filip qui viennent nous voir dans un peu plus de deux semaines, nous aurons également la visite d’un collègue du Nigeria et de sa femme ainsi que du médecin du groupe Socfin et de son fils. Bref nous serons bien occupés, même si nous n’avons pas besoin de cela pour l’être.

A bientôt vous lire,

Marie-Claude et Marc

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Greetings to you all,

Sunday 17 April

Marc returned from Europe Thursday night. Friday and Saturday morning he was back in the office, while Friday I went to visit the magnifiscent garden of a Portuguese artist, who generously invited me after a chance encounter at the hotel. She makes superb plant holders (or rather enhancers) out of pieces of trees that are unsuitable for processing into furniture. Fernanda has a wonderful collection of orchids and native plants and is a charming person. We agreed to stay in touch and that I signal her when next visiting Kinshasa so that we can meet again and introduce our respective partners. There is also Corinne and her husband, who have taken on the huge task of managing and renovating the “Pullman Grand Hotel”, where we are currently staying until we can find a studio of our own.

Corinne is a  dynamic and smiling French woman, with whom I think there is a good contact. So all-in-all I had a good time in Kinshasa despite the absence of Marc.

Obviously the week started with the heap of shopping to do for our home comfort in Mapangu and replenish our stores. Since Brabanta is now hiring smaller planes for the flights to the plantation, weight allowed is even more reduced and only fresh and frozen products for the expatriates are allowed as cargo, the rest being sent by car or truck. The rest will therefore probably have to wait because, as you know from previous postings, the ferry accross the Loange river is no longer operating and we are trying a new route combining road and river transport.

Saturday we tested a new restaurant, run by a retired Belgian cook, passionate about good food, and yes it was delicious, we are still feeling the effect one day later. And now, I pass on the key board to Marc !

My short trip to Europe, Fribourg via Brussels for a board meeting, was rather short, even if I extended my stay for one day due to the “difficulties” at the Brussels airport. The timing still allowed me to briefly catch up with Katia, Gilles and Maïté and spend an evening with Emilie and Filip, which was very pleasant.

The airport of Brussels was operating again when I arrived, but accessibility was not obvious because of security controls on the access roads creating huge traffic jams (one of my colleagues spend three hours trying to reach the airport from the Brussels ring) and also prevents taxis from reaching the airport to pick up arriving travellers. Travel options from the airport are very limited as trains no longer stop at the terminal, it is total chaos with buses and for taxis there are hours of waiting. For my trip to Geneva, fortunately just with a small hand baggage, I discovered a real hurdle race going up and down parking lots to reach the temporary check-in under heavy military guard.

In Fribourg everything went smoothly, I even thought in the morning that I was back in Mapangu when looking out of the hotel window in the morning (see picture above). However, when time came to catch my flight back to Brussels, we were surprised to find out that most flights had been cancelled because the air traffic controllers called in sick because of some unsatisfactory negotiation outcome, what a shame at a time like this! I will say no more but think none the less. The mood in Belgium was far from being optimistic, but I guess none will be surprised by that.

My return trip to Kinshasa was eventless, in an almost empty aircraft. I must say that I ‘m happy to be back “home” with Marie-Claude, even though we still have a few days here in Kinshasa before returning to our own place. Tuesday we will fly directly to the plantation with a “small” aircraft operated by American missionaries, which means that we will only be allowed with minimal luggage in addition to the fresh produce for the expatriates.

May will be very busy with visitors, because in addition to Emilie and Filip who will come in a little over two weeks, we will also have the visit of a colleague and his wife from Nigeria and the Socfin group medical doctor and his son. So we will be kept busy, even if there if no need for visitors to have plenty to keep us from getting bored here.

Hoping to read you soon,

Marie-Claude et Marc

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Acclimatation / Settling down . . .

Une nouvelle semaine à Mapangu, un nouveau séjour à Kinshasa , cette fois-ci nous sommes allés jusqu’à Ilebo en pirogue du port de Mapangu à celui d’ Ilebo deux heures trente hors du temps entre les rives du Kasaï , c’était magique !

Ensuite pause à l’Hôtel des Palmes , vestige de l’histoire où le roi Albert et la reine Elisabeth de Belgique ont séjourné. Bâtisse au “look vintage” supposé représenter le château de Laeken en petit, mais encore digne et beau, à cette époque la vue sur le Kasaï devait être grandiose mais beaucoup de maisons et cases pays ont été construites entretemps et bouché la vue. Puis nous avons rejoint l’aéroport et embarqué pour deux heures de vol sans problèmes. Arrivée en début d’après-midi à Kinshasa où Marc a directement rejoint les bureaux Brabanta. Les séjours aux bureaux de Kin sont toujours très intenses mais spécialement cette fois-ci avec les dernières finalisations et surprises, pour préparer le conseil d’administration qui aura lieu à Fribourg ce mardi. Je resterai donc seule à Kinshasa de dimanche à jeudi, et nous retournerons dans nos quartiers le mardi suivant par un petit avion qui fera directement  Kinshasa / Mapangu.

Mapangu où notre vie s’organise tranquillement, Makala trouve ses marques, ce sera le deuxième séjour qu’elle passera seule avec Alain (voir photo du cuistot lors du BBQ autour de “la piscine” précédemment) L’idée est qu’elle s’habitue à nos départs mais surtout à la certitude de nos retours ! Elle flippe encore un peu !

C’est sympa aussi de ne plus devoir sortir de la maison pour passer de nos quartiers salle de bains, chambre à coucher aux quartiers cuisine, salon ! Salon où nous avons fait poser des barres de rideaux puis des rideaux aux portes fenêtres de part et d’autre ce qui rend nos “pas encore aubes “(4h30) et nos soirées plus “cocoon”. De plus nous avons découvert que les nouvelles portes perçées pour nos quartiers contribuent à une meilleure circulation d’air , particulièrement la nuit lorsque le groupe électrogène est coupé, si il y a un souffle d’air, nous en profitons et dormons donc mieux . Tout d’bon !!!

Inondation billard 1Inondation billard 2

Nous avons encore essuyé ( au propre comme au figuré) quelques bonnes pluies dont une qui m’a fait prendre la décision de déménager le billard qui trônait dans le salon, car il recevait de l’eau de toutes parts des fuites à l’étage ! Il est à présent dans le séjour de nos anciens quartiers. Egalement, grande nouvelle : la buanderie dont nous vous parlions précédemment est devenue une vraie buanderie car le corse responsable des constructions de Brabanta, y a fait raccorder l’eau & l’electricité et déménager les machines à laver et sécher, car l’actuelle  annexe dans laquelle elles étaient va accueillir la batterie qui va nous permettre de bénéficier de l’électricité de façon permanente ( YESSS ! ) Donc nous aurons wi-fi , possibillité de coudre &  EAU  ! toute la journée , lorsque la cuisinière à gaz et ses bombonnes seront arrivées, la vie sera beaucoup plus confortable encore ! Il sera même possible de se préparer un café hors heures de générateur , quel luxe ! Notre responsable construction m’a aussi fait construire . . . un rocking chair !!! que je me réjouis de découvrir lors de notre retour.

   Voilà, comme vous voyez, notre vie s’organise, donnez-nous de vos nouvelles aussi,

     nous vous embrassons, Marc & Marie-Claude 

Yoghurt draîné fait maison – Home made yoghurt

yoghourt draîné

P.S. Le processus pour avoir de l’eau à boire – Process to make drinking water
1) L’eau de source arrive dans un bidon de 25 litres – Water comes in 25 litres jerrycans
2) Bouillie 20 minutes – 20 minutes boiling
3) Refroidissement – Cooling down
4) L’eau bouillie est filtrée 2 fois, la deuxième dans le Coolmart – Boiled water is filtered twice, the second one in the Coolmart
5) Grosses bouteilles d’eau filtrée – Large bottles of filtered water
6) Le produit fini, nos bouteilles de consommation – Ready to drink bottled water

One more week in Mapangu, another trip to Kinshasa, this time we traveled another route: we went from Mapangu harbour to Ilebo harbour by means of a dugout canoe along the Kasaï river, two ours and a half out of sheer magic time !

Stop over at the “Hôtel des Palmes” historic landmark where King Albert the First and Queen Elisabeth stayed . “Vintage looks” but still very grand, initially the hotel had a grand view of the Kasai river, now blocked by houses and huts. The hotel is supposed to have been build on the model of the palace of Laeken, residence of the Belgian royalty.

We moved to the airport when the airplane passes over the hotel in its approach, from there a two hour flight to Kinshasa with nothing to report. As soon as we arrived Marc went to the office to continue his preparation of the upcoming board meeting. Visits in Kinshasa are always intense, especially on this occasion, with some last minute surprises to deal with. I will be staying on my own for the next four days, while Marc goes to Switzerland, and then back to Mapangu with a private flight to Mapangu the following Tuesday.

Mapangu, where our life is getting more organised with the day. Makala is getting used to her new environment, it will be the second time we leave her behind with our cook (Alain – see picture in one of our prior posts). The aim is for her to get used to our regular trips so that it will not be too stressful when we leave for an extended holiday. She still stresses somewhat when we go away.

It is very nice not to be able to move between our quarters and the rest of the house without going outside. We now have curtains in the living room, which makes a huge difference, especially before sunrise and after sundown, being able to feel more secluded. Our internal access doors have another advantage that we did not expect, they allow air to circulate more freely, especially when there is a breeze outside, making it so much more comfortable at night when there is no electricity to run the air-conditioning or a fan. So Good !!!

We have had a few more heavy rains, one of which made me take the decision to move the pool table out of the living room to the sitting room of the visitor’s flat in which we stayed at the start of our life in Mapangu. The pool table was getting soaked by water leaking from the upstairs terrace and was most likely going to suffer from this. Another important change is that the laundry room we mentioned in our previous post is now effectively a laundry room as thanks to our construction supervisor it is now equipped with water and electricity. We had to move the washing machine and dryer to make space for the battery pack that will enable us to have some lights, water, wifi and some power when the generator is not running (YESSS !) In addition, we will soon have a gas cooker, which means that it will be possible to prepare a cup of coffee without having to time it with the generator, what a luxury!

The Brabanta workshop has also built a rocking chair for me, I am looking forward to discover it on our return in Mapangu.

Voilà, as you can see our life is getting organised more and more. Let us know how things are with you.

Lots of kisses, Marie-Claude & Marc